Clermont - Montpellier
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Clermont - Montpellier
1,60 € DU 21 AU 23 Février 2014 Midi Olympique N° 422 - Espagne 1,70€ - Polynésie - 600 XPF - Suisse 3,10 CHF - Canada 3,99 CAD Clermont - Montpellier À la mode du Super 15 ! Toulon 19 De Marchi recalé, Barcella relancé ! 37 Week-end Ce soir ... ou jamais 2 à 14 1,60 € M 00158 - 422 - F: 1,60 E 3’:HIKKLF=]UV[U\:?k@o@c@c@a"; LE 26 FÉVRIER 2010, LE XV DE FRANCE REMPORTAIT SON ULTIME SUCCÈS À CARDIFF ET S’OUVRAIT LES PORTES DU GRAND CHELEM. CE SOIR, DANS L’ARÈNE BOUILLONNANTE DU MILLENNIUM, LES BLEUS DE PASCAL PAPÉ ONT L’OCCASION D’IMITER LES HOMMES DE DUSAUTOIR. 2 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Une semaine avec... ... Wesley Fofana Éditorial Emmanuel MASSICARD [email protected] Les vertus de la cinquantaine M ême si la France, rebelle et revêche, s’est toujours amourachée de ses glorieux seconds sans doute un moyen d’oublier ses propres carences à fabriquer des champions- l’Histoire, rassurez-vous, ne retient jamais que le nom des vainqueurs. Celui des premiers au palmarès, maîtres du jeu et de la concurrence. Philippe Saint-André le sait, lui qui, comme ses prédécesseurs installés sur le trône du rugby français, est en quête de victoires significatives et de titres pour camper les Bleus sur l’échiquier planétaire, pour entrer dans l’histoire, sans attendre un éventuel jackpot, en 2015, lors du Mondial anglais. Après deux saisons d’échecs, voilà désormais le sélectionneur et son armée enfin lancés sur des chemins « carrossables ». Même inaboutis, les deux succès enchaînés face à l’Angleterre et l’Italie en ouverture du Tournoi ont largement dégagé l’horizon. À mi-chemin des 6 Nations, les supporters parlent encore de grand chelem et les Bleus, eux, se fabriquent un précieux matelas de confiance. Mais, ne rêvons pas, tout est encore instable et incertain. Au fond, terriblement fragile. Ce soir, face à des Gallois en quête de rachat, le XV de France se doit de l’emporter pour ne pas rebasculer sur la mauvaise pente, triste, chagriné par l’échec et rongé par le doute. Au vrai, qu’importe la teneur de ce match, qu’importe si l’issue tient à la diablesse d’un Fofana, à la vitesse du trio Dulin-Bonneval-Huget ou à la seule rudesse de nos avants, il faut sortir vainqueur, têtes hautes, du bouillonnant Millennium Stadium. La suite en dépend largement. Surtout, il est temps, urgent, de garnir un palmarès encore vierge. Et l’occasion est ici belle de sortir de l’anonymat. En s’imposant à Cardiff, ce que les Bleus n’ont pas su faire depuis 2010 (20-26, année du dernier grand chelem), le XV de France se verrait dérouler le tapis rouge jusqu’à la plus mythique des consécrations… Enfin, il entrerait dans l’Histoire en devenant la première équipe à franchir le cap des 50 victoires accumulées depuis 2000 dans le Tournoi des 6 Nations. Derrière, les Anglais (48 succès) sont aux aguets. Anecdotique ? Pas vraiment. Seules les lignes garnies d’un palmarès peuvent construire une légitimité, asseoir une réputation, instiller le doute et faire naître la crainte dans les rangs adverses. Les vainqueurs le savent. Gagnez, c’est le moment ou jamais. ■ Sommaire ● P. 2 et 3 Une semaine avec… … Wesley Fofana. ● P. 4 à 14 XV de France Galles - France, le commentaire général. Page 4. Le point. Page 6. La technique. Pages 8 et 9. Les hommes. Pages 10 et 11. L’adversaire. Page 12. Angleterre - Irlande et Italie - Écosse. Page 13. Les autres matchs. Page 14. ● P. 15 à 22 Top 14 20e journée, le point. Page 15. Perpignan - Brive. Page 16. Grenoble - Biarritz. Page 17. Paris Oyonnax. Page 18. Clermont - Montpellierz. Page 19. Bordeaux Racing-Metro. Page 20. Bayonne - Toulon. Page 21. Castres Toulouse. Page 22. ● P. 23 à 17 Pro D2 21e journée, le point. Page 23. Pau Tarbes et Bourgoin - Dax. Page 24. Bourg-en-Bresse - Narbonne et Albi - Aurillac. Page 25. Béziers - Colomiers et Agen - Auch. Page 26. Mont-de-Marsan - Lyon et Carcassonne - La Rochelle. Page 27. Magazine. Page 28. ● P. 29 et 35 Ovalie Fédérale 1, 15e journée. Pages 29 et 30. Fédérale 2, 14e journée. Pages 31 et 32. Fédérale 3, 14e journée. Page 33. Nord Paris - Sud Est. Page 34. Grand Ouest Centre Sud. Page 35. ● P. 36 et 37 Cris et chuchotements Actualité. Pages 36 et 37. e-journal Midi Olympique Abonnés ou lecteurs de Midi Olympique en version numérique (sur ordinateurs, tablettes et smartphones), repérez dans votre journal les icônes suivantes. Puis cliquez dessus afin de profiter des diaporamas et des vidéos mis à votre disposition. Cliquer Cliquer sur l’icône sur l’icône pour voir pour voir la vidéo le diaporama ● GALLES - FRANCE, VENDREDI 20 HEURES ON SAVAIT LE CLERMONTOIS SURDOUÉ, ON LE DÉCOUVRE LEADER DE LA LIGNE D’ATTAQUE TRICOLORE. CE SOIR, À CARDIFF, LE CENTRE SERA ENCORE L’UN DES MEILLEURS ATOUTS DES BLEUS. VOICI LES PETITS SECRETS D’UN TALENT QUI S’AFFIRME. STAR À TOUT FAIRE Par Léo FAURE [email protected] L es anglophones appellent cela le « X factor ». L’élément déclencheur. L’étincelle qui fait exploser une défense, d’une inspiration géniale. Sous le maillot bleu, Wesley Fofana est capable de tout et surtout du meilleur. Et les Gallois s’en méfient comme de la peste. Mercredi dernier, une équipe de la BBC était dépêchée en Auvergne pour aller à la rencontre du cauchemar de tout Cardiff. « Tout le monde au pays de Galles a bien compris que l’équipe de France n’est pas très à l’aise collectivement. Mais vous avez dans vos rangs des talents exceptionnels. Le plus effrayant d’entre eux, c’est lui. C’est notre ennemi numéro 1 ». Avec un rictus d’inquiétude, le journaliste montre d’un signe de la tête le centre clermontois, qui quitte la tribune de Marcel-Michelin où il vient d’enchaîner les interviews. Le phénomène Fofana dépasse largement nos frontières. Jeremy Guscott le qualifie de « meilleur centre d’Europe. Le nouveau O’Driscoll ». La presse anglaise s’extasie des facilités un rien écœurantes de la « panthère noire ». En France, où l’habitude de contempler ses exploits individuels les rend injustement banals, c’est désormais son nouveau statut de leader des lignes arrières qui passionne et intrigue. HUGET : « IL PREND CE RÔLE TRÈS À CŒUR » Depuis le « c’est qui ce phénomène ? » balancé sur les réseaux sociaux par sa Majesté O’Driscoll, il y a deux ans, Fofana a pris énormément de poids au sein de la maison tricolore. Dans une relation privilégiée avec Philippe Saint-André, le sélectionneur, qui l’a titularisé lors de 22 de ses 23 matchs à la tête du XV de France, le Clermontois porte sur ses épaules les espoirs de progrès de l’attaque française. Mais un génie est-il obligatoirement un leader de jeu et d’hommes ? Yoann Huget, partenaire de chambre à Marcoussis et ami au civil, ne laisse pas la place à l’ambiguïté : « Oui, ce rôle lui va bien ». Mais encore ? « Dans un groupe, il y a des leaders de parole. Ce n’est pas forcément sa place. Lui est un leader par les actes et il excelle dans ce rôle. Je pense qu’il ne s’attendait pas à ce que cela lui revienne si vite mais il est bien installé en équipe de France, il a de très bonnes relations avec le staff et je pense que, du coup, il prend ce rôle très à cœur ». Leader par les actes, comprenez par ses performances sur le terrain. Bien au-delà de ses fulgurances. Lorsqu’on évoque son poste de centre, Fofana cite Conrad Smith et son coéquipier Regan King en références. Pas des puncheurs, mais des régulateurs. « C’est un rôle sur le terrain qui m’intéresse et duquel j’ai envie de me rapprocher », admet l’intéressé. Son rôle de leader, c’est aussi – et surtout — dans l’avant-match que Fofana semble l’endosser. Yoann Huget : « Wesley est quelqu’un de détaché du rugby. Il n’en fait pas une overdose. Quand il y a un match à la télé et que cela focalise l’attention de la plupart des joueurs, lui le met en fond et regarde en même temps une série sur son ordinateur. Mais quand il bascule dans la préparation de son match, tout est différent. Il travaille énormément à la vidéo, individuellement. Je le vois faire à côté de moi, dans la chambre. Il analyse tout, décrypte beaucoup de situations. Il aime aussi discuter de ce qu’il a décelé ». Contre l’Italie, ce travail avait payé. Reste que, aussi brillant soit-il, Fofana devra être entouré. Difficile d’être la bombe, les plans de la bombe et le détonateur à la fois. ■ L’interview WESLEY FOFANA - TROIS-QUARTS CENTRE DU XV DE FRANCE INTRONISÉ LEADER DE LA LIGNE D’ATTAQUE, LE CLERMONTOIS ASSUME CE RÔLE. ET APPORTE DÉJÀ SA PATTE. « Je m’investis au maximum » Le sélectionneur Philippe Saint-André vous a incorporé à un groupe de joueurs pour réfléchir au jeu tricolore. Comment vous a-t-il présenté la chose ? Ça fait un bout de temps qu’on en discutait. Cela me paraissait normal qu’il me demande ça, vis-à-vis du fait qu’il me renouvelle sa confiance à chaque match. Je m’y attendais. Simplement, je ne veux pas que les choses se précipitent. Plutôt que cela se fasse naturellement, avec le temps. Cela faisait plusieurs fois que les équipes se comportaient de la sorte contre nous. Même les All Blacks. D’habitude, ils évoluent dans un système où Conrad Smith contrôle la montée défensive. Contre nous, ils avaient modifié leur système en deuxième période et s’étaient mis à « rusher » très fort. C’est un système qui vous étouffe et vous empêche de jouer. Les Italiens sont capables d’utiliser ce système puisqu’ils s’en étaient déjà servis en novembre face à l’Australie. Je les sentais bien nous le proposer à nouveau. À quand remontent les premières sollicitations ? À partir du deuxième Tournoi, nous avons commencé à discuter du fait d’impulser un élan au niveau du jeu de trois-quarts. Mais cela n’a rien d’exceptionnel. À Clermont aussi, nous avons ce mode de fonctionnement, basé sur des échanges avec les entraîneurs. J’y suis habitué. Le sélectionneur souhaitait que je prenne plus de responsabilités pour être un moteur au niveau des arrières. J’essaie de m’investir au maximum. Vous n’avez jamais caché avoir grandi dans un environnement plus proche du football. Ce décryptage tactique demande pourtant une véritable culture rugbystique… À force de jouer des matchs, vous retrouverez des similitudes. Des comportements et des systèmes reproduits d’un match à l’autre. Vous pouvez alors débuter une réflexion pour comprendre comment vous y adapter. C’est venu comme ça. Je ne suis pas quelqu’un qui regarde énormément de rugby en dehors des séances avec le club ou l’équipe de France. C’est plutôt l’expérience du terrain qui m’aide. Quel est le fonctionnement de ce groupe ? On organise des réunions avec les coachs pour mettre en place la stratégie. Nous travaillons plutôt sur le match à venir, moins en débriefing du match du week-end passé. Les entraîneurs étudient nos propositions, nos idées. Cela marche aussi dans le sens inverse : ils nous exposent ce qu’ils souhaitent mettre en place et on débat autour de ces plans de jeu. C’est une manière pour eux d’avoir un retour des joueurs, de savoir si l’on est d’accord avec ce qui est proposé. Vous ont-ils demandé de garder le contact après le Tournoi ? Pour l’instant, non. Et je trouve cela normal. Si cela doit se faire, il faut que cela vienne de nous. Ce n’est pas à eux de nous le dire. Avant l’Italie, vous aviez alerté l’encadrement sur la « rush défense » (défense agressive sur le porteur de balle) de vos adversaires, ce qui s’est avéré exact. D’où vous était venue cette prémonition ? Le décryptage d’Italie-Australie, ce n’est pas l’expérience du terrain… Quand même, quand je prépare mes matchs, je bosse à la vidéo ! Italie-Australie, je l’ai étudié individuellement, pour voir ce que les Italiens pouvaient proposer derrière. C’est là que je les ai vus utiliser ce système de défense. Au début du Tournoi, face au pays de Galles, ils avaient abandonné la « rush défense ». Mais vu que cela nous a déjà gênés par le passé, je les sentais bien y revenir contre nous. Malgré ce travail en amont, les deux premiers matchs ont été très poussifs offensivement… (il coupe) Bien sûr que cela pourrait être beaucoup mieux, il ne faut pas se le cacher. Mais on vient de gagner deux matchs d’affilée, cela ne nous était pas arrivé depuis longtemps et tout le monde a envie de savourer ça. Et puis, tout le monde en revient tou- Une semaine avec... 3 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE SES TROIS PLUS BEAUX COUPS D’ÉCLATS AVEC LES BLEUS Et soudain, Twickenham s’est tu. Wesley Fofana venait d’offrir au monde du rugby, l’an dernier, à pareille époque, l’un des exploits individuels les plus retentissants de ces dernières années. « 1, 2, 3...». Fabien Galthié comptera finalement jusqu’à 6, au micro de France Télévisions, comme autant de plaquages cassés par le Clermontois lors de sa course folle. « L’excellence n’est pas un acte mais une habitude », professait Aristote. C’est bien dans la répétition de ses exploits que Fofana excelle. L’essai face à Italie, inscrit il y a deux semaines, ne doit rien à personne. Parti seul le long de la ligne de touche, on retrouvait toute la palette d’un joueur exceptionnel : le coup d’œil pour déceler la Secteur offensif DEPUIS LE DÉBUT DE L’ÈRE SAINT-ANDRÉ, WESLEY FOFANA A MARQUÉ PRÈS D’UN TIERS DES ESSAIS FRANÇAIS. COMME SI SON INCROYABLE TALENT MASQUAIT PARFOIS LA CARENCE DU JEU D’ATTAQUE DES TRICOLORES... L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT ? Par Arnaud BEURDELEY [email protected] W esley Fofana est l’atout maître du XV de France. À lui seul, il comptabilise depuis le début de l’ère Saint-André presque un tiers des essais inscrits par les trois-quarts tricolores (9/30). À tel point que ses fulgurances ont parfois masqué les défaillances au cœur d’une animation offensive française pas toujours très lisible. C’est en effet bien là que le bât blesse. N’en déplaise à Patrice Lagisquet, l’entraîneur des troisquarts tricolores, le plan de jeu des Bleus apparaît trop souvent désorienté, pour ne pas dire emberlificoté. On a eu beau chercher l’idée d’un grand dessein collectif au cours des deux premières sorties de ce Tournoi 2014, on peine encore à le déceler. « Face aux Anglais et aux Italiens, il y a eu une évolution dans les attitudes, a pourtant réagi Patrice Lagisquet. Après avoir franchi, les joueurs se cherchent et osent se faire des passes. C’est ce qui nous manquait avant, même si contre l’Italie, nous sommes retombés parfois dans nos travers en première mi-temps. Mais les situations positives et favorables que l’on n’arrivait pas à conclure l’année dernière, on y arrive pour le moment. L’illustration en est l’essai de Bonneval (contre l’Italie). Wesley (Fofana) traverse le terrain mais ralentit et recherche Yoann (Huget). Ce dernier cherche à finir le coup mais voit le défenseur revenir en travers et alors recherche à son tour Hugo (Bonneval). Fofana mais aussi Huget et Dulin prennent de la bouteille et progressent à ce niveau-là. Wesley, au niveau de la progression, en est l’élément le plus frappant. Ils sont en train d’étoffer leur panoplie tout en conservant leurs qualités de base. Après, on ne va pas se mentir, nous avons encore une grande marge de progression et on leur demande de se faire encore plus de passes. Croyez-moi, on met l’accent là-dessus. » Mais les résultats tardent à se faire sentir. DULIN : « IL IMPULSE ET ON LE SUIT » Depuis quelque temps, le staff tricolore cherche à surfer sur « l’effet Fofana ». Il a été confié au trois-quarts centre de l’ASM ClermontAuvergne un champ de responsabilités plus large. Saint-André l’a adoubé dans le cercle très fermé des leaders de jeu. « Mon rôle, c’est de parler aux trois-quarts mais aussi aux avants, détaille-t-il. jours au contenu mais franchement, si on me dit : « Wesley, tu vas jouer la Coupe du monde et tu vas la gagner sans pratiquer un beau rugby », apportez-moi le papier, je signe tout de suite ! Il faut savoir ce que l’on veut. Le jeu n’est pas toujours huilé, O.-K. Mais on gagne. Pour cela, il faut un tout. Du mouvement, mais aussi du combat et une part de réussite. Contre l’Angleterre, cela nous a souri et je ne vais pas bouder mon plaisir de l’avoir battue simplement parce qu’on a été souvent sur le reculoir. J’aimerais d’ailleurs bien savoir ce qu’il s’est dit dans la presse anglaise, après ce match… Il y était surtout question de regrets… Vous voyez ! Nous aussi, nous aurions eu des regrets si nous avions bien joué mais que nous avions perdu. Je préfère mille fois être à notre place ! Qu’avez-vous décelé chez les Gallois ? On se dirige vers un match très engagé, avec beaucoup de combat. Le fait que l’on soit chez eux et qu’ils aient envie de se rattraper plaide en ce sens. L’engagement sera primordial. Pour ce qui est des arrières, je ne les imagine pas beaucoup varier leur jeu. Roberts est un joueur qui attaque beaucoup la zone de l’ouvreur et il faudra être fort en défense pour tenir cette zone. Ce sera une des clés. Après, quand on aura le ballon, il sera impératif de beaucoup les déplacer. Les trois-quarts gallois sont massifs. Paradoxalement, ils se déplacent plutôt bien mais je pense qu’en mettant beaucoup de mouvement et de rythme, on peut les déborder. Comment se prépare-t-on à faire face à un centre très lourd comme Roberts ? Il faudra s’adapter. Si on voit que l’ouvreur est en difficulté, on essaiera de se serrer pour l’aider. À l’inverse, si Roberts vise un peu plus extérieur, c’est le 10 qui peut s’écarter pour prêter main-forte. Derrière, la défense est un travail de quatre joueurs. C’est quand on défend individuellement que cela se passe mal. C’est un travail qui réclame beaucoup de communication… Si les joueurs ne communiquent pas entre eux, sur le terrain, cela ne sert à rien d’entrer dans un stade pour match international ! Sur le terrain, vous êtes entouré de Mathieu Bastareaud, que vous connaissez très bien, mais aussi de Jules Plisson, qui est nouveau chez les Bleus. Cela peut-il mettre un peu de friture sur la ligne ? Je ne le découvre pas non plus vraiment. On s’est déjà croisé pas mal de fois et c’est quelqu’un avec qui j’ai toujours eu plaisir à discuter. Je m’entends très bien avec Jules, cela facilite les choses. On a aussi passé trois semaines ensemble et on a beaucoup échangé sur ce qu’on allait proposer. C’est allé vite. Propos recueillis par Lé. F. ■ Il y a quelques années, j’avais juste à prendre le ballon et courir avec pour faire avancer l’équipe. Aujourd’hui, j’essaie de travailler sur la création du jeu, faire jouer beaucoup plus les autres, peut-être même être un deuxième numéro dix pour étoffer mon jeu. » Sa source d’inspiration ? Son partenaire à l’ASM Regan King. « Il joue pour l’équipe avant de jouer pour lui, assure Fofana. J’ai vécu beaucoup de choses étant jeune sans me poser de questions, à prendre le ballon, à avancer le plus possible. À un moment donné, soit tu restes sur cet état d’esprit, soit tu as envie d’aller chercher plus loin. Personnellement, j’ai envie d’aller plus loin que de faire trois percées et dire que j’ai fait un bon match. » L’objectif est fixé, le chemin tracé. Plus que l’arbre qui cache la forêt, il peut devenir le patron. Et son partenaire en bleu Brice Dulin de conclure : « La ligne de trois-quarts est à son diapason. Il impulse et nous, on le suit. » ■ Wesley Fofana veut aller plus loin que ces seuls exploits dont il est coutumier. Il veut devenir le leader de la ligne d’attaque tricolore et emmener avec lui tous ses coéquipiers. Photo Icon Sport faille dans le côté fermé de la défense italienne, la vitesse pour déposer Tommaso Iannone et, pour finir, le ballon du bon côté et la puissance pour éliminer Luke McLean. Son premier exploit ? Cette statistique incroyable : lors de son premier Tournoi des 6 Nations, Fofana avait marqué quatre essais lors de ses quatre premières apparitions en bleu. Cela voulait déjà tout dire... 4 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE XV de France Tournoi des 6 Nations Pour le capitaine, Pascal Papé ,et ses hommes, le rendez-vous gallois est capital à plus d’un titre. Pour valider le choix des hommes dans le premier rendez-vous à l’extérieur du Tournoi. Améliorer les secteurs de jeu encore en construction. S’inscrire enfin dans la continuité des deux premiers succès. Seul problème, la majorité des Tricolores de Cardiff jouaient encore en Top 14 le week-end dernier. Photo Isabelle Picarel Commentaire général du Tournoi. C’était déjà un vendredi. Victoire : 26 à 20 après avoir mené 20 à 0 à la mi-temps, grâce à une interception bienvenue de Alexis Palisson et un essai GALLES - FRANCE - VENDREDI 21 HEURES SIX JOURS SEULEMENT de François Trinh-Duc. APRÈS LA 19e JOURNÉE DE TOP 14, LES BLEUS ONT RENDEZ-VOUS AU MILLENNIUM Quatre ans plus tard, le round trois est aussi programmé à Cardiff face à nombre STADIUM DE CARDIFF. SAINT-ANDRÉ A CHOISI LA CONTINUITÉ POUR S’OUVRIR d’ex-Lions héroïques en juin et juillet dernier en Australie. Un vendredi encore LA VOIE ROYALE VERS LE GRAND CHELEM. une fois. Les survivants bleus sont au nombre de quatre : Nicolas Mas, Thomas Domingo, Mathieu Bastareaud et Dimitri Szarzewski, qui était alors remplaçant. Un quatuor de titulaires quatre ans plus tard. Pour le reste, dix-huit changements. Cela donne la mesure et une idée du chantier en cours et de la passation de pouvoir qui se dessine. Mais le changement n’éteint pas les rêves. Puisque les Bleus ont dominé l’Angleterre en ouverture et qu’ils ont évité le piège contre l’Italie, les voilà à un carrefour : le pays de Galles, un match charnière vers le grand chelem. Il restera certes un déplacement en Écosse (8 mars) et l’Irlande pour l’ultime réception (15 mars) au Stade de France mais le Millennium Stadium se dessine comme une rampe de lancement vers le dixième grand chelem du rugby français. Par Grégory LETORT Seule ombre au tableau : le compte à rebours [email protected] mé en accéléré : check-up et derniers réglages effectués dans l’urgence. ’histoire comme source d’espoir. 2014 est une C’est ballot, la nouvelle convention LNR - FFR aurait pu année paire, de celles qui réussissent si sou- permettre au staff des Bleus de disposer de conditions vent au rugby français. Une année post-tour- de préparation optimales : mise au repos des joueurs de née des Lions, celles qui ont vu à chaque fois son choix et convocation de ces joueurs protégés dès les Bleus triompher dans le Tournoi depuis vendredi dernier. Seulement, l’affaire en est restée au l’avènement du rugby professionnel. Enfin, conditionnel. Pendant que les présidents respectifs de quitte à se souvenir des belles choses, autant penser au la LNR et de la FFR ont gardé le silence, les clubs se sont dernier grand chelem, celui de 2010, signé par la bande désolidarisés de l’article incriminé dans la convention à Marc Lièvremont. Ses Bleus, alors surpuissants en con- et, sur les onze joueurs (Le Roux, forfait par KO) que quête et méchants en défense, étaient allés s’imposer au Philippe Saint-André rêvait de voir rentrer aux stands, Millennium Stadium de Cardiff lors du troisième match six seulement n’ont pas joué : Plisson, Papé, Huget, MESURES D’URGENCE L Nyanga, Dulin et Fofana. Eux sont arrivés samedi à Marcoussis en même temps que les Clermontois battus la veille à Grenoble. Mais le XV de France qui porte tous les rêves de grand chelem pour solder les comptes de 2013, année noire, n’a été rassemblé que dimanche, au lendemain de la 19e journée de Top 14 programmée à 18h30. Pour Bonneval et Flanquart, la partie s’est même achevée à 22h26 dans la mare d’Amédée-Domenech. Un élément de réflexion à l’heure de choisir entre Flanquart et Vahaamahina ? En route, les Bleus ont perdu Ducalcon remplacé par Lauret. Philippe Saint-André a fait ses comptes : « Les quinze Anglais titulaires ont été mis au repos ; 98 % des Irlandais ont été mis au repos ; pour les Gallois, sur trente-deux, douze joueurs ont joué mais vingt étaient au repos. » Sept seulement l’ont été sur les trente Français. Sept bonhommes qui ont donc été titularisés pour le rendez-vous de Cardiff. Match charnière mais semaine tronquée. Transposé au football, ce serait une journée de Ligue 1 le dimanche avant un quart de finale d’Euro, le mercredi… Alors puisque la concertation est à la mode, il ne serait pas absurde que la LNR et son diffuseur envisagent d’agencer autrement la journée de Top 14 qui précède l’unique match par saison internationale que le XV de France dispute un vendredi… Dans ce contexte d’urgence, avec une composition d’équipe dévoilée mercredi, un départ dans la foulée et un entraînement du capitaine jeudi, le triumvirat à la tête des Bleus a choisi la continuité : quatorze joueurs ayant composé le XV majeur contre l’Italie ont été reconduits. Un seul changement, Wenceslas Lauret en lieu et place de son coéquipier Bernard Le Roux. Comme à l’automne, Lauret, repris de justesse, a doublé tout le monde sur le fil. La prime aux plaquages et à l’activité. À l’aile, Bonneval séduisant contre l’Italie a le droit de confirmer comme la charnière Doussain - Plisson. La dixième du mandat Saint-André et la première à disputer trois matchs d’affilée dans le Tournoi. Le puzzle semble se construire. Le temps leur était compté mais tous savent évidemment ce qu’ils ont à faire et notamment les avants, attendus au tournant et décisifs pour faire plier le pays de Galles de la même façon que l’Irlande a su le faire. Le plan d’urgence est simple : vaincre. Pour l’histoire et le futur. ■ Prochaine journée Le point GALLES - FRANCE Vendredi 21 heures - Arbitre : M. Rolland (Irlande) Oui, mais si Anglais et Gallois qui ont l’avantage de jouer à domicile s’imposent ce week-end, plus personne ne pourra faire le grand chelem dès cette troisième journée. On ne jouera plus alors que pour la victoire dans le Tournoi. Irlandais et Français les seuls à deux victoires ont leurs destins en mains. Coté tricolore, on sera fixé vendredi soir face à des Gallois encore sous le choc de leur lourde défaite en Irlande. Même le légendaire Gareth Edwards estime que les Gallois ont peu de chances de battre les Français s’ils Attention aux Diables Rouges… 21 et 22 février ITALIE - ÉCOSSE Samedi 14h30 - Arbitre : M. Walsh (Australie) ANGLETERRE - IRLANDE Samedi 17 heures - Arbitre : M. Joubert (Afrique du Sud) Classement Classement 1. Irlande 2. France 3. Angleterre 4. Pays de Galles 5. Italie 6. Ecosse Pts 4 4 2 2 0 0 J. 2 2 2 2 2 2 G. 2 2 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 2 2 G.A. 45 22 18 -15 -28 -42 ne musclent pas davantage leur jeu d’avants. Un aveu qui prend tout son sens dans la bouche de l’ancien chef d’orchestre de la grande équipe de Galles des années 70. Philippe Saint-André a trop souvent perdu à Cardiff pour s’en émouvoir. Hormis les blessures de Le Roux et Kayzer, rien n’est venu perturber la préparation de son équipe de France. Finalement, le plus inquiétant reste cet aveu de Gareth Edwards. Warren Gatland, le sélectionneur gallois n’aura pas eu besoin de lire entre les lignes pour exciter ses « Diables Rouges ». ■ 6 Tournoi des 6 Nations Le point VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Galles - France L’interview À CARDIFF - Millennium Stadium Vendredi 21 heures - France 2 JULIEN DELOIRE - PRÉPARATEUR PHYSIQUE DU XV DE FRANCE AU TERME D’UNE SEMAINE ÉCOURTÉE, LES BLEUS MISERONT SUR LA FRAÎCHEUR PHYSIQUE POUR S’IMPOSER AU PAYS DE GALLES. UNE DONNÉE « GÉRÉE » PAR LE PRÉPARATEUR PHYSIQUE DES BLEUS. GALLES Halfpenny Cuthbert North Roberts L. Williams Priestland Webb Warburton Faletau Lydiate A.-W. Jones Charteris A. Jones Hibbard Jenkins 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 FRANCE Dulin Huget Bastareaud Fofana Bonneval Plisson Doussain Lauret Picamoles Nyanga Maestri Papé Mas Szarszewski Domingo Remplaçants GALLES > 16. Owens, 17. James, 18. R. Jones, 19. Ball, 20. Tipuric, 21. Phillips, 22. Biggar, 23. Hook. Dernière minute : Rhys Webb remplace Mike Phillips à la mêlée dont la performance face à l’Irlande avait été jugée insuffisante par l’encadrement gallois. George North passe au poste de deuxième centre pour tenter de contenir la puissance de Mathieu Bastareaud. Il remplace Scott Williams, blessé à une épaule. Liam Williams glisse à l’aile. Retour en deuxième ligne du Catalan Luke Charteris. FRANCE > 16. Mach, 17. Forestier, 18. Debaty, 19. Vahaamahina, 20. Chouly, 21. Machenaud, 22. Tales, 23. Fickou. Dernière minute : le seul changement qui touche le XV de France est confirmé. Le Racingman Lauret remplace son coéquipier Le Roux au poste de troisième ligne. Brice Mach prend place sur le banc afin de suppléer Kayzer blessé à un genou. Les Tricolores ont travaillé hier la touche et la mêlée. Une séance spécifique demandée par Yannick Bru. Arbitre : M. Rolland (Irlande). Juges de touche : MM. Lacey et Philips (Irlande). Vidéo : M. Hughes (Angleterre). « On a fait du « Tetris… » » Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY [email protected] Dans quel état physique avez-vous récupéré les joueurs après la 19e journée du Top 14 ? Nous avions réussi à gagner en homogénéité avec un bloc de travail de trois semaines. Nous avons récupéré les joueurs, dimanche, dans des états très différents, en raison des temps de jeu aléatoire, mais aussi de la qualité des terrains sur lesquels les joueurs ont disputé certaines rencontres. On s’est donc recentré sur l’individu. Ce qui est incompréhensible, quelle que soit la durée du temps de préparation - et ce qui est encore plus vrai lorsque la semaine est courte - c’est le temps accordé à la récupération. On s’est focalisé sur ces quarante-huit heures post-match. Même si la rencontre est vendredi soir, cela aurait été une erreur de reprendre l’entraînement dès lundi, avec des organismes qui n’avaient pas encore digéré. Avez-vous appliqué le protocole que vous aviez déjà mis en place en novembre ? À une variante près, oui. Évidemment, nous avons conservé la séance de cryothérapie dimanche soir car, jusque-là, nous avons eu de bons retours de la part des joueurs. Ensuite, la grosse erreur sur une semaine de préparation plus courte aurait été de vouloir intégrer le même nombre d’entraînements qu’en temps normal. Simplement avons-nous convenu de planifier un entraînement lundi aprèsmidi, à la seule condition qu’il se déroule en marchant. Et j’insiste vraiment sur cet aspectlà. C’était très bien car cela a permis de sortir les joueurs de leur chambre. En temps normal, la journée de lundi aurait été consacrée uniquement à la récupération. Mais là, nous ne pouvions pas trop faire autrement. Quelle est finalement la plus grande complexité d’une semaine de préparation aussi courte ? Pour les entraîneurs, c’est de voir tout ce qu’ils veulent avec les joueurs sur le plan du jeu. Pour les préparateurs physiques, c’est d’apporter un maximum de fraîcheur aux joueurs. En clair, on a fait du « Tetris ». Objectif : faire rentrer dans des cases tous les paramètres nécessaires à la préparation d’une rencontre. On a pris le parti, par exemple, de ne pas doubler les entraînements quotidiens sur le terrain, quitte à prolonger un peu les séances. Sans excès, évidemment. En fonction de cela, nous avions la possibilité de réguler la séance physique de mardi en fonction de chacun des joueurs. Un autre exemple : nous avons exclu de cette séance de mardi après-midi tous ceux qui avaient des petits traumatismes ou qui avaient joué sur des terrains trop gras comme à Brive ou Biarritz. Pour ces joueurs-là, mieux valait ne pas solliciter le bas du corps. « Je ne connais pas la composition d’équipe avant les joueurs et je ne veux pas la connaître. […] En revanche, je donne un maximum d’informations aux entraîneurs sur l’état physique de chacun des joueurs. » Julien DELOIRE Préparateur physique du XV de France A-t-il été plus facile de gérer la semaine de travail des internationaux que les clubs avaient accepté de mettre au repos ? Oui, bien sûr. Même si les joueurs étaient dans leur club, nous avons pu, grâce à une collaboration, avoir une vision et même une adéquation entre toutes les parties pour optimiser l’état de forme du joueur. Sentez-vous que certains joueurs affichent un état de fatigue important ? Plus on parle de fatigue, plus les joueurs sont fatigués. La méthode Coué fonctionne dans les deux sens (rires). Il faut aussi se convaincre que l’on va bien et se créer des conditions pour aller bien. La préparation physique a la chance de disposer de différents outils pour que les joueurs se concurrencent un peu sur des petits exercices d’explosivité, de puissance... Ces petits challenges les amènent à mettre de l’intensité dans le travail et c’est ce qu’on va leur demander vendredi soir. Et franchement, on a senti quand même que les joueurs répondaient de façon positive. On a vu des joueurs bien monter dans les watts au niveau des exercices de puissance. Certains ont cassé des records. Évidemment, le but n’est pas de tout casser durant la semaine, mais vendredi soir, sur le terrain. En revanche, cela provoque des signaux encourageants. Le staff technique vous réclame-t-il d’accentuer le travail plus spécifiquement sur un joueur ou un autre en fonction de la composition de l’équipe ? Je souhaite être le plus neutre possible. Je ne connais pas la composition de l’équipe avant les joueurs et je ne veux pas la connaître. J’ai donc une totale indépendance vis-à-vis du joueur. En revanche, je donne un maximum d’informations aux entraîneurs sur l’état physique de chacun des joueurs. Nous avons nos rituels dans le suivi de l’état de forme, nous avons des indicateurs qu’on partage avec le secteur médical. Après, c’est aux entraîneurs de faire leurs choix. Mais savez-vous dans quelle mesure, après une semaine de préparation si courte, la fraîcheur physique pèse dans le choix de la composition de l’équipe ? Je vous laisse leur poser la question mais il me semble évident que c’est un paramètre non négligeable à prendre en considération. ■ Pour affronter les Gallois, Wenceslas Lauret a été titularisé au poste de troisième ligne. Photo Isabelle Picarel + /2& /& /2 2 , // & /2 , &+ 2 , + ! /2 // & , . * $ "). . $ )'#1 .%0.* #* "$%* . #* )*0#..* 0 %0)$%" /2& *0) . #(''#"."%$ % $) % &' # & ! * * # & ! * * 8 Galles - France La technique VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE L’ouvreur parisien Jules Plisson devra être particulièrement vigilant dans sa zone. Photo Isabelle Picarel Défense Face à l’Italie, les Bleus avaient très peu usé des ballons portés, si ce n’est un peu en deuxième mi-temps. Cela risque d’être tout autre face aux Gallois… Photo Midi Olympique - Bernard Garcia Ballons portés FACE À LA « RUSH DEFENSE » DES GALLOIS, LES BLEUS SAVENT QUE LES BALLONS PORTÉS CONSTITUERONT UNE ARME MAJEURE POUR AVANCER SANS SE METTRE EN DANGER. ORGIE DE MAULS EN VUE À CARDIFF ? LE COQ LE « RECENTRAGE » DE NORTH EST EXEMPT D’AMBIGUÏTÉ QUANT AUX INTENTIONS DES GALLOIS, QUI CHERCHERONT LA BRÈCHE DANS LA ZONE DE L’OUVREUR FRANÇAIS. PLISSON SERA VISÉ Par Nicolas ZANARDI [email protected] F ET SA COCOTTE A Par Arnaud BEURDELEY [email protected] ffronter le pays de Galles, c’est forcément se confronter à la meilleure défense inversée au monde. Ce système, les Gallois le maîtrisent à merveille. Ils en ont fait une école. Et tous les ans à cette époque de l’année, c’est la même rengaine. En décembre, c’est Noël. En janvier, les soldes. En février-mars, la « rush defense » de ces Diables rouges. Ou comment contourner un système défensif où les joueurs du premier rideau ferment constamment les extérieurs pour attirer le porteur de balle au milieu d’un véritable étau ? A Cardiff, ce milieu de terrain gallois sera constitué de Jamies Roberts et George North. Ces deux-là ont des repères communs aussi minces que les épaules larges et le buste épais. « Je pense qu’il faudra trouver d’autres solutions que d’aller les défier directement, a d’ailleurs ironisé le lutin Brice Dulin. Surtout, si c’est moi qu’on envoie. » Seulement voilà, il faudra bien que les Bleus trouvent des solutions pour avancer. Évidemment, il y a l’alternative Bastareaud, que Patrice Lagisquet maintient au motif que toutes les grandes équipes possèdent dans leur ligne un centre dans ce registre. Mais les Irlandais, qui ont fait rougir les fesses des Gallois il y a quinze jours à force de les mettre sur le postérieur, ont peutêtre montré la voie à suivre pour les contraindre à ne pas défendre en avançant. « Je ne me souviens pas de la moindre occasion où les Irlandais ont déplacé le ballon sur les extérieurs pour jouer dans les intervalles », s’est d’ailleurs lamenté Warren Gatland, le sélectionneur gallois après la gifle reçu à l’Aviva Stadium (26-3). Mais il a eu beau pinailler, Gatland n’en demeure pas moins lucide. Il le sait, ses avants ont pris une leçon de ballons portés. Une façon comme une autre d’avancer au cœur de la défense adverse et de contraindre les joueurs présents dans la ligne de défendre sur les talons. À partir d’une conquête dans le secteur aérien toujours aussi impériale et diversifiée, les joueurs de Joe Schmidt n’ont eu de cesse de s’organiser dans l’axe, ou parfois en décalant le ballon d’un bloc en sortie de touche, pour mettre au supplice leurs cousins celtes. Du jeu axial, direct et redoutable. Le pire, c’est que les Gallois s’y étaient préparés : « Nous avions insisté sur la défense des ballons portés toute la semaine », a avoué Galtland. Las, l’ancien patron des Lions britanniques n’a pu que constater l’ampleur des dégâts. Au total, les Irlandais ont initié neuf mauls, tous avec une franche réussite. « Les Irlandais ont marqué environ vingt points sur cette seule phase de jeu », pestait ainsi Gatland à l’issue de la rencontre. UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE Évidemment, le sélectionneur Philippe Saint-André n’a pas manqué de souligner cet aspect-là à ses joueurs. En séance vidéo, il leur a rappelé combien la structure d’un ballon porté pouvait se révéler efficace. « C’est effectivement une piste à exploiter, a souri le deuxième ligne Yoann Maestri, qui n’a pas souhaité s’étendre sur le sujet, par peur de trop dévoiler la stratégie française. De toute façon, les Gallois savent qu’ils doivent rectifier le tir dans ce secteur de jeu. Ils vont s’attendre à ce qu’on emploie la même stratégie. Il faudra donc trouver d’autres solutions. » « Tout sera question d’équilibre, a rétorqué le pilier Thomas Domingo. Mais il est certain qu’un bon ballon porté, bien travaillé, bien mis en place, est très efficace face à une défense comme celle des Gallois. » L’odeur de la cocotte française embaumera-t-elle alors le Millennium de Cardiff ? « L’an dernier, nous l’avions fait au Stade de France, a répondu Saint-André en conférence de presse. Cela ne nous avait pas trop réussi (défaite 16 à 6, N.D.L.R.). Et nous avions même été critiqués pour avoir fait trop de cocottes. De toute façon, on ne gagnera pas à Cardiff en ne faisant que ça pendant 80 minutes. » Thomas Domingo l’a répété : « Tout est question d’équilibre. » ■ ort d’une conquête quelconque et d’un pack manquant globalement de puiss a n c e, l e X V d u Poireau a toutefois réussi la gageure de remporter le Tournoi ces deux dernières saisons. Par quel miracle ? Tout bonnement en compensant le manque de perforation de ses avants par la puissance de ses trois-quarts... C’est ainsi que, depuis deux ans, les gabarits impressionnants des arrières de la Principauté (qui, hormis Halfpenny, dépassent tous 1,90 m et s’approchent dangereusement du quintal) se trouvent mis au service d’une animation simpliste, mais diaboliquement efficace, visant à toujours offrir deux solutions à l’ouvreur Priestland : l’une à hauteur pour Jamie Roberts, l’autre dans son dos, au travers des ailiers accourant depuis leur aile. Le but ? Éprouver l’adversaire jusqu’à le faire craquer... DEUX PERFORATEURS AU CENTRE Le problème ? C’est que ce fonctionnement perd de son efficacité en l’absence de danger potentiel sur l’extérieur. Lequel, au pays de Galles, porte un nom : Jonathan Davies. Sauf que, blessé depuis le début du Tournoi, le régulateur du milieu de terrain gallois manquera encore contre la France. C’est pourquoi Warren Gatland a tranché en confiant (comme contre l’Australie en novembre), le numéro 13 à l’ailier George North, au nom «de sa masse physique pour contrer Mathieu Bastareaud», dixit Gatland. Vrai ? En partie seulement... La véritable raison du replacement de l’ailier de Northampton (par ailleurs utilisé avec succès au centre lors de la victoire des Saints au Leinster en H Cup) est surtout offensive. En effet, son association avec Roberts offre au pays de Galles non plus un, mais deux perforateurs au milieu du terrain. Autrement dit ? Le danger ne se situera sûrement pas à l’extérieur de Mathieu Bastareaud, dont les Gallois redoutent particulièrement les montées en inversée. Mais bien au niveau de le zone 10-12, probablement mise à rude épreuve par les mastodontes gallois, sachant qu’Alex Cuthbert n’hésitera jamais à se mêler au trafic... À ce titre, Wesley Fofana devra absolument se montrer à hauteur des belles promesses entrevues en ce début de Tournoi dans sa lecture des situations. Quant à Jules Plisson ? Maillon «faible» dont la zone a été outrageusement exploitée par les Anglais puis les Italiens, ce dernier devra absolument faire front. Car si Lauret lui sera dévolu comme garde du corps, le Parisien ne pourra pas échapper quatrevingts minutes aux coups de boutoir des malabars en maillot rouge, devant lesquels il faudra pourtant se porter. Sous peine de faire regretter à Philippe SaintAndré d’avoir joué la continuité au détriment de Rémi Tales, au jeu au pied certes moins naturel, mais reconnu comme un bon défenseur. ■ Galles - France La technique 9 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE FACE À FACE ILS ÉVOLUENT AU POSTE DE NUMÉRO 6 TOUS LES DEUX ET SONT COÉQUIPIERS AU RACING-METRO. PAR LEUR JEU, LEURS ATTITUDES, LEUR ACTIVITÉ SUR UN TERRAIN, ILS SE RESSEMBLENT BEAUCOUP. COMME DES CLONES. Wenceslas LAURET L’HYPERACTIF... Par Léo HUISMAN, avec N. Z. [email protected] I l est la seule petite surprise du XV de départ qui affrontera ce vendredi soir le pays de Galles, le seul changement dans l’équipe qui a battu l’Italie il y a quinze jours. Après sept semaines d’absence pour une blessure aux ischiosjambiers, et avec seulement soixante-dix minutes disputées avec son club du Racing-Metro samedi dernier face à Bayonne, Wenceslas Lauret revient en bleu, en lieu et place de son coéquipier au Racing Bernard Le Roux. Le jeune flanker coiffe au poteau Ibrahim Diarra qui présente un style de jeu similaire. « Le choix entre Wencelas et Ibrahim a dû être très serré, pense Laurent Travers qui entraîne le premier et a dirigé le second. Tous les deux possèdent un bon jump en touche et collent très bien au ballon. La différence réside peut-être dans les capacités de Wenceslas dans tout ce qui concerne le jeu dans la défense. On l’a encore vu contre Bayonne le week-end dernier, où il a démontré beaucoup d’activité. «Wen» a également un profil très proche de celui de Thierry Dusautoir, et c’est peut-être cela que le staff a voulu privilégier, considérant qu’il manquait un gros plaqueur à sa troisième ligne. C’est un beau sécateur, comme l’on dit, et pour épauler son ouvreur face à Jamie Roberts, Alex Cuthbert ou George North, il pourrait s’avérer très utile. » L’activité offensive, c’est aussi ce qui différencie Lauret de Lydiate comme l’explique Yannick Nyanga, l’autre flanker tricolore : « Tous les deux s’échinent à détruire ce que les équipes veulent construire. Mais « Wen », dans l’activité, a une vitesse d’intervention supérieure à Lydiate. Ce que Lydiate compense par une plus fort impact. Le Gallois va avoir 20% d’activité en moins compensé par 20% d’impact en plus. » ■ Dan LYDIATE S ... ET LE CÔTÉ FERMIER acré meilleur joueur du Tournoi 2012, époque du dernier grand chelem gallois, Dan Lydiate peine à retrouver le niveau qui était le sien il y a deux saisons. Espéré au Racing-Metro depuis de nombreuses saisons, le flanker de Newport s’est décidé cet été à quitter sa ferme pour les Hauts-de-Seine. Son adaptation au Top 14 prend du temps et Lydiate au Racing n’a pas le rendement qu’il pouvait avoir avec sa province ou son équipe nationale. Son entraîneur, Laurent Travers, le concède à demi-mot en décryptant le rôle « considérable » de son joueur avec le pays de Galles : « C’est un rôle très spécifié, à l’anglo-saxonne. Dan est l’archétype du troisième ligne côté fermé, dont l’activité se cantonne autour des rucks que ce soit défensivement ou offensivement. En défense, son rôle, c’est de plaquer très vite et le plus bas possible, afin de faire tomber très vite l’adversaire et de permettre à ses partenaires de contester le ballon au sol. Son entente avec Warburton est d’ailleurs remarquable dans ce registre précis. » Avec le pays de Galles, à Faletau la liberté de se proposer un peu partout sur le terrain, à Warburton le luxe de récupérer des ballons à contre-attaquer, à Lydiate de permettre à ses deux comparses de briller. « C’est cela, acquiesce Travers. En équipe nationale, il est chargé de toutes les tâches ingrates. Offensivement, il est très rapide à se mettre en action au moment de déblayer, ce qui le rend très efficace. Et Warren Gatland le cantonne essentiellement à ce rôle. » Au Racing, Travers et Labit tentent de le faire évoluer vers un jeu plus complet, moins restreint. Ce qui prend du temps et qui a failli lui coûter sa place en équipe nationale. Les journalistes gallois s’émeuvent en effet de ne pas voir face à la France Justin Tipuric à sa place. Pour Gatland, il n’y a pas de débat, le fermier de Newport est indispensable. ■ FACE À UN BUTEUR COMME HALFPENNY, CANTONNER LE JEU DANS LA MOITIÉ DE TERRAIN GALLOISE S’AVÉRERA ENCORE PLUS INDISPENSABLE QU’À L’ACCOUTUMÉE. Jeu au pied LE BRUIT DES BOTTES trois rideaux que le staff tricolore a privilégié le Parisien à Rémi Tales, d’autant que face à la « rush defense » galloise, le jeu au pied de Plisson peut s’avérer un atout. DOUSSAIN AU RÉVÉLATEUR Quant à Jean-Marc Doussain ? Il lui sera demandé, entre autres, un peu plus de précision dans ses jeux au pied de pression, sous lesquels ses partenaires n’arrivent pas toujours à se porter. Mais les attentes iront bien au-delà… Toujours chargé des tirs au but, ce dernier devra en effet prendre ses responsabilités et démontrer, dès les premières minutes de jeu, que son pied gauche est bien digne des standards du haut niveau. Contre l’Italie, ainsi qu’à Biarritz le week-end dernier, le Toulousain ne s’est en effet pas montré d’une sérénité à toute épreuve au moment de « construire le score ». Or, si face à ces deux adversaires la supériorité intrinsèque de son équipe a permis de compenser ses échecs face aux barres, cela ne sera pas le cas au pays de Galles. N.Z. ■ #-# & +& O ccuper. La consigne est éternelle lorsqu’il s’agit de rugby, mais pourrait revêtir ce vendredi soir encore plus d’importance qu’à l’accoutumée. Tout simplement parce que se présentera face aux Bleus rien moins que le meilleur artificier mondial, Leigh Halfpenny. Un joueur face auquel l’Australie a payé pour savoir, cet été, qu’aucune faute commise à moins de cinquante mètres des poteaux n’était susceptible de rester impunie (avec les Lions, le Gallois a inscrit 49 points en trois tests, pour seulement deux coups de pied manqués). D’ailleurs, en aparté, on espère qu’en matière de discipline les Bleus seront plus proches de leur performance face à l’Angleterre que contre l’Italie… Mais revenons à nos moutons, à savoir le jeu au pied d’occupation. Car à ce titre, le rôle de la jeune charnière Doussain-Plisson sera crucial. C’est d’ailleurs probablement au nom de son jeu au pied et de sa capacité à lire les Rucks : contester à bon escient C’est un fait : le pays de Galles peine à se fournir en ballons d’attaque de qualité sur ses propres conquête. Les raisons en sont multiples, entre une mêlée quelque peu tricheuse dont la tendance à « tourner » sur ses propres introductions n’est plus un secret, et un lanceur en touche guère fiable au-delà du milieu d’alignement… Et pourtant, les Diables rouges figurent le must européen en matière de jeu offensif. Comment ? Tout simplement en raison de leurs attitudes parfaites sur les phases de reconquête, à savoir les rucks, véritable « dada » de Warren Gatland. Ainsi, après avoir envoyé Jamie Roberts, George North ou Alex Cuthbert pénétrer au milieu du terrain, les Gallois parviennent régulièrement à se placer dans l’avancée malgré une conquête médiocre, et peuvent ainsi enchaîner les séquences longues qui font leur force. À ce titre, la gestion du jeu au sol pourrait bien constituer l’une des clés du match pour la défense française, qui devra savoir effectuer le juste tri entre ballons à contester et ceux auxquels il ne faudra pas toucher. En effet, à se consommer à mauvais escient, les Français pourraient ouvrir des boulevards aux Gallois. Autrement dit, même en cas d’avancée « neutre » de l’attaque, mieux vaudra peut-être ne pas chercher à disputer le ballon au sol et sagement se replacer sur le premier rideau, en attendant la bonne occasion… A ce titre, le rôle de Mathieu Bastareaud au milieu du terrain pourrait bien s’avérer crucial. N. Z. ■ . *.1 %#.* "* - "- " +.- %+ .- .++ -* " 1*- - %#.* (. !"* "-.* -#** +- !%#""& *#"- - * " !"*.0 +- %#.* +)1*-* .*"- +%#*-& #" -#" - %*#./ %* ." -. +"-'. +.* + +%#*-+ .- "/. -. $%- #" *+ #"+. - +.* . # )'.% *" .1 France - - France Italie Les Leshommes hommes 10 Galles VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Souvent pressenti mais jamais appelé, Brice Mach a su patienter. Son heure est enfin venue. Photo Isabelle Picarel Le petit nouveau LE TALONNEUR DU CASTRES OLYMPIQUE DEVRAIT FÊTER À 27 ANS, APRÈS UN APPRENTISSAGE EN ACCÉLÉRÉ, SA PREMIÈRE SÉLECTION EN BLEU FACE AU PAYS DE GALLES. Même s’ils se sont à peine croisés à Toulon à l’été 2011, Philippe Saint-André semble faire une confiance aveugle à Mathieu Bastareaud. Le centre toulonnais sera une nouvelle fois associé à Wesley Fofana chez les Bleus. Photo Icon Sport Le milieu du terrain Par Arnaud BEURDELEY [email protected] MALGRÉ L’ÉMERGENCE DE GAËL FICKOU, LE STAFF DU XV DE FRANCE FAIT CONFIANCE À MATHIEU BASTAREAUD POUR ÉPAULER WESLEY FOFANA, AU CENTRE DE L’ATTAQUE DES BLEUS. VOICI POURQUOI. INDISPENSABLE, BASTAREAUD ? Par Léo HUISMAN [email protected] A vant mercredi matin, Mathieu Bastareaud ne s’était pas entraîné de la semaine. Sacrifié dans la bataille entre clubs et Fédération à propos du statut des joueurs internationaux, le centre du RC toulonnais et du XV de France a joué samedi face à Castres et a failli y laisser son épaule droite. Puis il a rejoint Marcoussis, s’y est soigné et a définitivement rassuré ses entraîneurs, mercredi donc, engageant normalement l’épaule meurtrie lors de son seul entraînement collectif de la semaine. Le staff des Bleus n’avait pourtant pas attendu de savoir s’il pouvait tenir sa place pour le titulariser au centre de l’attaque en compagnie de Wesley Fofana, comme lors des deux premières levées du Tournoi face à l’Angleterre et l’Italie. On ne change pas une équipe qui gagne et on ne se passe pas de « Basta ». Mais, même sans sa blessure, des voix se sont élevées - surtout après que Gaël Fickou a inscrit son essai salvateur face aux Anglais - pour réclamer sa tête afin d’introniser le jeune Toulousain, assurément le futur crack du poste en France. BERBIZIER : « C’EST NOTRE NONU, AVEC DIX KILOS DE PLUS » Alors, « Basta » ou pas ? En novembre, quand il cirait le banc, que le staff du XV de France, au prétexte de kilos superflus, le confinait en impact-player, sa puissance a cruellement fait défaut. Aujourd’hui où il s’installe au détriment de Florian Fritz, blessé, voilà que la meilleure façon de l’utiliser se pose encore. « La NouvelleZélande peut-elle se passer de Ma’a Nonu ? », s’interroge Pierre Berbizier, ancien sélectionneur des Bleus et défenseur de Bastareaud. « Bastareaud, continue-t-il, c’est notre Nonu, avec dix kilos de plus. Je crois que les All Blacks ont réussi à optimiser tout le potentiel de leur joueur. Nous, pas encore. Mais son activité défensive autant que son apport dans l’animation offensive sont inestimables dans la si importante bataille du milieu de terrain que l’on se livre actuellement au plus haut niveau. » À MACH 2 Il n’y a finalement qu’en France que le centre nourrit ainsi les débats, fait couler de l’encre et noircir des pages. Ailleurs, entendez dans toutes les nations amenées à l’affronter, son cas est entendu : pour l’heure, le XV de France serait fou de se passer de lui. C’est ainsi que Warren Gatland, le sélectionneur du pays de Galles, a composé l’équipe qui affrontera les Bleus au Millennium de Cardiff en fonction de la paire de centre que Philippe Saint-André, son homologue français, a décidé d’aligner. « J’aurais pu titulariser James Hook en premier centre », s’est justifié, mercredi, le boss de la principauté. « James réalise un très bon début de saison mais ce n’aurait pas été un cadeau de le mettre en confrontation directe avec la puissance de Bastareaud. » Au lieu de Hook, le Néo-Zélandais a repositionné le surpuissant ailier Georges North au centre et lui a associé Jamie Roberts, un autre mastodonte, pour « contenir le jeu direct français et Bastareaud », a-t-il insisté. FORCE DE PÉNÉTRATION D’autant que si sa force de pénétration reste son atout majeur, elle n’est plus la seule corde à l’arc de Mathieu Bastareaud. C’est ainsi que Patrice Lagisquet a défendu son joueur cette semaine dans la presse, rejoint ici par Wesley Fofana : « D’abord, la puissance de « Basta » est tellement difficile à contenir que nous serions stupides de nous en passer », a expliqué le premier centre français, en passe de devenir le stratège d’une ligne de trois-quarts inexpérimentée. « Mais je crois, comme Patrice, que Mathieu a un registre bien plus large qu’on ne veut le croire. C’est le seul en France en défense qui, du 1 au 15 adverse, est capable d’avancer sur un plaquage. Il est vraiment précieux. » Ce que pense aussi Jules Plisson, l’ouvreur français aux 2 sélections que Bastareaud a croisé lors de ses jeunes années au Stade français : « J’aime avoir un centre de son profil à mes côtés, affirme le demi d’ouverture. C’est rassurant. À Paris, Jonathan Danty remplit ce rôle aussi. Je sais que je peux me reposer sur eux si je suis en difficulté. » Diminué pour les uns, trop lourd pour les autres, en concurrence avec Gaël Fickou qui trépigne, l’atypique Bastareaud demeure encore indispensable au XV de France. Il n’a pas fini de faire parler de lui. ■ D ébuter en bleu à 27 ans n’est pas ce qu’on a coutume d’appeler une ascension fulgurante. Mais ça, les Castrais y sont habitués. Rémi Tales avait 29 ans en juin dernier pour sa première sélection avec le XV de France. Brice Mach, donc, dernier arrivé de tous les Castrais qui pointent aujourd’hui chez les Bleus, va enfin voir son « rêve de gosse » se réaliser. Samedi dernier, Philippe Saint-André l’a appelé pour pallier la blessure de Benjamin Kayser. Une urgence dont se serait bien passé le sélectionneur. Jusque-là, le talonneur castrais, toujours cité, jamais élu, n’avait pas participé au moindre rassemblement des Bleus. « Dans la convention, on aurait aimé pouvoir préserver nos deux talonneurs, souligne SaintAndré. Malheureusement, Benjamin Kayser, un de nos leaders, s’est blessé. » Un coup dur pour les Bleus, une aubaine pour Mach qui ne boude pas son plaisir. « À 4 ans, je pensais au rugby et qu’au rugby. Et puis, un peu à l’équipe de France… » Il ne le dira pas mais le contexte n’est pas des plus favorables. « Tout s’est passé tellement vite », souffle-t-il. Et de raconter la fin de la rencontre Toulon - Castres samedi, son manager Matthias Rolland qui lui apprend sa sélection, le sac pris au vol après une douche rapide, direction l’aéroport de Marseille pour atterrir à O r l y u ne he u r e p l u s t a r d . Marcoussis, il connaissait pour avoir fréquenté le pôle France en 2005. Le bizutage, anecdotique, il l ’a d é c o u ve r t e n c ha nt a nt « Gabrielle » de Johnny Hallyday devant l’ensemble de ses partenaires. En quelques heures, Brice Mach s’est mis en mode XV de France. Pas de temps à perdre. Deux talonneurs seulement pré- sents dans la liste des trente joueurs initialement retenus, c’était pour lui l’assurance de figurer sur la feuille de match. Un match programmé vendredi soir, c’était aussi la garantie d’un joli mal de crâne. DU PUR BONHEUR Et pour cause. Les annonces en touche, les systèmes, les lancements de jeu, le talonneur n’a eu que quatre jours pour les assim i l e r. « H e u re u s e m e n t , l a Marseillaise, elle, je la connais », souriait-il en conférence de presse lundi. L’homme ne se laisse pas facilement abattre. Dans la vie comme sur un terrain, le combat est son credo. En 2012, Brice Mach a vaincu un cancer de la thyroïde. Rien que ça. Un mois lui suffira pour se remettre de l’opération quand le protocole médical en prévoit entre huit et neuf ! « Une maladie, ça se soigne, assène-til. Je me suis battu pour qu’elle ne m’emporte pas. Surtout, je n’ai pas accepté ce sort. C’est ce qui m’a aidé à me relever. » Et à revenir sans doute encore plus fort, plus enclin à profiter de chaque instant. « Forcément, vu les épreuves que j’ai traversées, j’arrive sans pression. Je vis au jour le jour. Et chaque jour est un pur bonheur. Je vais tout faire pour en profiter un maximum. » Et ce ne sont pas les quelques combinaisons griffonnées sur un bout de papier qui vont l’arrêter. « Il a vraiment vécu une formation en accéléré, confirme Saint-André. Mais au niveau de la détermination et de l’envie, je n’ai aucune inquiétude. » L’intéressé affirme ne pas t r o p s ’ e n f a i r e n o n p l u s. Simplement a-t-il pris la précaution de mettre en garde contre un excès de confiance en raison du contexte gallois. « Ils vont vouloir se racheter de leur déroute en Irlande (26-3). Ça va faire très mal car une bête blessée est toujours plus dangereuse qu’une bête en confiance. » Et ça, Brice Mach peut en témoigner. ■ Galles - France Les hommes 11 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Le « fond de court » LE TRIO D’ATTAQUE DULIN-HUGET-BONNEVAL, ÉQUILIBRÉ ET COMPLÉMENTAIRE, DOIT ÊTRE DÉCISIF. CARRÉ, CE TRIANGLE ! Par Grégory LETORT [email protected] S i Michael Cheika n’avait pas été écarté du Stade français, ils auraient eu pour point commun d’avoir tous porté le maillot d’Agen : Brice Dulin, l’arrière formé au SUALG ; Yoann Huget passé dans le Lot-et-Garonne entre 2008 et 2010, où il est devenu international A en contribuant à la remontée du club en élite ; et Hugo Bonneval, qui avait signé un précontrat en 2012, finalement résilié à l’annonce du départ du technicien australien qui le laissait à la marge. Dulin, Huget et Bonneval, les membres du triangle arrière du XV de France reconduits contre le pays de Galles après avoir été installés contre l’Italie, partagent une même spécificité : tous affichent une polyvalence arrière-ailier. Un paramètre dont ne se vante pas le numéro 15 Brice Dulin : « Je m’éclate à l’arrière alors que je me sens bridé à l’aile. À Agen, j’ai parfois joué à l’aile. J’étais heureux d’être sur le terrain, mais malheureux d’être à l’aile. » Pas de jaloux, Yoann Huget qui fut l’arrière du dernier Tournoi évoque lui le poste d’ailier comme étant son poste de « prédilection ». SAINE CONCURRENCE Quant au nouveau venu, Hugo Bonneval qui va fêter sa deuxième sélection, s’il n’a passé que quelques minutes à l’aile cette saison, le classer polyvalent n’est pas une lubie. Ainsi, il fut le plus souvent ailier en 2010 en Argentine au Mondial des moins de 20 ans avec un arrière nommé Dulin. « On se connaît bien. Sur la Coupe du monde, j’ai eu la chance d’avoir un peu plus de temps de jeu mais entre nous, la concurrence est saine », rappelle le Castrais. David Aucagne, désormais à Pau mais entraîneur des Bleuets il y a quatre ans, se souvient de ce qui avait présidé aux choix de l’époque : « Hugo a mis plus de temps pour éclore sur le plan de En bref... CONVENTION : LES INTERNATIONAUX FONT SAVOIR LEUR RAS-LE-BOL À l’issue de sa réunion avec les joueurs du XV de France, mardi soir au CNR de Linas-Marcoussis, Provale a publié un communiqué de presse dans lequel les internationaux tricolores appellent la Ligue nationale de rugby et leur Fédération à « clarifier la situation » quant à l’application de la nouvelle convention liant les deux entités. « Cette situation de tension et de défiance institutionnelle entre leurs clubs, la LNR et la FFR a atteint son apogée lors de la dernière journée de Top 14 », est-il expliqué dans le courrier. Via leur syndicat, les joueurs « demandent notamment que, pour la prochaine journée de Top 14, des accords soient trouvés entre le staff de l’équipe de France et les clubs pour leur éventuelle mise en repos ». Dans le cas contraire, ils proposent que « l’article 31-3 b de la convention ne soit pas appliqué cette saison ». Les joueurs réclament, en outre, « la réouverture de discussions en leur présence à la fin du Tournoi des 6 Nations ». PHILIPPE SAINT-ANDRÉ AU SOUTIEN DU VÉNÉZUELA Philippe Saint-André a surpris l’assistance de l’auditorium du CNR de Linas-Marcoussis mercredi matin. À l’issue de l’annonce de la composition du XV de France, Philippe SaintAndré a pris quelques minutes pour apporter son soutien au peuple vénézuélien actuellement au cœur d’une crise politique. « Je sors volontairement du domaine sportif, a-t-il commenté. Comme j’ai la chance de pouvoir m’exprimer, j’ai une pensée pour le peuple vénézuélien. Ma bellefamille est vénézuélienne. On n’en parle pas beaucoup en ce moment mais les gens là-bas sont dans la rue. Ma belle-mère, qui a plus de 70 ans, manifeste. Les gens se battent au Vénézuela pour la liberté d’expression et pour les droits de l’homme qui sont bafoués actuellement. » Samedi dernier, une manifestation a notamment fait trois morts et plus de soixante blessés. Pour autant qu’elle soit louable, l’intervention de « PSA » est tout de même apparue incongrue. BRICE MACH FAN DE JOHNNY ! Appelé de dernière minute pour pallier le forfait de Benjamin Kayser, le la maturité physique. » Un déficit que sa technique, sa vitesse et ses appuis n’ont pas immédiatement compensé. Il fallait simplement du temps, dixit Aucagne. Mais de le voir, quatre ans plus tard passer de l’arrière à l’aile sans perdre son éclat ne surprend pas le technicien : « Ce sont des postes presque similaires, insiste-t-il. L’ailier se doit d’être complet, présent à la réception du jeu au pied haut ou par son jeu au pied. Un bon arrière, s’il a de la vitesse, peut jouer à l’aile. Passer de l’aile à l’arrière est un peu différent. Cela exige une vision très sensible du jeu pour s’intercaler dans la ligne, un timing un peu plus fin, un jeu au pied un peu plus précis pour être capable de soulager son équipe. Il faut aussi être performant sur sa capacité à aller chercher les ballons hauts offensifs comme défensifs. Il n’est pas facile de courir et de sauter quand le ballon arrive - ce qui est plus fréquent à l’arrière - et plus évident à gérer quand il arrive. Brice est un vrai arrière, il a cet excellent timing ». LE GOÛT DE LA RELANCE La polyvalence, un atout pour ce triangle new-look ? Brice Dulin ne nie pas. « Ça peut aider à trouver des repères communs. Si l’un de nous est pris, l’autre peut combler le vide : chacun de nous a des réflexes propres au poste d’arrière. Maintenant, ce n’est que le deuxième match que nous allons disputer ensemble. Les repères se mettent en place mais on ne se connaît pas encore par cœur. En revanche, nous savons que nous avons tous le même goût du jeu et des relances. Peut-être est-ce un paramètre important dans l’anticipation. Mais jusque-là, nous n’avons pas encore été trop sous pression. » Si tel devait être le cas, ils auraient un atout : le pied gauche de Dulin. David Aucagne suggère : « Un gaucher, c’est incontournable dans le rugby professionnel pour déplacer le jeu de droite à gauche, pour trouver des pénaltouches. C’est une plus-value. » Une de plus pour ce triangle qui sonne juste. ■ De haut en bas, Brice Dulin, Yoann Huget et Hugo Bonneval constituent un trio d’attaque qui apporte de la vitesse à l’attaque française. Photos Isabelle Picarel Sébastien Vahaamahina talonneur de Castres Brice Mach a découvert l’univers des Bleus dès samedi soir à Marcoussis. Et n’a pas tardé à être jeté dans le grand bain. Il a subi un bizutage en règle. « Au repas, j’ai dû faire une sorte de oneman-show, raconte-t-il. Ce n’est pas du tout mon domaine. Il y avait beaucoup de stress. La voix a un peu flanché, j’ai opté pour une chanson française. C’était sympa quand même. J’ai essayé d’être bon mais il faut demander aux autres ce qu’ils en pensent. » Les autres ont surtout rapporté que Brice Mach était fan de Johnny Hallyday puisque le nouvel international a interprété « Gabrielle ». Et apparemment, ça les a bien fait marrer. POINTÉ DU DOIGT APRÈS LE CARTON JAUNE STUPIDE RÉCOLTÉ FACE À L’ITALE, CRITIQUÉ AU SEIN DE SON CLUB DE L’USAP, LE DEUXIÈME LIGNE A POURTANT ÉTÉ RECONDUIT DANS LE GROUPE. AVEC L’OBLIGATION DE SE RACHETER. ENTRAÎNEMENT : DU RAB POUR LES JOURNALISTES Mercredi, quelques heures avant de s’envoler pour le pays de Galles, le XV de France avait ouvert les premières minutes de son entraînement à la presse. L’échauffement ainsi que des ateliers dirigés par les deux entraîneurs Patrice Lagisquet et Yannick Bru. Un début de séance que Lionel Rossigneux, l’attaché de presse des Bleus a respecté rigoureusement en imposant aux caméras de couper leurs enregistrements et aux journalistes de quitter les lieux, une fois les vingt minutes réglementaires dépassées. Mais Philippe Saint-André, témoin de la scène, a déjugé son officier de presse, laissant du rab aux journalistes : « On ne vous a pas donné beaucoup à manger cette semaine alors je vous laisse filmer quelques minutes supplémentaires », s’est justifié le sélectionneur grand seigneur. i c’était lui, la vraie surprise ? Sébastien Vahaamahina, en pleine période creuse, pourtant maintenu par le staff. Le duo Papé-Maestri intouchable dans le groupe des vingt-trois, deux hommes se disputent le troisième siège au poste de deuxième ligne : le Perpignanais et le Parisien Alexandre Flanquart. Aligner Vahaamahina sur la feuille de match à Cardiff est un signal fort pour le joueur. Les récents faits ne plaidant pas en sa faveur. D’abord car le deuxième ligne du Stade français a été titularisé lors de la 1re journée du Tournoi, contre l’Angleterre, et auteur d’une prestation convaincante durant quarantequatre minutes. Ensuite, et surtout, car son concurrent et futur Clermontois n’a pas brillé par ses performances. Plutôt par ses errements et ses erreurs. La plus criante : le carton jaune « stupide » récolté face à l’Italie il y a deux semaines, après moins de deux minutes de présence sur le terrain. La cause : un geste d’humeur et un coup de pied inutile dans le ballon alors que le jeu était arrêté. « C’est une erreur de jeunesse inacceptable à ce niveau-là », avait réagi Philippe Saint-André à chaud. « Il a pénalisé l’équipe de France durant dix minutes. » Colère à peine apaisée le lendemain : « Je lui ai dit devant tout le monde ce que je pensais de son geste, que ce genre d’attitude, c’était interdit… » Dans ces conditions, l’intéressé a vécu une nuit en enfer. Avec le démon de l’éviction en tête… Le sélectionneur confirme : « On accepte une erreur de jeunesse. Lui-même était inquiet, dans le vestiaire, après le match. Il pensait ne pas revenir après ça. » Il a pourtant été reconduit dans le groupe élargi. Avec un couperet au-dessus du crâne. Yannick Bru n’a pas mâché ses mots : « Nous ne sommes pas en Fédérale 2 et on ne peut pas donner un coup de pied dans le ballon pour dire : « Je ne suis pas d’accord avec votre pénalité ». Alors, « PSA » a prévenu : « Le prochain coup, ce sera carton rouge. » LES PAYS-BAS AU CNR DE MARCOUSSIS Outre le XV de France qui quittait les lieux en milieu d’après midi, les moins de 20 ans, les féminines et les féminines juniors, Linas-Marcoussis accueillait encore mercredi l’équipe de rugby des Pays-Bas pour un stage. La sélection batave prépare la Coupe européenne des Nations 2A qui reprendra le 5 avril. Ce qui provoquait un joyeux embouteillage dans le hall de la résidence du XV, les joueurs néerlandais souhaitant se faire photographier avec Plisson, Papé, Bastareaud ou Machenaud qui venaient prendre un café au bar de Marcatraz. TROISIÈME HOMME, DERNIÈRE CHANCE Par Jérémy FADAT [email protected] S ques mètres de l’en-but adverse, sur un essai tout fait… avant de chercher à taper dedans ! Si bain de jouvence il y a pour Vahaamahina, il se situe sur la scène internationale. En misant sur lui, le staff tricolore joue sur cette corde. Première raison : il croit plus que jamais en son immense potentiel physique et athlétique. « Il a des qualités de vitesse, de puissance, d’explosivité. » Deuxième argument livré par Saint-André : « Il a cette particularité de pouvoir jouer troisième ligne pendant vingt minutes. Papé et Maestri peuvent jouer quatre-vingts minutes. Tout dépendra de l’intensité mais on pourra faire un coaching cohérent avec lui. » Troisième et principale justification : l’obligation de réhabilitation. Cela valait bien un dernier coup de pression de Saint-André mercredi : « J’ai eu une grande discussion avec Vahaamahina. Il sait ce qu’il a à faire. À lui de le démontrer s’il rentre. J’espère qu’il restera plus d’une minute trente sur le terrain sinon ce sera compliqué pour son futur. » Presque un pari pour l’avenir. ■ SAINT-ANDRÉ : « UNE GRANDE DISCUSSION AVEC LUI » Dans ces circonstances, et si le staff a envoyé un premier message de soutien en le rappelant à Marcoussis, il était difficilement concevable de le voir au Millennium. Surtout que les allers-retours en Catalogne ne sont pas des bains de jouvence pour le joueur. L’Usap, en situation périlleuse, vit des semaines agitées peu propices à la sérénité. Et Vahaamahina, lui-même, est loin de faire l’unanimité en club. Depuis qu’il s’est engagé en faveur de Clermont, fin octobre, pour les prochaines saisons, l’homme est pointé du doigt pour son comportement et sa suffisance. Cible des supporters catalans, certains coéquipiers et une partie du staff lui reprocheraient son manque d’investissement. Et son apparition à Montpellier, samedi dernier, n’a pas arrangé son cas, coupable d’avoir relâché un ballon à quel- La pression sera sur les épaules de Sébastien Vahaamahina, préféré à Alexandre Flanquart. Photo Isabelle Picarel 12 Tournoi des 6 Nations Les Gallois VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE L’interview GARETH EDWARDS - ANCIEN DEMI DE MÊLÉE DU PAYS DE GALLES LE NUMÉRO 9 MYTHIQUE DES ANNÉES 70 ESTIME QUE LES GALLOIS DEVRONT MUSCLER LEUR JEU DEVANT S’ILS VEULENT ÉVITER UNE NOUVELLE DÉSILLUSION CE SOIR FACE AUX FRANÇAIS. « Retrouver de la puissance ! » Que pensez-vous du choix de Warren Gatland de ne pas titulariser ce soir Mike Phillips ? Je suis très surpris. Même si Phillips n’a pas été étincelant depuis le début du Tournoi, c’est un joueur très important dans le collectif gallois. Phillips est un joueur au caractère bien trempé. Un vrai chef de meute adorant l’affrontement physique. Je pense que les Irlandais ont été très bons pour le faire sortir de son match. En voulant répondre à leur agressivité, il a totalement perdu le fil. Webb a très bien joué pour les Ospreys. Mais je ne suis pas convaincu que pour sa première titularisation internationale, il soit prêt mentalement à relever le défi. Warren Gatland est accusé par beaucoup d’observateurs d’être conservateur et têtu. Mais sa décision de laisser Phillips sur le banc est plutôt audacieuse… Audacieuse, cela reste à voir. Gatland cherche sûrement à modifier la manière dont son équipe joue en amenant plus de vitesse et de fluidité au jeu face aux Français. Pour tirer la quintessence de leur rugby d’attaque, les Diables rouges ont besoin de sorties rapides. Si Phillips a une passe correcte, elle ne permet pas toutefois d’accélérer les mouvements. Webb n’a pas un physique de bœuf à la Phillips mais il est vif. Je suis indulgent avec Phillips car derrière un pack qui recule, il n’a pas pu montrer de quoi il était capable. La France a un pack très puissant et cherchera comme l’a fait Irlande, à porter son effort au niveau de ses avants. Si le pays de Galles n’est pas plus agressif devant, il court à la catastrophe ! Justement, avez-vous été surpris par la manière dont le pays de Galles a été bousculé devant et dans les rucks face à l’Irlande ? Plutôt car les Gallois ont fait de la puissance et des turnovers les deux ingrédients clés de leur jeu. L’équipe de Gatland ne cherche pas forcément à mettre beaucoup de vitesse. Mais elle utilise la force de pénétration de ses trois-quarts pour user les défenses en multipliant les longues phases de jeu. Le passage de North au centre obéit d’ailleurs à cette logique. Il aura pour rôle non seulement de contrer Bastareaud mais surtout d’amener cette puissance et cette densité physique au centre du terrain qui ont cruellement fait défaut contre l’Irlande. Le retour de Luke Charteris ce soir en deuxième ligne face aux Bleus devrait-il faire du bien à un pack qui est loin de son meilleur niveau depuis le début du Tournoi ? Je le pense. Son absence a fortement pénalisé les Gallois face à l’Irlande. Il est le baromètre de la touche. Il devrait permettre à l’ensemble de l’alignement de reprendre confiance. Charteris devrait amener des solutions intéressantes au niveau du contre. Quid de la présence une nouvelle fois sur le banc de James Hook ? Warren Gatland veut jouer un rugby accordant une grande place à la rigueur et au jeu au pied. Voilà pourquoi, il préfère mettre des garçons comme Rhys Priestland et Dan Biggar jugés plus fiable dans ces compartiments et un attaquant comme James Hook n’a jamais trouvé grâce à ses yeux. Je ne crois pas que ce soit lié au fait que Hook joue en France. Gatland ne s’interdit pas de prendre des joueurs comme Roberts, Lydiate ou Charteris pourtant tous exilés. Tout le monde se demande néanmoins ici pourquoi il sélectionne Hook, si c’est pour ne jamais le faire jouer ou l’utiliser au compte-gouttes. La France vous a-t-elle convaincu par son entrée en matière dans ce Tournoi ? Pas vraiment ! J’ai trouvé les Français hésitants et pas vraiment inspirés en attaque. Je pensais que leur victoire au courage face aux Anglais les aurait aidés à lâcher les chevaux. Mis à part dix minutes de folie, ils n’ont pas vraiment su imposer leur jeu contre l’Italie. En même temps, cela fait bien longtemps que je n’ai pas vu la France flamber. L’équipe battue l’an dernier par le pays de Galles au Stade de France avait livré l’une des plus tristes performances jamais rendue par une sélection française. Le match de ce soir ne manque pas sel car les deux formations ont besoin de se prouver des choses et de considérablement hausser leur niveau de jeu. Le vainqueur de ce clash prendra une sérieuse option sur la victoire finale dans le Tournoi. Fofana sera-t-il l’homme à surveiller pour les Gallois ? Quelle classe ! Fofana fait partie de ces joueurs qui vous font vous lever de votre siège. Il a de la dynamite des jambes. La France sera-t-elle néanmoins capable de le mettre dans une position où il pourra faire parler son exceptionnel talent ? J’ai toujours été un grand fan du rugby à la française. Force est de constater que depuis plusieurs années le french flair a pris du plomb dans l’aile. Je n’ai vu aucun signe encourageant lors des derniers matchs. ■ Photo Icon Sport Propos recueillis par Jérôme FREDON [email protected] LE TRAUMATISME DE LA LOURDE DÉFAITE SUBIE EN IRLANDE EST ENCORE DANS TOUTES LES TÊTES. POUR LES GALLOIS HUMILIÉS, L’HEURE DE LA REVANCHE A SONNÉ… LE COUTEAU ENTRE LES DENTS I l aura suffi d’un lourd revers à l’Aviva Stadium pour raviver les doutes autour de cette équipe galloise, certainement la plus douée des trois dernières décennies mais aussi très fragile. Plus que la défaite face à l’Irlande (26-3), c’est la manière dont les hommes de Warren Gatland ont cédé qui a dérangé dans la Principauté. Dans un pays complètement dingue de ses Diables rouges, les supporters et les anciennes gloires du Poireau n’ont pas apprécié que les compagnons de Sam Warburton rendent les armes sans avoir même combattu. Les critiques ont plu sur les joueurs avec une force et une intensité à la hauteur des immenses espoirs déçus. Certains à l’image du demi de mêlée Mike Phillips (sur le banc ce soir), comparé à un roquet voulant mordre tout le monde, ont dû avoir les oreilles qui sifflaient ces derniers jours. « Ce revers contre l’Irlande est la pire défaite jamais enregistrée par le pays de Galles dans les 6 Nations, surtout lorsque l’on considère ce qui était en jeu, grondait le mythique pilier des « seventies » Graham Price dans les colonnes du Western Mail. Les joueurs sont coupables d’avoir baissé les bras. Cette prestation désastreuse est un crime. Où était le fameux esprit d’équipe ? » Mais encore : « Cette sélection galloise ne représente plus le moindre danger à long terme aux gros bras du rugby mondial comme la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud ou même l’Angleterre, ajoutait l’ex-ouvreur Barry John. Les turnovers sont une source d’inquiétudes, la mêlée n’est plus à la hauteur. Sans parler de la touche qui est une vraie loterie. Cette équipe était ordinaire. Elle a été incapable d’augmenter le rythme face à l’Irlande ni de faire preuve de la moindre révolte ni d’aucun sens de l’imagination. J’attends au moins qu’elle fasse preuve d’un esprit revanchard contre la France. » (]LJ K\ JVSH WHY L_LTWSL NORTH : UN « FOFANA AU SOMMET DE SON ART » Si l’on en juge l’intervention aux accents guerriers de George North, le message transmis par les vénérables membres de la confrérie du Poireau a, semble-t-il, été reçu cinq sur cinq : « Les grandes équipes ont aussi la capacité à réagir après un douloureux échec. L’équipe dispose d’une occasion en or de montrer ce qu’elle a dans le ventre face aux Français. Il faut aussi garder en mémoire que, malgré notre défaite, tout n’est pas encore perdu. La France est sur une dynamique positive avec ses deux succès. Si on veut conserver la moindre chance dans ce Tournoi, il va falloir s’y filer. Les Bleus ont un pack puissant et une ligne de trois-quarts capable de faire feu de tout bois, avec un Fofana au sommet de son art. Nous allons devoir rester sur nos gardes. Cette défaite nous a vexés. Nous savons tous ce qu’il nous reste à faire pour retrouver de la fierté. » Un avertissement à peine voilé aux Bleus de Saint-André. Le champion gallois déchu sera revanchard. J. F. ■ En bref... MIKE PHILLIPS REÇOIT UNE OFFRE DE 61 000 € POUR BOXER ! Le demi de mêlée international du Racing-Metro 92 Mike Phillips et le chanteur du groupe pop One Direction se sont vus proposer la somme de 61 000 € (50 000 £) par le bookmaker Paddy Power pour régler leur différend lors d’un match de boxe caritatif. Le duo s’était pris le bec sur Twitter après la défaite des Diables rouges en Irlande. Le chanteur irlandais avait traité Phillips « d’idiot vicieux ». Le cornaqueur gallois lui avait proposé de venir lui rendre visite au centre d’entraînement gallois « accompagné du reste des Beatles ». Les récompenses offertes par Paddy Power sont de 50 000 € au vainqueur (40 000 £) et 10 000 € (8 200 £) au perdant. Le bookmaker a proposé en échange de 10 000 € à Rob Kearney d’arbitrer le combat. Lors de l’altercation virtuelle, l’arrière international irlandais était venu à la rescousse de Ronan... "! " #$ # ! ! !! ! !"! " ! " ! "!! ! " /·DEXV G·DOFRRO HVW GDQJHUHX[ SRXU OD VDQWp FRQVRPPHU DYHF PRGpUDWLRQ Tournoi des 6 Nations Les autres matchs 13 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Angleterre - Irlande DUEL CES DEUX FLANKERS SONT EN TRAIN DE DEVENIR DE VRAIS CADRES DE LEUR ÉQUIPE NATIONALE, MÊME S’ILS NE SONT PAS ENCORE DE GRANDES VEDETTES. PARCOURS CROISÉS DE DEUX HOMMES EN VUE DU TOURNOI. ANGLETERRE ÉTINCELANT, LE DEMI DE MÊLÉE DANNY CARE SE POSE COMME LA MENACE NUMÉRO UN. WOOD - O’MAHONY, DANNY VALEURS MONTANTES LA MENACE Par Simon VALZER [email protected] « C ’est l’un des joueurs les plus dangereux du monde quand il a le ballon en mains. À chaque fois que nous l’avons affronté, l’année dernière avec le Munster, son jeu constituait l’un des principaux axes de travail de préparation de match. » Les mots de Connor Murray, demi de mêlée irlandais du Munster, sont empreints de crainte et l’hommage fait à l’homme n’en est que plus beau. Cet homme, c’est Danny Care, le « bad boy » des Harlequins, qui sera son adversaire direct samedi, à Twickenham. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Murray s’en méfie comme de la peste : « Où qu’il se trouve sur le terrain, c’est une menace. Il a une faculté de faire des choses vraiment incroyables. » Et le Munstermen d’énumérer : « Petits coups de pied, passes après contact, départ au ras du ruck, feintes de passes… il sait tout faire. On va le surveiller de près », assure l’Irlandais de 24 ans. DROPS ASSASSINS On suivra de près l’opposition de troisième ligne entre l’Anglais Tom Wood (à gauche) et l’Irlandais Peter O’Mahony. Photos Icon Sport Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] P remière chose : les deux équipes peuvent encore gagner le Tournoi. Les Anglais et les Irlandais se disputeront autre chose que le Millennium Trophy, un truc qui date de 1988 mais qui était passé à peu près inaperçu jusqu’à l’année dernière. Les Anglais auront l’avantage du terrain. Parmi les duels possibles, on isolera celui de deux valeurs montantes, Tom Wood de Northampton et Peter O’Mahony du Munster, deux hommes encore peu connus du grand public français. Ils comptent chacun une vingtaine de sélections et on les présente comme des futurs cadres du XV de la Rose et du XV du Trèfle. Wood s’est d’ailleurs exprimé sur son vis-à-vis : « Il est très actif sur les points chauds. Apparemment, il est devenu un leader de cette équipe. Nous aurons forcément un œil sur lui. » LEUR PARCOURS Celui de O’Mahony est d’un classicisme parfait. Il n’a connu qu’une équipe professionnelle, le Munster. Né à Cork, éduqué à Brother Presentation College, licencié à Cork Constitution avec qui il a gagné l’AIB Cup, la compétition des clubs irlandais en 2010. Il a très vite trouvé sa place dans la province deux fois championne d’Europe. Pour sa première titularisation, il a battu l’Australie en novembre 2010. Après avoir commandé l’Irlande des moins de 18 et des moins de 20 ans, il a débuté sa carrière internationale durant le Tournoi 2012. Tom Wood n’a pas connu les sélections de jeunes. Eduqué dans un collège de Coventry, sa ville natale, avant de gagner à 19 ans le club de Worcester. Auparavant, il avait passé quelques mois en Nouvelle-Zélande dans la province de North Otago. Il débute en première division en 2007 avec Worcester avant de rejoindre le club plus ambitieux de Northampton en 2010. Il a débuté dans le XV de la Rose pour le Tournoi 2011. LEUR CAPITANAT Tom Wood a commandé le XV de la Rose en juin dernier en Argentine en l’absence de Chris Robshaw, laissé au repos. Il aurait pu avoir les galons dès le Tournoi 2012 mais, blessé, il ne put jouer les deux premiers matchs. Ceci laissa la priorité à Chris Robshaw, pourtant moins expérimenté que lui. En Argentine, Wood a montré qu’il avait l’étoffe d’un bon capitaine à tel point que Lancaster laissa entendre qu’il ne savait pas qui il nommerait à l’automne suivant. Mais Robshaw a été reconduit d’une courte tête. Il occupe les mêmes fonctions en club alors que Wood est sous l’autorité de Hartley à Northampton. Peter O’Mahony, lui, est devenu capitaine du Munster l’été dernier, à seulement 24 ans. Quand on sait que l’élite irlandaise se résume à trois équipes, le capitaine de chacune d’entre elles a de grandes chances de commander aussi l’équipe nationale. Cela lui est d’ailleurs arrivé l’été dernier lors de la tournée en Amérique du Nord. Mais les Irlandais avaient beaucoup de joueurs sélectionnés avec les Lions. LEUR STYLE Les deux hommes sont censés jouer côté fermé. Wood est davantage utilisé comme sauteur en touche, il vient parfois intervenir en tout début d’alignement et passe pour être un bon lecteur des stratégies adverses. Il est considéré comme un bon manieur de ballons. O’Mahony a un profil plus plaqueur-gratteur, spécialiste des turnovers et de la lutte dans les regroupements, la marque de fabrique de l’Irlande. Il est aussi très actif sur les regroupements offensifs en protégeant en général son demi de mêlée. Son plaquage n’est pas le plus féroce de l’effectif irlandais, ni statistiquement le plus efficace. Il saute aussi, en général en fond de touche et procède par déviations immédiates pour sa charnière et ses trois-quarts. ■ Italie - Écosse C’EST SON MATCH ! I l était déjà une des attractions italiennes de ce Tournoi des 6 Nations. Samedi, contre l’Écosse, Tommaso Allan sera au centre de toutes les attentions. Non seulement l’ouvreur de Perpignan devrait encore être le chef d’orchestre de l’Italie à seulement 20 ans, mais surtout il sera opposé à ses anciens coéquipiers écossais. En effet, il disputait l’an passé le Tournoi des 6 Nations avec l’équipe d’Écosse des moins de 20 ans. Puis il avait pris part au Mondial de la catégorie au mois de juin, toujours avec le Chardon sur la poitrine, avant de, finalement, devenir international italien au mois de novembre. Etrange destin pour ce joueur originaire de Vicenza, d’une mère italienne et d’un père déjà pourvu d’une double nationalité, étant écossais d’origine sud-africaine ! Une situation exceptionnelle qui n’est pas évidente à gérer pour le nouveau protégé de Jacques Brunel : « J’essaie de prendre un maximum de recul mais il est certain que je vais finir par ressentir l’anomalie de disputer un tel match. Ce n’est pas un rendez-vous comme un autre. Je connais beaucoup de nos adversaires, particulièrement Jonny Gray, le frère de Richie. Avec les sélections juniors de l’Écosse, nous avons combattu ensemble dans de nombreuses batailles. » DE PADOUE À L’AFRIQUE DU SUD Mais au moment de retrouver ses anciens partenaires, celui que l’on surnommait «Tommy» en Écosse n’a pas de regrets sur son choix. Même s’il reconnaît avoir connu quelques nuits agitées avant de prendre la décision de répondre favorablement aux appels du pied de Jacques Brunel : «Non, cela n’a pas été un choix facile. Mais je dois dire que ma famille a été magnifique en évitant de mettre une pression inutile et en me laissant libre de prendre seul ma décision. Enfant, j’ai joué sur les terrains de Padoue, puis en Angleterre Irlande À TWICKENHAM - Stade de Twickenham - Samedi 17 heures - France 2 Arbitres : M. Joubert (Afrique du Sud) assisté de MM. Poite (France) et Hodges (Galles). Vidéo : M. Yuille (Ecosse). ANGLETERRE (l’équipe probable) 15. M. Brown ; 14. Nowell, 13. Burrell, 12. Twelvetrees, 11. May ; 10. Farrell, 9. Care ; 7. Robshaw (cap.), 8. B. Vunipola, 6. Wood ; 5. Launcbury, 4. Lawes ; 3. Wilson, 2. Hartley, 1. M. Vunipola. Remplaçants : 16. S. Youngs, 17. Marler, 18. H. Thomas, 19. Attwood, 20. Morgan, 21. Dickson, 22. Ford, 23. A. Goode. Infirmerie : coup dur pour les Anglais. Le pilier droit Dan Cole est forfait à cause d’une problème aux cervicales. A priori, le Tournoi est fini pour lui. Pour le reste, Stuart Lancaster devrait donner une équipe très proche de celle qui a battu l’Écosse. IRLANDE (l’équipe probable) 15. R. Kearney ; 14. Trimble, 13. O’Driscoll, 12. D’Arcy, 11. D. Kearney ; 10. Sexton, 9.Murray ; 7. Henry, 8. Heaslip, 6. O’Mahony ; 5. O’Connell (cap.), 4. Toner ; 3. Ross, 2. R. Best, 1. Healy. Remplaçants : 16. Cronin, 17. McGrath, 18.Moore, 19. Henderson, 20. O’Donnell, 21. Boss, 22. P. Jackson, 23. McFadden. Infirmerie : l’Irlande devrait se présenter dans une formation très proche de celle qui a battu le pays de Galles. Le deuxième ligne remplaçant Tuohy est forfait à cause d’un bras fracturé. ÉCOSSE AVEC DEUX DÉFAITES EN DEUX MATCHS ET SANS RÉEL FOND DE JEU, LES VOYANTS SONT AU ROUGE. TOMMASO ALLAN - OUVREUR DE L’ITALIE LE JOUEUR DE PERPIGNAN DÉCOUVRE LE TOURNOI DES 6 NATIONS AVEC LA SQUADRA AZZURRA APRÈS AVOIR PORTÉ LES COULEURS DE L’ÉCOSSE CHEZ LES MOINS DE 20 ANS. Par Nicolas AUGOT [email protected] Murray a pourtant oublié une chose : les drop-goals. Depuis le début du Tournoi, Danny Care en a déjà passé deux. Un contre la France et un contre l’Ecosse. Par ces deux réalisations, il est en route pour battre un record dans l’histoire du Tournoi, puisqu’un seul joueur a réussi à faire mieux : il s’agit de l’ouvreur écossais Dan Parks, qui compte une série de quatre drop-goals en autant de matchs. Une arme nouvelle dans le jeu de l’enfant terrible des Quins, puisque son dernier réussi sous les couleurs de l’Angleterre remontait à… 2009, et une large victoire du XV de la Rose sur l’Ecosse, le 21 mars. Entré très tôt en jeu à la place de Harry Ellis, il avait douché les espoirs des Écossais qui étaient revenus à moins d’un essai transformé par la botte de Chris Paterson. C’est là, à la 72e minute, que Care avait pris ses responsabilités, et assommé le XV du Chardon d’un drop-goal assassin. Décisif dans les moments clés, telle est la marque des grands. ■ Angleterre, puis en Afrique du Sud et, enfin, à l’adolescence, j’étais en Écosse. J’ai réfléchi et à la fin, mon cœur m’a dit de répondre à l’appel de l’Italie. Maintenant, j’ai l’envie de prouver que je peux bien faire face à mes anciens coéquipiers. » Et démontrer par la même occasion au public italien, qui sera nombreux au Stade olympique, que le futur est assuré à un poste où l’Italie n’a jamais réellement trouvé un successeur à Diego Dominguez et qui s’appuyait jusqu’alors sur Luciano Orquera et Alberto Di Bernardo, deux joueurs plus que trentenaires. Allan a maintenant jusqu’à la Coupe du monde pour confirmer tous les espoirs placés en lui depuis son arrivée au sein de la Squadra Azzurra. UNE MÉFIANCE ACCRUE Cela passe forcément par un succès sur l’Écosse, samedi à Rome. Ce qui apparaît presque comme un formalité après deux matchs convaincants au pays de Galles mais aussi en France malgré dix minutes fatales. D’autant plus évident que les Écossais ont été balayés par l’Irlande et l’Angleterre. « Mais ça ne veut rien dire, coupe Allan. Savez-vous ce que signifie jouer le Tournoi des 6 Nations ? Chaque match est une histoire en soi. J’admire la fierté des Écossais et j’espère montrer qu’une partie de moi est faite de cette fierté qui leur permet de faire face aux grandes équipes.» Méfiance accrue pour celui qui connaît parfaitement les ressources mentales d’une équipe d’Écosse au pied du mur avant ce déplacement à Rome. Une position qui a souvent permis au XV du Chardon de créer la surprise et l’ouvreur de Perpignan veut surtout éviter le sentiment de supériorité qui pourrait gagner les rangs italiens alors que le compteur de victoires est toujours vierge : « Les Écossais veulent éviter la cuillère de bois, tout comme nous. » Un constat pour mieux rappeller que l’enjeu de cette rencontre dépasse largement ces retrouvailles atypiques entre un rugbyman globe-trotter et une nation qui a longtemps cru l’avoir adopté. ■ LE SPECTRE DE LA CUILLÈRE L es chiffres sont clairs. En deux oppositions dans ce Tournoi 2014, l’Écosse n’a inscrit que six petits points. Défaits 28 à 6 en Irlande puis humiliés 20 à 0 à Murrayfield par l’Angleterre, le XV du Chardon n’a plus le droit à l’erreur. Ce week-end, les coéquipiers de Greig Laidlaw retrouvent la Nazionale azzure, elle aussi à la recherche de son premier succès. Lors de son dernier voyage en Italie, le 17 mars 2012, l’Écosse s’était inclinée 13 à 6 au stade Olympique de Rome. Un bien mauvais souvenir puisqu’au terme du Tournoi, les Écossais recevaient la cuillère de bois. Deux ans plus tard, le scénario pourrait se répéter. Chahutés en mêlée, en panne d’inspiration derrière, les hommes de Scott Johnson inquiètent. Face à une Italie joueuse mais surtout courageuse et valeureuse, les Écossais savent à quoi s’attendre. Afin d’éviter de terminer une nouvelle fois derniers du Tournoi, la victoire est impérative. Dans le cas contraire, le XV du Chardon se rapprocherait un peu plus de la cuillère de bois. F. D. ■ Italie Écosse À ROME - Stade olympique - Samedi 14 h 30 - France 2 Arbitres : M. Walsh (Australie) assisté de MM. Garcès (France) et Pearce (Angleterre). Vidéo : M. Warren (Angleterre). ITALIE (l’équipe probable) 15. McLean ; 14. Iannone, 13. Campagnaro, 12. Sgarbi, 11. Sarto ; 10. Allan, 9. Gori ; 7. Bergamasco, 8. Parisse (cap.), 6. Zanni ; 5. Geldenhuys, 4. Bortolami ; 3. Castrogiovanni, 2. Ghiraldini, 1. De Marchi. Remplaçants : 16. Giazzon, 17. Aguero, 18. Furno, 19. Minto, 20. Botes, 21. Orquera, 22. Garcia, 23. Cittadini. ÉCOSSE (l’équipe probable) 15. Hogg ; 14. Seymour, 13. Dunbar, 12. Scott, 11. S. Lamont, 10. Weir, 9. Laidlaw (cap.) ; 7. Fusaro, 8. Beattie, 6. Wilson ; 5. Hamilton, 4. Gray ; 3. Low, 2. Lawson, 1. Grant. Remplaçants : 16. Ford, 17. Dickinson, 18. Cross, 19. Swinson, 20. Denton, 21. Cusiter, 22. D. Taylor, 23. M. Evans. 14 Galles - France Les autres matchs VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Féminines Galles - France FORTES DE DEUX BELLES VICTOIRES FACE À L’ANGLETERRE ET L’ITALIE, LES FRANÇAISES PEUVENT PRENDRE SEULE LA PREMIÈRE PLACE DU TOURNOI. CEPENDANT, ELLE SE MÉFIE DE CE DÉPLACEMENT CHEZ LES GALLOISES. AU TOURNANT Par Didier NAVARRE P our l’heure, tout oppose l’équipe de France à son homologue galloise. Après deux rencontres officielles, les Françaises ont fait le plein de victoires face à l’Angleterre (18-6) et l’Italie (29-0). À l’inverse, les Galloises ont manqué leur entame. À l’occasion de la journée inaugurale, elles se sont inclinées face aux Italiennes (11-12), avant de rechuter lors de leur déplacement en Irlande (14-6). Une contre-performance certes mais qui interpelle sérieusement l’entraîneur Christian Galonnier : « Une défaite 14 à 6 en Irlande face au dernier vainqueur du grand chelem, ce n’est pas à proprement parlé une contre-performance, d’autant que les Irlandaises n’ont marqué qu’un essai. Ce résultat doit sérieusement nous remettre en question. Tout laisse croire que nous aurons un match compliqué. Nous ne devons surtout pas réitérer les fautes que nous avons commises lors de la première mi-temps face à l’Italie. » À PORT TALBOT - Talbot Athletic Ground - Dimanche 15 heures Arbitres : Mme O’Reilly (Irlande) assistée de M. Morgan et Mme Martin (Galles) GALLES (le groupe) Hywell, Johns, Evans, Wilkins, De Filippo, Tuttiet, Snoswill, Day, N. Davies, J. Davies, T. Davies, Taylor, Nicholls, Powell, Hawkins, Edwards, York, Carys, Owens, Posser, L. Harries, S Harries. Infirmerie : l’encadrement a fait le choix de reconduire le groupe qui a bien résisté en Irlande (défaite 14-6). Dans la préparation de ce match, le staff a insisté sur la discipline car en Irlande, les Galloises avaient péché dans ce domaine. FRANCE (le groupe) Diallo, Koita, Lièvre (Bobigny) ; Grassineau (Bordeaux) ; Ezanno, Izar (Lille-Villeneuve-d’Ascq) ; Arricastre (Lons) ; Duval, Rabier (Caen) ; De Nadaï, Djossouvi, Mignot, N’Diaye, Portariès, Poublan, Troncy (Montpellier) ; Agricole (Rennes) ; Trémoulière (Romagnat) ; André, Mayans (Blagnac-Saint-Orens) ; Leduff, Yahé (Perpignan) ; Salles (La Valette). Infirmerie : deux changements interviennent par rapport à l’équipe qui s’est imposée face à l’Italie. La Lonsoise et troisième ligne Laëtitia Grand cède sa place à la Balbynienne Coumba Toumbe Diallo et MarieAlice Yahé revient à la mêlée au détriment de la Nordiste Yanna Rivoalen. Quant au capitanat, il est toujours la propriété de Gaëlle Mignot. On ne change pas une capitaine qui gagne. Angleterre - France À ESHER - Molesey Road - Samedi 15 heures ANGLETERRE 15. Gregson ; 14. Wood, 13. A. Brown, 12. Chenoweth, 11. Harbage ; 10. Goddard, 9. Holt ; 7. Wood, 8. J. Brown, 6. Hall ; 5. Gill (cap.), 4. Wigley ; 3. Cooper-Wall, 2. L. Davies, 1. Parsons. Remplaçants : 16. Cockayne, 17. Pugh, 18. Burkinshaw, 19. Turnbull, 20. Trist, 21. Blackburn, 22. Nicholas, 23. Kells. Infirmerie : le staff a procédé à quatre changements par rapport à l’équipe qui avait affronté les Bleuettes au début du mois. Harbage, Holt et Cooper-Wall seront titulaires et Wood passe à l’aile droite. Première sélection pour Cockayne et Nicholas. Il y a six ans, les Françaises de Gaëlle Mignot avaient chuté sur le terrain de Port Talbot. Pour ne pas revivre pareille mésaventure, elles ont mis les bouchées doubles cette semaine à l’entraînement. Photo Isabelle Picarel dispositions favorables pour une victoire finale dans le Tournoi des 6 Nations voire pour prétendre au grand chelem. » Les coéquipières de Gaëlle Mignot connaissent les règles du jeu. Une troisième victoire consécutive, c’est l’assurance d’occuper la première place de l’épreuve. Depuis la tour- née estivale aux États-Unis, un groupe est en train de se construire afin de forger un peu plus son identité, il espère marquer de son empreinte cette édition 2014. Dimanche à Port Talbot, les Tricolores n’ont pas rendez-vous qu’avec les Galloises mais aussi avec le début d’une belle histoire. ■ Classement Classement 1. Irlande 2. France 3. Angleterre 4. Pays de Galles 5. Italie 6. Ecosse Pts 4 4 2 2 0 0 J. 2 2 2 2 2 2 G. 2 2 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 2 2 G.A. 45 22 18 -15 -28 -42 Les autres matchs > Vendredi : Irlande Galles (à Ashbourne, 20 h 30). Dimanche : Ecosse - Angleterre (à Aberdeen, 15 heures). FRANCE 15. Pegot (Fonsorbes) ; 14. Bertrand (Velleron), 13. Boujard (Chilly-Mazarin), 12. Boudaud (Rennes), 11. Dubertrand (Lons) ; 10. Imart (cap.) (Blagnac-Saint-Orens), 9. Auriol (Blagnac-SaintOrens) ; 7. Mathieu (Sassenage), 8. Kerembellec (Bordeaux), 6. Annery (Bobigny) ; 5. Placines (Blagnac-Saint-Orens), 4. Bobo (Montpellier) ; 3. Menetrier (Sassenage), 2. Sochat (Bordeaux), 1. Traoré (Fonsorbes). Remplaçantes : 16. Laborie (Fonsorbes), 17. Remdana (Gennevilliers), 18. Maquart (Lille-Villeneuve-d’Ascq), 19. Alaux (Fonsorbes), 20. Clave Chastang (Limoges), 21. Okemba (Rennes), 22. Vergnaud (Rennes), 23. Saluzzo (Chilly-Mazarin). Infirmerie : la Bayonnaise Pauline Bourdon est mise au repos. La Chiriquoise Manon Sauvage est remplacée par sa coéquipière Marie Saluzzo. L’encadrement a en majorité réitérer sa confiance au groupe qui s’est largement imposé à Beauvais. Galles - France Moins de 20 ans ● Premier match à l’extérieur et second gros test pour les Bleuets qui affrontent le pays de Galles, vice-champion du monde, toujours extrêmement performant dans cette catégorie d’âge. Un succès et les portes du grand chelem s’ouvriraient en grand. LES BLEUETS, FORTS DE DEUX VICTOIRES LORS DES DEUX PREMIERS MATCHS, SE DÉPLACENT AU PAYS DE GALLES, FINALISTE DU DERNIER MONDIAL DE LA CATÉGORIE. À COLWYN BAY - Parc Eirias - Samedi 19 h 05 Arbitres : M. Gallagher assisté de MM. Barry et Hodges (Irlande). Vidéo : M. Quinn (Irlande). GALLES 15. S. Evans ; 14. Hewitt, 13. H. Evans, 12. Hughes (cap.), 11. Howells ; 10. Davies, 9. Lloyd ; Matthews, Benjamin, 6. Boyde ; 5. Sheekey, 4. Andrews ; 3. Thomas, 2. Dee, 1. Smith. Replacements : 16. E. Lewis, 17. Garrett, 18. C. Lewis, 19. Thornton, 20. Roach, 21. L. Jones, Price, Morgan. Infirmerie : première pour l’arrière S. Evans. Retours dans le XV de départ de H. Evans, Howells, Hughes, Lloyd, Dee, Matthews et Benjamin. FRANCE 15. Justes (Dax) ; 14. Hamdaoui (Clermont), 13. Mignot (Bourgoin), 12. Fontaine (Clermont), 11. Parez (FFR) ; 10. Fajardo (Auch), 9. Serin (Bordeaux-Bègles) ; 7. Camara (Toulouse), 8. Cros (cap.) (Toulouse), 6. Lespinasse (Bordeaux-Bègles) ; 5. Singer (Clermont), 4. Iturria (Clermont) ; 3. Raynaud (Narbonne), 2. Ruffenach (Biarritz), 1. Ishchenko (Montpellier). Remplaçants : 16. Ardiaca (Béziers), 17. Amrouni (Clermont), 18. Vaslin (La Rochelle), 19. Lamey (Lyon), 20. Thomas (Colomiers), 21. Méric (Toulouse), 22. Bouvier (Toulouse), 23. Riva (Auch). Infirmerie : pas de blessés, juste un léger turnover que le staff effectue depuis le début du Tournoi. Yacouba Camara et Xavier Mignot, qui jouaient la semaine passée avec leur club, retrouvent le groupe que quittent momentanément Robinson Caire et Lucas Bachelier. LE PLUS DUR ARRIVE Par Léo HUISMAN [email protected] A près avoir battu, à domicile, les champions du monde anglais lors du premier match du Tournoi, l’équipe de France des moins de 20 ans s’en va défier, chez lui, à Colwyn Bay, le pays de Galles, finaliste du dernier Mondial junior qui s’est déroulé en France, en juin dernier. Après le numéro 1, le numéro 2. Et comme pour leurs aînés du XV de France, un boulevard qui s’ouvrirait en cas de victoire pour réaliser le grand chelem. Ce dont Fabien Pelous, le manager des Bleuets ne veut, pour l’instant, pas entendre parler. « L’Irlande, qui s’est inclinée face au pays de Galles, a tout de même livré une prestation solide. Je ne l’enterrerais donc pas tout de suite », précise-t-il. Avec leurs deux premières victoires, ses Bleuets, qui se sont retrouvés mardi au CNR de Linas-Marcoussis, travaillent pourtant en confiance. « Les joueurs, détaille-t-il, ont pris conscience de leur potentiel individuel. Ils ont montré des choses intéressantes collectivement. Le fait d’avoir passé du temps ensemble en amont du Tournoi leur permet d’avoir encore le plan de jeu en tête. Cela nous fait ga- gner du temps sur l’aspect stratégique des rencontres. » Les Français s’y sont donc attelés durant les trois jours qu’ils ont passés au CNR. Avant de s’envoler jeudi aprèsmidi pour le pays de Galles, ils ont tenté d’élaborer un plan leur permettant de contenir le jeu gallois. « On a le temps de mettre en place des petites nouveautés, savoure Fabien Pelous. Les Gallois multiplient les temps de jeu. Il va falloir pouvoir contenir cela tout en les surprenant en attaque. » Pour ce choc, la France récupère le Toulousain Yacouba Camara et le Berjallien Xavier Mignot que le staff 3OXVGHSKRWRVHWYLG«RVH[FOXVLYHV 8QWDULIDYDQWDJHX[ /HMRXUQDOGLVSRQLEOHODYHLOOHDXVRLUGHVDVRUWLH Abonnements numérique ou papier, rendez-vous sur : http://abonnement.midi-olympique.fr Pts 4 4 2 2 0 0 J. 2 2 2 2 2 2 G. 2 2 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 0 0 P. G.A. 0 40 0 33 1 27 1 11 2 -51 2 -60 Les autres matchs > Vendredi : Ecosse Angleterre (à Galashiels, 20 h 30) ; Irlande - Galles (à Athlone, 20 h 35). avait laissé à disposition de leur club lors du match face à l’Italie. C’est Robinson Caire et Lucas Bachelier qui font les frais de ce turnover que les entraîneurs (Pelous, Bastide et Magne) ont imposé depuis le début de la compétition. Le Tournoi est un premier objectif mais la construction du groupe un second, à plus long terme. « D’autant que, note Fabien Pelous, si, individuellement, nous ne sommes pas aussi forts que les Gallois, il faut que, collectivement, nous puissions renverser des montagnes. » ■ OFFRE D’ABONNEMENT 9HUVLRQQXP«ULTXHGLVSRQLEOHVXU60$573+21(7$%/(77(HW25'Ζ1$7(85 /(1805Ζ48(&ȇ(67 Classement Classement 1. France 2. Pays de Galles 3. Angleterre 4. Irlande 5. Italie 6. Ecosse LES SURPRENDRE ENTREZ DANS L’ÈRE NUMÉRIQUE SU«OªYHPHQWWRXWHVOHVVHPDLQHV+RUVMDQYLHUMXLOOHWHWDR½W moins de 20 ans ● À Beauvais, les Françaises ont bien marqué les esprits en s’imposant 27 à 0 (avec cinq essais). Samedi, à Esher, les jeunes tricolores ont un beau défi à relever face à une sélection anglaise revancharde. Elles restent sur une série de six victoires consécutives face aux Britanniques. ADVERSAIRE EN COUPE DU MONDE Un point de vue que partage également la manager Annick Hayraud : « Dimanche, c’est certainement le tournant du Tournoi. Les Galloises ont toujours de bonnes raisons de se transcender face à l’équipe de France. Tant pour nous que pour les Galloises, ce match sera également particulier puisque nous les retrouverons cet été dans notre poule en Coupe du monde. Nous connaissons la difficulté de notre tâche. Les filles sont aussi conscientes de l’enjeu de cette rencontre. Une victoire nous mettrait dans des ● Galloises et Françaises ne vont pas se quitter en 2014. Dimanche, les deux nations vont en découdre pour la 3e journée du Tournoi. En août, elles se retrouveront en Coupe du monde. Pour l’heure, les Françaises sont favorites même si elles ont le désavantage d’évoluer à l’extérieur. Mais les Galloises n’ont plus connu la victoire face à la France depuis 2008 à Port Talbot (tiens, tiens) sur le score de 3 à 0. TOUT MIDOL EN NUMÉRIQUE LUNDI + VENDREDI + MAGAZINE(1) Ȝ /HHU PRLV 38Ζ6Ȝ 3$502Ζ6 15 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Top 14 20e journée Programme & classement Au programme CLERMONT - MONTPELLIER GRENOBLE - BIARRITZ PERPIGNAN - BRIVE Classement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 ● ▲ ▼ ▼ ● ● ● ● ▲ ▼ ● ● ● ● CLERMONT MONTPELLIER PARIS CASTRES TOULON GRENOBLE TOULOUSE RACING-METRO BRIVE BORDEAUX-BÈGLES PERPIGNAN BAYONNE OYONNAX BIARRITZ La météo Pts 55 53 52 51 51 49 49 48 45 42 38 38 34 17 J. 19 19 19 19 19 19 19 19 19 18 19 19 17 18 G. 11 10 12 10 10 11 10 10 8 8 7 8 8 3 N. 1 1 0 1 1 1 0 2 2 0 1 0 0 0 P. 7 8 7 8 8 7 9 7 9 10 11 11 9 15 p. 501 475 370 405 448 354 356 298 363 423 369 287 274 232 des stades À CLERMONT Pluie faible 9° À GRENOBLE Eclaircies 6° À PERPIGNAN Ensolleillé 12° À BÈGLES Pluie faible 10° À PARIS Pluie faible 9° À CASTRES Eclaircies 7° À BAYONNE Ciel voilé 14° ● LE POINT Ce Castres - Toulouse aurait dû être le sommet du Top 14, entre le champion de France et son prestigieux voisin. Et que dire de ce Clermont - Montpellier opposant les deux premiers du Top 14 ? Oui mais voilà et comme la semaine dernière, ces rencontres seront tronquées par les absences de leurs meilleurs joueurs. Les Internationaux via Provale ont eu beau se démener en annonçant qu’ils ne sacrifieront pas la 21e journée du championnat à l’occasion d’Écosse - France, il est déjà trop tard. Plus de vingt joueurs manqueront le derby midi-pyrénéen et Toulouse, en cas de défaite, pourrait perdre plus gros qu’un simple match de rugby. Bayonne jouera également très gros car le RCT de Bernard Laporte pourrait bien indirectement faire les affaires d’Oyonnax dans la course au maintien. c. 361 376 328 335 331 411 309 316 344 416 434 407 340 447 b.o. 5 5 2 5 4 1 5 0 3 4 2 1 0 0 b.d. 4 6 2 4 5 2 4 4 6 6 6 5 2 5 samedi 14 h 30 - Canal + - M. Minéry samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Péchambert samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Clouté À DOMICILE Pts J. G. 41 9 9 40 10 8 38 9 9 43 10 9 41 10 9 34 9 8 42 10 9 37 10 9 38 10 8 33 8 7 30 9 6 34 9 8 33 9 8 12 9 2 N. 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 0 0 0 P. 0 1 0 0 1 0 1 1 1 1 2 1 1 7 p. 336 335 212 289 314 189 231 196 216 260 230 209 176 119 c. 124 171 81 122 148 144 93 120 95 160 173 137 112 163 b.o. 5 5 2 5 4 0 5 0 3 4 2 1 0 0 BORDEAUX-BÈGLES - RACING-METRO samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Attalah STADE FRANÇAIS - OYONNAX samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Berdos CASTRES - TOULOUSE BAYONNE - TOULON b.d. 0 1 0 0 1 0 1 1 1 1 2 1 1 4 samedi 20 h 35 - Canal + Sport - M. Lafon dimanche 17 h 05 - Canal + - M. Gaüzère À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 14 10 2 13 9 2 14 10 3 8 9 1 10 9 1 15 10 3 7 9 1 11 9 1 7 9 0 9 10 1 8 10 1 4 10 0 1 8 0 5 9 1 N. 1 0 0 0 1 0 0 2 1 0 0 0 0 0 P. 7 7 7 8 7 7 8 6 8 9 9 10 8 8 p. 165 140 158 116 134 165 125 102 147 163 139 78 98 113 c. 237 205 247 213 183 267 216 196 249 256 261 270 228 284 b.o. 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 4 5 2 4 4 2 3 3 5 5 4 4 1 1 Clermont Montpellier Grenoble Biarritz Perpignan Brive ● C’est le choc. Le leader reçoit son dauphin héraultais pour une affiche pleine de promesses. Sauf que. En ce week-end de doublons, les deux équipes sont handicapées par l’absence de leurs internationaux. Et ce sont les Auvergnats qui semblent les plus diminués. Au point de concéder leur première défaite à domicile depuis 2009 ? Le MHR, qui reste sur une victoire à Toulouse lors du dernier doublon, veut le croire. ● Ça sent le piège à plein nez ! Brillants vainqueurs de l’ogre clermontois le week-end dernier, les Grenoblois devront faire attention à ne pas connaître de pallier de décompression. Les Biarrots ont beau être derniers depuis le mois septembre, ils ont retrouvé des couleurs depuis plusieurs semaines. Ce déplacement en Isère est l’occasion rêvée pour préparer au mieux l’explosif derby basque du 2 mars. ● Match sous haute tension. L’Usap, plongée en plein doute, n’a ainsi plus le droit à l’erreur à domicile, sous peine de se retrouver dans une situation plus que délicate dans la course au maintien. Victoire donc obligatoire face à un CABCL décomplexé après son succès face à Paris qui le rapproche encore un peu plus de la survie en Top 14. Et sachant que Brive est à la recherche d’un premier coup à l’extérieur… À CLERMONT - Stade Michelin Samedi 14 h 30 - Canal + Arbitres : M. Minéry (PA) assisté de MM. Delpy (IDF) et Le Grand (PR). Vidéo : M. Gauzens (IDF) À GRENOBLE - Stade Lesdiguière Samedi 18 h 30- Rugby + (256) Arbitres : M. Péchambert (PA) assisté de MM. Chalon (LM) et Breil (PA). Vidéo : M. Bessot (LM) À PERPIGNAN - Stade Aimé Giral Samedi 18 h 30 - Rugby + (258) Arbitres : M. Clouté (BE) assisté de MM. Lamirrand (BE) et Hébert (AP). Vidéo : M. Piraveau (CA) CLERMONT 15. Buttin ; 14. Sivivatu, 13. Rougerie (cap.), 12. Stanley, 11. Nalaga ; 10. James, 9. Parra ; 7. Lapandry, 8. Lee, 6. Vosloo ; 5. Hines, 4. Cudmore ; 3. Ric, 2. Paulo, 1. Chaume. Remplaçants : 16. Cabello, 17. Cabello, 18. Pierre, 19. Vermeulen ou Kazubek ; 20. Lacrampe, 21. Radosavljevic, 22. Byrne ou Nakaitaci, 23. Kotze ou Sharashidze. Infirmerie : Bonnaire (avant-bras), Delany (ischio-jambiers), King (mollet) et Bardy (hanche) sont toujours absents. Kayser (genou) vient de s’ajouter à la liste. À cela, il faut ajouter les absences des internationaux : Domingo, Chouly, Kayser, Debaty, Fofana (France) et Zirakashvili (Géorgie). GRENOBLE 15. Gengenbacher ; 14. Thiery, 13. Jahouer, 12. Hunt, 11. Ratini ; 10. Stewart, 9. Hart ; 7. Vanderglas, 8. Kimlin, 6. Best ; 5. Roodt, 4. Farley (cap.) ; 3. Edwards, 2. Hegarty, 1. Buckle Remplaçants : 16. Mutapcic, 17. Campo, 18. Hand, 19. Alexandre, 20. Faure, 21. Lorée, 22. Caminati, 23. Choirat. Infirmerie : touché aux côtes face à Clermont, James Hart a passé un scanner qui n’a rien révélé de dramatique. En revanche, Courrent a dû déclarer forfait mardi, l’entorse à une cheville contractée à Bordeaux se trouvant insuffisamment remise. Aucun autre blessé n’a été à déplorer au sein d’une équipe modifiée par les titularisations de Gengenbacher, Jaouher et Vanderglas. PERPIGNAN 15. Michel ; 14. Mjekevu, 13. Marty (cap.), 12. Piukala, 11. Votu ; 10. Descons, 9. Durand ; 7. Perez ou Purll, 8. Leo, 6. Strokosch ; 5. R. Taofifenua, 4. Vilaceca ; 3. Jgenti, 2. Guirado, 1. Taumalolo. Remplaçants : 16. Terrain, 17. S. Taofifenua, 18. Purll ou Perez, 19. Narraway ou Guiry, 20. Duvenage, 21. Mafi, 22. Haughton, 23. Ion. Infirmerie : outre les blessés longue durée (Guitoune, Lopez), perpignan doit se passer des services de Tom Ecochard pour une semaine (entorse genou à Montpellier). Le capitaine Bertrand Guiry (mollet, en phase de reprise) pourrait encore être juste pour être aligné. MONTPELLIER 15. Floch ; 14. Ranger, 13. Olivier, 12. Ebersohn, 11. Nagusa ; 10. Trinh-Duc (cap.), 9. Paillaugue ; 7. Galletier, 8. Tulou, 6. Quercy ; 5. Timani, 4. De Marco ; 3. Bustos, 2. Géli, 1. Watremez ou Lobo. Remplaçants : 16. Ivaldi, 17. Lobo ou Watremez, 18. Privat, 19. Bias ou Grant, 20. Escande, 21. Perraux, 22. Bérard, 23. Fa’anunu. Infirmerie : Mas, Beattie, Hamilton et Nariashvili sont en sélection. Tuitavake (étirement ligament genou droit) sera préservé tout comme Pélissié (épaule). Fa’amausili (cervicales), Ouedraogo (épaule), Gorgodze (genou), Selponi (épaule), Figallo (hernie) et Leleimalefaga (pectoral) restent indisponibles. BIARRITZ 15. Pietersen ; 14. Ngwenya, 13. Gimenez, 12. Burotu, 11. Brew ; 10. Waenga, 9. Lesgourgues ; 7. Molcard, 8. Fono, 6. Guyot ; 5. Lockley, 4. Dubarry ; 3. Gomez Kodela, 2. Héguy (cap.), 1. Synaeghel. Remplaçants : 16. Genevois, 17. Van Staden, 18. Marie, 19. M. Lund, 20. Roussarie, 21. Peyrelongue, 22. CouetLannes, 23. Broster. Infirmerie : l’encadrement basque devrait largement faire tourner son effectif pour ce déplacement à Grenoble. En effet, Pietersen, Waenga, Lesgourgues, Fono et Dubarry devraient débuter. BRIVE 15. Germain ; 14. Namy, 13. Sanchou, 12. Laranjeira, 11. Mafi ; 10. Sola ou Swanepoel, 9. Péjoine ; 7. Waqaniburotu, 8. Koyamaibole, 6. Hauman ; 5. Mela (cap.), 4. Ledevedec ; 3. Barnard, 2. Ribes, 1. Shvelidze. Remplaçants : 16. Da Ros, 17. Asieshvili, 18. Pinet, 19. Hirèche ou Briatte, 20. Neveu, 21. Swanepoel ou Sola, 22. Radikedike, 23. Buys. Infirmerie : le talonneur Guillaume Ribes (cuisse gauche) effectue son retour. Le pilier Leupolu (jambe gauche) et les deuxième ligne Uanivi (épaule) et Caisso (maladie d’Hodgkin) sont indisponibles. Bordeaux-Bègles Racing-Metro Stade français Oyonnax Castres Toulouse Bayonne Toulon ● Les Franciliens regardent vers le haut et les Girondins sont obligés de se pencher vers le bas puisqu’ils n’ont pas joué à Oyonnax. En cas de défaite à domicile, comme l’an passé, les joueurs de l’UBB pourraient être rattrapés par Bayonne et Perpignan. Les hommes de Raphaël Ibanez seraient alors en posture délicate malgré tous les compliments qu’ils ont reçus sur la qualité de leur jeu. ● Le duel entre le 3e, invaincu sur ses terres, et le 13e qui n’a glané qu’un point en huit déplacements, apparaît déséquilibré. Il faut toutefois se méfier des apparences. Toutefois, à Castres, les Oyonnaxiens n’étaient pas passés très loin de l’exploit. Les Parisiens seront dès lors très vigilants, qui plus est dans une situation de doublon qui peut les fragiliser. ● Les Castrais, invaincus à domicile cette saison, reçoivent leur voisin dans un choc d’ores et déjà décisif pour la qualif. En cas de succès, le champion de France conforterait sa place parmi le quatuor de tête. Les Toulousains, relancés par leur victoire à Biarritz, la première de la saison à l’extérieur, se déplacent affaiblis. Mais non sans ambitions. Leur septième place ne leur permet de toute manière aucun relâchement. ● Aucun droit à l’erreur pour les Basques qui sont toujours handicapés par leur absence de résultat à l’extérieur. Ils ont néanmoins démontré que leur faux pas à domicile contre le Racing-Metro en septembre n’était qu’un accident et qu’ils étaient difficiles à bousculer à Jean-Dauger. Mais le champion d’Europe varois est à la recherche d’un deuxième succès à l’extérieur qui pourrait lui ouvrir la route des phases finales. À BÈGLES - Stade André-Moga Samedi 18 h 30 - Rugby + (255) Arbitres : M. Attalah (FC) assisté de MM. Soulan (MPY) et Beuriot (AU). Vidéo : M. Irazoqui (CBL) À PARIS - Stade Jean-Bouin Samedi 18 h 30 - Rugby + (257) Arbitres : M. Berdos (AB) assisté de MM. Cardona (PR) et Pomarède (CA). Vidéo : M. Cogne (PCH) À CASTRES - Stade Pierre Antoine Samedi 20 h 30 - Canal + Sport Arbitres : M. Lafon (LY) assisté de MM. Trainini (CAZ) et Ubéda (CBL). Vidéo : M. Levrier (BR) À BAYONNE - Stade Jean Dauger Dimanche 17 h 05 - Canal + Arbitres : M. Gauzère (CBL) assisté de MM. Dutreuilh (PDL) et Rebollal (MPY). Vidéo : M. Dubès (CA) BORDEAUX 15. Domvo ; 14. Talebula, 13. Le Bourhis, 12. Rey, 11. Connor ; 10. Bernard, 9. Adams ; 7. Chalmers, 8. Clarkin (cap.), 6. Madaule ; 5. Jaulhac, 4. Marais ; 3. Toetu, 2. Avei, 1. Poux. Remplaçants : 16. Maynadier, 17. Delboulbès, 18. Treloar ou Fakaté, 19. Luafutu, 20. Saubusse, 21. Sanchez, 22. Lacroix, 23. Florea. Infirmerie : pas de nouvelle blessure à déplorer après ce week-end de repos forcé. Beñat Auzqui et Gauthier Gibouin sont en sélection espagnole. Julien Rey est à nouveau disponible, Benjamin Sa a repris l’entraînement mais semblait un peu juste pour jouer. Charles Brousse, Jefferson Poirot et Joaquin Tuculet ne sont pas dans le groupe ; Darly Domvo et Jandre Marais reviennent. STADE FRANÇAIS 15. Porical ; 14. Arias (cap.), 13. P. Williams ou Doumayrou, 12. Bosman, 11. Ioane ou Vuidravuwalu ; 10. M. Steyn, 9. Dupuy ; 7. LaValla, 8. Lyons, 6. Macome ou S. Nicolas ; 5. Mostert, 4. Flanquart ou Van Zyl ; 3. Attoub, 2. Bonfils, 1. H. Van der Merwe. Remplaçants : 16. Van Vuuren, 17. Frou, 18. Van Zyl ou Flanquart, 19. Garrault, 20. Kingi, 21. Doumayrou ou P. Williams, 22. Vuidravuwalu, 23. Taulafo. Infirmerie : en début de semaine, Quesada espérait voir quelques joueurs quitter l’infirmerie. Las, seul Porical, victime d’un K.-O. face à Clermont, est de retour. Et en raison de la fatigue accumulée par certains joueurs, plusieurs incertitudes demeuraient. Quant à Flanquart, une nouvelle fois écarté du XV de France, une décision quant à sa titularisation devait être prise en concertation entre lui et le staff. CASTRES 15. Palis ; 14. Garvey, 13. Cabannes (cap.), 12. Lamerat, 11. Grosso ; 10. Kirkpatrick, 9. Kockott ; 7. Wannenburg, 8. Claassen, 6. Caballero ; 5. Capo Ortega, 4. Samson ; 3. Wihongi, 2. Rallier, 1. Taumoepeau. Remplaçants : 16. Bonello, 17. M. Coetzee ou Houerie, 18. Faasalele, 19. Diarra, 20. Tomas, 21. Bonnefond, 22. Baï, 23. Peikrishvili. Infirmerie : Benjamin Desroche (genou), Romain Teulet (en reprise) et Romain Martial (épaule) sont toujours forfaits. BAYONNE 15. Sepdding ; 14. Vaka, 13. Rokocoko, 12. Fernandez, 11. O’Connor ; 10. Brett, 9. Rouet ; 7. Monribot, 8. Fonua, 6. Chisholm (cap) ; 5. Fa’aoso, 4. Senekal ; 3. Tialata, 2. Roumieu, 1. Iiguiniz. Remplaçants : 16. Etrillard, 17. Van Rensburg, 18. Boutaty, 19. Haare, 20. Marmouyet, 21. Belie, 22. Bustos Moyano, 23. Muller. Infirmerie : fin de saison pour le centre Lovobalavu (genou droit) blessé contre le Racing-Metro. Le jeune centre Charles Ollivon reste à l’infirmerie pour soigner une épaule douloureuse. En revanche, le troisième ligne Jean Monribot et l’ailier Marvin O’Connor font leurs retours à la compétition. RACING-METRO 15. Lapeyre ; 14. Imhoff, 13. Estebanez, 12. Dumoulin, 11. Andreu ou Fall ; 10. Hernandez ou Dambielle, 9. Magnaval ; 7. Gérondeau, 8. Cronjé, 6. Battut (cap.) ; 5. F. Van Der Merwe, 4. Kruger ; 3. Mujati, 2. Lacombe, 1. Brugnaut. Remplaçants : 16. Maurouard, 17. Desmaison, 18. Ghezal, 19. Qovu, 20. Chauveau, 21. Dambielle ou Hernandez, 22. Chavancy, 23. Khinchagichvili. Infirmerie : Laurent Travers et Laurent Labit devraient, peu ou proue, aligner l’équipe qui avait fait match nul à Perpignan il y a deux semaines. Sans Luc Ducalcon (nerf sciatique), blessé, sans Bernard Le Roux qui se remet de son K.-O. subit avec les Bleus face à l’Italie, peut-être avec Marc Andreu de retour du groupe France. OYONNAX 15. Denos ; 14. Tian, 13. Aguillon, 12. HansellPune, 11. Wara ; 10. Lespinas, 9. Figuerola ; 7. Newlands, 8. Ma’afu, 6. El Abd (cap) ; 5. Browne, 4. Lassalle, 3. Clerc, 2. Jenneker, 1. Rapant. Remplaçants : 16. Tebani, 17. Baïocco, 18. Lagrange, 19. Soqeta, 20. Cibray, 21. Urdapilleta, 22. Boussès, 23. Tichit Infirmerie : on prend les mêmes… et cette fois on joue. Le groupe prévu pour affronter Bordeaux-Bègles mais finalement contraint à un repos forcé, suite au report de la rencontre, sera reconduit pour le voyage à Paris, avec une ou deux petites retouches, comme la rentrée du talonneur Salim Tebani. TOULOUSE 15. Barraque ; 14. Clerc, 13. Gear, 12. Poitrenaud, 11. Matanavou ; 10. Beauxis, 9. Vermaak ; 7. Qera, 8. E. Maka, 6. Galan, 5. Tekori, 4. Millo-Chluski (cap.) ; 3. Johnston, 2. Tolofua, 1. Ferreira. Remplaçants : 16. Baille, 17. Steenkamp, 18. Albacete, 19. Verdy, 20. S. Bezy, 21. Bonneval, 22. Ramos, 23. Montès. Infirmerie : opéré des ligaments croisés du genou gauche jeudi, Ralepelle a vu sa saison se terminer brutalement. Notons le retour de Beauxis et celui, prochain, de McAlister. Victimes de pépins musculaires, Albacete et Qera ont passé leur semaine entre les mains des préparateurs physiques. Leur participation ne devrait être décidée que samedi matin. Les blessures (Fritz, Kakovin, Dusautoir, Lamboley), absences des internationaux (Médard, Maestri, Picamoles, Nyanga, Doussain, Huget, Fickou et Bregvadze avec la Géorgie) et des moins de 20 ans (Camara, Cros, Bouvier, Bouyxou, Méric) feront le bonheur des espoirs Verdy (flanker) et Ramos (trois-quarts) qui devraient fêter leur première en élite. TOULON 15. D. Armitage, 14. Mitchell, 13. Mermoz, 12. Giteau, 11. D. Smith, 10. Wilkinson (cap), 9. Michalak ; 7. J. Smith, 8. Fernandez Lobbe ou S. Armitage, 6. S. Armitage ou Gunther ; 5. A. Williams, 4. Suta, 3. Hayman, 2. Burden, 1. Felsina Remplaçants : 16. Noirot, 17. Fresia, 18. Rossouw, 19. Gunther, 20. Claassens, 21. Wulf, 22. Tuisova, 23 Chiocci. Infirmerie : l’infirmerie se vide mais Toulon est handicapé par l’absence de ces internationaux avec le troisième ligne Bruni et le centre Bastareaud, appelés chez les Bleus pour affronter les Gallois, le pilier Castrogiovanni avec l’Italie et le pilier Chilachava avec la Géorgie. Rajoutez à cela la blessure jusqu’à la fin de la saison du pilier anglais Andrew Sheridan et sur la feuille de match, le RCT devrait compter trois gauchers. 16 Top 14 20e journée VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Perpignan - Brive PERPIGNAN ENGLUÉE DANS LE BAS DU CLASSEMENT, L’USAP N’A PLUS DE JOKER. ELLE DOIT S’IMPOSER POUR NE PAS SE RETROUVER ENCORE PLUS EN DANGER. UNE REMISE EN QUESTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE S’IMPOSE. À L’ENVIE, À LA MORT Par Vincent BISSONNET [email protected] « J e me suis engagé sur l’honneur à servir l’Usap avec foi et dévouement pour être digne du blason sang et or qu’elle me confie. » Cette profession de foi de Guilhem Guirado, Karl Château, Dan Leo, Luke Narraway et Wandile Mjekevu est diffusée, actuellement, sur le site de l’Usap dans une vidéo à l’attention des supporters. Son titre sonne comme un appel désespéré au peuple : « On a besoin de vous. » Mais à l’heure de batailler pour son maintien dans l’élite, acquis depuis 1911, les Sang et Or devront compter uniquement sur eux-mêmes. Des belles paroles aux actes forts, le XV perpignanais se doit de basculer, enfin, en mode survie. ment forts pour survivre dans ce Top 14 d’enfer ? Si Brive ou encore Oyonnax affichent une osmose de tous les instants, le collectif catalan finit trop fréquemment par se disloquer en une somme d’individualités. Plus talentueuses tant elles peuvent dérouler un rugby offensif léché et ambitieux. Mais ce collectif souffre incontestablement d’un manque de cohésion et de vécu. Des carences perceptibles dans les temps faibles. L’Usap nouvelle génération avait, certes, montré une combativité et une détermination rassurantes contre Bayonne et le Racing. En revanche, quand le film du match s’effiloche à la moindre anicroche, l’Usap s’égare, panique et perd pied à chaque fois. Dès lors, comment provoquer la chance et espérer un coup de pouce du destin ? L’urgence peutelle permettre à ce groupe de se forger une identité commune, indispensable pour braver les embûches de son chemin de croix ? Ce socle paraît indispensable pour réussir la mission maintien. DÉFENSE : SORTEZ LES BARBELÉS ! La défense est considérée comme le reflet de l’âme d’une équipe. Et, plus concrètement, comme le cœur d’une formation en lutte pour son maintien. Les statistiques en la matière ne rassureront pas les supporters sang et or. Les Catalans possèdent la treizième défense du Top 14 avec 434 points encaissés et, surtout, la plus mauvaise à domicile, avec quatorze essais encaissés lors de leurs neuf réceptions. Abnégation, précision dans l’organisation et attitudes au plaquage : à tous niveaux, Guilhem Guirado et ses partenaires se doivent de hausser leurs exigences d’un voire deux crans. Tout en gardant la maîtrise des nerfs. Car l’Usap détient aussi la palme de l’équipe la plus sanctionnée au nombre de cartons. Les vingtcinq infériorités numériques subies par les Catalans ont trop souvent précipité leur chute. Un mal profond car diffus au sein du collectif : vingt joueurs de l’effectif ont écopé d’un carton cette saison. Ce samedi, l’Usap devra afficher, à la fois, un sang-froid et une solidité à toute épreuve pour résister à l’épreuve de force adverse, notamment sur les groupés-pénétrants, spécialité briviste. Guilhem Guirado fait partie des joueurs expérimentés qui sont tenus de prendre en mains la destinée de l’Usap. Le temps presse pour sauver le club en Top 14. Photo Icon Sport COLLECTIF : RESTEZ GROUPÉS ! Au-delà du cas de la défense, une question générale s’impose : l’Usap possède-t-elle un orgueil et un esprit de groupe suffisam- MENEURS : ÉLEVEZ LA VOIX ! Qui peut être le phare dans la tempête ? En eaux troubles, l’Usap doit pouvoir compter sur des meneurs capables de tenir le cap en toutes circonstances. En 2012, dans une situation semblable, Tincu, Le Corvec et consorts avaient assumé ce rôle. De qui pourrait, cette fois, venir le salut ? De Guilhem Guirado, David Marty ou JeanPierre Perez, derniers garants de la maison catalane et premiers touchés par la tournure des événements ; de Romain Taofifenua et de Dan Leo, cautions puissance-engagement du XV type ; ou, encore, de Sébastien Descons et Nicolas Durand, expérimentés baroudeurs formés à la sauce catalane. Ces meneurs potentiels vont en tout cas devoir prendre le destin de leur équipe en mains en assumant la gestion des ressources humaines. Leur mission : encadrer, sécuriser et revitaliser un collectif aux certitudes fragiles et à l’engagement suspects. Des attitudes doivent être bannies : le dilettantisme coupable de Sébastien Vahaamahina ou l’attentisme de trois-quarts, flagrants, par moments, à Montpellier, pourraient se révéler fatals dans cette dernière ligne droite où aucun relâchement ne sera pardonné. L’énième explication de texte annoncée par Marty, à Montpellier, parviendra-t-elle à mobiliser les énergies et les esprits ? L’heure de la révolte, la vraie, a sonné. ■ L’interview ROMAIN SOLA - OUVREUR DE BRIVE « Je veux garder le numéro 10 » Propos recueillis par Jérémy FADAT [email protected] Après plusieurs mois frustrants, avec peu de temps de jeu, vous avez enchaîné deux titularisations. Dans quel état d’esprit ? J’ai connu une période difficile mais je n’avais pas envie de revanche ou de vouloir prouver à tout prix. Je l’ai abordé avec l’intention de me faire plaisir, en me disant : « Ce ne sera peut-être qu’un match. Éclate-toi, fais ce que tu sais faire sans penser aux conséquences... » J’étais content de retrouver le terrain. Cela a porté ses fruits... Je me sens bien et les choses se sont bien passées. Je voulais rendre la confiance qu’on m’a donnée. Il n’était pas question de décevoir mes entraîneurs. Comment avez-vous vécu ces mois comme doublure ? SPECTATEURS EN MOYENNE À AIMÉ-GIRAL « Le 16e homme, c’est vous ! » Le slogan asséné sur les affiches promotionnelles avant les réceptions de l’Usap n’a jamais pris autant de sens. Samedi, les Sang et Or espèrent compter sur le soutien de leurs supporters. Ou plus exactement sur leur remobilisation. Car lors de la réception du Racing-Metro, l’affluence a plafonné à 9 752 spectateurs. Sur la saison actuelle, la moyenne atteint péniblement 11 090, d’après les statistiques de la LNR, loin des standards de la saison passée (11 893). En 2011-2012 et 2010-2011, la moyenne dépassait même les 13 000 spectateurs par rencontre. Attendiez-vous la période hivernale, où la gestion est primordiale, avec impatience ? Les semaines durant lesquelles je n’ai pas joué m’ont appris cette gestion. Je suis un ouvreur axé sur l’offensif et ça me faisait défaut sur les terrains gras ou sous la pluie, comme au Stade français, où je n’ai pas bien géré en termes d’alternance. Cette période m’a fait prendre du recul sur le poste. J’ai compris que, dans ces conditions, celui qui fait le plus de passes ne gagne pas forcément... On l’a vu samedi dernier. J’ai appris à me restreindre un peu et à prendre le jeu au pied à mon compte. dé s’il comptait sur moi. Mais le discours des entraîneurs a toujours été de confiance envers moi. Ils m’ont dit de continuer, que ça tournerait. On oublie que vous êtes un novice en Top 14 (onze minutes avec Toulouse en 20072008 avant cette saison, N.D.L.R.)... A 26 ans, je le découvre comme un jeune de 21. J’ai toujours joué le haut de tableau de Pro D2 et je m’aperçois qu’il y a une différence, surtout à mon poste. Tous mes choix peuvent être discutés et sont discutables. Il faut être plus précis dans la moindre passe, la moindre décision, le moindre geste, le moindre commandement. Je suis en train d’acquérir cette expérience. Je grandis. Cela vous a-t-il rassuré ? Je sais depuis octobre ou novembre ce que je ferai les deux prochaines années. Changer, déménager ? Je n’ai pas à me poser ces questions. J’ai besoin de stabilité. Avant Brive, j’étais mal géré par la personne qui me représentait, me suis retrouvé dans des clubs précaires où, si ça se passait bien sportivement, il y avait des histoires extrasportives, financières... Ici, non, et ma famille se sent bien. Rester était important. Pendant que vous ne jouiez pas, le club a prolongé votre contrat. L’avez-vous pris comme une marque de confiance ? J’ai signé dans la période où je jouais le moins. C’est peut-être par rapport à ma préparation ou mon début de saison. Très tôt, j’ai su que le staff souhaitait me conserver. Ça fait du bien. Quand je suis sorti du groupe, je me suis pourtant deman- Sébastien Descons, mission numéro 2 à suivre ☛ 11 090 C’est dur quand il y a une hiérarchie installée, qu’on doit attendre... Ma chance est de toujours travailler. Titulaire, remplaçant ou non retenu, mes semaines ne varient pas. Je m’impose des séances supplémentaires de jeu au pied ou de musculation. Après, le staff ne nous annonce la composition du groupe que le jeudi. Cela oblige à rester sous tension et concentré. Même si j’ai ressenti plusieurs fois de la frustration. Le Racing-Metro et Brive : Sébastien Descons a été engagé comme joker médical pour ces deux échéances, marquées par des doublons et, donc, par l’absence de Tommy Allan et James Hook. Sa première mission a été accomplie sans la victoire mais avec brio. Une semaine après son arrivée, le demi polyvalent, en manque de repères au poste et de rythme, avait livré une prestation remarquable. Inespérée au regard de son apprentissage en accéléré. Son 4/5 face aux perches, sa passe décisive au pied pour Mjekevu, son investissement en défense - six plaquages - et sa précision dans l’animation avaient balayé le scepticisme entourant sa venue. « Nous sommes très contents. L’Usap voulait un 10 et a eu un 10, s’était félicité Marc Delpoux. Tant qu’il a pu tenir physiquement, il a été très satisfaisant. » Le demi de 29 ans avait dû céder sa place à la 59e minute, remplacé par Dewaldt Duvenage. Au-delà de sa forme physique, encore juste, l’interrogation porte sur son association à la charnière. Son duo avec Tom Ecochard s’était révélé prometteur. Le jeune numéro 9 à l’infirmerie, Sébastien Descons va devoir cohabiter avec un nouvel associé. Heureusement, ce devrait être Nicolas Durand un de ses proches... depuis l’époque de l’Usap version 2005. V. B. ■ Au-delà du maintien de votre équipe, votre ambition doit être de conserver votre place... Je dois tout faire pour ne plus être hors du groupe. Je ne veux plus en sortir et je veux garder le numéro dix dans le dos. ■ Les stats La clé du match Moyennes/match Les plans d’occupation PERPIGNAN à domicile 25,6 Points inscrits 19,2 Points encaissés 2,4 1,6 Essais inscrits Essai encaissé 3,1 Pénalités inscrites 2,6 Pénalités encaissées BRIVE à l’extérieur 16,3 27,7 Points inscrits Points encaissés 1,1 Essai inscrit 2,3 2,8 Essais encaissés Pénalités inscrites 3,9 Pénalités encaissées En période internationale, l’Usap est handicapée dans plusieurs secteurs. D’abord dans la conduite du jeu car, en plus de Camille Lopez blessé jusqu’à la fin de la saison, James Hook et Tommaso Allan, les deux autres dépositaires du système catalan, manquent à l’appel. Si Sébastien Descons devrait récupérer les clés du « camion perpignanais » et demeure un joueur fiable au pied, les hommes de Marc Delpoux bénificieront de moins d’armes d’occupation massive que leurs adversaires corréziens. Avec Romain Sola, Riaan Swanepoel, Thomas Laranjeira et Gaëtan Germain, le CABCL disposera dans son groupe de plusieurs solutions efficaces pour investir le camp cata- lan. Et alors que les conditions climatiques ne seront encore une fois pas idéales, l’occupation du terrain sera primordiale. Surtout que les Brivistes, une fois dans les cinquante mètres adverses, peuvent s’appuyer sur une conquête et une qualité dans les rucks suffisamment performantes pour récolter des pénalités décisives pour Germain, le meilleur artilleur du Top 14. Dans ces criconstances, l’Usap aura sûrement tout intérêt à ne pas laisser les canonniers corréziens arroser à souhait. Sa meilleure arme : la conservation. En tenant le ballon au maximum et en imposant ses lancements, les Catalans priveraient le CABCL d’une précieuse munition. J.Fa. Top 14 20e journée 17 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Grenoble - Biarritz La clé du match L’interview FRANCK CORRIHONS - ENTRAÎNEUR DES TROIS-QUARTS DE GRENOBLE FACE À LA LANTERNE ROUGE, LES ISÉROIS DEVRONT PRENDRE LE JEU À LEUR COMPTE. ET CE N’EST PAS CE QUI LEUR RÉUSSIT LE MIEUX. « L’impression que l’on dérange » ser qu’à la victoire et elle sera difficile à obtenir. Parce que Biarritz reste sur deux très bonnes performances, avec une défense hermétique et une conquête qui reprend des couleurs. Je connais les entraîneurs et, surtout, l’état d’esprit de leurs joueurs. C’est une équipe meurtrie, blessée, dont les internationaux ne voudront surtout pas laisser l’image d’une fin de saison déplorable. Les Biarrots ne lâcheront rien. Propos recueillis par Nicolas ZANARDI [email protected] Avec du recul, quel débriefing effectuez-vous de votre victoire sur Clermont (16-13) ? Un peu le même qu’à chaud (rires). Nous sommes tombés sur une équipe de très haut niveau, qui ne nous a pas lâché un ballon et nous a imposé une lutte de chaque instant sur chaque ruck. D’habitude, contre n’importe quelle équipe, on arrive à se fournir quelques libérations rapides permettant d’envoyer un peu de jeu. Là, c’était impossible, tant les Clermontois ne nous ont laissé aucun ballon facile et nous ont contraints à nous employer dans les zones de collision. Reste que l’on peut s’attendre à un match attentiste des Basques et que le FCG devra certainement produire l’essentiel du jeu… Oui mais produire passera d’abord par une bonne conquête. Notre mêlée est déficiente depuis trois semaines, tandis qu’en touche, nous nous contentons de ballons portés. Il ne faudra pas tomber dans le piège du jeu à outrance. Aujourd’hui, notre rugby est pragmatique, proche des phases de conquête, autour de notre ouvreur. On ne va pas le révolutionner maintenant parce que l’on rencontre Biarritz, qui est dernier. L’efficacité, cela passe par réussir des choses simples. Le jeu au sol a-t-il du coup constitué l’un de vos angles de travail de la semaine ? Non, parce que nous avions déjà effectué un focus sur ce secteur dans la semaine et je pense d’ailleurs que nous avions bien fait. Les Clermontois ont cette puissance supplémentaire par rapport à nous, des gratteurs exceptionnels. Mais la satisfaction consiste à avoir rivalisé dans ce secteur-là. Peut-être en nous consommant plus, certes, mais nous avons tenu la dragée haute à l’ASM, ce qui nous a permis de remporter le match. En tant qu’ancien joueur du BO, que vous évoque sa probable relégation ? La situation du BO m’attriste surtout pour Serge Blanco, qui était mon partenaire à l’époque. Son club se trouve dans une posture très délicate… Mais aujourd’hui, même si je suis toujours les résultats biarrots de très près, j’en suis un peu détaché. Cela fait vingt et un ans que je suis à Grenoble. Lorsque le FCG a été relégué en Fédérale 1, peu de Biarrots ont été tristes pour moi. Mais je n’oublie pas pour autant que j’y ai passé deux saisons formidables et disputé une finale du championnat. Lors de la phase aller, le déplacement à Biarritz avait constitué le premier « miracle » de la saison… Votre bonne étoile peut-elle vous quitter lors du match retour ? Le match aller avait effectivement constitué un déclic : notre première victoire à l’extérieur, bonifiée qui plus est, alors que nous n’avions dû mettre qu’une fois les pieds dans leurs 22 mètres en deuxième période et que nous avions récolté trois cartons jaunes… Mais aujourd’hui, on ne pense pas à ça : on se focalise sur notre fin de saison, avec l’envie de confirmer notre victoire face à Clermont. Nous avons parfois l’impression qu’on y dérange, mais nous avons envie de rester dans le haut de ce classement. ■ Les victoires à Toulon ou Clermont se ressemblent dans l’état d’esprit. Le hic, c’est que lors des matchs où le FCG doit prendre le jeu à son compte, il a beaucoup plus de difficultés… C’est effectivement révélateur de notre état d’esprit. À Bordeaux, notre niveau d’engagement a été proche de zéro. Contre Brive, nous nous sommes tous trompés, en pensant que parce que nous étions à quinze contre quatorze il suffirait de se faire des passes pour marquer. Sauf que là aussi, nous avions oublié l’essentiel, à savoir que lorsqu’on ne se fait pas mal aux épaules et à la tête, à ce sport, on passe à côté. Cela était déjà vrai en Pro D2 ou même la saison dernière, lorsque nous avions pris 40 points à Mont-de-Marsan… Ça risque de faire maul ! Au rugby comme sur la route, un petit coup d’œil dans le rétroviseur ne fait jamais de mal pour préparer une manœuvre. Or, ce faisant, qu’aperçoiton ? Que Grenoble, lors du match de pré-saison l’ayant opposé au BO, ainsi que lors de sa victoire bonifiée à Aguilera (27-21), avait marqué son adversaire au fer rouge par le biais de ballons portés dévastateurs. Également, que le FCG a inscrit ses trois essais de la sorte lors de la réception de Perpignan voilà trois semaines, et poussé quatre fois à la faute l’ASMCA le week-end dernier, en appuyant sur son arme favorite. Le retour d’Andrew Farley comme titulaire va également dans ce sens, puisque censé apporter au FCG certaines garanties dans le secteur de la touche. SEREMAIA BUROTU - CENTRE DE BIARRITZ ARRIVÉ SANS RÉFÉRENCE EN 2011, LE FIDJIEN S’EST IMPOSÉ. LA COTE ATLANTIQUE Par Jérôme FREDON [email protected] S oyo ns ho nnê t e s ! Q u a nd S e r e m a i a Burotu a débarqué au Pays basque lors de l’été 2011, aucun supporter biarrot n’a sauté de joie au plafond. Capitaine, à l’époque, de la sélection fidjienne à VII, « Jerry » ne disposait pas franchement de solides références à XV. Une activité simplement saisonnière puisqu’il partageait alors sa saison en deux. De décembre à mai, il participait ainsi à toutes les étapes du circuit mondial à VII et consacrait ensuite les six autres derniers mois au XV où il rayonnait en tant que… troisième ligne centre ou aile. « Mon modèle, c’était Richie McCaw, jure-t-il. J’adore la manière dont il joue. Un redoutable chasseur doublé de qualités inégalées dans le jeu au sol. Quand le BO m’a proposé de signer, la condition sine qua none de ma venue, c’était que je passe au centre. » Lors de ses quatre derniers mois aux Fidji, Burotu s’est donc lancé dans un apprentissage accéléré du poste, sans avoir néanmoins pu en assimiler toutes les subtilités. Didier Faugeron témoigne : « Il est arrivé relativement neuf au poste. Il avait surtout besoin de trouver des repères et progresser dans le replacement et la lecture du jeu. » LE COUTEAU SUISSE DU BO Ne s’agit-il pas du gros risque au moment de recevoir la lanterne rouge biarrote ? C’est exactement le plus gros risque qui nous attend. C’est pourquoi il faudra se focaliser sur nous. En cas de succès, on peut passer dans les quatre premiers. Ce serait la cerise, la carotte ! Il ne faut pen- Son partenaire au centre Charles Gimenez abonde : « Je crois que le VII l’a desservi. Quand il a débarqué la première année, il n’était pas si bon que ça. Il avait d’énormes difficultés dans le jeu de ligne et pour faire des passes. Mais de- Photo Icon Sport LE NOMBRE DE CARTONS REÇUS PAR LES GRENOBLOIS EN DIX-NEUF JOURNÉES Avec vingt-deux jaunes pour trois rouges, le FCG est l’équipe la plus sanctionnée cette saison avec Perpignan (vingt-cinq cartons jaunes mais aucun rouge). Clermont complète le podium (vingt cartons jaunes) des mauvais « élèves ». à suivre ☛ 25 Harinordoquy, capitaine abandonné Oh, hé, oh, hé, capitaine abandonné ! Gold, le célèbre groupe pop des années 80, a la paternité de ce refrain envoûtant. Mais il s’applique parfaitement à la situation du BO avant de se déplacer à Grenoble. Les Biarrots devront en effet faire sans leur emblématique leader Imanol Harinordoquy. Finalement, le troisième ligne centre international doit déclarer forfait à la suite de sa blessure au front le week-end dernier face à Toulouse. Il a dû se faire poser huit points de suture. Malgré le port d’un casque, il n’aurait pas été suffisamment immunisé. Sa plaie aurait risqué de se rouvrir. Qui pour assurer l’intérim à Lesdiguières ? Ce ne sera pas en tout cas Damien Traille qui se remet tout doucement de sa blessure à une acromio-claviculaire contractée le mois dernier face au Stade français. Ni Julien Peyrelongue, ni Dimitri Yachvili. Les deux anciens partenaires ont tous les deux déjà porté les galons de capitaine. Mais au nom de la rotation mise en place derrière par Didier Faugeron, ils devraient laisser leur place dans leur XV de départ à Yann Lesgourgues et Daniel Waenga. Au moment où nous imprimions ces lignes, l’encadrement n’avait toujours pas tranché sur l’identité de leur chef d’armée. Le talonneur Arnaud Héguy partait favori. J. F. ■ Les stats En bref... Moyennes/match GRENOBLE à domicile 21,0 Points inscrits 16,0 Points encaissés 1,2 1,0 Essai inscrit Essai encaissé 4,2 Pénalités inscrites 3,2 Pénalités encaissées BIARRITZ à l’extérieur 12,6 31,6 Points inscrits Points encaissés 0,9 Essai inscrit 3,6 2,1 Essais encaissés Pénalités inscrites 2,8 Pénalités encaissées Autant dire que Grenoble ne devrait pas hésiter à se rassurer sur son point fort, notamment d’entrée de jeu… Le problème ? C’est que les Biarrots sont évidemment prévenus du risque qu’ils encourent. Voilà pourquoi, sur la Côte basque, l’accent a certainement été placé sur la défense des ballons portés (déjà très efficace à Toulon), d’autant qu’en l’absence d’Imanol Harinordoquy, il semble illusoire de compter bousculer durant quatrevingts minutes le FCG dans les airs. La défense biarrote parviendra-t-elle, malgré tout, à déstructurer et à traverser les redoutables ballons portés isérois ? Difficile à déterminer avant la partie. Seule certitude : si le BO a encore quelques velléités de maintien, il n’a pas vraiment le choix. N. Z. ■ SEREMAIA BUROTU VISE LE MONDIAL AVEC LES FIDJI… Devenu cette saison titulaire indiscutable de l’équipe biarrote, Seremaia Burotu peine toutefois à attirer les regards du sélectionneur fidjien. En trois saisons passées au BO, le polyvalent centre n’a jamais été appelé pour porter le maillot frappé du palmier noir. L’ex-capitaine de la sélection mélanésienne à VII (2008-2011) ne désespère pas néanmoins de franchir le pas cette année. « Cela fait deux ans que j’essaye d’intégrer la sélection, sans réponse pour le moment. J’espère bien, au vu de mes performances cette saison, que le vent tournera. J’aimerais beaucoup, après avoir représenté mon pays lors du Mondial à VII, le faire également à XV. » Didier Faugeron renchérit : « Les années puis, il est devenu une pièce maîtresse. Le joueur indispensable de Biarritz. » Véritable couteau suisse, le Fidjien est un peu l’homme à tout faire du BO. À l’instar de ses multiples surnoms (« Jerry », « Jeremy », « Tail » qui signifie coéquipier en fidjien, « Solé » qui veut dire frère en samoan), l’hoplite fidjien est un joueur aux 1 001 facettes. Il est suffisamment armé physiquement et techniquement pour passer du centre à l’aile, ou encore dépanner en numéro 8 comme face à Toulouse le week-end dern i e r, a p r è s l a b l e s s u r e d e Harinordoquy. « C’était comme au bon vieux temps aux Fidji, sourit-il. Que je sois au centre, à l‘aile ou en troisième ligne, cela ne change rien. Je continue à porter le ballon et à attaquer la ligne au maximum ». Face à Toulouse, Burotu a pesé comme jamais dans le jeu, remettant sans cesse son équipe dans le sens de la marche. « Je l’ai fait glisser en troisième ligne car nous avions alors un déficit de puissance, glisse Faugeron. Ce qui est quand même paradoxal. Il n’a pas connu de baisse de régime, bien au contraire, puisqu’il nous a toujours remis dans l’avancée. » Une fois lancé, il ne sait tout simplement pas s’arrêter et emporte tout sur son passage. « Neuf fois sur dix, Jerry passe le premier défenseur, acquiesce Gimenez. Une vraie force de la nature capable aussi de changer d’appuis au dernier moment. Du coup, pas grand monde n’arrive à le plaquer. En défense, je ne l’ai jamais vu reculer. Il récolte aujourd’hui les fruits des trois ans passés à Biarritz. » Burotu, un ton plus fort. ■ précédentes, il jouait très peu. Il apparaissait rarement plus d’un quart d’heure de jeu. Mais cette année, ses performances sont excellentes. J’espère pour lui qu’il aura enfin cette reconnaissance internationale car il le mérite. » … ET POURRAIT RETROUVER SON COUSIN LA SAISON PROCHAINE Que les supporters basques se rassurent ! Seremaia Burotu se sent bien au BO et compte bien honorer ses deux années de contrat restantes. Même en Pro D2. Le centre fidjien entend d’autant plus tenir son engagement qu’il pourrait retrouver son cousin l’an prochain à ses côtés. Actuellement, à Mont-de-Marsan Sionasa Vunisa est en effet suivi avec insistance par le BO... 18 Top 14 20e journée VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Stade français - Oyonnax La clé du match L’interview Question de rythme RÉMI BONFILS - TALONNEUR DU STADE FRANÇAIS MALGRÉ DEUX DÉFAITES CONSÉCUTIVES, IL VEUT SURFER SUR LA DYNAMIQUE POSITIVE QUI ENTOURE LE CLUB PARISIEN DEPUIS LE DÉBUT DE SAISON. « Surtout, ne pas se lamenter » Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY [email protected] Avant d’affronter Oyonnax, le Stade français reste sur deux défaites consécutives à Clermont et à Brive. Comment expliquez-vous cette passe difficile ? Ces deux défaites sont compliquées à vivre car nous avions des ambitions sur ces deux déplacements. Or, nous sommes revenus à chaque fois sans point. Et ça fait un peu mal. Évidemment, on pourrait se cacher derrière l’absence des internationaux. Mais la situation n’est pas nouvelle. Chaque année, c’est la même chose. Aujourd’hui, le Stade français, c’est un effectif de 35 à 40 joueurs. Et je pense qu’il est préférable de se concentrer sur le championnat avec les joueurs disponibles plutôt que de se morfondre et de se lamenter sur l’absence des internationaux. De toute évidence, ça ne changera rien. Alors, ne nous rendons pas la tâche plus compliquée qu’elle n’est. Gonzalo Quesada a tiré le signal d’alarme après la rencontre à Brive à propos de l’état de fatigue de ses joueurs. Pensezvous souffrir physiquement face à une équipe qui n’a pas joué le week-end dernier ? Il faut bénir notre staff médical et de préparation physique qui met tout en œuvre pour que nous soyons performants. Le programme de la semaine a été un peu allégé pour conserver un maximum de fraîcheur. Maintenant, ce n’est pas facile car les coachs ont moins de latitude pour faire tourner l’effectif en raison de la période internationale. Depuis le début de saison, le Stade français a souvent construit ses succès sur la base d’une conquête dominatrice, notamment en mêlée fermée. Combien pèse l’absence des internationaux notamment au sein du pack ? Ça pèse lourd quand même car au-delà des joueurs absents, il nous manque nos deux capitaines (Papé et Parisse, N.D.L.R.) au sein du pack. Ce n’est pas rien. Mais, je ne suis pas partisan de la méthode qui consisterait à pleurer sur notre sort. Ce serait manquer de respect aux joueurs qui sont là et qui se battent toute l’année pour gagner du temps de jeu. Surtout, avant le début du Tournoi, cela ne nous a pas empêchés de battre Castres avec le point de bonus offensif à Jean-Bouin alors que plusieurs internationaux français étaient en stage. Et puis, rien ne sert d’être alarmiste. Nous savions que cette période serait compliquée en raison des trois déplacements en quatre rencontres. Nous ne sommes pas les seuls à avoir perdu à Clermont et à Brive. Tirons des enseignements de ces deux défaites et continuons à avancer sans trop nous poser de questions. Par le passé, vous avez souvent eu un statut de capitaine au sein des équipes parisiennes de jeunes. Vous sentez-vous investi d’une mission particulière durant cette période ? Pas forcément car il y a de nombreux leaders au sein de l’équipe, certains étant bien plus expérimentés que moi. Surtout, je suis revenu récemment de blessure. J’essaie de me concentrer sur ma performance et de donner le maximum. Si je dois être leader, c’est uniquement par les actes. La victoire au match aller à Oyonnax s’était essentiellement construite dans le combat et le jeu d’avants. Pensez-vous aujourd’hui posséder les armes pour renouveler une telle performance ? Nous allons essayer d’y mettre les mêmes ingrédients. On dit souvent du Stade français que c’est une équipe joueuse, c’est vrai. Mais si on parvient à proposer un jeu plaisant, c’est aussi parce que notre pack assure les bases. Oyonnax a des vertus incroyables dans ce jeu d’avants et s’appuie beaucoup sur ce secteur pour construire ses matchs. Nous étions prévenus au match aller, il n’y a pas de raison d’être surpris au match retour. Et puis, pour ne rien vous cacher, nous avons eu un bel avant-goût à Brive. L’équipe sera prête, j’en suis convaincu. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter. L’ambition, c’est de poursuivre sur notre dynamique positive. ■ « Je ne suis pas partisan de la méthode qui consisterait à pleurer sur notre sort. Ce serait manquer de respect aux joueurs qui sont là et qui se battent toute l’année pour gagner du temps de jeu. » POINT DE BONUS En huit déplacements, Oyonnax n’est parvenu à décrocher qu’un seul point de bonus, lors de son dernier voyage à Castres. À domicile, le club de l’Ain n’a concédé qu’une défaite, assortie d’un bonus...face au Stade français. Un petit point avait séparé les deux équipes au coup de sifflet final (15-16). à suivre ☛ 1 Ce match, Salim Tebani, le talonneur oyonnaxien, en rêve depuis bientôt un an quand son équipe avait obtenu l’assurance d’évoluer cette saison en Top 14. À l’époque, il évoquait déjà la perspective d’affronter le club parisien : « J’ai été champion de France Reichel avec le Stade français où j’ai côtoyé Serge Betsen et Olivier Missoup. En 1999, Bernard Laporte m’avait permis de disputer un match de championnat dans une équipe qui était constellée d’internationaux. » Né à Paris, c’est sous d’autres cieux qu’il a mené sa carrière, à Rumilly, au Lou, puis à Oyonnax depuis 2007. À l’automne dernier, il s’imaginait croiser à nouveau la route du Stade français. Blessé lors du match disputé face aux autres Parisiens du Racing, c’est en spectateur qu’il avait suivi la confrontation entre l’USO et le Stade français. Le match qui l’attend à Paris aura une saveur toute particulière puisqu’en plus de combler une attente de plus de quatorze ans, il lui permettra d’effectuer sa grande rentrée en Top 14 après avoir marqué un essai lors de son retour à la compétition en challenge européen à Worcester. J.-P. D. ■ Christophe Urios avait d’ailleurs avancé l’argument avant le déplacement à Castres pour « un match de reprise », mais il aurait tendance à le réfuter en évoquant le voyage à Paris : « Ce ne peut être en aucun cas une excuse, ce ne sera pas non plus un problème. Nous allons affronter une équipe agressive qui met de l’intensité dans tout ce qu’elle fait. Il faudra que nous soyons capables de rivaliser. Un supplément de fraîcheur physique peut même constituer un atout. » Si les Parisiens n’ont pas eu la possibilité de faire tourner leur effectif, les Oyonnaxiens ont profité du rythme décousu imposé par les aléas météorologiques pour vider leur infirmerie. Ce petit supplément et ces quelques différences peuvent-ils suffire à rééquilibrer la balance d’un duel entre le troisième et l’avantdernier ? J.-P. D. ■ OYONNAX LE VOYAGE À PARIS RESSEMBLE À CELUI EFFECTUÉ À PIERRE-ANTOINE OÙ L’ÉQUIPE DE L’AIN AURAIT PU DÉCROCHER PLUS QUE SON PREMIER BONUS DÉFENSIF. MIEUX QU’À CASTRES ? Par Jean-Pierre DUNAND L a destination ne sera pas la même mais il existe forcément des similitudes entre le dernier match disputé par l’USO à Castres et celui qui l’attend face au Stade français. Dans les deux cas, l’adversaire appartient au carré majeur. Dans les deux cas, la confrontation est programmée un jour de Tournoi, dans une situation de doublon. « Ce sera effectivement le même contexte, admet Christophe Urios, qui aussitôt rebondit pour annoncer clairement la couleur. J’espère surtout que ce sera le même état d’esprit. Ce match nous allons le jouer pour le gagner. » Vu de Paris, le propos pourra sembler présomptueux, mais il n’est pas forcément infondé si l’on veut bien prendre en compte la progression d’une équipe oyonnaxienne qui, lors de ses trois derniers déplacements, a bousculé d’autres certitudes en faisant longtemps douter Toulouse, en malmenant Clermont et en échouant d’un rien face à Castres. On pourrait penser que le bonus défensif rapporté du Tarn, le premier de la saison, a comblé les attentes oyonnaxiennes. Il n’a fait que susciter une forme de frustration mise en lumière par le manager de l’USO : « À Castres, dans la situation dans laquelle nous nous retrouvons en début de match, dans les conditions du moment, nous aurions dû gagner. Nous nous sommes contentés du bonus défensif parce que nous avons joué ce match pour ne pas le perdre. Il y a des regrets mais il y a aussi une expérience qui va nous servir. Elle nous apporte de la confiance parce que nous avons démontré que nous sommes capables d’exister partout. Désormais, nous devons jouer sans complexe ». « À MATURITÉ » Le promu a fait sa mue. Christophe Urios préfère parler d’un « groupe qui arrive à maturité et qui désormais doit prendre ses responsabilités. Ce n’est pas le discours le plus facile à tenir. À Castres, nous n’avons pas osé avoir de l’ambition. Désormais, pour atteindre notre objectif, nous aurons l’obligation d’assumer notre audace ». Il y a des similitudes entre le dernier déplacement à Castres et le prochain voyage à Paris, mais il semble aussi y avoir une énorme différence dans l’approche de la confrontation. Ce n’est peut-être pas le même combat qui attend les Oyonnaxiens résolus à afficher leurs ambitions. ■ Rémi BONFILS Talonneur du Stade français Salim Tebani, de retour à la source Dans des conditions éprouvantes, les Brivistes se sont appuyés sur un patient travail d’usure pour venir à bout de Parisiens qui, à entendre leur entraîneur, Gonzalo Quesada, seraient à la limite de la rupture. « Un trop grand nombre de joueurs enchaîne les matchs. Le groupe tourne moins », analysait-il après la confrontation avec les Corréziens annonçant que le programme de la semaine, avant de recevoir l’autre promu, serait avant tout tourné vers la régénération et la récupération. Les Oyonnaxiens n’ont pas forcément le même problème. Depuis début janvier, ils n’ont disputé que quatre rencontres, deux en Top 14 face au Racing (4 janvier) et Castres (8 février), deux en challenge européen contre Biarritz (11 janvier) et Worcester (18 janvier). Eux se plaindraient plutôt du manque de rythme. Les stats En bref... Moyennes/match STADE FRANÇAIS à domicile 23,6 Points inscrits 9 Points encaissés 2 0,4 Essais inscrits Essai encaissé 3,4 Pénalités inscrites 2,1 Pénalités encaissées OYONNAX à l’extérieur 10,9 25,3 Points inscrits Points encaissés 0,9 Essai inscrit 2,6 1,8 Essais encaissés Pénalité inscrite 2,8 Pénalités encaissées EXCEPTION Dans le parcours de l’USO sur la pelouse du stade Mathon, le duel avec le Stade français fait exception. Les Parisiens sont les seuls à être repartis victorieux de l’Ain. En s’imposant (15-16), le 21 septembre 2013, les Parisiens avaient mis un terme à une invincibilité à domicile qui courrait depuis près de deux ans, depuis le 26 novembre 2011. Hugo Bonneval, qui avait marqué l’essai décisif à huit minutes du terme de la rencontre, ne disputera pas le match retour, pour cause de Tournoi. RETOUR Jeff Coux s’était blessé lors du match aller (tendon rotulien et ligaments croisés). Toujours convalescent, l’ailier oyonnaxien, qui a pro- longé son contrat d’une année, poursuit sa préparation. Il devrait pouvoir disputer la fin de championnat. LE STADE FRANÇAIS TOUJOURS POPULAIRE Le Stade français, même dans sa période la plus noire, est toujours resté un club populaire. Et, avec le retour de l’équipe dans les hauteurs du classement du Top 14, les vidéos consacrées aux joueurs ont la cote. La barre symbolique des un million de vues sur Dailymotion a été dépassée, il y a quelques jours. Les supporters peuvent d’ailleurs se rendre sur le compte du club pour voir et revoir toutes les vidéos consacrés à la vie des joueurs et aux résumés des matchs. Top 14 20e journée 19 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Clermont - Montpellier NOUVELLE-ZÉLANDE LA CONFRONTATION ENTRE CLERMONTOIS ET MONTPELLIÉRAINS PROPOSERA, SAMEDI, PLUSIEURS DUELS ENTRE NÉOZÉLANDAIS. PAS UNE SURPRISE SI, À LA MANIÈRE DES ALL BLACKS, LES DEUX ÉQUIPES SONT LES PLUS TOURNÉES VERS L’OFFENSIVE DU TOP 14. BLACK ATTITUDE FRITZ LEE - ALEX TULOU, TROISIÈME LIGNE CENTRE SURPUISSANTS, CES DEUX JOUEURS NE SONT PAS QUE DES MONSTRES PHYSIQUES. n’est pourtant pas exactement la même. « Dans le système de Montpellier, le numéro 8 est beaucoup plus détaché, reprend Labit. Il se tient plus loin de la ligne et est plus utilisé dans le jeu profond. Il se trouve donc moins impliqué, dans le jeu au sol notamment. » Très bon relanceur, le Montpelliérain affectionne particulièrement de remonter des ballons du fond du terrain. Fritz Lee, pour sa part, excelle dans les sombres tâches autour des regroupements, sur le plan défensif notamment « Si Alex Tulou est plus technique et capable de moins s’appuyer sur son physique pour faire la différence, Fritz Lee s’illustre dans le combat et dans la bataille des rucks. Il récupère un nombre incalculable de ballons », confirme Christian Labit. Tous deux massifs, ni Alex Tulou (1,92 m, 114 kg) ni Fritz Lee (1,90 m, 107 kg) ne sautent en touche. « C’est un peu le problème avec les joueurs de ce profil mais il est compliqué d’avoir la même activité au sol et dans les airs, rétorque Christian Labit. Et puis le fait de ne pas sauter leur permet d’être présents en bas pour défendre sur les touches. » S’ils n’ont jamais connu les honneurs d’une sélection avec les All Blacks, Fritz Lee et Alex Tulou font sans conteste partie des « tout meilleurs numéros 8 » du meilleur championnat du monde, assure Chistian Labit. Deux talents, deux amis qui se côtoient depuis les sélections de jeunes en Nouvelle-Zélande et dont les retrouvailles, samedi, promettent de faire des étincelles. ■ Par Émilie DUDON [email protected] E ntre autres réjouissances samedi à Michelin, l’affrontement à l’arrière de la mêlée entre Fritz Lee et Alex Tulou porte d’immenses promesses. Il faut dire que les deux Néo-Zélandais sont très en forme à l’heure actuelle. Ils l’ont encore prouvé la semaine dernière : le Montpelliérain s’est offert un doublé face à Perpignan tandis que le Clermontois s’est vu refuser (à la vidéo) l’essai de la victoire à la dernière seconde du match à Grenoble. Véritables bombes de puissance, les deux internationaux à 7 néo-zélandais affichent des profils assez similaires de prime abord. « Ce sont d’abord deux vrais numéros 8 », analyse l’ancien troisième ligne centre international Christian Labit. « J’entends par là qu’ils sont capables de faire la différence sur leur puissance quand il n’y a pas de surnombre mais qu’ils savent aussi jouer un intervalle et passer les bras. Ils ont un vrai rendement pour leur équipe. » TULOU LE RELANCEUR, LEE LE COMBATTANT Extrêmement mobiles, Fritz Lee et Alex Tulou s’imposent autant par leur activité que par leur capacité à avancer balle en main. « C’est ce qu’on leur demande avant tout », précise le technicien, aujourd’hui en poste à Ai x-en Provence. Leur utilisation Fritz Lee Alex Tulou Par Léo FAURE [email protected] Respectivement premier et deuxième au classement général, Clermont et Montpellier sont aussi les deux meilleures équipes sur le plan offensif. Avec 976 points inscrits lors des dix-neuf premières journées (501 pour l’ASMCA et 475 pour le MHR), les deux formations possèdent les attaques les plus prolifiques du championnat, devant Toulon (448) et BordeauxBégles (423). L’attaque la moins efficace est celle de Biarritz, avec seulement 232 points inscrits cette saison. à suivre ☛ POINTS INSCRITS PAR LES DEUX ÉQUIPES CETTE SAISON jeu dans la défense et sa qualité technique font le reste. » L es Montpelliérains l’auront RANGER LE DYNAMITEUR longtemps en tête. Sivivatu Des qualités offensives qu’il partage dans le même sens, dépo- avec beaucoup de ses compatriotes. Rene sant Watremez, Bustos, Ranger compris. « Ils ne sont pas de la Paillaugue, Bias puis fixant même génération mais partagent cette Gonzalez Amorosino pour culture commune du jeu néo-zélandais. » l’essai de Rougerie. Sivivatu, toujours D e p u i s s o n a r r i v é e a u b o r d d e l a lui, profitant d’un espace ouvert par Méditerrannée, le polyvalent All Black Fofana pour accélérer et se jouer de (6 sélections) s’est imposé à vitesse Paillaugue, Tulou et Gonzalez Amorosino grand V. Dans un registre assez difféen position de dernier défenseur avant rent. « Il est un peu plus brut de décoffrage. de pointer entre les poteaux. Le quart de Ranger est un dynamiteur de défenses, finale de H Cup, la saison dernière, a très explosif sur les premiers mètres et permis aux Héraultais de bien compren- certainement plus fort que Sivivatu dans dre tout le génie qui habite l’ailier l’impact. Quand il vous rentre dans la all black (45 sélections), joueur le plus meule, il ne le fait pas à moitié ! Il reste utilisé cette saison au sein de l’effectif plé- par contre plus collé à son aile que Sivivatu thorique de Clermont. et attend les coups gagnants. » Beaucoup Surtout, c’est à chaque fois loin de sa de louanges pour deux joueurs d’excepligne de touche que Sivivatu les avait tion. Infaillibles ? « Heureusement que transpercés. Parce qu’avec le temps, sa non, autrement ce serait terrible pour pointe de vitesse lui offre moins de ga- leurs adversaires. Comme beaucoup de ranties offensives le long de sa ligne de Néo-Zélandais, ils peuvent parfois être touche ? « Il va moins vite ? pris en défaut sur le replacement. Les orPeut-être. Mais même en ganisations défensives prennent plus d’immobylette, je ne suis touportance dans notre championnat que jours pas sûr de pouvoir le chez eux. Quand tout s’accélère, ils peusuivre » en rigole Xavier vent être coupables de quelques erranGarbajosa. « C’est sa grande ces défensives, dans le jeu de couverture force, analyse Xavier qui est demandé aux ailiers. Du Garbajosa. Quand on jeu au pied dans le dos, rasant jouait contre lui avec ou par-dessus, peut les metles All Blacks, ses tre en difficulté. » Pour coéquipiers faileurs adversaires, saient le gros du c’est déjà ça. ■ travail et lorsque le ballon lui arrivait sur l’aile, vous pouviez toujours vous accrocher pour le reprendre. Avec le temps, Sivivatu a su élargir sa palette. Il se propose énormément et crée de l’incertitude partout sur le terrain. Le jeu de Clermont, très ouvert avec beaucoup de soutiens offensifs, le sert et dans ce cadre, Sivivatu est un poison. Avec en plus la force des grands joueurs pour arriver toujours dans le Sitiveni Sivivatu bon timing et dans le bon intervalle. Ensuite, sa Rene Ranger culture all black de Pendant quatre ans, ils ont formé la charnière favorite de Marc Lièvremont à la baguette du XV de France. Lancés dans le grand bain en même temps, en Écosse durant l’hiver 2008, Morgan Parra et François Trinh-Duc ont grandi ensemble sur la scène internationale. Et si le Clermontois avait été préféré au Montpelliérain à l’ouverture pendant la dernière partie du Mondial 2011, les deux hommes sont amis. Des amis qui, en ce week-end de doublon, ne se retrouveront pas à Cardiff pour partir à la conquête d’un grand chelem, mais à Clermont à l’occasion du choc de la 20e journée du Top 14. Le staff des Bleus a préféré Jean-Marc Doussain et Maxime Machenaud au demi de mêlée clermontois, revenu d’une sérieuse blessure à un genou il y a quelques semaines. Quant à l’ouvreur montpelliérain, il avait pallié la blessure de Tales en début de Tournoi mais le retour du Castrais, ainsi que la confiance accordée à Jules Plisson, l’ont renvoyé dans son club.Trinh-Duc en a profité pour se distinguer en réalisant une énorme prestation face à l’Usap le week-end dernier. Parra, de son côté, avait parfaitement animé le jeu clermontois à Grenoble. Les deux hommes sont en forme. Et il y a fort à parier qu’ils voudront le prouver encore samedi. É. D. ■ Deux conquêtes au supplice SITIVENI SIVIVATU - RENE RANGER, AILIERS TOUT LE GÉNIE DES ALL BLACKS INCARNÉ. DANS DEUX STYLES OPPOSÉS. Parra - Trinh-Duc, pas en bleu mais en forme La clé du match Les stats En bref... Moyennes/match CLERMONT à domicile 37,3 Points inscrits 13,8 Points encaissés 4 1,1 Essais inscrits Essai encaissé 3,4 Pénalités inscrites 2,2 Pénalités encaissées MONTPELLIER 15,6 22,8 En cette période de doublon, où les absences pour cause de sélection viennent s’additionner aux blessés du moment, Clermontois et Montpelliérains font un constat similaire : si les lignes de trois-quarts sont épargnées, les deux paquets d’avants sont plus décimés. Neuf absents côté héraultais (Mas, Nariashvili, Fa’amausili, Leleimalefaga, Ouedraogo, Figallo, Gorgodze, Beattie, Hamilton), sept côté clermontois (Domingo, Kayser, Debaty, Zirakashvili, Chouly, Bardy et Bonnaire). La côte d’alerte est atteinte. En l’absence des cadors, les écarts de niveau pourraient alors se creuser en conquête. En mêlée, c’est à gauche que le bât blesse côté clermontois. Si Chaume a déjà fait les preuves de sa qualité, il pourrait être contraint de disputer l’intégralité du match, le jeune Falgoux étant présent au cas où, sur le banc, pour suppléer. Un avantage que les Montpelliérains admettent à demimot. « Après la soixantième minute, peut-être que notre mêlée pourrait devenir une arme » s’est contenté de commenter Mario Ledesma. Pas question de trop s’avancer car, à l’opposé, c’est la touche montpelliéraine qui pose soucis. En l’absence du capitaine de touche Ouedraogo, mais aussi des deux excellents sauteurs écossais Beattie et Hamilton, les hommes de Fabien Galthié paraissent bien dépourvus dans ce secteur. Timani et De Marco devraient se partager le travail devant, laissant au jeune Galletier le soin de sévir dans le fond d’alignement. Le tout alors que les Clermontois ont accueilli avec un large sourire le retour en club d’Alexandre Lapandry, en milieu de semaine, pour régner sur l’alignement comme il le fait depuis un mois. Lé.F. ■ à l’extérieur Points inscrits Points encaissés 0,8 Essais inscrits 2 3,3 Essai encaissé Pénalités inscrites 3,7 Pénalités encaissées MICHELIN, TERRE HOSTILE POUR LE MHR 35 points de moyenne, c’est le tarif habituel pour le MHR lorsqu’il se déplace à Clermont. En onze matchs au Michelin, les Montpelliérains ont encaissé un total de 383 points. Ils restent sur deux défaites à 36 points lors de leurs deux derniers voyages l’an passé, en Top 14 (36-18) et en quart de finale de H Cup (36-14). FLOCH, LE RETOUR DE L’ENFANT DU PAYS Enfant de Clermont, Anthony Floch est un symbole à lui seul : alors que l’ASMCA a longtemps souffert d’une formation en berne, l’arrière aujourd’hui montpelliérain avait incarné un tournant dans la politique du club. Lancé en 2002 dans le grand bain par Alain Hyardet, il fut alors le pre- mier d’une très longue lignée de jeunes Auvergnats à intégrer durablement le groupe professionnel de l’ASMCA. Ses adieux, la saison dernière, étaient chargés d’émotions lorsque Floch entra seul et en larmes sur la pelouse, face à Bordeaux-Bègles pour l’ultime match de la phase régulière du Top 14. Parti à Montpellier où, après une période d’adaptation, il retrouve son meilleur niveau, il débutera samedi, pour la première fois, une rencontre à MarcelMichelin dans la peau de l’adversaire. Un moment forcément à part. MONTPELLIER FIGALLO RECHUTE Le pilier argentin Juan Figallo joue de malchance. Le joueur, opéré deux fois en deux saisons d’une hernie discale, a rechuté. Alors qu’il avait repris l’entraînement voilà quinze jours, il souffrirait d’une nouvelle hernie. 20 Top 14 20e journée VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Bordeaux-Bègles - Racing-Metro La clé du match La mêlée doit saisir l’occasion Bordeaux ne va pas se mentir. L’UBB va recevoir trois gros calibres : le Racing, Clermont et Toulon. Il doit gagner au moins deux fois sur trois pour assurer le maintien sans doute grâce à ses points de bonus glanés à l’extérieur. Disons-le, la venue d’un Racing handicapé tombe à pic. Ceux qui suivent les Ciel et Blanc craignent de voir leur mêlée souffrir en Gironde notamment en l’absence de Luc Ducalcon, appelé en équipe de France avant de se blesser. On verra ce que va donner le Sud-Africain Brian Mujati, si décevant depuis son arrivée de Northampton. Les Bordelais se prépareront à mettre la pression dans ce secteur dans le sillage d’un Jean-Baptiste Poux impérial depuis plusieurs mois à gauche. À droite, le méconnu Patrick Toetu fait aussi une excellente saison (voir son match contre Toulouse) tout comme l’international Silviu Florea. Et visiblement, la résurrection de la mêlée de l’UBB doit beaucoup aux arrivées de Juandre Marais et Ali Fakate en deuxième ligne. Dommage que Benjamin Sa (ex-Racingman) ne soit pas encore remis d’une blessure à une épaule. Comme tout ce monde a bénéficié d’une semaine de repos forcé avec le report du match d’Oyonnax, cette réception du Racing sera un vrai test, si la mêlée s’impose avec autorité, cela voudra dire que l’UBB s’est comportée presque comme un grosse écurie, obligée de penser au maintien par la densité du championnat mais capable de garder un œil sur le top 6 au regard d’un vrai potentiel. J.P. et Lé.H. ■ L’interview JUAN IMHOFF - AILIER DU RACING-METRO MOINS UTILISÉ QUE LES ANNÉES PRÉCÉDENTES, L’ARGENTIN SERA TITULAIRE. IL FAIT LE POINT SUR SA SITUATION. Le numéro 9 de l’UBB, Heini Adams, pourrait bien être déterminant face aux Racingmen. À 33 ans, le Sud-Africain est dans la forme de sa vie. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany HEINI ADAMS - DEMI DE MÊLÉE DE BORDEAUX-BÈGLES À 33 ANS, LE NUMÉRO 9 DE L’UBB BRILLE DE MILLE FEUX ALORS QUE DANS SON PAYS NATAL, IL VIVAIT DANS L’OMBRE DE FOURIE DU PREEZ. À SON ZÉNITH Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial jérôme [email protected] O n dit de lui qu’il ne donne jamais un mauvais ballon. Il a 33 ans mais il en fait 20 et, en ce moment, il marche sur l’eau. On aurait d’ailleurs bien aimé voir si cette image se serait concrétisée dans la cour de ferme d’Oyonnax samedi dernier. Mais l’arbitre en a décidé autrement. A priori, samedi, Heini Adams pourra s’exprimer sur une pelouse acceptable à André-Moga. Ses armes naturelles n’en seront que plus acérées car si ce poids mouche sud-africain apparaît indispensable c’est d’abord pour sa vitesse d’exécution. « Je joue derrière un pack qui est devenu très performant, les arrivées de gens comme Jean-Baptiste Poux ou Aliki Fakaté font la différence avec ce nous vivions l’an passé quand notre mêlée peinait un peu. Avec une bonne conquête, tout est plus facile, confie-t-il modestement. Oui, j’ai toujours voulu mettre un maximum de vitesse dans mon jeu. Je faisais déjà ça en Afrique du Sud chez les Bulls où j’avais un pack avec Bakkies Botha ou Victor Matfield… Je pense encore et toujours au rythme que je dois mettre dans notre jeu. Je me suis toujours vécu comme un lien entre les avants et les trois-quarts. Ne mettre pas plus de trois secondes à prendre une décision, c’est forcément mieux, ça donne un peu plus d’espace aux trois-quarts pour s’exprimer. Je suis un rouage de l’équipe, je ne joue pas pour moi. Même à l’école je cherchais à transmettre encore et toujours, le plus vite possible. » SI PEU USÉ À Bordeaux, Heini Adams est devenu une tête d’affiche. Il recueille les fruits d’une carrière finalement cruelle car dans son pays natal, il fut durant cinq ans une doublure de luxe chez les Bulls, au point de ne jouer que trente-cinq matchs en cinq ans. Il était en concurrence avec un certain Fourie Du Preez, champion du monde en 2007, pion incontournable de la franchise de Pretoria. LE NOMBRE D’INTERNATIONAUX ABSENTS POUR LE RACING Si l’on compte Le Roux et Ducalcon (blessés alors qu’ils étaient sélectionnés avec le XV de France). Les autres sont Szarzewski, Loret, Machenaud (France), Lydiate, Roberts, Philipps (pays de Galles) et Sexton (Irlande). Côté bordelais, ne manqueront que Gibouin et Auzqui (Espagne). Gare à « El Mago » à suivre ☛ 9 « J’ai beaucoup appris aux côtés du meilleur demi de mêlée du monde. Il était plus costaud que moi, il pouvait jouer un peu plus avec les avants. Il m’a appris plein de choses, comment jouer au pied par exemple, et surtout quand l’équipe commence à être fatiguée. À son contact, j’ai aussi acquis le sens de la compétition, toujours me battre pour essayer d’être au niveau. Mon meilleur souvenir reste la victoire en finale 2007. C’est moi qui ai fait la passe pour Bryan Habana sur l’essai de la dernière minute. » Ces cinq années sans temps de jeu excessif expliquent sans doute pourquoi il semble si peu usé à un âge ou d’autres finissent leur carrière. Avec le recul, sa sélection dans le groupe des Springboks pour la tournée automnale de 2009 montre à quel point son potentiel était reconnu. Gagner une place en équipe nationale sans être le numéro un dans sa province, c’est une vraie preuve de détermination et d’excellence. Qui sait ce que ce serait passé s’il n’avait pas croisé Fourie Du Preez sur sa route ? Il aurait sans doute attiré l’attention d’un club plus prestigieux que l’UBB en deuxième division. « Je ne regrette rien. Bordeaux me voulait vraiment, ça m’a touché. Je savais que ce serait dur de débuter en Pro D2, mais je voulais aider le club à retrouver l’élite. La demi-finale de Grenoble et la finale d’Agen contre Albi en 2011 restent mes meilleurs souvenirs. Je me sens si bien ici et si j’ai prolongé mon séjour, ce n’était pas une question d’argent. Les gens se sont montrés tellement gentils avec moi. » Les écuries qui ont essayé de le « piquer » aux Bordelais (Toulouse ? Perpignan ?) se sont donc cassés les dents, sa droiture et son sens de la fidélité ont été plus forts que tout. « Mais je le reconnais, j’ai été surpris de voir un rugby français moins rapide, plus rude que le Super 15. » Adams est encore lié pour une saison avec l’UBB. « Mais j’ai encore beaucoup de rugby en moi, je n’ai pas peur de la concurrence, je reste un compétiteur quoi qu’il arrive », dit-il quand on lui parle des jeunes qui pourraient venir le menacer. Cette place de numéro 1 qui s’est offerte tardivement à lui, il a envie de la savourer. Et il faudra se lever tôt pour la lui prendre. ■ Juan-Martin Hernandez avait fait un très gros match avec le Racing vainqueur au stade André-Moga (22-15) le 25 janvier 2013. Mais il jouait à l’arrière. Cette année, tout porte à croire qu’il reviendra à Bègles avec le numéro 10 dans le dos puisque Sexton et Wisniewski sont absents. Disons le tout net, Hernandez ne fait pas la saison de sa vie. Il n’a été d’ailleurs que deux fois titulaire depuis le début de la saison (il l’a commencée en retard après avoir participé au Four Nations). On peut considérer qu’il évolue même loin de ses meilleures années au Stade français de Max Guazzini (2003-2009). Mais c’était lui qui était à l’ouverture lors du match nul des Ciel et Blanc à Perpignan (19-19) le 8 février dernier, grand retour à ce poste après treize mois d’absence. Il a ensuite disparu de la feuille de match pour affronter Bayonne à domicile mais Laurent Labit et Laurent Travers devraient lui faire à nouveau confiance pour essayer de troubler les Bordelais qui sont beaucoup plus sereins qu’ils ne l’étaient en janvier 2013. Sa gestuelle et son sang froid seront une arme précieuse dans un match où les Racingmen se présenteront handicapés. Ce sera une occasion unique pour « El Mago » de rappeler qu’il est un joueur hors norme, l’un des plus doués de la filière argentine. Lé. H. et J. P. ■ Les stats Moyennes/match BORDEAUX-BÈGLES à domicile 32,5 Points inscrits 20 3,3 Points encaissés Essais inscrits 1,5 Essai encaissé 3,6 3,3 Pénalités inscrites Pénalités encaissées RACING-METRO à l’extérieur 11,3 Points inscrits 21,8 Points encaissés 0,6 2 Essai inscrit Essais encaissés 2,3 Pénalités inscrites 2,7 Pénalités encaissées « Je suis libre » Propos recueillis par Léo HUISMAN [email protected] Après deux saisons pleines, votre temps de jeu a nettement diminué cette saison. Comment vivez-vous cette situation ? C’est assez bizarre et tout à fait nouveau pour moi. J’ai une courte carrière. Depuis deux saisons que je suis au Racing, j’ai pris l’habitude de jouer tous les matchs. C’est une chance qu’il faut savoir apprécier. Cette saison effectivement, je joue moins. Je le prends comme une expérience qui doit me servir à devenir meilleur. C’est le rugby, c’est pour cela que j’ai choisi ce sport. Il y a de la concurrence. Des choix que je ne maîtrise pas sont faits. Je les respecte. Est-ce que cela entame votre confiance ? Jouer moins influe nécessairement sur la confiance. Je me pose des questions. L’an passé, j’arrivais à porter le danger sur les défenses adverses. Cette année, en rentrant tard du Four Nations, avec les nombreux changements qu’il y a eu au club, j’ai dû réapprendre à connaître mes coéquipiers et mon rendement s’en est peut-être ressenti. Mais je n’ai pas changé. Je garde mes convictions. Je me donne toujours à fond, je travaille en essayant d’être meilleur chaque jour un peu plus. Vous étiez le meilleur marqueur du club et n’avez toujours pas inscrit d’essai cette saison. Y pensez-vous ? Oui, tous les soirs quand je me couche. Je suis sérieux, je vis pour marquer. Donc, cette saison, je me demande pourquoi je n’y parviens pas. Pour es- sayer d’y remédier. Je sais aussi que le rugby, c’est un sport d’équipe. Tout seul, je ne marquerai jamais d’essais. J’évoque mes doutes mais je peux vous assurer que ma foi pour ce jeu est inébranlable. Le rugby, c’est mon métier. Cela me donne d’immenses responsabilités. Mais c’est aussi ma passion, un jeu où j’aime prendre des risques, où j’aime tenter des choses. C’est une conviction chez moi. Je sais que l’efficacité va revenir. Comment abordez-vous le match à Bordeaux ? C’est un match capital face à une très belle équipe. J’aime le jeu que pratique Bordeaux. Je parlais de risques, Bordeaux en prend tout le temps. Parfois, ça ne marche pas. Ils perdent mais, souvent, tu ne peux qu’applaudir devant la performance qu’ils livrent. Pour nous, il ne faudra pas se tromper. Il reste très peu de matchs et une victoire à l’extérieur est nécessaire. Nous sommes obligés d’aller prendre des points là-bas. Vous arrivez en fin de contrat à l’issu de la saison. Quel est votre souhait pour l’avenir ? L’important pour moi, c’est de jouer au rugby, progresser, pouvoir m’exprimer à 100 %, en toute confiance. Mon avenir, j’aimerais qu’il soit au Racing. C’est le club qui m’a permis de venir en France, quand Pierre Berbizier et Jacky Lorenzetti sont venus me chercher. Mais aujourd’hui, la situation est difficile. Je comprends la réticence des clubs à engager les Pumas qui disputent le Four Nations. Avec le Racing, nous discutons, même si mon cas aurait dû être réglé depuis un mois ou deux. Aujourd’hui, je suis un joueur libre. ■ En bref... SÉANCES DE TIR AU BUT Moment original à l’entraînement de l’UBB. Stéphane, gardien de but amateur et ami de Julien Rey et de Laurent Delboulbès, est venu de la région toulousaine pour organiser une série de penalties sur le terrain avec les poteaux de rugby en guise de cage. Quasiment tous les joueurs ont tenté leur chance en fin de séance, les uns en finesse, les autres en force. On a même vu une Panenka ! REIHANA NE BAISSE PAS LES BRAS En marge de l’entraînement du groupe, Bruce Reihana poursuit son programme de reprise. L’ancien arrière des All Blacks, 37 ans, a multiplié les tours de terrain en solitaire avec une détermination impressionnante. Victime d’une grave entorse à un genou au mois d’octobre, il espère jouer un ou deux matchs cette saison et, pourquoi pas, prolonger au moins d’une saison son séjour à Bordeaux. BEJAMIN SA A REPRIS Bonne nouvelle pour l‘UBB avec le retour de Benjamin Sa sur les terrains d’entraînement. Le pilier droit samoan semblait ne plus souffrir du tout de sa luxation de l’épaule droite, survenue le 21 janvier. Mais sa participation au match de samedi contre son ancien club était considérée comme prématurée. Il faudra sans doute attendre une semaine, ce qui fera sans doute souffler Patrick Toetu ou Silviu Florea, très sollicités à ce poste stratégique. Top 14 20e journée 21 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Bayonne - Toulon La clé du match Rentabiliser les opportunités Seulement dix-huit essais inscrits pour l’Aviron bayonnais depuis le début de la saison. Seuls Oyonnax (17) et Biarritz (14) font moins bien mais le club de l’Ain compte deux matchs en retard quand le voisin biarrot doit aussi rattraper un match. Autant dire que les joueurs de Christian Lanta et de Christophe Deylaud ne brillent pas par leur efficacité offensive. Et pourtant, ils se créent de très nombreuses occasions. Leur nombre de franchissements depuis le début de la saison le démontre. Ils ont déchiré le premier rideau adverse à 77 reprises, ce qui place le club basque au coude à coude avec des équipes comme Castres, Perpignan, Bordeaux-Bègles, réputées pour leur jeu offensif et bien loin devant Oyonnax (40) qui n’a pourtant inscrit qu’un essai de moins que l’Aviron. « Nous n’arrivons pas à concrétiser nos actions qui sont pourtant franches, reconnaît l’ailier Marvin O’Connor. C’est un mal récurrent depuis le début de la saison. On réussit pourtant à percer les défenses adverses mais nous sommes toujours à la recherche de l’efficacité qui nous permettrait de faire basculer bien plus vite les matchs en notre faveur. » À Colombes, les Bayonnais ont notamment eu plusieurs temps forts grâce à quatre franchissements dont un spectaculaire de Mathieu Belie en première période mais aussi un de Scott Spedding lors du second acte. Deux phases de jeu qui se sont malheureusement terminées sans point dans la musette des Basques. Face à la défense de Toulon, qui est l’équipe qui a le moins encaissé d’essais depuis le début du championnat (seulement seize), les Basques n’auront pas le droit de gâcher la moindre occasion et leur efficacité près de l’en-but varois sera une des clés de cette rencontre. N. A. ■ TOULON LE RCT A FAIT DE CE DÉPLACEMENT À BAYONNE UN VÉRITABLE RENDEZ-VOUS POUR DÉCROCHER UNE PRÉCIEUSE DEUXIÈME VICTOIRE À L’EXTÉRIEUR. Les Bayonnais de Stephen Brett veulent rapidement oublier leur défaite de la semaine passée et réenclencher la marche avant. Photo Icon Sport BAYONNE BATTU SUR LA PELOUSE DU RACING-METRO, L’AVIRON DOIT SE SERVIR DE LA FRUSTRATION DE CE DÉPLACEMENT À VIDE POUR RIVALISER AVEC L’ARMADA TOULONNAISE. VERROUILLÉE FRUSTRATION Par Pierre-Laurent GOU [email protected] À RENTABILISER Par Nicolas AUGOT [email protected] U ne entame ratée et un carton rouge ont ruiné tout espoir de victoire à Colombes. Frustrant alors que l’essai en contre de Santiago Fernandez pouvait être perçu comme le coup de pouce tant attendu pour briser la malédiction qui touche l’Aviron loin de Jean-Dauger. Le retour à Bayonne a donc été pesant, avec le sentiment d’avoir manqué une occasion en or mais aussi en raison d’une pression toujours plus étouffante avant chaque rendez-vous à domicile. Décuplée cette fois-ci par la réception de Toulon, champion d’Europe en titre, en quête d’une deuxième victoire pour consolider une place en phase finale encore loin d’être acquise. D’autant plus que le classement actuel, rassurant au premier coup d’œil, se retrouve faussé par les deux matchs reportés d’Oyonnax. L’Aviron ne peut donc pas savoir où se situe sa véritable marge de manœuvre, s’il a droit encore à un joker en vue du maintien ou si l’urgence est réelle. Mais la courte défaite à Colombes a au moins eu le mérite de ne briser la dynamique de ce début d’année 2014. Les Basques n’ont pas à rougir et peuvent aborder ce match contre Toulon avec des certitudes après notamment avoir battu Toulouse et Clermont à Jean-Dauger, deux autres candidats à la phase finale. Mieux, les Bayonnais, loin d’être dévastés, sont revanchards, à l’image de l’ailier Marvin O’Connor privé de Top 14 le week-end dernier en raison d’un poignet douloureux : « Le groupe est revenu de Paris très frustré car la victoire n’était LE NOMBRE D’ESSAIS ENCAISSÉS PAR BAYONNE À DOMICILE L’Aviron construit ses succès à domicile à partir d’une défense hermétique. Les visiteurs n’ont inscrit que huit essais cette saison à JeanDauger en neuf rencontres. Une défense redoutable lors des trois dernières journées de championnat puisque l’Aviron n’a pas encaissé d’essai depuis le déplacement à Perpignan le 4 janvier. Le Stade toulousain est la dernière équipe à être entrée dans l’en-but bayonnais à Jean-Dauger. C’était le 29 décembre. à suivre ☛ 8 vraiment pas loin. Cela laisse donc des regrets d’autant plus que nous ne ramenons même pas un point. Être si près du but est vraiment rageant et tout le monde le ressent comme ça depuis lundi. Nous voulons nous servir de cette frustration et l’évacuer contre le Racing-Metro. Pour cela, il n’y a qu’une chose à faire : tout donner. » FAIRE FRONT COMMUN Oublier par une victoire ce scénario désastreux et ce carton rouge qui a certainement privé les Bayonnais d’une fin de saison plus sereine. Un succès contre Toulon qui permettrait d’évacuer les regrets actuels et notamment ce carton rouge infligé à Julien Puricelli. La cohésion retrouvée du groupe depuis plusieurs semaines peut y aider comme le confie Marvin O’Connor : « Il est évident que les Racingmen commençaient à douter et le match pouvait alors basculer mais ce carton rouge a coupé notre dynamique. Nous en avons parlé tous ensemble en début de semaine pour qu’il n’y ait aucun problème. Personne n’en veut à Julien Puricelli qui réalisait un super match. C’est simplement une action qui se goupille mal mais en aucun cas un geste volontaire. Nous espérons tous que la commission de discipline en tiendra compte. » Faire front dans l’adversité et contre les éléments néfastes, voilà la nouvelle philosophie de l’Aviron bayonnais depuis plusieurs semaines. Un esprit de corps et une envie de rentabiliser la frustration née de cette défaite au Racing doivent encore servir de moteur face à Toulon, un adversaire arrivant encore dans la peau du favori. Une recette, certes vieille comme le monde, mais, qui a toujours fait des miracles. ■ Fernandez au centre de l’attention Battu sans point de bonus défensif sur la pelouse du Racing-Metro, l’Aviron bayonnais a aussi perdu son trois-quarts centre fidjien Gabriele Lovobalavu. Touché au genou droit, l’ancien Toulonnais ne rejouera plus cette saison. Christian Lanta et Christophe Deylaud doivent donc trouver une solution pour remplacer un titulaire indiscutable. Déjà victime d’une entorse au genou gauche en début de saison qui lui avait fait manquer sept journées de Top 14, le Fidjien avait alors été remplacé en priorité par le Tonguien Manu Ahotaeiloa (quatre de ses cinq titularisations ont lieu pendant l’absence de Lovobalavu). Pourtant, les entraîneurs pourraient décider cette fois de replacer l’Argentin Santiago Fernandez au poste de premier centre, comme cela a été le cas en cours de match face au Racing-Metro. Stephen Brett récupérerait alors le numéro 10. Un choix qui ne devrait pas déstabiliser Fernandez habitué à évoluer avec le numéro 12 dans le dos. Lors des trois saisons qu’il a passées à Montpellier, il a en effet été titularisé à trente reprises au centre et seulement dix fois à l’ouverture. Même constat avec l’équipe nationale où il compte seulement huit sélections au poste d’ouvreur alors qu’il a déjà porté le maillot des Pumas à trente-deux reprises. N. A. ■ CIBLE I l faut remonter au 8 septembre dernier, c’est-à-dire des lustres à l’échelle de l’actualité rugbystique du RCT, pour trouver trace d’une victoire en déplacement des hommes de Bernard Laporte. C’était déjà lors d’un match au Pays basque. Cette saison, les voyages dans le Top 14 ont souvent été synonymes de crise de nerfs pour le RCT. Oyonnax, Stade français ou Brive. Toulon a piqué sa crise plus que de coutume. À l’issue de la dernière, un tableau de marche a été élaboré par le staff et transmis aux joueurs. Un sans-faute à domicile couronné d’une victoire à l’extérieur devraient suffire pour que le champion d’Europe 2013, soit à nouveau européen et participe aux phases finales de Top 14, le minimum syndical, voire vital, pour un club de ce standing et avec un tel objectif. Bernard Laporte a aussi tenu à préciser que le plus tôt serait le mieux. Il reste aux Toulonnais quatre « chances » de rentrer dans les clous et quand on regarde leur calendrier la tâche n’a rien d’insurmontable. Certes, il y a un voyage au pied du Puy-de-Dôme (toujours animé) mais avec des déplacements à Bayonne ce week- Les stats En bref... Moyennes/match BAYONNE : POTTOKA DÉTOURNE LES NEKNOMINATIONS Pottoka, la mascotte de Bayonne, a détourné le jeu en vogue sur les réseaux sociaux : les neknominations (qui consistent à boire un verre cul sec avant d’inviter ses amis à le faire à leur tour sous vingt-quatre heures). Pas vraiment un jeu intellectuel que Pottoka a réussi à détourner pour faire la promotion d’une cause bien plus noble : le don du sang. Dans une vidéo, la mascotte de l’Aviron donne son sang avant d’inviter tout le monde à faire de même. Bien vu Pottoka. BAYONNE à domicile 23,2 Points inscrits 15,2 Points encaissés 1,6 0,9 Essai inscrit Essai encaissé 4,6 Pénalités inscrites 3 Pénalités encaissées TOULON à l’extérieur 14,9 21,4 Points inscrits Points encaissés 0,7 Essai inscrit 1,1 3,4 Essai encaissé Pénalités inscrites 3,9 Pénalités encaissées TOULON : À GUICHETS FERMÉS CONTRE LE LEINSTER La billetterie pour le quart de finale de Coupe d’Europe, programmé le 6 avril à 17 h 30, a été ouverte mardi dernier mais il ne fait déjà plus aucun doute e nd p u i s a u m o i s d ’av r i l à Bordeaux-Bègles puis Perpignan, Toulon se devra d’être dans les six élus à l’issue de la saison. REGAIN DE CONFIANCE Et puis le RCT veut aussi enfin arriver cette saison à réaliser une série positive. Justement les Toulonnais restent sur deux succès qui, a défaut d’avoir été probants, auront marqué un certain regain de confiance face à Biarritz puis Castres. Jamais deux sans trois ? C’est en tout cas l’objectif avoué de la semaine surtout que la perspective de la réception d’Oyonnax en suivant peut enfin envisager une véritable première série de victoire. Aussi parce que l’infirmerie commence enfin à se vider, Hayman et Fernandez Lobbe pourraient faire leur retour, Palisson ne va pas tarder à postuler. Dans le Var, on travaille, peut-être plus qu’ailleurs, beaucoup plus sereinement, dans la tranquillité, les semaines d’après succès. Toulon a donc fait du match de dimanche à Jean-Dauger un véritable rendez-vous. Laporte alignera son XV majeur du moment. Pas question de faire un cadeau à son « ami », le président Alain Afflelou. Après, il sera temps pour les Toulonnais d’apprendre à gagner ailleurs que chez les Basques mais ceci est une autre histoire. ■ que cette rencontre se jouera à guichets fermés. Un constat effectué dès le mardi après-midi par les dirigeants du club varois qui espèrent maintenant pouvoir offrir à leurs supporters des billets supplémentaires si les Irlandais ne vendent pas l’intégralité de leurs 4 000 places réservées. Néanmoins, il ne faut pas s’attendre à un miracle car déjà plus de 2 000 places avaient déjà trouvé preneurs parmi les supporters irlandais en moins de 24 heures. TOULON : FELSINA CONQUIS PAR LE CLUB VAROIS Le pilier gauche du RCT Emmanuel Felsina n’aura pas mis longtemps à s’adapter au climat toulonnais : « Je me sens bien au RCT », a-t-il confié au journal La Provence lors de l’entraînement délocalisé à Cannet des Maures lundi dernier. 22 Top 14 20e journée VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Castres - Toulouse L’interview JOE TEKORI - DEUXIÈME LIGNE DE TOULOUSE APRÈS SIX BELLES SAISONS CASTRAISES PONCTUÉES PAR UN TITRE, LE SAMOAN REVIENT À PIERRE-ANTOINE. UN RENDEZ-VOUS CHARGÉ EN ÉMOTIONS. « J’espère qu’ils ne vont pas me tuer ! » Propos recueillis par Nicolas ZANARDI [email protected] Après six saisons passées à Castres, vous allez fouler pour la première fois la pelouse de Pierre-Antoine sous le maillot toulousain. Attendiez-vous ce match avec impatience ? Non, pas plus que ça… C’est la vie d’un sportif, tout ça ! Mais il est évident que ce rendez-vous sera particulier. À Castres, il y a un super public qui s’est toujours montré très gentil avec moi et m’a toujours soutenu. En revanche, pour les adversaires, il est toujours très difficile d’évoluer là-bas car les spectateurs aiment mettre la pression. Quitter Castres a-t-il été plus difficile que prévu ? J’y ai tout de même passé six années… Samedi, je serai en face de mes anciens coéquipiers, de mes amis. Castres est un peu différent de Toulouse. Tous les weekends, au CO, on regardait les matchs ensemble, on mangeait ensemble, on vivait ensemble. À Toulouse également, l’ambiance est très bonne mais ce n’est pas encore pareil. Je suis arrivé là-bas en provenance de Nouvelle-Zélande, sans parler le moindre mot. Castres, c’est une petite ville, alors que Toulouse est la quatrième ou cinquième plus grande de France. Le rugby à Castres, c’est une vraie famille. Et même si le rugby est également au centre de tout à Toulouse, ce n’est pas tout à fait la même chose… On suppose que le Bouclier de Brennus remporté avec le CO n’a pas aidé à accélérer votre arrivée à Toulouse… C’était un peu normal de retarder le déménagement, non ? Le club n’avait pas gagné le Bouclier depuis vingt ans, il fallait bien le fêter… C’est un cadeau que je souhaitais vraiment offrir au CO avant de partir pour Toulouse, en remerciement de ces six belles années. Et depuis, une aventure nouvelle a commencé. Qu’avez-vous retenu de ces premiers mois sous le maillot du Stade toulousain ? C’est très dur… Contrairement à Castres, lorsque Toulouse se déplace, les adversaires nous attendent toujours de pied ferme. Et pour y avoir longtemps évolué, je sais que le CO ne fera pas exception. C’est un derby. Et surtout, Toulouse a été la seule équipe à ne pas avoir été battue par Castres l’an dernier… Pensiez-vous, en quittant Castres, que Toulouse se présenterait à PierreAntoine moins bien classé que votre ancien club ? C’est la vie… (rires) On verra bien ce qui se passera samedi. Entre l’absence des internationaux et les blessures, Toulouse con- naît actuellement de grosses difficultés d’effectif, notamment en deuxième et troisième ligne… Imaginiez-vous cela possible avant de vivre cette situation ? Mon travail ne consiste pas à porter un jugement sur l’organisation du rugby français. Mais il est évident que la situation du club est compliquée, entre les internationaux mobilisés pour le Tournoi et les nombreux blessés. Mais on s’adapte, on s’entraîne avec les jeunes et avec les espoirs. Il faut faire avec la situation et s’accrocher, pour faire avancer l’équipe. À titre personnel, comment jugez-vous vos premiers mois au Stade ? Plutôt bien. Toutes les équipes veulent battre Toulouse, donc le challenge est permanent. Cela force à donner son maximum tous les week-ends et c’est bon pour ma progression en tant que joueur. Cela me force à me montrer plus exigeant envers moi-même. Cela faisait longtemps que j’évoluais à Castres et il a fallu que je prenne de nouvelles habitudes. Cela me fait grandir, même si je sais que je dois encore progresser. Avez-vous reçu quelques messages de vos anciens coéquipiers ? Non… Et c’est d’ailleurs bizarre, parce que d’habitude j’en reçois beaucoup. Là c’est très silencieux. Peut-être ont-ils peur de vous mettre en colère… (il s’esclaffe) En ce moment, c’est plutôt eux qui me font peur ! Vous avez inscrit beaucoup d’essais sous le maillot castrais (32), notamment à domicile. Vous imaginezvous encore marquer à Pierre-Antoine ? Si cela arrive, j’espère qu’ils ne vont pas me tuer ! (rires) C’est le job, c’est le rugby. J’espère juste qu’ils ne m’en voudront pas trop… Mais cela ne nous empêchera pas de passer la soirée ensemble ! D’ailleurs, lors de vos années castraises, vous aviez aménagé dans votre garage une mini-boîte de nuit… Qui en a hérité ? J’ai tout emporté avec moi, pour refaire la même chose à Toulouse ! Comme à Castres, on y regarde des matchs ensemble, c’est sympa… Pour l’ambiance, Castres ou Toulouse, c’est pareil ! La seule différence, c’est qu’à Toulouse, il y a beaucoup plus de DJ… (rires) ■ Photo Icon Sport LA VIE SANS JO Par Vincent BISSONNET [email protected] S es amis n’ont rien oublié, de son talent, de son sourire, de ses casquettes, de ses mix… Huit mois après son départ, Joe Tekori reste un membre à part entière de la famille CO. « Ce sera un réel plaisir de le revoir, témoigne Mathieu Bonello. Quand il a annoncé son départ, cela a vraiment été un déchirement pour tous. » De ses sept années dans le Tarn, Joe Tekori aura laissé une trace indélébile. « De par tout ce qu’il a apporté, le CO lui doit une bonne partie de son titre », loue Matthias Rolland, son associé en deuxième ligne devenu manager. « Ses qualités de joueur sont connues de tous. Mais au-delà, c’était le cœur du groupe, un élément très fédérateur. Un compétiteur qui met en permanence l’équipe en avant. » Au premier abord, tout le monde s’était focalisé sur son impressionnante carapace. Mais l’essentiel se trouvait ailleurs. « Derrière le golgoth, nous avons découvert un homme sensationnel doté d’une grande gentillesse, reprend le talonneur. Joe a toujours le mot pour rire, t’encourager, te faire du bien. C’était le premier à organiser des soirées pour consolider le groupe. » Ses talents paraissent sans limites : « C’est un très bon DJ. Un des meilleurs de Castres. » « JOE AURA ENVIE DE RÉALISER UN GRAND MATCH » Son départ aurait pu laisser orphelin tout un groupe, tout un club. Mais à Castres, personne ne semble irremplaçable. Un manque, oui. Un vide, non. « C’est comme pour Chris Masoe et tous ceux qui sont partis. La force du collectif a permis de les remplacer, souligne Matthias Rolland. C’était une grosse perte au niveau sportif et humain mais elle a su être compensée. » Sur le terrain, Joe Tekori, perce-muraille si habile, tracteur si puissant, a trouvé un digne successeur en la personne de Rodrigo Capo Ortega. Ses associations avec Christophe Samson ou Richie Gray causent des ravages. « Rodrigo a pris une place de plus en plus importante de par ses performances et son exemplarité. Il est en pleine bourre et se maintient au niveau de son poids. Depuis un an, on sent qu’il a envie d’apporter encore plus. » Derrière les platines et sur les pistes, Piula Faasalele et « Ibou » Diarra, en tête, assurent la continuité du show et la bonne ambiance. Mais samedi, avant les retrouvailles nocturnes, les Castrais devront résister aux charges de leur ennemi préféré pour ne pas voir les festivités gâchées. Matthias Rolland et les vieilles connaissances du Samoan sont prévenues : « Tout le monde sait que Joe aura envie de réaliser un grand match pour son retour. On le redoute forcément : il est dur à l’impact, a de grosses qualités en touche, fait bien jouer derrière lui… Mais ce n’est pas le seul que l’on craint à Toulouse. » ■ 3 SUCCÈS CASTRAIS EN DIX-NEUF MATCHS DE TOP 14 FACE AU STADE Dans l’histoire du Top 14, le Stade toulousain ne réussit guère au Castres olympique. En dix-neuf confrontations, depuis l’automne 2005, les Tarnais ont été vaincus à seize reprises par leur voisin midi-pyrénéen. La tendance s’inverse tout de même à domicile : le CO a remporté trois des quatre dernières réceptions des Stadistes, en 2009, 2010 et 2011. La saison passée, Lionel Beauxis avait offert, in extremis, la victoire aux Rouge et Noir (16-18). Les stats Moyennes/match CASTRES à domicile 28,9 12,2 Points inscrits Points encaissés 3,0 Essais inscrits 0,5 2,9 Essai encaissé Pénalités inscrites 2,6 Pénalités encaissées TOULOUSE à l’extérieur 13,9 Points inscrits 24,0 1,0 Points encaissés Essai inscrit 1,8 Essai encaissé 2,3 4,0 Pénalités inscrites Pénalités encaissées La clé du match Wannenburg navigue, Grosso transperce Alors que Toulon mène 9 à 0, les Castrais jouent leur va-tout. Après une touche, Capo Ortega est repoussé dans son camp. C’est alors que la « Springbok division » se met en branle… Kockott, à l’affût, démarre côté fermé et fixe son vis-à-vis pour décaler Claassen le long de la ligne de touche. Le numéro 8 international déborde et retrouve à son intérieur son compatriote, Wannenburg. Entré en jeu une minute plus tôt, le troisième ligne aux 20 sélections chez les Boks navigue dans la défense pour gagner de précieux mètres tout en permettant au soutien d’arriver. Sur le temps de jeu suivant, Tales alerte alors Grosso, venu de l’aile opposée. Sa course survitaminée lui permet de briser les plaquages d’Armitage et Giteau pour s’engouffrer sous les poteaux. Et d’embrasser son bras gauche ceint d’un brassard noir, en hommage à sa grand-mère… CASTRES JOE TEKORI ÉTAIT UN DES LEADERS DE JEU ET DE VESTIAIRE DU CO. SON RETOUR NE PEUT PASSER INAPERÇU MÊME SI SON DÉPART A ÉTÉ COMPENSÉ. Sur la touche ? Photo Icon Sport La mêlée fut le point noir de la victoire de Toulouse à Biarritz samedi dernier : sur un terrain difficile, la première ligne toulousaine fut en effet sévèrement sanctionnée par l’arbitre Jérôme Garcès. Six pénalités et un coup-franc ont en effet été sifflés contre les hommes de Servat. Un bilan cruel pour la conquête toulousaine. Parce qu’à Biarritz, il convenait aussi de souligner la touche emmenée par un néo-capitaine Yoann Maestri : 100 % de réussite sur les lancers pendant que le BO perdait quatre ballons sur ses propres lancers. Une touche qui devrait s’avérer précieuse à Castres. Seulement, l’équipe de Guy Novès, encore en construction dans ce secteur après le départ de Jean Bouilhou, conjugué aux différentes blessures de joueurs leaders (dixième touche du Top 14 avec 80 % de ballons gagnés sur les lancers mais troisième en contre) ne pourra pas surfer sur sa réussite à Aguilera. Maestri ne sera pas là, Nyanga non plus et Lamboley comme Dusautoir sont blessés. Ralepelle est out laissant aussi à Christopher Tolofua - moins expérimenté - la seule responsabilité des lancers. Toulouse, forcément sous pression dans ce secteur. Castres aura ses atouts : Samson, Claassen, Diarra et Caballero… Guy Novès regarde ailleurs : « La question, ce n’est même plus celle de la touche… Le constat c’est qu’aujourd’hui, à Toulouse, si un mec n’est pas sélectionné ou blessé, il joue. Nous sommes dans l’amateurisme le plus complet, qui nous obligera peut-être à prendre des risques avec certains joueurs. C’est pourquoi l’on attendra jusqu’au matin du match pour voir si Albacete ou Qera peuvent jouer. Mais bon… Nous serons bien quinze sur le terrain, afin que les spectateurs qui ont payé leur place puissent assister à un match. Il ne faut pas se moquer de tout le monde. » G. L. ■ 23 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Pro D2 21e journée Programme & classement Au programme MONT-DE-MARSAN - LYON 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 ● ▲ ▼ ● ● ● ● ▲ ▼ ● ▲ ▼ ● ● ● ● LYON LA ROCHELLE AGEN PAU NARBONNE TARBES COLOMIERS AURILLAC BOURGOIN-JALLIEU DAX MONT-DE-MARSAN BÉZIERS ALBI BOURG-EN-BRESSE AUCH CARCASSONNE J. 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 G. 16 14 13 12 12 11 11 10 8 9 7 7 6 5 5 5 N. 0 1 0 1 1 1 1 0 2 2 3 1 2 1 2 0 P. 4 5 7 7 7 8 8 10 10 9 10 12 12 14 13 15 CARCASSONNE - LA ROCHELLE samedi 18 h 30 - M. Zitouni samedi 18 h 30 - M. Datas BOURG-EN-BRESSE - NARBONNE BOURGOIN - DAX AGEN - AUCH samedi 18 h 30 - M. Noirot PAU - TARBES Classement Pts 74 63 62 58 56 54 52 46 45 44 41 39 32 31 27 27 samedi 13 heures - Eurosport - M. Boyer ALBI - AURILLAC BÉZIERS - COLOMIERS p. 545 453 505 389 478 439 399 418 346 343 345 336 365 374 275 353 c. 324 309 344 342 408 361 327 458 355 377 383 435 479 452 495 514 b.o. 8 3 4 3 3 4 1 3 3 0 1 1 0 0 1 0 b.d. 2 2 6 5 3 4 5 3 6 4 6 8 4 9 2 7 À DOMICILE Pts J. G. 46 10 10 39 10 9 40 9 9 37 10 8 41 10 9 41 10 9 36 10 8 38 11 8 35 10 7 39 11 9 26 9 5 32 10 7 19 10 4 22 10 4 26 10 5 20 10 4 N. 0 0 0 0 1 0 1 0 1 1 2 0 0 1 2 0 P. 0 1 0 2 0 1 1 3 2 1 2 3 6 5 3 6 p. 335 272 293 230 311 264 244 278 217 242 172 194 198 226 175 219 c. 110 130 128 125 156 136 106 172 123 174 143 170 218 198 168 236 b.o. 6 3 4 3 3 4 1 3 3 0 1 1 0 0 1 0 b.d. 0 0 0 2 0 1 1 3 2 1 1 3 3 4 1 4 samedi 18 h 30 - M. Hourquet dimanche 15 heures - M. Mallet dimanche 15 heures - M. Blasco-Baqué dimanche 18 h 45 - Sport + - M. Anselmi À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 28 10 6 24 10 5 22 11 4 21 10 4 15 10 3 13 10 2 16 10 3 8 9 2 10 10 1 5 9 0 15 11 2 7 10 0 13 10 2 9 10 1 1 10 0 7 10 1 N. 0 1 0 1 0 1 0 0 1 1 1 1 2 0 0 0 P. 4 4 7 5 7 7 7 7 8 8 8 9 6 9 10 9 p. 210 181 212 159 167 175 155 140 129 101 173 142 167 148 100 134 c. 214 179 216 217 252 225 221 286 232 203 240 265 261 254 327 278 b.o. 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 2 2 6 3 3 3 4 0 4 3 5 5 1 5 1 3 Mont-de-Marsan Lyon Albi Aurillac Béziers Colomiers Agen Auch ● En s’imposant à Auch, les Montois ont réenclenché la marche avant. Les coéquipiers de Dut pointent à la onzième place, à quatorze longueurs du premier relégable. Mais ce week-end, les Jaune et Noir reçoivent l’ogre lyonnais. Leaders du championnat, les hommes d’Azam viennent d’infliger un cinglant 52-5 à Béziers. Avec onze points d’avance sur le deuxième, un succès en terres montoises leur permettrait de croire un peu plus en une montée directe en Top 14. ● Aurillac voguent vers les beaux jours. Victorieux lors de la dernière rencontre contre Carcassonne (18-12), il semble qu’ils aient chassés les démons. Ils devront néanmoins montrer autant d’acharnement contre les Albigeois : ces derniers qui ont su décrocher un nul contre Colomiers, auront à cœur de défier sur leurs terres les Auvergnats pour parvenir à grimper enfin vers le haut du classement. Les Aurillacois ne devront en aucun cas baisser la tête. ● Défaite interdite pour Béziers. Après une lourde contre le Lou (525) lors du dernier match, il ne faudra pas rater le coche contre Colomiers. Ces derniers qui se sont contentés d’un nul à domicile (6-6) lors de la dernière rencontre, devront cette fois-ci, provoquer les occasions d’essai. Les Biterrois auront sûrement pour ambition de gagner des points à domicile pour remonter vers le milieu de tableau. La maîtrise de jeu sera de rigueur. ● Battus 24-33 à Narbonne, les Agenais doivent absolument se relancer à domicile. Troisièmes derrière le leader lyonnais et son dauphin rochelais, les coéquipiers de Rémy Vaquin reçoivent Auch ce week-end. Défaits fanny 0-19 sur leurs terres par Mont-deMarsan, les Auscitains sont derniers avant-derniers du championnat. Le combat s’annonce rude et les hommes de Grégory Patat tenteront, avant tout, de ne pas sombrer au stade Armandie. À MONT-DE-MARSAN - Stade Guy-Boniface Samedi 13 heures - Eurosport Arbitres : M. Boyer (MPY) assisté de MM. Trieux (BE) et Parrini (MPY) À ALBI - Stadium municipal Samedi 18 h 30 Arbitres : M. Zitouni (PCA) assisté de MM. Chiodi-Schroeder (PA) et Chazal (LG) À BÉZIERS - Stade de la Méditerranée Samedi 18 h 30 Arbitres : M. Datas (AB) assisté de MM. Courbier (PCA) et Milani (PA) À AGEN - Stade Armandie Samedi 18 h 30 Arbitres : M. Noirot (LG) assisté de MM. Castaignède (CA) et Devais (CBL) ALBI (le groupe) Peluchon, Lacroix, Vialelle, Kaiser, Rokoduru, Barthélémy, Bouillon, Marques, Chateauraynaud, Visensang, Raynaud, Misse, Lane, Damiani, André, Corréa, Kwarazfélia, Hamadache, Dedieu, Djebablah, Ponnau, Tetrashvili ou Frize ou Hygonnet. Infirmerie : les piliers Giorgi Tetrashvili et Nicolas Frize sont tous deux touchés par une dorsalgie. Ils sont incertains et pourraient être remplacés dans le groupe par le jeune Mickaël Hygonnet. Maxime Gau, pilier droit, sera contraint au forfait à cause d’une déchirure des muscles ischios-jambiers. C’est le deuxième ligne Loïc Mondoulet qui entrera dans le groupe à sa place, son poste pouvant être couvert par Malik Hamadache ou Nicolas Kwarazfelia. Derrière, aucun changement par rapport au groupe qui a arraché le nul à Colomiers. BÉZIERS (le groupe) Peyras-Loustalet, Marais, Gmir, Vakacegu, Chevtchenko, Gerber, Bisman, Chaput, Fournil, Suchier ; Baget (cap), Ramoneda, Zouhair, Carmignani, Caillet, Poux, Toevalu, Fernandes, Bocca, Aho, Sheklashvili, Pinto Ferrer, Levi. Infirmerie : pour la venue de Colomiers, les Biterrois enregistrent les retours de blessures importants de Pierre Caillet en deuxième ligne et de Sabri Gmir à l’aile. Touché à Lyon, Marco Pinto Ferrer pourra lui aussi tenir sa place. Au contraire de Benjamin Dechartres (cheville) et des blessés de longue date, Rémy Martin, Wouter Moore et Romain Asensi (opérés des ligaments croisés du genou), qui poursuivent eux leur rééducation. AGEN (le groupe) Lamoulie, Ludik, Tagotago, Paris, Waqaseduadua, Roux, Petre, Pelesasa (cap.), Lagarde, Francis, Bales, Darbo, Giraud, Tau, Vaquin, Erbani, Jooste, Skeate, Ratunyarawa, Valdès, Demotte, Joly, Narjissi, Petin, Telefoni. Infirmerie : Viliamu Afatia (épaule), Denis Fogarty (cuisse) et Lionel Mazars (dos) dont forfaits pour ce match, ainsi qu’Arsène N’nomo, en phase de reprise mais jugé encore un peu juste par l’encardement agenais. En revanche, Raphaël Lagarde fait son retour. Préservé la semaine dernière Viliame Waqaseduadua prendra cette fois part à la rencontre. MONT-DE-MARSAN (le groupe) Fiorini ou Rameau, Mailau, Caudullo, Blanchard, S. Ormaechea, Giudicelli, Flanagan, Botha, Liebenberg ou Lewaravu, Bost, Mamea, Brethous, Taulanga ou Lescure, Pic, A. Ormaechea, Dut, Claverie, Mirande, Chedal-Bornu ou Leota, Dubié, Vunisa, Lucu, Cabannes. Infirmerie : la semaine a apporté son lot d’incertitudes côté montois : outre les blessés habituels (Tastet, Arrayet, Price, Ricaud, Oléon, Jagr, Taukafa), le pilier Fiorini, les centres Chedal et Leota, le deuxième ligne Liebenberg et le troisième ligne Taulanga ne sont pas sûrs de pouvoir participer. Ainsi Rameau, Lewaravu et Lescure pourraient intégrer le groupe. Seule bonne nouvelle, les Montois enregistrent le retour du centre Sylvain Mirande, blessé à la cheville. LYON (le groupe) Dumora, Arnold, Romanet, Ratuvou, Sukanaveita, Lynn, Regard, Munro, Januarie, Vergallo, Leguizamon, Sousa, Chabal, Tuineau, Viljoen, Nallet (cap), Basson, Balan, Fiard, Du Preez, Roux Castex, Bonrepaux, Bordes. Infirmerie : peu de changements dans le groupe lyonnais pour le déplacement à Mont-de-Marsan. L’arrière Julien Dumora (cervicales) et le talonneur Jean-Philippe Bonrepaux (cuisse) devraient tenir leur place. Le troisième ligne, Eugène N’Zi, est remplacé par Jo Tuineau. À signaler également le retour du pilier gauche, Wian Du Preez. Bogdan Balan fera le déplacement pour parer un forfait de dernière minute. AURILLAC (le groupe) Aubanell, Gaston, Yobo, Tokula, Kemp, Valentin, Ratu, Cassan, Petitjean, Renaud, Boisset, Gracia, Adriaanse, Roussel, Lescure, Maïtuku, Maninoa, Datunashvili, Hézard, Maréchal, Hayes, Tokotuu, Taukeiaho, Catanzano, Pélissié, Fournier, Escur, Takataï. Infirmerie : pour se rendre à Albi, les Aurillacois seront toujours privés de l’arrière Jack McPhee (épaule). Incertitudes concernant le pilier droit, Bernie Tokotuu et l’ailier Conor Gaston. Retour possible du seconde ligne Baptiste Hézard. Quant au droitier, Giorgi Natsarashvili (genou), il sera absent pour plusieurs semaines. COLOMIERS (le groupe) Saout, Nicot, Coll, Vasuinubu, Bolakoro, Batlle, Perkins,Lafforgue,Hilsenbeck, Culinat, Inigo, Amosa, Baluc-Rittener, Berneau, Puech, Llédos, Vivalda, Mémain, Cholley, Van der Westhuizen, Rioux, Castellina, Delmas, Falatéa, Dubois. Infirmerie : Pas en pleine possession de leurs moyens, Skrela, Bortolaso et Kolo’ofaï ont rejoint Bourdin, Brits, Beco et Catala à l’infirmerie. Rayssac et Weber, eux, n’ont pas été retenus. A signaler pour finir le décalage au dimanche 13 avril de la rencontre initialement prévue la veille face à Narbonne pour le compte de la 27 ème journée. AUCH (le groupe) Prat, Eberland, Bosque, Puletua, Thierry, Lagardère, Brethous, Caminati, Briscadieu, Clarac, De Pauw, Jenkins, Come, Larrieu, Medvès, Dargier-de-Saint-Vaulry, Lacroix, Boukerou, Chauveau, Brison, Boyadjis, Magnan, Abadie, Guyon, Bissuel, Le Guen. Infirmerie : l’ailier Sébastien Ascarat est préservé pour ce déplacement. Il pourrait effectuer son retour lors du déplacement à Aurillac. L’encadrement auscitain ne pourra pas compter non plus sur l’ailier Paulin Riva et Brandon Fajardo, qui sont sélectionnés avec l’équipe de France des moins de 20 ans. Julien Come, Jérémy Boyadjis et Russlan Boukerou postulent pour être sur la feuille de match. Carcassonne La Rochelle Bourg-en-Bresse Narbonne Bourgoin Dax Pau Tarbes ● Faux pas interdit pour les Carcassonnais. Derniers du classement et ce malgré un dernier match où ils se sont montrés combattifs, à Aurillac, les Carcassonnais ne pourront que résister face aux deuxièmes du classement. La Rochelle qui a su sortir les dents au bon moment pour la dernière rencontre, devra cultiver ses atouts pour cette 21e journée. Si pour les uns ce match est sans enjeu particulier, pour les autres, il représente l’avenir de la fin de saison et de celle à venir. ● Premier non relégable avec quatre petits points d’avance sur Auch, Bourg-en-Bresse n’a plus le droit à l’erreur à domicile. Le promu bressant, qui sort d’une défaite 20 à 23 à Dax, doit se relancer sur ses terres. En face, Narbonne, cinquième après vingt journées, vient de s’offrir Agen sur le score de 33 à 24. Pour rester accrochés au wagon de tête et décrocher une qualification, les hommes de Justin Harrison devront s’imposer à Bourg. Une chose est sûre, le RCNM est l’une des équipes en forme du Pro D2. ● Après un passage à vide, les Barjalliens sont passés tout proche de l’exploit la semaine dernière à Tarbes. Défaits 16 à 18, les coéquipiers de Jérémy Gondrand sont désormais neuvièmes du Pro D2. À onze points du premier qualifiable, Bourgoin occupe désormais le ventre mou du classement. Dax, de son côté, est dixième et sort d’une victoire 23 à 20, à l’arrachée, face à Bourg-en-Bresse. Pour continuer sur leur lancée, les hommes de Richard Dourthe chercheront à s’imposer chez le promu berjallien. ● Match de derby pour cette 20e journée. Si les Palois se sont montrés écrasants et prêts à tout contre les Rochelais pour la dernière rencontre, ils devront faire face à des Tarbais fièrement invaincus depuis le début d’année. En se déplaçant sur les terres paloises, les Hauts-Pyrénéens devront confirmer leurs atouts et garder en tête leur quête vers le top 5. Pau qui s’est montré décisif dernièrement ne pourra jouer que pour l’honneur et pour la gagne sur ses terres. À BOURG-EN-BRESSE - Stade Marcel-Verchère Dimanche 15 heures Arbitres : M. Mallet (BG) assisté de MM. Massé (CA) et Perrin (PR) À BOURGOIN - Stade Pierre-Rajon Dimanche 15 heures Arbitres : M. Blasco Baqué (MPY) assisté de MM. Vanamandel (AL) et Sentucq (MPY) À PAU - Stade du Hameau Dimanche 18 h 45 - Sport + Arbitres : M. Anselmi (Italie) assisté de MM. Courbin (CA) et Guillermard (LY) BOURG-EN-BRESSE (le groupe) Seymour, Cailleaud, Cassin, Perret, Frénet, Hona, Eadie, Lancelle, Ducrozet, Maiquez, Vailloud, Bornuat, Saffy, Tawake, Buatier, Brochier, Giraud, Kalou, Tokotuu, Jourdain, Drancourt, Kavtidze, Harmse, Ulugia, Deliège. Infirmerie : Garnier (deuxième ligne) souffre d’une cuisse et est forfait. Vailloud (troisième ligne) est incertain pour cause de douleur à une jambe. Les internationaux géorgiens Sharikadze (centre) et Mchedlidze (ailier) et espagnol Nava (centre) sont absents pour cause de sélection. Tawake (troisième ligne) et Perret (centre) font leur retour après avoir soigné leur genou. tout comme Harmse (pilier) et Jourdain (pilier). BOURGOIN (le groupe) Moinot, Viallet, Bouet, Insardi, Perrin, Gabriel, Kamea, Bouillot, Gondrand, Da Silva, Recordier, Guillot, Adamou, Souquet, Barrière, T. Cotte, Levast (cap), L. Cotte, Louchard, Garcia, Pelo, Pivot, Gicollet, Khribache, Janaudy. Infirmerie : le staff redonne sa confiance au groupe. Au repos pour le déplacement à Tarbes, le capitaine, Camille Levast réintègre le groupe. Malade le week-end dernier, l’ailier Randall Kamea effectue également son retour. Retenu avec le Portugal, le pilier Cristian Spachuk est remplacé dans le groupe par Josselin Pivot. À signaler également la sélection du centre, Xavier Mignot, en équipe de France moins de 20. PAU (le groupe) Manca, Mazzonetto, Acébès, Fumat, Drouard, Taumeopeau, Valençon, Niko, Hiriart, Niko, Lescalmel, Moa, Boulogne, Daubagna, Bouilhou, Domolaïlaï, Monzeglio, Barrère, Solofuti, Bernad, Dry, Fèvre, Ramsay, Bougherara, Decamps, Du Toit, Reinecke, Bourgeois, Hurou, Jacquot. Infirmerie : le pilier droit Charlet, touché à un mollet, est encore indisponible ; de même, son pendant de gauche, Moïse, qui avait commencé à La Rochelle. En revanche, Hurou, fautif devant Lyon, revient en grâce. Autres retours, celui du talonneur Reinecke, du troisième ligne centre Solofuti et du deuxième ligne Ramsay qui a joué quelques matchs avec les Espoirs. Derrière, Boulogne, Valançon et Mazzonetto postulent de nouveau. Trente joueurs sont retenus avant le choix définitif. À CARCASSONNE - Stade Albert Domec Samedi 18 h 30 Arbitres : M. Hourquet (MPY) assisté de MM. Béraud (LY) et Amic (PR) CARCASSONNE (le groupe) Gros, Guyot, Tatupu, Butonidualevu, Bancroft, Brana, Bosch, Séron, Salobert, Koffi, Kruger, Teyssier, Tuilagi, Etien, Tisseau, Guironnet, Roidot, Ben Bouhout, Ursache (?), Saby, Acquier, Etcheverry, Chobet. Infirmerie : Karim Kouider (déchirure mollet) est toujours indisponible. Luke Rooney à court de temps de jeu a été appelé, sans se présenter le jour du match, le week-end dernier avec les espoirs. Sera-t-il dans le groupe ? On peut s’interroger, avec la reprise du Tournoi B et la demande au staff roumain, quant à la présence du pilier international Ursache. Pas de doute, en revanche, sur les absences de l’ouvreur Pretorius (genou), de l’ailier Lazzarotto (déchirure) et des convalescents de longue date Tonita (rupture ligament croisé genou), Mège (pubalgie) et Vilaret (rupture ligament croisé genou). LA ROCHELLE (le groupe) Cestaro, Lagarde, Le Bourhis, Cler, Vuli-Vuli, Gard, Herry, Fortassin, Marienval, Audy, Santalier, Wessels, Soucaze, Gourdon, Djebaïli, Sazy, Grobler, Cedaro, Jacob, Atonio, Kaulashvili, Marshall, Gélédan, Forbes, Corbel, Seneca. Infirmerie : pas de chance pour Lebail qui a subi une fracture de la malléole à la dernière seconde de jeu contre Pau. Il sera indisponible de six à huit semaines. En revanche, Audy (fracture du radius) a obtenu le feu vert médical. Idem pour Cler (plancher orbital). Enfin, Dorier (épaule) est opéré ce vendredi. NARBONNE (le groupe) Etienne, Rattez, Grammatico, Jasmin, Lima, Smith, Fekitoa, Halangahu, Valentine, Domenech, Jenkins, Malet, Postal, Beaux, Mancha, Aurignac, Strauss, Wright, Zanon, Vuli, Algisi, Petit, Fichten Infirmerie : le troisième ligne Tomiki qui avait déclaré forfait la veille du match contre Agen se plaint toujours d’une élongation à un mollet. Il a été mis au repos et sera absent. L’ailier Navakadrieta, touché à un ischio jambier lors de la réception de Pau, le 26 janvier et dont l’indisponibilité avait été évaluée à deux semaines, est incertain. Le demi de mêlée Rouet, retenu avec L’Espagne, qui sera opposée à la Roumanie dans le cadre du Tournoi B, manquera également à l’appel. DAX (le groupe) Laousse-Azpaizu, Justes, S. Ternisien, Soqeta, Bourret, Devade, Ben Letaief, Mathy, Lesparre, Salle-Canne, Quiniou, August, C. Ternisien, Coletta, Bert, Naude, Vervoort, Dumont, Maignien, Béthery, Boyoud, Arias, Lafon, Hugues. Infirmerie : Bastien Adrillon (ischios), Arthur Chollo (genou), Fabrice Tao, qui a repris la course mais qui s’est à nouveau légèrement blessé, Clinton Sills (cheville), seront toujours absents. Sans compter la blessure de longue date de Marius Delport. Est venu se rajouter à la liste d’indisponibles, Romain Lacoste (épaule). Maxime Mathy, touché lui aussi à l’épaule, est incertain. TARBES (le groupe) Laharrague, Devcich, Domec, Thuriès, Delai, Veau, Lilo, Siale, Moeke, Chevtchenko, Iribaren, Haddon, Manu, Bézian, Fono, Collet, Basauri, Domolaïlaï, Coetzer, Bernard, Garcia, Mirtskhulava, Grobler, Casals, Pointud, Muzzio, Maumus. Infirmerie : comme attendu, les internationaux feront défaut : le pack sera donc privé des Georgiens Chkhaïdze et Nemsadze et du Roumain Sirbe. En compensation, Domolaïlaï, Coetzer et Pointud, laissés au repos devant Bourgoin, font leur retour. Derrière, l’effectif est au complet. 24 Pro D2 21e journée VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Bourgoin - Dax Pau - Tarbes BOURGOIN LE CSBJ VEUT L’EMPORTER POUR CONFIRMER QUE SA MAUVAISE PASSE EST DÉFINITIVEMENT DERRIÈRE LUI. ASSURER LE MAINTIEN Par Sébastien FIATTE L Choc pour les premières places entre Palois et Tarbais. Les premiers espèrent vite oublier la confrontation à La Rochelle et les seconds comptent jouer les premiers rôles. Photo M. O. - D. P. PAU LA DÉFAITE À LA ROCHELLE A LAISSÉ DES TRACES. LES BÉARNAIS S’ESTIMENT FLOUÉS PAR L’ARBITRAGE ET, EN DÉPIT DE LEURS PROGRÈS DANS LE JEU, ILS VOIENT ARRIVER LE DERBY AVEC PAS MAL D’APPRÉHENSION. LA SECTION SOUS PRESSION Par Georges DUTHU C UN ŒIL DANS LE RÉTROVISEUR Quand on connaît la mesure du joueur, on peut se poser quelques questions. Le président palois, lui, va demander des réponses, il a envoyé au patron des arbitres, Didier Méné, un CD étayant ses griefs à l’encontre de l’arbitrage de Maxime Chalon, l’ancien David AUCAGNE Entraîneur de Pau C’est notre plus mauvais bloc de la saison avec quatre défaites en cinq rencontres. Nous revenons très frustrés de La Rochelle où l’on a été en position de faire une performance, forts de trois essais en première mi-temps. On a été moins bien ensuite, mais l’état d’esprit est rassurant. On est en place défensivement, on n’a concédé que trois essais sur les cinq derniers matchs, tous alors que nous jouions en infériorité numérique. Le problème est là, dans la discipline. Nous y prêtons attention, nous avons même sanctionné un joueur pour une faute manifeste devant Lyon. On va y arriver, on est plein de confiance pour la suite. Nicolas NADAU Entraîneur de Tarbes Si les Palois traversent des moments difficiles, on sait qu’ils ont un effectif riche en joueurs capables de faire la différence. On l’avait vu l’an dernier quand on avait cédé dans les vingt-cinq dernières minutes en commettant quelques fautes individuelles, en manquant de lucidité. À La Rochelle, les Palois ont montré beaucoup d’agressivité, on doit se préparer à défendre fort, se garder de louper des premiers plaquages comme devant Bourgoin en première mi-temps. Faire jeu égal au moins dans l’engagement et se montrer à la hauteur si ça doit jouer. En un mot, être dans la continuité de nos derniers matchs. Les stats PAU à domicile (en moyenne) 23 Points inscrits 12,5 encaissés 2,1 Essais inscrits 3,3 Pénalités inscrites 0,6 2,8 encaissé encaissées TARBES à l’extérieur (en moyenne) 17,5 Points inscrits 22,5 encaissés 1,3 Essai inscrit 1,6 encaissé 3,2 Pénalités inscrites 4,1 encaissées L’harmonie avec Delai à suivre ☛ Décla… demi de mêlée du Bugue. On n’est pas à Toulon, aussi ce sont des attitudes qui trahissent le côté exceptionnel des heures que vit la Section. Elle vient d’échouer deux fois au port, de perdre deux finales d’accession ; elle sait déjà qu’elle pourra réunir un budget à la hauteur des exigences du Top 14 en cas de montée ; elle avait, il y a peu encore, gardé dans un coin de sa tête l’idée d’une chasse au Lou réussie, d’une possible première place avec passage direct dans l’élite… Et voilà qu’elle doit maintenant regarder plutôt dans le rétroviseur où se précise une multiple menace avec le kangourou narbonnais, la colombe columérine et, justement, l’ours tarbais ! On aime le jeu de la Section, on peut comprendre la pression qui le complique, aujourd’hui plus que jamais. Une nouvelle contrariété serait mal sûrement mal vécue. ■ Adriu Delai, issu du rugby des Fidji, n’était pas le plus capé quand il est arrivé en France pour porter le maillot de Rodez, avant d’endosser celui de Massy après quelques semaines à peine passées dans l’Aveyron. En quête d’un successeur à Thomas Loftus, éprouvé par maints K.-O., les entraîneurs tarbais ont porté leur choix sur ce Fidjien qui, entre autres performances, venait de signer une prestation probante face à Oyonnax, une référence. Ils n’ont pas eu à le regretter. « On ne savait pas trop si c’était un ailier plutôt qu’un centre, mais il s’avère qu’il forme avec Maxime Veau une paire complémentaire. Adriu est un joueur d’instinct, fort dans le contre un, capable sur des appuis d’éliminer le défenseur ; Max est plus dans l’affrontement et le placage, plus dur au mal », explique Nicolas Nadau, l’entraîneur Photo Icon Sport des arrières tarbais. De fait, le transfuge de Massy est devenu un premier choix au centre où il se montre souvent décisif. Il en est à cinq essais, sans compter ceux qu’il a fait marquer. Devant Bourgoin, son contre fut une aubaine pour Vunga Lilo son ailier qu’il sut servir dans le bon tempo et quand, plus tard, Teddy Iribaren fit la différence derrière une mêlée gagnante, il sut prolonger l’avantage jusqu’à la ligne d’essai, rendant vaine la dernière parade du rideau isérois. Si l’homme est discret, le joueur ne peut passer inaperçu. Avec Vereneki Goneva, Tarbes avait déjà eu un centre fidjien spectaculaire, mais plutôt fantasque. Adriu Delai, lui, a su se fondre parfaitement au collectif, se faire apprécier de ses nouveaux partenaires. On le voit bien, à l’harmonie réussie dans la ligne. G. D. ■ En bref... À CHACUN SES PROJETS Quarante kilomètres les séparent, seulement. On a même cru, un temps - pas longtemps - qu’une fusion gommerait la distance. Aujourd’hui, chacun trace sa propre route, plutôt avec succès, même si les moyens disponibles ne sont pas les mêmes et les ambitions avérées forcément différentes. Ils cultivent en commun, cependant, le projet d’améliorer leur propre vie et celles de leur public par des investissements en dur. Au Hameau, l’installation d’une salle de musculation dotée d’outils du dernier cri et la rénovation très prochaine des vestiaires sous la tribune principale sont censées précéder l’érection d’une troisième tribune. La capacité sera fonction de la détermination du prochain élu à la mairie, chaque candidat ayant inscrit et avancé son projet dans sa profession de foi. À Tarbes, le maire a rejeté le projet, porté par le privé, d’un ensemble dédié au sport, au spectacle et au commerce, il encourage les desseins du club soucieux de pourvoir aux besoins les plus urgents : une salle de musculation et des locaux administratifs (inauguration mi-mars) ; les locaux d’un centre de préformation et, dans les quatre cinq ans, un possible rapprochement du terrain de la tribune principale, à la condition qu’un site proche soit trouvé pour l’installation d’une piste d’athlétisme. « CONTINUER DE CROIRE EN NOUS » Bourgoin doit confirmer que le sien est définitivement un mauvais souvenir. La défaite à Tarbes incline à l’optimisme. « C’est de bon augure pour la suite, reconnaît le capitaine, Camille Levast, ménagé le week-end dernier. On a réussi à faire douter à domicile une équipe qui joue la qualification. C’est la preuve que le groupe a compris. » Bien calés au milieu du classement, les Berjalliens ont le regard tourné vers le bas et vers le haut. Si un succès permettrait de faire un grand pas vers le maintien. Il permettrait également de continuer à rêver un peu. « On a laissé beaucoup de points en route, à l’extérieur et à domicile, regrette le troisième ligne. Il y avait de la place pour faire mieux. Il faut continuer de croire en nous, continuer à progresser. Une victoire nous assurerait de nous déplacer sans pression à La Rochelle avant la coupure. » ■ à suivre ☛ e sera le seizième derby entre Palois et Tarbais, mais celui-ci diffère des autres, c’est une évidence, dans l’annonce déjà. Jamais, en huit saisons, l’enjeu n’avait été aussi prégnant. Jamais la Section et le TPR n’avaient évolué à des rangs aussi proches dans le haut du tableau. Cela n’aura évidemment échappé à personne, encore moins aux acteurs. « Quand je vois que l’on peut passer devant l’armada de Pau au classement en cas de victoire, ce sont des moments que l’on a envie de vivre », soulignait Pierre-Henry Broncan, une fois assurés les points de la victoire sur Bourgoin. Sans doute avait-il fait miroiter cette royale opportunité aux siens dans la préparation de la rencontre avec les Isérois. Les condi- tions réunies avec la défaite des Palois à La Rochelle, le cadre est effectivement posé d’un derby dépassant l’enjeu de tous les précédents. Et pour ajouter au sel de l’affiche, voilà que la Section se raidit dans la contestation, celle d’un arbitrage qui aurait précipité son revers charentais. Même le sage Jean Bouilhou y va de son couplet : « Pour les arbitres, c’est un peu la mode de nous sanctionner et tant que ce sera la mode, ils le feront allègrement. À nous de redoubler d’attention. » e manager berjallien, Laurent Mignot, a fait les comptes en début de semaine au retour de Tarbes. Une victoire à Pierre-Rajon contre Dax dimanche après-midi porterait le compteur de son équipe à quarante-neuf unités, voire cinquante, si ça veut rigoler. « Avec ce total, on devrait être maintenu mathématiquement, explique-til. L’objectif de ce match est de valider notre maintien. On aura fait une belle saison. Il ne faut pas oublier que c’était notre objectif en début de saison. » Mais on avait failli l’oublier. L’esprit berjallien a renversé tellement de montagnes lors de la première partie de la compétition. À l’impossible, nul n’est tenu, la série de cinq défaites consécutives en décembre et janvier est venue le rappeler. Et le CSBJ reste un promu. « L’équipe a disputé vingt-quatre matchs la saison dernière, elle est déjà vingt cette saison, rappelle le coach. Il a bien évidemment fallu digérer la montée, prendre le rythme. » Partis en trombe, les Berjalliens n’ont pas su le garder à l’approche de l’hiver. Heureusement, ils ont relevé la tête. Lors des deux dernières sorties contre des formations du quinté de tête, Agen et Tarbes, l’équipe a retrouvé des couleurs. Audelà de l’objectif comptable, dont il ne fait guère de doutes qu’il sera atteint tôt ou tard, il s’agira pour Camille Levast et ses coéquipiers de confirmer leurs bonnes dispositions actuelles et de rester dans la première partie du classement. « Nous sommes neuvièmes, Dax est dixième, on veut gagner également pour ne pas perdre de place au classement, poursuit-il. Mais les Dacquois sont compliqués à manœuvrer à l’extérieur même s’ils paraissent avoir un coup de mou en ce moment. » Charlie, le discret Ternisien, l’indispensable Les hommes de l’ombre sont toujours indispensables. Charlie Ternisien est de ceux-là. Jamais, il ne cherchera la lumière des projecteurs. Mais combien de fois attirera-t-il vers lui l’œil du connaisseur. Le troisième ligne en est à sa deuxième saison à Dax. Et les matchs qu’il a manqués, cette année (3 sur 20), tout comme l’an passé d’ailleurs (5 sur 30), se comptent sur les doigts d’une seule main. Rouage essentiel d’un paquet d’avants redoutable, son abnégation aux tâches obscures n’a d’égale que son efficacité. Homme de devoir, il peut officier à tous les postes de la troisième ligne même si son choix va à celui de numéro 8. Car s’il affecte le combat, les plaquages, il adore manier le ballon. « Et en huit, on en touche plus, précise-t-il. Mais le plaisir est le moteur. J’en prends dès que je suis sur le terrain. » Formé à Saint-Palais, passé chez les jeunes à Mouguerre, au Pays basque, le second d’une fratrie de quatre garçons qui jouent tous au rugby et dont le meilleur est, paraît-il, encore à Mouguerre, il fait ses armes au haut niveau chez les espoirs de l’Aviron bayonnais. Avant d’être repéré par l’Union BordeauxBègles. Il y reste quatre ans, participant à la montée du club en Top 14. Fidèle en amitié, désirant aussi s’offrir le maximum de temps de jeu, il suit Fred Garcia pour devenir donc le troisième ligne inamovible de l’US Dax. Il y retrouve son frère Simon, une présence qui a pesé au moment du choix. En fin de contrat, à 30 ans, il n’espère qu’une chose, que le club lui fasse confiance la saison prochaine. Mais son plus profond désir est enfoui dans le prochain match. Ce déplacement à Bourgoin qui le fait rêver à la première victoire dacquoise à l’extérieur, cette saison. « Un rude combat nous y attend ! » livre-til. Et c’est justement dans ce genre de match que la présence d’un Charlie Ternisien s’avère inestimable. E. L. ■ Décla… Anthony SALLE-CANNE Demi de mêlée et capitaine de Dax Bourgoin qui était venu faire match nul chez nous, nous avait mis le doute en début de saison. Surtout que nous avions perdu en suivant contre Narbonne, toujours à domicile. Aujourd’hui, nous sommes revenus à la hauteur des Berjalliens mais, chez eux, le match s’annonce compliqué avec ce public de Rajon, cet adversaire qui a beaucoup de vertus. Nous sortons d’un match où nous avons été léthargiques. Mais nous avons gagné. On a mis en place un cycle de récupération en début de semaine pour retrouver du dynamisme. On est toujours à la recherche d’une victoire à l’extérieur. Trois ou quatre fois, cela aurait pu basculer en notre faveur. À Bourgoin, on est conscient de la complexité qui nous attend. Les stats BOURGOIN (en moyenne) 21,7 Points inscrits 12,3 encaissés 1,8 Essai inscrit 0,6 encaissé 3 2,6 encaissées Pénalités inscrites DAX (en moyenne) 11,2 Points inscrits 0,7 Essai inscrit 22,6 encaissés 1,9 encaissé 2,3 Pénalités inscrites 3,3 encaissées Pro D2 21e journée 25 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Bourg-en-Bresse - Narbonne à suivre ☛ Jasmin, à pleine vitesse Il aura fallu deux sélections consécutives dans le groupe des pros, lors du déplacement à Mont-de-Marsan et de la réception d’Agen, et deux entrées en jeu, pour voir que Benoît Jasmin est le prototype même de l’ailier moderne à l’avenir prometteur. C’est à Lavelanet, au Rugby Pays d’Olmes qu’il débute sa « carrière » de jeune rugbyman. Il y restera jusqu’en cadets, avant d’être repéré par les dirigeants du Stade toulousain, un club où il jouera Les stats BOURG-EN-BRESSE à domicile (en moyenne) 22,6 Points inscrits 19,8 encaissés 1,2 Essai inscrit 4,9 Pénalités inscrites 1,8 encaissé 2,6 encaissées NARBONNE à l’extérieur (en moyenne) 16,7 Points inscrits 25,2 encaissés 1,1 Essai inscrit 2 encaissés 3 4 encaissées Pénalités inscrites durant deux ans avec les Crabos, puis trois autres années avec les espoirs. Au terme de ces cinq saisons passées dans sa ville natale, le club rouge et noir lui fait savoir qu’il n’envisage pas de le conserver. Son oncle, l’ancien ailier international de Narbonne, Patrick Estève, que Roger Couderc surnommait « le TGV » pour sa pointe de vitesse, entre en relation avec le staff orange et noir pour recommander son neveu. Arrivé à Narbonne en juin, Benoît Jasmin, qui a hérité de la pointe de vitesse familiale, intègre le centre de formation et participe aux entraînements avec les pros. Par ailleurs étudiant en BTS, passionné de ski et de surf, membre de l’équipe de France universitaire de rugby à VII, le jeune ailier qui peut également occuper le poste d’arrière dit se plaire à Narbonne. Il apprécie l’ambiance familiale, la convivialité et l’état d’esprit qui ont facilité son intégration. Benoît Jasmin souhaite cumuler du temps de jeu et se voir proposer un contrat pro afin de pouvoir vivre de sa passion : le rugby. Il en a toutes les qualités. R. B. ■ Les Violets en quête de points, se méfient de la venue de Narbonnais en grande forme et en course pour la qualification. Photo Icon Sport L’interview BOURG-EN-BRESSE LES BRESSANS RESTENT SUR UN QUATRIÈME BLOC PRODUCTIF, FORTS DE DIX POINTS. ILS VEULENT CONTINUER SUR LEUR DYNAMIQUE. MAIS C’EST L’ÉQUIPE EN FORME DU MOMENT QUI SE PRÉSENTE. BENJAMIN BEAUX TROISIÈME LIGNE DE NARBONNE « L’envie de gagner NE PAS RELÂCHER tous les matchs » L’EFFORT Par Philippe SÉVY L ’US bressane entre dans le dernier tiers du championnat en accueillant Narbonne ce dimanche. Le quatrième bloc qui vient de se terminer a été positif. Les Burgiens ont gagné deux matchs à domicile (contre Bourgoin et Aurillac). Ils ont ramené deux bonus défensifs de lointains déplacements, à Tarbes et à Dax. Avec ces dix points, les Bressans sont sortis de la zone de relégation et possèdent quatre points d’avance sur les deux relégables, Auch et Carcassonne. De quoi voir venir sans toutefois pouvoir musarder en chemin. La moisson aurait même pu être plus belle encore. À Dax dimanche passé, l’USB ne s’est inclinée que sur le fil (23-20). Les Violets ont promis de ne plus parler de l’arbitrage, manière de ne pas retourner devant la commission de discipline. Ce mutisme ne les empêche pas de constater. L’entraîneur Yoann Boulanger par exemple : « J’ai l’impression que nous avons une des meilleures mêlées de la poule. Pourtant, nous avons été pénalisés six fois dans ce domaine. On ne comprend pas. Peut-être que notre communication n’est pas bonne ? » DAVANTAGE D’EFFICACITÉ Contre les Dacquois, les Bressans ont au moins confirmé leurs progrès, notamment en attaque, comme l’a montré l’essai de l’ai- Propos recueillis par Robert FAGES lier Cailleaud: « Notre jeu offensif est moins prévisible. Du coup, nous sommes plus dangereux. Maintenant, il reste des ballons que nous ne jouons pas très juste. » L’USB va devoir faire preuve d’encore plus d’efficacité. Car Narbonne profitera des occasions. Yoann Boulanger confirme : « Les Narbonnais sont très dangereux dans le mouvement, très dynamiques dans le jeu de contre. Ils rendent très peu de ballons au pied. » Le technicien burgien s’attend d’autant plus à batailler que les Audois alignent les bons résultats en ce début d’année. Ils ont estourbi le Lou et Pau, ont gagné à Aurillac et ils restent sur un succès contre Agen. Cinquièmes sur les talons des Palois, ils sont lancés dans la course à la qualification : « C’est l’équipe en forme du moment. Elle est en pleine bourre. En plus, elle a besoin de gagner chez nous. » Face à cette formation adroite dans l’art de relancer et animée par l’ancien Bressan Bertrand Aurignac, les Violets devront se concentrer sur leur conquête. Ils devront aussi bien utiliser leurs munitions, autour de leur ouvreur Clint Eadie, qui voudra briller face à sa future équipe (il s’est engagé avec Narbonne pour deux saisons). Les locaux effectueraient une belle opération en s’imposant devant leur public comme l’espère leur manager général Philippe Véré : « Notre dynamique actuelle est bonne. Mais nous ne sommes pas pleinement rassasiés. Au classement, les choses sont encore fragiles. Du coup, nous jouons tous les matchs pour les gagner. » ■ Albi - Aurillac ÇA IRA MIEUX DEMAIN Comment abordez-vous le déplacement à Bourg-en-Bresse ? Comme tous les autres matchs. Sans sous-estimer notre adversaire, on se déplace sans pression particulière pour gagner et ramener des points. On doit rester concentrés et jouer comme à l’entraînement en proposant notre jeu basé sur la vitesse et le mouvement. ■ bilan est bien sûr loin d’être flatteur mais doit toutefois être pondéré par la difficulté du calendrier. Les Tarnais ont enchaîné cinq rencontres contre cinq prétendants aux phases finales, voire à la montée en Top 14. Le septième bloc qui s’ouvre ce weekend devrait être plus à l’avantage des Albigeois mais il est aussi celui de tous les dangers. Les Jaune et Noir recevront trois fois (Aurillac, Bourg-en-Bresse et Dax), iront à Béziers puis à Narbonne. Des équipes a priori plus à la portée des Tarnais (Narbonne excepté) mais contre lesquelles le moindre faux pas serait rédhibitoire, ces équipes jouant pour la plupart dans la même zone qu’Albi, dans le ventre mou. LE MOMENT OU JAMAIS Le match de samedi soir doit permettre de lâcher les chevaux. C’est le début du bloc de la rédemption, le moment de prendre un maximum de points. Lors de la phase aller, ces matchs avaient coïncidé avec un net regain de forme pour les Tarnais. Si l’on considère que le maintien se jouera cette année entre 45 et 50 points, il manque au minimum trois victoires et un bonus aux Albigeois pour entrer dans les clous. Ce bloc peut permettre de faire un grand pas en avant dans cette quête. À condition de bien le lancer contre Aurillac. Le moment est venu d’entrer dans l’arène. « Aurillac est encore ambitieux. Soyons sûrs que Maxime Petitjean ne nous fera pas de cadeau si nous sommes trop pénalisés comme ce fut le cas à Colomiers, explique Henry Broncan. C’est une équipe très joueuse avec d’énormes qualités dans sa ligne de trois-quarts. » Albi a encore toutes les cartes en main pour sauver sa saison. L’opération rachat commence réellement maintenant. ■ Les stats ALBI à domicile (en moyenne) 19,8 Points inscrits 21,8 encaissés 1,1 Essai inscrit 1,8 encaissé 4,3 Pénalités inscrites 3,1 encaissées AURILLAC à l’extérieur (en moyenne) 15,6 Points inscrits 1 Essai inscrit 31,8 encaissés 3 encaissés 2,8 Pénalités inscrites 4,1 encaissées Thierry PEUCHLESTRADE Coentraîneur d’Aurillac En dominant Carcassonne, nous avons jeté, je l’espère, les bases pour les prochaines journées. Des journées durant lesquelles nous allons successivement affronter Albi et Auch, deux formations dans le style des Audois. Dans le Tarn, on va donc devoir rééditer une bonne performance en défense car, depuis quelque temps, nous prenions vraiment beaucoup trop d’essais. Pourtant, Carcassonne nous a énormément sollicités dans l’axe et autour des rucks. Je veux voir là, les progrès réalisés, à condition qu’ils perdurent. Sur le plan offensif, on a proposé beaucoup de jeu. Toutefois avec les conditions météorologiques, il est rapidement devenu délicat de concrétiser. Autre point positif, la conquête. Mais nous savons que les Albigeois en font leur point fort. Ce sera donc un nouveau test intéressant qui devrait nous permettre de savoir où nous en sommes vraiment. à suivre ☛ U n nul miraculeux qui fait un bien fou. Voilà résumés en une phrase les sentiments qui prédominent après le partage des points obtenus sur la pelouse de Colomiers samedi dernier. Miraculeux parce que les Columérins auraient largement pu (dû ?) gagner ce match. Il a fallu la faillite des buteurs Skrela-PerkinsLafforgue (cinq pénalités ratées à eux trois) pour qu’Albi reste au contact. Beaucoup trop sanctionné (vingt pénalités contre les Tarnais), Albi est une nouvelle fois passé près de la correctionnelle. Mais il existe bel et bien des raisons d’espérer des jours meilleurs. La révolte attendue dans le combat a bien eu lieu, les Jaune et Noir ne cédant jamais, même au plus fort de la domination columérine, faisant preuve d’une belle abnégation. Ces deux points viennent un peu embellir l’analyse de ce sixième bloc. Sur les cinq derniers matchs, les Albigeois ont pris trois points (un bonus défensif contre Lyon et les deux unités du nul columérin) en s’inclinant deux fois à domicile (contre La Rochelle et Tarbes). Le À quoi attribuez-vous votre réussite ? D’abord, on travaille beaucoup lors des séances d’entraînements. Ensuite, on forme un groupe solidaire animé par l’envie de gagner tous les matchs. En plus, on est une bande de copains où il règne un très bon état d’esprit auquel Sont-ce là les ingrédients pour disputer la phase finale ? Pour l’instant, on ne se projette pas trop dans l’avenir. Certes, en occupant la cinquième place au classement depuis plusieurs semaines, on y pense un peu mais l’objectif est de bien préparer les rencontres les unes après les autres et d’enchaîner les victoires. On fera les comptes à l’issue des matchs retours, au terme d’une saison qui jusqu’ici est bonne et dont il faut profiter pleinement. Décla... ALBI APRÈS AVOIR ARRACHÉ LE NUL SUR LA PELOUSE DE COLOMIERS, LE SCA VEUT CONFIRMER SA RELANCE. Par David BOURNIQUEL Que retenez-vous de la victoire contre Agen ? On a fait un gros match en battant l’une des meilleures équipes du championnat et en la privant en plus du bonus défensif. Ce n’était pas joué d’avance. Cette victoire vient après celles remportées contre d’autres grosses formations qui aspirent à l’accession où à disputer les phases finales comme La Rochelle, Lyon et Pau. On a produit une bonne première période avant de traverser un passage à vide après la mi-temps, mais on a su résister grâce à une cohésion sans faille du groupe. il faut ajouter un mental fort. On prend beaucoup de plaisir à jouer ensemble, on s’entend bien et cela paraît plutôt bien nous réussir. Légitime défense ! Depuis le début du présent exercice, les Aurillacois ont encaissé beaucoup trop de points. Surtout lorsqu’ils s’exportent loin du stade Jean-Alric. Les trois essais ramenés de Bourg-en-Bresse, le week-end précédent la venue de Carcassonne, en attestent. Et quand on sait que pour remporter un match, il faut marquer plus de points que son adversaire du jour, mieux vaut en encaisser le moins possible. Une lapalissade ! Aussi, c’est avec une réelle satisfaction que les hommes du tandem Davidson-Peuchlestrade ont vu leur ligne rester inviolée contre les Audois samedi dernier. « C’est à n’y rien comprendre. Plus on travaille la défense, moins on est efficace- analysait le numéro 8 Mathieu Lescure, avant le déplacement dans l’Ain. Ce coup-ci, face aux Languedociens, le boulot a fini par payer. Pourtant, les ballons portés des Carcassonnais auraient pu, en d’autres temps, aller plusieurs fois à dame «. Cette fois-ci, rien ! De quoi vous regonfler les voiles de la défense et remettre de la confiance dans les cervelles. Car quelque chose nous dit que c’est plutôt à ce niveau-là que ça pêchait ! Dans les « un contre un », dans ces fameux duels qui font que pendant que l’un avance, l’autre recule. Alors, oui, les Aurillacois se sont remis le mental à l’endroit, oui, cette dernière victoire acquise dans la boue et dans une relative douleur aura pansé les plaies. Mais attention à la rechute. Les Albigeois et leur physique hors norme pourraient bien ramener tout le monde sur terre. Dans le Tarn, il va falloir confirmer ! Th. J. ■ 26 Pro D2 21e journée VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Agen - Auch Béziers - Colomiers AGEN LES LOT-ET-GARONNAIS SE DOIVENT DE REPRENDRE LEUR PROGRESSION EN ABORDANT LA RÉCEPTION DES GERSOIS DU FCAG SANS LA MOINDRE LÉGÈRETÉ. REMISE À NIVEAU Par Gérard PIFFETEAU [email protected] À Benjamin Dechartres et les siens veulent relever la tête après la déculottée face aux leaders lyonnais . Photo M. O. - D. P. BÉZIERS CORRIGÉS À LYON LE WEEK-END DERNIER, LES ROUGE ET BLEU DOIVENT SE RELEVER SAMEDI À LA MÉDITERRANÉE, FACE À COLOMIERS. UNE MISSION RACHAT PLACÉE SOUS LE SIGNE DE L’AGRESSIVITÉ DÉFENSIVE. UNE QUÊTE BESOIN DE PERSONNE IDENTITAIRE Par Julien LOUIS P François RAMONEDA Troisième ligne de Béziers La venue de Colomiers est l’occasion pour nous de remettre les pendules à l’heure après Lyon. C’est une réception très importante, qui doit nous permettre de faire un grand pas vers le maintien. Sans être sauvés pour autant. Les Columérins développent beaucoup de jeu grâce à une très belle animation offensive, une organisation collective bien huilée et un contre en touche très réactif. Ils peuvent aussi s’appuyer sur de fortes individualités expérimentées. C’est un test relevé pour Béziers. À nous de faire preuve de caractère, de concentration et de précision dans tous les secteurs pour triompher. Philippe FILIATRE Responsable des trois-quarts de Colomiers Si enjeu arithmétique il y a, il est surtout en rapport avec ce que nous nous étions fixé. Et il faut reconnaître que nous sommes en retard dans ce bloc. À nous de retrouver davantage d’efficacité dans la zone de marque, sachant qu’il faut avoir envie de franchir la ligne d’en-but. Nous avons besoin de nous retrouver dans la victoire. Les stats BÉZIERS à domicile (en moyenne) 19,4 Points inscrits 17 encaissés 1,4 Essai inscrit 3,4 Pénalités inscrites 1,1 3 encaissé encaissées COLOMIERS à l’extérieur (en moyenne) 15,5 Points inscrits 22,1 encaissés 0,9 Essai inscrit 1,3 encaissé 3,1 Pénalités inscrites 4,5 encaissées La venue de Colomiers a donc poussé le staff biterrois à faire un saut dans le passé. « Notre visée était de retrouver cette agressivité. On a donc recentré nos efforts sur les plaquages offensifs et toutes les exigen- Tapu Falatea, où l’île de la sacrée famille à suivre ☛ Décla… DÉFENSE RENFORCÉE ces de la défense individuelle. Chose qu’on avait pas revue depuis un moment », poursuit-il. Demain, Béziers veut renouer avec le fil conducteur de son jeu. Et éviter ainsi le piège tendu par les Columérins, « un adversaire très dangereux, qui viendra chez nous pour gagner et se placer ainsi dans la course à la qualification », dixit Hamacek. Alors que les locaux auront, eux, pour visée de « remettre les barricades derrière tout en envoyant du jeu si les conditions climatiques le permettre », sans penser au lendemain. Et in fine, accentuer leur avance sur la zone de relégation (douze points), qui n’est pas encore entérinée malgré les difficultés rencontrées par Auch et par Carcassonne. En somme, se reconnecter définitivement avec la réalité d’un maintien à assurer. ■ Ceux qui l’ont connu naguère au sein de la ligne de troisquarts nogarolienne (mais si !) auront bien de la peine à le reconnaître. Et pourtant, Sosefo Malia Famili Falatea, alias « Joseph de la famille sacrée » et « Tapu » ne font qu’un. À savoir, une « montagne » (1,86 m, 125 kg) émergée depuis la lointaine île de Futuna. Et comme cet élément du décor est sacré dans bien des cultures, il est tout aussi naturel que notre colosse - également passé par Aurillac et Limoges, et très croyant - se voue au culte de la mêlée. Arrivé en tout début de saison pour pallier les blessures estivales (et donc, prématurées) de Damien Weber et de Thomas Dubois, sa trajectoire n’est pas sans rappeler celle de Mehdi Merabet en 2012Photo Xavier de Fenoyl 2013. À ceci près que celui que l’on décrit volontiers « très à l’écoute et respectueux des règles » dit se sentir aussi bien à la gauche qu’à la droite de l’édifice. Entre les conseils éclairés, qui de Didier Sanchez, qui de Christophe Graviou, et la présence d’un contingent en provenance du Pacifique (Vasuinubu, Amosa, Kolo’ofaï et Bolakoro), l’intégration dans le club du bon président Carré se passe à merveille. De là à envisager un prolongement du bail, il n’y a qu’un pas que ses admirateurs s’empresseront volontiers de franchir. Ph. A. ■ En bref... JOSH VALENTINE, PREMIÈRE RECRUE BITERROISE Le demi de mêlée narbonnais, Josh Valentine (31 ans, 1,77 m, 84 kg) portera bien les couleurs de l’ASBH l’an prochain, où il devrait s’engager pour deux saisons (plus une en option) et bénéficier d’une revalorisation salariale. L’arrivée de l’Australien aurait même été annoncée cette semaine par les dirigeants biterrois à leur demi de mêlée. Dommage collatéral ? Le jeune Thibault Bisman ne bénéficiera probablement pas d’une prolongation. L’ASSOCIATION MUCOVIE AU COUP D’ENVOI L’ASBH a souhaité mettre en lumière ce samedi l’association Mucovie. Cette dernière donnera, à 18h30 demain, le coup d’envoi de la rencontre ASBH - Colomiers. Parrainée par Bernard Goutta et Manuel Edmonds, l’association Mucovie a pour objet d’améliorer la prise en charge des malades atteints de mucoviscidose. Afin de récolter des fonds pour cette association, des ours en peluche au prix de 5 euros seront en vente samedi soir à la boutique ASBH, sous la tribune de face du stade de la Méditerranée. Le demi de mêlée Alexi Balès lui non plus ne s’alarme pas, et pourquoi diable les Agenais devraient-ils s’inquiéter dans leur enviable position ? Mais Alexi se retrouve en phase avec son troisième ligne pour cibler les priorités : « Nous n’avons pas trente-six mille questions à nous poser. Nous devons être performants sur trois axes principaux : conquêtes, défense et discipline, et si ces trois critères de base sont respectés nous assurerons notre objectif. Parce que après, on sait jouer au ballon. On a besoin de ce match à Armandie pour se réinstaller dans la dynamique de la victoire mais nous devons absolument respecter les Auscitains qui nous ont battus au match aller et qui nous avaient pris dans l’engagement. Cela avait été une bonne leçon. » Samedi, les Agenais auront à cœur de produire le gros match que leur public attend afin de se rasséréner au cœur d’un redoutable bloc qui s’achèvera par une expédition à Tarbes. Ils n’ont besoin de personne, et Marc Giraud le confirme, pour savoir ce qui leur a manqué lors des deux épisodes précédents. Mais maintenant que les prétentions légitimes sont affichées, les exigences individuelles et collectives se font plus fortes, et le degré d’investissement de chacun doit croître proportionnellement. C’est cette sorte de remise à niveau du SUALG qui sera attentivement observée samedi soir. ■ à suivre ☛ erversion de l’esprit. Inconsciemment, les Biterrois se seraient-ils déjà convaincus de leur survie en Pro D2, « grisés » par une série de quatre succès consécutifs dans leur antre ? « Cette démission collective est surprenante. Il y avait peut-être une dérive qui était masquée par ces victoires. On se satisfaisait trop de ce qu’on faisait à domicile… Alors que le maintien est encore très loin d’être assuré ! » rappelle Christophe Hamacek. La claque lyonnaise (premier bonus offensif concédé cette saison) a ramené tout le monde sur terre. Car, même si elle a été concédée avec une équipe remaniée face à un « ogre » du Pro D2, elle doit servir de leçon à un groupe que l’on pensait immunisé contre ces trous d’air mentaux, si fréquents l’an dernier. Un message limpide cette semaine. « Nous avons placé les joueurs devant leurs responsabilités, en haussant le ton et en leur montrant notre déception », précise le coach des avants. Là où les annonces de l’arrivée de Valentine pour l’an prochain et de l’impossibilité de recruter un joker médical (deuxième ligne, lire ci-dessous), ont pu involontairement déstabiliser le groupe et le « pousser » aussi, à se projeter sur le futur. Bourgoin d’abord, à Narbonne ensuite, les Agenais l’ont constaté à leurs dépens, la marge de manœuvre est réduite pour un candidat pourtant déclaré au dernier carré. Fameuse homogénéisation du championnat oblige, quand le SUALG est en perte de maîtrise, quand sa défense se fait un peu top laxiste, quand sa mêlée manque de constance et lorsque les circonstances d’un match ne lui sont pas favorables. Bref quand le Sporting n’est pas tout à fait lui-même : maître de ses sens, combatif et joueur à la fois, il s’expose à certaines déconvenues. Cette semaine, les leçons auront été sûrement tirées de la défaite à Narbonne et la pire des attitudes serait de croire que la venue des Auscitains va permettre de remettre facilement les pendules d’Armandie à l’heure. Skeate et les siens ne peuvent pas se permettre ce péché d’orgueil. Ils vont devoir d’abord balayer devant leur vestiaire. Retrouver la meilleure cohésion entre leurs lignes qui peut rendre le collectif offensivement irrésistible après que les fondamentaux ont été garantis. Les trois essais infligés aux Audois ont montré la voie, mais ne comptez pas sur l’avisé Marc Giraud pour vous affirmer que l’équipe détient la bonne recette : « Nous n’avons jamais prétendu maîtriser notre jeu de A à Z, on l’apprend et on se construit dans la perspective de la fin du championnat. Il n’y a pas le feu, ni d’affolement, seulement une prise de conscience pour gommer nos erreurs. Nous voulons faire un bon match en mettant les choses dans l’ordre. » Martin Prat : monsieur 1 360 minutes L’arrière auscitain, Martin Prat, est l’un des joueurs les plus assidus du groupe coaché par Grégory Patat et Julien Sarraute. En vingt rencontres, il n’a fait défaut que lors des déplacements à Carcassonne, Lyon et Bourgoin-Jallieu. En tant que titulaire, il a été porté à dix-sept reprises sur la feuille de match et a toujours honoré de sa présence de la première à l’ultime minute. Jamais remplacé en cours de match, il a un total en termes de temps de jeu de 1 360 minutes. Une statistique assez flatteuse pour l’ancien Palois dont la venue dans la préfecture gersoise était motivée justement pour disposer de ce sacro-saint temps de jeu. « Dans ce domaine, je suis satisfait. J’ai la chance de jouer, je m’exprime, je prends confiance, dit-il. Mais je ne peux pas me satisfaire non plus d’une dernière place au classement. D’ailleurs, toute l’équipe se sent concernée. Samedi la prestation face au Stade montois nous a terriblement fait mal à la tête. Nous devons rebondir lors de nos deux prochains déplacements que ce soit samedi à Agen et dans dix jours à Aurillac. Nous avons cette volonté de ne pas lâcher le morceau. Le match de Mont-de-Marsan, c’est un accident de parcours. Nous sommes encore debout. » Toujours est-il que l’ancien arrière de la Section est particulièrement motivé pour ce déplacement chez le voisin agenais. D’une part, ça sera sa première rencontre dans l’enceinte d’Armandie. D’autre part, cette semaine, il a sacrifié son jour de repos du mercredi pour s’entraîner à butter. Outre l’importance de son temps de jeu, Martin est aussi une fine gâchette sur les tirs de loin. D. N. ■ Décla… Grégory PATAT Coentraîneur d’Auch La prestation face à Mont-de Marsan nous fait particulièrement mal à la tête. Avec le match d’Aurillac, celui du Stade montois fait partie des plus mauvaises prestations de la saison. Nous sommes dans une situation délicate au classement. Nous attendons des joueurs une saine réaction. Nous ne leur demandons pas d’aller gagner à Agen puisque cela sera très compliqué. Mais, nous souhaitons qu’ils rendent une copie propre un peu dans le même esprit que lors de notre déplacement à La Rochelle. Nous allons également procéder à un mi turnover au sein du groupe. Certains ont besoin de temps de jeu comme Boyadjis, Boukerou et Come. Les stats AGEN (en moyenne) 32,6 Points inscrits 14,2 encaissés 3,7 Essais inscrits 1 2,9 Pénalités inscrites 2,7 encaissées encaissé AUCH (en moyenne) 10 Points inscrits 0,4 Essai inscrit 32,7 encaissés 3,9 encaissés 2,1 Pénalités inscrites 2,2 encaissées Pro D2 21e journée 27 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Mont-de-Marsan - Lyon à suivre ☛ Un prêt enrichissant En début de saison, le talonneur Thomas Bordes espérait sûrement disputer cette rencontre entre Mont-de-Marsan et Lyon. Mais il imaginait sûrement être opposé à Nallet, Chabal, Januarie et compagnie, et non ferrailler à leurs côtés. La blessure du talonneur australien de Lyon, Damien Fitzpatrick, a changé la donne. À la recherche d’un joker médical, le Lou s’est tourné vers le jeune joueur, originaire de Roquefort et passé pro l’été Les stats MONT-DE-MARSAN à domicile (en moyenne) 19,1 Points inscrits 15,9 encaissés 1,1 Essai inscrit 3,9 Pénalités inscrites 0,8 encaissé 3,6 encaissées LYON à l’extérieur (en moyenne) 21 Points inscrits 21,4 encaissés 2,1 Essais inscrits 1,4 encaissé 2,5 Pénalités inscrites 3,8 encaissées dernier. « À Mont-de-Marsan, on était quatre talonneurs, les chances de jouer étaient plus faibles, explique-t-il. C’était une offre difficile à refuser. » La concurrence n’a guère été plus clémente à Lyon où il a été prêté jusqu’à la fin de saison. Troisième dans la hiérarchie derrière Jean-Philippe Bonrepaux et Vincent Colliat, Thomas Bordes n’a foulé la pelouse qu’à deux reprises depuis son arrivée dans le Rhône, contre Dax, le 30 novembre, et contre Béziers, dimanche. Demain, il sera remplaçant. « Quand je suis arrivé, le groupe était déjà constitué. L’équipe gagnait, c’était dur de rentrer dedans. Je vais essayer de donner le meilleur. » Pour autant, l’expérience est loin d’être négative. Il découvre d’autres manières de travailler et des joueurs de niveau international. « J’aurais jamais pensé jouer avec Nallet, rigole-t-il. Avec Tim Lane et Olivier Azam, la méthode de travail est très anglo-saxone. Et ce dernier est ancien talonneur. Il apporte son vécu et son souci du détail sur les lancers. » S. F. ■ L’interview TIM LANE MANAGER DE LYON Duel de gros en perspective ce week-end entre Montois et Lyonnais. Les Landais comptent poursuivre leurs bonnes performances de ces dernières semaines. Photo Sebastien Lapeyrère « Mont-de-Marsan MONT-DE-MARSAN LE PACK MONTOIS, QUI FAIT FORTE IMPRESSION DEPUIS QUELQUES SEMAINES, VA PASSER UN GRAND TEST SAMEDI CONTRE LYON. vaut mieux que ça » CHAUDS DEVANT ! Par Sylvain LAPIQUE L a vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. C’est vrai en rugby sans doute plus qu’ailleurs. Les Montois l’ont vérifié ces dernières semaines, passant des larmes des défaites contre Agen puis Colomiers, aux rires des victoires contre Narbonne et à Auch le week-end dernier. Ces deux succès, ils les ont conquis précisément avec les armes qui leur avaient fait défaut lors des deux défaites précédentes : la conquête. Avec quatre pénalités récoltées en mêlée et deux mauls gagnants contre Narbonne, une nette domination dans ce secteur et celui de la touche à Auch, les avants montois ont remis les choses à l’endroit. « Le jeu d’avants et la conquête recommencent à fonctionner, apprécie Yannick Agrech, le spécialiste de la mêlée montoise. Mais il faut rester humble par rapport à ça. On n’a gagné que deux matchs… » Yannick Agrech, qui connaît les pointures de crampons de tous les piliers du Pro D2, sait mieux que personne qu’en mêlée, patience est mère de toutes les vertus : « On travaille bien avec les avants depuis le début de la saison mais certaines choses sont difficiles à mettre en place. Intégrer les changements de règles, trouver des automatismes et reconstruire une cohésion nous a pris beaucoup de temps. » « C’EST ÉPAIS » L‘essai de pénalité encaissé sur une mêlée écroulée lors de la déroute à Aurillac (42-12, 11e journée) hante encore les nuits de Yannick Agrech : « Pour un entraîneur de la mêlée, c’est une humiliation. Il nous a fallu dix matchs pour comprendre les vertus de ce championnat. » Comme toujours, c’est dans le travail que Yannick Agrech est allé chercher le salut. Un à un, il a remis ses avants sur le métier : travail des postures individuelles et col- Propos recueillis par Sébastien FIATTE lectives, travail technique, travail sur les différents axes de poussée et enfin travail en opposition. Un travail dont les Montois semblent aujourd’hui récolter les fruits. « Il a fallu tenir un discours précis et posé, parfois aussi agressif et dirigiste, tout en laissant aux joueurs la possibilité de se prendre en main. Nous nous sommes trop souvent mis en situation de réagir cette saison. On a manqué de constance. » Ces deux victoires de rang, les premières depuis début décembre (Tarbes et Albi), marqueraient-elles le début d’une bonne série pour les Montois ? « Lyon, c’est quand même épais, prévient Yannick Agrech. Ils ont deux très gros pousseurs en deuxième ligne avec Nallet et Basson. Et puis leur entraîneur Olivier Azam a toujours fait de la mêlée un prérequis pour jouer au rugby. C’est un ancien talonneur et les talonneurs ont horreur de reculer en mêlée… » Et quand deux anciens talonneurs se rencontrent ? ■ Comment se présente le déplacement à Mont-de-Marsan ? L’équipe a accumulé de la confiance lors de la victoire contre Béziers dimanche à domicile. Comme d’habitude, elle va essayer de progresser encore et de faire un meilleur match que le précédent. Mais je me méfie beaucoup de notre adversaire. Il reste sur plusieurs bonnes performances. Montde-Marsan une bonne équipe. Et pour nous, c’est un match important. Une victoire nous permettrait de faire un pas de plus. Êtes-vous surpris par le classement de votre adversaire, douzième seulement ? Bien sûr. Mont-de-Marsan est une équipe talentueuse. Elle est reléguée de Top 14. Elle a perdu quelques joueurs à l’intersaison mais elle dispose encore de beaucoup de bons Carcassonne - La Rochelle Décla… CARCASSONNE LA COURSE AU MAINTIEN DES AUDOIS PASSE, PLUS QUE JAMAIS, PAR UNE VICTOIRE CHEZ EUX FACE AU DAUPHIN ROCHELAIS. Fabrice RIBEYROLLES QUESTION DE SURVIE Par Salah BAGUIGUI INDISCIPLINE Quoi qu’il en soit, peu importe l’adversaire, à domicile, Carcassonne n’a plus de joker. Dans l’obligation de l’emporter, elle devra parvenir à élever son niveau de jeu pour faire plier une formation redoutable qu’elle avait malgré tout contrariée au match aller (22-15). Mise en difficulté mais pas battu, faute à une grosse indiscipline. « Et si on y parvient, poursuit Philippe Guicherd, si ça nous sourit, c’est sûr, la fin du championnat sera différente. Et nos futurs adversaires nous re- garderont alors différemment. On sait que La Rochelle est l’équipe qui possède la plus forte conquête, le meilleur droitier du championnat, Atonio, courtisé par de nombreux clubs de Top 14. Cette fois, il nous faudra être encore plus irréprochables que d’habitude en conquête. Ce sera une des clés de cette rencontre. Nous devrons garder à l’esprit qu’à l’aller, on avait réussi à mettre en difficulté cette équipe. Alors pourquoi pas chez nous. De toute façon, on n’a pas le choix… » ■ Les stats CARCASSONNE à domicile (en moyenne) 21,9 Points inscrits 23,6 encaissés 1,6 Essai inscrit 2,2 encaissés 3,9 Pénalités inscrites 2,9 encaissées LA ROCHELLE à l’extérieur (en moyenne) 18,1 Points inscrits 1,3 Essai inscrit 17,9 encaissés 1 encaissé 3,1 Pénalités inscrites 3,6 encaissées Après avoir reçu Béziers dimanche, vous rejouez dès samedi à 13 heures. Est-ce un handicap ? On s’est adapté. Lundi, c’était la journée de repos. Mardi, beaucoup de joueurs étaient encore fatigués, nous avons fait une journée de travail allégée. Jeudi, on a déjeuné plus tôt que d’habitude, à 11 heures et on a organisé une séance d’entraînement collective à 13 heures pour faire que la journée ressemble à celle de samedi. Aujourd’hui, il y a l’entraînement du capitaine avant notre départ cet aprèsmidi. On s’est tout de même entraîné sept ou huit fois ensemble. Ce n’est pas un handicap. Tous les joueurs connaissent les lancements, le système de jeu. C’est le mental qui fera la différence. Et comme d’habitude, la défense, le combat et l’agressivité… ■ Entraîneur des arrières de La Rochelle Les émotions paloises sont derrière nous. Il faut passer à autre chose. Nous nous rendons chez un adversaire dont le potentiel ne correspond pas au classement selon moi. Depuis leur changement d’entraîneur, ils retrouvent d’ailleurs une meilleure maîtrise. Ils ont battu Colomiers et sont allés prendre le bonus défensif à Aurillac. Comme tout compétiteur, nous jouons chaque match avec l’ambition de le gagner, mais nos joueurs sont prévenus et donc bien conscients de la difficulté qui les attend. Le contexte sera compliqué chez un adversaire qui est en lutte pour sa survie. Soyons donc prêts pour un gros combat. Restons très prudents et respectueux de notre adversaire, comme à chaque match et, je le répète, ne nous fions pas au classement. à suivre ☛ I ls n’ont désormais qu’une seule idée en tête. Grappiller des points à l’extérieur et, surtout, gagner toutes leurs rencontres à domicile. Pour les Carcassonnais, c’est une question de survie. Une feuille de route à laquelle ils se conforment depuis leur piteuse défaite dans le Gers, chez un concurrent direct au maintien. Après avoir battu Colomiers (première des six échéances locales) dans des conditions difficiles, les hommes du manager audois Christian Gajan ont su trouver les ressources nécessaires, le week-end dernier, pour aller grappiller en toute fin de rencontre un point, précieux, dans le Cantal. « Cinq points en deux matchs, on est sur une bonne dynamique, souligne l’entraîneur des avants Philippe Guicherd. Même si on pouvait prétendre à plus à Aurillac, une fois de plus, ces démons qui nous poursuivent, nous ont coûté la victoire. Un joueur qui s’oublie à un moment donné, un manque de concentration, un manque de maîtrise et on paie l’addition cash. On n’a pas le droit de sortir du jeu, ne serait-ce qu’une minute, quand on joue la survie du club… » Des attitudes que ne peut souffrir leur prochaine échéance, capitale, à domicile. Car si l’état d’esprit affiché lors des deux précédentes rencontres a permis aux Carcassonnais de respecter la feuille de route de leur maintien dans le monde professionnel, samedi, face au dauphin du championnat La Rochelle, il faudra sur le terrain passer la vitesse supérieure. Même si, comme le rappelait à ses joueurs menés 12 à 20 (3 essais à 0) le staff rochelais, le week-end dernier, lors de la réception de Pau : « En rugby, c’est n’est pas forcément le meilleur qui gagne mais c’est peut-être celui qui le veut le plus. » joueurs dans son effectif. Je pense qu’elle vaut mieux que son classement. Elle a la capacité de battre tout le monde. Herry aux éclats Il aurait plu aux Tontons. Blier et la clique, intérieur nuit, imaginez la scène. Raoul Volfoni, penché sur la table, se découvre une passion pour l’ovale : « C’est p’t être pas le plus pur des esthètes le « P’tit François », mais par gros temps, y’t’retourne du Gascon et du Béarnais à la tonne. Un vérin que j’vous dis, monté à l’hydraulique… » François Herry. Trois-quarts aussi charmant que solide (1,82 m ; 105 kg), il n’est guidé que par l’amitié et le sentiment collectif. « Je suis un affectif. Patrice (Collazo, N.D.L.R.) aussi et il sait trouver les mots pour me pousser plus loin. » Comme dans sa famille où la plupart des hommes ont embrassé la carrière militaire, le groupe transcende l’individu. Comme à l’école militaire d’Autun ou au Stade français, qu’il quitta lassé des heures de transport quotidiens. Comme à Aurillac où il arrive à 18 ans. Quatre ans plus tard, l’envie d’un nouveau défi lui fait tailler la route vers La Rochelle. « Un projet important, beaucoup d’ambition et donc une exigence extrême à tous les niveaux. J’ai douté de mon choix face à la qualité et à l’expérience de la concurrence. Mentalement, il faut être très fort. Mais ce challenge me plait et m’aide à progresser plus rapidement. » Lucide, François sait très bien que dans un tel contexte, erreurs et lacunes se paient cash. « La pression m’a rattrapé contre Pau, j’ai mal négocié quelques coups. » Certes, mais c’est lui aussi qui a « dessoudé » du Palois à tout-va sur le premier rideau avant de conclure la plus belle action du match, partie des quarante mètres rochelais, raffûtant main gauche avant d’aller inscrire l’essai de la gagne non loin des perches. Une « épée » le P’tit François ! M. I. ■ 28 Pro D2 Magazine VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE La rencontre L’actu Colomiers doit retrouver la mire Dans la boue et sous la pluie, Colomiers n’a pas réussi à venir à bout d’Albi le week-end dernier et a dû se résoudre à partager les points. Une bien mauvaise opération pour les Haut-Garonnais dans la course à la qualification. Ils doivent maintenant rattrapper les points perdus lors des déplacements à venir. L’occasion est belle face à une formation biterroise frappée par de nombreuses blessures, notamment au niveau de son paquet d’avants. Encore faut-il que les buteurs columérins retrouvent la mire après une prestation désastreuse face aux Albigeois ? Un véritable accident pour David Skrela et Yannick Lafforgue qui ont laissé quinze points en route, eux qui se montrent pourtant précis depuis le début de la saison. Lafforgue a notamment eu à trois reprises une balle de match dans les dernières minutes. Une maladresse inhabituelle qui peut néanmoins s’expliquer. En effet, prévu sur le banc des remplaçants, David Skrela a appris le matin même qu’il débuterait la rencontre, malgré des côtes douloureuses, en raison de la parternité de Yannick Lafforgue le samedi en tout début de journée. Difficile de se remettre d’une telle émotion pour l’ancien montois qui n’a pas réussi à donner l’avantage à ses partenaires lors de son entrée en jeu en deuxième période. Une journée mémorable mais un match à oublier. Dès samedi à Béziers. N. A. ■ PAUL BOISSET - DEMI DE MÊLÉE D’AURILLAC IL VIENT DE RESIGNER CINQ ANS AU SEIN DE SON CLUB FORMATEUR. PORTRAIT D’UN CANTALOU QUI VEUT RESTER AU PAYS. NOUVEAU QUINQUENNAT L’interview NICOLAS LAHARRAGUE - DEMI D’OUVERTURE DE TARBES NÉ À TARBES, IL REDÉCOUVRE LE DERBY FACE À PAU CETTE SAISON ET NOUS FAIT PART DE SES IMPRESSIONS. « La pression est sur Pau » Quel est votre premier souvenir du derby contre Pau ? Je crois que ça remonte à un match de cadet, peut-être Crabos. C’était déjà l’excitation quand on jouait contre Pau. La Section avait alors des internationaux et nous aussi. À chaque fois, c’était la première place de la poule qui était en jeu. Un derby vous a-t-il marqué plus qu’un autre ? Pas spécialement car je n’en ai jamais joué avec l’équipe première de Tarbes avant cette saison. J’ai plus de souvenir de l’autre derby, celui contre Auch. Quel souvenir gardez-vous du match aller ? J’avais été assez impressionné par la densité de la Section. Tous les joueurs sont costauds et ils s’appuient sur une puissance qui leur permet d’être dangereux n’importe où sur le terrain. Ils peuvent envoyer du jeu de n’importe quel endroit, même depuis leurs vingt-deux mètres. Les Palois ont aussi cette capacité à pouvoir vous mettre le feu sur un ou deux ballons. Sur quelle équipe est la pression avant ce derby en sachant que l’écart se réduit au classement ? Je pense que la pression est sur les Palois car si nous venons à gagner, les deux équipes pourraient se retrouver à égalité. Une défaite serait vraiment une mauvaise opération pour les Palois qui cherchaient à décrocher une montée directe en Top 14 en début de saison. Maintenant, ils vont essayer de recevoir en phase finale et je suis persuadé qu’ils ont les moyens, notamment par la qualité de leur jeu, pour parvenir à cet objectif. De notre côté, nous sommes dans une bonne dynamique avec six victoires de rang. Nous avons emmagasiné de la confiance mais, en quatre-vingts minutes, nous pouvons rapidement redescendre sur terre. Nous restons méfiants et abordons le derby en toute humilité. jours un moment particulier ? Les joueurs étrangers ne ressentent pas du tout l’attente qui peut y avoir autour de ces matchs et c’est aussi moins important pour les autres joueurs français qui viennent maintenant d’un peu partout en France. Sur la feuille de match, ce n’est pas un derby. Mais les supporters se chargent de rappeler à tout le monde l’importance de ce match, notamment à travers des anecdotes qu’ils nous racontent. C’est aussi le président qui joue son rôle en venant nous confier toute l’importance de ce match et de l’histoire qui va avec. Mais, chez les joueurs, nous y faisons moins attention. Le projet d’une fusion entre les deux équipes est souvent évoqué. Qu’en pensez-vous ? (rires) Voilà, je crois que tout est dit. Ça me fait sourire tant ça me paraît improbable. Je ne vois pas pourquoi les Palois auraient besoin de se rapprocher du TPR. Ils ont de l’ambition et un budget qui leur permet de viser plus haut. On ne peut jamais savoir mais je crois que ce projet ne verra jamais le jour. Comme d’ailleurs la fusion souvent évoquée entre Biarritz et Bayonne ou celle entre Dax et Mont-de-Marsan. Je crois que pour l’instant, personne n’aurait à gagner en fusionnant. ■ Avez-vous modifié votre semaine d’entraînement avant ce rendezvous particulier ? Non, il n’y a eu aucune révolution, aucun changement dans notre programme habituel. Il n’y aura même pas de mise au vert. Nous le préparons comme tous les autres matchs. Les Palois effectuent un stage de leurs côtés… Ils se sont mis au vert, cela prouve qu’ils doivent être un peu inquiets (rires). Avec le peu de joueurs nés à Tarbes dans l’effectif, le derby est-il tou- Photo La Dépêche du Midi Tarbes a l’occasion d’intégrer les six premières, est-ce donc un match capital ? Il est certain que si nous venions à gagner, cela nous ouvrirait les portes de la qualification tout en plaçant Pau dans de sales draps. Mais battre Pau n’est pas une priorité dans notre feuille de route mais nous n’allons pas nous gêner si nous voyons que ça peut être jouable. Nous y allons pour essayer de mettre les Palois en difficulté. Mais nous savons qu’un derby est toujours serré et se joue à rien. Par Camille ROUX A vec sa tignasse blonde et ses yeux clairs, Paul Boisset n’a rien du montagnard rustre né en terres volcaniques. Il n’est pourtant pas né au soleil, mais bien à Aurillac, au cœur des monts du Cantal. On en viendrait même à croire que malgré le givre et la neige en hiver, il y fait bon vivre. La preuve, le petit gabarit de l’effectif du Stade aurillacois (1,63 m, 78 kg), pur produit cantalou, a resigné pour cinq années sous les couleurs rouge et bleu. Le changement de maillot ne sera donc pas pour tout de suite. À 25 ans, le demi de mêlée n’est tout de même pas condamné à rester durant la totalité de son bail : « Aurillac, c’est mon club, ça me paraissait donc logique de rester. Je n’avais pas de propositions concrètes de clubs de Top 14 comme j’avais pu en avoir l’année dernière. Je bénéficie cependant d’une clause libératoire chaque année pour le Top 14 ou les clubs européens évoluant au même niveau », explique-t-il. PAS DÉFAITISTE Boisset a donc décidé de jouer la sécurité et de préparer l’avenir aux côtés de son père, gérant d’une entreprise de blanchisserie dans la préfecture cantalienne : « En resignant cinq ans, je prépare ma reconversion dans l’entreprise familiale. En plus, au rugby, on n’est jamais à l’abri d’une blessure et j’ai maintenant la sécurité de rester dans le meilleur club du département jusqu’à mes 30 ans. » Et la blessure, il connaît. Après deux mois au repos pour une entorse d’une cheville, il a retrouvé ses partenaires sous la pluie aurillacoise le week-end dernier. Titulaire face à Carcassonne, il a su s’imposer dans les duels et rester très présent en défense, domaine où le club tend à pêcher ces derniers temps. Le retour de l’enfant du pays annoncerait-il un changement de direction du vent glacial qui souffle sur Jean-Alric depuis quelques semaines ? Actuellement huitième avec 46 points, le club n’atteint pas tout à fait le rang qu’il s’était fixé en début de saison, soit faire aussi bien que l’an dernier et accéder aux phases finales. Sur ce point, Paul Boisset ne se montre cependant pas défaitiste : « Neuf points nous séparent du dernier qualifié, Narbonne. Au rugby, ça va vite dans un sens comme dans l’autre et tout peut encore changer en dix journées. Malgré deux ou trois matchs compliqués perdus à la maison, notamment contre Narbonne où on perd sur la sirène, la qualification reste toujours en tête. » Floqué du numéro 9, il avait amené le Stade aurillacois en demifinale du Pro D2 contre son meilleur ennemi briviste l’an dernier et compte bien renouveler l’exploit cette saison, pour le plus grand plaisir des supporters qui l’ont vu grandir en rouge et bleu. ■ Propos recueillis par Nicolas AUGOT [email protected] VENDREDI 21 FÉVRIER 18 heures-20 heures : « Moscato Show » avec Vincent Moscato et Bernard Laporte 21 heures : « Intégrale Sport » : Tournoi des VI Nations : Pays de Galles - France avec Denis Charvet SAMEDI 22 FÉVRIER 10 heures-13 heures : « Les Grandes Gueules du Sport » avec Serge Simon et Gilbert Brisbois 14 h 30 : « Intégrale Sport » : Top 14 avec Clermont - Montpellier 14 h 30 : « Intégrale Sport » : Tournoi des VI Nations : Italie - Ecosse 18 h 30 : Top 14 avec Bordeaux - Racing Métro Grenoble - Biarritz Stade français - Oyonnax Perpignan - Brive 20 h 35 : Top 14 avec Castres - Toulouse DIMANCHE 23 FÉVRIER 10 heures-13 heures : « Les Grandes Gueules du Sport » avec Gilbert Brisbois et Serge Simon 29 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Ovalie Fédérale 1 - 15e journée Poule 1 Classement 1. Massy 2. Nevers 3. Lille 4. Vannes 5. Montluçon 6. Bobigny 7. Saint-Nazaire 8. Cognac 9. St Jean-d'Angély 10. Dijon Pts 56 51 48 38 29 26 25 25 17 11 J. 14 14 14 14 14 14 13 14 12 13 G. 11 11 10 8 5 5 5 5 4 1 N. 0 0 2 1 2 0 0 1 0 0 P. 3 3 2 5 7 9 8 8 8 12 Bo 10 6 3 2 1 1 1 0 0 0 Bd 2 1 1 2 4 5 4 3 1 7 Bobigny - Saint-Jean-d’Angély Cognac - Saint-Nazaire Montluçon - Dijon Vannes - Lille Dimanche 15 heures Arbitre : M. Chastrusse (CA) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Megret (BR) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Giacomini (IDF) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Puharre (BE) ● La victoire hallucinante qu’ils ont retirée de leur déplacement à Dijon (20-21) ne fait pas oublier que les Balbyniens avaient été menés de vingt points avant de refaire leur retard par trois essais assassins. Leur fin de match délirante - la dernière transformation qui tape un poteau et puis la barre avant de rentrer - n’efface par leurs manquements. Quel visage proposeront-ils à domicile ? Ce match peut les sauver pratiquement définitivement, mais l’équipe de Saint-Jean-d’Angély se déplace le couteau entre les dents. C’est une grosse bataille pour le maintien qui se profile. ● Le vainqueur de cette partie se mettra à l’abri au moins temporairement d’un retour de Saint-Jeand’Angély. Et mieux encore, si Saint-Jean-d’Angély devait perdre à Bobigny. Ce vainqueur compterait alors douze points d’avance sur la zone de relégation. Un matelas très confortable, qui pourrait suffire, déjà, à assurer le maintien. Depuis que Saint-Nazaire a récupéré ses blessés, cette équipe semble capable de créer des exploits. Cognac a fait chuter Vannes la semaine dernière. L’opposition est très ouverte. ● Dijon a perdu tout espoir de se maintenir depuis la défaite improbable de la semaine dernière subie à domicile contre Bobigny. Ou comment se saborder définitivement en concédant 21 points dans les douze dernières minutes… Un enfer ! De quelles manières réagiront les Bourguignons à Montluçon ? Disposeront-ils encore de suffisamment de combativité pour finir dignement ? Il leur en faudra. Cette équipe de Montluçon, compte tenu de la sanction qui pèse sur ses épaules, a besoin de faire le plein. Elle a pris la marée à Massy. Elle voudra se reprendre. ● Les Lillois ont frappé très fort la semaine dernière. En passant trente points à Nevers, agrémentés d’un bonus offensif pimpant, ils ont effacé leur début de saison inconstant pour se projeter en direction des phases finales avec quelques certitudes. Leur remise à niveau définitive passe par un bon match à Vannes, chez une équipe battue à Cognac la semaine dernière, mais qui est toujours invaincu à domicile. Les Bretons voudront se relancer. Ce match est très prometteur. Et si les Lillois veulent la seconde place, ils doivent l’emporter. L’affiche Questions - Réponses JULIEN BOUIC Coentraîneur de Saint-Jean-d’Angély NEVERS - MASSY APRÈS LA GIFLE « Rien Par Guillaume CYPRIEN D ’abord, il y a l’ampleur du score. Trente points, c’est très lourd. Et puis il y a les conséquences de ce week-end néfaste. Leur déroute totale à Lille (31-6), et la belle tenue des Massicois contre Montluçon — un dixième bonus offensif au bout de leur match le plus abouti de la saison — ont mis terriblement à mal le scénario échafaudé par Nevers pour la conquête de la première place. Le président nivernais a observé tout cela de près. Une fois vécue la désillusion du samedi soir dans le Nord, Régis Dumange était descendu en Ile-de-France assister le lendemain à la démonstration massicoise, observant en seulement vingt-quatre heuers la cote de son équipe baisser assez franchement. Une inquiétude pour la suite ? « J’en avais pris trente-cinq à Aubenas-Vals avec Béziers quelques semaines avant notre titre de champion de France, l’a rassuré son manager Jean Anturville, qui avoue tout de même avoir mis deux jours avant de se remettre de cette claque. Il reste deux mois de compétition avant les phases finales. Non, je ne suis pas inquiet, même si notre deuxième mi-temps a été d’une nullité hallucinante. Il faut simplement s’en remettre, battre Massy, et protéger notre seconde place. » Cet objectif est maintenant au centre de ce match, qui devait à l’origine déterminer le leadership. Car dans la course au Pro D2, si la première place est un luxe, la seconde est une nécessité. MASSY PEUT « CHOISIR » avoir concédé un à Massy - Nevers s’est exposé. Le critère des points terrains jouera en sa défaveur en cas d’égalité au classement à la fin de la phase préliminaire. Impérativement, si les Nivernais entendent se qualifier à l’une des deux premières places, pour éviter le tableau de Montauban, et bénéficier d’un premier tour plus facile, un succès contre Massy est devenu tout à fait primordial. Ils doivent absolument se prémunir d’une performance de Lille à Vannes. Mais c’est sans Wasserman (déchirure au mollet), et sans peut-être aussi le centre Bosch (béquille) et le seconde ligne Carpentier (épaule), tous deux incertains, qu’ils devront se remettre de cette gueule de bois. « C’est très excitant, et ce match sera forcément riche d’enseignements », l’imagine Olivier Nier à Massy, qui, de son côté, jouera sans troisième ligne centre de métier (lire écho). Les Franciliens joueront aussi sans leur pilier Wende (sélection avec la Belgique) et leur talonneur Tadjer (sélection avec le Portugal), ce qui affaiblira sans doute le rendement de leur première ligne. S’ils devaient l’emporter dans ces conditions, leur première place sera acquise définitivement, et leur emprise sur le championnat définitive. Nevers doit s’y opposer. Pour mieux se retrouver en demi-finale… ■ À noter ● À NEVERS (stade du Pré-Fleuri) dimanche 15 h 30 Arbitre : M. Lavit (Provence) En concédant ce bonus offensif à Lille - après en Poule 2 Classement 1. Mâcon 2. Aubenas-Vals 3. Aix-en-Provence 4. Romans-sur-Isère 5. Chambéry 6. La Seyne-sur-Mer 7. La Voulte-Valence 8. Chalon-sur-Saône 9. Vienne 10. Annecy Pts 48 44 43 39 39 36 29 19 17 9 J. 14 13 14 14 14 13 14 14 14 14 G. 10 10 9 8 8 7 6 4 3 1 N. 0 1 1 2 1 1 0 0 0 0 P. 4 2 4 4 5 5 8 10 11 13 Bo 4 2 3 2 2 2 1 1 0 0 Bd 4 0 2 1 3 4 4 2 5 5 d’impossible ! » Avec l’annulation de la rencontre à Saint-Nazaire la semaine dernière, votre équipe déplore deux matchs de retard. Si bien qu’elle devra jouer six matchs lors des sept dernières semaines de compétition. Et elle devra aligner cinq rencontres de suite. Que pensez-vous de ce qui vous attend ? Je pense que parvenir à se maintenir dans ces conditions ferait un événement énorme. Mais cet événement, nous pensons pouvoir le réaliser. Le groupe croit en ses moyens. Il n’y a rien d’impossible. Dans quel état se trouve votre effectif ? Pensez-vous pouvoir tenir la distance ? Pour l’instant, nous sommes au complet. Tenir la distance est effectivement l’un des facteurs clés de notre réussite. Il est bien évident que nous laisserons des joueurs sur le carreau avec un tel rythme de compétition. Mais il est impossible de savoir combien… Nous verrons bien. Combien de succès vous faudra-t-il selon vous pour vous maintenir ? Quatre succès je pense. Nous jouerons trois fois à domicile. Il faut nous donc imposer à l’extérieur une fois. Dans ces conditions, faites-vous de ce déplacement à Bobigny un match de la dernière chance ? De la dernière chance, non. Mais il est impératif de gagner. On ne peut plus faire de voyage à vide. Il faut grappiller des points partout. Ce sera difficile. Nous manquerons de rythme. Nous n’avons pas joué depuis un mois. En fait, en deux mois et demi, nous n’avons disputé que deux rencontres. Mais il y a des remplaçants, et on va tout donner. Propos recueillis par G. C. ■ En bref... NEVERS LA DEUXIÈME TRANCHE DES TRAVAUX APRÈS MASSY La deuxième tranche des travaux d’agrandissement du Pré-Fleuri débutera au lendemain du match contre Massy. L’extension de la tribune Nièvre permettra d’ajouter deux modules de 500 places chacun de part et d’autre de la structure existante. La capacité du stade neversois sera ainsi portée à plus de 4 500 places assises. MASSY FIN DE SAISON POUR MALEVILLE Florent Maleville, le capitaine de Massy, a terminé sa saison. Lui qui avait été blessé à une épaule, avait fait son retour dimanche dernier contre Montluçon. Son épaule a de nouveau lâché. Sur une action anodine, il s’est fait une luxation. La décision de l’opération a été prise peu de temps après la rencontre par le staff médical. Il ne sera rétabli avant la fin des phases finales. C’est un gros coup dur pour les Massicois qui perdent ainsi leur capitaine historique. Ils devront également terminer la phase préliminaire sans aucun troisième ligne centre de métier. L’autre troisième ligne centre de l’équipe, Bakary Meité, s’était fracturé l’avant-bras à Dijon. Lui reviendra pour le début des phases finales. D’ici là, le troisième ligne aile Christophe Dessassis ou le deuxième ligne Purdy devraient assurer l’intérim. la Voulte-Valence - Annecy Aubenas-Vals - Aix-en-Provence Mâcon - Vienne La Seyne-sur-Mer - Romans-sur-Isère Samedi 19 heures Arbitre : M. Coussan (AB) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Chartrain (AP) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Jouvenoz (AP) Dimanche 15 h 15 Arbitre : M. Gleyze (AB) ● Les Annéciens, laminés lors de leurs derniers matchs, ont redressé la tête à Vienne. Il n’est pas évident qu’ils puissent à nouveau le faire face à une équipe du Roc qui, mathématiquement, reste dans la course à la qualification. Décrocher un billet sera très difficile mais, s’il reste un espoir, il passe par l’obtention d’un succès bonifié face aux Haut-Savoyards. ● Sur ce match peut se jouer une place dans le duo de tête. Les deux équipes ont le vent en poupe. Les Aixois viennent d’enchaîner deux victoires bonifiées, à domicile. Les Albenassiens sont invaincus… depuis le match aller et n’ont jamais cédé sur leur pelouse. La tâche des Provençaux ne sera pas aisée même si leurs précédents voyages dans la vallée du Rhône se sont bien passés avec un nul assuré à Romans-sur-Isère, une victoire rapportée du Roc. ● Ce sera pratiquement le choc des extrêmes, le leader face à l’avant-dernier. Les Viennois, malgré l’arrivée d’un nouveau staff, n’ont pas su se libérer face à Annecy. À Mâcon, ils n’auront rien à perdre. Pas sûr que l’absence de pression suffise à remettre en cause la hiérarchie surtout si Mâcon ne commet pas l’erreur de prendre ce duel à la légère. Sur ce point, il n’y a pas beaucoup de risques. ● Trois petits points séparent ces deux équipes qui ont l’habitude de lutter pour décrocher une qualification. Les Romanais sont actuellement les mieux placés. Le nul concédé devant Aubenas-Vals n’a pas coupé leur élan. Pour la Seyne-sur-Mer qui aura à gérer un calendrier compliqué dans le sprint final le moindre écart à domicile peut s’avérer éliminatoire. L’affiche En bref... CHALON-SUR-SAÔNE - CHAMBÉRY ROMANS-SUR-ISÈRE SÉRIE EN COURS Aubenas-Vals n’est pas parvenu à stopper la belle série de Romans-sur-Isère. Malgré le nul concédé face à son voisin ardéchois (12-12), le club de la Drôme reste sur une suite de six matchs sans défaite, dont deux nuls à domicile face à Aubenas-Vals mais également contre Aix-en-Provence. UN VENT DE RÉVOLTE volte. Nous avons en effet à nous révolter contre le sort, contre nous-mêmes, contre cette dynamique de jeu qui ne s’est jamais installée. » Par Jean-Pierre DUNAND À chacun sa façon de voir les choses. Pour Chalon-surSaône qui ne compte que deux petits points d’avance sur Vienne, premier relégable, la réception de Chambéry en course pour la qualification, pourrait être retenue comme le match de toutes les craintes. Résolument, Éric Catinot, l’entraîneur bourguignon, préfère en faire « le match de tous les espoirs. Nous avons encore notre destin entre les mains. Ce match doit nous permettre de conserver cette maîtrise. Si nous battons Chambéry et que dans le même temps la logique est respectée entre Mâcon et Vienne, nous compterons six points d’avance, avec un calendrier sans doute plus abordable que celui des Viennois. Nous les rencontrerons lors de la dernière journée, et même en cas d’égalité au final, nous avons l’avantage de les avoir battus avec le bonus à l’aller ». Ce succès auquel l’entraîneur chalonnais fait référence est d’ailleurs le dernier enregistré par son équipe. Le constat ne le trouble pas : « C’est dans la logique du championnat. Dès le début, nous avons su que nous aurions du mal à rivaliser avec les quatre ou cinq équipes appelées à jouer les premiers rôles. Cela s’est confirmé. Dans cette fin de championnat, nous allons rencontrer SANS CHABAUD Les Chalonnais feront attention à la discipline face aux Chambériens. Un « match de la révolte, contre le sort, contre nous-mêmes… », comme le souligne leur entraîneur. Photo MaxPPP des équipes qui nous ressemblent un peu plus, même si Chambéry réalise un superbe parcours. » L’ampleur de la défaite concédée à Aix-en-Provence ne remet pas plus en question la détermination chalonnaise : « Nous avons été battus sur notre indisci- pline en concédant des essais alors que nous étions en situation d’infériorité numérique. Le résultat est logique mais dans l’état d’esprit, dans l’engagement, nous avons bien préparé la venue de Chambéry. Il faut que ce match contre les Savoyards soit celui de la ré- Ce sort auquel Éric Catinot fait allusion s’est en effet acharné sur les Chalonnais qui n’ont, à aucun moment de la saison, pu disposer de leur effectif au complet. « Quand une saison s’engage comme cela, on subit jusqu’au bout », commente un brin fataliste l’entraîneur de Chalon-sur-Saône qui devra encore se passer des services de l’ouvreur Mathieu Chabaud pour la réception du Soc et qui aura à régler quelques incertitudes dans son effectif. Pour les Chambériens, le contexte n’est pas le même. Ils restent sur une série de quatre victoires, dont les deux dernières, l’une rapportée d’Annecy et l’autre assurée à domicile face au Roc, ont été bonifiées. Si les Bourguignons veulent faire souffler le vent de la révolte, les Savoyards ont, pour leur part, le vent en poupe. Éole devra choisir. ■ À noter ● À CHALON-SUR-SAÔNE (stade Léo-Lagrange) dimanche 15 heures Arbitre : M. Cormier (Limousin) VIENNE EFFET DE CALENDRIER Premier relégable, Vienne aura un calendrier compliqué à gérer avec le déplacement à Mâcon, la réception du Roc et un voyage à Romans-sur-Isère avant de boucler la saison à domicile face à Chalon-surSaône, son rival direct. Ce dernier match pourrait être décisif. AIX-EN-PROVENCE DOUBLÉ GAGNANT Hasard ou effet avéré ? Depuis l’arrivée de Christian Labit dans le staff technique, le Pays d’Aix Rugby Club a enchaîné deux succès bonifiés. Même si elles ont été acquises à domicile face à des équipes du bas de tableau, Annecy et Chalonsur-Saône, ces deux victoires assorties de bonus ont permis au Parc de revenir à la troisième place de la poule, à un point du dauphin albenassien. 30 Ovalie Fédérale 1 - 15e journée Poule 3 Classement 1. Montauban 2. Langon 3. Périgueux 4. Saint-Jean-de-Luz 5. Rodez 6. Limoges 7. Tulle 8. Lormont 9. Lavaur 10. Hendaye Pts 66 39 33 33 31 30 27 27 23 13 J. 14 13 14 14 14 13 14 14 14 14 G. 14 9 6 7 7 6 5 5 4 2 N. 0 0 2 1 0 1 2 1 0 1 P. 0 4 6 6 7 6 7 8 10 11 Bo 10 1 1 1 0 0 0 0 2 0 Bd 0 2 4 2 3 4 3 5 5 3 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Périgueux - Limoges Hendaye - Lormont Tulle - Rodez Lavaur - Montauban Samedi 18 h 30 Arbitre : M. Crapoix (B) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Jaymes (B) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Bruyère (PL) Dimanche 15 h 30 Arbitre : M. Crabos (CBL) ● C’est du lourd, du très lourd même, qui attend Périgueux et Limoges ce week-end. Les hommes de la Dordogne, qui n’ont pas faibli face à Langon (24-12), essaieront de récidiver face à des Limougeauds qui leur collent aux crampons. Limoges, qui a fait le travail en battant Lormont (31-27) la semaine dernière, aura un difficile et très important déplacement à négocier. Les Limougeauds réussirontils à s’imposer et à se rapprocher ainsi du quatuor de tête tant convoité ? Le Cap, sur ses terres, devrait logiquement sortir par la grande porte mais gare aux croche-pattes ! ● Même si mathématiquement tout reste encore possible, on imagine mal Hendaye sortir des tréfonds de la poule. Le retard accumulé par les Basques est en effet considérable. Lormont, qui fait l’apprentissage de la Fédérale 1, est passé tout près de l’exploit à Limoges la semaine passée (31-27). Les hommes du manager Treuil parviendront-ils à s’imposer chez la lanterne rouge ? C’est une obligation pour les Girondins qui doivent éloigner le spectre de la relégation qui les menace ! Faux pas proscrit pour les banlieusards bordelais. ● Décidément, ce week-end, tous les matchs auront une importance particulière ! Le choc entre Tulle et Rodez sera donc, lui aussi, capital. Les Tullistes, qui sont, pour le moment, maintenus, sont toujours à portée de fusil de Lavaur qui a bien l’intention de s’éloigner du fauteuil éjectable ! Tulle devra donc s’imposer coûte que coûte. Mais face à Rodez, qui a lui aussi les crampons entre deux lignes, le choc promet d’être épicé. À qui le bon coup ? À qui, au contraire, la soupe à la grimace ? Malheur au perdant ! ● Le temps presse pour Lavaur… Les Tarnais n’ont pas ramené le moindre point de leur virée à Rodez (19-8). Ce week-end, c’est Montauban qui viendra frapper à la porte des hommes du duo Hallinger-Sirven. Et franchement, on imagine mal le patron, invaincu jusqu’alors, déposer les armes pour la première fois de la saison. Mais une surprise est vite arrivée et les Vauréens, qui ont besoin de points, mettront tout en œuvre pour bousculer la hiérarchie. Avantage au leader de la poule, mais attention aux surprises ! L’affiche En bref... LANGON - SAINT-JEAN-DE-LUZ PÉRIGUEUX PRÊTE SES MAILLOTS À LANGON Le week-end dernier, à l’occasion du match entre Périgueux et Langon gagné par les locaux 24 à 12, les Girondins ont été contraints d’abandonner leur maillot habituel. En effet, de couleur blanche, la tunique des Langonnais a été jugée trop ressemblante à celle du Cap. Du coup, les Dordognais ont prêté leur deuxième jeu de maillots à leurs homologues langonnais qui ont, malgré tout, conservé leurs shorts rouges et chaussettes… De nouveaux maillots qui n’ont pas porté bonheur aux visiteurs. LEQUEL DES DEUX VA RÉAGIR ? Par Mathilde LACROUTS C e week-end, le stade Comberlin de Langon va être en ébullition. Les Girondins, deuxièmes de leur poule, accueilleront sur leurs terres le troisième ex æquo, SaintJean-de-Luz. Les Langonnais du manager Lacrotte sont déterminés à en découdre. Défaits 24 à 12 à Périgueux le week-end dernier, ils ont encore en travers de la gorge cet échec qu’ils auraient pu éviter : « À la 75e minute, nous étions à douze partout, peste Laurent Lacrotte. Et puis nous avons commis deux erreurs qui nous ont coûté très cher. Nous aurions au moins dû ramener le nul de Dordogne. Nous rentrons sans le moindre point et c’est très lourd de conséquences pour nous », renchérit le patron girondin. SUR LE QUI-VIVE Laurent Lacrotte ne décolère pas. Il attend donc beaucoup de la réception de Saint-Jean-de-Luz ce week-end. « Bien sûr que nous sommes toujours seconds avec un match en moins et qu’il n’y a pas péril en la demeure ! Bien sûr ! En attendant, j’espère que nous sortirons un gros match dimanche, lance Laurent Lacrotte. Cette équipe luzienne a été piquée à vif après son nul à domicile face à Tulle (24-24, N.D.L.R.) le week-end dernier. Ils vont vouloir glaner des points et viendront donc chez nous plus déterminés que ja- Poule 4 Classement 1. Tyrosse 2. Oloron 3. Lannemezan 4. Bagnères-de-Bigorre 5. Castanet 6. Valence-d'Agen 7. Blagnac 8. Lourdes 9. Mauléon 10. Hagetmau Pts 51 45 39 36 35 33 31 18 18 17 J. 14 14 14 14 13 13 14 14 14 14 G. 10 10 8 7 7 7 6 4 4 4 N. 2 1 1 0 0 0 0 0 0 0 P. 2 3 5 7 6 6 8 10 10 10 Bo 5 1 0 2 2 1 3 0 0 0 Bd 2 2 5 6 5 4 4 2 2 1 Match au sommet entre Langonnais et Luziens, deuxièmes et quatrièmes, pour qui tous les points seront importants au moment du décompte final. Photo MaxPPP mais. Saint-Jean-de-Luz est une belle équipe que nous connaissons bien et dont le parcours ne nous surprend pas. Ils se sont encore renforcés cette année. Ils possèdent de bons joueurs expérimentés comme Laurent Marticorena qui tire l’équipe vers le haut. Ils ont aussi un excellent buteur. Nous nous attendons à un gros rendezvous ! » Marc David, ailier de la formation luzienne, est, lui aussi, sur le qui-vive. Déçu du nul encaissé par ses coéquipiers contre Tulle la semaine dernière, il espère que son équipe va réagir elle aussi : « Le fait d’avoir été tenus en échec à domicile par Tulle ne nous arrange pas, confie Marc David. Il faudra se racheter à Langon et ramener une victoire ou au moins deux points de làbas. C’est primordial pour rester dans la course à la qualification. Ce sera très dur mais je pense que nous sommes capables. Nous devrons quand même être très méfiants car cette équipe de Langon est armée à tous les niveaux. Ils possèdent une très bonne conquête avec des piliers expérimentés, des trois-quarts très propres et un buteur capable d’enquiller les points de partout ! Il ne faudra pas leur laisser trop d’occasions… » Le choc du week-end promet de belles envolées et réserve, peut-être, d’étonnantes surprises. Langon, dans son jardin et mieux classé, partira favori. Mais SaintJean-de-Luz a des qualités et ne devrait pas se laisser abattre… De part et d’autre, une réaction est attendue. Qui réussira le bon coup ? Qui, en revanche, restera sur le carreau ? ■ À noter ● À LANGON (stade Comberlin) dimanche 15 h 30 Arbitre : M. Carbonnel (Lyonnais) TULLE CHOUCROUTE PARTIE ! À l’occasion du match entre Tulle et Rodez qui aura lieu dimanche à 15 heures, le club corrézien propose à ses supporters un repas d’avant-match dès 12 heures. Le repas composé d’une choucroute alsacienne, de fromage et d’un dessert sera proposé au tarif de 15 € (repas seul) ou 21 € (au lieu de 25 €, avec entrée au stade comprise !). Pour réserver, appelez le 05.55.26.63.17 ou envoyez un mail à [email protected] Oloron - Lourdes Castanet - Mauléon Tyrosse - Blagnac Bagnères de Bigorre - Hagetmau Dimanche 15 heures Arbitre : M. Praderie (CBL) Dimanche 15 heures Arbitre : M. Dufort (CBL) Dimanche 15 h 30 Arbitre : M. Cartault (PA) Dimanche 15 h 30 Arbitre : M. Soucaret (MPY) ● Si la première place n’est plus d’actualité en HautBéarn, on n’imagine pas non plus les Oloronais aborder cette rencontre à la légère. En effet, l’hôte lourdais ne peut se contenter d’attendre après les seuls échecs de ses concurrents mauléonais et landais pour se sortir de l’ornière. De plus, la relative proximité plaide en faveur de l’hypothèse d’une opération commando de la part des visiteurs. Le maintien est à ce prix. ● Jusqu’à maintenant et une fois digérées les deux défaites inaugurales face aux grosses cylindrées, les Castanéens sont parvenus à surmonter tous les obstacles qui se présentaient devant eux. Attention toutefois à ces Basques qui ont beaucoup plus à gagner qu’à perdre dans la mesure où Lourdes et Hagetmau, quant à eux, ont déjà connu les affres de la défaite du côté de Lautard. ● Face à la seule équipe de la poule fixée sur son sort Blagnac est hors d’atteinte de la zone rouge mais aussi hors course en ce qui concerne l’obtention de la quatrième place - les Tyrossais partent avec les faveurs du pronostic. Il sera question dans le Marensin de consolider une première place qui semble ne plus pouvoir échapper à ses actuels détenteurs. Inversement, les riverains de la Garonne pourront évoluer sans pression excessive. ● Tout baigne pour les protégés de « Bouba » Dulong et Patrick Soubies qui peuvent encore espérer dépasser un certain nombre de leurs adversaires dans la dernière ligne droite. Reste néanmoins aux Bagnérais à tirer convenablement leur épingle du jeu car Hagetmau abat l’une de ses toutes dernières cartes dans l’optique du maintien. Des Chalossais qui n’ont plus remporté le moindre succès depuis novembre dernier. L’affiche UN BON STOCK D’ÉTOFFE « À 99 % de nos moyens, nous ne sommes plus grand-chose. Nous devons nous envoyer à fond, avec nos armes, dont la première est le respect de l’adversaire. » Sans aller jusqu’à se montrer plus laconique qu’à l’accoutumée, Laurent Dossat, dont le caractère affable et disponible est à la fois reconnu et apprécié, s’inscrit dans une démarche analogue à celle qui n’inclut pas un long discours. Flash-back : le 20 octobre, les aficionados du plateau assistent, stupéfaits, à la défaite de leurs favoris. Tel le poliorcète marri de l’antiquité, l’assaillant se heurte en effet à un formidable triple blindage tarn-et-garonnais que Patrick Diniz, un peu comme le maçon au pied du mur, aimerait voir se reconstituer plus souvent : « Le rugby au niveau qui est le nôtre, ce n’est pas si compliqué. Il s’agit d’une affaire collective, dont chaque acteur doit se comporter en compétiteur en évoluant à son niveau réel. » « VICTOIRE INDISPENSABLE » Voilà sans doute pourquoi le colistier de Jean-Philippe Arbia a « toussé » dans le vestiaire après la victoire sans grand relief (21-14) obtenue aux dépens de Mauléon il y a quinze jours. Non pas que les Basques ressemblent à s’y méprendre à un hybride de victimes expiatoires et de faire-valoir, bien au contraire, mais parce que le danger de dispersion individuelle n’a pas été écarté : « Plus ou moins involontairement En bref... « Au niveau BLAGNAC LE PRESTIGIEUX EXIL DES RÉSERVISTES La pelouse honorant la mémoire de Daniel Santamans impraticable, le staff réserviste copiloté par Pierre Verdenal et Laurent Cettolo a opté pour le transfert vers les Sept-Deniers le 9 février dernier lors de la venue d’Hagetmau. Voilà pourquoi la tribune principale d’ErnestArgelès sonnait un peu creux sur les coups de 15 heures au moment de la confrontation entre banlieusards toulousains et Chalossais. Proximité ou pas, il faut quand même quelques minutes pour rallier le Ramier depuis la rue des Troënes. À noter que ce cas de figure s’était déjà produit en janvier 2013 à l’occasion de la réception du CS BourgoinJallieu. CHRISTOPHE DULONG Coentraîneur de Bagnères-de-Bigorre VALENCE-D’AGEN - LANNEMEZAN Par Philippe ALARY Questions - Réponses et inconsciemment, sans doute, je veux bien, mais tout de même… » On l’aura compris, l’indulgence a ses limites dans l’esprit de celui qui, il est vrai, a bien connu le basculement dans l’ère moderne au début de l’avant-dernière décennie. Et c’est vrai, nul besoin d’être professionnel du point de vue statutaire pour faire preuve de rigueur. Cela avait été le cas à Lannemezan, cela ne le fut pas - du moins, pas suffisamment - lors de la venue des Mauléonais. Mais pas plus de considération d’ordre comptable que cela pour autant puisque « la victoire, avec ou sans bonus offensif, est indispensable. Inversement, toute défaite aura un caractère éliminatoire ». Et ce dans une poule que notre interlocuteur également passé par Marmande considère comme « homogène et relevée, donc intéressante ». Pour Laurent Dossat et Vincent Baute, il sera surtout question de rendre la monnaie de la pièce : « C’est un peu la mise en route de la phase finale, où tu joues pour espérer prolonger l’aventure le plus longtemps possible. » Ce deuxième tronçon qui mène au Jean-Prat, ni les Bigourdans (auxquels Étienne Plo fait défaut) ni les Valenciens (pourtant au complet) n’y sont encore. Mais rien ne leur interdit d’y penser. À condition de se parer de l’étoffe des héros… ■ À noter ● À VALENCE-D’AGEN (stade E.-J. Baylet) dimanche 15 h 15 Arbitre : M. Frayssinet (Côte-d’Argent) des autres » En quoi cette deuxième victoire aux dépens d’un voisin vous repositionne-t-elle sur l’échiquier bigourdan ? Disons que ceux-ci conservent l’avantage de l’expérience puisque nous n’en sommes qu’à notre deuxième saison en Fédérale 1. En fait, nous sommes montés suite à la mobilisation générale décrétée autour de Jean-François Bengochea. 20122013 fut une saison à la fois d’apprentissage et de transition, et la présente sert à nous hisser au niveau des autres. Que donne le fameux « prévisionnel de qualification » à la suite des résultats du dernier acte ? Il reste quatre matchs. Une défaite nous rend tributaires des autres, une deuxième nous élimine pour de bon. Seul le carton plein peut nous qualifier. Faut-il élaborer un schéma tactique basé sur l’impérative obtention du bonus offensif face à Hagetmau ? Certainement pas ! Le remaniement au sein de l’encadrement ne signifie pas que les Landais ont baissé les bras. Je les connais, ils vont s’accrocher jusqu’au bout, comme ce fut le cas à Tyrosse et ailleurs. Un mot sur le projet sportif bagnérais ? Il est celui d’un club de plus en plus attractif. Il suffit de voir le public venir en nombre croissant , c’est un signe qui ne trompe pas. L’ambiance est bonne, et, de la réserve aux jeunes (Bélascain et Balandrade, N.D.L.R.), les résultats sont là. Quid de l’organigramme 2014-2015 ? Il y a quelques pistes mais il sera toujours temps d’en reparler. ■ Photo La Dêpêche du Midi CASTANET QUE D’EAU, QUE D’EAU ! Comme celle devant les opposer à Hagetmau fin novembre, la rencontre face à l’Avenir valencien a été ajournée. Entre proximité du Canal du Midi, intempéries, problèmes techniques au niveau des drains d’évacuation et autres bassins de rétention, il était d’autant plus impossible de jouer qu’un plateau « Groupama » avait mis la pelouse de Lautard à contribution la veille. Aucun souci majeur cependant puisque le premier week-end de mars ne propose aucune échéance concurrentielle au niveau des retransmissions du Tournoi des 6 Nations. Ovalie Fédérale 2 - 14e journée 31 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Poule 1 Auxerre - Compiègne Beaune - Strasbourg Domont - Arras Gennevilliers - Rouen Paris UC - Drancy Classement 1. Rouen 2. Strasbourg 3. Beaune 4. Gennevilliers 5. Arras 6. Compiègne 7. Drancy 8. Paris UC 9. Auxerre 10. Domont PARIS UC - DRANCY dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h 30 Pts 53 49 41 33 31 29 25 20 17 17 J. 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 G. 11 11 9 7 6 6 5 4 3 3 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 2 2 4 6 7 7 8 9 10 10 Bo 7 4 3 2 2 1 0 1 0 0 Bd 2 1 2 3 5 4 5 3 5 5 Au programme C’est au tour de Strasbourg de passer le test de Beaune. Rouen s’y était cassé les dents il y a trois semaines (défaite 19-13). Beaune est l’équipe la plus en forme du moment. Elle vient d’aligner huit succès consécutifs. Elle n’a plus perdu depuis le 20 octobre 2013. C’était à Strasbourg justement. Elle y avait pris une déculottée (41-3). Les choses ont bien changé depuis cette déroute, et Strasbourg jouera peut-être son avenir à l’occasion de cette revanche. Cela dépend en partie du match que Rouen disputera à Gennevilliers. Si les Rouennais y concèdent leur troisième défaite de la saison, les Strasbourgeois resteront dans le coup pour leur disputer la première place, quel que soit leur résultat à Beaune. Mais si Rouen s’impose en Ile-de-France, Strasbourg devra rapporter aussi un succès de son côté pour rester à hauteur et y prétendre toujours. Ce sont de grands matchs auquel il faut s’attendre ce week-end en Bourgogne et Ile-de-France entre les quatre premiers. Arras, le cinquième, ne profitera d’une défaite de Gennevilliers pour intégrer le groupe des qualifiables qu’à la condition de s’imposer à Domont. Le challenge est relevé. Arras a bien battu le Puc à l’extérieur, mais Domont, vainqueur à Gennevilliers, se bat farouchement. Tout comme Auxerre, qui reçoit Compiègne, et doit s’imposer absolument. Les deux derniers ne voudront pas passer à côté de ces matchs. Le Puc doit absolument retrouver le chemin du succès contre Drancy pour ne pas glisser encore vers le fond du classement. Poule 3 Pts 44 41 40 38 35 31 28 25 13 5 SUR CHARLÉTY Par Guillaume CYPRIEN À ce jour, selon la loi des fins de saison, les statistiques envoient le Puc en Fédérale 3. Les Parisiens sont actuellement les moins performants de tous les concurrents au maintien. Leur bilan des sept derniers matchs est dérisoire. Ils n’ont remporté qu’un succès à domicile contre Domont (15-6). Lors de ces sept derniers matchs, ils ont inscrit une misère de six points. Domont, la lanterne roue, en a marqué dix. Auxerre, l’avantdernier, est monté à douze unités. Quant à l’équipe de Drancy, qui précède les Parisiens au classement, elle détient le record de la remise en forme avec dixhuit points au compteur. Lors de ces sept derniers matchs, tous les condamnés potentiels, sentant le vent du boulet, sont parvenus à puiser au fond d’eux-mêmes les ressources qui les ont maintenus dans la course au maintien. Pendant ce temps, les Parisiens se sont complètement écroulés. « Quelque chose ne va pas, admet le coentraîneurn Stéphane Eymard. Il y a beaucoup de facteurs qui expliquent nos difficultés. L’un d’eux est la confiance trop grande du staff dans notre capacité à imposer un jeu ambitieux.» SOUS PRESSION Si bien que cette équipe, qui pensait évoluer à la surface et jouer la qualification dans la lumière, se trouve handicapée au moment de lutter dans les basfonds. Celles de Domont, de Drancy et d’Auxerre savaient dès le départ qu’elles devraient se battre jusqu’au bout. Les Pucistes n’ayant pas imaginer la chose, la disposition psychologique leur fait défaut. Sur leur terrain de La Cipale, complètement détérioré comme chaque année, ils se sont enlisés dans la boue. C’est pourquoi les dirigeants parisiens ont décidé de délocaliser ce match contre Drancy à Charléty. Comme un devoir de mémoire, les Pucistes ont pris l’habitude de revenir une fois l’an à cet endroit qui était leur propriété avant d’en être expropriés pour la construction d’un grand stade obsolète. Y revenir pour jouer Drancy leur permettra de défendre leur tête dans des conditions de jeu qui autoriseront sur cette belle pelouse les grandes envolées qu’ils veulent imposer. Car s’ils ne les imposent pas, ils auront bien du mal à s’en remettre. Puisque Auxerre et Domont jouent aussi chez eux, une défaite est susceptible de les envoyer en dernière position. Un enfer, dont il sera compliqué de se sortir lors des quatre derniers matchs. A contrario, la vie de Drancy deviendrait bien légère si les hommes de Dubourdaux devaient encore s’imposer ce week-end. Lui connaît bien les lieux. Il avait entraîné le Puc avec Moscato au début des années 2000 en Fédérale 1. Depuis, il n’y était jamais retourné. « Ça fait plaisir de revenir », gourmande t-il, avec la conviction légitime de pouvoir y aligner un cinquième succès en seulement huit rencontres. La dynamique de Drancy est excellente. Le Puc est vraiment sous pression. ■ J. 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 G. 9 9 9 8 7 7 6 6 2 0 N. 1 0 0 0 0 0 0 0 1 2 P. 3 4 4 5 6 6 7 7 10 11 Bo 4 2 2 4 3 2 1 1 0 0 Bd 2 3 2 2 4 1 3 0 3 1 Au programme Pour Vichy, on ne peut plus parler de match de la dernière chance. Celle-ci semble envolée depuis longtemps. En revanche, pour Seyssins qui se rendra dans l’Allier, le voyage sera placé sous le signe de la réhabilitation après la défaite subie à domicile. On peut imaginer que la déroute connue à Rumilly placera Le Creusot dans les mêmes dispositions. Est-ce que cela sera suffisant pour remettre les pendules à l’heure face à une équipe de Villefranche-sur-Saône qui a besoin d’accrocher une victoire en déplacement pour prétendre à la qualification. La tâche ne devrait pas être beaucoup plus simple pour Saint-Savin et Villeurbanne qui se déplaceront respectivement à Pontarlier et à Montmélian. Les Doubistes semblent débarrassés de la pression et ils n’en seront que plus redoutables sur leur terrain. Les Savoyards peuvent, quant à eux, encore s’accrocher à de maigres espérances. L’équipe du Nord-Isère et celle du Lyonnais vont devoir ferrailler pour accrocher des points précieux dans la course à la qualification. Le duel le plus serré sera livré entre Beaurepaire et Rumilly avec, en toile de fond, une lutte pour la place de leader. UN FAUTEUIL POUR DEUX Par Jean-Pierre DUNAND B eaurepaire et Rumilly ont l’avantage de bien se connaître, d’autant que les deux clubs ont tendance à se ressembler. Tous deux ont pris un virage radical en décidant de se tourner vers des joueurs du cru pour construire leur projet. Tous deux ont connu quelq u e s d i f f i c u l t é s, m a i s a u jourd’hui ils se retrouvent au coude à coude, au sommet de la poule 3 prêts à engager un duel qui décidera de l’attribution du fauteuil de leader. Terminer à l’une des deux premières places était l’objectif annoncé des Rumilliens. « Pour avoir des certitudes, il nous manque encore une victoire en déplacement », commente Laurent Charvier, l’entraîneur. Pour Benjamin Ollivier, son homologue de Beaurepaire, se retrouver en haut de l’affiche constitue plutôt une bonne surprise : « L’an passé, nous luttions pour éviter la relégation. Nous avions un objectif de qualification en étant invaincus à domicile et en ayant déjà trois victoires en déplacements nous devrions l’atteindre. » « PRESSION POSITIVE » Les enjeux de la confrontation sont posés. Depuis longtemps on avait coché ce rendez-vous, dans les deux camps. Dimanche soir, après la large victoire obtenue face au Creusot (78-14), Laurent Charvier avertissait déjà ses joueurs : « Le match qui nous attend à Beaurepaire VIERZON - RENNES MLSGP - Nantes Orsay - Niort Poitiers - Soyaux-Angoulême Tours - Suresnes Vierzon - Rennes Classement Pts 1. Soyaux-Angoulême 60 2. Niort 43 3. Suresnes 36 4. Nantes 32 5. Tours 31 6. MLSGP 31 7. Orsay 23 8. Vierzon 18 9. Rennes 17 10. Poitiers 6 dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h J. 13 12 13 12 12 12 13 12 12 13 G. 13 9 7 7 7 7 5 4 3 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 3 6 5 5 5 8 8 9 13 Bo 8 5 2 2 1 1 1 0 0 0 Bd 0 2 6 2 2 2 2 2 5 6 Au programme Du fait des reports en masse enregistrés dimanche dernier, la lecture du classement doit s’effectuer avec toutes les précautions d’usage. On peut toutefois considérer que Tours n’aura pas le moindre droit à l’erreur à l’occasion de la réception de Suresnes. De même, Orsay a tout à redouter d’un hôte niortais qui, d’une certaine manière, peut fort bien faire le jeu des adversaires des protégés de David Riquel. Entre le MLSGP et Nantes, le ballottage se poursuit puisque, à nombre égal de rencontres disputées, un seul point sépare ces deux rivaux dans la course à la phase finale. Et si le gain du match des extrêmes entre ambassadeurs du comité de PoitouCharentes est censé retomber dans l’escarcelle angoumoisine, en revanche, bien malin est celui qui peut formuler un pronostic fiable au niveau du point chaud de ce quatorzième acte. Vierzonnais et Rennais vont tout faire pour éviter l’avantdernière place, synonyme de relégation. Poule 4 BEAUREPAIRE - RUMILLY Beaurepaire - Rumilly dimanche, 15 h Le Creusot - Villefranche-sur-Saô. dimanche, 15 h Montmélian - Villeurbanne dimanche, 15 h Pontarlier - Saint-Savin dimanche, 15 h Vichy - Seyssins dimanche, 15 h Classement 1. Rumilly 2. Beaurepaire 3. Villeurbanne 4. Saint-Savin 5. Villefranche-sur-Saô. 6. Le Creusot 7. Seyssins 8. Pontarlier 9. Montmélian 10. Vichy PEUR Poule 2 n’aura rien à voir. Il faudra l’aborder avec encore plus d’envie. » Benjamin Ollivier était lui aussi déjà tournée vers la réception de Rumilly : « Nous y pensions avant même d’aller à Seyssins. Nous avons abordé ce match avec la volonté d’aller chercher un joker. Nous l’avons. Nous ne sommes pas en danger. La seule pression qui peut aujourd’hui peser est positive. Il y aura tout à gagner dans le duel avec Rumilly. » L’entraîneur de Beaurepaire affiche un ton résolu : « Quand on est dans le haut de tableau, on évolue avec une certaine confiance. C’est aussi ce qui nous a permis de nous imposer à Seyssins. Nous avons réalisé une très bonne entame et ensuite nous avons su gérer notre avantage. Face à Rumilly, les choses seront forcément différentes. Dans cette équipe il y a de la densité devant, mais aussi une énorme capacité à produire du jeu. Si nous leur laissons des ballons, ce sera plus difficile. » Beaurepaire s’appuiera sur ses valeurs qui rejoignent forcément celles des Rumilliens. L’écart est mince entre les deux équipes et pas seulement au classement où trois petits points les séparent. Les Rumilliens aborderont ce difficile déplacement dans l’élan de six victoires consécutives. Du côté de Beaurepaire, la même série est envisageable… à condition de stopper celle des Rumilliens. Le match aller avait été serré, avec un écart de six points (15-9) en faveur des HautSavoyards. Le retour promet de l’être également. ■ PINCEMENT AU CŒUR Par Philippe ALARY P ourquoi ne pas l’avouer, nul observateur neutre ou, du moins, situé loin de la ligne de front tracée entre les rives de la Villaine et les confins berrichons n’a envie de voir l’un des protagonistes quitter la scène. Pourtant, tout porte à croire que, sauf effondrement orcéen hautement improbable et pareillement peu souhaitable, Rennais et Vierzonnais ne sauveront pas conjointement leur tête. « C’est comme ça, c’est la compétition », lâche, un brin fataliste, Guillaume Comméat, le mentor des premiers nommés. Des Bretons une nouvelle fois contrariés au niveau de la feuille de route : « Sur cinq rencontres initialement programmées au calendrier, une seule a pu se dérouler normalement ! » Et même si le synthétique dernier cri (version 2011, faut-il le préciser) permet de maintenir des séances d’entraînement dignes de ce nom, rien ne remplace non plus la compétition : « De l’influx nerveux en moins, de la frustration en plus », poursuit l’associé de Xavier Perron. Un staff qui, à l’inverse - du moins, parfois - de ses homologues situés beaucoup au sud de l’Hexagone, ne peut évidemment organiser à la hâte un match amical ou même une séance dirigée avec opposition. Reste la vidéo. Encore que, pour se rendre dans le Cher, la mémoire est sans nul doute l’outil de travail le plus précieux. « C’est vrai, nous avions eu du mal au match aller », se souvient Guillaume Comméat qui tient son adversaire en haute estime : « Vierzon, ce n’est pas qu’un pack qui compense par la puissance une moindre mobilité, derrière c’est pas mal du tout.» CASSE EN TROISIÈME LIGNE Un compliment qui ne laissera pas Olivier Luttringer insensible, même si les regrets engendrés par ce fameux premier acte automnal ne sont pas loin de porter l’estampille « éternels » : « Nous n’étions pas loin de la victoire avec bonus offensif compte tenu des deux essais inscrits contre aucun.» Hélas, à la sortie, ni bonus offensif, ni même défensif avec un artilleur en état de grâce dans les rangs locaux : 24-13. Rien n’est perdu pour autant : « Il faut gagner pour se sauver, même si le vaincu ne sera pas encore condamné ». Dans le camp rennais, Guillaume Comméat ne pense guère à l’arithmétique : « Pensons à réaliser une bonne prestation de façon à nous mettre en situation de réussite et non pas à nous cantonner dans un jeu restrictif.» Exemptés de corvée deux-sévrienne dimanche dernier, les Vierzonnais ont un atout à valoriser : Edgar Van Vliet, le SudAfricain passé par Blois. « Un joueur atypique », explique le colistier de Pascal Da Cruz qui n’a pas oublié les prouesses du mythique Jimmy Bellouet sur le dernier rempart. Non loin de la nonmoins célèbre place du parlement, le staff déplore de la casse en troisième ligne. Là aussi, il faut composer avec ce genre d’impondérables. « Cela relève d’un équilibre à maintenir », conclut Guillaume Comméat. ■ MONTEUX - PIERRELATTE-TRICASTIN Givors - Grasse Monteux - Pierrelatte-Tricas. St-Jean-en-Royans - Hyères-Carqu. St-Marcel-L'Is.-A. - Bédarrides St-Raphaël-Fréjus - Châteaurenard dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Classement Pts 1. Hyères-Carqueiranne 50 2. Pierrelatte-Tricastin 45 3. Châteaurenard 45 4. Grasse 42 5. St-Jean-en-Royans 36 6. Bédarrides 27 7. St-Raphaël-Fréjus 27 8. Monteux 20 9. Givors 17 10. St-Marcel-L'Is.-Abeau 1 OBLIGATION G. 11 10 10 9 8 5 5 4 3 0 DE SUCCÈS J. 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 2 3 3 4 5 8 8 9 10 13 Bo 4 4 4 3 2 2 2 0 0 0 Bd 2 1 1 3 2 5 5 4 5 1 Au programme Si Hyères-Carqueiranne a les cartes bien en main pour boucler dans deux mois en patron sa saison régulière, cela se bouscule sérieusement dans ses pas où la situation reste confuse à souhait. Entre Pierrelatte-Tricastin, Châteaurenard et Grasse serrés comme des sardines, il n’y a que trois fois rien d’écart. Une façon de glisser que le suspense reste entier quant à la distribution future des rangs. Même Saint-Jean-en-Royans, désormais en ballottage sérieusement défavorable, peut encore se mêler à cette empoignade musclée et surprendre tout son monde s’il sait au moins réussir un sans-faute lors de ses trois derniers matchs à la maison et imité déjà Grasse et Châteaurenard en faisant mettre un genou à terre à Hyères-Carqueiranne. Compliqué, mais pas impensable. Tout comme il n’est pas inimaginable d’envisager trois succès en voyage de Pierrelatte-Tricastin, Châteaurenard et Grasse respectivement à Monteux, Saint-RaphaëlFréjus et Givors. Ce qui, en queue de wagon, laisserait entre Monteux et Givors un écart de trois points et maintiendrait là aussi un parfait suspense. Enfin, avant d’entrer dans une fin de saison au calendrier compliqué, Bédarrides a juste l’obligation de ramener de Saint-Marcel-Isled’Abeau condamné depuis longtemps un succès synonyme de maintien Par Olivier GAGNEBIEN S acré gros derby. Dans sa bataille à trois avec Châteaurenard et G r a s s e, PierrelatteTricastin sait qu’il n’a pas le droit de lâcher des points en route s’il veut jouer jusqu’au bout son rôle de dauphin. « Notre objectif de boucler dans les quatre est quasiment acquis, mais c’est vrai que de ne pas terminer cette saison régulière juste derrière HyèresCarqueiranne serait une déception », reconnaît Bruno Homs. Tout comme il a bien conscience que ce court voyage chez son voisin du Vaucluse toujours en quête d’un maintien n’est sans doute pas le plus simple à négocier. « C’est un derby, un match compliqué, brosse Bruno Homs, mais c’est surtout un tournant, l’objectif est de prendre la mise et d’assurer au plus tôt notre rang. Après, on sait que dans le Vaucluse, il faut être prêt dans le combat et solide mentalement. » C’est là que Monteux friable en voyage puise ses ressources et retrouve ses valeurs jusqu’à avoir ramassé quinze de ses vingt points. Là qu’HyèresCarqueiranne et Châteaurenard ne s’en sont sortis que de trois ou cinq petits points. PierrelatteTricastin aspire à se sortir sans encombre du piège. Sa mécanique est bien huilée. « On a des certitudes », glisse le technicien drômois. Dix succès sur ses onze derniers matchs sont passés par là. « On réalise la saison que l’on avait espérée, on colle aux ambitions que l’on s’était données. La greffe humaine a pris, sourit Bruno Homs, aujourd’hui, on a notre destin en main, on récupère nos suspendus Sylvain Fialon et Nicolas Guyou ainsi que Thomas Dellong… Franchement, je crois que l’on ne peut pas s’écrouler. » DERBY ET TOURNANT On en vient à Monteux. Rattrapé la saison dernière par les bretelles du short, il est encore embarqué dans une sale situation et une bataille à deux avec Givors compliquée jusqu’au bout après avoir perdu bien trop de points cette saison. Une façon de dire que Monteux n’a plus de marge d’erreur et avance encore le couteau sous la gorge et une longueur de banc réduite à sa portion congrue. Avec trois matchs à jouer à la maison, il a juste le droit d’y réussir un sans-faute s’il ne veut pas jouer sa saison dans deux mois sur un ultime exercice du côté… de Givors. « Ce peut être un scénario, mais si on peut l’éviter. Ce serait dramatique et trop éprouvant », craint le manager William Baud. Monteux a donc quatre matchs pour gonfler sa tirelire et faire la différence avant de se rendre dans le Rhône. On n’y est pas. « Avant cela, il y a Pierrelatte-Tricastin et c’est un tournant, relève William Baud, on a à cœur de gommer la leçon de rugby que l’on avait prise à Pierrelatte-Tricastin au mois et de montrer un autre visage d’autant que si l’on gagne, on décroche Givors. Cela dit, un bonus défensif dimanche suffira sûrement pour obtenir le maintien en fin de saison. » ■ 32 Ovalie Fédérale 2 - 14e journée Poule 5 Classement 1. Agde 2. Céret 3. Villefranche-de-L. 4. Mazamet 5. Millau 6. Avignon-Le Pontet 7. Leucate-Roquefort 8. Nîmes 9. Argelès-sur-Mer 10. Quillan Pts 43 34 33 32 32 31 28 22 20 19 J. 13 12 12 13 13 13 12 12 13 13 G. 10 7 6 7 6 6 6 4 3 4 N. 0 1 2 0 0 1 1 1 1 1 P. 3 4 4 6 7 6 5 7 9 8 Bo 1 4 3 1 1 2 0 0 0 0 Bd 2 0 2 3 7 3 2 4 6 1 Au programme Le leader agathois peut dormir sur ses deux oreilles. Après son succès aux dépens de Villefranche-deLauragais, les Héraultais ont une avance de neuf unités sur Céret, leur premier concurrent direct. Forcément, le ROA va effectuer son déplacement à Millau avec une certaine sérénité. Il va devoir se méfier de cette formation aveyronnaise qui s’était inclinée de deux points à l’aller (20-22). Le dauphin, Céret, a pour hôte LeucateRoquefort. Les Catalans ont bien l’intention de prendre leur revanche puisque le match aller leur avait été totalement défavorable (défaite 1731). Villefranche-de-Lauragais se mesure à Quillan, l’actuelle lanterne rouge. Auteurs d’un nul à l’aller (16-16), les Haut-Garonnais ont pour ambition de s’octroyer la victoire. A la quatrième place, deux clubs font particulièrement les yeux doux : Mazamet et Avignon-Le Pontet. Dans le Vaucluse, l’entente Avignon-Le Pontet espère profiter de la venue de l’Étoile catalane pour confirmer son précédent succès obtenu face à Quillan dans la Haute-Vallée. Mazamet effectue un délicat déplacement à Nîmes. À l’aller, les Gardois avaient failli créer l’exploit (défaite 18-19). Pour cette seconde manche, ils ambitionnent la victoire qui leur permettrait un certain confort dans la course au maintien. Poule 7 MAINTIEN OU QUALIF ? Par Didier NAVARRE L es assidus du stade Kauffman, les mémoires vivantes du club phare du Gard se souviennent qu’un jour du mois d’avril 1981, Mazamet avait été l’hôte des Nîmois. À l’époque, l’enjeu était de taille puisqu’en cas de victoire, Nîmes pouvait obtenir son billet pour les seizièmes de finale du plus haut niveau national. Dans une poule dans laquelle siégeait Bayonne, Béziers, Aurillac, Thuir, etc, les Gardois avaient réussi à s’imposer face aux Tarnais (25-19). Cette victoire leur avait permis de goûter à un premier seizième face à l’Usap (défaite 25-6). Sous tous les ponts du Gard, bien de l’eau a coulé depuis 1981. Ce dimanche, les souvenirs remontent à la surface puisque c’est le Sporting club mazamétain qui vient fouler la pelouse de Kauffman. Pour les élèves de Frédéric Lloberas et Jean-Baptiste Poulon, il ne sera pas question cette fois de prétendre à une qualification pour les seizièmes de finale, mais tout simplement au maintien dans ce deuxième échelon fédéral. BIEN SUR LE CONTENU, PAS SUR LE PLAN COMPTABLE Un maintien qui passe obligatoirement par la victoire dimanche. « La victoire est impérative, déclare Frédéric Lloberas. Dimanche dernier, nous avons manqué le coche à Argelès-surMer (défaite 22-21, N.D.L.R.). Nous manquons une transformation à l’ultime minute qui nous scotche à cette huitième place et nous laisse dans le viseur de nos deux concurrents directs : l’Étoile catalane et Quillan. Ce qui me navre, c’est que nous produisons de bons matchs. Ce fut le cas à AvignonLe Pontet, à Argelès-sur-Mer, à Millau le 12 janvier. Au final, nous ne récoltons que le point du bonus défensif. Sur le contenu des rencontres, nous sommes satisfaits de l’investissement des joueurs, mais pas sur le plan comptable. » OBJECTIF : LES SEIZIÈMES Mazamet est également en quête de points non pas pour le maintien, mais pour une éventuelle participation aux seizièmes de finale. Mais, pour être en conformité avec cet objectif, les joueurs du Sporting sont obligés de faire une performance à l’extérieur. « Au classement britannique, nous ne sommes pas positifs, nous avons cette défaite à domicile face à AvignonLe Pontet que nous traînons comme un boulet. Il nous reste trois rencontres à l’extérieur : Nîmes, Avignon et LeucateRoquefort. Dimanche, nous disputons en quelque sorte un trente-deuxième de finale », fait remarquer un dirigeant. Deux équipes, une rencontre et après quatre-vingts minutes, Gardois et Tarnais seront un peu mieux fixés sur leur avenir sportif. ■ dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h 30 Classement 1. Graulhet 2. Fleurance 3. Gaillac 4. Saverdun 5. Nafarroa 6. Aramits-Asasp 7. Morlaàs 8. L'Isle-Jourdain 9. Marmande 10. Boucau-Tarnos J. 13 12 12 13 13 13 13 12 12 13 G. 11 6 6 6 6 6 6 5 4 5 N. 0 1 0 0 1 1 0 0 1 0 P. 2 5 6 7 6 6 7 7 7 8 Bo 4 2 1 2 1 0 2 2 2 1 Bd 1 2 4 3 1 1 1 3 5 3 Au programme Graulhet continue d’écraser le championnat. Dernière victime en date, Fleurance, pourtant pas le premier venu. On ne voit pas comment les Tarnais pourraient ne pas finir premiers de cette relevée poule 7. Derrière, c’est beaucoup plus serré et compliqué. Six points seulement séparent le deuxième Fleurance du dernier Boucau-Tarnos. Autant dire que toutes les cartes peuvent être redistribuées journée après journée. À l’aube de cette cinquième levée de matchs retours, le troisième, Gaillac, qui n’a pas pu jouer son match à L’Isle-Jourdain la semaine passée, recevra Aramits-Asasp, une formation invaincue sur sa pelouse mais qui doit encore faire ses preuves à l’extérieur. Le match à Gaillac sera-t-il un tournant ? Fleurance, vexé par la défaite contre Graulhet, sera à la relance contre les Gersois de L’Isle-Jourdain. Un match a priori plus facile mais méfiance ! Saverdun, un autre prétendant au top 4, a eu toutes les peines du monde pour se défaire de la lanterne rouge Boucau-Tarnos. Il faudra montrer plus d’assurance ce week-end pour espérer inquiéter Nafarroa sur sa pelouse. Dans le même temps, BoucauTarnos espère sortir de la zone rouge en triomphant de Marmande. Des Marmandais battus chez eux par Morlaàs dimanche dernier et qui n’auront pas d’autres choix que d’essayer de compenser cette déconvenue en gagnant dehors. Cette subdivision est complètement folle. GARDER LES BÉNÉFICES Par David BOURNIQUEL C ’est le match de l’année à Morlaàs. D’un point de vue rugbystique, il est peut-être légèrement moins attendu par les supporters que le derby contre Aramits-Asasp. Mais sur le plan « prestige » et « comptable », la venue de Graulhet est assurément le tournant de la saison. Pourquoi ? Parce qu’en cas d’exploit, les Morlanais valideraient le bénéfice de leur victoire à Marmande et prendraient une magnifique option sur le maintien en ayant battu l’ogre de la poule, celui contre qui tout le monde ou presque a perdu. Voilà pour les supputations et les calculs. Reste à mettre en place un plan de bataille pour gêner voire battre ces Graulhétois omnipotents, qui ont écrasé définitivement le championnat la semaine passée en étrillant Fleurance, leur dauphin et désormais ancien seul concurrent dans la lutte pour la première place. Jean-Marc Lanne-Petit, l’entraîneur morlanais, explique : « Ce serait un bonus énorme pour nous que de faire un bon résultat contre Graulhet. Ils ont réglé le championnat en battant Fleurance. Avec désormais quasiment vingt points d’avance, plus personne n’ira les chercher en tête. Le standing de cette équipe et ses résultats sont forcément une source de motivation pour mes joueurs. À nous de les recevoir comme ils le méritent car ils ne nous donneront MONTAUBAN RC - BELVÈS Figeac - Castelsarrasin Libourne - Decazeville Montauban RC - Belvès Saint-Junien - Isle-sur-Vienne Sarlat - Bergerac dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h 30 Classement 1. Bergerac 2. Libourne 3. Castelsarrasin 4. Montauban RC 5. Sarlat 6. Figeac 7. Belvès 8. Decazeville 9. Saint-Junien 10. Isle-sur-Vienne J. 13 13 13 13 13 12 13 13 13 12 Pts 52 41 35 30 30 25 25 24 24 9 G. 10 9 6 6 6 5 5 5 5 1 N. 2 0 4 1 1 1 1 1 1 0 P. 1 4 3 6 6 6 7 7 7 11 Bo 8 3 0 1 0 1 0 0 0 1 Bd 0 2 3 3 4 2 3 2 2 4 Au programme Bergerac survole les débats et l’a encore prouvé le week-end dernier en dominant Montauban 47 à 6. Sarlat, actuel quatrième qui a à cœur de le rester, devra donc se tenir sur ses gardes en accueillant les hommes du Périgord. Libourne, passé à côté du bon coup à Belvès (11-10), peut nourrir bien des regrets. Du coup, les Libournais n’auront pas le droit de flancher sur leurs terres face à Decazeville qui a, pour sa part, un besoin urgent de points pour sauver sa peau dans cette Fédérale 2. Le choc sera âpre ! Entre Figeac et Castelsarrasin, le rendez-vous sera capital. Les deux cylindrées veulent chacune se mettre en quatre à l’issue de la saison. Les Figeacois, dans leur antre, resteront-ils maîtres et bousculeront-ils la hiérarchie ? Face à Castelsarrasin, qui a affiché ses ambitions, il faudra être à la hauteur. Montauban, aura lui aussi du pain sur la planche en accueillant Belvès. Les Montalbanais sont en même temps tout près de la qualification et menacés par le spectre de la relégation. Contre Belvès, un concurrent direct, le faux pas est interdit ! Faux pas également proscrit pour Saint-Junien qui doit sans alternative battre les Islois ! Les SaintsJuniauds seraient d’ailleurs bien inspirés de s’imposer avec le bonus offensif… Choc en vue ! Poule 8 MORLAÀS - GRAULHET Boucau-Tarnos - Marmande Fleurance - L'Isle-Jourdain Gaillac - Aramits-Asasp Morlaàs - Graulhet Nafarroa - Saverdun Pts 49 30 29 29 28 27 27 25 25 24 Poule 6 NÎMES - MAZAMET Avignon-Le Pont. - Argelès-sur-Mer dimanche, 15 h Céret - Leucate-Roquefort dimanche, 15 h 30 Millau - Agde dimanche, 15 h Nîmes - Mazamet dimanche, 15 h Villefranche-de-L. - Quillan dimanche, 15 h VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE pas le match. Si nous voulons exister, nous devrons réaliser un match parfait. » Un match parfait, un peu comme celui que les Morlanais viennent de livrer à l’extérieur sur la pelouse de Marmande et qui leur offre une bonne base de travail : « Les Marmandais nous ont un peu aidés en commettant quelques erreurs. Mais nous avons fait le travail, en étant très opportunistes et en montrant beaucoup d’envie. Il faudra garder les mêmes attitudes chez nous contre Graulhet. » EN CONDITIONS HOSTILES Graulhet, quant à lui, cherchera à valider son excellent résultat obtenu contre Fleurance. Si David Gau, le président des Mégissiers, concède que son équipe a fait « un grand pas » vers son objectif de rallier les phases finales en première position « en remportant ce match clé ciblé depuis longtemps », il attend qu’elle confirme toutes les belles choses entrevues depuis le début de la saison. Les Graulhétois voient donc ce déplacement à Morlaàs comme une nouvelle occasion de se tester à l’extérieur dans des conditions hostiles, mais sans la pression du résultat. « Le contenu importera plus que le résultat, clame l’homme fort des Tarnais. Les Morlanais sont passés d’une position de relégables à une position de prétendant à la qualification. Ils vont nous faire la guerre. Nous nous attendons à une rencontre dure et engagée. Ce match doit nous aider à bien nous préparer pour la suite de la compétition. » ■ EN QUATRE Par Mathilde LACROUTS L es Montalbanais ont connu une grosse désillusion le weekend d e r n i e r. Lourdement défaits chez le patron de la poule, Bergerac, 47 à 6, les Tarnet-Garonnais, actuels quatrièmes de poule ex æquo avec Sarlat, ont pris l’eau. « Il y avait une classe d’écart entre Bergerac et nous, confie Thierry Pebay. Nous avons résisté pendant une mi-temps puis nous avons craqué car nous n’étions plus à la hauteur. Je pense qu’inconsciemment nous avions peut-être déjà la tête à ce choc qui s’annonce contre Belvès. » Une défaite qui n’a rien d’alarmant lorsqu’on connaît la suprématie de cette équipe bergeracoise. Mais qui ne rassure pas non plus à l’aube d’un match capital face à un concurrent direct : Belvès. UN RENDEZ-VOUS CAPITAL Le futur adversaire de Montauban a, pour sa part, rempli sa mission le week-end passé en battant une solide équipe de Libourne 11 à 10. Du coup, les Belvésois, même s’ils sont toujours tout près de la place de premiers relégables, ont dans le même temps engrangé de précieux points en vue du maintien et, pourquoi pas, de la qualification. Le rendez-vous de ce week-end s’annonce donc capital et très haletant. Montauban, s’il veut rester installé dans le quatuor de tête et doubler Sarlat, va de- voir s’imposer coûte que coûte. Mais Belvès ne l’entendra certainement pas de cette oreille. « Nous savons à quoi nous attendre, confie Thierry Pebay. Cette équipe de Belvès est très accrocheuse. Ils n’ont pas battu Libourne pour rien. C’est une équipe guerrière et qui a de grandes valeurs. Ils peuvent encore se qualifier et viendront chez nous pour engranger des points. Si nous sommes aussi rigoureux que nous le sommes d’habitude à la maison, nous aurons tous les ingrédients pour nous imposer. » Montauban ne tarit pas d’éloges sur son futur adversaire. Mais les hommes de Thierry Pebay ne doivent pas se laisser éblouir par leur futur adversaire. « Notre objectif est d’être dans les quatre premiers en bout de course. Nous recevrons trois fois lors des quatre prochains matchs et avons donc un calendrier relativement favorable. Dans l’idéal, il faudrait aussi que Bergerac aille battre Sarlat ce week-end dans le derby de la Dordogne, sourit Thierry Pebay. Ce dimanche, beaucoup de choses devraient se décanter dans le haut et dans le bas de la poule. Après ce match, nous saurons davantage où nous habitons. » Le week-end devrait être déterminant pour nos deux futurs adversaires. Montauban, sur sa pelouse et devant son public, aura toutes les cartes en mains pour se mettre un peu plus en quatre. Mais attention à cette équipe de Belvès qui mettra tout en œuvre pour éloigner le spectre de la relégation qui la menace… ■ TOURNEFEUILLE - ARGELÈS GAZOST Aire/l'Adour - Bassin d'Arcachon dimanche, 15 h 30 Anglet - Orthez dimanche, 15 h Salles - Lombez-Samatan dimanche, 15 h 30 St-Sulpice/Lèze - St-Médard-en-J. dimanche, 15 h 30 Tournefeuille - Argelès-Gazost dimanche, 15 h 30 Classement Pts 1. Orthez 48 2. Lombez-Samatan 40 3. St-Sulpice-sur-Lèze 38 4. St-Médard-en-Jalles 36 5. Anglet 32 6. Bassin d'Arcachon 24 7. Salles 23 8. Aire-sur-l'Adour 22 9. Argelès-Gazost 18 10. Tournefeuille 10 SE PLIER J. 13 13 12 12 13 12 12 13 11 13 G. 10 9 7 8 7 5 4 4 3 1 N. 1 1 1 0 0 1 2 0 1 1 P. 2 3 4 4 6 6 6 9 7 11 Bo 4 1 4 2 0 0 0 1 1 0 Bd 2 1 4 2 4 2 3 5 3 4 Au programme Argelès-Gazost y croit encore. À la faveur de leur victoire bonifiée sur le premier non-relégable Aire-surl’Adour (27-6), les Argelésiens ne sont plus qu’à une victoire du seuil fatidique. Sachant qu’ils se rendent ce week-end chez la lanterne rouge Tournefeuille et qu’ils comptent deux matchs en retard sur les clubs qui les précèdent, tous les espoirs leur sont encore permis. La pression est donc sur Aire-sur-l’Adour, qui accueille un Bassin d’Arcachon défait dimanche dernier sur sa pelouse détrempée par SaintSulpice-sur-Lèze. Les Haut-Garonnais enchaînent, pour leur part, avec la réception d’un autre qualifiable, Saint-Médard-en-Jalles. Ce match pourrait avoir son importance puisque les deux clubs sont toujours sous la menace d’Anglet, même s’ils comptent un match en retard. Battus à Lombez-Samatan avec le bonus défensif, les Angloys s’attaquent à un autre gros morceau en la personne du leader Orthez à la maison. Du résultat pourrait dépendre les ambitions des Basques pour la fin de saison. Salles, qui n’a pu jouer ce week-end à Saint-Médard-en-Jalles en raison des conditions climatiques, reçoit pour sa part les Gersois de Lombez-Samatan. Les Sallois n’ont plus gagné chez eux depuis le 12 octobre. LES DERNIÈRES CARTOUCHES Par Sylvain LAPIQUE O n aurait pu vous présenter l’alléc ha nt S a i nt Sulpice-sur-Lèze Saint-Médarden-Jalles ou le brûlant Anglet - Orthez, tous deux déterminants pour la qualification. Mais une fois n’est pas coutume, c’est dans le bas du tableau que nous avons choisi notre affiche du jour. Pour cause, l’enjeu de ce Tournefeuille - ArgelèsGazost vaut largement celui des joutes du haut de tableau. Pour Tournefeuille, il s’agira de préserver un infime espoir ou, au contraire, d’acter la descente en Fédérale 3. Pour Argelès-Gazost, c’est l’occasion rêvée de mettre la pression sur les trois clubs qui le précèdent : Aire-sur-l’Adour, le Bassin d’Arcachon et Salles. Les Hauts-Pyrénéens, promus à cet échelon l’été dernier, ont beau flirter avec la relégation depuis le début de saison, ils n’ont jamais totalement été décrochés. Deux succès contre Tournefeuille et Salles, deux bonus défensifs récoltés à Orthez et contre le Bassin d’Arcachon les ont maintenus dans les clous jusqu’à cette série de trois réceptions fatidiques qu’ils viennent de traverser. Là, les Argelésiens ont clairement élevé leur niveau de jeu : ce fut d‘abord un match nul (9-9) face au second Lombez-Samatan qui aurait sans doute tourné en leur faveur sans l’absence de leur buteur Jérémy Laharrague, puis une courte défaite contre le leader Orthez (23-29) et enfin un large succès contre leur concurrent direct Aire-sur-l’Adour le weekend dernier, assorti du premier bonus offensif de la saison (27-6). « Avec deux matchs en retard, on est dans les clous par rapport à Aire-sur-l’Adour, au Bassin ou à Salles qui sont les trois autres équipes susceptibles de descendre, calcule le coentraîneur Stéphane Ducos. Ça peut aller très vite. Il faudra assurer à la maison et faire un résultat à l’extérieur. » Avec les délicates réceptions de Saint-Sulpice-sur-Lèze, Anglet et Saint-Médard-en-Jalles à venir, Argelès-Gazost se verrait bien engranger un joker dès ce dimanche à Tournefeuille. DYNAMIQUE Car les Haut-Garonnais, malgré leurs louables efforts, ne parviennent pas à s’extirper d’une spirale négative. « Il y a eu beaucoup de concours de circonstances cette saison avec des joueurs qui devaient venir et se sont désistés, d’autres qui se sont blessés, d’autres encore qui ont été suspendus, déplore le manager Christophe Guiter. Sans compter les coups du sort comme ce match perdu contre Salles qui nous coûte très cher (28-30, N.D.L.R.) et celui contre Lombez-Samatan (9-13). Avec ces deux victoires, nous serions dans la course. » Pas plus tard que ce dimanche, les Tournefeuillais ont encore prouvé sur le terrain d’Orthez qu’ils n’avaient pas abdiqué. « L’objectif, c’est d’abord de montrer à chaque match qu’on ne mérite pas d’être à cette dernière place, prévient Christophe Guiter. Pour le reste on verra. » La dynamique est du côté d’ArgelèsGazost, qui enregistre de nombreux retours dans le pack sans oublier celui du buteur Jérémy Laharrague, déjà remplaçant le week-end dernier. Pour les deux relégables, c’est le moment de tirer les dernières cartouches. ■ Ovalie Fédérale 3 - 14e journée 33 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE LA SEMAINE DERNIÈRE, LA JOURNÉE DE FÉDÉRALE 3 A ÉTÉ PARTIELLEMENT TRONQUÉE PUISQUE PAS MOINS DE VINGTSEPT MATCHS ONT ÉTÉ REPORTÉS À CAUSE DES INTEMPÉRIES. TANDIS QUE CLAMART ET ORLÉANS SE REPOSAIENT SUR LEURS LAURIERS, CÔTE RADIEUSE AJOUTAIT DANS SON ESCARCELLE UNE HUITIÈME VICTOIRE À PALAVAS 29-24. CE WEEK-END, NOGENT-SUR-MARNE ET BLOIS DEVRONT FAIRE UN GRAND MATCH POUR PRIVER LES INVAINCUS DE POURSUIVRE LEUR FORMIDABLE SÉRIE. CÔTE RADIEUSE, EN RECEVANT LES ANGLES, NE DEVRAIT PAS CONNAÎTRE DE DIFFICULTÉS... À SUIVRE. Poule 1 Poule 2 Poule 3 Poule 4 Auray - Trignac Cholet - Les Sables-d'Olonne La Roche-sur-Yon - Le Rheu Plouzané - Saint-Sébastien-B.-G. Puilboreau - Surgères dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Bords de Marne - Meaux Orléans - Nogent-le-Rotrou Plaisir - Chartres Saint-Maur - Pontault-Combault Sucy-en-Brie - Boulogne-Billan. dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Antony-Métro - Ris-Orangis Chevreuse - Parthenay Clamart - Blois Gif-sur-Yvette - Vitry-sur-Seine Versailles - Chinon dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Amiens - Pont-Audemer Beauvais - Courbevoie Epernay - Houilles Marcq-en-Barœul - Evreux Saint-Denis - L'Aigle Classement Pts 1. Le Rheu 48 2. Trignac 45 3. La Roche-sur-Yon 41 4. Puilboreau 36 5. Auray 28 6. Plouzané 27 7. Cholet 26 8. Surgères 19 9. St-Sébastien-B.-G. 7 10. Les Sables-d'Olonne 5 G. 11 9 8 7 6 6 5 4 1 1 Classement Pts 1. Orléans 69 2. Plaisir 60 3. Pontault-Combault 45 4. Chartres 42 5. Bords de Marne 31 6. Meaux 30 7. Saint-Maur 25 8. Vincennes 21 9. Sucy-en-Brie 20 10. Boulogne-Billancourt 19 11. Nogent-le-Rotrou 16 G. 15 13 9 9 6 7 5 4 4 4 3 Classement 1. Clamart 2. Vitry-sur-Seine 3. Versailles 4. Antony-Métro 5. Ris-Orangis 6. Parthenay 7. Blois 8. Chevreuse 9. Chinon 10. Gif-sur-Yvette G. 13 9 8 7 6 7 5 3 3 0 Classement 1. Saint-Denis 2. Houilles 3. Epernay 4. Beauvais 5. Marcq-en-Barœul 6. Courbevoie 7. Evreux 8. L'Aigle 9. Pont-Audemer 10. Amiens J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 N. 0 0 2 0 0 0 0 1 1 0 P. 1 3 2 5 6 6 7 7 10 11 Bo 3 6 4 5 2 1 3 1 0 0 Bd 1 3 1 3 2 2 3 0 1 1 J. 15 15 14 14 13 15 15 14 14 15 14 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 0 2 5 5 7 8 10 10 10 11 11 Bo 9 6 7 4 2 1 2 1 1 0 1 Bd 0 2 2 2 5 1 3 4 3 3 3 Pts 58 41 39 34 31 31 26 21 20 1 J. 13 13 12 12 13 13 12 13 12 13 N. 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 P. 0 4 4 5 7 5 6 9 8 13 Bo 6 2 3 3 2 1 1 2 1 0 Bd 0 3 4 3 5 0 3 5 5 1 dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Pts 47 45 42 39 38 35 16 14 7 4 J. 12 13 12 12 11 12 12 12 12 12 G. 10 9 9 8 9 7 3 2 1 0 N. 0 1 0 0 0 1 0 1 1 0 P. 2 3 3 4 2 4 9 9 10 12 Bo 5 4 4 4 1 3 0 1 0 0 Bd 2 3 2 3 1 2 4 3 1 4 Pour des raisons de place, il ne nous est pas possible parfois de donner le nom détaillé de tous les clubs en entente. En voici la liste. Poule 1 > Saint-Sébastien-B.-G. : SaintSébastien-sur-Loire-Basse-Goulaine. Poule 2 > Bords de Marne : Le Perreux-surMarne-Nogent-sur-Marne-Bry-sur-Marne-Joinville-le-Pont-Fontenay-sous-Bois-Villierssur-Marne. Poule 7 > Tavaux-Damparis : Tavaux-Damparis-Abergement-la-Ronce. Poule 8 > Rhône sportif : Villeubanne. Poule 9 > Rhône XV : La Roche-de-GlunBourg-lès-Valence. Véore XV : Beauvallon-Portes-lès-Valence. Poule 10 > La Valette : La Valette-du-Var-Le Revest ; Vallée du Gapeau : Solliès-Pont. Poule 11 > Côte radieuse : Torreilles-Canet-en-Roussillon-Sainte-Marie ; Sorgues-Châteauneuf : Sorgues-Châteaneuf-du-Pape. Poule 12 > Vallée du Girou : Pechbonnieu-LabastideSaint-Sernin-Montberon-Saint-Loup-Cammas-Saint-Géniès-Bellevue ; FCTT : Toulouse OEC-Toulouse OAC ; Côte vermeille : Banyuls-Port-Vendres-Collioure-Cerbère. Poule 16 > Nord Béarn : Arzacq-Garlin. ● Les Bretons d’Auray peuvent-ils faire tomber Trignac et cultiver leurs dernières chances de qualification ? S’ils devaient s’incliner une nouvelle fois, après leur défaite chez eux contre Le Rheu, Puilboreau, favori contre Surgères, augmentera sans doute son avance de façon irrémédiable. Les quatre qualifiés pourraient être connus dès dimanche soir. Plouzané peut aussi profiter d’une défaite d’Auray pour se hisser à la cinquième place en battant Saint-Sébastien-BasseGoulaine. Mais le gros match de la journée se jouera à La Roche-sur-Yon, où se déplace le leader du Rheu. Seul un succès garantira aux Bretons de conserver leur rang. Cholet doit remporter son sixième succès contre les Sables d’Olonne. ● L’Union des Bords de Marne 94 peut revenir sur la quatrième place. Chartres se déplace à Plaisir, chez le second. Un succès à domicile contre le Pays de Meaux est en mesure de ramener l’Union à seulement cinq points. Et puisque l’Union déplore un match de retard à Vincennes, l’écart peut encore être comblé. Et si la course à la qualification était relancée totalement dimanche soir ? Sucy-en-Brie et Boulogne-Billancourt joueront un match décisif pour le maintien à Sucy-en-Brie. C’est le match le plus important de la journée. Sucy-enBrie peut repasser devant Vincennes et sortir de la zone rouge. Saint-Maur doit faire tomber Pontault-Combault pour rester à l’abri. Orléans doit remporter son seizième succès dans son derby contre Nogent-le-Rotrou. ● Le match le plus important se joue à Antony-Métro. Si Ris-Orangis n’y gagne pas, l’équipe d’AntonyMétro 92 aura toutes les chances de conserver sa quatrième place jusqu’au bout. Dans le bas du tableau, Chevreuse peut prendre un peu d’air. Un succès à domicile contre Parthenay est susceptible de lui donner cinq points d’avance sur la zone de relégation. Chinon devra gagner à Versailles pour éviter la chose. Le challenge est relevé. Avec un succès, Chevreuse reviendra sur Blois aussi sans doute, qui se déplace à Clamart chez le leader invaincu. Les Franciliens ne doivent pas laisser passer cette occasion. Gif-sur-Yvette aura du mal à arracher son premier succès de la saison contre Vitry-sur-Seine. ● Alors que l’équipe de Saint-Denis reçoit l’Aigle, avec les grandes faveurs des pronostics, ses poursuivants s’affrontent directement. Epernay doit battre Houilles pour rester dans la course à la première place, et Beauvais doit s’imposer face à Courbevoie pour éliminer un concurrent à la qualification. Saint-Denis, qui déplore une rencontre en retard, pourrait en profiter pour reprendre un peu d’avance. Marcq-en-Barœul, qui, pour sa part, reçoit Évreux, tentera de faire le plein de points. Contre l’équipe de Pont-Audemer, Amiens tentera de remporter sa première victoire de la saison. Si les Amiénois y parviennent, ils seront encore dans la course à la qualification. Poule 5 Poule 6 Poule 7 Poule 8 Poule 9 Poule 10 Page réalisée par... ● Guillaume Cyprien (poules 1, 2, 3 et 4). ● Mathilde Lacrouts (5 et 6). ● Olivier Gagnebien (7, 8, 9, 10 et 11 ). ● Didier Navarre (12, 13 et 15). ● David Bourniquel (14 et 16). Précisions Châteauroux - Ussel Clermont-Cournon - Clermont-Aub. Guéret - Issoudun Pougues - Moulins Sancerre - Bourges dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Malemort - Royan-Saujon dimanche, 15 h Mussidan - Sainte-Foy-la-Grande dimanche, 15 h Nontron - Trélissac dimanche, 15 h Rochefort - Saintes dimanche, 15 h Saint-Yrieix - Ribérac dimanche, 15 h Couches - Montchanin Belleville-sur-S. - Besançon Dole - Colmar Nuits-St-Georges - Tavaux-Damparis Villars-les-Dombes - St-Claude samedi, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Annonay - Saint-Priest Bellegarde - Tournon-Tain Rhône sportif - Meyzieu Thonon-les-B. - Bièvre-St-Geoirs Voiron - Ambérieu dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Izeaux - Renage-Rives Le Puy-en-Velay - Vinay Montélimar - Véore XV Rhône XV - Ampuis St-Jean-de-Bournay - St-Étienne dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Draguignan - Aix UR Bastia - Martigues-Pt-de-B. Berre-L'Etang - La Valette Nice - Aubagne Vallée du Gapeau - Six-Fours Classement 1. Ussel 2. Clermont-Cournon 3. Guéret 4. Bourges 5. Châteauroux 6. Moulins 7. Issoudun 8. Pougues 9. Sancerre 10. Clermont-Aubière G. 9 9 7 7 8 7 5 3 1 1 Classement Pts 1. Rochefort 43 2. Trélissac 43 3. Saint-Yrieix 41 4. Sainte-Foy-la-Grande 34 5. Ribérac 34 6. Malemort 30 7. Mussidan 19 8. Royan-Saujon 19 9. Nontron 13 10. Saintes 12 Classement 1. Villars-les-Dombes 2. Tavaux-Damparis 3. Besançon 4. Belleville-sur-S. 5. Nuits-Saint-Georges 6. Montchanin 7. Saint-Claude 8. Couches 9. Colmar 10. Dole G. 12 10 10 6 6 6 6 5 3 1 Classement 1. Saint-Priest 2. Meyzieu 3. Bellegarde 4. Annonay 5. Voiron 6. Tournon-Tain 7. Bièvre-Saint-Geoirs 8. Rhône sportif 9. Thonon-les-Bains 10. Ambérieu G. 11 9 8 7 8 6 4 3 3 1 Classement Pts 1. Saint-Étienne 43 2. Izeaux 43 3. Ampuis 37 4. Vinay 36 5. Véore XV 36 6. Montélimar 33 7. Rhône XV 28 8. Renage-Rives 20 9. Le Puy-en-Velay 17 10. St-Jean-de-Bournay13 G. 8 9 7 8 7 6 6 4 4 3 Classement 1. Nice 2. Aubagne 3. Berre-L'Etang 4. Martigues-Pt-de-B. 5. Bastia 6. Aix UR 7. Six-Fours 8. Draguignan 9. La Valette 10. Vallée du Gapeau Pts 45 43 39 37 36 34 27 15 8 7 J. 12 13 12 13 12 12 12 13 12 13 N. 1 1 3 1 0 2 2 0 0 0 P. 2 3 2 5 4 3 5 10 11 12 Bo 5 4 5 2 4 2 1 0 0 0 Bd 2 1 0 5 0 0 2 3 4 3 J. 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 G. 9 8 9 7 7 7 4 3 2 2 N. 0 1 1 1 0 0 0 1 0 0 P. 3 3 2 4 5 5 8 8 10 10 Bo 5 6 2 2 2 1 1 0 0 0 Bd 2 3 1 2 4 1 2 5 5 4 Pts 51 49 42 31 30 30 29 25 12 6 J. 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 1 3 3 7 7 7 7 8 10 12 Bo 3 6 2 4 2 2 0 1 0 0 Bd 0 3 0 3 4 4 5 4 0 2 Pts 49 45 42 38 37 32 25 16 12 7 J. 13 13 13 13 13 13 13 13 12 12 N. 0 0 2 3 1 1 1 0 0 0 P. 2 4 3 3 4 6 8 10 9 11 Bo 4 6 5 3 2 2 2 1 0 0 Bd 1 3 1 1 1 4 5 3 0 3 J. 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 N. 0 1 2 0 1 1 0 1 0 0 P. 5 3 4 5 5 6 7 8 9 10 Bo 6 4 2 2 3 3 0 0 0 0 Bd 5 1 3 2 3 4 4 2 1 1 Pts 47 44 41 40 28 23 22 20 20 9 samedi, 19 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h J. 13 12 13 13 13 13 13 12 12 12 G. 10 10 8 9 6 5 5 3 4 1 N. 1 0 1 0 0 0 0 1 0 1 P. 2 2 4 4 7 8 8 8 8 10 Bo 3 2 4 2 1 0 1 1 1 0 Bd 2 2 3 2 3 3 1 5 3 3 ● Cette coquine de météo a sacrément perturbé la quatrième journée retour de la poule. Ussel, reste malgré tout en tête et tentera d’enfoncer le clou en allant défier Châteauroux moins bien classé. Derby des extrêmes entre les deux équipes clermontoises. Les Clermontois de Cournon devraient sans nul doute s’imposer ! Guéret, qui réalise une meilleure saison, aura la faveur des paris lors de l’accueil d’Issoudun. Mais une surprise est vite arrivée. Bourges, en déplacement chez le mal classé Sancerre devrait logiquement grappiller de précieux points et maintenir ainsi sa place sur la quatrième marche du podium. Entre Pougues et Moulins, les visiteurs partiront favoris. Mais gare aux surprises ! ● Ce week-end, si la météo le veut, Rochefort, le patron, devrait accueillir Saintes, le bon dernier, pour un derby sans grand intérêt. Même cas de figure pour Trélissac, deuxième, en déplacement chez l’avant-dernier, Nontron. Entre Saint-Yrieix et Ribérac, le suspense sera plus grand. Malgré tout, les Arédiens, mieux classés et qui recevront, auront tout intérêt à s’imposer. Mussidan, qui accueillera le solide Sainte-Foy-laGrande, parviendra-t-il à bousculer la hiérarchie ? C’est souhaitable afin de s’éloigner un peu plus du couperet effilé de la guillotine. Malemort, qui réalise une meilleure saison que son futur adversaire, Royan-Saujon, parviendra-t-il à faire respecter sa suprématie ? ● Avec, quatre clubs séparés d’un rien pour chiper le quatrième et dernier ticket, la fin de saison promet. D’autant que Couches avec quatre matchs à jouer à la maison pourrait fort bien s’inviter à cette grosse empoignade en dominant déjà Montchanin. Car dans le même temps, si Nuit-Saint-Georges va devoir sortir un gros match pour faire mettre un genou à terre à Tavaux-Damparis, ce sera au moins tout aussi compliqué pour SaintClaude. Le club du Jura peut bien avoir rebattu les cartes, il y a huit jours, en dominant Belleville désormais en quête d’un rachat, son voyage chez le patron relève d’un sacré challenge même s’il a encore en tête son exploit d’avant la trêve des confiseurs, à TavauxDamparis. Enfin, Dole et Colmar se croisent dans un match sans enjeu. ● Les Rhônistes n’ont sans doute pas oublié leur fanny du mois d’octobre chez leur voisin de Meyzieu et sont clairement en quête de points, mais il leur faudra quand même sortir un gros match pour prendre leur revanche. D’autant que Meyzieu se verrait bien profiter, tout comme Bellegarde face à Tournon-Tain, du faux pas éventuel d’un autre voisin de palier Saint-Priest en danger à Annonay. Il est vrai que les Ardéchois sont soucieux de rester invaincus sur leurs terres et de conserver Voiron, sans inquiétude face à la lanterne rouge Ambérieu, dans leur rétroviseur. Enfin, dans sa quête de maintien, Thonon-Chablais-Leman, avec un match en retard, abat une carte importante face à Bièvre-Saint-Geoirs pour revenir à la hauteur de Rhône sportif. ● Avec six revers sur ses sept derniers matchs, Saint-Jean-de-Bournay est bien mal embarqué et voit sûrement avec une triste mine la visite des Stéphanois. Tout comme Renage-Rives a une tâche tout aussi compliquée avec son court trajet à Izeaux. Ce qui peut d’ailleurs permettre à son concurrent pour le maintien - Le Puy-en-Velay - de reprendre la main s’il sait se débarrasser de Vinay. Sauf qu’embarqué dans une sévère confrontation à quatre pour chiper l’un des deux derniers billets du carré de tête, Vinay n’a plus trop de temps à perdre et aimerait bien pouvoir profiter de l’empoignade entre Montélimar et Véore et du délicat voyage d’Ampuis à Bourg-les-Valence, toujours invaincu dans la Drôme, pour grappiller un peu d’avance. ● En tête de classe, le patron niçois, toujours invaincu aux Arboras, planche face à son dauphin Aubagne dans la ligne de mire de Berre-l’Etang prêt à profiter de cette empoignade pour lui chiper momentanément son fauteuil après avoir décroché un quatrième succès de rang face à la Valette. Ce qui sera bien plus complexe pour Martigues-Port-deBouc embarqué dans un voyage toujours compliqué à Bastia. En fond de wagon, si la Vallée du Gapeau n’a malheureusement plus rien à espérer quant à son maintien au moment d’entamer une passe de trois matchs à la maison, cela ne lui interdit pas de croire en un succès face à son voisin six-fournais. Tout comme Draguignan doit renouer avec le succès en planchant face à des Aixois toujours pas assurés d’un maintien. Poule 11 Poule 12 Poule 13 Poule 14 Poule 15 Poule 16 dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Castelnaudary - Muret dimanche, 15 h 30 FCTT - Prades dimanche, 15 h 30 Pamiers - Pézenas dimanche, 15 h Vallée du Girou - Balma dimanche, 15 h 30 Vendres-Lespignan - Côte Vermeille dimanche, 15 h Bizanos - Miélan-Mirande dimanche, 15 h 30 Bon Encontre-Boé - Pont-Long dimanche, 15 h 30 Nérac - Négrepelisse dimanche, 15 h 30 Roquefort - Gimont dimanche, 15 h St-Gaudens - Grenade-sur-Garonne dimanche, 15 h 30 Gourdon - Arpajon Lalinde - Tournon-d'Agen Lévézou-Ségala - Carmaux Mauriac - St-Cernin Uzerche - Cahors dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h dimanche, 15 h Habas - Rion-des-Landes Monflanquin - Casteljaloux Peyrehorade - Nogaro Riscle - Mérignac St-Paul-lès-Dax - Mugron dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h 30 Mouguerre - Nord Béarn Larressore - Lembeye Navarrenx - Coarraze-Nay Pouyastruc - Hasparren St-Lary-Soulan - St-Palais G. 13 9 8 6 7 6 5 3 2 2 Classement 1. Prades 2. Côte Vermeille 3. Balma 4. Vendres-Lespignan 5. FCTT 6. Castelnaudary 7. Pamiers 8. Pézenas 9. Muret 10. Vallée du Girou Classement Pts 1. Miélan-Mirande 41 2. Gimont 36 3. Négrepelisse 34 4. Pont-Long 33 5. Bon Encontre-Boé 30 6. Grenade-sur-Garonne 29 7. Nérac 27 8. Saint-Gaudens 24 9. Bizanos 22 10. Roquefort 2 Classement 1. Cahors 2. Uzerche 3. Lévézou-Ségala 4. Tournon-d'Agen 5. Saint-Cernin 6. Arpajon 7. Mauriac 8. Lalinde 9. Gourdon 10. Carmaux G. 11 9 8 7 6 5 5 5 3 1 Classement 1. Casteljaloux 2. Saint-Paul-lès-Dax 3. Nogaro 4. Peyrehorade 5. Mérignac 6. Mugron 7. Rion-des-Landes 8. Monflanquin 9. Habas 10. Riscle J. 12 11 12 13 13 12 12 13 13 11 Classement 1. Hasparren 2. Navarrenx 3. St-Palais 4. Mouguerre 5. St-Lary-Soulan 6. Larressore 7. Pouyastruc 8. Coarraze-Nay 9. Lembeye 10. Nord Béarn Côte radieuse - Les Angles Eyragues - Thuir Jacou-Montpellier - Palavas Le Boulou - Château.-Sorgues Uzes - Lunel Classement 1. Côte radieuse 2. Jacou-Montpellier 3. Le Boulou 4. Lunel 5. Château.-Sorgues 6. Les Angles 7. Palavas 8. Thuir 9. Uzes 10. Eyragues Pts 57 44 36 34 32 29 26 17 13 8 J. 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 N. 0 1 0 2 1 0 1 2 1 0 P. 0 3 5 5 4 7 7 8 10 10 Bo 5 4 3 2 2 0 1 0 0 1 Bd 0 2 1 3 2 4 3 1 3 1 ● En queue de wagon, la bataille à trois est loin d’être bouclée. Huit jours après son court succès face à Uzès dans l’obligation d’un succès au moment de plancher face à Lunel, Thuir joue aussi un match capital en se rendant à Eyragues tenu de la même façon de l’emporter pour espérer encore sauver sa peau. Sacré scénario. En tête de classe, Salanque doit poursuivre son sans-faute en croisant Les angles, qui sort quand même de six succès en sept matchs tandis que Jacou-Montpellier, bien installé dans son rôle de dauphin, n’a pas à nourrir de crainte particulière en planchant face au promu Palavas. Enfin après deux revers de rang, le Boulou serait bien inspiré de sortir un gros face à Châteauneuf-du-PapeSorgues. Pts 40 38 37 34 33 33 31 24 16 14 J. 13 13 13 12 13 13 13 13 12 13 G. 8 8 8 7 6 7 6 4 3 3 N. 0 0 0 1 3 1 1 1 1 0 P. 5 5 5 4 4 5 6 8 8 10 Bo 5 4 1 2 0 1 1 2 0 0 Bd 3 2 4 2 3 2 4 4 2 2 ● La première manche avait été favorable à deux visiteurs : Castelnaudary et Pamiers. Audois et Ariégeois ont la ferme intention de doubler la mise face à aux équipes de Muret et de Pézenas, deux formations en souffrance sportive. Pour le maintien, la Vallée du Girou va peutêtre tirer sa dernière cartouche ? Elle est dans l’obligation de s’imposer face à Balma sous peine de mettre un pied en championnat régional. Pour le billet qualificatif, le FC ToecToac et Vendres-Lespignan n’ont pas le choix. Ils doivent tous deux s’imposer face aux deux leaders du Pays catalan : la Côte Vermeille et Prades. Ces deux derniers restent sur deux succès flatteurs à l’aller sur le score de 21 à 3 pour la Côte, et 32 à 16 pour Prades. J. 13 12 12 13 12 12 12 13 12 13 G. 9 8 7 6 6 6 6 5 4 0 N. 0 2 1 2 2 0 0 1 2 0 P. 4 2 4 5 4 6 6 7 6 13 Bo 2 0 3 1 0 1 1 1 1 0 Bd 3 0 1 4 2 4 2 1 1 2 ● Le trio de tête - Miélan-Mirande, Nègrepelisse et Gimont - s’exporte. Pour les Gersois de l’Astarac, la victoire est possible face à Bizanos, un adversaire en quête du maintien. Les Gersois de Gimont doivent s’imposer face aux Landais de Roquefort, la lanterne rouge. Ces derniers sont à la recherche d’un premier succès. À l’aller, les Roquefortois avaient bien résisté (défaite 12 à 22). La tâche de Nègrepelisse sera compliquée à Nérac d’autant que ce dernier a besoin de points pour assurer son maintien. Dans sa quête du billet qualificatif, l’équipe de Bon-Encontre est dans une obligation de victoire pendant que Saint-Gaudens ne peut pas se permettre un faux pas face à Grenade-sur-Garonne. Ce dernier avait remporté la première manche. Pts 54 40 35 32 30 30 22 22 20 9 J. 13 13 12 12 13 12 13 12 13 13 N. 1 0 0 1 1 2 0 0 1 0 P. 1 4 4 4 6 5 8 7 9 12 Bo 7 2 2 1 1 1 0 0 2 0 Bd 1 2 1 1 3 5 2 2 4 5 ● En bas de tableau, c’est fini pour Carmaux, à nouveau battu chez lui par Uzerche le week-end passé. Même s’il reste encore des points à distribuer et que l’espoir mathématique demeure, on ne voit pas comment les Tarnais pourraient éviter une relégation. Gourdon, qui se déplacera à Arpajon, a encore toutes ses chances de se maintenir. Les Gourdonnais ne pointent qu’à deux unités du premier maintenu, Lalinde ; qui accueillera Tournon-d’Agen pour essayer de se donner un peu de marge. Tournond’Agen cherchera à affirmer sa place dans le top 4, chahutée par Arpajon et Saint-Cernin, qui iront à Gourdon et à Mauriac. L’intouchable leader Cahors ira chez son dauphin Uzerche pour assurer son leadership. Quatre équipes comptent un match en moins : Lalinde, Arpajon, Tournon et Levézou-Ségala. Pts 46 41 30 30 29 23 22 21 20 19 G. 10 9 7 6 5 5 4 5 3 4 N. 1 0 0 0 1 1 2 0 1 0 P. 1 2 5 7 7 6 6 8 9 7 Bo 3 3 0 1 3 0 0 1 1 1 Bd 1 2 2 5 4 1 2 0 5 2 ● Vainqueur en Chalosse sur le score de 23 à 20 à l’aller, Saint-Paul-lèsDax souhaite valider cette performance à la maison. Lors du derby lotet-garonnais, Casteljaloux ne va pas faire un voyage de tout repos à Monflanquin. Ce dernier reste sur une flatteuse victoire à Nogaro (26-22). Par la force des choses, Nogaro doit se racheter à Peyrehorade dans le duel des dauphins. Un déplacement qui ne sera pas de tout repos pour les Gersois puisque les Landais sont actuellement euphoriques après un début de saison en dents de scie. Habas est dans une obligation de résultat face à son voisin de Riondes-Landes idem pour Riscle face à Mérignac. Pour mémoire, les Gersois avaient subi à l’aller la foudre girondine (43-3). samedi, 16 h dimanche, 15 h 30 dimanche, 16 h dimanche, 15 h 30 dimanche, 15 h Pts 44 38 36 33 30 29 26 26 25 19 J. 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 G. 10 8 8 7 6 6 5 6 5 3 N. 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 P. 3 5 5 5 7 7 8 7 8 9 Bo 3 2 1 1 2 2 1 0 1 0 Bd 1 4 3 2 4 3 5 2 4 5 ● Derrière Hasparren, leader qui compte un petit matelas sur son dauphin Navarrenx, la course à la qualification bat son plein : Navarrenx, Saint-Lary, Mouguerre, Larressore et Saint-Palais sont à la lutte et bien malin celui qui pourrait annoncer dans quel ordre ces équipes se trouveront au soir de la dernière journée. Navarrenx, Saint-Lary, Larressore et Mouguerre auront la chance de recevoir, respectivement Coarraze-Nay (une équipe du ventre mou qui lutte encore pour sa survie), SaintPalais, Lembeye (premier relégable) et Nord-Béarn (lanterne rouge). Si la logique est respectée, les vainqueurs prendront une vraie option sur les phases finales. Le leader Hasparren ne devrait pas connaître trop de difficultés sur la pelouse de Pouyastruc, qui n’est pourtant pas assuré d’être maintenu. 34 Ovalie Actualité VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Nord Paris Sud-Est à Suivre à Suivre La dernière carte d’Amiens Le défi « rhôniste » Amiens fait partie du petit contingent d’équipes qui n’ont toujours remporté la moindre victoire dans le championnat de Fédérale 3. Mais la lanterne rouge de la poule 4 croît toujours dans les possibilités de son maintien. Objectivement, les Amiénois n’ont pas tort. S’ils sont dans les choux, le calendrier ne leur a pas été favorable. Dans cette poule complètement hétérogène, il y a un monde d’écart entre les six premières équipes et les quatre dernières, Évreux, l’Aigle, Pont-Audemer et Amiens. Seul Évreux est parvenu à battre l’une des six premières, Houilles, mais c’était à la faveur de la reprise du championnat au mois de septembre (19-15). Depuis, une logique implacable est à l’œuvre. Si bien que les quatre derniers se départagent sur leur capacité à prendre des bonus défensifs contre les premiers, et à gagner leurs confrontations directes. Le malheur d’Amiens est d’avoir été contraint de se déplacer chez ses trois voisins du fond de Le Rhône sportif accueille dimanche son voisin majolan au stade de l’Abbé Firmin. Les Villeurbannais vont tenter de réaliser la passe de trois, ils feraient un grand pas vers le maintien en cas de victoire. À la lutte pour conserver leur place en Fédérale 3 avec Thonon et Ambérieu, ils ont bien négocié le début d’année, remportant leurs deux matchs à domicile contre Thonon-lesBains et La Bièvre. Leurs deux adversaires directs, qui devaient s’affronter dans l’Ain dimanche dernier et dont le match a été reporté au 2 mars, sont à l’arrêt. Ambérieu n’a remporté qu’une victoire cette saison, contre le Rhône sportif, et Thonon-les-Bains reste sur huit défaites consécutives et n’a pas réussi à inscrire plus de dix points lors de ses cinq dernières sorties. Mais les « Rhônistes » auront fort à faire contre le deuxième du classement, large vainqueur au match aller (29-0). L’entraîneur des trois-quarts et ancien centre, tableau lors des matchs aller. « Nous avons beaucoup de regrets s’agissant de notre défaite à Pont-Audemer, et plus encore concernant celle à Évreux, où nous avons raté la pénalité de la gagne à vingt mètres en face des poteaux, commente le président amiénois Stanislas Madej. Mais c’est du passé. En gagnant les matchs retours à la maison, nous pouvons atteindre les vingt points. Avec 20 points, on pourra peut-être se maintenir. Il faut encore y croire. » Ce week-end, Amiens reçoit donc le premier de ces trois matchs capitaux. C’est Pont-Audemer qui lui rend visite. Cette équipe, entraînée par Olivier Gréco, qui fut l’entraîneur de Stanislas Madej à Évreux, a remporté son seul succès lors du match aller. Madej veut rendre la monnaie de sa pièce à son ami Gréco et alimenter la machine à espoir. Dans le cas contraire, l’affaire sera réglée. Le promu Amiens retournera bien en division d’honneur la saison prochaine. G. C. ■ Olivier Artaud, qui a porté le maillot majolan il y a quelques saisons, mesure la différence entre les deux clubs. « Le fonctionnement est différent. Meyzieu avait envie de grandir et veut retrouver la Fédérale 2. Le Rhône sportif est de retour en Fédérale 3 cette saison. L’objectif est de tenter de s’y maintenir et de rester à ce niveau le plus longtemps possible. » Le champion du Lyonnais Honneur 2013 pourra compter sur les retours du deuxième ligne Sylvain Grosso et des troisième ligne, Sylvain Vauraz et Louis Marchand. Ils ne seront pas de trop pour affronter une équipe bien en place en conquête et en défense. « Avec Mazoyer (ancien centre du Lou, N.D.L.R.) à l’ouverture, leur jeu vers les extérieurs est intéressant, précise Olivier Artaud. Disposer d’un tel joueur, c’est pas mal… De notre côté, on va oublier que c’est un derby et bien préparer ce match, passionnant pour les joueurs, qui peut nous permettre de faire un grand pas vers le maintien. » S. F. ■ STRASBOURG - FÉDÉRALE 2 LES ALSACIENS JOUERONT UN MATCH IMPORTANT À BEAUNE PHIL CHRISTOPHERS - CENTRE D’AUBAGNE PASSÉ PAR BRIVE, CASTRES ET AIX-EN-PROVENCE, L’ANCIEN INTERNATIONAL ANGLAIS FAIT LES BEAUX JOURS DU CLUB. CE WEEK-END. ILS LE DISPUTERONT SANS LEUR DEUXIÈME LIGNE REPARTI AU FIDJI. RAWAQA N’EST PLUS LÀ Par Guillaume CYPRIEN I fereimi Rawaqa ne finira pas sa saison avec Strasbourg. Le deuxième ligne international fidjien (39 sélections, deux Coupes du monde à son actif) est reparti au Fidji au début du mois de février. Le club de Strasbourg a expliqué son départ précipité par l’état de santé de son épouse tombée sérieusement malade. « Nous pensons à lui, a commenté le directeur sportif Julien Chastanet. Ifereimi est un chic type. Et pour nous, c’est une tuile évidemment. Je ne pense pas qu’il revienne. Nous devrons nous passer définitivement de sa grande expérience. » Rawaqa n’avait pas beaucoup joué avec Strasbourg. Il affichait avant son départ seulement quatre feuilles de matchs et deux titularisations. « Mais le peu qu’il a fait, sans forcer son talent, a nettement démontré son niveau très supérieur, explique le troisième ligne Nicolas Tisané. Ceci étant, les coachs ont eu l’intelligence de faire beaucoup tourner même quand il était présent. Donc on n’est pas devenu « Rawaqa dépendant ». Évidemment, en tant que capitaine de touche, c’était facile de pouvoir compter sur lui. Il était une solution difficilement « contrable ». Il y avait de la sérénité avec lui. Mais je pense qu’on dispose de jeunes joueurs ambitieux qui peuvent encore augmenter leur niveau et compenser son départ. On saura dès ce week-end si nous pouvons nous passer de cette sérénité à l’occasion d’un match compliqué. » Car après Rouen, battu en Bourgogne il y a trois semaines (19-13), c’est au tour de Strasbourg de passer le test de Beaune. HUIT SUCCÈS CONSÉCUTIFS L’équipe de Beaune est la plus en forme du moment dans cette poule 1 de la Fédérale 2 Elle vient de remporter huit succès consécutifs. Celui obtenu chez elle contre Rouen est vraiment probant car les Normands venaient chez elle en connaissance de cause pour s’étalonner définitivement. Ils y ont touché leur limite du moment. Et comme la dernière défaite des joueurs de Beaune remonte à la volée reçue à Strasbourg (41-3), les Bourguignons feront de la réception de ce dimanche un moment particulier. Ils voudront boucler la boucle de leur reprise en main. Ce test de Beaune est devenu une sacrée épreuve. Pour monter en Fédérale 1, comme ils le désirent, les joueurs de Strasbourg doivent en sortir vainqueur. Se maintenir coller à Rouen, pour essayer de prendre une revanche en Normandie dans trois semaines, et prendre les commandes juste à la fin de la phase préliminaire, est un scénario qui inclut un succès à Beaune. La première place est en jeu dès ce week-end. En cas de défaite, il est fort probable que les Strasbourgeois devront se résoudre à sortir deuxième de poule, et aller jouer la montée dans la partie de tableau d’Angoulême. Ce n’est pas le plus facile. « Effectivement, ce déplacement est peut-être un tournant dans notre saison. Nous avons la chance que Beaune a accroché Rouen. Si nous voulons en profiter, et passer devant nos concurrents, il faut gagner là où ils ont perdu », a admis Tisané. Si les Strasbourgeois y parviennent, sans leur poutre Irefeimi Rawaqa, c’est qu’ils auront vraiment compensé son départ, et pourront vraiment prétendre au meilleur. ■ FÉMININES FÉDÉRALE 2 Poule 1 : Le Havre - Joué-lesTours Poule 2 : Amiens - Chalon-sur-Saône. Poule 4 : Périgueux - Saint-Yrieix. ESPOIRS Poule 3 : Auch - Colomiers. JUNIORS REICHEL - CRABOS À AUBAGNE En bref... CENTRE : LES QUALIFIÉS UNIVERSITAIRES ET SCOLAIRES En remportant la confrontation interacadémies contre les représentants de l’académie de Dijon, ceux de l’université d’Orléans-Tours ont gagné leurs billets pour la phase finale juniorsseniors des championnats de France. Chez les filles, le lycée Jean-Monnet de Joué-les-Tours a pris le meilleur sur le lycée Mathias de Chalon-surSaône et sur le lycée agricole de Fondettes. Côté garçons, le lycée Benjamin-Franklin d’Orléans a devancé le lycée La Fontaine de Dijon et le lycée viticole de Beaune. MUTZIG-MOLSHEIM : SOLIDARITÉ APPRÉCIÉE Délocalisé toute la saison au vieux stade de Holtzplaz le temps de la réfection de son stade René Brencklé, le club de Mutzig-Molsheim fait avec les moyens du bord. Et ce n’est pas facile. Mais depuis un mois, grâce à Bruno Hirm, le président des cheminots strasbourgeois, les dirigeants et les parents peuvent au mois s’abriter un peu. Bruno Hirm avait récupéré quatre bâtiments modulaires issus d’un don d’une société privée. Et après sa rencontre avec les dirigeants de l’école de rugby du Mom, à la fin du mois de janvier, le chef de file corpo a en prêté un immédiatement et gracieusement à l’école de rugby mutzigeoise jusqu’à la fin des travaux. MASSY : UNE DEVISE ET UN CLUB DE SUPPORTER Le club de Massy, qui construit son retour en Pro D2, cherche à fédérer son public autour de sa cause. C’est ainsi qu’il avait établi quelques sondages d’opinion pour déterminer un slogan qui convienne. Ce slogan a été officialisé mercredi « Un club, un cœur, une famille » a été retenu. Par ailleurs, depuis quelques semaines, le club peut compter sur un groupe de supporters officiellement constitué. Pour l’instant, ils ne sont que trente membres. Mais leur affaire est neuve. Les Aubagnais de Phil Christophers, ici face à Berre-l’Étang, se déplacent dimanche à Nice pour le choc au sommet dans la poule 10 de Fédérale 3. Photo DR Par Sébastien FIATTE D imanche, un Anglais ira se promener à Nice. A priori, il n’y a rien d’exceptionnel. Sauf que cet Anglais est à moitié allemand, par sa mère, a défendu les couleurs de l’Angleterre à deux reprises, a joué la moitié de sa carrière en France, à Brive, à Castres et à Aix-enProvence et évolue cette saison à Aubagne, en Fédérale 3. À 33 ans, la trajectoire du centre aixois, Phil Christophers a pris un tour inattendu l’été dernier. Non conservé par Aix-en-Provence, il s’est engagé au niveau amateur, privilégiant sa reconversion professionnelle. Titulaire d’un MBA (maîtrise en administration des affaires), il a accepté la proposition du président d’Aubagne, Fred Vaudo, de venir défendre les couleurs du club et d’intégrer l’entreprise d’un partenaire. Avec un CV long comme le bras, rare en Fédérale 3, il apporte sa vista au club et tous deux voient la vie en rose. L’équipe pointe en effet à seulement trois longueurs du leader niçois, qui faisait figure d’épouvantail en début de saison, avant le choc dimanche. Après avoir découvert le joueur il y a quelques années à… la télévision, quand il jouait à Castres, Fred Orsini, coentraîneur avec Georges Valliorgues, se réjouit de pouvoir compter sur celui qu’il appelle le « Rosbeef », forcément. « Avant d’être un grand joueur, Phil est passionné de rugby, juge son coach. C’est un homme extraordinaire, charmant dans la vie et très investi. » Le staff, laudateur sur son professionnalisme, n’hésite d’ailleurs pas à lui faire un peu de place pour transmettre son expérience. « Il fait des interventions épisodiques, explique-t-il. Il recadre les mecs, les replace. En général, tout ce qu’il dit est juste. » « BEAUCOUP DE PLAISIR » De son côté, le joueur ne regrette pas son choix, même s’il reconnaît avoir espéré poursuivre sa carrière de rugbyman professionnel. « J’ai obtenu mon diplôme en juin, je suis reconnaissant à Aubagne de m’avoir permis d’entrer dans le monde du travail. Et je prends beaucoup de plaisir sur le terrain. Ce club a beaucoup de cœur. Il y a une bonne ambiance, je m’amuse beaucoup. » Dimanche dernier, il s’est même essayé au poste d’ouvreur, qu’il n’avait plus occupé depuis l’âge de 15 ans. Il a adoré l’expérience. « J’ai pris du plaisir à organiser, sourit-il. L’équipe a fait de très bonnes choses. On a réussi à enchaîner sept ou huit temps de jeu. Je suis impressionné par la disponibilité des joueurs, leur compréhension du jeu. Les coachs sont très compétents. On ne s’entraîne que deux fois par semaine et vu le temps de travail, notre jeu est très bien. » Il espère le confirmer dimanche contre le leader niçois, qu’il espère perturber le plus possible. « On va s’envoyer et on verra. Après, il faut rester humble et tout dépendra de qui on affronte si on se qualifie. Il faut jouer les matchs les uns après les autres. » Dans tous les cas, ce passionné de l’ovale n’a pas fini de surprendre et d’être surpris par le monde du rugby amateur qu’il découvre tous les weekends. « C’est incroyable la façon dont tout le monde s’envoie. On peut voir dans leurs yeux que c’est une passion pour eux. » Et il n’a pas encore disputé le moindre match de phases finales de Fédérale 3... ■ En breF... Le programme FÉMININES FÉDÉRALE 1 Poule 1 : Sainte Geneviève - NancySeichamps Poule 2 : Nantes - Gaillac. DU XV DE LA ROSE Poule 2 : Rovaltain XV - Aix-enProvence. Poule 3 : La Rochelle - Biarritz ; Périgueux - Albi ; Bordeaux-Bègles Bayonne. Poule 4 : Mont-de-Marsan - Pau ; Dax - Agen. Poule 5 : Aurillac - Narbonne ; Béziers - Colomiers ; Carcassonne Castres. JUNIORS BÉLASCAIN Poule 2 : Chambéry - JacouMontpellier ; Montmélian - Martigues-Pt-de-B. Poule 9 : Gradignan - Sarlat. CADETS ALAMERCERY - GAUDERMEN Poule 1 : Lille - Clermont. Poule 2 : Vannes - La Rochelle. Poule 3 : Bourgoin-Jallieu - Rst Azur. Poule 4 : Pau - Toulouse. Poule 5 : Albi - Mont-de-Marsan ; Colomiers - Montauban. Poule 6 : Blagnac - Béziers ; Montpellier - Nîmes ; Narbonne Carcassonne. COUCHES : REGARD VERS LE HAUT Couches accueillera son voisin Montchanin, demain à 15 heures, pour éviter la concurrence du match entre Le Creusot et Villefranche-sur-Saône, prévu dimanche. Huit cents spectateurs sont espérés entre les deux promus. Les locaux espèrent également confirmer leurs bonnes dispositions actuelles. Après avoir décroché deux victoires seulement lors de la phase aller terminée en position de relégable, Couches a remporté trois de ses quatre derniers matchs. Le maintien est quasiment assuré et l’équipe regarde vers le haut. Elle recevra en effet quatre fois lors des cinq dernières journées. « On y croit, sourit le président Sylvain Lodolo. Demain, au-delà de la qualification, c’est une question de prestige. Même si j’apprécie beaucoup mon homologue de Montchanin. » VOIRON : SE RASSURER Cinquième de la poule 8 de Fédérale 3, à une longueur seulement de la quatrième place, détenue par Annonay, Voiron va recevoir successivement les deux derniers de la classe, Ambérieu et Thonon-les-Bains. Après deux défaites en déplacement, les joueurs de Frédéric Giovale vont tenter de se rassurer et de se replacer pour la qualification. Décimés par les blessures, notamment devant où quatre joueurs de première et deuxième ligne sont out jusqu’à la fin de saison, l’entraîneur croise les doigts pour que l’hécatombe s’arrête. « Je vais aller faire un tour à Lourdes », plaisante Frédéric Giovale. Si l’équipe a pu compter sur le retour du demi de mêlée, Eymard-Vernet, le week-end dernier, l’arrière et capitaine, Gerin, est incertain pour le prochain match, après avoir été touché à une épaule à Saint-Priest. Ovalie Actualité 35 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Centre Sud Grand Ouest à Suivre à Suivre Le FCTT, roi du nul ! Sella et Eduardo Davila Miura à Captieux Dans la poule 12 du troisième échelon fédéral, la lutte pour les quatre fauteuils qualificatifs est particulièrement acharnée puisque sept clubs sont actuellement concernés. Certes, Prades, la Côte Vermeille et Balma ont pris un peu d’avance et peuvent être plus sereins. En revanche, pour la quatrième place, ils sont quatre à convoiter ce fauteuil entre Vendres-Lespignan, Castelnaudary, Pamiers et les Toulousains du FCTT. D’ailleurs, ces derniers ont des données chiffrées qui font une entorse à la logique. Dans cette poule particulièrement relevée, c’est l’équipe qui a perdu, avec les Héraultais de Vendres-Lespignan, le moins de match depuis le début de l’épreuve. À quatre reprises, les Toulousains ont baissé la garde. Malgré ce chiffre flatteur, ils ne pointent qu’à la cinquième place. Place qui s’explique par trois partages des points en autant de déplacements. Une statistique que partage également les Ardéchois d’Annonay en poule 8. Le score de parité, les HautGaronnais l’ont ramené de Castelnaudary (6-6), Pézenas (16-16) et Muret (12-12). « Des matchs nuls à l’extérieur peuvent être considérés comme des performances, commente le président toulousain Francis Cazeneuve. Mais nous sommes dans une poule très homogène et par la force des choses, un match nul ne vaut pas une victoire. La défaite (1416, N.D.L.R.) que nous avons enregistrée lors du match de reprise face à Balma est vraiment pénalisante. Pour prétendre à la qualification, nous sommes dans l’obligation de remporter nos trois derniers matchs à domicile et de faire un résultat soit à Pamiers ou à Vendres-Lespignan. » Dimanche, le FCTT a pour hôte le leader pradéen. Le président Cazeneuve, ce vieux routier des stades, aspire à un souhait, celui de ne pas obtenir un quatrième partage des points... Seule, la victoire est belle. D. N. ■ Une association qui se revendique de l’appellation « Renouveau et Tradition » ne peut qu’inciter à un large rassemblement autour de ses idéaux. Stéphane Pèlerin, son président, André Durantau, son incontournable président d’Honneur, et leur équipe se sont fixés cette année un objectif ambitieux : « 2014 sera l’année où nous devons réaffirmer notre solidarité autour des valeurs qui nous guident et des passions qui nous animent. » Deux événements traditionnels et festifs vont être les marqueurs puissants de cette expression commune. Le vendredi 28 février, au centre culturel de Captieux, la nuit « Rugby Y Toros » mêlera une nouvelle fois les arts du rugby et de la tauromachie. On « jouera » sûrement à guichets fermés pour accueillir l’Agenais Philippe Sella, 111 sélections, 2 Brennus, 6 Tournois et 1 grand chelem, mais aussi trois participations à la Coupe du monde. En matière de tauromachie, pour ne pas être en reste, les organisateurs ont invité le Matador Eduardo Davila Miura, neveu de légendaires éleveurs. Durant ses dix années d’alternative, il a gravi tous les échelons de sa profession, tant sur le plan artistique qu’en nombre de corridas combattues. Détail qui ne manque pas d’importance, le matador est un passionné de rugby. Au cours de ce dîner-spectacle de prestige, événement majeur en Sud-Gironde, on devrait également rencontrer les exAgenais Pierrot Lacroix, Loulou Bernès, Charly Nieucel, Guillaume Bouic, mais aussi Régis Sonnes le coach de l’UBB, ami d’Edouardo Davila Miura. Cette année, la manifestation se veut brillante, rythmée, sans longueurs ni temps morts. Elle donnera le ton du deuxième événement porté par l’association : la Feria Rugby Y Toros des 30, 31 mai et 1er juin. Match de gala, tournois, sixième défi gascon, journée taurine avec novillada et gastronomie, la cité capsylvaine va s’embraser dans un élan populaire et joyeux. Mais d’abord, place à la nuit « étoilée » du 28 février en savoureuse compagnie de Philippe Sella et Eduardo Davila Miura. G. P. ■ L’ISLE-JOURDAIN - FÉDÉRALE 2 LES INONDATIONS DE FIN JANVIER ONT ENDOMMAGÉ LE COMPLEXE SPORTIF. VU L’AMPLEUR DES DÉGÂTS, LE CLUB APPELLE À LA SOLIDARITÉ. NAFARROA - FÉDÉRALE 2 PROMU, LE CLUB DU PAYS BASQUE INTÉRIEUR EXISTE ET RIVALISE PAR LES VERTUS DE SON RUGBY LOCAL ENRACINÉ DANS SON TERROIR. LES CRAMPONS PRODUITS DANS L’EAU DE VALEURS Saverdun Nafarroa, le capitaine David Pérez, l’âme de l’équipe, montre l’exemple de l’engagement soutenu par Tom Cadot, Michel Berterretche, Iban Idiart (le visage caché), Frédéric Pérez (frère de David, dont on aperçoit une partie du visage) et Bastien Gastigard (de gauche à droite). Photo Éric Taillefer. Par Gérard PIFFETEAU [email protected] La Save a envahi le complexe sportif du stade Fernand-Lapalu de L’Isle-Jourdain : la pelouse, le club-house, les vestiaires et la cuisine n’ont pas résisté à la montée des eaux. Photo DR Par Didier NAVARRE L ’US lisloise se souviendra longtemps du déplacement à Nafarroa, le 26 janvier. Outre l’amertume de la défaite (1321), les Gersois ont eu une vision d’apocalypse au retour du Pays basque. La Save est brusquement sortie de son lit et a déversé son flot sur le complexe sportif du stade Fernand-Lapalu. Si la pelouse a été quelque peu épargnée, le club-house, les vestiaires et la cuisine n’ont pu résister à la montée des eaux. « Il y avait deux mètres d’eau dans les vestiaires, dit, vraiment dépité, le président Pierre Lahille. Je ne pensais pas que l’eau puisse faire autant de dégâts. » ÉLAN DE SOLIDARITÉ Les flots et la boue ont particulièrement abîmé le mobilier. Le système électrique est complètement défectueux. Seuls les maillots ont échappé à la colère des eaux de la Save. « Nous n’avons plus rien, renchérit le président. Dans les cuisines, nous n’avons même plus une cafetière. Le club a une assurance mais les dégâts sont conséquents, je n’ose pas imaginer à combien ils vont se chiffrer. » Après le passage de l’eau, il a fallu tout nettoyer. Le club a pu compter sur un bel élan solidarité et de nombreux bras vigoureux. La mairie a dépêché dix de ses employés et une société de nettoyage pour remettre le complexe sportif dans l’état. Mais, pour l’heure, il n’est pas possible de fouler le terrain. Par la force des choses, cela complique la vie des quatre cent cinquante licenciés. Ces derniers peuvent s’entraîner sur le terrain de football mis à disposition par la mairie. Sur le plan sportif, c’est également compliqué pour les deux équipes seniors. Dimanche, la réception de Gaillac n’a pu s’effectuer. « Humainement et sportivement, c’est vraiment une très mauvaise passe », ajoute Pierre Lahille. Le club va compter aussi sur l’aide du monde ovale. Le comité d’Armagnac-Bigorre et son président Antoine Marin vont suivre avec attention le dossier lislois. Les dirigeants lislois sollicitent la solidarité des autres clubs. Le club n’a plus rien. Le moindre objet ou don, si peu soit-il, serait d’un grand apport pour aider le club à se reconstruire. ■ Contact : [email protected] ou Jean-Marc Henri au 06.89.43.52.24. En bref... GAILLAC : LE PILIER DORIAN REVALLIER S’ENGAGE POUR UNE PIGE EN ITALIE Dorian Revallier, pilier licencié à l’Union athlétique gaillacoise Rugby (1,82 m, 98 kg) et fils de Yannick Revallier, ancien pilier d’Albi et petit-fils de « Sam » Revallier, l’ancien deuxième ligne international et vainqueur du grand chelem 1981, est parti pour une pige en Italie. Contacté par le club de Casale (l’équivalent de la Fédérale 2 française) par l’intermédiaire de Benoît Durand, ex-troisième ligne passé par Parme, le jeune joueur de 21 ans s’est engagé jusqu’à la fin de la saison avec un contrat reconductible. CÔTE VERMEILLE : DEUX JOUEURS VICTIMES D’UNE FRACTURE TIBIA-PÉRONÉ Le club de la Côte Vermeille se souviendra de la réception des Toulousains du FCTT lors de la treizième journée du championnat de Fédérale 3 (poule 12). Deux joueurs, Thomas Haten et Arnaud Martrette, ont été victimes d’une fracture tibia-péroné. Pour le premier nommé, c’est intervenu lors du match de la réserve. Pour le second, lors de la rencontre avec l’équipe fanion. Ce dernier a été évacué par hélicoptère vers le centre hospitalier de Perpignan. ARBITRAGE : PRO D2 ET FÉDÉRALE 1 POUR CHRISTINE BIGARAN La directrice de jeu midi-pyrénéenne Christine Bigaran a eu un week-end particulièrement chargé. Samedi dernier, elle officiait en tant que premier juge de touche lors de la rencontre du Pro D2 entre Auch et Mont-de-Marsan. Dimanche, elle a dirigé le derby bigourdan de la Fédérale 1 entre Lourdes et Bagnères-de-Bigorre. Prochainement, elle va diriger une rencontre du Tournoi des 6 Nations féminin. I ls son t no m b r e u x a ujourd’hui les clubs qui ont connu l’exaltation de la Fédérale 1 et qui admettent, freins économiques obligent, que ce rivage n’est plus accessible. « Pour le moment », tiennent à préciser les présidents Jacques Sallagoïty et Alain Fariscot, l’US Nafarroa préfère installer durablement et sereinement son club en Fédérale 2. Cette sagesse est intimement liée à l’un des plus petits budgets de la division et à un fonctionnement purement amateur. Mais grâce à une structure très charpentée et des compétences à tous les étages, les Basques réalisent des miracles. À telle enseigne que les déçus de la fusion Saint-Jean Pied-de-PortSaint-Étienne-de-Baïgorry, qui s’étaient éloignés, reviennent maintenant pour le plaisir. ACCÉLÉRATEUR D’AMBIANCE Les dirigeants veulent voir dans cette évolution positive une forme de récompense de leurs efforts. La vérité venant toujours du terrain, nous devons reconnaître que les résultats actuels des deux équipes seniors sont un accélérateur d’ambiance. En débutant le parcours par trois défaites, le promu aurait pu rapidement lâcher prise, or c’est dans cette difficulté que le capitaine David Pérez -le « papa» de l’équipe à 29 ans après avoir connu les Fédérales 1, 2 et 3 avec le club - et ses coéquipiers ont prouvé leur force mentale. Sans doute faut-il relier les performances au fait qu’à AramitsAsasp, le groupe de 22 était constitué de 20 licences blanches. Et que les deux-tiers se situent entre 19 et 23 ans. La cohésion est forte entre ceux qui ont apporté beaucoup au club : champions de France cadets et Balandrade, mais qui ont aussi connu des moments difficiles de relégations aux feux desquels ils se sont aguerris, et les jeunes d’aujourd’hui, tous très attachés à leur Pays basque intérieur. « Nous avons mis un projet de formation en place, indique Alain Fariscot, c’est notre principal souci. Les jeunes sont très sérieux et enthousiastes. » Les présidents ont un autre but. Ils veulent que leur club soit un ambassadeur de leur « pays» : « Nous considérons que nous avons un petit rôle économico-sportif à jouer. La saison dernière, nous avons organisé un échange avec les Gersois de Gimont. Nous avons fait la promotion de notre fromage de brebis et du vin d’Irouléguy, eux de leur foie gras et du pousse rapière. » Les Basques de l’USN possèdent un autre produit précieux, hélas plus difficilement exportable. Les entraîneurs Pascal Jeanneau et Jean-Marc Higos vous diront même que c’est grâce à ces valeurs simples de solidarité entre des joueurs « d’ici» qui jouent et souffrent ensemble, que le club résiste à la concurrence. « Je souhaite à tous les entraîneurs du monde d’être à la tête d’un groupe comme celui-là, clame Jean-Marc Higos. Les joueurs font preuve d’une énorme implication, leur esprit de sacrifice est incroyable. Ils se connaissent depuis toujours, ils ont dû apprendre très vite la Fédérale 2 et pour eux, rivaliser dans une poule aussi homogène, ce n’est pas rien. Et le tiers des éléments qui ont entre 25 et 30 ans tirent les jeunes vers le haut. » À Nafarroa, tous vous le confirmeront, les sempiternelles valeurs ne sont pas galvaudées, elles sont le souffle de la vie. ■ un leader entraînant. Les Violet et Blanc d’alors ont fait le projet de fêter le vingtième anniversaire de ce titre, le 17 mai, ils invitent joueurs, dirigeants et supporters à s’inscrire pour ces retrouvailles aux numéros suivants : 06.70.54.38.48 ou 06.83.06.92.17 ou 06.70.21.20.73. çaises pour les filles, quatre pour les garçons : le plateau sera relevé et la compétition pourrait avoir comme parrain Thomas Lombard. En bref... POUZAC : YOCOBAL, VINGT ANS, ÇA SE FÊTE Faire exister un club, à toucher Bagnères, dans les années 80, c’était déjà un exploit. L’Alliance du Yocobal de Pouzac, lancée en 1984 et ainsi baptisée par le chanteur local Edmond Duplan, a pourtant connu quelques belles saisons (sept titres territoriaux), celle de 19931994 en particulier avec un titre de champion de France de Deuxième Série, face aux Audois de à Villemoustoussou pourtant favoris. Il est vrai que les Bigourdans tenaient en Omar Derghali POITIERS : LE SEVEN TROPHY SE PRÉPARE La vingtième édition du tournoi de rugby à VII universitaires aura lieu les 26 et 27 mars au stade Rébeilleau de Poitiers. Huit sélections de régions fran- LA ROCHELLE : LES PARTENAIRES SE RENCONTRENT À l’occasion de la rencontre face aux Auscitains, le Stade rochelais avait organisé un « speed meeting » pour ses partenaires. Près de soixante-dix ont répondu présent et les contacts enregistrés à cette occasion devraient s’avérer fructueux. 36 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Cris & chuchotements Coupe d’Europe - réforme Sur le gril LE COMPROMIS TROUVÉ LA SEMAINE DERNIÈRE PAR LES CLUBS ANGLAIS ET LEURS HOMOLOGUES CELTES ET FRANÇAIS SIGNE L’ARRÊT DE MORT DE L’ERC. LA NOUVELLE INSTITUTION COGÉRÉE PAR LES LIGUES ET LES FÉDÉRATIONS SERA BASÉE À NEUCHÂTEL. CÔTÉ COMPÉTITION, LA PORTE EST OUVERTE AUX PAYS ÉMERGENTS. PIERRE BERBIZIER ALORS QUE SON RETOUR AUX AFFAIRES EST ÉVOQUÉ, IL FAIT LE POINT. LE NEW DEAL partout… » « On m’envoie Propos recueillis par Léo HUISMAN [email protected] EUROPÉEN Par Jérôme FREDON [email protected] L e samedi 24 mai à Cardiff, la H Cup doit tirer sa révérence après dix-huit années d’existence. Elle laissera place dès l’automne prochain à la Rugby Champion’s Cup, chère aux clubs anglais et aux régions galloises. Réunis la semaine passée à Roissy, les représentants des Fédérations ainsi que des Ligues anglaise, celtes et française ont trouvé un accord de principe sur la création d’une nouvelle entité européenne. Le document scellant cette nouvelle alliance devrait être paraphé début mars. Après dix-huit mois d’extrême tension, les partenaires du rugby ont décidé d’enterrer la hache de guerre, même si le comité directeur de L’ERC, réuni mercredi à Londres, a décidé de bloquer le transfert d’une partie des recettes à destination des pays participants à la Coupe d’Europe. Ledit comité directeur a prévu de se revoir le 11 mars prochain pour régler ce problème. « Il ne reste plus qu’à régler la question des droits télés entre Sky et BT Sport. Mais, pour le reste, au niveau des volets sportifs, financiers et du mode de gouvernance, tous les partenaires sont tombés d’accord », nous a confiés un président anglais préférant conserver l’anonymat. Pour le couple anglo-gallois, ce compromis est d’importance. Il met un terme à leurs velléités sécessionnistes et leur projet de ligue anglo-galloise. Les Fédérations ont en effet accepté de lâcher du lest au niveau du mode de fonctionnement et de la gestion des droits commerciaux. « Nous avons su rester intransigeants sur nos positions, renchérit le dirigeant anglais. Il était inacceptable pour les clubs anglais que la gestion des compétitions et de leurs droits commerciaux reviennent aux seules fédérations. Il était es- sentiel pour l’avenir du rugby en Europe que le système devienne plus transparent et plus professionnel. On espère parvenir, avec cet accord, à pérenniser le rugby européen pour cinquante ans. » TROIS COMPÉTITIONS AU PROGRAMME Ce plan prévoit que la nouvelle structure soit cogérée par les ligues et les fédérations. Les responsables n’ont pas encore tranché quant à son nom, mais il semblerait que l’appellation Era (European rugby association) tienne la corde. Une chose est sûre néanmoins. Cette organisation supranationale sera basée à Neuchâtel. Le choix d’implanter le futur quartier général du rugby européen en Suisse témoigne de la volonté des différents acteurs de désormais travailler main dans la main. La nouvelle entité sera dirigée par un président indépendant assisté de trois vice-présidents issus de chacune des trois ligues (la LNR, Ligue celte et Premier Rugby pour l’Angleterre) qui seront en charge de la partie marketing et commerciale. Le rugby européen s’articulera autour de trois compétitions : l’European Champion’s Cup (ECC), le Challenge européen et un tournoi ouvert aux clubs des nations membres du Tournoi B des 6 Nations. L’ECC sera basée sur un format à vingt participants : six français, six anglais, sept celtes et un vingtième ticket pour le vainqueur d’un barrage entre le septième du Top 14 et le septième du Premiership. Les dix-huit autres équipes non qualifiées pour l’ECC participeront à un Challenge européen à vingt clubs. Les deux derniers sésames seront attribués aux finalistes d’un tournoi réservé aux formations géorgiennes, roumaines, russes, espagnoles, portugaises et belges. Cette épreuve qualificative aura lieu en septembre, dans l’un des pays membres. ■ Cette saison, votre nom a circulé pour tenir un rôle sportif à l’Aviron bayonnais. Qu’en est-il exactement ? Vous me l’apprenez. Je me rends effectivement à Bayonne de temps en temps. J’y serai encore le week-end prochain. Mais c’est pour y passer un moment avec ma fille qui y vit et à qui je rends visite ou pour rejoindre des amis espagnols à Saint-Sébastien. Rien de plus. Il a encore été question de vous à la Section paloise... À Pau, effectivement, je n’oublie jamais d’aller manger chez mon ami Yves Camdeborde, dans son restaurant l’Aragon, en face des Pyrénées. Mais pour ce qui est de la Section, il n’y a rien. Encore une fois, vous m’apprenez que je pourrais y jouer un quelconque rôle sportif... N’avez-vous eu aucun contact, ni avec les dirigeants de Bayonne, ni ceux de Pau ? Non. Je n’ai jamais évoqué un projet sportif avec ces deux équipes. On me voit partout, on m’envoie partout, et moi, je le subis. Pour évoquer un projet sportif, il faut être deux. Et jusqu’à présent, cela n’a pas été le cas ni à Bayonne, ni à Pau. Il est vrai, par contre, qu’en septembre dernier, j’ai discuté avec un dirigeant bayonnais qui me sondait de façon informelle. Mais il n’y a rien eu de plus précis. Quant à Pau, j’évoque souvent la question avec Yves (Camdeborde) car c’est le club de son cœur. Mais cela ne va jamais plus loin. Je découvre à travers vous que je pourrai entraîner telle ou telle équipe... Avez-vous toujours envie de mener un projet sportif ? Oui. J’ai toujours l’envie de transmettre. Ce qui me rassure, c’est que le temps et le terrain ne me donnent pas tort dans les projets sportifs que j’ai pu mener par le passé. La fin de mon histoire au Racing a été douloureuse, mais lorsque je vois la suite, ça me conforte dans l’idée que j’ai encore quelque chose à transmettre. ■ La vie internationale Infos L’interview RICHARD MCCLINTOCK - SÉLECTIONNEUR DE LA BELGIQUE IL ACCUSE LA ROCHELLE D’AVOIR EXERCÉ DES PRESSIONS SUR JULIEN BERGER POUR QU’IL RENONCE À JOUER CONTRE LE PORTUGAL, SAMEDI, DANS LE CADRE DU TOURNOI B. « Un chantage inacceptable » Vous ne pourrez pas compter sur votre demi de mêlée pro Julien Berger demain face au Portugal. Pourquoi ? Le joueur a été bloqué par La Rochelle car Julien Audy est blessé ainsi qu’un autre 9. Le Stade rochelais doit jouer à Carcassonne. Malgré tout le respect que j’ai pour le Pro D2, cette rencontre ne changera pas la face du monde car La Rochelle fait déjà partie des qualifiés. En revanche, pour la Belgique c’est un vrai coup dur. Le match face au Portugal est vital pour notre maintien dans le Tournoi B. J’ai eu Fabrice Rybeyrolles dimanche pour lui expliquer notre impossibilité de se passer de Julien. Malheureusement, le club n’en a pas tenu compte. La Rochelle me prive d’un élément clé, du seul joueur professionnel de mon groupe. Pourtant La Rochelle vous avait fait une fleur en le libérant pour affronter Hong Kong au mois de décembre… Je trouve cela un peu trop réducteur de dire que le Stade rochelais m’a donné un coup de pouce. À ce moment-là, Julien Berger ne jouait pas ou alors juste des bouts de match à l’aile. La Belgique lui a permis d’avoir du temps de jeu. Quand Audy s’est blessé, il a pu prendre le relais dans de bonnes conditions. Pour nos deux matchs face à la Géorgie et la Roumanie, nous avons fait le choix de ne pas prendre Julien Berger pour qu’il soit le plus frais possible avec La Rochelle. Cela me servira de leçon. Quelle mesure allez-vous prendre ? Julien Berger a le cul entre deux chaises. Je ne vais La réponse de La Rochelle Nous sommes plus que surpris par les attaques de Richard McClintock. Est-ce un moyen de se donner de l’importance ou de rappeler son existence pour tenter de relancer sa carrière d’entraîneur professionnel ? Voici, en réponse, quelques rappels à Monsieur McClintock : nous avons toujours encouragé Julien Berger à honorer ses sélections, à XV comme à VII, en les considérant comme un honneur tant pour lui que pour nous. Nous avons même autorisé la libération du joueur, salarié du club, pour une tournée à Hong Kong, en décembre dernier, en dehors des fenêtres IRB, alors que nous disputions deux matchs cruciaux et difficiles contre Tarbes et Lyon ; Robert Mohr, capitaine du club pendant dix ans, a mené de front sa carrière professionnelle, avec La Rochelle, et internationale, avec l’Allemagne, en bonne intelligence avec un sélectionneur ouvert d’esprit. Rien ne devrait donc s’opposer à ce que Julien Berger fasse de même avec les Diables noirs ; l’Atlantique Stade rochelais est bien plus impliqué dans le développement du rugby belge que son DTN ne semble le savoir : notre club est en effet en partenariat avec le club de Kituro. Nous y sommes intervenus encore récemment et nous recevons très prochainement en stage des éducateurs belges dans nos structures ; Richard MacClintock se glorifie d’être un pourvoyeur de talents belges pour le rugby français. Mais il n’a pas le monopole dans le domaine : c’est bien le Stade rochelais qui a détecté et formé des internationaux comme Julien Berger, Vincent Debaty ou son frère Christophe ; nous avons déjà reçu la visite de Jaques Brunel, sélectionneur de l’équipe d’Italie, et de Yannick Bru, entraîneur de l’équipe de France, mais nous n’avons pas encore eu l’honneur de la visite du sélectionneur belge, qui doit être trop occupé pour se déplacer et travailler sur la coordination avec les clubs employeurs. Enfin, et surtout, c’est de son propre chef, sans aucune incitation du club, que Julien a demandé à son sélectionneur de ne pas le retenir pour les prochains matchs, voyant que l’avalanche de blessures au poste de demi de mêlée mettait son équipe dans une situation périlleuse. Sa démarche, très louable, témoigne d’un grand sens des responsabilités et d’un véritable attachement à son club formateur. Je souhaite toutefois à Monsieur McClintock d’avoir à honorer sa promesse en nous adressant une boîte de chocolats, ce qui serait une bonne nouvelle pour le rugby belge… Mais je ne suis pas certain qu’il recevra un paquet de café en retour de ses amabilités. ■ donc pas batailler. Je sais parfaitement que s’il refuse la sélection, certaines pressions concernant son futur contrat peuvent en être la cause. Ce n’est donc pas à Julien Berger de morfler pour ce chantage inacceptable. La Belgique ne le punira pas car elle croit encore certaines valeurs. Quand tu fais jouer l’article 9 pour un joueur refusant une sélection, celui-ci peut se retrouver suspendu deux ans de toute compétition internationale. Ce comportement un tant soit hypocrite des clubs pros met les petites nations comme la Belgique en porte-à-faux. Les Espagnols et les Portugais sont confrontés aux mêmes problèmes. Les Espagnols ont d’ailleurs fait de Jean-Michel Aguirre leur ambassadeur auprès des clubs français pour tenter d’atténuer le problème. Son rôle est de faire le lien avec les clubs pour que les joueurs soient réellement libérés. Comment avez-vous appris que Julien Berger ne viendrait pas ? Je pensais Vincent Merling plus attaché à l’esprit de notre sport mais peut-être suis-je un doux rêveur. Finalement il agit comme beaucoup de ses contemporains. Je dois l’accepter et faire le deuil d’un certain esprit qui n’a plus lieu. On peut comme M. Merling prôner les valeurs du rugby mais ne voir finalement que midi à sa porte. Il aurait au moins pu avoir la délicatesse de m’appeler. Il a laissé Julien me téléphoner pour m’annoncer la nouvelle. Pas très sport. Cela prouve à quel point il prend la Belgique pour peu de chose. À moins qu’il ne sache pas que pour appeler en Belgique, il faille composer le 0032 et non le 0033 ! Mais je ne suis pas rancunier. Si la Belgique bat le Portugal, je lui enverrai une bonne boîte de chocolats pour le remercier. Que peut faire la Fira-AER pour mettre fin à ce genre de pratiques ? Les acteurs ont besoin de se retrouver autour d’une table pour mettre les problèmes à plat. Organiser un Grenelle des 6 Nations, serait une bonne solution. Mais encore faut-il que toutes ces belles paroles n’engagent pas seulement ceux qui les croient. Je suis prêt notamment à échanger en bonne intelligence avec M. Merling. J’aimerais que les entraîneurs et dirigeants arrêtent de sourire quand on parle de la Belgique, de l’Espagne ou de la Pologne. À l’exception de Pierre Chadebech (manager de Lille, N.D.L.R.), Marc Delpoux ou Olivier Nier (manager de Massy) les entraîneurs à jouer le jeu sont encore largement minoritaires. Ils sont nombreux à ne pas comprendre l’importance que revêt aux yeux de ces joueurs de défendre les couleurs de leur pays. Nous méritons aujourd’hui le respect. En dix ans, la Belgique est passée de la 57e place mondiale au Tournoi B. Notre nombre de licenciés a quasiment triplé et atteint les 14 000. Quand je suis arrivé, seulement un seul joueur évoluait en France. Ils sont aujourd’hui 18 internationaux à faire le bonheur de clubs français comme Pau, Carcassonne, le Racing ou Perpignan, sans compter de nombreux clubs de Fédérale 1. Autant je conçois que nous puissions discuter pour les tests de novembre. Autant, je ne comprends pas qu’un club français puisse dénigrer le Tournoi B qui se joue aux mêmes dates que celui du Tournoi des 6 Nations. Quelqu’un comprendrait-il que Toulouse empêche à Thierry Dusautoir de rejoindre les Bleus pour disputer les 6 Nations, lors d’un doublon ? Propos recueillis par J. F. ■ GALLES : PRIESTLAND PROLONGE Après moult hésitations, Rhys Priestland a finalement décidé de rester la saison prochaine aux Scarlets. Le demi d’ouverture international gallois (27 ans, 27 sélections) avait été approché par les Wasps. LA WRU ALLOUE UNE AIDE D’URGENCE À SES RÉGIONS La fédération galloise a pris la décision cette semaine d’allouer une aide d’urgence de 801 500 € (660 000 livres) pour venir en aide à ses régions. Celles-ci accusent chacune un déficit momentané de 205 000 € (165 000 livres) en raison du non-versement par l’ERC des droits de participations aux compétitions. La structure organisatrice européenne a décidé de suspendre tous les paiements en attendant la fin d’une étude financière en cours. IRLANDE : FOLEY NOMMÉ NOUVEAU PATRON DU MUNSTER Le Munster tient son nouveau manager pour la saison prochaine. Il s’agit de l’ancien troisième ligne centre et capitaine de la province Anthony Foley (201 apparitions pour le Munster entre 1997 et 2008). Ce dernier occupe actuellement le rôle d’entraîneur des avants. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er juillet en remplacement du technicien néo-zélandais Rob Penney. AFRIQUE DU SUD : PIERRE SPIES BLESSÉ À UNE ÉPAULE Les Bulls se déplaceront ce vendredi après-midi à Bloemfontein sans leur capitaine Pierre Spies. Le troisième ligne centre international s’est blessé à une épaule face aux Sharks le weekend dernier. CARLIN ISLES POURRAIT DÉBARQUER À GLASGOW Le rugbyman le plus rapide au monde, l’ailier américain Carlin Isles, pourrait rejoindre Glasgow en tant que joueur supplémentaire. L’équipe écossaise lui aurait proposé de signer jusqu’à la fin de saison. Glasgow doit faire aux blessures de Sean Maitland et DTH Van Der Merwe ainsi qu’aux absences de Sean Lamont et Tommy Seymour sélectionnés avec l’Écosse. Cris & Chuchotements 37 VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE Toulon LE PILIER GAUCHE ITALIEN, FORTEMENT PRESSENTI COMME JOKER MÉDICAL D’ANDREW SHERIDAN, NE VIENDRA PAS. LE DOSSIER MENANT AU BIARROT A, DANS LA FOULÉE, CONNU UN COUP D’ACCÉLÉRATEUR SOUDAIN. DE MARCHI RECALÉ, BARCELLA RELANCÉ Par Vincent BISSONNET (avec P.-L. G.) [email protected] L e recrutement du RCT vient de connaître un énième rebondissement. En début de semaine, la venue du pilier gauche italien Alberto De M a r c h i ( 2 7 a n s, 1 , 8 3 m , 110 kg), comme joker médical d’Andrew Sheridan, semblait acquise. L’international italien (14 sélections) était même attendu, au cours du week-end, sur la rade pour renforcer la mêlée varoise jusqu’à la fin de saison, voire plus longtemps si affinités... Ce dossier a connu un coup d’arrêt soudain quand le club varois s’est retrouvé confronté au règlement de l’ERC : déjà inscrit et aligné par Trévise en H Cup cette saison, Alberto De Marchi ne pouvait être qualifié, avec Toulon, pour disputer les phases finales européennes et, notamment, le quart de finale face au Leinster, le 6 avril prochain. Un coup d’arrêt. La piste De Marchi semble refermée depuis. LES PUMAS, DERNIERS RECOURS ? Toulon se serait ensuite renseigné sur un de ses compatriotes, l’expérimenté Fabio Ongaro (36 ans, 81 sélections). Le joueur des Zèbre se trouve confronté à la même situation, le pilier gauche ayant aussi participé à la compétition avec sa formation. Le RCT pourrait finir par trouver son bonheur grâce à la filière argentine. Pablo Henn (31 ans, 1,82 m, 102 kg), actuel joueur de Limoges en Fédérale 1, passé par le Stade français, Montauban et Brive, est pressenti pour passer un test du côté de Mayol. Un deuxième Puma est entré en lice dans cette quête de renfort d’urgence : le CV de Bruno Postiglioni (26 ans, 1,85 m, 110 kg, 8 sélections), pilier gauche de La Plata, aligné à deux reprises face au XV de France en juin 2012, a été étudié par les dirigeants varois. Dans tous les cas, si un joueur supplémentaire venait à rejoindre les rangs des troupes de Bernard Laporte, il devra être inscrit avant le 20 mars, minuit, sur les listes européennes. Les malheurs d’Alberto De Marchi ont en tout cas pour le moment profité à Fabien Barcella. Le pilier biarrot de 30 ans (1,83 m, 115 kg, 20 sélections), en contacts avancés depuis plusieurs semaines avec le RCT, a vu son dossier relancer. Il vient de parapher un contrat d’une saison plus une avec option. Sa venue semble désormais acquise. Même si, en matière de transferts, cette saison, la prudence reste de mise avec le RCT. ■ George Smith bientôt officialisé LNR BAYONNE VEUT AVANCER LA COMPARUTION DE PURICELLI Le troisième ligne de Bayonne Julien Puricelli, qui avait reçu un carton rouge pour un plaquage illicite contre le Racing-Metro le week-end dernier, a été convoqué devant la commission de discipline de la LNR le 5 mars prochain. Suspendu dans l’attente de cette séance, il devrait donc manquer au moins deux matchs, contre Toulon samedi et lors du derby face à Biarritz la semaine prochaine. Mais les dirigeants de l’Aviron bayonnais ont envoyé mercredi une demande à la Ligue pour avancer la date de la comparution de leur joueur. Top 14 Oyonnax-Bordeaux le 5 avril La LNR a tranché, le match OyonnaxBordeaux reporté pour cause de pelouse impraticable se jouera le vendredi 4 ou le samedi 5 avril. Soit en même temps que les quarts de finale de la Coupe d’Europe. À noter que cette décision du bureau est allé contre le vœu des deux présidents JeanMarc Manducher et Laurent Marti qui souhaitaient jouer le 25 ou 26 avril. Pourquoi ? Parce qu’un match le 5 avril signifierait une série de trois matchs consécutifs à Charles-Mathon (USO-Montpellier le 22 mars, USO- Grenoble le 29 mars), ce qui risque encore d’endommager la pelouse. Les présidents préféraient se donner rendez-vous le 25 avec de grandes chances que la météo soit redevenue printanière. Mais la LNR a préféré le 5 sans doute pour se prémunir en cas d’un nouveau report d’un match à Oyonnax. Il restait une date, les 7 et 8 mars mais le règlement impose de jouer les matchs reportés dans l’ordre dans lequel ils auraient dû se jouer. Et Biarritz-Oyonnax est déjà programmé le 15 mars. Week-end DIRECTION Président, directeur de la publication : Jean-Michel Baylet Vice-président : Bernard Maffre Directeur délégué : Jacques Verdier RÉDACTION Rédacteur en chef : Emmanuel Massicard Rédacteur en chef adjoint : Philippe Kallenbrunn Secrétaires généraux de rédaction : Jean-Luc Gonzalez, Jean-Marc Piquemal. Rédaction - Avenue Jean-Baylet - 31 095 Toulouse Cedex 9 Tél : 05 62 11 36 70 - 05 61 44 32 41 - Emails : [email protected] DIFFUSION Thierry Pujol (chef des ventes). Renseignements abonnements pour Midi Olympique : 05 62 44 05 15. Fax : 05.62.44.05.29 E-mail : [email protected] - France. Tarifs 1 an lundi : 89, 50€; 1 an lundi + vendredi : 139,50 €; autres durées et tarifs étrangers, nous consulter. RÉGIE PUBLICITAIRE OVALIE COMMUNICATION : 18 rue de la pépinière, 75008 Paris. Directeur délégué Patrice Pons : 01 44 69 81 02. Publicité Paris Dominique Launay - Sébastien Herreros : 01 44 69 81 03 - 01 44 69 81 00. Coordination technique : 05 62 11 96 56. Edité par Midi Olympique SAS - Capital social de 61 000 €. Principal actionnaire : SA Groupe La Dépêche du Midi. Journal imprimé sur les presses du Groupe La Dépêche du Midi. N° commission paritaire : 0712 K 81955 - N° ISSN 25 454 48 78 Dépôt légal à parution - N° de parution : 422 - Imprimé en France/Printed in France on... Béziers : Hulme ne viendra pas cette saison Alors que son arrivée comme joker médical était quasiment bouclée, le Grenoblois Altenstadt Hulme ne viendra pas. En effet, les dirigeants biterrois ne pouvaient pas assumer le salaire du SudAfricain en cette fin de saison, l’enveloppe allouée à la masse salariale étant quasiment épuisée… Du coup, aucun joker médical ne devrait être recruté. Soane Toevalu devrait donc glisser en deuxième ligne pour assurer l’intérim. ...off … mais peut-être l’an prochain Altenstadt Hulme reste une piste de recrutement toujours d’actualité pour la saison prochaine. En effet, le staff biterrois cherche notamment à renforcer son effectif à des postes ciblés : deux deuxième ligne et deux piliers (un droitier et un gaucher). EN APPROCHE L e FCG veut entrer dans une nouvelle dimension : candidat crédible aux phases finales et à une qualification européenne, il passe aussi la surmultipliée sur le marché des transferts. Après s’être attaché les services de l’ouvreur du Racing-Metro Jonathan Wisniewski ou encore du centre néo-zélandais Jackson Willison, le club isérois se trouve sur le point d’enrôler deux internationaux sud-africains. Après plusieurs semaines de négociations (voir notre édition du 13 janvier), l’arrière ou ailier Gio Aplon (31 ans, 17 sélections, cinq essais) a donné son accord pour un bail de deux ans. Restent à recevoir la lettre de sortie des Stormers et le précontrat signé. Gio Aplon pourrait ne pas venir seul en France depuis l’Afrique du Sud. Le numéro 9 des Sharks Charl Mc Leod (30 ans) se trouve aussi dans le viseur du FCG pour densifier la concurrence à la charnière. Cet éphémère Springbok (une sélection lors des Tri-Nations 2011), ancien coéquipier de Michalak à Durban, a reçu une proposition de deux saisons de la part de Grenoble. Sa province lui a offert une prolongation de trois ans et Bayonne, à la recherche d’un demi de mêlée, l’aurait aussi démarché. L’expérimenté demi de mêlée privilégierait, à l’heure actuelle, l’option grenobloise même si, du côté de Lesdiguières, sa réponse définitive est encore attendue. Côté prolongations, le talonneur australien Anthony Hegarty (26 ans), débarqué en Isère à l’été 2012, s’est engagé pour deux saisons supplémentaires. Il s’agit de la onzième prolongation du club grenoblois après les signatures de Caminati, Faure, Ratini, Edwards, Bouchet, Hart, Buckle, Michallet, Goze et Rey. Si le départ du pilier australien Dan Palmer (25 ans), grand blessé de la saison (zéro feuille de match), est acquis, le devenir de son compatriote Peter Kimlin (28 ans) n’est pas arrêté. Le deuxième ou troisième ligne est tenté par un retour au pays - son ancienne équipe, les Brumbies sont disposés à l’accueillir - pour postuler au Mondial 2015. Si le sélectionneur Ewen McKenzie venait à lui fermer la porte des Wallabies, Peter Kimlin pourrait alors choisir de prolonger son séjour dans l’Isère. Verdict attendu d’ici deux à trois semaines. V. B. (avec N. Z.) ■ Infos haut de gamme pour le club rhodanien, qui a ainsi trouvé le remplaçant de Sébastien Chabal. Récemment sacré champion du Japon avec sa franchise des Suntory Sungoliaths, George Smith avait évolué sous les couleurs de Toulon (2010-2011) et du Stade français (2011-2012), avant de regagner son club de cœur, les Brumbies (Australie, 2012-2013) et enfin de tenter l’aventure japonaise. DEUX BOKS UN ESPOIR SUBSISTE POUR KIMLIN Lyon Comme Midi Olympique le révélait dans son édition du lundi 10 février, le troisième ligne australien George Smith (33 ans, 1,80m, 104kg) va bien revenir en France. Cette semaine, le Wallaby aux 111 sélections a trouvé un accord avec les diriegants du Lou, actuel leader du championnat de Pro D2. Son contrat portant pour les deux prochaines saisons devrait être officialisé dans les jours à venir. Un recrutement très GRENOBLE GIO APLON DE PLUS EN PLUS PROCHE, CHARL MC LEOD CONTACTÉ ET INTÉRESSÉ : LE CLUB ISÉROIS NE LÉSINE PAS SUR LES MOYENS POUR SE RENFORCER. LNR (2) LE CALENDRIER 2014-2015 ÉTUDIÉ EN MARS Le prochain comité directeur de la LNR programmé le 3 et 4 mars dans les locaux de l’instance, avenue de Villiers, aura notamment à l’ordre du jour, les premières discussions concernant le calendrier de la saison 2014-2015. Le sujet n’avait pas encore été évoqué en raison des incertitudes liées à l’avenir des coupes d’Europe alors que les accords régissant l’organisation s’achèvent à la fin de cette saison. TOULOUSE PAS DE JOKER POUR RALEPELLE Opéré jeudi d’une rupture ligamentaire du genou gauche, le talonneur sud-africain Chiliboy Ralepelle (27 ans, 22 sélections) a terminé sa saison. Si les règlements de la LNR permettent toujours à Toulouse d’engager un joker médical, le club ne devrait pas choisir cette option à moins d’une opportunité exceptionnelle ce qui apparaît peu crédible alors que le coup d’envoi du Super Rugby vient d’être donné. Toulouse va composer avec Tolofua, Bregvadze et Van der Heever et le polyvalent Baille. BAYONNE GERBER RACCROCHE, PAS DE JOKER DERRIÈRE Le trois-quarts polyvalent de l’Aviron bayonnais Sam Gerber (33 ans) est contraint de mettre un terme à sa carrière. Le meilleur marqueur du Top 14 2010 souffre de graves problèmes au dos qui nécessiteront une intervention chirurgicale et ne lui permettront pas de reprendre la compétition. Il rentrera dans son pays, en Afrique du Sud, à la fin du mois de juin. Malgré son forfait, ainsi que celui du trois-quarts centre Gabriele Lovobalavu, victime d’une grave entorse du genou droit, le club basque ne devrait pas recruter de joker médical et s’appuiera, notamment, sur Santiago Fernandez, Manu Ahotaeiloa, Bastien Fuster ou encore Mathieu Ugalde pour terminer la saison. BAYONNE (2) TROIS PROLONGA- TIONS CETTE SEMAINE Outre celle du deuxième ligne Dewald Senekal, qui s’est, comme annoncé, engagé pour une saison supplémentaire, l’Aviron bayonnais a enregistré cette semaine les prolongations de deux de ses jeunes. Le demi de mêlée international des Moins de 20 ans Bastien Duhalde, au club depuis l’école de rugby, a paraphé son premier contrat espoir portant sur une durée de deux ans, de même que le talonneur des Espoirs Simon Labouyrie. GRENOBLE BEAL VERS MONT-DE-MARSAN En fin de contrat avec le FCG, qu’il avait rejoint lors de la dernière intersaison, l’ancien capitaine de Dax Cédric Beal devrait faire son retour dans les Landes. En effet, le joueur (26 ans, 1,91 m, 105 kg) devrait s’engager avec Mont-de-Marsan pour un contrat portant sur les trois prochaines saisons. OYONNAX CHERCHE TOUJOURS SON GAUCHER Conscient du vide que va laisser le départ du gaucher Antoine Tichit (24 ans ; 1,82 m, 110 kg), qui s’est engagé pour les deux prochaines saisons en faveur de l’Usap, le club de l’Ain cherche toujours son remplaçant. Aux dernières nouvelles, trois candidats, parmi lesquels figurerait le Palois Jérémy Hurou (29 ans ; 1,82 m, 108 kg) sont en lice. Le directeur sportif oyonnaxien Christophe Urios a d’ailleurs rencontré un de ces trois candidats ce mercredi. Une décision sera prise dès que le technicien de l’USO en aura fait de même pour les deux autres prétendants. STADE FRANÇAIS RABADAN REMPILE Le troisième ligne Pierre Rabadan (33 ans, 2 sélections en 2004) a prolongé son contrat avec le Stade français. Le joueur, au club depuis 1998 s’est engagé pour une saison supplémentaire. Ce sera donc sa dix-septième saison sous le maillot parisien. COLOMIERS CIBLE TROIS POSTES PRIORITAIREMENT Actuel septième du championnat de Pro D2 et toujours dans la course à la qualification, le club haut-garonnais cherche à se renforcer particulièrement à trois postes en vue de la saison prochaine : au niveau du pilier droit, du demi de mêlée et de l’arrière. Le club, qui dispose de quelques pistes menant à des joueurs étrangers, souhaite en priorité « recruter des joueurs français », comme l’a indiqué le président columérin Alain Carré. MONT-DE-MARSAN ORMAECHEA PROLONGE DE TROIS ANS Alors qu’il était courtisé par plusieurs clubs, Sébastien Ormaechea (30 ans, 1,78 m, 118 kg) a décidé de rester dans les Landes. Le pilier vient en effet de prolonger de trois saisons son contrat avec le Stade montois, dont il porte les couleurs depuis déjà sept saisons. MONT-DE-MARSAN (2) TAULANGA PISTÉ Les bonnes performances de Haisini Taulanga, le troisième ligne tonguien de Mont-de-Marsan ne sont passées inaperçues. Bayonne et le Lou surveillent ce joueur passé par Marseille et par Lourdes avant d’arriver dans les Landes en 2010 et dix fois titulaire en Top 14 la saison dernière. Il est encore sous contrat jusqu’en 2016 mais dispose d’une clause au cas où un club de Top 14 voudrait le recruter. MONTPELLIER ALTRAD RETIRE SA PLAINTE Lors d’une audience qui s’est tenue mercredi devant le tribunal correctionnel de Montpellier, le président du MHR, Mohed Altrad, via son avocat d’affaire, a fait savoir qu’il retirait sa plainte déposée mi-août dernier contre Jean-Michel Arazo, président de l’association Montpellier rugby club, indiquait Midi Libre dans son édition de jeudi. De fait, le procès a été renvoyé au 28 mai prochain. Initialement, Altrad accusait Arazo du vol d’un millier d’abonnements, ce que ce dernier a formellement contesté en arguant qu’il avait recupéré les fameuses places comme de coutume. Pour justifier ce revirement, le président Altard a évoqué un « souci d’apaisement ». Un apaisement toutefois relatif, car Arazo a lui aussi porté plainte contre Mohed Altrad pour dénonciation calomnieuse. DISCIPLINE LAPORTE À QUINZE JOURS POUR SE PRÉPARER Suspendu treize semaines et interdit d’accès au terrain, aux vestiaires ainsi qu’aux couloirs d’accès de ces zones jusqu’au 13 mai pour avoir critiqué l’arbitrage de Laurent Cardona à l’issue de la défaite de son équipe face à Grenoble (4 janvier, 21-22), le manager de Toulon, Bernard Laporte, a proclamé son intention de faire appel. Il a été notifié officiellement mardi 18 février. La date de son audition n’est pas encore connue. Si la LNR doit statuer rapidement sur le sujet, Bernard Laporte disposera d’un délai de quinze jours pour préparer sa défense et devrait donc passer en appel mi-mars avant la 22e journée de Top 14 qui verra son équipe se déplacer à Clermont… ! $ % $ " " &" '' # $ %" " " %% % % %