Clermont - Montpellier

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Clermont - Montpellier
1,60 € DU 21 AU 23 Février 2014 Midi Olympique N° 422 - Espagne 1,70€ - Polynésie - 600 XPF - Suisse 3,10 CHF - Canada 3,99 CAD
Clermont - Montpellier
À la mode du Super 15 !
Toulon
19
De Marchi recalé,
Barcella relancé !
37
Week-end
Ce soir
... ou jamais
2 à 14
1,60 €
M 00158 - 422 - F: 1,60 E
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LE 26 FÉVRIER 2010, LE XV DE FRANCE REMPORTAIT SON ULTIME SUCCÈS
À CARDIFF ET S’OUVRAIT LES PORTES DU GRAND CHELEM. CE SOIR,
DANS L’ARÈNE BOUILLONNANTE DU MILLENNIUM, LES BLEUS DE PASCAL
PAPÉ ONT L’OCCASION D’IMITER LES HOMMES DE DUSAUTOIR.
2
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Une semaine avec...
... Wesley Fofana
Éditorial
Emmanuel MASSICARD
[email protected]
Les vertus
de la cinquantaine
M
ême si la France, rebelle et revêche, s’est toujours amourachée de ses glorieux seconds sans doute un moyen d’oublier
ses propres carences à fabriquer des champions- l’Histoire,
rassurez-vous, ne retient jamais que le nom des
vainqueurs. Celui des premiers au palmarès,
maîtres du jeu et de la concurrence.
Philippe Saint-André le sait, lui qui, comme ses
prédécesseurs installés sur le trône du rugby
français, est en quête de victoires significatives
et de titres pour camper les Bleus sur l’échiquier planétaire, pour entrer dans l’histoire, sans
attendre un éventuel jackpot, en 2015, lors du
Mondial anglais.
Après deux saisons d’échecs, voilà désormais le
sélectionneur et son armée enfin lancés sur des
chemins « carrossables ». Même inaboutis, les
deux succès enchaînés face à l’Angleterre et
l’Italie en ouverture du Tournoi ont largement dégagé l’horizon. À mi-chemin des 6 Nations, les supporters parlent encore de grand chelem et les
Bleus, eux, se fabriquent un précieux matelas
de confiance. Mais, ne rêvons pas, tout est encore instable et incertain. Au fond, terriblement
fragile.
Ce soir, face à des Gallois en quête de rachat, le
XV de France se doit de l’emporter pour ne pas
rebasculer sur la mauvaise pente, triste, chagriné par l’échec et rongé par le doute. Au vrai,
qu’importe la teneur de ce match, qu’importe si
l’issue tient à la diablesse d’un Fofana, à la vitesse
du trio Dulin-Bonneval-Huget ou à la seule rudesse de nos avants, il faut sortir vainqueur, têtes hautes, du bouillonnant Millennium Stadium.
La suite en dépend largement.
Surtout, il est temps, urgent, de garnir un palmarès encore vierge. Et l’occasion est ici belle
de sortir de l’anonymat. En s’imposant à Cardiff,
ce que les Bleus n’ont pas su faire depuis 2010
(20-26, année du dernier grand chelem), le XV
de France se verrait dérouler le tapis rouge jusqu’à la plus mythique des consécrations… Enfin,
il entrerait dans l’Histoire en devenant la première
équipe à franchir le cap des 50 victoires accumulées depuis 2000 dans le Tournoi des 6 Nations.
Derrière, les Anglais (48 succès) sont aux aguets.
Anecdotique ? Pas vraiment. Seules les lignes
garnies d’un palmarès peuvent construire une légitimité, asseoir une réputation, instiller le doute
et faire naître la crainte dans les rangs adverses. Les vainqueurs le savent. Gagnez, c’est le
moment ou jamais. ■
Sommaire
● P. 2 et 3 Une semaine avec… … Wesley Fofana.
● P. 4 à 14 XV de France Galles - France, le commentaire
général. Page 4. Le point. Page 6. La technique. Pages 8 et 9.
Les hommes. Pages 10 et 11. L’adversaire. Page 12. Angleterre
- Irlande et Italie - Écosse. Page 13. Les autres matchs. Page 14.
● P. 15 à 22 Top 14 20e journée, le point. Page 15.
Perpignan - Brive. Page 16. Grenoble - Biarritz. Page 17. Paris Oyonnax. Page 18. Clermont - Montpellierz. Page 19. Bordeaux Racing-Metro. Page 20. Bayonne - Toulon. Page 21. Castres Toulouse. Page 22.
● P. 23 à 17 Pro D2 21e journée, le point. Page 23. Pau Tarbes et Bourgoin - Dax. Page 24. Bourg-en-Bresse - Narbonne
et Albi - Aurillac. Page 25. Béziers - Colomiers et Agen - Auch.
Page 26. Mont-de-Marsan - Lyon et Carcassonne - La Rochelle.
Page 27. Magazine. Page 28.
● P. 29 et 35 Ovalie Fédérale 1, 15e journée. Pages 29 et
30. Fédérale 2, 14e journée. Pages 31 et 32. Fédérale 3, 14e journée. Page 33. Nord Paris - Sud Est. Page 34. Grand Ouest Centre Sud. Page 35.
● P. 36 et 37 Cris et chuchotements Actualité. Pages
36 et 37.
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● GALLES - FRANCE, VENDREDI 20 HEURES
ON SAVAIT LE CLERMONTOIS SURDOUÉ, ON LE DÉCOUVRE LEADER DE LA LIGNE D’ATTAQUE TRICOLORE. CE SOIR, À CARDIFF,
LE CENTRE SERA ENCORE L’UN DES MEILLEURS ATOUTS DES BLEUS. VOICI LES PETITS SECRETS D’UN TALENT QUI S’AFFIRME.
STAR
À TOUT FAIRE
Par Léo FAURE
[email protected]
L
es anglophones appellent cela le « X factor ». L’élément déclencheur. L’étincelle qui fait exploser une défense, d’une inspiration géniale. Sous le maillot bleu, Wesley Fofana est capable de tout et surtout du meilleur. Et les Gallois s’en méfient
comme de la peste. Mercredi dernier, une équipe de la BBC
était dépêchée en Auvergne pour aller à la rencontre du cauchemar de tout Cardiff. « Tout le monde au pays de Galles a bien compris que
l’équipe de France n’est pas très à l’aise collectivement. Mais vous avez dans
vos rangs des talents exceptionnels. Le plus effrayant d’entre eux, c’est lui. C’est
notre ennemi numéro 1 ». Avec un rictus d’inquiétude, le journaliste montre d’un signe de la tête le centre clermontois, qui quitte la tribune de
Marcel-Michelin où il vient d’enchaîner les interviews. Le phénomène
Fofana dépasse largement nos frontières. Jeremy Guscott le qualifie de
« meilleur centre d’Europe. Le nouveau O’Driscoll ». La presse anglaise s’extasie des facilités un rien écœurantes de la « panthère noire ». En France,
où l’habitude de contempler ses exploits individuels les rend injustement
banals, c’est désormais son nouveau statut de leader des lignes arrières qui
passionne et intrigue.
HUGET : « IL PREND CE RÔLE TRÈS À CŒUR »
Depuis le « c’est qui ce phénomène ? » balancé sur les réseaux sociaux par
sa Majesté O’Driscoll, il y a deux ans, Fofana a pris énormément de poids
au sein de la maison tricolore. Dans une relation privilégiée avec Philippe
Saint-André, le sélectionneur, qui l’a titularisé lors de 22 de ses 23 matchs
à la tête du XV de France, le Clermontois porte sur ses épaules les espoirs
de progrès de l’attaque française. Mais un génie est-il obligatoirement un
leader de jeu et d’hommes ? Yoann Huget, partenaire de chambre à
Marcoussis et ami au civil, ne laisse pas la place à l’ambiguïté : « Oui, ce rôle
lui va bien ». Mais encore ? « Dans un groupe, il y a des leaders de parole.
Ce n’est pas forcément sa place. Lui est un leader par les actes et il excelle dans
ce rôle. Je pense qu’il ne s’attendait pas à ce que cela lui revienne si vite mais
il est bien installé en équipe de France, il a de très bonnes relations avec le staff
et je pense que, du coup, il prend ce rôle très à cœur ».
Leader par les actes, comprenez par ses performances sur le terrain. Bien
au-delà de ses fulgurances. Lorsqu’on évoque son poste de centre, Fofana
cite Conrad Smith et son coéquipier Regan King en références. Pas des puncheurs, mais des régulateurs. « C’est un rôle sur le terrain qui m’intéresse
et duquel j’ai envie de me rapprocher », admet l’intéressé. Son rôle de leader, c’est aussi – et surtout — dans l’avant-match que Fofana semble l’endosser. Yoann Huget : « Wesley est quelqu’un de détaché du rugby. Il n’en fait
pas une overdose. Quand il y a un match à la télé et que cela focalise l’attention de la plupart des joueurs, lui le met en fond et regarde en même temps
une série sur son ordinateur. Mais quand il bascule dans la préparation de
son match, tout est différent. Il travaille énormément à la vidéo, individuellement. Je le vois faire à côté de moi, dans la chambre. Il analyse tout, décrypte
beaucoup de situations. Il aime aussi discuter de ce qu’il a décelé ». Contre
l’Italie, ce travail avait payé. Reste que, aussi brillant soit-il, Fofana devra être entouré. Difficile d’être la bombe, les plans de la bombe et le détonateur à la fois. ■
L’interview
WESLEY FOFANA - TROIS-QUARTS CENTRE DU XV DE FRANCE INTRONISÉ LEADER DE LA
LIGNE D’ATTAQUE, LE CLERMONTOIS ASSUME CE RÔLE. ET APPORTE DÉJÀ SA PATTE.
« Je m’investis
au maximum »
Le sélectionneur Philippe Saint-André vous a incorporé
à un groupe de joueurs pour réfléchir au jeu tricolore.
Comment vous a-t-il présenté la chose ?
Ça fait un bout de temps qu’on en discutait. Cela me paraissait normal qu’il me demande ça, vis-à-vis du fait qu’il me renouvelle sa confiance à chaque match. Je m’y attendais. Simplement, je ne veux
pas que les choses se précipitent. Plutôt que cela se fasse naturellement, avec le temps.
Cela faisait plusieurs fois que les équipes se comportaient de la sorte
contre nous. Même les All Blacks. D’habitude, ils évoluent dans un
système où Conrad Smith contrôle la montée défensive. Contre
nous, ils avaient modifié leur système en deuxième période et
s’étaient mis à « rusher » très fort. C’est un système qui vous
étouffe et vous empêche de jouer. Les Italiens sont capables d’utiliser ce système puisqu’ils s’en étaient déjà servis en novembre face
à l’Australie. Je les sentais bien nous le proposer à nouveau.
À quand remontent les premières sollicitations ?
À partir du deuxième Tournoi, nous avons commencé à discuter du fait
d’impulser un élan au niveau du jeu de trois-quarts. Mais cela n’a
rien d’exceptionnel. À Clermont aussi, nous avons ce mode de fonctionnement, basé sur des échanges avec les entraîneurs. J’y suis habitué. Le sélectionneur souhaitait que je prenne plus de responsabilités pour être un moteur au niveau des arrières. J’essaie de m’investir
au maximum.
Vous n’avez jamais caché avoir grandi dans un environnement plus proche du football. Ce décryptage tactique
demande pourtant une véritable culture rugbystique…
À force de jouer des matchs, vous retrouverez des similitudes. Des
comportements et des systèmes reproduits d’un match à l’autre.
Vous pouvez alors débuter une réflexion pour comprendre comment vous y adapter. C’est venu comme ça. Je ne suis pas quelqu’un
qui regarde énormément de rugby en dehors des séances avec le
club ou l’équipe de France. C’est plutôt l’expérience du terrain qui
m’aide.
Quel est le fonctionnement de ce groupe ?
On organise des réunions avec les coachs pour mettre en place la
stratégie. Nous travaillons plutôt sur le match à venir, moins en débriefing du match du week-end passé. Les entraîneurs étudient nos
propositions, nos idées. Cela marche aussi dans le sens inverse : ils
nous exposent ce qu’ils souhaitent mettre en place et on débat autour de ces plans de jeu. C’est une manière pour eux d’avoir un retour
des joueurs, de savoir si l’on est d’accord avec ce qui est proposé.
Vous ont-ils demandé de garder le contact
après le Tournoi ?
Pour l’instant, non. Et je trouve cela normal. Si cela doit se faire, il faut
que cela vienne de nous. Ce n’est pas à eux de nous le dire.
Avant l’Italie, vous aviez alerté l’encadrement sur la « rush
défense » (défense agressive sur le porteur de balle) de vos
adversaires, ce qui s’est avéré exact. D’où vous était venue
cette prémonition ?
Le décryptage d’Italie-Australie, ce n’est pas l’expérience
du terrain…
Quand même, quand je prépare mes matchs, je bosse à la vidéo !
Italie-Australie, je l’ai étudié individuellement, pour voir ce que
les Italiens pouvaient proposer derrière. C’est là que je les ai vus
utiliser ce système de défense. Au début du Tournoi, face au pays
de Galles, ils avaient abandonné la « rush défense ». Mais vu que
cela nous a déjà gênés par le passé, je les sentais bien y revenir
contre nous.
Malgré ce travail en amont, les deux premiers matchs
ont été très poussifs offensivement…
(il coupe) Bien sûr que cela pourrait être beaucoup mieux, il ne
faut pas se le cacher. Mais on vient de gagner deux matchs d’affilée, cela ne nous était pas arrivé depuis longtemps et tout le
monde a envie de savourer ça. Et puis, tout le monde en revient tou-
Une semaine avec... 3
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
SES TROIS PLUS BEAUX COUPS D’ÉCLATS AVEC LES BLEUS
Et soudain, Twickenham s’est tu. Wesley Fofana venait d’offrir au monde du
rugby, l’an dernier, à pareille époque, l’un des exploits individuels les plus retentissants de ces dernières années. « 1, 2, 3...». Fabien Galthié comptera finalement jusqu’à 6, au micro de France Télévisions, comme autant de plaquages
cassés par le Clermontois lors de sa course folle. « L’excellence n’est pas un
acte mais une habitude », professait Aristote. C’est bien dans la répétition de
ses exploits que Fofana excelle. L’essai face à Italie, inscrit il y a deux semaines, ne doit rien à personne. Parti seul le long de la ligne de touche, on retrouvait toute la palette d’un joueur exceptionnel : le coup d’œil pour déceler la
Secteur offensif
DEPUIS LE DÉBUT DE L’ÈRE SAINT-ANDRÉ, WESLEY FOFANA A MARQUÉ PRÈS D’UN TIERS DES ESSAIS FRANÇAIS.
COMME SI SON INCROYABLE TALENT MASQUAIT PARFOIS LA CARENCE DU JEU D’ATTAQUE DES TRICOLORES...
L’ARBRE
QUI CACHE LA FORÊT ?
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
W
esley Fofana est l’atout maître du XV de France.
À lui seul, il comptabilise depuis le début de l’ère
Saint-André presque un tiers des essais inscrits
par les trois-quarts tricolores (9/30). À tel point
que ses fulgurances ont parfois masqué les défaillances au cœur d’une animation offensive
française pas toujours très lisible. C’est en effet bien là que le bât
blesse. N’en déplaise à Patrice Lagisquet, l’entraîneur des troisquarts tricolores, le plan de jeu des Bleus apparaît trop souvent
désorienté, pour ne pas dire emberlificoté. On a eu beau chercher
l’idée d’un grand dessein collectif au cours des deux premières
sorties de ce Tournoi 2014, on peine encore à le déceler. « Face aux
Anglais et aux Italiens, il y a eu une évolution dans les attitudes, a pourtant réagi Patrice Lagisquet. Après avoir franchi, les joueurs se cherchent et osent se faire des passes. C’est ce qui nous manquait avant,
même si contre l’Italie, nous sommes retombés parfois dans nos travers en première mi-temps. Mais les situations positives et favorables que l’on n’arrivait pas à conclure l’année dernière, on y arrive
pour le moment. L’illustration en est l’essai de Bonneval (contre
l’Italie). Wesley (Fofana) traverse le terrain mais ralentit et recherche Yoann (Huget). Ce dernier cherche à finir le coup mais voit le
défenseur revenir en travers et alors recherche à son tour Hugo
(Bonneval). Fofana mais aussi Huget et Dulin prennent de la bouteille
et progressent à ce niveau-là. Wesley, au niveau de la progression, en
est l’élément le plus frappant. Ils sont en train d’étoffer leur panoplie
tout en conservant leurs qualités de base. Après, on ne va pas se
mentir, nous avons encore une grande marge de progression et on
leur demande de se faire encore plus de passes. Croyez-moi, on met
l’accent là-dessus. » Mais les résultats tardent à se faire sentir.
DULIN : « IL IMPULSE ET ON LE SUIT »
Depuis quelque temps, le staff tricolore cherche à surfer sur « l’effet Fofana ». Il a été confié au trois-quarts centre de l’ASM ClermontAuvergne un champ de responsabilités plus large. Saint-André l’a
adoubé dans le cercle très fermé des leaders de jeu. « Mon rôle,
c’est de parler aux trois-quarts mais aussi aux avants, détaille-t-il.
jours au contenu mais franchement, si on me dit : « Wesley, tu vas jouer la
Coupe du monde et tu vas la gagner sans pratiquer un beau rugby », apportez-moi le papier, je signe tout de suite ! Il faut savoir ce que l’on veut. Le
jeu n’est pas toujours huilé, O.-K. Mais on gagne. Pour cela, il faut un tout.
Du mouvement, mais aussi du combat et une part de réussite. Contre
l’Angleterre, cela nous a souri et je ne vais pas bouder mon plaisir de l’avoir
battue simplement parce qu’on a été souvent sur le reculoir. J’aimerais
d’ailleurs bien savoir ce qu’il s’est dit dans la presse anglaise, après ce
match…
Il y était surtout question de regrets…
Vous voyez ! Nous aussi, nous aurions eu des regrets si nous avions bien
joué mais que nous avions perdu. Je préfère mille fois être à notre place !
Qu’avez-vous décelé chez les Gallois ?
On se dirige vers un match très engagé, avec beaucoup de combat. Le fait
que l’on soit chez eux et qu’ils aient envie de se rattraper plaide en ce
sens. L’engagement sera primordial. Pour ce qui est des arrières, je ne les
imagine pas beaucoup varier leur jeu. Roberts est un joueur qui attaque
beaucoup la zone de l’ouvreur et il faudra être fort en défense pour tenir cette
zone. Ce sera une des clés. Après, quand on aura le ballon, il sera impératif de beaucoup les déplacer. Les trois-quarts gallois sont massifs.
Paradoxalement, ils se déplacent plutôt bien mais je pense qu’en mettant
beaucoup de mouvement et de rythme, on peut les déborder.
Comment se prépare-t-on à faire face à un centre très lourd
comme Roberts ?
Il faudra s’adapter. Si on voit que l’ouvreur est en difficulté, on essaiera
de se serrer pour l’aider. À l’inverse, si Roberts vise un peu plus extérieur,
c’est le 10 qui peut s’écarter pour prêter main-forte. Derrière, la défense est
un travail de quatre joueurs. C’est quand on défend individuellement que
cela se passe mal.
C’est un travail qui réclame beaucoup de communication…
Si les joueurs ne communiquent pas entre eux, sur le terrain, cela ne sert
à rien d’entrer dans un stade pour match international !
Sur le terrain, vous êtes entouré de Mathieu Bastareaud, que
vous connaissez très bien, mais aussi de Jules Plisson, qui est
nouveau chez les Bleus. Cela peut-il mettre un peu de friture sur
la ligne ?
Je ne le découvre pas non plus vraiment. On s’est déjà croisé pas mal de
fois et c’est quelqu’un avec qui j’ai toujours eu plaisir à discuter. Je m’entends très bien avec Jules, cela facilite les choses. On a aussi passé trois
semaines ensemble et on a beaucoup échangé sur ce qu’on allait proposer. C’est allé vite. Propos recueillis par Lé. F. ■
Il y a quelques années, j’avais juste à prendre le ballon et courir avec
pour faire avancer l’équipe. Aujourd’hui, j’essaie de travailler sur la
création du jeu, faire jouer beaucoup plus les autres, peut-être même
être un deuxième numéro dix pour étoffer mon jeu. » Sa source d’inspiration ? Son partenaire à l’ASM Regan King. « Il joue pour l’équipe
avant de jouer pour lui, assure Fofana. J’ai vécu beaucoup de choses
étant jeune sans me poser de questions, à prendre le ballon, à avancer le plus possible. À un moment donné, soit tu restes sur cet état d’esprit, soit tu as envie d’aller chercher plus loin. Personnellement, j’ai
envie d’aller plus loin que de faire trois percées et dire que j’ai fait un
bon match. » L’objectif est fixé, le chemin tracé. Plus que l’arbre
qui cache la forêt, il peut devenir le patron. Et son partenaire en
bleu Brice Dulin de conclure : « La ligne de trois-quarts est à son diapason. Il impulse et nous, on le suit. » ■
Wesley Fofana veut aller plus loin que ces seuls exploits dont il est
coutumier. Il veut devenir le leader de la ligne d’attaque tricolore et
emmener avec lui tous ses coéquipiers. Photo Icon Sport
faille dans le côté fermé de la défense italienne, la vitesse pour déposer
Tommaso Iannone et, pour finir, le ballon du bon côté et la puissance pour éliminer Luke McLean. Son premier exploit ? Cette statistique incroyable : lors de son
premier Tournoi des 6 Nations, Fofana avait marqué quatre essais lors de ses
quatre premières apparitions en bleu. Cela voulait déjà tout dire...
4
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
XV de France Tournoi des 6 Nations
Pour le capitaine, Pascal Papé ,et ses hommes, le rendez-vous gallois est capital à plus d’un titre. Pour valider le choix des hommes dans le premier rendez-vous à l’extérieur du Tournoi. Améliorer les secteurs de jeu encore en
construction. S’inscrire enfin dans la continuité des deux premiers succès. Seul problème, la majorité des Tricolores de Cardiff jouaient encore en Top 14 le week-end dernier. Photo Isabelle Picarel
Commentaire général
du Tournoi. C’était déjà un vendredi.
Victoire : 26 à 20 après avoir mené 20 à
0 à la mi-temps, grâce à une interception
bienvenue de Alexis Palisson et un essai
GALLES - FRANCE - VENDREDI 21 HEURES SIX JOURS SEULEMENT
de François Trinh-Duc.
APRÈS LA 19e JOURNÉE DE TOP 14, LES BLEUS ONT RENDEZ-VOUS AU MILLENNIUM
Quatre ans plus tard, le round trois est
aussi programmé à Cardiff face à nombre
STADIUM DE CARDIFF. SAINT-ANDRÉ A CHOISI LA CONTINUITÉ POUR S’OUVRIR
d’ex-Lions héroïques en juin et juillet
dernier en Australie. Un vendredi encore
LA VOIE ROYALE VERS LE GRAND CHELEM.
une fois. Les survivants bleus sont au
nombre de quatre : Nicolas Mas, Thomas
Domingo, Mathieu Bastareaud et Dimitri
Szarzewski, qui était alors remplaçant.
Un quatuor de titulaires quatre ans plus
tard. Pour le reste, dix-huit changements.
Cela donne la mesure et une idée du chantier en cours et de la passation de pouvoir qui se dessine. Mais le changement
n’éteint pas les rêves. Puisque les Bleus
ont dominé l’Angleterre en ouverture et
qu’ils ont évité le piège contre l’Italie, les
voilà à un carrefour : le pays de Galles,
un match charnière vers le grand chelem. Il restera certes un déplacement en
Écosse (8 mars) et l’Irlande pour l’ultime
réception (15 mars) au Stade de France
mais le Millennium Stadium se dessine
comme une rampe de lancement vers le
dixième grand chelem du rugby français.
Par Grégory LETORT Seule ombre au tableau : le compte à rebours [email protected] mé en accéléré : check-up et derniers réglages effectués
dans l’urgence.
’histoire comme source d’espoir. 2014 est une C’est ballot, la nouvelle convention LNR - FFR aurait pu
année paire, de celles qui réussissent si sou- permettre au staff des Bleus de disposer de conditions
vent au rugby français. Une année post-tour- de préparation optimales : mise au repos des joueurs de
née des Lions, celles qui ont vu à chaque fois son choix et convocation de ces joueurs protégés dès
les Bleus triompher dans le Tournoi depuis vendredi dernier. Seulement, l’affaire en est restée au
l’avènement du rugby professionnel. Enfin, conditionnel. Pendant que les présidents respectifs de
quitte à se souvenir des belles choses, autant penser au la LNR et de la FFR ont gardé le silence, les clubs se sont
dernier grand chelem, celui de 2010, signé par la bande désolidarisés de l’article incriminé dans la convention
à Marc Lièvremont. Ses Bleus, alors surpuissants en con- et, sur les onze joueurs (Le Roux, forfait par KO) que
quête et méchants en défense, étaient allés s’imposer au Philippe Saint-André rêvait de voir rentrer aux stands,
Millennium Stadium de Cardiff lors du troisième match six seulement n’ont pas joué : Plisson, Papé, Huget,
MESURES
D’URGENCE
L
Nyanga, Dulin et Fofana. Eux sont arrivés samedi à
Marcoussis en même temps que les Clermontois battus
la veille à Grenoble. Mais le XV de France qui porte tous
les rêves de grand chelem pour solder les comptes de
2013, année noire, n’a été rassemblé que dimanche, au
lendemain de la 19e journée de Top 14 programmée à
18h30. Pour Bonneval et Flanquart, la partie s’est même
achevée à 22h26 dans la mare d’Amédée-Domenech. Un
élément de réflexion à l’heure de choisir entre Flanquart
et Vahaamahina ? En route, les Bleus ont perdu Ducalcon
remplacé par Lauret. Philippe Saint-André a fait ses
comptes : « Les quinze Anglais titulaires ont été mis au repos ; 98 % des Irlandais ont été mis au repos ; pour les
Gallois, sur trente-deux, douze joueurs ont joué mais vingt
étaient au repos. » Sept seulement l’ont été sur les trente
Français. Sept bonhommes qui ont donc été titularisés
pour le rendez-vous de Cardiff. Match charnière mais
semaine tronquée. Transposé au football, ce serait une journée de Ligue 1 le dimanche avant un quart de finale
d’Euro, le mercredi… Alors puisque la concertation est à
la mode, il ne serait pas absurde que la LNR et son diffuseur envisagent d’agencer autrement la journée de Top
14 qui précède l’unique match par saison internationale
que le XV de France dispute un vendredi…
Dans ce contexte d’urgence, avec une composition
d’équipe dévoilée mercredi, un départ dans la foulée et
un entraînement du capitaine jeudi, le triumvirat à la
tête des Bleus a choisi la continuité : quatorze joueurs
ayant composé le XV majeur contre l’Italie ont été reconduits. Un seul changement, Wenceslas Lauret en
lieu et place de son coéquipier Bernard Le Roux. Comme
à l’automne, Lauret, repris de justesse, a doublé tout le
monde sur le fil. La prime aux plaquages et à l’activité.
À l’aile, Bonneval séduisant contre l’Italie a le droit de
confirmer comme la charnière Doussain - Plisson. La
dixième du mandat Saint-André et la première à disputer trois matchs d’affilée dans le Tournoi. Le puzzle semble se construire. Le temps leur était compté mais tous
savent évidemment ce qu’ils ont à faire et notamment
les avants, attendus au tournant et décisifs pour faire
plier le pays de Galles de la même façon que l’Irlande
a su le faire. Le plan d’urgence est simple : vaincre. Pour
l’histoire et le futur. ■
Prochaine journée
Le point
GALLES - FRANCE
Vendredi 21 heures - Arbitre : M. Rolland (Irlande)
Oui, mais si Anglais et Gallois qui ont l’avantage de jouer
à domicile s’imposent ce week-end, plus personne ne
pourra faire le grand chelem dès cette troisième journée.
On ne jouera plus alors que pour la victoire dans le
Tournoi. Irlandais et Français les seuls à deux victoires
ont leurs destins en mains.
Coté tricolore, on sera fixé vendredi soir face à des
Gallois encore sous le choc de leur lourde défaite en
Irlande. Même le légendaire Gareth Edwards estime que
les Gallois ont peu de chances de battre les Français s’ils
Attention aux Diables Rouges…
21 et 22 février
ITALIE - ÉCOSSE
Samedi 14h30 - Arbitre : M. Walsh (Australie)
ANGLETERRE - IRLANDE
Samedi 17 heures - Arbitre : M. Joubert (Afrique du Sud)
Classement
Classement
1. Irlande
2. France
3. Angleterre
4. Pays de Galles
5. Italie
6. Ecosse
Pts
4
4
2
2
0
0
J.
2
2
2
2
2
2
G.
2
2
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
2
2
G.A.
45
22
18
-15
-28
-42
ne musclent pas davantage leur jeu d’avants. Un aveu
qui prend tout son sens dans la bouche de l’ancien chef
d’orchestre de la grande équipe de Galles des années 70.
Philippe Saint-André a trop souvent perdu à Cardiff pour
s’en émouvoir. Hormis les blessures de Le Roux et
Kayzer, rien n’est venu perturber la préparation de son
équipe de France.
Finalement, le plus inquiétant reste cet aveu de Gareth
Edwards. Warren Gatland, le sélectionneur gallois n’aura
pas eu besoin de lire entre les lignes pour exciter ses
« Diables Rouges ». ■
6 Tournoi des 6 Nations Le point
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Galles - France
L’interview
À CARDIFF - Millennium Stadium
Vendredi 21 heures - France 2
JULIEN DELOIRE - PRÉPARATEUR PHYSIQUE DU XV DE FRANCE
AU TERME D’UNE SEMAINE ÉCOURTÉE, LES BLEUS MISERONT SUR LA FRAÎCHEUR PHYSIQUE POUR S’IMPOSER
AU PAYS DE GALLES. UNE DONNÉE « GÉRÉE » PAR LE PRÉPARATEUR PHYSIQUE DES BLEUS.
GALLES
Halfpenny
Cuthbert
North
Roberts
L. Williams
Priestland
Webb
Warburton
Faletau
Lydiate
A.-W. Jones
Charteris
A. Jones
Hibbard
Jenkins
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
FRANCE
Dulin
Huget
Bastareaud
Fofana
Bonneval
Plisson
Doussain
Lauret
Picamoles
Nyanga
Maestri
Papé
Mas
Szarszewski
Domingo
Remplaçants
GALLES > 16. Owens, 17. James, 18. R. Jones,
19. Ball, 20. Tipuric, 21. Phillips, 22. Biggar,
23. Hook.
Dernière minute : Rhys Webb remplace Mike
Phillips à la mêlée dont la performance face à
l’Irlande avait été jugée insuffisante par l’encadrement gallois. George North passe au poste de
deuxième centre pour tenter de contenir la
puissance de Mathieu Bastareaud. Il
remplace Scott Williams, blessé à
une épaule. Liam Williams glisse à
l’aile. Retour en deuxième ligne du
Catalan Luke Charteris.
FRANCE > 16. Mach,
17. Forestier, 18. Debaty,
19. Vahaamahina, 20. Chouly,
21. Machenaud, 22. Tales,
23. Fickou.
Dernière minute : le seul changement qui touche le XV
de France est confirmé. Le Racingman Lauret remplace
son coéquipier Le Roux au poste de troisième ligne. Brice
Mach prend place sur le banc afin de suppléer Kayzer
blessé à un genou. Les Tricolores ont travaillé hier la touche et la mêlée. Une séance spécifique demandée par
Yannick Bru.
Arbitre : M. Rolland (Irlande).
Juges de touche : MM. Lacey et Philips (Irlande).
Vidéo : M. Hughes (Angleterre).
« On a fait
du « Tetris… » »
Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
Dans quel état physique avez-vous récupéré les joueurs après la
19e journée du Top 14 ?
Nous avions réussi à gagner en homogénéité avec
un bloc de travail de trois semaines. Nous avons
récupéré les joueurs, dimanche, dans des états
très différents, en raison des temps de jeu
aléatoire, mais aussi de la qualité des terrains sur lesquels les joueurs ont disputé certaines rencontres. On s’est donc
recentré sur l’individu. Ce qui est incompréhensible, quelle que soit la durée du temps de préparation - et ce
qui est encore plus vrai lorsque la
semaine est courte - c’est le temps
accordé à la récupération. On s’est
focalisé sur ces quarante-huit heures post-match. Même si la rencontre est vendredi soir, cela aurait été une erreur de reprendre
l’entraînement dès lundi, avec
des organismes qui n’avaient pas
encore digéré.
Avez-vous appliqué le protocole que vous aviez déjà mis en
place en novembre ?
À une variante près, oui. Évidemment,
nous avons conservé la séance de cryothérapie dimanche soir car, jusque-là, nous
avons eu de bons retours de
la part des joueurs. Ensuite,
la grosse erreur sur une
semaine de préparation
plus courte aurait
été de
vouloir intégrer le même
nombre d’entraînements
qu’en temps normal.
Simplement avons-nous convenu
de planifier un entraînement lundi aprèsmidi, à la seule condition qu’il se déroule
en marchant. Et j’insiste vraiment sur cet aspectlà. C’était très bien car cela a permis de sortir les
joueurs de leur chambre. En temps normal, la journée de lundi aurait été consacrée uniquement à la
récupération. Mais là, nous ne pouvions pas trop
faire autrement.
Quelle est finalement la plus grande
complexité d’une semaine de préparation
aussi courte ?
Pour les entraîneurs, c’est de voir tout ce qu’ils
veulent avec les joueurs sur le plan du jeu. Pour les
préparateurs physiques, c’est d’apporter un maximum de fraîcheur aux joueurs. En clair, on a fait du
« Tetris ». Objectif : faire rentrer dans des cases tous
les paramètres nécessaires à la préparation d’une rencontre. On a pris le parti, par exemple, de ne pas doubler les entraînements quotidiens sur le terrain,
quitte à prolonger un peu les séances. Sans excès, évidemment. En fonction de
cela, nous avions la possibilité de réguler la séance physique de mardi en fonction de chacun des joueurs. Un autre exemple : nous avons exclu de cette
séance de mardi après-midi tous ceux qui avaient
des petits traumatismes ou qui avaient joué sur
des terrains trop gras comme à Brive ou Biarritz.
Pour ces joueurs-là, mieux valait ne pas solliciter le
bas du corps.
« Je ne connais
pas la composition
d’équipe
avant les joueurs
et je ne veux pas la
connaître. […] En
revanche, je donne
un maximum
d’informations aux
entraîneurs sur
l’état physique de
chacun des
joueurs. »
Julien DELOIRE
Préparateur physique du XV de France
A-t-il été plus facile de gérer la semaine de
travail des internationaux que les clubs
avaient accepté de mettre au repos ?
Oui, bien sûr. Même si les joueurs étaient dans
leur club, nous avons pu, grâce à une collaboration, avoir une vision et même une adéquation entre toutes les parties pour optimiser l’état de forme
du joueur.
Sentez-vous que certains joueurs affichent
un état de fatigue important ?
Plus on parle de fatigue, plus les joueurs sont fatigués. La méthode Coué fonctionne dans les deux
sens (rires). Il faut aussi se convaincre que l’on
va bien et se créer des conditions pour aller bien.
La préparation physique a la chance de disposer
de différents outils pour que les joueurs se concurrencent un peu sur des petits exercices d’explosivité, de puissance... Ces petits challenges les
amènent à mettre de l’intensité dans le travail et
c’est ce qu’on va leur demander vendredi soir. Et
franchement, on a senti quand même que les
joueurs répondaient de façon positive. On a vu
des joueurs bien monter dans les watts au niveau
des exercices de puissance. Certains ont cassé
des records. Évidemment, le but n’est pas de tout
casser durant la semaine, mais vendredi soir, sur
le terrain. En revanche, cela provoque des signaux
encourageants.
Le staff technique vous réclame-t-il d’accentuer le travail plus spécifiquement sur
un joueur ou un autre en fonction de la
composition de l’équipe ?
Je souhaite être le plus neutre possible. Je ne connais pas la composition de l’équipe avant les joueurs
et je ne veux pas la connaître. J’ai donc une totale
indépendance vis-à-vis du joueur. En revanche, je
donne un maximum d’informations aux entraîneurs
sur l’état physique de chacun des joueurs. Nous
avons nos rituels dans le suivi de l’état de forme,
nous avons des indicateurs qu’on partage avec le
secteur médical. Après, c’est aux entraîneurs de
faire leurs choix.
Mais savez-vous dans quelle mesure, après
une semaine de préparation si courte, la
fraîcheur physique pèse dans le choix de la
composition de l’équipe ?
Je vous laisse leur poser la question mais il me
semble évident que c’est un paramètre non négligeable à prendre en considération. ■
Pour affronter les Gallois, Wenceslas Lauret a été titularisé au poste de
troisième ligne. Photo Isabelle Picarel
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VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
L’ouvreur parisien Jules Plisson devra être particulièrement vigilant
dans sa zone. Photo Isabelle Picarel
Défense
Face à l’Italie, les Bleus avaient très peu usé des ballons portés, si ce n’est un peu en deuxième mi-temps. Cela risque d’être tout autre face
aux Gallois… Photo Midi Olympique - Bernard Garcia
Ballons portés
FACE À LA « RUSH DEFENSE » DES GALLOIS, LES BLEUS SAVENT QUE LES BALLONS PORTÉS CONSTITUERONT
UNE ARME MAJEURE POUR AVANCER SANS SE METTRE EN DANGER. ORGIE DE MAULS EN VUE À CARDIFF ?
LE COQ
LE « RECENTRAGE » DE NORTH EST EXEMPT D’AMBIGUÏTÉ
QUANT AUX INTENTIONS DES GALLOIS, QUI CHERCHERONT
LA BRÈCHE DANS LA ZONE DE L’OUVREUR FRANÇAIS.
PLISSON
SERA VISÉ
Par Nicolas ZANARDI
[email protected]
F
ET SA COCOTTE
A
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
ffronter le pays de Galles, c’est forcément se confronter à la meilleure défense inversée au monde. Ce
système, les Gallois le maîtrisent à merveille. Ils en
ont fait une école. Et tous les ans à cette époque de
l’année, c’est la même rengaine. En décembre, c’est
Noël. En janvier, les soldes. En février-mars, la « rush
defense » de ces Diables rouges. Ou comment contourner un système défensif où les joueurs du premier rideau ferment constamment les extérieurs pour attirer le porteur de balle au milieu
d’un véritable étau ?
A Cardiff, ce milieu de terrain gallois sera constitué de Jamies
Roberts et George North. Ces deux-là ont des repères communs
aussi minces que les épaules larges et le buste épais. « Je pense qu’il
faudra trouver d’autres solutions que d’aller les défier directement,
a d’ailleurs ironisé le lutin Brice Dulin. Surtout, si c’est moi qu’on
envoie. » Seulement voilà, il faudra bien que les Bleus trouvent
des solutions pour avancer. Évidemment, il y a l’alternative
Bastareaud, que Patrice Lagisquet maintient au motif que toutes
les grandes équipes possèdent dans leur ligne un centre dans ce
registre. Mais les Irlandais, qui ont fait rougir les fesses des Gallois
il y a quinze jours à force de les mettre sur le postérieur, ont peutêtre montré la voie à suivre pour les contraindre à ne pas défendre en avançant. « Je ne me souviens pas de la moindre occasion où
les Irlandais ont déplacé le ballon sur les extérieurs pour jouer dans
les intervalles », s’est d’ailleurs lamenté Warren Gatland, le sélectionneur gallois après la gifle reçu à l’Aviva Stadium (26-3). Mais
il a eu beau pinailler, Gatland n’en demeure pas moins lucide. Il
le sait, ses avants ont pris une leçon de ballons portés. Une façon
comme une autre d’avancer au cœur de la défense adverse et de
contraindre les joueurs présents dans la ligne de défendre sur
les talons. À partir d’une conquête dans le secteur aérien toujours aussi impériale et diversifiée, les joueurs de Joe Schmidt
n’ont eu de cesse de s’organiser dans l’axe, ou parfois en décalant
le ballon d’un bloc en sortie de touche, pour mettre au supplice leurs
cousins celtes. Du jeu axial, direct et redoutable. Le pire, c’est que
les Gallois s’y étaient préparés : « Nous avions insisté sur la défense
des ballons portés toute la semaine », a avoué Galtland. Las, l’ancien patron des Lions britanniques n’a pu que constater l’ampleur des dégâts. Au total, les Irlandais ont initié neuf mauls, tous
avec une franche réussite. « Les Irlandais ont marqué environ vingt
points sur cette seule phase de jeu », pestait ainsi Gatland à l’issue de la rencontre.
UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE
Évidemment, le sélectionneur Philippe Saint-André n’a pas manqué de souligner cet aspect-là à ses joueurs. En séance vidéo, il leur
a rappelé combien la structure d’un ballon porté pouvait se révéler efficace. « C’est effectivement une piste à exploiter, a souri le
deuxième ligne Yoann Maestri, qui n’a pas souhaité s’étendre sur
le sujet, par peur de trop dévoiler la stratégie française. De toute
façon, les Gallois savent qu’ils doivent rectifier le tir dans ce secteur de jeu. Ils vont s’attendre à ce qu’on emploie la même stratégie.
Il faudra donc trouver d’autres solutions. » « Tout sera question
d’équilibre, a rétorqué le pilier Thomas Domingo. Mais il est certain qu’un bon ballon porté, bien travaillé, bien mis en place, est très
efficace face à une défense comme celle des Gallois. »
L’odeur de la cocotte française embaumera-t-elle alors le Millennium
de Cardiff ? « L’an dernier, nous l’avions fait au Stade de France, a
répondu Saint-André en conférence de presse. Cela ne nous avait
pas trop réussi (défaite 16 à 6, N.D.L.R.). Et nous avions même été
critiqués pour avoir fait trop de cocottes. De toute façon, on ne gagnera pas à Cardiff en ne faisant que ça pendant 80 minutes. »
Thomas Domingo l’a répété : « Tout est question d’équilibre. » ■
ort d’une conquête
quelconque et d’un
pack manquant globalement de puiss a n c e, l e X V d u
Poireau a toutefois
réussi la gageure de remporter
le Tournoi ces deux dernières
saisons. Par quel miracle ? Tout
bonnement en compensant le
manque de perforation de ses
avants par la puissance de ses
trois-quarts... C’est ainsi que, depuis deux ans, les gabarits impressionnants des arrières de la
Principauté (qui, hormis
Halfpenny, dépassent tous 1,90
m et s’approchent dangereusement du quintal) se trouvent mis
au service d’une animation simpliste, mais diaboliquement efficace, visant à toujours offrir
deux solutions à l’ouvreur
Priestland : l’une à hauteur pour
Jamie Roberts, l’autre dans son
dos, au travers des ailiers accourant depuis leur aile. Le but ?
Éprouver l’adversaire jusqu’à le
faire craquer...
DEUX PERFORATEURS AU CENTRE
Le problème ? C’est que ce fonctionnement perd de son efficacité en l’absence de danger potentiel sur l’extérieur. Lequel, au pays
de Galles, porte un nom : Jonathan
Davies. Sauf que, blessé depuis
le début du Tournoi, le régulateur
du milieu de terrain gallois manquera encore contre la France.
C’est pourquoi Warren Gatland
a tranché en confiant (comme
contre l’Australie en novembre),
le numéro 13 à l’ailier George
North, au nom «de sa masse physique pour contrer Mathieu
Bastareaud», dixit Gatland.
Vrai ? En partie seulement... La
véritable raison du replacement
de l’ailier de Northampton (par
ailleurs utilisé avec succès au centre lors de la victoire des Saints
au Leinster en H Cup) est surtout offensive. En effet, son association avec Roberts offre au
pays de Galles non plus un, mais
deux perforateurs au milieu du
terrain. Autrement dit ? Le danger ne se situera sûrement pas à
l’extérieur de Mathieu Bastareaud,
dont les Gallois redoutent particulièrement les montées en inversée. Mais bien au niveau de le
zone 10-12, probablement mise
à rude épreuve par les mastodontes gallois, sachant qu’Alex
Cuthbert n’hésitera jamais à se
mêler au trafic...
À ce titre, Wesley Fofana devra
absolument se montrer à hauteur des belles promesses entrevues en ce début de Tournoi dans
sa lecture des situations. Quant
à Jules Plisson ? Maillon «faible»
dont la zone a été outrageusement exploitée par les Anglais
puis les Italiens, ce dernier devra absolument faire front.
Car si Lauret lui sera dévolu
comme garde du corps, le Parisien
ne pourra pas échapper quatrevingts minutes aux coups de boutoir des malabars en maillot
rouge, devant lesquels il faudra
pourtant se porter. Sous peine
de faire regretter à Philippe SaintAndré d’avoir joué la continuité
au détriment de Rémi Tales, au
jeu au pied certes moins naturel, mais reconnu comme un bon
défenseur. ■
Galles - France La technique 9
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
FACE À FACE ILS ÉVOLUENT AU POSTE DE NUMÉRO 6 TOUS LES DEUX ET SONT COÉQUIPIERS AU RACING-METRO.
PAR LEUR JEU, LEURS ATTITUDES, LEUR ACTIVITÉ SUR UN TERRAIN, ILS SE RESSEMBLENT BEAUCOUP. COMME DES CLONES.
Wenceslas LAURET
L’HYPERACTIF...
Par Léo HUISMAN, avec N. Z.
[email protected]
I
l est la seule petite surprise du XV de
départ qui affrontera ce vendredi soir
le pays de Galles, le seul changement
dans l’équipe qui a battu l’Italie il y a
quinze jours. Après sept semaines d’absence pour une blessure aux ischiosjambiers, et avec seulement soixante-dix minutes disputées avec son club du Racing-Metro
samedi dernier face à Bayonne, Wenceslas
Lauret revient en bleu, en lieu et place de
son coéquipier au Racing Bernard Le Roux.
Le jeune flanker coiffe au poteau Ibrahim
Diarra qui présente un style de jeu similaire.
« Le choix entre Wencelas et Ibrahim a dû être
très serré, pense Laurent Travers qui entraîne
le premier et a dirigé le second. Tous les deux
possèdent un bon jump en touche et collent très
bien au ballon. La différence réside peut-être dans
les capacités de Wenceslas dans tout ce qui
concerne le jeu dans la défense. On l’a encore
vu contre Bayonne le week-end dernier, où il
a démontré beaucoup d’activité. «Wen» a également un profil très proche de celui de Thierry
Dusautoir, et c’est peut-être cela que le staff a
voulu privilégier, considérant qu’il manquait
un gros plaqueur à sa troisième ligne. C’est un
beau sécateur, comme l’on dit, et pour épauler
son ouvreur face à Jamie Roberts, Alex Cuthbert
ou George North, il pourrait s’avérer très utile.
» L’activité offensive, c’est aussi ce qui différencie Lauret de Lydiate comme l’explique
Yannick Nyanga, l’autre flanker tricolore : «
Tous les deux s’échinent à détruire ce que les
équipes veulent construire. Mais « Wen », dans
l’activité, a une vitesse d’intervention supérieure à Lydiate. Ce que Lydiate compense par
une plus fort impact. Le Gallois va avoir 20%
d’activité en moins compensé par 20% d’impact en plus. » ■
Dan LYDIATE
S
... ET LE CÔTÉ FERMIER
acré meilleur joueur du Tournoi
2012, époque du dernier grand
chelem gallois, Dan Lydiate peine
à retrouver le niveau qui était le
sien il y a deux saisons. Espéré au
Racing-Metro depuis de nombreuses saisons, le flanker de Newport s’est
décidé cet été à quitter sa ferme pour les
Hauts-de-Seine. Son adaptation au Top 14
prend du temps et Lydiate au Racing n’a
pas le rendement qu’il pouvait avoir avec sa
province ou son équipe nationale. Son entraîneur, Laurent Travers, le concède à demi-mot en décryptant le rôle « considérable
» de son joueur avec le pays de Galles : «
C’est un rôle très spécifié, à l’anglo-saxonne.
Dan est l’archétype du troisième ligne côté
fermé, dont l’activité se cantonne autour des
rucks que ce soit défensivement ou offensivement. En défense, son rôle, c’est de plaquer très vite et le plus bas possible, afin de
faire tomber très vite l’adversaire et de permettre à ses partenaires de contester le ballon au sol. Son entente avec Warburton est
d’ailleurs remarquable dans ce registre précis. » Avec le pays de Galles, à Faletau la liberté de se proposer un peu partout sur le
terrain, à Warburton le luxe de récupérer des
ballons à contre-attaquer, à Lydiate de permettre à ses deux comparses de briller. «
C’est cela, acquiesce Travers. En équipe nationale, il est chargé de toutes les tâches ingrates. Offensivement, il est très rapide à se
mettre en action au moment de déblayer, ce
qui le rend très efficace. Et Warren Gatland
le cantonne essentiellement à ce rôle. » Au
Racing, Travers et Labit tentent de le faire
évoluer vers un jeu plus complet, moins
restreint. Ce qui prend du temps et qui a
failli lui coûter sa place en équipe nationale. Les journalistes gallois s’émeuvent
en effet de ne pas voir face à la France
Justin Tipuric à sa place. Pour Gatland, il
n’y a pas de débat, le fermier de Newport est
indispensable. ■
FACE À UN BUTEUR COMME HALFPENNY, CANTONNER LE
JEU DANS LA MOITIÉ DE TERRAIN GALLOISE S’AVÉRERA
ENCORE PLUS INDISPENSABLE QU’À L’ACCOUTUMÉE.
Jeu au pied
LE BRUIT
DES BOTTES
trois rideaux que le staff tricolore
a privilégié le Parisien à Rémi
Tales, d’autant que face à la « rush
defense » galloise, le jeu au pied
de Plisson peut s’avérer un atout.
DOUSSAIN AU RÉVÉLATEUR
Quant à Jean-Marc Doussain ? Il
lui sera demandé, entre autres,
un peu plus de précision dans ses
jeux au pied de pression, sous
lesquels ses partenaires n’arrivent pas toujours à se porter. Mais
les attentes iront bien au-delà…
Toujours chargé des tirs au but, ce
dernier devra en effet prendre
ses responsabilités et démontrer,
dès les premières minutes de jeu,
que son pied gauche est bien digne des standards du haut niveau. Contre l’Italie, ainsi qu’à
Biarritz le week-end dernier, le
Toulousain ne s’est en effet pas
montré d’une sérénité à toute
épreuve au moment de « construire le score ». Or, si face à ces
deux adversaires la supériorité
intrinsèque de son équipe a permis de compenser ses échecs face
aux barres, cela ne sera pas le cas
au pays de Galles. N.Z. ■
#-# & +&
O
ccuper. La consigne est éternelle
lorsqu’il s’agit de
rugby, mais pourrait revêtir ce vendredi soir encore
plus d’importance qu’à l’accoutumée. Tout simplement parce
que se présentera face aux Bleus
rien moins que le meilleur artificier mondial, Leigh Halfpenny.
Un joueur face auquel l’Australie
a payé pour savoir, cet été, qu’aucune faute commise à moins de
cinquante mètres des poteaux
n’était susceptible de rester impunie (avec les Lions, le Gallois a
inscrit 49 points en trois tests,
pour seulement deux coups de
pied manqués). D’ailleurs, en aparté, on espère qu’en matière de
discipline les Bleus seront plus
proches de leur performance face
à l’Angleterre que contre l’Italie…
Mais revenons à nos moutons, à
savoir le jeu au pied d’occupation. Car à ce titre, le rôle de la
jeune charnière Doussain-Plisson
sera crucial. C’est d’ailleurs probablement au nom de son jeu au
pied et de sa capacité à lire les
Rucks : contester à bon escient
C’est un fait : le pays de Galles peine à se fournir en ballons d’attaque de qualité sur ses propres conquête. Les raisons en sont multiples, entre une mêlée
quelque peu tricheuse dont la tendance à « tourner » sur ses propres introductions n’est plus un secret, et un lanceur en touche guère fiable au-delà du milieu
d’alignement… Et pourtant, les Diables rouges figurent le must européen en
matière de jeu offensif. Comment ? Tout simplement en raison de leurs attitudes
parfaites sur les phases de reconquête, à savoir les rucks, véritable « dada » de
Warren Gatland. Ainsi, après avoir envoyé Jamie Roberts, George North ou Alex
Cuthbert pénétrer au milieu du terrain, les Gallois parviennent régulièrement à
se placer dans l’avancée malgré une conquête médiocre, et peuvent ainsi
enchaîner les séquences longues qui font leur force. À ce titre, la gestion du jeu
au sol pourrait bien constituer l’une des clés du match pour la défense française, qui devra savoir effectuer le juste tri entre ballons à contester et ceux
auxquels il ne faudra pas toucher. En effet, à se consommer à mauvais escient,
les Français pourraient ouvrir des boulevards aux Gallois. Autrement dit, même
en cas d’avancée « neutre » de l’attaque, mieux vaudra peut-être ne pas chercher à disputer le ballon au sol et sagement se replacer sur le premier rideau,
en attendant la bonne occasion… A ce titre, le rôle de Mathieu Bastareaud au
milieu du terrain pourrait bien s’avérer crucial. N. Z. ■
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France - - France
Italie Les
Leshommes
hommes
10 Galles
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Souvent pressenti mais jamais appelé, Brice Mach a su patienter.
Son heure est enfin venue. Photo Isabelle Picarel
Le petit nouveau
LE TALONNEUR DU CASTRES OLYMPIQUE DEVRAIT FÊTER
À 27 ANS, APRÈS UN APPRENTISSAGE EN ACCÉLÉRÉ, SA
PREMIÈRE SÉLECTION EN BLEU FACE AU PAYS DE GALLES.
Même s’ils se sont à peine croisés à Toulon à l’été 2011, Philippe Saint-André semble faire une confiance aveugle à Mathieu Bastareaud.
Le centre toulonnais sera une nouvelle fois associé à Wesley Fofana chez les Bleus. Photo Icon Sport
Le milieu du terrain
Par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
MALGRÉ L’ÉMERGENCE DE GAËL FICKOU, LE STAFF DU XV DE FRANCE FAIT CONFIANCE À MATHIEU BASTAREAUD
POUR ÉPAULER WESLEY FOFANA, AU CENTRE DE L’ATTAQUE DES BLEUS. VOICI POURQUOI.
INDISPENSABLE,
BASTAREAUD ?
Par Léo HUISMAN
[email protected]
A
vant mercredi matin, Mathieu Bastareaud ne s’était
pas entraîné de la semaine. Sacrifié dans la bataille
entre clubs et Fédération à propos du statut des
joueurs internationaux, le centre du RC toulonnais
et du XV de France a joué samedi face à Castres et
a failli y laisser son épaule droite. Puis il a rejoint
Marcoussis, s’y est soigné et a définitivement rassuré ses entraîneurs, mercredi donc, engageant normalement l’épaule meurtrie
lors de son seul entraînement collectif de la semaine. Le staff des
Bleus n’avait pourtant pas attendu de savoir s’il pouvait tenir sa
place pour le titulariser au centre de l’attaque en compagnie de
Wesley Fofana, comme lors des deux premières levées du Tournoi
face à l’Angleterre et l’Italie. On ne change pas une équipe qui
gagne et on ne se passe pas de « Basta ». Mais, même sans sa
blessure, des voix se sont élevées - surtout après que Gaël Fickou
a inscrit son essai salvateur face aux Anglais - pour réclamer sa
tête afin d’introniser le jeune Toulousain, assurément le futur
crack du poste en France.
BERBIZIER : « C’EST NOTRE NONU, AVEC DIX KILOS DE PLUS »
Alors, « Basta » ou pas ? En novembre, quand il cirait le banc, que
le staff du XV de France, au prétexte de kilos superflus, le confinait en impact-player, sa puissance a cruellement fait défaut.
Aujourd’hui où il s’installe au détriment de Florian Fritz, blessé, voilà que la meilleure façon de l’utiliser se pose encore. « La NouvelleZélande peut-elle se passer de Ma’a Nonu ? », s’interroge Pierre
Berbizier, ancien sélectionneur des Bleus et défenseur de Bastareaud.
« Bastareaud, continue-t-il, c’est notre Nonu, avec dix kilos de plus.
Je crois que les All Blacks ont réussi à optimiser tout le potentiel de
leur joueur. Nous, pas encore. Mais son activité défensive autant que
son apport dans l’animation offensive sont inestimables dans la si importante bataille du milieu de terrain que l’on se livre actuellement au
plus haut niveau. »
À MACH 2
Il n’y a finalement qu’en France que le centre nourrit ainsi les débats, fait couler de l’encre et noircir des pages. Ailleurs, entendez
dans toutes les nations amenées à l’affronter, son cas est entendu :
pour l’heure, le XV de France serait fou de se passer de lui. C’est
ainsi que Warren Gatland, le sélectionneur du pays de Galles, a
composé l’équipe qui affrontera les Bleus au Millennium de Cardiff
en fonction de la paire de centre que Philippe Saint-André, son homologue français, a décidé d’aligner. « J’aurais pu titulariser James
Hook en premier centre », s’est justifié, mercredi, le boss de la principauté. « James réalise un très bon début de saison mais ce n’aurait
pas été un cadeau de le mettre en confrontation directe avec la puissance de Bastareaud. » Au lieu de Hook, le Néo-Zélandais a repositionné le surpuissant ailier Georges North au centre et lui a associé Jamie Roberts, un autre mastodonte, pour « contenir le jeu
direct français et Bastareaud », a-t-il insisté.
FORCE DE PÉNÉTRATION
D’autant que si sa force de pénétration reste son atout majeur, elle
n’est plus la seule corde à l’arc de Mathieu Bastareaud. C’est ainsi que Patrice Lagisquet a défendu son joueur cette semaine dans
la presse, rejoint ici par Wesley Fofana : « D’abord, la puissance de
« Basta » est tellement difficile à contenir que nous serions stupides
de nous en passer », a expliqué le premier centre français, en passe
de devenir le stratège d’une ligne de trois-quarts inexpérimentée. « Mais je crois, comme Patrice, que Mathieu a un registre bien plus
large qu’on ne veut le croire. C’est le seul en France en défense qui,
du 1 au 15 adverse, est capable d’avancer sur un plaquage. Il est
vraiment précieux. » Ce que pense aussi Jules Plisson, l’ouvreur
français aux 2 sélections que Bastareaud a croisé lors de ses jeunes années au Stade français : « J’aime avoir un centre de son profil à mes côtés, affirme le demi d’ouverture. C’est rassurant. À Paris,
Jonathan Danty remplit ce rôle aussi. Je sais que je peux me reposer
sur eux si je suis en difficulté. » Diminué pour les uns, trop lourd pour
les autres, en concurrence avec Gaël Fickou qui trépigne, l’atypique Bastareaud demeure encore indispensable au XV de France.
Il n’a pas fini de faire parler de lui. ■
D
ébuter en bleu à
27 ans n’est pas ce
qu’on a coutume
d’appeler une ascension fulgurante.
Mais ça, les Castrais
y sont habitués. Rémi Tales avait
29 ans en juin dernier pour sa
première sélection avec le XV de
France. Brice Mach, donc, dernier arrivé de tous les Castrais
qui pointent aujourd’hui chez les
Bleus, va enfin voir son « rêve de
gosse » se réaliser. Samedi dernier, Philippe Saint-André l’a appelé pour pallier la blessure de
Benjamin Kayser. Une urgence
dont se serait bien passé le sélectionneur. Jusque-là, le talonneur castrais, toujours cité, jamais élu, n’avait pas participé au
moindre rassemblement des
Bleus. « Dans la convention, on
aurait aimé pouvoir préserver nos
deux talonneurs, souligne SaintAndré. Malheureusement, Benjamin
Kayser, un de nos leaders, s’est
blessé. » Un coup dur pour les
Bleus, une aubaine pour Mach
qui ne boude pas son plaisir. « À
4 ans, je pensais au rugby et qu’au
rugby. Et puis, un peu à l’équipe
de France… »
Il ne le dira pas mais le contexte
n’est pas des plus favorables.
« Tout s’est passé tellement vite »,
souffle-t-il. Et de raconter la fin de
la rencontre Toulon - Castres samedi, son manager Matthias
Rolland qui lui apprend sa sélection, le sac pris au vol après une
douche rapide, direction l’aéroport de Marseille pour atterrir à
O r l y u ne he u r e p l u s t a r d .
Marcoussis, il connaissait pour
avoir fréquenté le pôle France en
2005. Le bizutage, anecdotique, il
l ’a d é c o u ve r t e n c ha nt a nt
« Gabrielle » de Johnny Hallyday
devant l’ensemble de ses partenaires. En quelques heures, Brice
Mach s’est mis en mode XV de
France. Pas de temps à perdre.
Deux talonneurs seulement pré-
sents dans la liste des trente
joueurs initialement retenus, c’était
pour lui l’assurance de figurer
sur la feuille de match. Un match
programmé vendredi soir, c’était
aussi la garantie d’un joli mal de
crâne.
DU PUR BONHEUR
Et pour cause. Les annonces en
touche, les systèmes, les lancements de jeu, le talonneur n’a eu
que quatre jours pour les assim i l e r. « H e u re u s e m e n t , l a
Marseillaise, elle, je la connais »,
souriait-il en conférence de presse
lundi. L’homme ne se laisse pas
facilement abattre. Dans la vie
comme sur un terrain, le combat
est son credo. En 2012, Brice Mach
a vaincu un cancer de la thyroïde.
Rien que ça. Un mois lui suffira
pour se remettre de l’opération
quand le protocole médical en
prévoit entre huit et neuf ! « Une
maladie, ça se soigne, assène-til. Je me suis battu pour qu’elle ne
m’emporte pas. Surtout, je n’ai pas
accepté ce sort. C’est ce qui m’a
aidé à me relever. »
Et à revenir sans doute encore
plus fort, plus enclin à profiter
de chaque instant. « Forcément, vu
les épreuves que j’ai traversées,
j’arrive sans pression. Je vis au
jour le jour. Et chaque jour est un
pur bonheur. Je vais tout faire pour
en profiter un maximum. » Et ce
ne sont pas les quelques combinaisons griffonnées sur un bout
de papier qui vont l’arrêter. « Il
a vraiment vécu une formation en
accéléré, confirme Saint-André.
Mais au niveau de la détermination
et de l’envie, je n’ai aucune inquiétude. » L’intéressé affirme ne pas
t r o p s ’ e n f a i r e n o n p l u s.
Simplement a-t-il pris la précaution de mettre en garde contre
un excès de confiance en raison
du contexte gallois. « Ils vont vouloir se racheter de leur déroute en
Irlande (26-3). Ça va faire très mal
car une bête blessée est toujours
plus dangereuse qu’une bête en
confiance. » Et ça, Brice Mach
peut en témoigner. ■
Galles - France Les hommes 11
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Le « fond de court »
LE TRIO D’ATTAQUE DULIN-HUGET-BONNEVAL, ÉQUILIBRÉ ET COMPLÉMENTAIRE, DOIT ÊTRE DÉCISIF.
CARRÉ,
CE TRIANGLE !
Par Grégory LETORT
[email protected]
S
i Michael Cheika n’avait pas été écarté du Stade français, ils auraient eu pour point commun d’avoir tous
porté le maillot d’Agen : Brice Dulin, l’arrière formé
au SUALG ; Yoann Huget passé dans le Lot-et-Garonne
entre 2008 et 2010, où il est devenu international A
en contribuant à la remontée du club en élite ; et Hugo
Bonneval, qui avait signé un précontrat en 2012, finalement résilié à l’annonce du départ du technicien australien qui le laissait à la marge. Dulin, Huget et Bonneval, les membres du triangle arrière du XV de France reconduits contre le pays de Galles
après avoir été installés contre l’Italie, partagent une même spécificité : tous affichent une polyvalence arrière-ailier. Un paramètre dont ne se vante pas le numéro 15 Brice Dulin : « Je m’éclate
à l’arrière alors que je me sens bridé à l’aile. À Agen, j’ai parfois
joué à l’aile. J’étais heureux d’être sur le terrain, mais malheureux
d’être à l’aile. » Pas de jaloux, Yoann Huget qui fut l’arrière du dernier Tournoi évoque lui le poste d’ailier comme étant son poste
de « prédilection ».
SAINE CONCURRENCE
Quant au nouveau venu, Hugo Bonneval qui va fêter sa deuxième
sélection, s’il n’a passé que quelques minutes à l’aile cette saison, le classer polyvalent n’est pas une lubie. Ainsi, il fut le plus
souvent ailier en 2010 en Argentine au Mondial des moins de
20 ans avec un arrière nommé Dulin. « On se connaît bien. Sur la
Coupe du monde, j’ai eu la chance d’avoir un peu plus de temps de
jeu mais entre nous, la concurrence est saine », rappelle le Castrais.
David Aucagne, désormais à Pau mais entraîneur des Bleuets il
y a quatre ans, se souvient de ce qui avait présidé aux choix de
l’époque : « Hugo a mis plus de temps pour éclore sur le plan de
En bref...
CONVENTION :
LES INTERNATIONAUX
FONT SAVOIR LEUR RAS-LE-BOL
À l’issue de sa réunion avec les
joueurs du XV de France, mardi soir
au CNR de Linas-Marcoussis, Provale
a publié un communiqué de presse
dans lequel les internationaux tricolores appellent la Ligue nationale de
rugby et leur Fédération à « clarifier
la situation » quant à l’application de
la nouvelle convention liant les deux
entités. « Cette situation de tension
et de défiance institutionnelle entre
leurs clubs, la LNR et la FFR a atteint
son apogée lors de la dernière journée de Top 14 », est-il expliqué dans
le courrier. Via leur syndicat, les
joueurs « demandent notamment
que, pour la prochaine journée de
Top 14, des accords soient trouvés
entre le staff de l’équipe de France
et les clubs pour leur éventuelle
mise en repos ». Dans le cas contraire, ils proposent que « l’article 31-3 b de la convention ne soit pas
appliqué cette saison ». Les joueurs
réclament, en outre, « la réouverture
de discussions en leur présence à la
fin du Tournoi des 6 Nations ».
PHILIPPE SAINT-ANDRÉ
AU SOUTIEN DU VÉNÉZUELA
Philippe Saint-André a surpris
l’assistance de l’auditorium du CNR
de Linas-Marcoussis mercredi matin.
À l’issue de l’annonce de la composition du XV de France, Philippe SaintAndré a pris quelques minutes pour
apporter son soutien au peuple vénézuélien actuellement au cœur d’une
crise politique. « Je sors volontairement du domaine sportif, a-t-il commenté. Comme j’ai la chance de pouvoir m’exprimer, j’ai une pensée pour
le peuple vénézuélien. Ma bellefamille est vénézuélienne. On n’en
parle pas beaucoup en ce moment
mais les gens là-bas sont dans la
rue. Ma belle-mère, qui a plus de 70
ans, manifeste. Les gens se battent
au Vénézuela pour la liberté
d’expression et pour les droits de
l’homme qui sont bafoués actuellement. » Samedi dernier, une manifestation a notamment fait trois morts
et plus de soixante blessés. Pour
autant qu’elle soit louable, l’intervention de « PSA » est tout de même
apparue incongrue.
BRICE MACH FAN DE JOHNNY !
Appelé de dernière minute pour pallier le forfait de Benjamin Kayser, le
la maturité physique. » Un déficit que sa technique, sa vitesse et
ses appuis n’ont pas immédiatement compensé. Il fallait simplement du temps, dixit Aucagne. Mais de le voir, quatre ans
plus tard passer de l’arrière à l’aile sans perdre son éclat ne
surprend pas le technicien : « Ce sont des postes presque similaires, insiste-t-il. L’ailier se doit d’être complet, présent à la réception du jeu au pied haut ou par son jeu au pied. Un bon arrière, s’il
a de la vitesse, peut jouer à l’aile. Passer de l’aile à l’arrière est
un peu différent. Cela exige une vision très sensible du jeu pour
s’intercaler dans la ligne, un timing un peu plus fin, un jeu au pied
un peu plus précis pour être capable de soulager son équipe. Il
faut aussi être performant sur sa capacité à aller chercher les ballons hauts offensifs comme défensifs. Il n’est pas facile de courir
et de sauter quand le ballon arrive - ce qui est plus fréquent à l’arrière - et plus évident à gérer quand il arrive. Brice est un vrai arrière, il a cet excellent timing ».
LE GOÛT DE LA RELANCE
La polyvalence, un atout pour ce triangle new-look ? Brice
Dulin ne nie pas. « Ça peut aider à trouver des repères communs. Si l’un de nous est pris, l’autre peut combler le vide : chacun de nous a des réflexes propres au poste d’arrière. Maintenant,
ce n’est que le deuxième match que nous allons disputer ensemble. Les repères se mettent en place mais on ne se connaît pas
encore par cœur. En revanche, nous savons que nous avons tous
le même goût du jeu et des relances. Peut-être est-ce un paramètre important dans l’anticipation. Mais jusque-là, nous n’avons
pas encore été trop sous pression. » Si tel devait être le cas, ils
auraient un atout : le pied gauche de Dulin. David Aucagne
suggère : « Un gaucher, c’est incontournable dans le rugby professionnel pour déplacer le jeu de droite à gauche, pour trouver
des pénaltouches. C’est une plus-value. » Une de plus pour ce triangle qui sonne juste. ■
De haut en bas, Brice Dulin, Yoann Huget et Hugo Bonneval constituent un trio
d’attaque qui apporte de la vitesse à l’attaque française. Photos Isabelle Picarel
Sébastien Vahaamahina
talonneur de Castres Brice Mach a
découvert l’univers des Bleus dès
samedi soir à Marcoussis. Et n’a pas
tardé à être jeté dans le grand bain.
Il a subi un bizutage en règle. « Au
repas, j’ai dû faire une sorte de oneman-show, raconte-t-il. Ce n’est pas
du tout mon domaine. Il y avait beaucoup de stress. La voix a un peu flanché, j’ai opté pour une chanson française. C’était sympa quand même.
J’ai essayé d’être bon mais il faut
demander aux autres ce qu’ils en
pensent. » Les autres ont surtout
rapporté que Brice Mach était fan de
Johnny Hallyday puisque le nouvel
international a interprété
« Gabrielle ». Et apparemment, ça les
a bien fait marrer.
POINTÉ DU DOIGT APRÈS LE CARTON JAUNE STUPIDE RÉCOLTÉ FACE À L’ITALE, CRITIQUÉ AU SEIN DE SON CLUB DE L’USAP,
LE DEUXIÈME LIGNE A POURTANT ÉTÉ RECONDUIT DANS LE GROUPE. AVEC L’OBLIGATION DE SE RACHETER.
ENTRAÎNEMENT : DU RAB
POUR LES JOURNALISTES
Mercredi, quelques heures avant de
s’envoler pour le pays de Galles, le
XV de France avait ouvert les premières minutes de son entraînement
à la presse. L’échauffement ainsi que
des ateliers dirigés par les deux
entraîneurs Patrice Lagisquet et
Yannick Bru. Un début de séance que
Lionel Rossigneux, l’attaché de
presse des Bleus a respecté rigoureusement en imposant aux caméras
de couper leurs enregistrements et
aux journalistes de quitter les lieux,
une fois les vingt minutes réglementaires dépassées. Mais Philippe
Saint-André, témoin de la scène, a
déjugé son officier de presse, laissant du rab aux journalistes : « On ne
vous a pas donné beaucoup à manger cette semaine alors je vous
laisse filmer quelques minutes supplémentaires », s’est justifié le
sélectionneur grand seigneur.
i c’était lui, la vraie surprise ? Sébastien Vahaamahina,
en pleine période creuse, pourtant maintenu par le staff.
Le duo Papé-Maestri intouchable dans le groupe des
vingt-trois, deux hommes se disputent le troisième siège
au poste de deuxième ligne : le Perpignanais et le Parisien
Alexandre Flanquart. Aligner Vahaamahina sur la feuille
de match à Cardiff est un signal fort pour le joueur. Les récents faits
ne plaidant pas en sa faveur. D’abord car le deuxième ligne du Stade
français a été titularisé lors de la 1re journée du Tournoi, contre
l’Angleterre, et auteur d’une prestation convaincante durant quarantequatre minutes. Ensuite, et surtout, car son concurrent et futur
Clermontois n’a pas brillé par ses performances. Plutôt par ses errements et ses erreurs. La plus criante : le carton jaune « stupide »
récolté face à l’Italie il y a deux semaines, après moins de deux minutes de présence sur le terrain. La cause : un geste d’humeur et
un coup de pied inutile dans le ballon alors que le jeu était arrêté.
« C’est une erreur de jeunesse inacceptable à ce niveau-là », avait réagi Philippe Saint-André à chaud. « Il a pénalisé l’équipe de France durant dix minutes. » Colère à peine apaisée le lendemain : « Je lui ai
dit devant tout le monde ce que je pensais de son geste, que ce genre d’attitude, c’était interdit… » Dans ces conditions, l’intéressé a vécu une
nuit en enfer. Avec le démon de l’éviction en tête… Le sélectionneur confirme : « On accepte une erreur de jeunesse. Lui-même était
inquiet, dans le vestiaire, après le match. Il pensait ne pas revenir
après ça. » Il a pourtant été reconduit dans le groupe élargi. Avec
un couperet au-dessus du crâne. Yannick Bru n’a pas mâché ses
mots : « Nous ne sommes pas en Fédérale 2 et on ne peut pas donner
un coup de pied dans le ballon pour dire : « Je ne suis pas d’accord avec
votre pénalité ». Alors, « PSA » a prévenu : « Le prochain coup, ce
sera carton rouge. »
LES PAYS-BAS
AU CNR DE MARCOUSSIS
Outre le XV de France qui quittait les
lieux en milieu d’après midi, les
moins de 20 ans, les féminines et les
féminines juniors, Linas-Marcoussis
accueillait encore mercredi l’équipe
de rugby des Pays-Bas pour un
stage. La sélection batave prépare la
Coupe européenne des Nations 2A
qui reprendra le 5 avril. Ce qui provoquait un joyeux embouteillage dans
le hall de la résidence du XV, les
joueurs néerlandais souhaitant se
faire photographier avec Plisson,
Papé, Bastareaud ou Machenaud qui
venaient prendre un café au bar de
Marcatraz.
TROISIÈME HOMME,
DERNIÈRE CHANCE
Par Jérémy FADAT
[email protected]
S
ques mètres de l’en-but adverse, sur un essai tout fait… avant de
chercher à taper dedans !
Si bain de jouvence il y a pour Vahaamahina, il se situe sur la scène
internationale. En misant sur lui, le staff tricolore joue sur cette corde.
Première raison : il croit plus que jamais en son immense potentiel
physique et athlétique. « Il a des qualités de vitesse, de puissance, d’explosivité. » Deuxième argument livré par Saint-André : « Il a cette
particularité de pouvoir jouer troisième ligne pendant vingt minutes.
Papé et Maestri peuvent jouer quatre-vingts minutes. Tout dépendra
de l’intensité mais on pourra faire un coaching cohérent avec lui. »
Troisième et principale justification : l’obligation de réhabilitation.
Cela valait bien un dernier coup de pression de Saint-André mercredi : « J’ai eu une grande discussion avec Vahaamahina. Il sait ce qu’il a
à faire. À lui de le démontrer s’il rentre. J’espère qu’il restera plus d’une
minute trente sur le terrain sinon ce sera compliqué pour son futur. »
Presque un pari pour l’avenir. ■
SAINT-ANDRÉ : « UNE GRANDE DISCUSSION AVEC LUI »
Dans ces circonstances, et si le staff a envoyé un premier message de
soutien en le rappelant à Marcoussis, il était difficilement concevable de le voir au Millennium. Surtout que les allers-retours en
Catalogne ne sont pas des bains de jouvence pour le joueur. L’Usap,
en situation périlleuse, vit des semaines agitées peu propices à la
sérénité. Et Vahaamahina, lui-même, est loin de faire l’unanimité en
club. Depuis qu’il s’est engagé en faveur de Clermont, fin octobre,
pour les prochaines saisons, l’homme est pointé du doigt pour son comportement et sa suffisance. Cible des supporters catalans, certains
coéquipiers et une partie du staff lui reprocheraient son manque
d’investissement. Et son apparition à Montpellier, samedi dernier,
n’a pas arrangé son cas, coupable d’avoir relâché un ballon à quel-
La pression sera sur les épaules de Sébastien Vahaamahina, préféré à
Alexandre Flanquart. Photo Isabelle Picarel
12 Tournoi des 6 Nations Les Gallois
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
L’interview
GARETH EDWARDS - ANCIEN DEMI DE MÊLÉE DU PAYS DE GALLES LE NUMÉRO 9 MYTHIQUE DES ANNÉES 70 ESTIME QUE
LES GALLOIS DEVRONT MUSCLER LEUR JEU DEVANT S’ILS VEULENT ÉVITER UNE NOUVELLE DÉSILLUSION CE SOIR FACE AUX FRANÇAIS.
« Retrouver de la puissance ! »
Que pensez-vous du choix de Warren Gatland de ne
pas titulariser ce soir Mike Phillips ?
Je suis très surpris. Même si Phillips n’a pas été étincelant
depuis le début du Tournoi, c’est un joueur très important dans
le collectif gallois. Phillips est un joueur au caractère bien
trempé. Un vrai chef de meute adorant l’affrontement physique. Je pense que les Irlandais ont été très bons pour le
faire sortir de son match. En voulant répondre à leur agressivité, il a totalement perdu le fil. Webb a très bien joué
pour les Ospreys. Mais je ne suis pas convaincu que pour sa
première titularisation internationale, il soit prêt mentalement à relever le défi.
Warren Gatland est accusé par beaucoup d’observateurs d’être conservateur et têtu. Mais sa décision de
laisser Phillips sur le banc est plutôt audacieuse…
Audacieuse, cela reste à voir. Gatland cherche sûrement à
modifier la manière dont son équipe joue en amenant plus
de vitesse et de fluidité au jeu face aux Français. Pour tirer la
quintessence de leur rugby d’attaque, les Diables rouges ont
besoin de sorties rapides. Si Phillips a une passe correcte,
elle ne permet pas toutefois d’accélérer les mouvements.
Webb n’a pas un physique de bœuf à la Phillips mais il est
vif. Je suis indulgent avec Phillips car derrière un pack qui recule, il n’a pas pu montrer de quoi il était capable. La France
a un pack très puissant et cherchera comme l’a fait Irlande, à
porter son effort au niveau de ses avants. Si le pays de Galles
n’est pas plus agressif devant, il court à la catastrophe !
Justement, avez-vous été surpris par la manière dont
le pays de Galles a été bousculé devant et dans les
rucks face à l’Irlande ?
Plutôt car les Gallois ont fait de la puissance et des turnovers les deux ingrédients clés de leur jeu. L’équipe de Gatland
ne cherche pas forcément à mettre beaucoup de vitesse. Mais
elle utilise la force de pénétration de ses trois-quarts pour
user les défenses en multipliant les longues phases de jeu. Le
passage de North au centre obéit d’ailleurs à cette logique. Il
aura pour rôle non seulement de contrer Bastareaud mais surtout d’amener cette puissance et cette densité physique au centre du terrain qui ont cruellement fait défaut contre l’Irlande.
Le retour de Luke Charteris ce soir en deuxième ligne face aux Bleus devrait-il faire du bien à un pack
qui est loin de son meilleur niveau depuis le début du
Tournoi ?
Je le pense. Son absence a fortement pénalisé les Gallois
face à l’Irlande. Il est le baromètre de la touche. Il devrait permettre à l’ensemble de l’alignement de reprendre confiance.
Charteris devrait amener des solutions intéressantes au niveau du contre.
Quid de la présence une nouvelle fois sur le banc de
James Hook ?
Warren Gatland veut jouer un rugby accordant une grande
place à la rigueur et au jeu au pied. Voilà pourquoi, il préfère
mettre des garçons comme Rhys Priestland et Dan Biggar jugés plus fiable dans ces compartiments et un attaquant comme
James Hook n’a jamais trouvé grâce à ses yeux. Je ne crois
pas que ce soit lié au fait que Hook joue en France. Gatland
ne s’interdit pas de prendre des joueurs comme Roberts,
Lydiate ou Charteris pourtant tous exilés. Tout le monde se
demande néanmoins ici pourquoi il sélectionne Hook, si c’est
pour ne jamais le faire jouer ou l’utiliser au compte-gouttes.
La France vous a-t-elle convaincu par son entrée en
matière dans ce Tournoi ?
Pas vraiment ! J’ai trouvé les Français hésitants et pas vraiment inspirés en attaque. Je pensais que leur victoire au courage face aux Anglais les aurait aidés à lâcher les chevaux. Mis
à part dix minutes de folie, ils n’ont pas vraiment su imposer
leur jeu contre l’Italie. En même temps, cela fait bien longtemps que je n’ai pas vu la France flamber. L’équipe battue
l’an dernier par le pays de Galles au Stade de France avait livré l’une des plus tristes performances jamais rendue par une
sélection française. Le match de ce soir ne manque pas sel car
les deux formations ont besoin de se prouver des choses et de
considérablement hausser leur niveau de jeu. Le vainqueur
de ce clash prendra une sérieuse option sur la victoire finale
dans le Tournoi.
Fofana sera-t-il l’homme à surveiller
pour les Gallois ?
Quelle classe ! Fofana fait partie de ces joueurs qui vous font
vous lever de votre siège. Il a de la dynamite des jambes. La
France sera-t-elle néanmoins capable de le mettre dans une
position où il pourra faire parler son exceptionnel talent ? J’ai
toujours été un grand fan du rugby à la française. Force est de
constater que depuis plusieurs années le french flair a pris
du plomb dans l’aile. Je n’ai vu aucun signe encourageant
lors des derniers matchs. ■
Photo Icon Sport
Propos recueillis par Jérôme FREDON
[email protected]
LE TRAUMATISME DE LA LOURDE DÉFAITE SUBIE EN
IRLANDE EST ENCORE DANS TOUTES LES TÊTES. POUR LES
GALLOIS HUMILIÉS, L’HEURE DE LA REVANCHE A SONNÉ…
LE COUTEAU
ENTRE LES DENTS
I
l aura suffi d’un lourd revers à l’Aviva Stadium pour raviver
les doutes autour de cette équipe galloise, certainement la plus
douée des trois dernières décennies mais aussi très fragile.
Plus que la défaite face à l’Irlande (26-3), c’est la manière dont
les hommes de Warren Gatland ont cédé qui a dérangé dans
la Principauté. Dans un pays complètement dingue de ses
Diables rouges, les supporters et les anciennes gloires du Poireau
n’ont pas apprécié que les compagnons de Sam Warburton rendent
les armes sans avoir même combattu. Les critiques ont plu sur les
joueurs avec une force et une intensité à la hauteur des immenses
espoirs déçus. Certains à l’image du demi de mêlée Mike Phillips
(sur le banc ce soir), comparé à un roquet voulant mordre tout le
monde, ont dû avoir les oreilles qui sifflaient ces derniers jours.
« Ce revers contre l’Irlande est la pire défaite jamais enregistrée par
le pays de Galles dans les 6 Nations, surtout lorsque l’on considère
ce qui était en jeu, grondait le mythique pilier des « seventies »
Graham Price dans les colonnes du Western Mail. Les joueurs sont
coupables d’avoir baissé les bras. Cette prestation désastreuse est
un crime. Où était le fameux esprit d’équipe ? » Mais encore : « Cette
sélection galloise ne représente plus le moindre danger à long terme
aux gros bras du rugby mondial comme la Nouvelle-Zélande, l’Afrique
du Sud ou même l’Angleterre, ajoutait l’ex-ouvreur Barry John. Les
turnovers sont une source d’inquiétudes, la mêlée n’est plus à la hauteur. Sans parler de la touche qui est une vraie loterie. Cette équipe
était ordinaire. Elle a été incapable d’augmenter le rythme face à
l’Irlande ni de faire preuve de la moindre révolte ni d’aucun sens de
l’imagination. J’attends au moins qu’elle fasse preuve d’un esprit revanchard contre la France. »
(]LJ K\ JVSH WHY L_LTWSL
NORTH : UN « FOFANA AU SOMMET DE SON ART »
Si l’on en juge l’intervention aux accents guerriers de George
North, le message transmis par les vénérables membres de la confrérie du Poireau a, semble-t-il, été reçu cinq sur cinq : « Les grandes équipes ont aussi la capacité à réagir après un douloureux échec.
L’équipe dispose d’une occasion en or de montrer ce qu’elle a dans le
ventre face aux Français. Il faut aussi garder en mémoire que, malgré notre défaite, tout n’est pas encore perdu. La France est sur une
dynamique positive avec ses deux succès. Si on veut conserver la
moindre chance dans ce Tournoi, il va falloir s’y filer. Les Bleus ont
un pack puissant et une ligne de trois-quarts capable de faire feu de
tout bois, avec un Fofana au sommet de son art. Nous allons devoir
rester sur nos gardes. Cette défaite nous a vexés. Nous savons tous
ce qu’il nous reste à faire pour retrouver de la fierté. » Un avertissement à peine voilé aux Bleus de Saint-André. Le champion gallois déchu sera revanchard. J. F. ■
En bref...
MIKE PHILLIPS REÇOIT UNE OFFRE DE 61 000 € POUR BOXER !
Le demi de mêlée international du Racing-Metro 92 Mike Phillips et le chanteur
du groupe pop One Direction se sont vus proposer la somme de 61 000 €
(50 000 £) par le bookmaker Paddy Power pour régler leur différend lors d’un
match de boxe caritatif. Le duo s’était pris le bec sur Twitter après la défaite
des Diables rouges en Irlande. Le chanteur irlandais avait traité Phillips « d’idiot
vicieux ». Le cornaqueur gallois lui avait proposé de venir lui rendre visite au
centre d’entraînement gallois « accompagné du reste des Beatles ». Les récompenses offertes par Paddy Power sont de 50 000 € au vainqueur (40 000 £) et
10 000 € (8 200 £) au perdant. Le bookmaker a proposé en échange de 10 000 €
à Rob Kearney d’arbitrer le combat. Lors de l’altercation virtuelle, l’arrière international irlandais était venu à la rescousse de Ronan...
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Tournoi des 6 Nations Les autres matchs 13
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Angleterre - Irlande
DUEL CES DEUX FLANKERS SONT EN TRAIN DE DEVENIR DE VRAIS CADRES DE LEUR ÉQUIPE NATIONALE, MÊME
S’ILS NE SONT PAS ENCORE DE GRANDES VEDETTES. PARCOURS CROISÉS DE DEUX HOMMES EN VUE DU TOURNOI.
ANGLETERRE ÉTINCELANT, LE DEMI DE MÊLÉE DANNY
CARE SE POSE COMME LA MENACE NUMÉRO UN.
WOOD - O’MAHONY,
DANNY
VALEURS MONTANTES
LA MENACE
Par Simon VALZER
[email protected]
«
C
’est l’un des joueurs les plus dangereux du monde
quand il a le ballon en mains. À chaque fois que nous
l’avons affronté, l’année dernière avec le Munster,
son jeu constituait l’un des principaux axes de travail
de préparation de match. » Les mots de Connor
Murray, demi de mêlée irlandais du Munster, sont
empreints de crainte et l’hommage fait à l’homme n’en est que plus
beau. Cet homme, c’est Danny Care, le « bad boy » des Harlequins, qui
sera son adversaire direct samedi, à Twickenham. Et le moins qu’on
puisse dire, c’est que Murray s’en méfie comme de la peste : « Où
qu’il se trouve sur le terrain, c’est une menace. Il a une faculté de faire
des choses vraiment incroyables. » Et le Munstermen d’énumérer :
« Petits coups de pied, passes après contact, départ au ras du ruck,
feintes de passes… il sait tout faire. On va le surveiller de près », assure
l’Irlandais de 24 ans.
DROPS ASSASSINS
On suivra de près l’opposition de troisième ligne entre l’Anglais Tom Wood (à gauche) et l’Irlandais Peter O’Mahony. Photos Icon Sport
Par Jérôme PRÉVÔT
[email protected]
P
remière chose : les deux équipes
peuvent encore gagner le Tournoi.
Les Anglais et les Irlandais se
disputeront autre chose que le
Millennium Trophy, un truc qui
date de 1988 mais qui était passé à peu près inaperçu jusqu’à l’année dernière. Les Anglais auront l’avantage du terrain. Parmi les duels possibles, on isolera
celui de deux valeurs montantes, Tom Wood
de Northampton et Peter O’Mahony du
Munster, deux hommes encore peu connus
du grand public français. Ils comptent chacun une vingtaine de sélections et on les
présente comme des futurs cadres du XV de
la Rose et du XV du Trèfle. Wood s’est
d’ailleurs exprimé sur son vis-à-vis : « Il est
très actif sur les points chauds. Apparemment,
il est devenu un leader de cette équipe. Nous
aurons forcément un œil sur lui. »
LEUR PARCOURS
Celui de O’Mahony est d’un classicisme
parfait. Il n’a connu qu’une équipe professionnelle, le Munster. Né à Cork, éduqué à
Brother Presentation College, licencié à
Cork Constitution avec qui il a gagné l’AIB
Cup, la compétition des clubs irlandais en
2010. Il a très vite trouvé sa place dans la
province deux fois championne d’Europe.
Pour sa première titularisation, il a battu
l’Australie en novembre 2010. Après avoir
commandé l’Irlande des moins de 18 et des
moins de 20 ans, il a débuté sa carrière internationale durant le Tournoi 2012. Tom
Wood n’a pas connu les sélections de jeunes. Eduqué dans un collège de Coventry, sa
ville natale, avant de gagner à 19 ans le club
de Worcester. Auparavant, il avait passé
quelques mois en Nouvelle-Zélande dans la
province de North Otago. Il débute en première division en 2007 avec Worcester avant
de rejoindre le club plus ambitieux de
Northampton en 2010. Il a débuté dans le XV
de la Rose pour le Tournoi 2011.
LEUR CAPITANAT
Tom Wood a commandé le XV de la Rose
en juin dernier en Argentine en l’absence de
Chris Robshaw, laissé au repos. Il aurait pu
avoir les galons dès le Tournoi 2012 mais,
blessé, il ne put jouer les deux premiers
matchs. Ceci laissa la priorité à Chris
Robshaw, pourtant moins expérimenté que
lui. En Argentine, Wood a montré qu’il avait
l’étoffe d’un bon capitaine à tel point que
Lancaster laissa entendre qu’il ne savait
pas qui il nommerait à l’automne suivant.
Mais Robshaw a été reconduit d’une courte
tête. Il occupe les mêmes fonctions en club
alors que Wood est sous l’autorité de Hartley
à Northampton. Peter O’Mahony, lui, est devenu capitaine du Munster l’été dernier, à
seulement 24 ans. Quand on sait que l’élite
irlandaise se résume à trois équipes, le capitaine de chacune d’entre elles a de grandes chances de commander aussi l’équipe
nationale. Cela lui est d’ailleurs arrivé l’été
dernier lors de la tournée en Amérique du
Nord. Mais les Irlandais avaient beaucoup
de joueurs sélectionnés avec les Lions.
LEUR STYLE
Les deux hommes sont censés jouer côté
fermé. Wood est davantage utilisé comme
sauteur en touche, il vient parfois intervenir en tout début d’alignement et passe pour
être un bon lecteur des stratégies adverses.
Il est considéré comme un bon manieur de
ballons. O’Mahony a un profil plus plaqueur-gratteur, spécialiste des turnovers et
de la lutte dans les regroupements, la marque de fabrique de l’Irlande. Il est aussi très
actif sur les regroupements offensifs en
protégeant en général son demi de mêlée.
Son plaquage n’est pas le plus féroce de
l’effectif irlandais, ni statistiquement le plus
efficace. Il saute aussi, en général en fond de
touche et procède par déviations immédiates pour sa charnière et ses trois-quarts. ■
Italie - Écosse
C’EST SON MATCH !
I
l était déjà une des attractions italiennes de ce Tournoi
des 6 Nations. Samedi, contre l’Écosse, Tommaso Allan
sera au centre de toutes les attentions. Non seulement
l’ouvreur de Perpignan devrait encore être le chef d’orchestre de l’Italie à seulement 20 ans, mais surtout il sera opposé à ses anciens coéquipiers écossais. En effet, il disputait l’an passé le Tournoi des 6 Nations avec l’équipe d’Écosse des
moins de 20 ans. Puis il avait pris part au Mondial de la catégorie au mois de juin, toujours avec le Chardon sur la poitrine,
avant de, finalement, devenir international italien au mois de
novembre. Etrange destin pour ce joueur originaire de Vicenza,
d’une mère italienne et d’un père déjà pourvu d’une double nationalité, étant écossais d’origine sud-africaine ! Une situation
exceptionnelle qui n’est pas évidente à gérer pour le nouveau protégé de Jacques Brunel : « J’essaie de prendre un maximum de
recul mais il est certain que je vais finir par ressentir l’anomalie
de disputer un tel match. Ce n’est pas un rendez-vous comme un
autre. Je connais beaucoup de nos adversaires, particulièrement Jonny
Gray, le frère de Richie. Avec les sélections juniors de l’Écosse,
nous avons combattu ensemble dans de nombreuses batailles. »
DE PADOUE À L’AFRIQUE DU SUD
Mais au moment de retrouver ses anciens partenaires, celui que
l’on surnommait «Tommy» en Écosse n’a pas de regrets sur son
choix. Même s’il reconnaît avoir connu quelques nuits agitées avant
de prendre la décision de répondre favorablement aux appels du
pied de Jacques Brunel : «Non, cela n’a pas été un choix facile.
Mais je dois dire que ma famille a été magnifique en évitant de
mettre une pression inutile et en me laissant libre de prendre seul
ma décision. Enfant, j’ai joué sur les terrains de Padoue, puis en
Angleterre
Irlande
À TWICKENHAM - Stade de Twickenham - Samedi 17 heures - France 2
Arbitres : M. Joubert (Afrique du Sud) assisté de MM. Poite (France) et Hodges (Galles).
Vidéo : M. Yuille (Ecosse).
ANGLETERRE (l’équipe probable) 15. M. Brown ; 14. Nowell, 13. Burrell, 12. Twelvetrees,
11. May ; 10. Farrell, 9. Care ; 7. Robshaw (cap.), 8. B. Vunipola, 6. Wood ; 5. Launcbury,
4. Lawes ; 3. Wilson, 2. Hartley, 1. M. Vunipola. Remplaçants : 16. S. Youngs, 17. Marler,
18. H. Thomas, 19. Attwood, 20. Morgan, 21. Dickson, 22. Ford, 23. A. Goode.
Infirmerie : coup dur pour les Anglais. Le pilier droit Dan Cole est forfait à cause d’une
problème aux cervicales. A priori, le Tournoi est fini pour lui. Pour le reste, Stuart Lancaster
devrait donner une équipe très proche de celle qui a battu l’Écosse.
IRLANDE (l’équipe probable) 15. R. Kearney ; 14. Trimble, 13. O’Driscoll, 12. D’Arcy,
11. D. Kearney ; 10. Sexton, 9.Murray ; 7. Henry, 8. Heaslip, 6. O’Mahony ; 5. O’Connell
(cap.), 4. Toner ; 3. Ross, 2. R. Best, 1. Healy. Remplaçants : 16. Cronin, 17. McGrath,
18.Moore, 19. Henderson, 20. O’Donnell, 21. Boss, 22. P. Jackson, 23. McFadden.
Infirmerie : l’Irlande devrait se présenter dans une formation très proche de celle qui a
battu le pays de Galles. Le deuxième ligne remplaçant Tuohy est forfait à cause d’un bras
fracturé.
ÉCOSSE AVEC DEUX DÉFAITES EN DEUX MATCHS ET SANS
RÉEL FOND DE JEU, LES VOYANTS SONT AU ROUGE.
TOMMASO ALLAN - OUVREUR DE L’ITALIE LE JOUEUR DE PERPIGNAN DÉCOUVRE LE TOURNOI DES 6 NATIONS
AVEC LA SQUADRA AZZURRA APRÈS AVOIR PORTÉ LES COULEURS DE L’ÉCOSSE CHEZ LES MOINS DE 20 ANS.
Par Nicolas AUGOT
[email protected]
Murray a pourtant oublié une chose : les drop-goals. Depuis le début du Tournoi, Danny Care en a déjà passé deux. Un contre la
France et un contre l’Ecosse. Par ces deux réalisations, il est en route
pour battre un record dans l’histoire du Tournoi, puisqu’un seul
joueur a réussi à faire mieux : il s’agit de l’ouvreur écossais Dan
Parks, qui compte une série de quatre drop-goals en autant de
matchs. Une arme nouvelle dans le jeu de l’enfant terrible des Quins,
puisque son dernier réussi sous les couleurs de l’Angleterre remontait à… 2009, et une large victoire du XV de la Rose sur l’Ecosse, le
21 mars. Entré très tôt en jeu à la place de Harry Ellis, il avait douché les espoirs des Écossais qui étaient revenus à moins d’un essai
transformé par la botte de Chris Paterson. C’est là, à la 72e minute,
que Care avait pris ses responsabilités, et assommé le XV du Chardon
d’un drop-goal assassin. Décisif dans les moments clés, telle est la
marque des grands. ■
Angleterre, puis en Afrique du Sud et, enfin, à l’adolescence, j’étais
en Écosse. J’ai réfléchi et à la fin, mon cœur m’a dit de répondre à
l’appel de l’Italie. Maintenant, j’ai l’envie de prouver que je peux bien
faire face à mes anciens coéquipiers. » Et démontrer par la même
occasion au public italien, qui sera nombreux au Stade olympique, que le futur est assuré à un poste où l’Italie n’a jamais réellement trouvé un successeur à Diego Dominguez et qui s’appuyait jusqu’alors sur Luciano Orquera et Alberto Di Bernardo,
deux joueurs plus que trentenaires. Allan a maintenant jusqu’à
la Coupe du monde pour confirmer tous les espoirs placés en lui
depuis son arrivée au sein de la Squadra Azzurra.
UNE MÉFIANCE ACCRUE
Cela passe forcément par un succès sur l’Écosse, samedi à Rome.
Ce qui apparaît presque comme un formalité après deux matchs
convaincants au pays de Galles mais aussi en France malgré
dix minutes fatales. D’autant plus évident que les Écossais ont
été balayés par l’Irlande et l’Angleterre. « Mais ça ne veut rien dire,
coupe Allan. Savez-vous ce que signifie jouer le Tournoi des 6
Nations ? Chaque match est une histoire en soi. J’admire la fierté
des Écossais et j’espère montrer qu’une partie de moi est faite de
cette fierté qui leur permet de faire face aux grandes équipes.»
Méfiance accrue pour celui qui connaît parfaitement les ressources mentales d’une équipe d’Écosse au pied du mur avant
ce déplacement à Rome. Une position qui a souvent permis au
XV du Chardon de créer la surprise et l’ouvreur de Perpignan
veut surtout éviter le sentiment de supériorité qui pourrait gagner les rangs italiens alors que le compteur de victoires est
toujours vierge : « Les Écossais veulent éviter la cuillère de bois,
tout comme nous. » Un constat pour mieux rappeller que l’enjeu
de cette rencontre dépasse largement ces retrouvailles atypiques entre un rugbyman globe-trotter et une nation qui a longtemps cru l’avoir adopté. ■
LE SPECTRE
DE LA CUILLÈRE
L
es chiffres sont clairs. En deux oppositions dans ce Tournoi
2014, l’Écosse n’a inscrit que six petits points. Défaits 28
à 6 en Irlande puis humiliés 20 à 0 à Murrayfield par
l’Angleterre, le XV du Chardon n’a plus le droit à l’erreur. Ce week-end, les coéquipiers de Greig Laidlaw retrouvent la Nazionale azzure, elle aussi à la recherche
de son premier succès. Lors de son dernier voyage en Italie, le 17 mars
2012, l’Écosse s’était inclinée 13 à 6 au stade Olympique de Rome. Un
bien mauvais souvenir puisqu’au terme du Tournoi, les Écossais recevaient la cuillère de bois. Deux ans plus tard, le scénario pourrait
se répéter. Chahutés en mêlée, en panne d’inspiration derrière, les hommes de Scott Johnson inquiètent. Face à une Italie joueuse mais surtout courageuse et valeureuse, les Écossais savent à quoi s’attendre.
Afin d’éviter de terminer une nouvelle fois derniers du Tournoi, la victoire est impérative. Dans le cas contraire, le XV du Chardon se rapprocherait un peu plus de la cuillère de bois. F. D. ■
Italie
Écosse
À ROME - Stade olympique - Samedi 14 h 30 - France 2
Arbitres : M. Walsh (Australie) assisté de MM. Garcès (France) et Pearce (Angleterre).
Vidéo : M. Warren (Angleterre).
ITALIE (l’équipe probable) 15. McLean ; 14. Iannone, 13. Campagnaro, 12. Sgarbi,
11. Sarto ; 10. Allan, 9. Gori ; 7. Bergamasco, 8. Parisse (cap.), 6. Zanni ; 5. Geldenhuys,
4. Bortolami ; 3. Castrogiovanni, 2. Ghiraldini, 1. De Marchi. Remplaçants : 16. Giazzon,
17. Aguero, 18. Furno, 19. Minto, 20. Botes, 21. Orquera, 22. Garcia, 23. Cittadini.
ÉCOSSE (l’équipe probable) 15. Hogg ; 14. Seymour, 13. Dunbar, 12. Scott, 11. S. Lamont,
10. Weir, 9. Laidlaw (cap.) ; 7. Fusaro, 8. Beattie, 6. Wilson ; 5. Hamilton, 4. Gray ; 3. Low,
2. Lawson, 1. Grant. Remplaçants : 16. Ford, 17. Dickinson, 18. Cross, 19. Swinson,
20. Denton, 21. Cusiter, 22. D. Taylor, 23. M. Evans.
14 Galles - France Les autres matchs
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Féminines
Galles - France
FORTES DE DEUX BELLES VICTOIRES FACE À L’ANGLETERRE ET L’ITALIE, LES FRANÇAISES PEUVENT PRENDRE SEULE LA PREMIÈRE PLACE
DU TOURNOI. CEPENDANT, ELLE SE MÉFIE DE CE DÉPLACEMENT CHEZ LES GALLOISES.
AU TOURNANT
Par Didier NAVARRE
P
our l’heure, tout oppose
l’équipe de France à son
homologue galloise. Après
deux rencontres officielles, les Françaises ont fait
le plein de victoires face
à l’Angleterre (18-6) et l’Italie (29-0).
À l’inverse, les Galloises ont manqué leur entame. À l’occasion de la
journée inaugurale, elles se sont inclinées face aux Italiennes (11-12),
avant de rechuter lors de leur déplacement en Irlande (14-6). Une
contre-performance certes mais qui
interpelle sérieusement l’entraîneur
Christian Galonnier : « Une défaite
14 à 6 en Irlande face au dernier vainqueur du grand chelem, ce n’est pas à
proprement parlé une contre-performance, d’autant que les Irlandaises
n’ont marqué qu’un essai. Ce résultat doit sérieusement nous remettre
en question. Tout laisse croire que
nous aurons un match compliqué.
Nous ne devons surtout pas réitérer
les fautes que nous avons commises
lors de la première mi-temps face à
l’Italie. »
À PORT TALBOT - Talbot Athletic Ground - Dimanche 15 heures
Arbitres : Mme O’Reilly (Irlande) assistée de M. Morgan et Mme
Martin (Galles)
GALLES (le groupe) Hywell, Johns, Evans, Wilkins, De Filippo,
Tuttiet, Snoswill, Day, N. Davies, J. Davies, T. Davies, Taylor,
Nicholls, Powell, Hawkins, Edwards, York, Carys, Owens,
Posser, L. Harries, S Harries.
Infirmerie : l’encadrement a fait le choix de reconduire le groupe qui
a bien résisté en Irlande (défaite 14-6). Dans la préparation de ce match,
le staff a insisté sur la discipline car en Irlande, les Galloises avaient
péché dans ce domaine.
FRANCE (le groupe) Diallo, Koita, Lièvre (Bobigny) ; Grassineau
(Bordeaux) ; Ezanno, Izar (Lille-Villeneuve-d’Ascq) ; Arricastre (Lons) ;
Duval, Rabier (Caen) ; De Nadaï, Djossouvi, Mignot, N’Diaye,
Portariès, Poublan, Troncy (Montpellier) ; Agricole (Rennes) ;
Trémoulière (Romagnat) ; André, Mayans (Blagnac-Saint-Orens) ;
Leduff, Yahé (Perpignan) ; Salles (La Valette).
Infirmerie : deux changements interviennent par rapport à l’équipe
qui s’est imposée face à l’Italie. La Lonsoise et troisième ligne Laëtitia
Grand cède sa place à la Balbynienne Coumba Toumbe Diallo et MarieAlice Yahé revient à la mêlée au détriment de la Nordiste Yanna
Rivoalen. Quant au capitanat, il est toujours la propriété de Gaëlle
Mignot. On ne change pas une capitaine qui gagne.
Angleterre - France
À ESHER - Molesey Road - Samedi 15 heures
ANGLETERRE 15. Gregson ; 14. Wood, 13. A. Brown, 12. Chenoweth,
11. Harbage ; 10. Goddard, 9. Holt ; 7. Wood, 8. J. Brown, 6. Hall ;
5. Gill (cap.), 4. Wigley ; 3. Cooper-Wall, 2. L. Davies, 1. Parsons.
Remplaçants : 16. Cockayne, 17. Pugh, 18. Burkinshaw, 19. Turnbull,
20. Trist, 21. Blackburn, 22. Nicholas, 23. Kells.
Infirmerie : le staff a procédé à quatre changements par rapport à
l’équipe qui avait affronté les Bleuettes au début du mois. Harbage,
Holt et Cooper-Wall seront titulaires et Wood passe à l’aile droite.
Première sélection pour Cockayne et Nicholas.
Il y a six ans, les Françaises de Gaëlle Mignot avaient chuté sur le terrain de Port
Talbot. Pour ne pas revivre pareille mésaventure, elles ont mis les bouchées doubles cette semaine à l’entraînement. Photo Isabelle Picarel
dispositions favorables pour une victoire finale dans le Tournoi des
6 Nations voire pour prétendre au
grand chelem. »
Les coéquipières de Gaëlle Mignot
connaissent les règles du jeu. Une
troisième victoire consécutive, c’est
l’assurance d’occuper la première
place de l’épreuve. Depuis la tour-
née estivale aux États-Unis, un
groupe est en train de se construire
afin de forger un peu plus son identité, il espère marquer de son empreinte cette édition 2014. Dimanche
à Port Talbot, les Tricolores n’ont
pas rendez-vous qu’avec les Galloises
mais aussi avec le début d’une belle
histoire. ■
Classement
Classement
1. Irlande
2. France
3. Angleterre
4. Pays de Galles
5. Italie
6. Ecosse
Pts
4
4
2
2
0
0
J.
2
2
2
2
2
2
G.
2
2
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
0
0
P.
0
0
1
1
2
2
G.A.
45
22
18
-15
-28
-42
Les autres matchs > Vendredi : Irlande Galles (à Ashbourne, 20 h 30). Dimanche :
Ecosse - Angleterre (à Aberdeen, 15 heures).
FRANCE 15. Pegot (Fonsorbes) ; 14. Bertrand (Velleron), 13. Boujard
(Chilly-Mazarin), 12. Boudaud (Rennes), 11. Dubertrand (Lons) ;
10. Imart (cap.) (Blagnac-Saint-Orens), 9. Auriol (Blagnac-SaintOrens) ; 7. Mathieu (Sassenage), 8. Kerembellec (Bordeaux), 6. Annery
(Bobigny) ; 5. Placines (Blagnac-Saint-Orens), 4. Bobo (Montpellier) ;
3. Menetrier (Sassenage), 2. Sochat (Bordeaux), 1. Traoré (Fonsorbes).
Remplaçantes : 16. Laborie (Fonsorbes), 17. Remdana (Gennevilliers),
18. Maquart (Lille-Villeneuve-d’Ascq), 19. Alaux (Fonsorbes), 20. Clave
Chastang (Limoges), 21. Okemba (Rennes), 22. Vergnaud (Rennes),
23. Saluzzo (Chilly-Mazarin).
Infirmerie : la Bayonnaise Pauline Bourdon est mise au repos. La
Chiriquoise Manon Sauvage est remplacée par sa coéquipière Marie
Saluzzo. L’encadrement a en majorité réitérer sa confiance au groupe
qui s’est largement imposé à Beauvais.
Galles - France
Moins de 20 ans
● Premier match à l’extérieur et second gros test pour les Bleuets qui
affrontent le pays de Galles, vice-champion du monde, toujours extrêmement performant dans cette catégorie d’âge. Un succès et les portes du grand chelem s’ouvriraient en grand.
LES BLEUETS, FORTS DE DEUX VICTOIRES LORS DES DEUX PREMIERS MATCHS, SE DÉPLACENT AU PAYS
DE GALLES, FINALISTE DU DERNIER MONDIAL DE LA CATÉGORIE.
À COLWYN BAY - Parc Eirias - Samedi 19 h 05
Arbitres : M. Gallagher assisté de MM. Barry et Hodges (Irlande).
Vidéo : M. Quinn (Irlande).
GALLES 15. S. Evans ; 14. Hewitt, 13. H. Evans, 12. Hughes (cap.),
11. Howells ; 10. Davies, 9. Lloyd ; Matthews, Benjamin, 6. Boyde ;
5. Sheekey, 4. Andrews ; 3. Thomas, 2. Dee, 1. Smith.
Replacements : 16. E. Lewis, 17. Garrett, 18. C. Lewis, 19. Thornton,
20. Roach, 21. L. Jones, Price, Morgan.
Infirmerie : première pour l’arrière S. Evans. Retours dans le XV de
départ de H. Evans, Howells, Hughes, Lloyd, Dee, Matthews et Benjamin.
FRANCE 15. Justes (Dax) ; 14. Hamdaoui (Clermont), 13. Mignot
(Bourgoin), 12. Fontaine (Clermont), 11. Parez (FFR) ; 10. Fajardo
(Auch), 9. Serin (Bordeaux-Bègles) ; 7. Camara (Toulouse), 8. Cros
(cap.) (Toulouse), 6. Lespinasse (Bordeaux-Bègles) ; 5. Singer
(Clermont), 4. Iturria (Clermont) ; 3. Raynaud (Narbonne), 2. Ruffenach
(Biarritz), 1. Ishchenko (Montpellier).
Remplaçants : 16. Ardiaca (Béziers), 17. Amrouni (Clermont),
18. Vaslin (La Rochelle), 19. Lamey (Lyon), 20. Thomas (Colomiers),
21. Méric (Toulouse), 22. Bouvier (Toulouse), 23. Riva (Auch).
Infirmerie : pas de blessés, juste un léger turnover que le staff effectue depuis le début du Tournoi. Yacouba Camara et Xavier Mignot, qui
jouaient la semaine passée avec leur club, retrouvent le groupe que quittent momentanément Robinson Caire et Lucas Bachelier.
LE PLUS DUR ARRIVE
Par Léo HUISMAN
[email protected]
A
près avoir battu, à domicile, les champions
du monde anglais lors
du premier match du
Tournoi, l’équipe de
France des moins de
20 ans s’en va défier, chez lui, à
Colwyn Bay, le pays de Galles, finaliste du dernier Mondial junior qui
s’est déroulé en France, en juin dernier. Après le numéro 1, le numéro 2. Et comme pour leurs aînés du
XV de France, un boulevard qui s’ouvrirait en cas de victoire pour réaliser le grand chelem. Ce dont Fabien
Pelous, le manager des Bleuets ne
veut, pour l’instant, pas entendre
parler. « L’Irlande, qui s’est inclinée
face au pays de Galles, a tout de même
livré une prestation solide. Je ne l’enterrerais donc pas tout de suite », précise-t-il.
Avec leurs deux premières victoires,
ses Bleuets, qui se sont retrouvés
mardi au CNR de Linas-Marcoussis,
travaillent pourtant en confiance.
« Les joueurs, détaille-t-il, ont pris
conscience de leur potentiel individuel.
Ils ont montré des choses intéressantes collectivement. Le fait d’avoir passé du temps ensemble en amont du
Tournoi leur permet d’avoir encore le
plan de jeu en tête. Cela nous fait ga-
gner du temps sur l’aspect stratégique des rencontres. »
Les Français s’y sont donc attelés durant les trois jours qu’ils ont passés
au CNR. Avant de s’envoler jeudi aprèsmidi pour le pays de Galles, ils ont
tenté d’élaborer un plan leur permettant de contenir le jeu gallois. « On a
le temps de mettre en place des petites
nouveautés, savoure Fabien Pelous.
Les Gallois multiplient les temps de jeu.
Il va falloir pouvoir contenir cela tout en
les surprenant en attaque. »
Pour ce choc, la France récupère le
Toulousain Yacouba Camara et le
Berjallien Xavier Mignot que le staff
3OXVGHSKRWRVHWYLG«RVH[FOXVLYHV
8QWDULIDYDQWDJHX[
/HMRXUQDOGLVSRQLEOHODYHLOOHDXVRLUGHVDVRUWLH
Abonnements numérique ou papier, rendez-vous sur :
http://abonnement.midi-olympique.fr
Pts
4
4
2
2
0
0
J.
2
2
2
2
2
2
G.
2
2
1
1
0
0
N.
0
0
0
0
0
0
P. G.A.
0 40
0 33
1 27
1 11
2 -51
2 -60
Les autres matchs > Vendredi : Ecosse Angleterre (à Galashiels, 20 h 30) ; Irlande - Galles
(à Athlone, 20 h 35).
avait laissé à disposition de leur club
lors du match face à l’Italie. C’est
Robinson Caire et Lucas Bachelier
qui font les frais de ce turnover que les
entraîneurs (Pelous, Bastide et Magne)
ont imposé depuis le début de la compétition. Le Tournoi est un premier
objectif mais la construction du groupe
un second, à plus long terme. « D’autant que, note Fabien Pelous, si, individuellement, nous ne sommes pas aussi forts que les Gallois, il faut que,
collectivement, nous puissions renverser des montagnes. » ■
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Classement
Classement
1. France
2. Pays de Galles
3. Angleterre
4. Irlande
5. Italie
6. Ecosse
LES SURPRENDRE
ENTREZ DANS L’ÈRE NUMÉRIQUE
SU«OªYHPHQWWRXWHVOHVVHPDLQHV+RUVMDQYLHUMXLOOHWHWDR½W
moins de 20 ans
● À Beauvais, les Françaises ont bien marqué les esprits en s’imposant 27 à 0 (avec cinq essais). Samedi, à Esher, les jeunes tricolores ont
un beau défi à relever face à une sélection anglaise revancharde. Elles
restent sur une série de six victoires consécutives face aux Britanniques.
ADVERSAIRE EN COUPE DU MONDE
Un point de vue que partage également la manager Annick Hayraud :
« Dimanche, c’est certainement le
tournant du Tournoi. Les Galloises
ont toujours de bonnes raisons de se
transcender face à l’équipe de France.
Tant pour nous que pour les Galloises,
ce match sera également particulier
puisque nous les retrouverons cet été
dans notre poule en Coupe du monde.
Nous connaissons la difficulté de notre tâche. Les filles sont aussi conscientes de l’enjeu de cette rencontre. Une victoire nous mettrait dans des
● Galloises et Françaises ne vont pas se quitter en 2014. Dimanche,
les deux nations vont en découdre pour la 3e journée du Tournoi. En
août, elles se retrouveront en Coupe du monde. Pour l’heure, les
Françaises sont favorites même si elles ont le désavantage d’évoluer
à l’extérieur. Mais les Galloises n’ont plus connu la victoire face à la France
depuis 2008 à Port Talbot (tiens, tiens) sur le score de 3 à 0.
TOUT MIDOL EN
NUMÉRIQUE
LUNDI + VENDREDI
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PRLV
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3$502Ζ6
15
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Top 14 20e journée
Programme
& classement
Au programme
CLERMONT - MONTPELLIER
GRENOBLE - BIARRITZ
PERPIGNAN - BRIVE
Classement
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
●
▲
▼
▼
●
●
●
●
▲
▼
●
●
●
●
CLERMONT
MONTPELLIER
PARIS
CASTRES
TOULON
GRENOBLE
TOULOUSE
RACING-METRO
BRIVE
BORDEAUX-BÈGLES
PERPIGNAN
BAYONNE
OYONNAX
BIARRITZ
La météo
Pts
55
53
52
51
51
49
49
48
45
42
38
38
34
17
J.
19
19
19
19
19
19
19
19
19
18
19
19
17
18
G.
11
10
12
10
10
11
10
10
8
8
7
8
8
3
N.
1
1
0
1
1
1
0
2
2
0
1
0
0
0
P.
7
8
7
8
8
7
9
7
9
10
11
11
9
15
p.
501
475
370
405
448
354
356
298
363
423
369
287
274
232
des stades
À CLERMONT
Pluie faible
9°
À GRENOBLE
Eclaircies
6°
À PERPIGNAN Ensolleillé
12°
À BÈGLES
Pluie faible
10°
À PARIS
Pluie faible
9°
À CASTRES
Eclaircies
7°
À BAYONNE
Ciel voilé
14°
● LE POINT
Ce Castres - Toulouse aurait dû être le sommet du Top 14, entre le champion de
France et son prestigieux voisin. Et que dire de ce Clermont - Montpellier opposant
les deux premiers du Top 14 ? Oui mais voilà et comme la semaine dernière, ces
rencontres seront tronquées par les absences de leurs meilleurs joueurs. Les
Internationaux via Provale ont eu beau se démener en annonçant qu’ils ne sacrifieront pas la 21e journée du championnat à l’occasion d’Écosse - France, il est déjà
trop tard. Plus de vingt joueurs manqueront le derby midi-pyrénéen et Toulouse, en
cas de défaite, pourrait perdre plus gros qu’un simple match de rugby. Bayonne
jouera également très gros car le RCT de Bernard Laporte pourrait bien indirectement faire les affaires d’Oyonnax dans la course au maintien.
c.
361
376
328
335
331
411
309
316
344
416
434
407
340
447
b.o.
5
5
2
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4
1
5
0
3
4
2
1
0
0
b.d.
4
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4
5
2
4
4
6
6
6
5
2
5
samedi 14 h 30 - Canal + - M. Minéry
samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Péchambert
samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Clouté
À DOMICILE
Pts J.
G.
41
9
9
40
10
8
38
9
9
43
10
9
41
10
9
34
9
8
42
10
9
37
10
9
38
10
8
33
8
7
30
9
6
34
9
8
33
9
8
12
9
2
N.
0
1
0
1
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1
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P.
0
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0
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1
1
1
1
2
1
1
7
p.
336
335
212
289
314
189
231
196
216
260
230
209
176
119
c.
124
171
81
122
148
144
93
120
95
160
173
137
112
163
b.o.
5
5
2
5
4
0
5
0
3
4
2
1
0
0
BORDEAUX-BÈGLES - RACING-METRO
samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Attalah
STADE FRANÇAIS - OYONNAX
samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Berdos
CASTRES - TOULOUSE
BAYONNE - TOULON
b.d.
0
1
0
0
1
0
1
1
1
1
2
1
1
4
samedi 20 h 35 - Canal + Sport - M. Lafon
dimanche 17 h 05 - Canal + - M. Gaüzère
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
14
10
2
13
9
2
14
10
3
8
9
1
10
9
1
15
10
3
7
9
1
11
9
1
7
9
0
9
10
1
8
10
1
4
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1
8
0
5
9
1
N.
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0
0
0
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0
0
0
P.
7
7
7
8
7
7
8
6
8
9
9
10
8
8
p.
165
140
158
116
134
165
125
102
147
163
139
78
98
113
c.
237
205
247
213
183
267
216
196
249
256
261
270
228
284
b.o.
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
b.d.
4
5
2
4
4
2
3
3
5
5
4
4
1
1
Clermont
Montpellier
Grenoble
Biarritz
Perpignan
Brive
● C’est le choc. Le leader reçoit son dauphin héraultais pour
une affiche pleine de promesses. Sauf que. En ce week-end
de doublons, les deux équipes sont handicapées par l’absence
de leurs internationaux. Et ce sont les Auvergnats qui semblent les plus diminués. Au point de concéder leur première défaite à domicile depuis 2009 ? Le MHR, qui reste sur une victoire à Toulouse lors du dernier doublon, veut le croire.
● Ça sent le piège à plein nez ! Brillants vainqueurs de
l’ogre clermontois le week-end dernier, les Grenoblois devront faire attention à ne pas connaître de pallier de décompression. Les Biarrots ont beau être derniers depuis le
mois septembre, ils ont retrouvé des couleurs depuis plusieurs
semaines. Ce déplacement en Isère est l’occasion rêvée
pour préparer au mieux l’explosif derby basque du 2 mars.
● Match sous haute tension. L’Usap, plongée en plein doute,
n’a ainsi plus le droit à l’erreur à domicile, sous peine de se retrouver dans une situation plus que délicate dans la course
au maintien. Victoire donc obligatoire face à un CABCL décomplexé après son succès face à Paris qui le rapproche encore un peu plus de la survie en Top 14. Et sachant que Brive
est à la recherche d’un premier coup à l’extérieur…
À CLERMONT - Stade Michelin
Samedi 14 h 30 - Canal +
Arbitres : M. Minéry (PA) assisté de MM. Delpy (IDF) et
Le Grand (PR). Vidéo : M. Gauzens (IDF)
À GRENOBLE - Stade Lesdiguière
Samedi 18 h 30- Rugby + (256)
Arbitres : M. Péchambert (PA) assisté de MM. Chalon
(LM) et Breil (PA). Vidéo : M. Bessot (LM)
À PERPIGNAN - Stade Aimé Giral
Samedi 18 h 30 - Rugby + (258)
Arbitres : M. Clouté (BE) assisté de MM. Lamirrand (BE)
et Hébert (AP). Vidéo : M. Piraveau (CA)
CLERMONT 15. Buttin ; 14. Sivivatu, 13. Rougerie (cap.),
12. Stanley, 11. Nalaga ; 10. James, 9. Parra ; 7. Lapandry,
8. Lee, 6. Vosloo ; 5. Hines, 4. Cudmore ; 3. Ric, 2. Paulo,
1. Chaume.
Remplaçants : 16. Cabello, 17. Cabello, 18. Pierre, 19. Vermeulen
ou Kazubek ; 20. Lacrampe, 21. Radosavljevic, 22. Byrne ou
Nakaitaci, 23. Kotze ou Sharashidze.
Infirmerie : Bonnaire (avant-bras), Delany (ischio-jambiers),
King (mollet) et Bardy (hanche) sont toujours absents. Kayser
(genou) vient de s’ajouter à la liste. À cela, il faut ajouter les
absences des internationaux : Domingo, Chouly, Kayser, Debaty,
Fofana (France) et Zirakashvili (Géorgie).
GRENOBLE 15. Gengenbacher ; 14. Thiery, 13. Jahouer,
12. Hunt, 11. Ratini ; 10. Stewart, 9. Hart ; 7. Vanderglas,
8. Kimlin, 6. Best ; 5. Roodt, 4. Farley (cap.) ; 3. Edwards,
2. Hegarty, 1. Buckle
Remplaçants : 16. Mutapcic, 17. Campo, 18. Hand,
19. Alexandre, 20. Faure, 21. Lorée, 22. Caminati, 23. Choirat.
Infirmerie : touché aux côtes face à Clermont, James Hart
a passé un scanner qui n’a rien révélé de dramatique. En
revanche, Courrent a dû déclarer forfait mardi, l’entorse à
une cheville contractée à Bordeaux se trouvant insuffisamment remise. Aucun autre blessé n’a été à déplorer au sein
d’une équipe modifiée par les titularisations de Gengenbacher,
Jaouher et Vanderglas.
PERPIGNAN 15. Michel ; 14. Mjekevu, 13. Marty (cap.),
12. Piukala, 11. Votu ; 10. Descons, 9. Durand ; 7. Perez
ou Purll, 8. Leo, 6. Strokosch ; 5. R. Taofifenua,
4. Vilaceca ; 3. Jgenti, 2. Guirado, 1. Taumalolo.
Remplaçants : 16. Terrain, 17. S. Taofifenua, 18. Purll ou
Perez, 19. Narraway ou Guiry, 20. Duvenage, 21. Mafi,
22. Haughton, 23. Ion.
Infirmerie : outre les blessés longue durée (Guitoune,
Lopez), perpignan doit se passer des services de Tom Ecochard
pour une semaine (entorse genou à Montpellier). Le capitaine Bertrand Guiry (mollet, en phase de reprise) pourrait encore être juste pour être aligné.
MONTPELLIER 15. Floch ; 14. Ranger, 13. Olivier,
12. Ebersohn, 11. Nagusa ; 10. Trinh-Duc (cap.),
9. Paillaugue ; 7. Galletier, 8. Tulou, 6. Quercy ; 5. Timani,
4. De Marco ; 3. Bustos, 2. Géli, 1. Watremez ou Lobo.
Remplaçants : 16. Ivaldi, 17. Lobo ou Watremez, 18. Privat,
19. Bias ou Grant, 20. Escande, 21. Perraux, 22. Bérard,
23. Fa’anunu.
Infirmerie : Mas, Beattie, Hamilton et Nariashvili sont en
sélection. Tuitavake (étirement ligament genou droit) sera préservé tout comme Pélissié (épaule). Fa’amausili (cervicales),
Ouedraogo (épaule), Gorgodze (genou), Selponi (épaule), Figallo
(hernie) et Leleimalefaga (pectoral) restent indisponibles.
BIARRITZ 15. Pietersen ; 14. Ngwenya, 13. Gimenez,
12. Burotu, 11. Brew ; 10. Waenga, 9. Lesgourgues ;
7. Molcard, 8. Fono, 6. Guyot ; 5. Lockley, 4. Dubarry ;
3. Gomez Kodela, 2. Héguy (cap.), 1. Synaeghel.
Remplaçants : 16. Genevois, 17. Van Staden, 18. Marie,
19. M. Lund, 20. Roussarie, 21. Peyrelongue, 22. CouetLannes, 23. Broster.
Infirmerie : l’encadrement basque devrait largement faire
tourner son effectif pour ce déplacement à Grenoble. En
effet, Pietersen, Waenga, Lesgourgues, Fono et Dubarry
devraient débuter.
BRIVE 15. Germain ; 14. Namy, 13. Sanchou,
12. Laranjeira, 11. Mafi ; 10. Sola ou Swanepoel,
9. Péjoine ; 7. Waqaniburotu, 8. Koyamaibole,
6. Hauman ; 5. Mela (cap.), 4. Ledevedec ; 3. Barnard,
2. Ribes, 1. Shvelidze.
Remplaçants : 16. Da Ros, 17. Asieshvili, 18. Pinet,
19. Hirèche ou Briatte, 20. Neveu, 21. Swanepoel ou Sola,
22. Radikedike, 23. Buys.
Infirmerie : le talonneur Guillaume Ribes (cuisse gauche)
effectue son retour. Le pilier Leupolu (jambe gauche) et les
deuxième ligne Uanivi (épaule) et Caisso (maladie d’Hodgkin)
sont indisponibles.
Bordeaux-Bègles
Racing-Metro
Stade français
Oyonnax
Castres
Toulouse
Bayonne
Toulon
● Les Franciliens regardent vers le haut et les Girondins sont obligés
de se pencher vers le bas puisqu’ils n’ont pas joué à Oyonnax. En
cas de défaite à domicile, comme l’an passé, les joueurs de l’UBB
pourraient être rattrapés par Bayonne et Perpignan. Les hommes de
Raphaël Ibanez seraient alors en posture délicate malgré tous les
compliments qu’ils ont reçus sur la qualité de leur jeu.
● Le duel entre le 3e, invaincu sur ses terres, et le 13e qui n’a glané
qu’un point en huit déplacements, apparaît déséquilibré. Il faut toutefois se méfier des apparences. Toutefois, à Castres, les Oyonnaxiens
n’étaient pas passés très loin de l’exploit. Les Parisiens seront dès lors
très vigilants, qui plus est dans une situation de doublon qui peut les
fragiliser.
● Les Castrais, invaincus à domicile cette saison, reçoivent leur voisin
dans un choc d’ores et déjà décisif pour la qualif. En cas de succès, le
champion de France conforterait sa place parmi le quatuor de tête. Les
Toulousains, relancés par leur victoire à Biarritz, la première de la saison à l’extérieur, se déplacent affaiblis. Mais non sans ambitions. Leur
septième place ne leur permet de toute manière aucun relâchement.
● Aucun droit à l’erreur pour les Basques qui sont toujours handicapés
par leur absence de résultat à l’extérieur. Ils ont néanmoins démontré que
leur faux pas à domicile contre le Racing-Metro en septembre n’était
qu’un accident et qu’ils étaient difficiles à bousculer à Jean-Dauger.
Mais le champion d’Europe varois est à la recherche d’un deuxième succès à l’extérieur qui pourrait lui ouvrir la route des phases finales.
À BÈGLES - Stade André-Moga
Samedi 18 h 30 - Rugby + (255)
Arbitres : M. Attalah (FC) assisté de MM. Soulan (MPY) et Beuriot
(AU). Vidéo : M. Irazoqui (CBL)
À PARIS - Stade Jean-Bouin
Samedi 18 h 30 - Rugby + (257)
Arbitres : M. Berdos (AB) assisté de MM. Cardona (PR) et Pomarède
(CA). Vidéo : M. Cogne (PCH)
À CASTRES - Stade Pierre Antoine
Samedi 20 h 30 - Canal + Sport
Arbitres : M. Lafon (LY) assisté de MM. Trainini (CAZ) et Ubéda (CBL).
Vidéo : M. Levrier (BR)
À BAYONNE - Stade Jean Dauger
Dimanche 17 h 05 - Canal +
Arbitres : M. Gauzère (CBL) assisté de MM. Dutreuilh (PDL) et
Rebollal (MPY). Vidéo : M. Dubès (CA)
BORDEAUX 15. Domvo ; 14. Talebula, 13. Le Bourhis, 12. Rey,
11. Connor ; 10. Bernard, 9. Adams ; 7. Chalmers, 8. Clarkin
(cap.), 6. Madaule ; 5. Jaulhac, 4. Marais ; 3. Toetu, 2. Avei,
1. Poux.
Remplaçants : 16. Maynadier, 17. Delboulbès, 18. Treloar ou Fakaté,
19. Luafutu, 20. Saubusse, 21. Sanchez, 22. Lacroix, 23. Florea.
Infirmerie : pas de nouvelle blessure à déplorer après ce week-end
de repos forcé. Beñat Auzqui et Gauthier Gibouin sont en sélection espagnole. Julien Rey est à nouveau disponible, Benjamin Sa a repris
l’entraînement mais semblait un peu juste pour jouer. Charles Brousse,
Jefferson Poirot et Joaquin Tuculet ne sont pas dans le groupe ; Darly
Domvo et Jandre Marais reviennent.
STADE FRANÇAIS 15. Porical ; 14. Arias (cap.), 13. P. Williams ou
Doumayrou, 12. Bosman, 11. Ioane ou Vuidravuwalu ; 10. M. Steyn,
9. Dupuy ; 7. LaValla, 8. Lyons, 6. Macome ou S. Nicolas ; 5. Mostert,
4. Flanquart ou Van Zyl ; 3. Attoub, 2. Bonfils, 1. H. Van der Merwe.
Remplaçants : 16. Van Vuuren, 17. Frou, 18. Van Zyl ou Flanquart,
19. Garrault, 20. Kingi, 21. Doumayrou ou P. Williams, 22. Vuidravuwalu,
23. Taulafo.
Infirmerie : en début de semaine, Quesada espérait voir quelques
joueurs quitter l’infirmerie. Las, seul Porical, victime d’un K.-O. face à
Clermont, est de retour. Et en raison de la fatigue accumulée par certains
joueurs, plusieurs incertitudes demeuraient. Quant à Flanquart, une
nouvelle fois écarté du XV de France, une décision quant à sa titularisation devait être prise en concertation entre lui et le staff.
CASTRES 15. Palis ; 14. Garvey, 13. Cabannes (cap.), 12. Lamerat,
11. Grosso ; 10. Kirkpatrick, 9. Kockott ; 7. Wannenburg, 8. Claassen,
6. Caballero ; 5. Capo Ortega, 4. Samson ; 3. Wihongi, 2. Rallier,
1. Taumoepeau.
Remplaçants : 16. Bonello, 17. M. Coetzee ou Houerie, 18. Faasalele,
19. Diarra, 20. Tomas, 21. Bonnefond, 22. Baï, 23. Peikrishvili.
Infirmerie : Benjamin Desroche (genou), Romain Teulet (en reprise) et
Romain Martial (épaule) sont toujours forfaits.
BAYONNE 15. Sepdding ; 14. Vaka, 13. Rokocoko, 12. Fernandez,
11. O’Connor ; 10. Brett, 9. Rouet ; 7. Monribot, 8. Fonua,
6. Chisholm (cap) ; 5. Fa’aoso, 4. Senekal ; 3. Tialata, 2. Roumieu,
1. Iiguiniz.
Remplaçants : 16. Etrillard, 17. Van Rensburg, 18. Boutaty, 19. Haare,
20. Marmouyet, 21. Belie, 22. Bustos Moyano, 23. Muller.
Infirmerie : fin de saison pour le centre Lovobalavu (genou droit)
blessé contre le Racing-Metro. Le jeune centre Charles Ollivon reste
à l’infirmerie pour soigner une épaule douloureuse. En revanche, le
troisième ligne Jean Monribot et l’ailier Marvin O’Connor font leurs
retours à la compétition.
RACING-METRO 15. Lapeyre ; 14. Imhoff, 13. Estebanez,
12. Dumoulin, 11. Andreu ou Fall ; 10. Hernandez ou Dambielle,
9. Magnaval ; 7. Gérondeau, 8. Cronjé, 6. Battut (cap.) ;
5. F. Van Der Merwe, 4. Kruger ; 3. Mujati, 2. Lacombe, 1. Brugnaut.
Remplaçants : 16. Maurouard, 17. Desmaison, 18. Ghezal, 19. Qovu,
20. Chauveau, 21. Dambielle ou Hernandez, 22. Chavancy,
23. Khinchagichvili.
Infirmerie : Laurent Travers et Laurent Labit devraient, peu ou proue,
aligner l’équipe qui avait fait match nul à Perpignan il y a deux semaines. Sans Luc Ducalcon (nerf sciatique), blessé, sans Bernard Le Roux
qui se remet de son K.-O. subit avec les Bleus face à l’Italie, peut-être
avec Marc Andreu de retour du groupe France.
OYONNAX 15. Denos ; 14. Tian, 13. Aguillon, 12. HansellPune, 11. Wara ; 10. Lespinas, 9. Figuerola ; 7. Newlands,
8. Ma’afu, 6. El Abd (cap) ; 5. Browne, 4. Lassalle, 3. Clerc,
2. Jenneker, 1. Rapant.
Remplaçants : 16. Tebani, 17. Baïocco, 18. Lagrange, 19. Soqeta,
20. Cibray, 21. Urdapilleta, 22. Boussès, 23. Tichit
Infirmerie : on prend les mêmes… et cette fois on joue. Le groupe
prévu pour affronter Bordeaux-Bègles mais finalement contraint à
un repos forcé, suite au report de la rencontre, sera reconduit pour le
voyage à Paris, avec une ou deux petites retouches, comme la rentrée du talonneur Salim Tebani.
TOULOUSE 15. Barraque ; 14. Clerc, 13. Gear, 12. Poitrenaud,
11. Matanavou ; 10. Beauxis, 9. Vermaak ; 7. Qera, 8. E. Maka,
6. Galan, 5. Tekori, 4. Millo-Chluski (cap.) ; 3. Johnston, 2. Tolofua,
1. Ferreira.
Remplaçants : 16. Baille, 17. Steenkamp, 18. Albacete, 19. Verdy,
20. S. Bezy, 21. Bonneval, 22. Ramos, 23. Montès.
Infirmerie : opéré des ligaments croisés du genou gauche jeudi, Ralepelle
a vu sa saison se terminer brutalement. Notons le retour de Beauxis et
celui, prochain, de McAlister. Victimes de pépins musculaires, Albacete
et Qera ont passé leur semaine entre les mains des préparateurs physiques. Leur participation ne devrait être décidée que samedi matin.
Les blessures (Fritz, Kakovin, Dusautoir, Lamboley), absences des internationaux (Médard, Maestri, Picamoles, Nyanga, Doussain, Huget,
Fickou et Bregvadze avec la Géorgie) et des moins de 20 ans (Camara,
Cros, Bouvier, Bouyxou, Méric) feront le bonheur des espoirs Verdy (flanker) et Ramos (trois-quarts) qui devraient fêter leur première en élite.
TOULON 15. D. Armitage, 14. Mitchell, 13. Mermoz, 12. Giteau,
11. D. Smith, 10. Wilkinson (cap), 9. Michalak ; 7. J. Smith,
8. Fernandez Lobbe ou S. Armitage, 6. S. Armitage ou Gunther ;
5. A. Williams, 4. Suta, 3. Hayman, 2. Burden, 1. Felsina
Remplaçants : 16. Noirot, 17. Fresia, 18. Rossouw, 19. Gunther,
20. Claassens, 21. Wulf, 22. Tuisova, 23 Chiocci.
Infirmerie : l’infirmerie se vide mais Toulon est handicapé par l’absence de ces internationaux avec le troisième ligne Bruni et le centre Bastareaud, appelés chez les Bleus pour affronter les Gallois, le
pilier Castrogiovanni avec l’Italie et le pilier Chilachava avec la Géorgie.
Rajoutez à cela la blessure jusqu’à la fin de la saison du pilier anglais Andrew Sheridan et sur la feuille de match, le RCT devrait compter trois gauchers.
16 Top 14 20e journée
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Perpignan - Brive
PERPIGNAN ENGLUÉE DANS LE BAS DU CLASSEMENT, L’USAP N’A PLUS DE JOKER. ELLE DOIT S’IMPOSER POUR NE
PAS SE RETROUVER ENCORE PLUS EN DANGER. UNE REMISE EN QUESTION INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE S’IMPOSE.
À L’ENVIE,
À LA MORT
Par Vincent BISSONNET
[email protected]
«
J
e me suis engagé sur l’honneur à servir l’Usap avec foi
et dévouement pour être digne du blason sang et or
qu’elle me confie. » Cette profession de foi de Guilhem
Guirado, Karl Château, Dan Leo, Luke Narraway et
Wandile Mjekevu est diffusée, actuellement, sur le site
de l’Usap dans une vidéo à l’attention des supporters.
Son titre sonne comme un appel désespéré au peuple : « On a besoin de vous. » Mais à l’heure de batailler pour son maintien dans
l’élite, acquis depuis 1911, les Sang et Or devront compter uniquement sur eux-mêmes. Des belles paroles aux actes forts, le XV
perpignanais se doit de basculer, enfin, en mode survie.
ment forts pour survivre dans ce Top 14 d’enfer ? Si Brive ou encore Oyonnax affichent une osmose de tous les instants, le collectif catalan finit trop fréquemment par se disloquer en une somme
d’individualités. Plus talentueuses tant elles peuvent dérouler un
rugby offensif léché et ambitieux. Mais ce collectif souffre incontestablement d’un manque de cohésion et de vécu. Des carences
perceptibles dans les temps faibles. L’Usap nouvelle génération
avait, certes, montré une combativité et une détermination rassurantes contre Bayonne et le Racing. En revanche, quand le film
du match s’effiloche à la moindre anicroche, l’Usap s’égare, panique et perd pied à chaque fois. Dès lors, comment provoquer la
chance et espérer un coup de pouce du destin ? L’urgence peutelle permettre à ce groupe de se forger une identité commune, indispensable pour braver les embûches de son chemin de croix ?
Ce socle paraît indispensable pour réussir la mission maintien.
DÉFENSE : SORTEZ LES BARBELÉS !
La défense est considérée comme le reflet de l’âme d’une équipe.
Et, plus concrètement, comme le cœur d’une formation en lutte
pour son maintien. Les statistiques en la matière ne rassureront pas
les supporters sang et or. Les Catalans possèdent la treizième défense du Top 14 avec 434 points encaissés et, surtout, la plus mauvaise à domicile, avec quatorze essais encaissés lors de leurs neuf
réceptions. Abnégation, précision dans l’organisation et attitudes
au plaquage : à tous niveaux, Guilhem Guirado et ses partenaires
se doivent de hausser leurs exigences d’un voire deux crans. Tout
en gardant la maîtrise des nerfs. Car l’Usap détient aussi la palme
de l’équipe la plus sanctionnée au nombre de cartons. Les vingtcinq infériorités numériques subies par les Catalans ont trop souvent précipité leur chute. Un mal profond car diffus au sein du
collectif : vingt joueurs de l’effectif ont écopé d’un carton cette saison. Ce samedi, l’Usap devra afficher, à la fois, un sang-froid et
une solidité à toute épreuve pour résister à l’épreuve de force adverse, notamment sur les groupés-pénétrants, spécialité briviste.
Guilhem Guirado fait partie des joueurs expérimentés qui sont tenus de
prendre en mains la destinée de l’Usap. Le temps presse pour sauver le
club en Top 14. Photo Icon Sport
COLLECTIF : RESTEZ GROUPÉS !
Au-delà du cas de la défense, une question générale s’impose :
l’Usap possède-t-elle un orgueil et un esprit de groupe suffisam-
MENEURS : ÉLEVEZ LA VOIX !
Qui peut être le phare dans la tempête ? En eaux troubles, l’Usap
doit pouvoir compter sur des meneurs capables de tenir le cap en
toutes circonstances. En 2012, dans une situation semblable, Tincu,
Le Corvec et consorts avaient assumé ce rôle. De qui pourrait, cette
fois, venir le salut ? De Guilhem Guirado, David Marty ou JeanPierre Perez, derniers garants de la maison catalane et premiers
touchés par la tournure des événements ; de Romain Taofifenua
et de Dan Leo, cautions puissance-engagement du XV type ; ou, encore, de Sébastien Descons et Nicolas Durand, expérimentés baroudeurs formés à la sauce catalane. Ces meneurs potentiels vont
en tout cas devoir prendre le destin de leur équipe en mains en assumant la gestion des ressources humaines. Leur mission : encadrer, sécuriser et revitaliser un collectif aux certitudes fragiles et
à l’engagement suspects. Des attitudes doivent être bannies : le
dilettantisme coupable de Sébastien Vahaamahina ou l’attentisme
de trois-quarts, flagrants, par moments, à Montpellier, pourraient
se révéler fatals dans cette dernière ligne droite où aucun relâchement ne sera pardonné. L’énième explication de texte annoncée par Marty, à Montpellier, parviendra-t-elle à mobiliser les énergies et les esprits ? L’heure de la révolte, la vraie, a sonné. ■
L’interview
ROMAIN SOLA - OUVREUR DE BRIVE
« Je veux garder le numéro 10 »
Propos recueillis par Jérémy FADAT
[email protected]
Après plusieurs mois frustrants, avec peu
de temps de jeu, vous avez enchaîné deux
titularisations. Dans quel état d’esprit ?
J’ai connu une période difficile mais je n’avais
pas envie de revanche ou de vouloir prouver à
tout prix. Je l’ai abordé avec l’intention de me
faire plaisir, en me disant : « Ce ne sera peut-être
qu’un match. Éclate-toi, fais ce que tu sais faire
sans penser aux conséquences... » J’étais content de retrouver le terrain.
Cela a porté ses fruits...
Je me sens bien et les choses se sont bien passées. Je voulais rendre la confiance qu’on m’a
donnée. Il n’était pas question de décevoir mes entraîneurs.
Comment avez-vous vécu ces mois
comme doublure ?
SPECTATEURS EN
MOYENNE À AIMÉ-GIRAL
« Le 16e homme, c’est vous ! » Le slogan asséné sur les affiches promotionnelles avant les réceptions de l’Usap
n’a jamais pris autant de sens. Samedi,
les Sang et Or espèrent compter sur le
soutien de leurs supporters. Ou plus
exactement sur leur remobilisation. Car
lors de la réception du Racing-Metro,
l’affluence a plafonné à 9 752 spectateurs. Sur la saison actuelle, la
moyenne atteint péniblement 11 090,
d’après les statistiques de la LNR, loin
des standards de la saison passée
(11 893). En 2011-2012 et 2010-2011,
la moyenne dépassait même les 13 000
spectateurs par rencontre.
Attendiez-vous la période hivernale, où la
gestion est primordiale, avec impatience ?
Les semaines durant lesquelles je n’ai pas joué m’ont
appris cette gestion. Je suis un ouvreur axé sur l’offensif et ça me faisait défaut sur les terrains gras
ou sous la pluie, comme au Stade français, où je
n’ai pas bien géré en termes d’alternance. Cette
période m’a fait prendre du recul sur le poste. J’ai
compris que, dans ces conditions, celui qui fait
le plus de passes ne gagne pas forcément... On l’a
vu samedi dernier. J’ai appris à me restreindre
un peu et à prendre le jeu au pied à mon compte.
dé s’il comptait sur moi. Mais le discours des entraîneurs a toujours été de confiance envers moi.
Ils m’ont dit de continuer, que ça tournerait.
On oublie que vous êtes un novice en Top
14 (onze minutes avec Toulouse en 20072008 avant cette saison, N.D.L.R.)...
A 26 ans, je le découvre comme un jeune de 21.
J’ai toujours joué le haut de tableau de Pro D2 et
je m’aperçois qu’il y a une différence, surtout à
mon poste. Tous mes choix peuvent être discutés et sont discutables. Il faut être plus précis
dans la moindre passe, la moindre décision, le
moindre geste, le moindre commandement. Je
suis en train d’acquérir cette expérience. Je grandis.
Cela vous a-t-il rassuré ?
Je sais depuis octobre ou novembre ce que
je ferai les deux prochaines années. Changer,
déménager ? Je n’ai pas à me poser ces questions. J’ai besoin de stabilité. Avant Brive,
j’étais mal géré par la personne qui me représentait, me suis retrouvé dans des clubs précaires où, si ça se passait bien sportivement,
il y avait des histoires extrasportives, financières... Ici, non, et ma famille se sent bien.
Rester était important.
Pendant que vous ne jouiez pas, le club a
prolongé votre contrat. L’avez-vous pris
comme une marque de confiance ?
J’ai signé dans la période où je jouais le moins. C’est
peut-être par rapport à ma préparation ou mon
début de saison. Très tôt, j’ai su que le staff souhaitait me conserver. Ça fait du bien. Quand je
suis sorti du groupe, je me suis pourtant deman-
Sébastien Descons,
mission numéro 2
à suivre ☛
11 090
C’est dur quand il y a une hiérarchie installée,
qu’on doit attendre... Ma chance est de toujours
travailler. Titulaire, remplaçant ou non retenu, mes
semaines ne varient pas. Je m’impose des séances supplémentaires de jeu au pied ou de musculation. Après, le staff ne nous annonce la composition du groupe que le jeudi. Cela oblige à
rester sous tension et concentré. Même si j’ai
ressenti plusieurs fois de la frustration.
Le Racing-Metro et Brive : Sébastien Descons a été engagé
comme joker médical pour ces deux échéances, marquées par des
doublons et, donc, par l’absence de Tommy Allan et James Hook.
Sa première mission a été accomplie sans la victoire mais avec
brio. Une semaine après son arrivée, le demi polyvalent, en manque de
repères au poste et de rythme, avait livré une prestation remarquable.
Inespérée au regard de son apprentissage en accéléré. Son 4/5 face aux
perches, sa passe décisive au pied pour Mjekevu, son investissement en
défense - six plaquages - et sa précision dans l’animation avaient balayé
le scepticisme entourant sa venue. « Nous sommes très contents. L’Usap
voulait un 10 et a eu un 10, s’était félicité Marc Delpoux. Tant qu’il a pu
tenir physiquement, il a été très satisfaisant. » Le demi de 29 ans avait dû
céder sa place à la 59e minute, remplacé par Dewaldt Duvenage. Au-delà
de sa forme physique, encore juste, l’interrogation porte sur son association à la charnière. Son duo avec Tom Ecochard s’était révélé prometteur.
Le jeune numéro 9 à l’infirmerie, Sébastien Descons va devoir cohabiter
avec un nouvel associé. Heureusement, ce devrait être Nicolas Durand un
de ses proches... depuis l’époque de l’Usap version 2005. V. B. ■
Au-delà du maintien de votre équipe, votre
ambition doit être de conserver votre
place...
Je dois tout faire pour ne plus être hors du groupe.
Je ne veux plus en sortir et je veux garder le numéro dix dans le dos. ■
Les stats
La clé du match
Moyennes/match
Les plans d’occupation
PERPIGNAN
à domicile
25,6
Points inscrits
19,2
Points encaissés
2,4
1,6
Essais inscrits
Essai encaissé
3,1
Pénalités inscrites
2,6
Pénalités encaissées
BRIVE
à l’extérieur
16,3
27,7
Points inscrits
Points encaissés
1,1
Essai inscrit
2,3
2,8
Essais encaissés
Pénalités inscrites
3,9
Pénalités encaissées
En période internationale, l’Usap est
handicapée dans plusieurs secteurs.
D’abord dans la conduite du jeu car, en
plus de Camille Lopez blessé jusqu’à la
fin de la saison, James Hook et
Tommaso Allan, les deux autres dépositaires du système catalan, manquent
à l’appel. Si Sébastien Descons devrait
récupérer les clés du « camion perpignanais » et demeure un joueur fiable
au pied, les hommes de Marc Delpoux
bénificieront de moins d’armes d’occupation massive que leurs adversaires
corréziens. Avec Romain Sola, Riaan
Swanepoel, Thomas Laranjeira et
Gaëtan Germain, le CABCL disposera
dans son groupe de plusieurs solutions
efficaces pour investir le camp cata-
lan. Et alors que les conditions climatiques ne seront encore une fois pas
idéales, l’occupation du terrain sera
primordiale. Surtout que les Brivistes,
une fois dans les cinquante mètres
adverses, peuvent s’appuyer sur une
conquête et une qualité dans les rucks
suffisamment performantes pour récolter des pénalités décisives pour
Germain, le meilleur artilleur du Top
14. Dans ces criconstances, l’Usap
aura sûrement tout intérêt à ne pas
laisser les canonniers corréziens arroser à souhait. Sa meilleure arme : la
conservation. En tenant le ballon au
maximum et en imposant ses lancements, les Catalans priveraient le
CABCL d’une précieuse munition. J.Fa.
Top 14 20e journée 17
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Grenoble - Biarritz
La clé du match
L’interview
FRANCK CORRIHONS - ENTRAÎNEUR DES TROIS-QUARTS DE GRENOBLE FACE À LA LANTERNE ROUGE,
LES ISÉROIS DEVRONT PRENDRE LE JEU À LEUR COMPTE. ET CE N’EST PAS CE QUI LEUR RÉUSSIT LE MIEUX.
« L’impression
que l’on dérange »
ser qu’à la victoire et elle sera difficile à obtenir. Parce
que Biarritz reste sur deux très bonnes performances, avec une défense hermétique et une conquête
qui reprend des couleurs. Je connais les entraîneurs et, surtout, l’état d’esprit de leurs joueurs.
C’est une équipe meurtrie, blessée, dont les internationaux ne voudront surtout pas laisser l’image
d’une fin de saison déplorable. Les Biarrots ne lâcheront rien.
Propos recueillis par Nicolas ZANARDI
[email protected]
Avec du recul, quel débriefing
effectuez-vous de votre victoire sur
Clermont (16-13) ?
Un peu le même qu’à chaud (rires). Nous sommes tombés sur une équipe de très haut niveau,
qui ne nous a pas lâché un ballon et nous a imposé une lutte de chaque instant sur chaque ruck.
D’habitude, contre n’importe quelle équipe, on
arrive à se fournir quelques libérations rapides permettant
d’envoyer un peu de jeu.
Là, c’était impossible, tant
les Clermontois ne nous
ont laissé aucun ballon
facile et nous ont contraints à nous employer
dans les zones de
collision.
Reste que l’on peut s’attendre à un match
attentiste des Basques et que le FCG devra certainement produire l’essentiel du
jeu…
Oui mais produire passera d’abord par une bonne
conquête. Notre mêlée est déficiente depuis trois semaines, tandis qu’en touche, nous nous contentons de ballons portés. Il ne faudra pas tomber
dans le piège du jeu à outrance. Aujourd’hui, notre rugby est pragmatique, proche des phases de
conquête, autour de notre ouvreur. On ne va pas
le révolutionner maintenant parce que l’on rencontre Biarritz, qui est dernier. L’efficacité,
cela passe par réussir des choses simples.
Le jeu au sol a-t-il
du coup constitué
l’un de vos angles
de travail de la
semaine ?
Non, parce que nous
avions déjà effectué
un focus sur ce secteur dans la semaine
et je pense d’ailleurs
que nous avions bien
fait. Les Clermontois
ont cette puissance
supplémentaire par rapport à nous, des gratteurs exceptionnels.
Mais la satisfaction consiste à avoir rivalisé dans
ce secteur-là. Peut-être en nous
consommant plus, certes, mais
nous avons tenu la dragée haute à
l’ASM, ce qui nous a permis de remporter le match.
En tant qu’ancien joueur du
BO, que vous évoque sa probable relégation ?
La situation du BO m’attriste surtout pour
Serge Blanco, qui était mon partenaire à
l’époque. Son club se trouve dans une posture très délicate… Mais aujourd’hui, même
si je suis toujours les résultats biarrots de
très près, j’en suis un peu
détaché.
Cela fait vingt et un ans que je suis à Grenoble.
Lorsque le FCG a été relégué en Fédérale 1, peu
de Biarrots ont été tristes pour moi. Mais je n’oublie pas pour autant que j’y ai passé deux saisons
formidables et disputé une finale du championnat.
Lors de la phase aller, le déplacement à
Biarritz avait constitué le premier « miracle » de la saison… Votre bonne étoile
peut-elle vous quitter lors du match retour ?
Le match aller avait effectivement constitué un
déclic : notre première victoire à l’extérieur, bonifiée qui plus est, alors que nous n’avions dû mettre qu’une fois les pieds dans leurs 22 mètres en
deuxième période et que nous avions récolté trois
cartons jaunes… Mais aujourd’hui, on ne pense pas
à ça : on se focalise sur notre fin de saison, avec
l’envie de confirmer notre victoire face à Clermont.
Nous avons parfois l’impression qu’on y dérange, mais nous
avons envie de
rester dans le
haut de ce
classement. ■
Les victoires à Toulon ou Clermont se ressemblent dans l’état d’esprit. Le hic, c’est
que lors des matchs où le FCG doit prendre
le jeu à son compte, il a beaucoup plus de
difficultés…
C’est effectivement révélateur de notre état d’esprit. À Bordeaux, notre niveau d’engagement a été
proche de zéro. Contre Brive, nous nous sommes
tous trompés, en pensant que parce que nous étions
à quinze contre quatorze il suffirait de se faire des
passes pour marquer. Sauf que là aussi, nous avions
oublié l’essentiel, à savoir que lorsqu’on ne se fait
pas mal aux épaules et à la tête, à ce sport, on
passe à côté. Cela était déjà vrai en Pro D2 ou
même la saison dernière, lorsque nous avions pris
40 points à Mont-de-Marsan…
Ça risque de faire maul !
Au rugby comme sur la route, un petit
coup d’œil dans le rétroviseur ne fait
jamais de mal pour préparer une
manœuvre. Or, ce faisant, qu’aperçoiton ? Que Grenoble, lors du match de
pré-saison l’ayant opposé au BO, ainsi
que lors de sa victoire bonifiée à
Aguilera (27-21), avait marqué son
adversaire au fer rouge par le biais de
ballons portés dévastateurs.
Également, que le FCG a inscrit ses
trois essais de la sorte lors de la
réception de Perpignan voilà trois
semaines, et poussé quatre fois à la
faute l’ASMCA le week-end dernier,
en appuyant sur son arme favorite. Le
retour d’Andrew Farley comme titulaire va également dans ce sens, puisque censé apporter au FCG certaines
garanties dans le secteur de la touche.
SEREMAIA BUROTU - CENTRE DE BIARRITZ ARRIVÉ
SANS RÉFÉRENCE EN 2011, LE FIDJIEN S’EST IMPOSÉ.
LA COTE
ATLANTIQUE
Par Jérôme FREDON
[email protected]
S
oyo ns ho nnê t e s !
Q u a nd S e r e m a i a
Burotu a débarqué au
Pays basque lors de
l’été 2011, aucun supporter biarrot n’a sauté de joie au plafond. Capitaine, à
l’époque, de la sélection fidjienne
à VII, « Jerry » ne disposait pas
franchement de solides références à XV. Une activité simplement
saisonnière puisqu’il partageait
alors sa saison en deux. De décembre à mai, il participait ainsi
à toutes les étapes du circuit mondial à VII et consacrait ensuite
les six autres derniers mois au
XV où il rayonnait en tant que…
troisième ligne centre ou aile.
« Mon modèle, c’était Richie McCaw,
jure-t-il. J’adore la manière dont il
joue. Un redoutable chasseur doublé de qualités inégalées dans le
jeu au sol. Quand le BO m’a proposé de signer, la condition sine
qua none de ma venue, c’était que
je passe au centre. » Lors de ses
quatre derniers mois aux Fidji,
Burotu s’est donc lancé dans un
apprentissage accéléré du poste,
sans avoir néanmoins pu en assimiler toutes les subtilités. Didier
Faugeron témoigne : « Il est arrivé relativement neuf au poste. Il
avait surtout besoin de trouver des
repères et progresser dans le replacement et la lecture du jeu. »
LE COUTEAU SUISSE DU BO
Ne s’agit-il pas du gros risque au moment
de recevoir la lanterne rouge biarrote ?
C’est exactement le plus gros risque qui nous attend.
C’est pourquoi il faudra se focaliser sur nous. En
cas de succès, on peut passer dans les quatre premiers. Ce serait la cerise, la carotte ! Il ne faut pen-
Son partenaire au centre Charles
Gimenez abonde : « Je crois que
le VII l’a desservi. Quand il a débarqué la première année, il n’était
pas si bon que ça. Il avait d’énormes difficultés dans le jeu de ligne
et pour faire des passes. Mais de-
Photo Icon Sport
LE NOMBRE
DE CARTONS REÇUS
PAR LES GRENOBLOIS
EN DIX-NEUF JOURNÉES
Avec vingt-deux jaunes pour trois rouges, le FCG est l’équipe la plus sanctionnée cette saison avec Perpignan
(vingt-cinq cartons jaunes mais aucun
rouge). Clermont complète le podium
(vingt cartons jaunes) des mauvais
« élèves ».
à suivre ☛
25
Harinordoquy,
capitaine abandonné
Oh, hé, oh, hé, capitaine abandonné ! Gold, le célèbre groupe pop
des années 80, a la paternité de ce refrain envoûtant. Mais il
s’applique parfaitement à la situation du BO avant de se déplacer
à Grenoble. Les Biarrots devront en effet faire sans leur emblématique leader Imanol Harinordoquy. Finalement, le troisième ligne centre
international doit déclarer forfait à la suite de sa blessure au front le
week-end dernier face à Toulouse. Il a dû se faire poser huit points de
suture. Malgré le port d’un casque, il n’aurait pas été suffisamment
immunisé. Sa plaie aurait risqué de se rouvrir. Qui pour assurer l’intérim
à Lesdiguières ? Ce ne sera pas en tout cas Damien Traille qui se remet
tout doucement de sa blessure à une acromio-claviculaire contractée le
mois dernier face au Stade français. Ni Julien Peyrelongue, ni Dimitri
Yachvili. Les deux anciens partenaires ont tous les deux déjà porté les
galons de capitaine. Mais au nom de la rotation mise en place derrière
par Didier Faugeron, ils devraient laisser leur place dans leur XV de
départ à Yann Lesgourgues et Daniel Waenga. Au moment où nous imprimions ces lignes, l’encadrement n’avait toujours pas tranché sur l’identité
de leur chef d’armée. Le talonneur Arnaud Héguy partait favori. J. F. ■
Les stats
En bref...
Moyennes/match
GRENOBLE
à domicile
21,0
Points inscrits
16,0
Points encaissés
1,2
1,0
Essai inscrit
Essai encaissé
4,2
Pénalités inscrites
3,2
Pénalités encaissées
BIARRITZ
à l’extérieur
12,6
31,6
Points inscrits
Points encaissés
0,9
Essai inscrit
3,6
2,1
Essais encaissés
Pénalités inscrites
2,8
Pénalités encaissées
Autant dire que Grenoble ne devrait
pas hésiter à se rassurer sur son point
fort, notamment d’entrée de jeu… Le
problème ? C’est que les Biarrots sont
évidemment prévenus du risque qu’ils
encourent. Voilà pourquoi, sur la Côte
basque, l’accent a certainement été
placé sur la défense des ballons portés
(déjà très efficace à Toulon), d’autant
qu’en l’absence d’Imanol
Harinordoquy, il semble illusoire de
compter bousculer durant quatrevingts minutes le FCG dans les airs. La
défense biarrote parviendra-t-elle,
malgré tout, à déstructurer et à traverser les redoutables ballons portés isérois ? Difficile à déterminer avant la
partie. Seule certitude : si le BO a
encore quelques velléités de maintien,
il n’a pas vraiment le choix. N. Z. ■
SEREMAIA BUROTU VISE
LE MONDIAL AVEC LES FIDJI…
Devenu cette saison titulaire indiscutable de l’équipe biarrote, Seremaia
Burotu peine toutefois à attirer les
regards du sélectionneur fidjien. En
trois saisons passées au BO, le polyvalent centre n’a jamais été appelé
pour porter le maillot frappé du
palmier noir. L’ex-capitaine de la
sélection mélanésienne à VII
(2008-2011) ne désespère pas néanmoins de franchir le pas cette année.
« Cela fait deux ans que j’essaye
d’intégrer la sélection, sans réponse
pour le moment. J’espère bien, au vu
de mes performances cette saison,
que le vent tournera. J’aimerais
beaucoup, après avoir représenté
mon pays lors du Mondial à VII, le
faire également à XV. » Didier
Faugeron renchérit : « Les années
puis, il est devenu une pièce maîtresse. Le joueur indispensable de
Biarritz. »
Véritable couteau suisse, le Fidjien
est un peu l’homme à tout faire
du BO. À l’instar de ses multiples
surnoms (« Jerry », « Jeremy »,
« Tail » qui signifie coéquipier
en fidjien, « Solé » qui veut dire
frère en samoan), l’hoplite fidjien est un joueur aux 1 001 facettes. Il est suffisamment armé physiquement et techniquement pour
passer du centre à l’aile, ou encore
dépanner en numéro 8 comme
face à Toulouse le week-end dern i e r, a p r è s l a b l e s s u r e d e
Harinordoquy. « C’était comme
au bon vieux temps aux Fidji,
sourit-il. Que je sois au centre, à
l‘aile ou en troisième ligne, cela ne
change rien. Je continue à porter
le ballon et à attaquer la ligne au
maximum ».
Face à Toulouse, Burotu a pesé
comme jamais dans le jeu, remettant sans cesse son équipe dans
le sens de la marche. « Je l’ai fait
glisser en troisième ligne car nous
avions alors un déficit de puissance, glisse Faugeron. Ce qui est
quand même paradoxal. Il n’a pas
connu de baisse de régime, bien
au contraire, puisqu’il nous a toujours remis dans l’avancée. » Une
fois lancé, il ne sait tout simplement pas s’arrêter et emporte tout
sur son passage. « Neuf fois sur
dix, Jerry passe le premier défenseur, acquiesce Gimenez. Une
vraie force de la nature capable
aussi de changer d’appuis au dernier moment. Du coup, pas grand
monde n’arrive à le plaquer. En
défense, je ne l’ai jamais vu reculer. Il récolte aujourd’hui les fruits
des trois ans passés à Biarritz. »
Burotu, un ton plus fort. ■
précédentes, il jouait très peu. Il
apparaissait rarement plus d’un
quart d’heure de jeu. Mais cette
année, ses performances sont excellentes. J’espère pour lui qu’il aura
enfin cette reconnaissance internationale car il le mérite. »
… ET POURRAIT RETROUVER
SON COUSIN LA SAISON
PROCHAINE
Que les supporters basques se rassurent ! Seremaia Burotu se sent
bien au BO et compte bien honorer
ses deux années de contrat restantes. Même en Pro D2. Le centre fidjien entend d’autant plus tenir son
engagement qu’il pourrait retrouver
son cousin l’an prochain à ses côtés.
Actuellement, à Mont-de-Marsan
Sionasa Vunisa est en effet suivi
avec insistance par le BO...
18 Top 14 20e journée
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Stade français - Oyonnax
La clé du match
L’interview
Question de rythme
RÉMI BONFILS - TALONNEUR DU STADE FRANÇAIS MALGRÉ DEUX DÉFAITES CONSÉCUTIVES, IL VEUT
SURFER SUR LA DYNAMIQUE POSITIVE QUI ENTOURE LE CLUB PARISIEN DEPUIS LE DÉBUT DE SAISON.
« Surtout,
ne pas se lamenter »
Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
Avant d’affronter Oyonnax, le Stade français reste sur deux défaites consécutives à Clermont et à Brive. Comment expliquez-vous
cette passe difficile ?
Ces deux défaites sont compliquées à vivre car nous avions des ambitions sur
ces deux déplacements. Or, nous sommes revenus à chaque fois sans point.
Et ça fait un peu mal. Évidemment, on pourrait se cacher derrière l’absence
des internationaux. Mais la situation n’est pas nouvelle. Chaque année,
c’est la même chose. Aujourd’hui, le Stade français, c’est un effectif de
35 à 40 joueurs. Et je pense qu’il est préférable de se concentrer sur
le championnat avec les joueurs disponibles plutôt que de se morfondre et de se lamenter sur l’absence des internationaux. De toute évidence, ça ne changera rien. Alors, ne nous rendons pas la tâche plus
compliquée qu’elle n’est.
Gonzalo Quesada a tiré le signal d’alarme après la rencontre
à Brive à propos de l’état de fatigue de ses joueurs. Pensezvous souffrir physiquement face à une équipe qui n’a pas joué
le week-end dernier ?
Il faut bénir notre staff médical et de préparation physique qui
met tout en œuvre pour que nous soyons performants. Le
programme de la semaine a été un peu allégé pour conserver un maximum de fraîcheur. Maintenant, ce n’est
pas facile car les coachs ont moins de latitude pour
faire tourner l’effectif en raison de la période internationale.
Depuis le début de saison, le Stade français a souvent construit ses succès sur
la base d’une conquête dominatrice,
notamment en mêlée fermée. Combien
pèse l’absence des internationaux notamment au sein du pack ?
Ça pèse lourd quand même car au-delà des
joueurs absents, il nous manque nos deux
capitaines (Papé et Parisse, N.D.L.R.) au
sein du pack. Ce n’est pas rien. Mais, je
ne suis pas partisan de la méthode qui consisterait à pleurer sur notre sort. Ce serait
manquer de respect aux joueurs qui sont là et
qui se battent toute l’année pour gagner du temps
de jeu. Surtout, avant le début du Tournoi, cela ne
nous a pas empêchés de battre Castres avec le point de bonus offensif à Jean-Bouin alors que plusieurs internationaux
français étaient en stage. Et puis, rien ne sert d’être alarmiste. Nous savions que cette période serait compliquée
en raison des trois déplacements en quatre rencontres.
Nous ne sommes pas les seuls à avoir perdu à Clermont et à Brive. Tirons
des enseignements de ces deux défaites et continuons à avancer sans
trop nous poser de questions.
Par le passé, vous avez souvent eu un statut de capitaine au sein
des équipes parisiennes de jeunes. Vous sentez-vous investi d’une
mission particulière durant cette période ?
Pas forcément car il y a de nombreux leaders au sein de l’équipe,
certains étant bien plus expérimentés que moi. Surtout, je
suis revenu récemment de blessure. J’essaie de me concentrer sur ma performance et de donner le maximum.
Si je dois être leader, c’est uniquement par les actes.
La victoire au match aller à Oyonnax s’était
essentiellement construite dans le combat
et le jeu d’avants. Pensez-vous aujourd’hui
posséder les armes pour renouveler une
telle performance ?
Nous allons essayer d’y mettre les mêmes
ingrédients. On dit souvent du Stade
français que c’est une équipe
joueuse, c’est vrai. Mais si on
parvient à proposer un jeu
plaisant, c’est aussi parce
que notre pack assure
les bases. Oyonnax a
des vertus incroyables dans ce jeu
d’avants et s’appuie beaucoup sur
ce secteur pour
construire ses
matchs. Nous
étions prévenus au match
aller, il n’y a
pas de raison
d’être surpris
au match retour. Et puis,
pour ne rien vous
cacher, nous avons eu
un bel avant-goût à Brive.
L’équipe sera prête, j’en
suis convaincu. Il n’y a pas
de raison de s’inquiéter.
L’ambition, c’est de poursuivre sur notre dynamique
positive. ■
« Je ne suis pas partisan
de la méthode qui consisterait à pleurer sur notre
sort. Ce serait manquer
de respect aux joueurs
qui sont là et qui se battent toute l’année pour
gagner du temps de jeu. »
POINT
DE BONUS
En huit déplacements, Oyonnax n’est
parvenu à décrocher qu’un seul point de
bonus, lors de son dernier voyage à
Castres. À domicile, le club de l’Ain n’a
concédé qu’une défaite, assortie d’un
bonus...face au Stade français. Un petit
point avait séparé les deux équipes au
coup de sifflet final (15-16).
à suivre ☛
1
Ce match, Salim Tebani, le talonneur oyonnaxien, en rêve
depuis bientôt un an quand son équipe avait obtenu l’assurance d’évoluer cette saison en Top 14. À l’époque, il évoquait
déjà la perspective d’affronter le club parisien : « J’ai été
champion de France Reichel avec le Stade français où j’ai côtoyé
Serge Betsen et Olivier Missoup. En 1999, Bernard Laporte m’avait
permis de disputer un match de championnat dans une équipe qui
était constellée d’internationaux. »
Né à Paris, c’est sous d’autres cieux qu’il a mené sa carrière, à
Rumilly, au Lou, puis à Oyonnax depuis 2007. À l’automne dernier, il
s’imaginait croiser à nouveau la route du Stade français. Blessé lors
du match disputé face aux autres Parisiens du Racing, c’est en spectateur qu’il avait suivi la confrontation entre l’USO et le Stade français. Le match qui l’attend à Paris aura une saveur toute particulière
puisqu’en plus de combler une attente de plus de quatorze ans, il lui
permettra d’effectuer sa grande rentrée en Top 14 après avoir marqué un essai lors de son retour à la compétition en challenge européen à Worcester. J.-P. D. ■
Christophe Urios avait d’ailleurs avancé l’argument avant le déplacement à
Castres pour « un match de reprise »,
mais il aurait tendance à le réfuter en
évoquant le voyage à Paris : « Ce ne
peut être en aucun cas une excuse,
ce ne sera pas non plus un problème.
Nous allons affronter une équipe
agressive qui met de l’intensité dans
tout ce qu’elle fait. Il faudra que nous
soyons capables de rivaliser. Un supplément de fraîcheur physique peut
même constituer un atout. »
Si les Parisiens n’ont pas eu la possibilité de faire tourner leur effectif,
les Oyonnaxiens ont profité du
rythme décousu imposé par les aléas
météorologiques pour vider leur infirmerie. Ce petit supplément et ces
quelques différences peuvent-ils suffire à rééquilibrer la balance d’un
duel entre le troisième et l’avantdernier ? J.-P. D. ■
OYONNAX LE VOYAGE À PARIS RESSEMBLE À CELUI
EFFECTUÉ À PIERRE-ANTOINE OÙ L’ÉQUIPE DE L’AIN AURAIT
PU DÉCROCHER PLUS QUE SON PREMIER BONUS DÉFENSIF.
MIEUX
QU’À CASTRES ?
Par Jean-Pierre DUNAND
L
a destination ne sera pas la même mais il existe forcément des similitudes entre le dernier match disputé par l’USO à Castres et celui qui l’attend face au
Stade français. Dans les deux cas, l’adversaire appartient au carré majeur. Dans les deux cas, la confrontation est programmée un jour de Tournoi, dans
une situation de doublon. « Ce sera effectivement le même contexte,
admet Christophe Urios, qui aussitôt rebondit pour annoncer
clairement la couleur. J’espère surtout que ce sera le même état d’esprit. Ce match nous allons le jouer pour le gagner. »
Vu de Paris, le propos pourra sembler présomptueux, mais il
n’est pas forcément infondé si l’on veut bien prendre en compte la progression d’une équipe oyonnaxienne qui, lors de ses
trois derniers déplacements, a bousculé d’autres certitudes en faisant longtemps douter Toulouse, en malmenant Clermont et en
échouant d’un rien face à Castres. On pourrait penser que le bonus défensif rapporté du Tarn, le premier de la saison, a comblé
les attentes oyonnaxiennes. Il n’a fait que susciter une forme de
frustration mise en lumière par le manager de l’USO : « À Castres,
dans la situation dans laquelle nous nous retrouvons en début de
match, dans les conditions du moment, nous aurions dû gagner.
Nous nous sommes contentés du bonus défensif parce que nous
avons joué ce match pour ne pas le perdre. Il y a des regrets mais
il y a aussi une expérience qui va nous servir. Elle nous apporte de
la confiance parce que nous avons démontré que nous sommes capables d’exister partout. Désormais, nous devons jouer sans
complexe ».
« À MATURITÉ »
Le promu a fait sa mue. Christophe Urios préfère parler d’un
« groupe qui arrive à maturité et qui désormais doit prendre ses responsabilités. Ce n’est pas le discours le plus facile à tenir. À Castres,
nous n’avons pas osé avoir de l’ambition. Désormais, pour atteindre notre objectif, nous aurons l’obligation d’assumer notre audace ». Il y a des similitudes entre le dernier déplacement à
Castres et le prochain voyage à Paris, mais il semble aussi y avoir
une énorme différence dans l’approche de la confrontation. Ce
n’est peut-être pas le même combat qui attend les Oyonnaxiens
résolus à afficher leurs ambitions. ■
Rémi BONFILS
Talonneur du Stade français
Salim Tebani,
de retour à la source
Dans des conditions éprouvantes, les
Brivistes se sont appuyés sur un
patient travail d’usure pour venir à
bout de Parisiens qui, à entendre leur
entraîneur, Gonzalo Quesada, seraient
à la limite de la rupture. « Un trop
grand nombre de joueurs enchaîne les
matchs. Le groupe tourne moins »,
analysait-il après la confrontation
avec les Corréziens annonçant que le
programme de la semaine, avant de
recevoir l’autre promu, serait avant
tout tourné vers la régénération et la
récupération.
Les Oyonnaxiens n’ont pas forcément
le même problème. Depuis début janvier, ils n’ont disputé que quatre rencontres, deux en Top 14 face au
Racing (4 janvier) et Castres
(8 février), deux en challenge européen contre Biarritz (11 janvier) et
Worcester (18 janvier). Eux se plaindraient plutôt du manque de rythme.
Les stats
En bref...
Moyennes/match
STADE FRANÇAIS à domicile
23,6
Points inscrits
9
Points encaissés
2
0,4
Essais inscrits
Essai encaissé
3,4
Pénalités inscrites
2,1
Pénalités encaissées
OYONNAX
à l’extérieur
10,9
25,3
Points inscrits
Points encaissés
0,9
Essai inscrit
2,6
1,8
Essais encaissés
Pénalité inscrite
2,8
Pénalités encaissées
EXCEPTION
Dans le parcours de l’USO sur la
pelouse du stade Mathon, le duel
avec le Stade français fait exception.
Les Parisiens sont les seuls à être
repartis victorieux de l’Ain. En
s’imposant (15-16), le 21 septembre
2013, les Parisiens avaient mis un
terme à une invincibilité à domicile
qui courrait depuis près de deux ans,
depuis le 26 novembre 2011. Hugo
Bonneval, qui avait marqué l’essai
décisif à huit minutes du terme de la
rencontre, ne disputera pas le match
retour, pour cause de Tournoi.
RETOUR
Jeff Coux s’était blessé lors du
match aller (tendon rotulien et ligaments croisés). Toujours convalescent, l’ailier oyonnaxien, qui a pro-
longé son contrat d’une année, poursuit sa préparation. Il
devrait pouvoir disputer la fin de
championnat.
LE STADE FRANÇAIS
TOUJOURS POPULAIRE
Le Stade français, même dans sa
période la plus noire, est toujours
resté un club populaire. Et, avec le
retour de l’équipe dans les hauteurs
du classement du Top 14, les vidéos
consacrées aux joueurs ont la cote.
La barre symbolique des un million
de vues sur Dailymotion a été dépassée, il y a quelques jours. Les supporters peuvent d’ailleurs se rendre
sur le compte du club pour voir et
revoir toutes les vidéos consacrés à
la vie des joueurs et aux résumés
des matchs.
Top 14 20e journée 19
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Clermont - Montpellier
NOUVELLE-ZÉLANDE LA CONFRONTATION ENTRE CLERMONTOIS ET MONTPELLIÉRAINS PROPOSERA, SAMEDI, PLUSIEURS DUELS ENTRE NÉOZÉLANDAIS. PAS UNE SURPRISE SI, À LA MANIÈRE DES ALL BLACKS, LES DEUX ÉQUIPES SONT LES PLUS TOURNÉES VERS L’OFFENSIVE DU TOP 14.
BLACK
ATTITUDE
FRITZ LEE - ALEX TULOU, TROISIÈME LIGNE CENTRE SURPUISSANTS,
CES DEUX JOUEURS NE SONT PAS QUE DES MONSTRES PHYSIQUES.
n’est pourtant pas exactement la
même. « Dans le système de Montpellier,
le numéro 8 est beaucoup plus détaché, reprend Labit. Il se tient plus loin de la ligne et est plus utilisé dans le jeu profond.
Il se trouve donc moins impliqué, dans le jeu
au sol notamment. » Très bon relanceur,
le Montpelliérain affectionne particulièrement de remonter des ballons du fond
du terrain. Fritz Lee, pour sa part, excelle
dans les sombres tâches autour des regroupements, sur le plan défensif notamment « Si Alex Tulou est plus technique et
capable de moins s’appuyer sur son physique pour faire la différence, Fritz Lee s’illustre dans le combat et dans la bataille
des rucks. Il récupère un nombre incalculable de ballons », confirme Christian Labit.
Tous deux massifs, ni Alex Tulou (1,92 m,
114 kg) ni Fritz Lee (1,90 m, 107 kg) ne
sautent en touche. « C’est un peu le problème avec les joueurs de ce profil mais il
est compliqué d’avoir la même activité au
sol et dans les airs, rétorque Christian
Labit. Et puis le fait de ne pas sauter leur
permet d’être présents en bas pour défendre sur les touches. »
S’ils n’ont jamais connu les honneurs
d’une sélection avec les All Blacks, Fritz
Lee et Alex Tulou font sans conteste partie des « tout meilleurs numéros 8 » du
meilleur championnat du monde, assure
Chistian Labit. Deux talents, deux amis
qui se côtoient depuis les sélections de
jeunes en Nouvelle-Zélande et dont les retrouvailles, samedi, promettent de faire des
étincelles. ■
Par Émilie DUDON
[email protected]
E
ntre autres réjouissances samedi à Michelin, l’affrontement à l’arrière de la mêlée
entre Fritz Lee et Alex Tulou
porte d’immenses promesses. Il faut dire que les deux
Néo-Zélandais sont très en forme à l’heure
actuelle. Ils l’ont encore prouvé la semaine dernière : le Montpelliérain s’est offert un doublé face à Perpignan tandis
que le Clermontois s’est vu refuser (à la
vidéo) l’essai de la victoire à la dernière
seconde du match à Grenoble.
Véritables bombes de puissance, les deux
internationaux à 7 néo-zélandais affichent des profils assez similaires de prime
abord. « Ce sont d’abord deux vrais numéros 8 », analyse l’ancien troisième ligne
centre international Christian Labit. « J’entends par là qu’ils sont capables de faire
la différence sur leur puissance quand il
n’y a pas de surnombre mais qu’ils savent
aussi jouer un intervalle et passer les bras.
Ils ont un vrai rendement pour leur équipe. »
TULOU LE RELANCEUR,
LEE LE COMBATTANT
Extrêmement mobiles, Fritz Lee et Alex
Tulou s’imposent autant par leur activité que par leur capacité à avancer balle en
main. « C’est ce qu’on
leur demande avant
tout », précise le
technicien, aujourd’hui en poste
à Ai x-en Provence.
Leur utilisation
Fritz Lee
Alex Tulou
Par Léo FAURE
[email protected]
Respectivement premier et deuxième
au classement général, Clermont et
Montpellier sont aussi les deux
meilleures équipes sur le plan offensif. Avec 976 points inscrits lors des
dix-neuf premières journées (501 pour
l’ASMCA et 475 pour le MHR), les
deux formations possèdent les attaques les plus prolifiques du championnat, devant Toulon (448) et BordeauxBégles (423). L’attaque la moins efficace est celle de Biarritz, avec seulement 232 points inscrits cette saison.
à suivre ☛
POINTS INSCRITS
PAR LES DEUX ÉQUIPES
CETTE SAISON
jeu dans la défense et sa qualité technique
font le reste. »
L
es Montpelliérains l’auront RANGER LE DYNAMITEUR
longtemps en tête. Sivivatu Des qualités offensives qu’il partage
dans le même sens, dépo- avec beaucoup de ses compatriotes. Rene
sant Watremez, Bustos, Ranger compris. « Ils ne sont pas de la
Paillaugue, Bias puis fixant même génération mais partagent cette
Gonzalez Amorosino pour culture commune du jeu néo-zélandais. »
l’essai de Rougerie. Sivivatu, toujours D e p u i s s o n a r r i v é e a u b o r d d e l a
lui, profitant d’un espace ouvert par Méditerrannée, le polyvalent All Black
Fofana pour accélérer et se jouer de (6 sélections) s’est imposé à vitesse
Paillaugue, Tulou et Gonzalez Amorosino grand V. Dans un registre assez difféen position de dernier défenseur avant rent. « Il est un peu plus brut de décoffrage.
de pointer entre les poteaux. Le quart de Ranger est un dynamiteur de défenses,
finale de H Cup, la saison dernière, a très explosif sur les premiers mètres et
permis aux Héraultais de bien compren- certainement plus fort que Sivivatu dans
dre tout le génie qui habite l’ailier l’impact. Quand il vous rentre dans la
all black (45 sélections), joueur le plus meule, il ne le fait pas à moitié ! Il reste
utilisé cette saison au sein de l’effectif plé- par contre plus collé à son aile que Sivivatu
thorique de Clermont.
et attend les coups gagnants. » Beaucoup
Surtout, c’est à chaque fois loin de sa de louanges pour deux joueurs d’excepligne de touche que Sivivatu les avait tion. Infaillibles ? « Heureusement que
transpercés. Parce qu’avec le temps, sa non, autrement ce serait terrible pour
pointe de vitesse lui offre moins de ga- leurs adversaires. Comme beaucoup de
ranties offensives le long de sa ligne de Néo-Zélandais, ils peuvent parfois être
touche ? « Il va moins vite ?
pris en défaut sur le replacement. Les orPeut-être. Mais même en
ganisations défensives prennent plus d’immobylette, je ne suis touportance dans notre championnat que
jours pas sûr de pouvoir le
chez eux. Quand tout s’accélère, ils peusuivre » en rigole Xavier
vent être coupables de quelques erranGarbajosa. « C’est sa grande
ces défensives, dans le jeu de couverture
force, analyse Xavier
qui est demandé aux ailiers. Du
Garbajosa. Quand on
jeu au pied dans le dos, rasant
jouait contre lui avec
ou par-dessus, peut les metles All Blacks, ses
tre en difficulté. » Pour
coéquipiers faileurs adversaires,
saient le gros du
c’est déjà ça. ■
travail et lorsque le
ballon lui arrivait
sur l’aile, vous pouviez toujours vous
accrocher pour le reprendre. Avec le temps,
Sivivatu a su élargir sa
palette. Il se propose
énormément et crée
de l’incertitude partout sur le terrain. Le
jeu de Clermont, très
ouvert avec beaucoup de soutiens
offensifs, le sert
et dans ce cadre, Sivivatu
est un poison.
Avec en plus
la force des
grands
joueurs pour
arriver toujours dans le
Sitiveni Sivivatu
bon timing et
dans le bon intervalle. Ensuite, sa
Rene Ranger
culture all black de
Pendant quatre ans, ils ont formé la charnière favorite de Marc
Lièvremont à la baguette du XV de France. Lancés dans le grand bain
en même temps, en Écosse durant l’hiver 2008, Morgan Parra et
François Trinh-Duc ont grandi ensemble sur la scène internationale.
Et si le Clermontois avait été préféré au Montpelliérain à l’ouverture pendant la dernière partie du Mondial 2011, les deux hommes sont amis. Des
amis qui, en ce week-end de doublon, ne se retrouveront pas à Cardiff pour
partir à la conquête d’un grand chelem, mais à Clermont à l’occasion du
choc de la 20e journée du Top 14. Le staff des Bleus a préféré Jean-Marc
Doussain et Maxime Machenaud au demi de mêlée clermontois, revenu
d’une sérieuse blessure à un genou il y a quelques semaines. Quant à
l’ouvreur montpelliérain, il avait pallié la blessure de Tales en début de
Tournoi mais le retour du Castrais, ainsi que la confiance accordée à Jules
Plisson, l’ont renvoyé dans son club.Trinh-Duc en a profité pour se distinguer en réalisant une énorme prestation face à l’Usap le week-end dernier.
Parra, de son côté, avait parfaitement animé le jeu clermontois à Grenoble.
Les deux hommes sont en forme. Et il y a fort à parier qu’ils voudront le
prouver encore samedi. É. D. ■
Deux conquêtes
au supplice
SITIVENI SIVIVATU - RENE RANGER, AILIERS TOUT LE GÉNIE
DES ALL BLACKS INCARNÉ. DANS DEUX STYLES OPPOSÉS.
Parra - Trinh-Duc,
pas en bleu mais en forme
La clé du match
Les stats
En bref...
Moyennes/match
CLERMONT
à domicile
37,3
Points inscrits
13,8
Points encaissés
4
1,1
Essais inscrits
Essai encaissé
3,4
Pénalités inscrites
2,2
Pénalités encaissées
MONTPELLIER
15,6
22,8
En cette période de doublon, où les
absences pour cause de sélection
viennent s’additionner aux blessés du
moment, Clermontois et
Montpelliérains font un constat similaire : si les lignes de trois-quarts sont
épargnées, les deux paquets d’avants
sont plus décimés. Neuf absents côté
héraultais (Mas, Nariashvili, Fa’amausili, Leleimalefaga, Ouedraogo, Figallo,
Gorgodze, Beattie, Hamilton), sept côté clermontois (Domingo, Kayser,
Debaty, Zirakashvili, Chouly, Bardy et
Bonnaire). La côte d’alerte est atteinte. En l’absence des cadors, les
écarts de niveau pourraient alors se
creuser en conquête.
En mêlée, c’est à gauche que le bât
blesse côté clermontois. Si Chaume a
déjà fait les preuves de sa qualité, il
pourrait être contraint de disputer l’intégralité du match, le jeune Falgoux
étant présent au cas où, sur le banc,
pour suppléer. Un avantage que les
Montpelliérains admettent à demimot. « Après la soixantième minute,
peut-être que notre mêlée pourrait devenir une arme » s’est contenté de
commenter Mario Ledesma. Pas question de trop s’avancer car, à l’opposé,
c’est la touche montpelliéraine qui
pose soucis. En l’absence du capitaine
de touche Ouedraogo, mais aussi des
deux excellents sauteurs écossais
Beattie et Hamilton, les hommes de
Fabien Galthié paraissent bien dépourvus dans ce secteur. Timani et De
Marco devraient se partager le travail
devant, laissant au jeune Galletier le
soin de sévir dans le fond d’alignement. Le tout alors que les
Clermontois ont accueilli avec un large
sourire le retour en
club d’Alexandre
Lapandry, en
milieu de semaine, pour
régner sur
l’alignement
comme il le
fait depuis
un mois.
Lé.F. ■
à l’extérieur
Points inscrits
Points encaissés
0,8
Essais inscrits
2
3,3
Essai encaissé
Pénalités inscrites
3,7
Pénalités encaissées
MICHELIN, TERRE HOSTILE
POUR LE MHR
35 points de moyenne, c’est le tarif
habituel pour le MHR lorsqu’il se
déplace à Clermont. En onze matchs
au Michelin, les Montpelliérains ont
encaissé un total de 383 points. Ils
restent sur deux défaites à 36 points
lors de leurs deux derniers voyages
l’an passé, en Top 14 (36-18) et en
quart de finale de H Cup (36-14).
FLOCH, LE RETOUR
DE L’ENFANT DU PAYS
Enfant de Clermont, Anthony Floch est
un symbole à lui seul : alors que
l’ASMCA a longtemps souffert d’une
formation en berne, l’arrière
aujourd’hui montpelliérain avait incarné un tournant dans la politique du
club. Lancé en 2002 dans le grand bain
par Alain Hyardet, il fut alors le pre-
mier d’une très longue lignée de jeunes Auvergnats à intégrer durablement
le groupe professionnel de l’ASMCA.
Ses adieux, la saison dernière, étaient
chargés d’émotions lorsque Floch entra
seul et en larmes sur la pelouse, face à
Bordeaux-Bègles pour l’ultime match
de la phase régulière du Top 14. Parti à
Montpellier où, après une période
d’adaptation, il retrouve son meilleur
niveau, il débutera samedi, pour la première fois, une rencontre à MarcelMichelin dans la peau de l’adversaire.
Un moment forcément à part.
MONTPELLIER FIGALLO RECHUTE
Le pilier argentin Juan Figallo joue de
malchance. Le joueur, opéré deux fois
en deux saisons d’une hernie discale,
a rechuté. Alors qu’il avait repris
l’entraînement voilà quinze jours, il
souffrirait d’une nouvelle hernie.
20 Top 14 20e journée
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bordeaux-Bègles - Racing-Metro
La clé du match
La mêlée doit saisir l’occasion
Bordeaux ne va pas se mentir. L’UBB
va recevoir trois gros calibres : le
Racing, Clermont et Toulon. Il doit
gagner au moins deux fois sur trois
pour assurer le maintien sans doute
grâce à ses points de bonus glanés à
l’extérieur. Disons-le, la venue d’un
Racing handicapé tombe à pic. Ceux
qui suivent les Ciel et Blanc craignent
de voir leur mêlée souffrir en Gironde
notamment en l’absence de Luc
Ducalcon, appelé en équipe de
France avant de se blesser. On verra
ce que va donner le Sud-Africain
Brian Mujati, si décevant depuis son
arrivée de Northampton. Les
Bordelais se prépareront à mettre la
pression dans ce secteur dans le
sillage d’un Jean-Baptiste Poux impérial depuis plusieurs mois à gauche.
À droite, le méconnu Patrick Toetu
fait aussi une excellente saison (voir
son match contre Toulouse) tout
comme l’international Silviu Florea.
Et visiblement, la résurrection de la
mêlée de l’UBB doit beaucoup aux
arrivées de Juandre Marais et Ali
Fakate en deuxième ligne. Dommage
que Benjamin Sa (ex-Racingman) ne
soit pas encore remis d’une blessure
à une épaule. Comme tout ce monde
a bénéficié d’une semaine de repos
forcé avec le report du match
d’Oyonnax, cette réception du Racing
sera un vrai test, si la mêlée
s’impose avec autorité, cela voudra
dire que l’UBB s’est comportée presque comme un grosse écurie, obligée
de penser au maintien par la densité
du championnat mais capable de garder un œil sur le top 6 au regard d’un
vrai potentiel. J.P. et Lé.H. ■
L’interview
JUAN IMHOFF - AILIER DU RACING-METRO MOINS
UTILISÉ QUE LES ANNÉES PRÉCÉDENTES, L’ARGENTIN
SERA TITULAIRE. IL FAIT LE POINT SUR SA SITUATION.
Le numéro 9 de l’UBB, Heini Adams, pourrait bien être déterminant face aux Racingmen. À 33 ans, le Sud-Africain est dans la forme de sa vie.
Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
HEINI ADAMS - DEMI DE MÊLÉE DE BORDEAUX-BÈGLES À 33 ANS, LE NUMÉRO 9 DE L’UBB BRILLE DE MILLE
FEUX ALORS QUE DANS SON PAYS NATAL, IL VIVAIT DANS L’OMBRE DE FOURIE DU PREEZ.
À SON ZÉNITH
Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial
jérôme [email protected]
O
n dit de lui qu’il ne donne jamais un mauvais ballon. Il a 33 ans mais il en fait 20 et, en ce moment,
il marche sur l’eau. On aurait d’ailleurs bien aimé voir
si cette image se serait concrétisée dans la cour de
ferme d’Oyonnax samedi dernier. Mais l’arbitre en
a décidé autrement. A priori, samedi, Heini Adams
pourra s’exprimer sur une pelouse acceptable à André-Moga. Ses
armes naturelles n’en seront que plus acérées car si ce poids
mouche sud-africain apparaît indispensable c’est d’abord pour
sa vitesse d’exécution. « Je joue derrière un pack qui est devenu
très performant, les arrivées de gens comme Jean-Baptiste Poux ou
Aliki Fakaté font la différence avec ce nous vivions l’an passé quand
notre mêlée peinait un peu. Avec une bonne conquête, tout est plus
facile, confie-t-il modestement. Oui, j’ai toujours voulu mettre un
maximum de vitesse dans mon jeu. Je faisais déjà ça en Afrique du
Sud chez les Bulls où j’avais un pack avec Bakkies Botha ou Victor
Matfield… Je pense encore et toujours au rythme que je dois mettre
dans notre jeu. Je me suis toujours vécu comme un lien entre les
avants et les trois-quarts. Ne mettre pas plus de trois secondes à
prendre une décision, c’est forcément mieux, ça donne un peu plus
d’espace aux trois-quarts pour s’exprimer. Je suis un rouage de
l’équipe, je ne joue pas pour moi. Même à l’école je cherchais à transmettre encore et toujours, le plus vite possible. »
SI PEU USÉ
À Bordeaux, Heini Adams est devenu une tête d’affiche. Il recueille les fruits d’une carrière finalement cruelle car dans son
pays natal, il fut durant cinq ans une doublure de luxe chez les Bulls,
au point de ne jouer que trente-cinq matchs en cinq ans. Il était
en concurrence avec un certain Fourie Du Preez, champion du
monde en 2007, pion incontournable de la franchise de Pretoria.
LE NOMBRE D’INTERNATIONAUX ABSENTS
POUR LE RACING
Si l’on compte Le Roux et Ducalcon
(blessés alors qu’ils étaient sélectionnés avec le XV de France). Les autres
sont Szarzewski, Loret, Machenaud
(France), Lydiate, Roberts, Philipps
(pays de Galles) et Sexton (Irlande).
Côté bordelais, ne manqueront que
Gibouin et Auzqui (Espagne).
Gare à « El Mago »
à suivre ☛
9
« J’ai beaucoup appris aux côtés du meilleur demi de mêlée du
monde. Il était plus costaud que moi, il pouvait jouer un peu plus
avec les avants. Il m’a appris plein de choses, comment jouer au
pied par exemple, et surtout quand l’équipe commence à être fatiguée.
À son contact, j’ai aussi acquis le sens de la compétition, toujours me
battre pour essayer d’être au niveau. Mon meilleur souvenir reste la
victoire en finale 2007. C’est moi qui ai fait la passe pour Bryan
Habana sur l’essai de la dernière minute. » Ces cinq années sans
temps de jeu excessif expliquent sans doute pourquoi il semble
si peu usé à un âge ou d’autres finissent leur carrière. Avec le recul, sa sélection dans le groupe des Springboks pour la tournée automnale de 2009 montre à quel point son potentiel était reconnu. Gagner une place en équipe nationale sans être le numéro
un dans sa province, c’est une vraie preuve de détermination et
d’excellence.
Qui sait ce que ce serait passé s’il n’avait pas croisé Fourie Du
Preez sur sa route ? Il aurait sans doute attiré l’attention d’un
club plus prestigieux que l’UBB en deuxième division. « Je ne regrette rien. Bordeaux me voulait vraiment, ça m’a touché. Je savais
que ce serait dur de débuter en Pro D2, mais je voulais aider le club
à retrouver l’élite. La demi-finale de Grenoble et la finale d’Agen
contre Albi en 2011 restent mes meilleurs souvenirs. Je me sens si bien
ici et si j’ai prolongé mon séjour, ce n’était pas une question d’argent.
Les gens se sont montrés tellement gentils avec moi. » Les écuries
qui ont essayé de le « piquer » aux Bordelais (Toulouse ? Perpignan ?)
se sont donc cassés les dents, sa droiture et son sens de la fidélité ont été plus forts que tout. « Mais je le reconnais, j’ai été surpris
de voir un rugby français moins rapide, plus rude que le Super 15. »
Adams est encore lié pour une saison avec l’UBB. « Mais j’ai encore beaucoup de rugby en moi, je n’ai pas peur de la concurrence,
je reste un compétiteur quoi qu’il arrive », dit-il quand on lui parle
des jeunes qui pourraient venir le menacer. Cette place de numéro 1 qui s’est offerte tardivement à lui, il a envie de la savourer. Et il faudra se lever tôt pour la lui prendre. ■
Juan-Martin Hernandez avait fait un très gros match avec le
Racing vainqueur au stade André-Moga (22-15) le 25 janvier
2013. Mais il jouait à l’arrière. Cette année, tout porte à croire
qu’il reviendra à Bègles avec le numéro 10 dans le dos puisque
Sexton et Wisniewski sont absents. Disons le tout net,
Hernandez ne fait pas la saison de sa vie. Il n’a été d’ailleurs
que deux fois titulaire depuis le début de la saison (il l’a commencée
en retard après avoir participé au Four Nations). On peut considérer
qu’il évolue même loin de ses meilleures années au Stade français de
Max Guazzini (2003-2009). Mais c’était lui qui était à l’ouverture lors
du match nul des Ciel et Blanc à Perpignan (19-19) le 8 février dernier, grand retour à ce poste après treize mois d’absence. Il a ensuite
disparu de la feuille de match pour affronter Bayonne à domicile mais
Laurent Labit et Laurent Travers devraient lui faire à nouveau confiance pour essayer de troubler les Bordelais qui sont beaucoup plus
sereins qu’ils ne l’étaient en janvier 2013. Sa gestuelle et son sang
froid seront une arme précieuse dans un match où les Racingmen se
présenteront handicapés. Ce sera une occasion unique pour « El
Mago » de rappeler qu’il est un joueur hors norme, l’un des plus
doués de la filière argentine. Lé. H. et J. P. ■
Les stats
Moyennes/match
BORDEAUX-BÈGLES à domicile
32,5
Points inscrits
20
3,3
Points encaissés
Essais inscrits
1,5
Essai encaissé
3,6
3,3
Pénalités inscrites
Pénalités encaissées
RACING-METRO
à l’extérieur
11,3
Points inscrits
21,8
Points encaissés
0,6
2
Essai inscrit
Essais encaissés
2,3
Pénalités inscrites
2,7
Pénalités encaissées
« Je suis
libre »
Propos recueillis
par Léo HUISMAN
[email protected]
Après deux saisons pleines, votre temps de jeu a nettement diminué cette saison. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est assez bizarre et tout à fait nouveau pour moi. J’ai une courte carrière.
Depuis deux saisons que je suis au
Racing, j’ai pris l’habitude de jouer
tous les matchs. C’est une chance qu’il
faut savoir apprécier. Cette saison effectivement, je joue moins. Je le prends
comme une expérience qui doit me
servir à devenir meilleur. C’est le rugby, c’est pour cela que j’ai choisi ce
sport. Il y a de la concurrence. Des
choix que je ne maîtrise pas sont faits.
Je les respecte.
Est-ce que cela entame votre
confiance ?
Jouer moins influe nécessairement sur
la confiance. Je me pose des questions. L’an passé, j’arrivais à porter le
danger sur les défenses adverses. Cette
année, en rentrant tard du Four Nations,
avec les nombreux changements qu’il
y a eu au club, j’ai dû réapprendre à
connaître mes coéquipiers et mon rendement s’en est peut-être ressenti.
Mais je n’ai pas changé. Je garde mes
convictions. Je me donne toujours à
fond, je travaille en essayant d’être
meilleur chaque jour un peu plus.
Vous étiez le meilleur marqueur
du club et n’avez toujours pas
inscrit d’essai cette saison. Y
pensez-vous ?
Oui, tous les soirs quand je me couche. Je suis sérieux, je vis pour marquer.
Donc, cette saison, je me demande
pourquoi je n’y parviens pas. Pour es-
sayer d’y remédier. Je sais aussi que le
rugby, c’est un sport d’équipe. Tout
seul, je ne marquerai jamais d’essais.
J’évoque mes doutes mais je peux vous
assurer que ma foi pour ce jeu est inébranlable. Le rugby, c’est mon métier. Cela me donne d’immenses responsabilités. Mais c’est aussi ma
passion, un jeu où j’aime prendre des
risques, où j’aime tenter des choses.
C’est une conviction chez moi. Je sais
que l’efficacité va revenir.
Comment abordez-vous le match
à Bordeaux ?
C’est un match capital face à une très
belle équipe. J’aime le jeu que pratique Bordeaux. Je parlais de risques,
Bordeaux en prend tout le temps.
Parfois, ça ne marche pas. Ils perdent
mais, souvent, tu ne peux qu’applaudir
devant la performance qu’ils livrent.
Pour nous, il ne faudra pas se tromper. Il reste très peu de matchs et une
victoire à l’extérieur est nécessaire.
Nous sommes obligés d’aller prendre
des points là-bas.
Vous arrivez en fin de contrat à
l’issu de la saison. Quel est votre
souhait pour l’avenir ?
L’important pour moi, c’est de jouer
au rugby, progresser, pouvoir m’exprimer à 100 %, en toute confiance.
Mon avenir, j’aimerais qu’il soit au
Racing. C’est le club qui m’a permis de
venir en France, quand Pierre Berbizier
et Jacky Lorenzetti sont venus me
chercher. Mais aujourd’hui, la situation
est difficile. Je comprends la réticence des clubs à engager les Pumas
qui disputent le Four Nations. Avec
le Racing, nous discutons, même si
mon cas aurait dû être réglé depuis
un mois ou deux. Aujourd’hui, je suis
un joueur libre. ■
En bref...
SÉANCES DE TIR AU BUT
Moment original à l’entraînement de
l’UBB. Stéphane, gardien de but amateur et ami de Julien Rey et de
Laurent Delboulbès, est venu de la
région toulousaine pour organiser une
série de penalties sur le terrain avec
les poteaux de rugby en guise de
cage. Quasiment tous les joueurs ont
tenté leur chance en fin de séance,
les uns en finesse, les autres en
force. On a même vu une Panenka !
REIHANA NE BAISSE PAS
LES BRAS
En marge de l’entraînement du
groupe, Bruce Reihana poursuit son
programme de reprise. L’ancien arrière
des All Blacks, 37 ans, a multiplié les
tours de terrain en solitaire avec une
détermination impressionnante.
Victime d’une grave entorse à un
genou au mois d’octobre, il espère
jouer un ou deux matchs cette saison
et, pourquoi pas, prolonger au moins
d’une saison son séjour à Bordeaux.
BEJAMIN SA A REPRIS
Bonne nouvelle pour l‘UBB avec le
retour de Benjamin Sa sur les terrains
d’entraînement. Le pilier droit samoan
semblait ne plus souffrir du tout de sa
luxation de l’épaule droite, survenue
le 21 janvier. Mais sa participation au
match de samedi contre son ancien
club était considérée comme prématurée. Il faudra sans doute attendre une
semaine, ce qui fera sans doute souffler Patrick Toetu ou Silviu Florea, très
sollicités à ce poste stratégique.
Top 14 20e journée 21
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bayonne - Toulon
La clé du match
Rentabiliser les opportunités
Seulement dix-huit essais inscrits
pour l’Aviron bayonnais depuis le
début de la saison. Seuls Oyonnax
(17) et Biarritz (14) font moins bien
mais le club de l’Ain compte deux
matchs en retard quand le voisin
biarrot doit aussi rattraper un match.
Autant dire que les joueurs de
Christian Lanta et de Christophe
Deylaud ne brillent pas par leur efficacité offensive. Et pourtant, ils se
créent de très nombreuses occasions. Leur nombre de franchissements depuis le début de la saison le
démontre. Ils ont déchiré le premier
rideau adverse à 77 reprises, ce qui
place le club basque au coude à
coude avec des équipes comme
Castres, Perpignan, Bordeaux-Bègles,
réputées pour leur jeu offensif et
bien loin devant Oyonnax (40) qui n’a
pourtant inscrit qu’un essai de moins
que l’Aviron. « Nous n’arrivons pas à
concrétiser nos actions qui sont
pourtant franches, reconnaît l’ailier
Marvin O’Connor. C’est un mal récurrent depuis le début de la saison. On
réussit pourtant à percer les défenses adverses mais nous sommes toujours à la recherche de l’efficacité
qui nous permettrait de faire basculer bien plus vite les matchs en notre
faveur. »
À Colombes, les Bayonnais ont
notamment eu plusieurs temps forts
grâce à quatre franchissements dont
un spectaculaire de Mathieu Belie en
première période mais aussi un de
Scott Spedding lors du second acte.
Deux phases de jeu qui se sont malheureusement terminées sans point
dans la musette des Basques. Face à
la défense de Toulon, qui est l’équipe
qui a le moins encaissé d’essais
depuis le début du championnat (seulement seize), les Basques n’auront
pas le droit de gâcher la moindre
occasion et leur efficacité près de
l’en-but varois sera une des clés de
cette rencontre. N. A. ■
TOULON LE RCT A FAIT DE CE DÉPLACEMENT À BAYONNE
UN VÉRITABLE RENDEZ-VOUS POUR DÉCROCHER
UNE PRÉCIEUSE DEUXIÈME VICTOIRE À L’EXTÉRIEUR.
Les Bayonnais de Stephen Brett veulent rapidement oublier leur défaite de la semaine passée et réenclencher la marche avant. Photo Icon Sport
BAYONNE BATTU SUR LA PELOUSE DU RACING-METRO, L’AVIRON DOIT SE SERVIR DE LA FRUSTRATION
DE CE DÉPLACEMENT À VIDE POUR RIVALISER AVEC L’ARMADA TOULONNAISE.
VERROUILLÉE
FRUSTRATION
Par Pierre-Laurent GOU
[email protected]
À RENTABILISER
Par Nicolas AUGOT
[email protected]
U
ne entame ratée et un carton rouge ont ruiné
tout espoir de victoire à Colombes. Frustrant
alors que l’essai en contre de Santiago Fernandez
pouvait être perçu comme le coup de pouce tant
attendu pour briser la malédiction qui touche
l’Aviron loin de Jean-Dauger. Le retour à Bayonne
a donc été pesant, avec le sentiment d’avoir manqué une occasion en or mais aussi en raison d’une pression toujours plus
étouffante avant chaque rendez-vous à domicile. Décuplée
cette fois-ci par la réception de Toulon, champion d’Europe
en titre, en quête d’une deuxième victoire pour consolider une
place en phase finale encore loin d’être acquise. D’autant plus
que le classement actuel, rassurant au premier coup d’œil, se
retrouve faussé par les deux matchs reportés d’Oyonnax.
L’Aviron ne peut donc pas savoir où se situe sa véritable marge
de manœuvre, s’il a droit encore à un joker en vue du maintien ou si l’urgence est réelle.
Mais la courte défaite à Colombes a au moins eu le mérite de
ne briser la dynamique de ce début d’année 2014. Les Basques
n’ont pas à rougir et peuvent aborder ce match contre Toulon
avec des certitudes après notamment avoir battu Toulouse et
Clermont à Jean-Dauger, deux autres candidats à la phase finale. Mieux, les Bayonnais, loin d’être dévastés, sont revanchards, à l’image de l’ailier Marvin O’Connor privé de Top 14
le week-end dernier en raison d’un poignet douloureux : « Le
groupe est revenu de Paris très frustré car la victoire n’était
LE NOMBRE D’ESSAIS ENCAISSÉS PAR BAYONNE
À DOMICILE
L’Aviron construit ses succès à domicile à partir d’une défense hermétique. Les visiteurs n’ont inscrit que
huit essais cette saison à JeanDauger en neuf rencontres.
Une défense redoutable lors des trois
dernières journées de championnat
puisque l’Aviron n’a pas encaissé
d’essai depuis le déplacement à
Perpignan le 4 janvier. Le Stade toulousain est la dernière équipe à être
entrée dans l’en-but bayonnais à
Jean-Dauger. C’était le 29 décembre.
à suivre ☛
8
vraiment pas loin. Cela laisse donc des regrets d’autant plus que
nous ne ramenons même pas un point. Être si près du but est
vraiment rageant et tout le monde le ressent comme ça depuis lundi. Nous voulons nous servir de cette frustration et l’évacuer
contre le Racing-Metro. Pour cela, il n’y a qu’une chose à faire :
tout donner. »
FAIRE FRONT COMMUN
Oublier par une victoire ce scénario désastreux et ce carton rouge
qui a certainement privé les Bayonnais d’une fin de saison
plus sereine. Un succès contre Toulon qui permettrait d’évacuer les regrets actuels et notamment ce carton rouge infligé
à Julien Puricelli. La cohésion retrouvée du groupe depuis
plusieurs semaines peut y aider comme le confie Marvin
O’Connor : « Il est évident que les Racingmen commençaient à
douter et le match pouvait alors basculer mais ce carton rouge
a coupé notre dynamique. Nous en avons parlé tous ensemble
en début de semaine pour qu’il n’y ait aucun problème. Personne
n’en veut à Julien Puricelli qui réalisait un super match. C’est
simplement une action qui se goupille mal mais en aucun cas
un geste volontaire. Nous espérons tous que la commission de discipline en tiendra compte. »
Faire front dans l’adversité et contre les éléments néfastes,
voilà la nouvelle philosophie de l’Aviron bayonnais depuis
plusieurs semaines. Un esprit de corps et une envie de rentabiliser la frustration née de cette défaite au Racing doivent
encore servir de moteur face à Toulon, un adversaire arrivant
encore dans la peau du favori. Une recette, certes vieille comme
le monde, mais, qui a toujours fait des miracles. ■
Fernandez
au centre de l’attention
Battu sans point de bonus défensif sur la pelouse du Racing-Metro,
l’Aviron bayonnais a aussi perdu son trois-quarts centre fidjien
Gabriele Lovobalavu. Touché au genou droit, l’ancien Toulonnais ne
rejouera plus cette saison. Christian Lanta et Christophe Deylaud
doivent donc trouver une solution pour remplacer un titulaire indiscutable.
Déjà victime d’une entorse au genou gauche en début de saison qui lui
avait fait manquer sept journées de Top 14, le Fidjien avait alors été remplacé en priorité par le Tonguien Manu Ahotaeiloa (quatre de ses cinq titularisations ont lieu pendant l’absence de Lovobalavu). Pourtant, les entraîneurs pourraient décider cette fois de replacer l’Argentin Santiago
Fernandez au poste de premier centre, comme cela a été le cas en cours
de match face au Racing-Metro. Stephen Brett récupérerait alors le numéro 10. Un choix qui ne devrait pas déstabiliser Fernandez habitué à évoluer
avec le numéro 12 dans le dos. Lors des trois saisons qu’il a passées à
Montpellier, il a en effet été titularisé à trente reprises au centre et seulement dix fois à l’ouverture. Même constat avec l’équipe nationale où il
compte seulement huit sélections au poste d’ouvreur alors qu’il a déjà
porté le maillot des Pumas à trente-deux reprises. N. A. ■
CIBLE
I
l faut remonter au 8 septembre dernier, c’est-à-dire
des lustres à l’échelle de
l’actualité rugbystique du
RCT, pour trouver trace
d’une victoire en déplacement des hommes de Bernard
Laporte. C’était déjà lors d’un
match au Pays basque.
Cette saison, les voyages dans le
Top 14 ont souvent été synonymes de crise de nerfs pour le RCT.
Oyonnax, Stade français ou Brive.
Toulon a piqué sa crise plus que
de coutume. À l’issue de la dernière, un tableau de marche a été
élaboré par le staff et transmis
aux joueurs. Un sans-faute à domicile couronné d’une victoire à
l’extérieur devraient suffire pour
que le champion d’Europe 2013,
soit à nouveau européen et participe aux phases finales de Top 14,
le minimum syndical, voire vital,
pour un club de ce standing et
avec un tel objectif.
Bernard Laporte a aussi tenu à
préciser que le plus tôt serait le
mieux. Il reste aux Toulonnais
quatre « chances » de rentrer dans
les clous et quand on regarde leur
calendrier la tâche n’a rien d’insurmontable. Certes, il y a un
voyage au pied du Puy-de-Dôme
(toujours animé) mais avec des
déplacements à Bayonne ce week-
Les stats
En bref...
Moyennes/match
BAYONNE : POTTOKA DÉTOURNE
LES NEKNOMINATIONS
Pottoka, la mascotte de Bayonne, a
détourné le jeu en vogue sur les
réseaux sociaux : les neknominations
(qui consistent à boire un verre cul sec
avant d’inviter ses amis à le faire à leur
tour sous vingt-quatre heures). Pas vraiment un jeu intellectuel que Pottoka a
réussi à détourner pour faire la promotion d’une cause bien plus noble : le
don du sang. Dans une vidéo, la mascotte de l’Aviron donne son sang avant
d’inviter tout le monde à faire de
même. Bien vu Pottoka.
BAYONNE
à domicile
23,2
Points inscrits
15,2
Points encaissés
1,6
0,9
Essai inscrit
Essai encaissé
4,6
Pénalités inscrites
3
Pénalités encaissées
TOULON
à l’extérieur
14,9
21,4
Points inscrits
Points encaissés
0,7
Essai inscrit
1,1
3,4
Essai encaissé
Pénalités inscrites
3,9
Pénalités encaissées
TOULON : À GUICHETS FERMÉS
CONTRE LE LEINSTER
La billetterie pour le quart de finale de
Coupe d’Europe, programmé le 6 avril à
17 h 30, a été ouverte mardi dernier
mais il ne fait déjà plus aucun doute
e nd p u i s a u m o i s d ’av r i l à
Bordeaux-Bègles puis Perpignan,
Toulon se devra d’être dans les
six élus à l’issue de la saison.
REGAIN DE CONFIANCE
Et puis le RCT veut aussi enfin
arriver cette saison à réaliser une
série positive. Justement les
Toulonnais restent sur deux succès qui, a défaut d’avoir été probants, auront marqué un certain
regain de confiance face à Biarritz
puis Castres. Jamais deux sans
trois ? C’est en tout cas l’objectif
avoué de la semaine surtout que
la perspective de la réception
d’Oyonnax en suivant peut enfin
envisager une véritable première
série de victoire. Aussi parce que
l’infirmerie commence enfin à se
vider, Hayman et Fernandez Lobbe
pourraient faire leur retour,
Palisson ne va pas tarder à postuler.
Dans le Var, on travaille, peut-être
plus qu’ailleurs, beaucoup plus
sereinement, dans la tranquillité, les semaines d’après succès.
Toulon a donc fait du match de
dimanche à Jean-Dauger un véritable rendez-vous. Laporte alignera son XV majeur du moment.
Pas question de faire un cadeau
à son « ami », le président Alain
Afflelou. Après, il sera temps pour
les Toulonnais d’apprendre à gagner ailleurs que chez les Basques
mais ceci est une autre histoire. ■
que cette rencontre se jouera à guichets fermés. Un constat effectué dès
le mardi après-midi par les dirigeants
du club varois qui espèrent maintenant
pouvoir offrir à leurs supporters des
billets supplémentaires si les Irlandais
ne vendent pas l’intégralité de leurs
4 000 places réservées. Néanmoins, il
ne faut pas s’attendre à un miracle car
déjà plus de 2 000 places avaient déjà
trouvé preneurs parmi les supporters
irlandais en moins de 24 heures.
TOULON : FELSINA CONQUIS
PAR LE CLUB VAROIS
Le pilier gauche du RCT Emmanuel
Felsina n’aura pas mis longtemps à
s’adapter au climat toulonnais : « Je
me sens bien au RCT », a-t-il confié au
journal La Provence lors de l’entraînement délocalisé à Cannet des Maures
lundi dernier.
22 Top 14 20e journée
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Castres - Toulouse
L’interview
JOE TEKORI - DEUXIÈME LIGNE DE TOULOUSE APRÈS SIX BELLES SAISONS CASTRAISES PONCTUÉES
PAR UN TITRE, LE SAMOAN REVIENT À PIERRE-ANTOINE. UN RENDEZ-VOUS CHARGÉ EN ÉMOTIONS.
« J’espère qu’ils ne vont
pas me tuer ! »
Propos recueillis par Nicolas ZANARDI
[email protected]
Après six saisons passées à Castres, vous
allez fouler pour la première fois la pelouse de Pierre-Antoine sous le maillot
toulousain. Attendiez-vous ce match avec
impatience ?
Non, pas plus que ça… C’est la vie d’un sportif,
tout ça ! Mais il est évident que ce rendez-vous
sera particulier. À Castres, il y a un super public
qui s’est toujours montré très gentil avec moi et
m’a toujours soutenu. En revanche, pour les adversaires, il est
toujours très difficile d’évoluer
là-bas car les spectateurs aiment mettre la pression.
Quitter Castres a-t-il été
plus difficile que prévu ?
J’y ai tout de même passé six années… Samedi,
je serai en face de mes
anciens coéquipiers, de
mes amis. Castres est
un peu différent de
Toulouse. Tous les weekends, au CO, on regardait
les matchs ensemble, on
mangeait ensemble, on vivait ensemble. À Toulouse
également, l’ambiance est
très bonne mais ce n’est
pas encore pareil. Je suis
arrivé là-bas en provenance
de Nouvelle-Zélande, sans
parler le moindre mot.
Castres, c’est une petite ville,
alors que Toulouse est la quatrième ou cinquième plus
grande de France. Le rugby à Castres, c’est une vraie
famille. Et même si le rugby est également au
centre de tout à Toulouse, ce n’est pas tout à fait
la même chose…
On suppose que le Bouclier de Brennus
remporté avec le CO
n’a pas aidé à accélérer votre arrivée à
Toulouse…
C’était un peu normal de retarder le déménagement, non ? Le club n’avait pas gagné le Bouclier
depuis vingt ans, il fallait bien le fêter… C’est
un cadeau que je souhaitais vraiment offrir au
CO avant de partir pour Toulouse, en
remerciement de ces six belles années. Et depuis, une aventure nouvelle
a commencé.
Qu’avez-vous retenu de ces premiers mois sous le maillot
du Stade toulousain ?
C’est très dur… Contrairement à
Castres, lorsque Toulouse se déplace, les adversaires nous attendent
toujours de pied ferme. Et pour y
avoir longtemps évolué, je sais que
le CO ne fera pas exception. C’est
un derby. Et surtout, Toulouse a été la
seule équipe à ne pas avoir été battue par Castres
l’an dernier…
Pensiez-vous, en quittant Castres, que
Toulouse se présenterait à PierreAntoine moins bien classé que votre
ancien club ?
C’est la vie… (rires) On verra bien ce qui
se passera samedi.
Entre l’absence des
internationaux et les
blessures, Toulouse con-
naît actuellement de grosses difficultés
d’effectif, notamment en deuxième et troisième ligne… Imaginiez-vous cela possible avant de vivre cette situation ?
Mon travail ne consiste pas à porter un jugement
sur l’organisation du rugby français. Mais il est évident que la situation du club est compliquée, entre les internationaux mobilisés pour le Tournoi et
les nombreux blessés. Mais on s’adapte, on s’entraîne avec les jeunes et avec les espoirs. Il faut
faire avec la situation et s’accrocher, pour faire
avancer l’équipe.
À titre personnel, comment jugez-vous vos
premiers mois au Stade ?
Plutôt bien. Toutes les équipes veulent battre
Toulouse, donc le challenge est permanent. Cela
force à donner son maximum tous les week-ends
et c’est bon pour ma progression en tant que
joueur. Cela me force à me montrer plus exigeant
envers moi-même. Cela faisait longtemps que
j’évoluais à Castres et il a fallu que je prenne de
nouvelles habitudes. Cela me fait grandir, même
si je sais que je dois encore progresser.
Avez-vous reçu quelques messages de vos
anciens coéquipiers ?
Non… Et c’est d’ailleurs bizarre, parce que d’habitude j’en reçois beaucoup. Là c’est très silencieux.
Peut-être ont-ils peur de vous mettre en
colère…
(il s’esclaffe) En ce moment, c’est plutôt eux qui
me font peur !
Vous avez inscrit beaucoup d’essais sous
le maillot castrais (32),
notamment à domicile. Vous imaginezvous encore marquer à Pierre-Antoine ?
Si cela arrive, j’espère qu’ils ne vont pas me tuer !
(rires) C’est le job, c’est le rugby. J’espère juste
qu’ils ne m’en voudront pas trop… Mais cela
ne nous empêchera pas de passer la soirée ensemble !
D’ailleurs, lors de vos années castraises,
vous aviez aménagé dans votre garage
une mini-boîte de nuit… Qui en a hérité ?
J’ai tout emporté avec moi, pour refaire la même
chose à Toulouse ! Comme à Castres, on y regarde des matchs ensemble, c’est sympa… Pour
l’ambiance, Castres ou Toulouse, c’est pareil !
La seule différence, c’est qu’à Toulouse, il y a
beaucoup plus de DJ… (rires) ■
Photo Icon Sport
LA VIE
SANS JO
Par Vincent BISSONNET
[email protected]
S
es amis n’ont rien oublié, de son talent, de son sourire, de ses casquettes, de ses mix… Huit mois après son
départ, Joe Tekori reste un membre à part entière de
la famille CO. « Ce sera un réel plaisir de le revoir, témoigne Mathieu Bonello. Quand il a annoncé son départ,
cela a vraiment été un déchirement pour tous. » De ses
sept années dans le Tarn, Joe Tekori aura laissé une trace indélébile. « De par tout ce qu’il a apporté, le CO lui doit une bonne
partie de son titre », loue Matthias Rolland, son associé en deuxième
ligne devenu manager. « Ses qualités de joueur sont connues de tous.
Mais au-delà, c’était le cœur du groupe, un élément très fédérateur. Un compétiteur qui met en permanence l’équipe en avant. »
Au premier abord, tout le monde s’était focalisé sur son impressionnante carapace. Mais l’essentiel se trouvait ailleurs. « Derrière
le golgoth, nous avons découvert un homme sensationnel doté d’une
grande gentillesse, reprend le talonneur. Joe a toujours le mot
pour rire, t’encourager, te faire du bien. C’était le premier à organiser des soirées pour consolider le groupe. » Ses talents paraissent sans limites : « C’est un très bon DJ. Un des meilleurs de
Castres. »
« JOE AURA ENVIE DE RÉALISER UN GRAND MATCH »
Son départ aurait pu laisser orphelin tout un groupe, tout un club. Mais
à Castres, personne ne semble irremplaçable. Un manque, oui. Un vide,
non. « C’est comme pour Chris Masoe et tous ceux qui sont partis. La
force du collectif a permis de les remplacer, souligne Matthias Rolland.
C’était une grosse perte au niveau sportif et humain mais elle a su être
compensée. » Sur le terrain, Joe Tekori, perce-muraille si habile, tracteur si puissant, a trouvé un digne successeur en la personne de
Rodrigo Capo Ortega. Ses associations avec Christophe Samson ou
Richie Gray causent des ravages. « Rodrigo a pris une place de plus
en plus importante de par ses performances et son exemplarité. Il est
en pleine bourre et se maintient au niveau de son poids. Depuis un an,
on sent qu’il a envie d’apporter encore plus. » Derrière les platines et
sur les pistes, Piula Faasalele et « Ibou » Diarra, en tête, assurent la
continuité du show et la bonne ambiance.
Mais samedi, avant les retrouvailles nocturnes, les Castrais devront
résister aux charges de leur ennemi préféré pour ne pas voir les festivités gâchées. Matthias Rolland et les vieilles connaissances du
Samoan sont prévenues : « Tout le monde sait que Joe aura envie de réaliser un grand match pour son retour. On le redoute forcément : il est dur
à l’impact, a de grosses qualités en touche, fait bien jouer derrière lui…
Mais ce n’est pas le seul que l’on craint à Toulouse. » ■
3
SUCCÈS CASTRAIS
EN DIX-NEUF MATCHS
DE TOP 14 FACE AU STADE
Dans l’histoire du Top 14, le Stade toulousain ne réussit guère au Castres
olympique. En dix-neuf confrontations,
depuis l’automne 2005, les Tarnais ont
été vaincus à seize reprises par leur
voisin midi-pyrénéen. La tendance
s’inverse tout de même à domicile : le
CO a remporté trois des quatre dernières réceptions des Stadistes, en 2009,
2010 et 2011. La saison passée, Lionel
Beauxis avait offert, in extremis, la victoire aux Rouge et Noir (16-18).
Les stats
Moyennes/match
CASTRES
à domicile
28,9
12,2
Points inscrits
Points encaissés
3,0
Essais inscrits
0,5
2,9
Essai encaissé
Pénalités inscrites
2,6
Pénalités encaissées
TOULOUSE
à l’extérieur
13,9
Points inscrits
24,0
1,0
Points encaissés
Essai inscrit
1,8
Essai encaissé
2,3
4,0
Pénalités inscrites
Pénalités encaissées
La clé du match
Wannenburg navigue, Grosso transperce
Alors que Toulon mène 9 à 0, les Castrais jouent leur va-tout. Après une touche, Capo
Ortega est repoussé dans son camp. C’est alors que la « Springbok division » se met
en branle… Kockott, à l’affût, démarre côté fermé et fixe son vis-à-vis pour décaler
Claassen le long de la ligne de touche. Le numéro 8 international déborde et retrouve à
son intérieur son compatriote, Wannenburg. Entré en jeu une minute plus tôt, le troisième ligne aux 20 sélections chez les Boks navigue dans la défense pour gagner de
précieux mètres tout en permettant au soutien d’arriver. Sur le temps de jeu suivant,
Tales alerte alors Grosso, venu de l’aile opposée. Sa course survitaminée lui permet de
briser les plaquages d’Armitage et Giteau pour s’engouffrer sous les poteaux. Et d’embrasser son bras gauche ceint d’un brassard noir, en hommage à sa grand-mère…
CASTRES JOE TEKORI ÉTAIT UN DES LEADERS DE JEU
ET DE VESTIAIRE DU CO. SON RETOUR NE PEUT PASSER
INAPERÇU MÊME SI SON DÉPART A ÉTÉ COMPENSÉ.
Sur la touche ?
Photo Icon Sport
La mêlée fut le point noir de la victoire
de Toulouse à Biarritz samedi dernier :
sur un terrain difficile, la première
ligne toulousaine fut en effet sévèrement sanctionnée par l’arbitre Jérôme
Garcès. Six pénalités et un coup-franc
ont en effet été sifflés contre les hommes de Servat. Un bilan cruel pour la
conquête toulousaine. Parce qu’à
Biarritz, il convenait aussi de souligner
la touche emmenée par un néo-capitaine Yoann Maestri : 100 % de réussite sur les lancers pendant que le BO
perdait quatre ballons sur ses propres
lancers. Une touche qui devrait s’avérer précieuse à Castres. Seulement,
l’équipe de Guy Novès, encore en
construction dans ce secteur après le
départ de Jean Bouilhou, conjugué aux
différentes blessures de joueurs leaders (dixième touche du Top 14 avec
80 % de ballons gagnés sur les lancers
mais troisième en contre) ne pourra
pas surfer sur sa réussite à Aguilera.
Maestri ne sera pas là, Nyanga non
plus et Lamboley comme Dusautoir
sont blessés. Ralepelle est out laissant
aussi à Christopher Tolofua - moins
expérimenté - la seule responsabilité
des lancers. Toulouse, forcément sous
pression dans ce secteur. Castres aura
ses atouts : Samson, Claassen, Diarra
et Caballero… Guy Novès regarde
ailleurs : « La question, ce n’est même
plus celle de la touche… Le constat
c’est qu’aujourd’hui, à Toulouse, si un
mec n’est pas sélectionné ou blessé, il
joue. Nous sommes dans l’amateurisme le plus complet, qui nous obligera peut-être à prendre des risques avec
certains joueurs. C’est pourquoi l’on
attendra jusqu’au matin du match pour
voir si Albacete ou Qera peuvent jouer.
Mais bon… Nous serons bien quinze
sur le terrain, afin que les spectateurs
qui ont payé leur place puissent assister à un match. Il ne faut pas se
moquer de tout le monde. » G. L. ■
23
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Pro D2 21e journée
Programme
& classement
Au programme
MONT-DE-MARSAN - LYON
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
●
▲
▼
●
●
●
●
▲
▼
●
▲
▼
●
●
●
●
LYON
LA ROCHELLE
AGEN
PAU
NARBONNE
TARBES
COLOMIERS
AURILLAC
BOURGOIN-JALLIEU
DAX
MONT-DE-MARSAN
BÉZIERS
ALBI
BOURG-EN-BRESSE
AUCH
CARCASSONNE
J.
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
G.
16
14
13
12
12
11
11
10
8
9
7
7
6
5
5
5
N.
0
1
0
1
1
1
1
0
2
2
3
1
2
1
2
0
P.
4
5
7
7
7
8
8
10
10
9
10
12
12
14
13
15
CARCASSONNE - LA ROCHELLE
samedi 18 h 30 - M. Zitouni
samedi 18 h 30 - M. Datas
BOURG-EN-BRESSE - NARBONNE
BOURGOIN - DAX
AGEN - AUCH
samedi 18 h 30 - M. Noirot
PAU - TARBES
Classement
Pts
74
63
62
58
56
54
52
46
45
44
41
39
32
31
27
27
samedi 13 heures - Eurosport - M. Boyer
ALBI - AURILLAC
BÉZIERS - COLOMIERS
p.
545
453
505
389
478
439
399
418
346
343
345
336
365
374
275
353
c.
324
309
344
342
408
361
327
458
355
377
383
435
479
452
495
514
b.o.
8
3
4
3
3
4
1
3
3
0
1
1
0
0
1
0
b.d.
2
2
6
5
3
4
5
3
6
4
6
8
4
9
2
7
À DOMICILE
Pts J.
G.
46
10
10
39
10
9
40
9
9
37
10
8
41
10
9
41
10
9
36
10
8
38
11
8
35
10
7
39
11
9
26
9
5
32
10
7
19
10
4
22
10
4
26
10
5
20
10
4
N.
0
0
0
0
1
0
1
0
1
1
2
0
0
1
2
0
P.
0
1
0
2
0
1
1
3
2
1
2
3
6
5
3
6
p.
335
272
293
230
311
264
244
278
217
242
172
194
198
226
175
219
c.
110
130
128
125
156
136
106
172
123
174
143
170
218
198
168
236
b.o.
6
3
4
3
3
4
1
3
3
0
1
1
0
0
1
0
b.d.
0
0
0
2
0
1
1
3
2
1
1
3
3
4
1
4
samedi 18 h 30 - M. Hourquet
dimanche 15 heures - M. Mallet
dimanche 15 heures - M. Blasco-Baqué
dimanche 18 h 45 - Sport + - M. Anselmi
À L'EXTÉRIEUR
Pts J.
G.
28
10
6
24
10
5
22
11
4
21
10
4
15
10
3
13
10
2
16
10
3
8
9
2
10
10
1
5
9
0
15
11
2
7
10
0
13
10
2
9
10
1
1
10
0
7
10
1
N.
0
1
0
1
0
1
0
0
1
1
1
1
2
0
0
0
P.
4
4
7
5
7
7
7
7
8
8
8
9
6
9
10
9
p.
210
181
212
159
167
175
155
140
129
101
173
142
167
148
100
134
c.
214
179
216
217
252
225
221
286
232
203
240
265
261
254
327
278
b.o.
2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
b.d.
2
2
6
3
3
3
4
0
4
3
5
5
1
5
1
3
Mont-de-Marsan
Lyon
Albi
Aurillac
Béziers
Colomiers
Agen
Auch
● En s’imposant à Auch, les Montois ont réenclenché la marche
avant. Les coéquipiers de Dut pointent à la onzième place, à quatorze longueurs du premier relégable. Mais ce week-end, les Jaune
et Noir reçoivent l’ogre lyonnais. Leaders du championnat, les hommes d’Azam viennent d’infliger un cinglant 52-5 à Béziers. Avec onze
points d’avance sur le deuxième, un succès en terres montoises leur
permettrait de croire un peu plus en une montée directe en Top 14.
● Aurillac voguent vers les beaux jours. Victorieux lors de la dernière rencontre contre Carcassonne (18-12), il semble qu’ils aient
chassés les démons. Ils devront néanmoins montrer autant d’acharnement contre les Albigeois : ces derniers qui ont su décrocher un
nul contre Colomiers, auront à cœur de défier sur leurs terres les
Auvergnats pour parvenir à grimper enfin vers le haut du classement.
Les Aurillacois ne devront en aucun cas baisser la tête.
● Défaite interdite pour Béziers. Après une lourde contre le Lou (525) lors du dernier match, il ne faudra pas rater le coche contre
Colomiers. Ces derniers qui se sont contentés d’un nul à domicile
(6-6) lors de la dernière rencontre, devront cette fois-ci, provoquer
les occasions d’essai. Les Biterrois auront sûrement pour ambition de gagner des points à domicile pour remonter vers le milieu
de tableau. La maîtrise de jeu sera de rigueur.
● Battus 24-33 à Narbonne, les Agenais doivent absolument se relancer à domicile. Troisièmes derrière le leader lyonnais et son
dauphin rochelais, les coéquipiers de Rémy Vaquin reçoivent Auch
ce week-end. Défaits fanny 0-19 sur leurs terres par Mont-deMarsan, les Auscitains sont derniers avant-derniers du championnat. Le combat s’annonce rude et les hommes de Grégory Patat
tenteront, avant tout, de ne pas sombrer au stade Armandie.
À MONT-DE-MARSAN - Stade Guy-Boniface
Samedi 13 heures - Eurosport
Arbitres : M. Boyer (MPY) assisté de MM. Trieux (BE) et Parrini (MPY)
À ALBI - Stadium municipal
Samedi 18 h 30
Arbitres : M. Zitouni (PCA) assisté de MM. Chiodi-Schroeder (PA)
et Chazal (LG)
À BÉZIERS - Stade de la Méditerranée
Samedi 18 h 30
Arbitres : M. Datas (AB) assisté de MM. Courbier (PCA) et Milani
(PA)
À AGEN - Stade Armandie
Samedi 18 h 30
Arbitres : M. Noirot (LG) assisté de MM. Castaignède (CA) et
Devais (CBL)
ALBI (le groupe) Peluchon, Lacroix, Vialelle, Kaiser, Rokoduru,
Barthélémy, Bouillon, Marques, Chateauraynaud, Visensang,
Raynaud, Misse, Lane, Damiani, André, Corréa, Kwarazfélia,
Hamadache, Dedieu, Djebablah, Ponnau, Tetrashvili ou Frize
ou Hygonnet.
Infirmerie : les piliers Giorgi Tetrashvili et Nicolas Frize sont tous deux
touchés par une dorsalgie. Ils sont incertains et pourraient être remplacés dans le groupe par le jeune Mickaël Hygonnet. Maxime Gau,
pilier droit, sera contraint au forfait à cause d’une déchirure des
muscles ischios-jambiers. C’est le deuxième ligne Loïc Mondoulet qui
entrera dans le groupe à sa place, son poste pouvant être couvert par
Malik Hamadache ou Nicolas Kwarazfelia. Derrière, aucun changement par rapport au groupe qui a arraché le nul à Colomiers.
BÉZIERS (le groupe) Peyras-Loustalet, Marais, Gmir, Vakacegu,
Chevtchenko, Gerber, Bisman, Chaput, Fournil, Suchier ;
Baget (cap), Ramoneda, Zouhair, Carmignani, Caillet, Poux,
Toevalu, Fernandes, Bocca, Aho, Sheklashvili, Pinto Ferrer,
Levi.
Infirmerie : pour la venue de Colomiers, les Biterrois enregistrent
les retours de blessures importants de Pierre Caillet en deuxième
ligne et de Sabri Gmir à l’aile. Touché à Lyon, Marco Pinto Ferrer
pourra lui aussi tenir sa place. Au contraire de Benjamin Dechartres
(cheville) et des blessés de longue date, Rémy Martin, Wouter
Moore et Romain Asensi (opérés des ligaments croisés du genou),
qui poursuivent eux leur rééducation.
AGEN (le groupe) Lamoulie, Ludik, Tagotago, Paris,
Waqaseduadua, Roux, Petre, Pelesasa (cap.), Lagarde,
Francis, Bales, Darbo, Giraud, Tau, Vaquin, Erbani, Jooste,
Skeate, Ratunyarawa, Valdès, Demotte, Joly, Narjissi, Petin,
Telefoni.
Infirmerie : Viliamu Afatia (épaule), Denis Fogarty (cuisse) et Lionel Mazars
(dos) dont forfaits pour ce match, ainsi qu’Arsène N’nomo, en phase
de reprise mais jugé encore un peu juste par l’encardement agenais. En revanche, Raphaël Lagarde fait son retour. Préservé la semaine dernière Viliame Waqaseduadua prendra cette fois part à la
rencontre.
MONT-DE-MARSAN (le groupe) Fiorini ou Rameau, Mailau,
Caudullo, Blanchard, S. Ormaechea, Giudicelli, Flanagan,
Botha, Liebenberg ou Lewaravu, Bost, Mamea, Brethous,
Taulanga ou Lescure, Pic, A. Ormaechea, Dut, Claverie, Mirande,
Chedal-Bornu ou Leota, Dubié, Vunisa, Lucu, Cabannes.
Infirmerie : la semaine a apporté son lot d’incertitudes côté montois :
outre les blessés habituels (Tastet, Arrayet, Price, Ricaud, Oléon,
Jagr, Taukafa), le pilier Fiorini, les centres Chedal et Leota, le deuxième
ligne Liebenberg et le troisième ligne Taulanga ne sont pas sûrs de
pouvoir participer. Ainsi Rameau, Lewaravu et Lescure pourraient intégrer le groupe. Seule bonne nouvelle, les Montois enregistrent le
retour du centre Sylvain Mirande, blessé à la cheville.
LYON (le groupe) Dumora, Arnold, Romanet, Ratuvou,
Sukanaveita, Lynn, Regard, Munro, Januarie, Vergallo,
Leguizamon, Sousa, Chabal, Tuineau, Viljoen, Nallet (cap),
Basson, Balan, Fiard, Du Preez, Roux Castex, Bonrepaux,
Bordes.
Infirmerie : peu de changements dans le groupe lyonnais pour le
déplacement à Mont-de-Marsan. L’arrière Julien Dumora (cervicales) et le talonneur Jean-Philippe Bonrepaux (cuisse) devraient tenir
leur place. Le troisième ligne, Eugène N’Zi, est remplacé par Jo
Tuineau. À signaler également le retour du pilier gauche, Wian Du Preez.
Bogdan Balan fera le déplacement pour parer un forfait de dernière
minute.
AURILLAC (le groupe) Aubanell, Gaston, Yobo, Tokula, Kemp,
Valentin, Ratu, Cassan, Petitjean, Renaud, Boisset, Gracia,
Adriaanse, Roussel, Lescure, Maïtuku, Maninoa, Datunashvili,
Hézard, Maréchal, Hayes, Tokotuu, Taukeiaho, Catanzano,
Pélissié, Fournier, Escur, Takataï.
Infirmerie : pour se rendre à Albi, les Aurillacois seront toujours
privés de l’arrière Jack McPhee (épaule). Incertitudes concernant
le pilier droit, Bernie Tokotuu et l’ailier Conor Gaston. Retour possible du seconde ligne Baptiste Hézard. Quant au droitier, Giorgi
Natsarashvili (genou), il sera absent pour plusieurs semaines.
COLOMIERS (le groupe) Saout, Nicot, Coll, Vasuinubu,
Bolakoro, Batlle, Perkins,Lafforgue,Hilsenbeck, Culinat,
Inigo, Amosa, Baluc-Rittener, Berneau, Puech, Llédos,
Vivalda, Mémain, Cholley, Van der Westhuizen, Rioux,
Castellina, Delmas, Falatéa, Dubois.
Infirmerie : Pas en pleine possession de leurs moyens, Skrela,
Bortolaso et Kolo’ofaï ont rejoint Bourdin, Brits, Beco et Catala à
l’infirmerie. Rayssac et Weber, eux, n’ont pas été retenus. A signaler pour finir le décalage au dimanche 13 avril de la rencontre
initialement prévue la veille face à Narbonne pour le compte de la
27 ème journée.
AUCH (le groupe) Prat, Eberland, Bosque, Puletua, Thierry,
Lagardère, Brethous, Caminati, Briscadieu, Clarac, De Pauw,
Jenkins, Come, Larrieu, Medvès, Dargier-de-Saint-Vaulry,
Lacroix, Boukerou, Chauveau, Brison, Boyadjis, Magnan,
Abadie, Guyon, Bissuel, Le Guen.
Infirmerie : l’ailier Sébastien Ascarat est préservé pour ce déplacement. Il pourrait effectuer son retour lors du déplacement à
Aurillac. L’encadrement auscitain ne pourra pas compter non plus
sur l’ailier Paulin Riva et Brandon Fajardo, qui sont sélectionnés
avec l’équipe de France des moins de 20 ans. Julien Come, Jérémy
Boyadjis et Russlan Boukerou postulent pour être sur la feuille
de match.
Carcassonne
La Rochelle
Bourg-en-Bresse
Narbonne
Bourgoin
Dax
Pau
Tarbes
● Faux pas interdit pour les Carcassonnais. Derniers du classement
et ce malgré un dernier match où ils se sont montrés combattifs, à Aurillac,
les Carcassonnais ne pourront que résister face aux deuxièmes du classement. La Rochelle qui a su sortir les dents au bon moment pour la
dernière rencontre, devra cultiver ses atouts pour cette 21e journée.
Si pour les uns ce match est sans enjeu particulier, pour les autres,
il représente l’avenir de la fin de saison et de celle à venir.
● Premier non relégable avec quatre petits points d’avance sur
Auch, Bourg-en-Bresse n’a plus le droit à l’erreur à domicile. Le
promu bressant, qui sort d’une défaite 20 à 23 à Dax, doit se relancer sur ses terres. En face, Narbonne, cinquième après vingt journées, vient de s’offrir Agen sur le score de 33 à 24. Pour rester accrochés au wagon de tête et décrocher une qualification, les
hommes de Justin Harrison devront s’imposer à Bourg. Une chose
est sûre, le RCNM est l’une des équipes en forme du Pro D2.
● Après un passage à vide, les Barjalliens sont passés tout proche
de l’exploit la semaine dernière à Tarbes. Défaits 16 à 18, les coéquipiers de Jérémy Gondrand sont désormais neuvièmes du Pro D2. À
onze points du premier qualifiable, Bourgoin occupe désormais le
ventre mou du classement. Dax, de son côté, est dixième et sort
d’une victoire 23 à 20, à l’arrachée, face à Bourg-en-Bresse. Pour continuer sur leur lancée, les hommes de Richard Dourthe chercheront
à s’imposer chez le promu berjallien.
● Match de derby pour cette 20e journée. Si les Palois se sont
montrés écrasants et prêts à tout contre les Rochelais pour la dernière rencontre, ils devront faire face à des Tarbais fièrement invaincus depuis le début d’année. En se déplaçant sur les terres
paloises, les Hauts-Pyrénéens devront confirmer leurs atouts et
garder en tête leur quête vers le top 5. Pau qui s’est montré décisif dernièrement ne pourra jouer que pour l’honneur et pour la gagne sur ses terres.
À BOURG-EN-BRESSE - Stade Marcel-Verchère
Dimanche 15 heures
Arbitres : M. Mallet (BG) assisté de MM. Massé (CA) et Perrin
(PR)
À BOURGOIN - Stade Pierre-Rajon
Dimanche 15 heures
Arbitres : M. Blasco Baqué (MPY) assisté de MM. Vanamandel
(AL) et Sentucq (MPY)
À PAU - Stade du Hameau
Dimanche 18 h 45 - Sport +
Arbitres : M. Anselmi (Italie) assisté de MM. Courbin (CA) et Guillermard
(LY)
BOURG-EN-BRESSE (le groupe) Seymour, Cailleaud, Cassin,
Perret, Frénet, Hona, Eadie, Lancelle, Ducrozet, Maiquez,
Vailloud, Bornuat, Saffy, Tawake, Buatier, Brochier, Giraud,
Kalou, Tokotuu, Jourdain, Drancourt, Kavtidze, Harmse, Ulugia,
Deliège.
Infirmerie : Garnier (deuxième ligne) souffre d’une cuisse et est forfait. Vailloud (troisième ligne) est incertain pour cause de douleur à
une jambe. Les internationaux géorgiens Sharikadze (centre) et Mchedlidze
(ailier) et espagnol Nava (centre) sont absents pour cause de sélection. Tawake (troisième ligne) et Perret (centre) font leur retour après
avoir soigné leur genou. tout comme Harmse (pilier) et Jourdain (pilier).
BOURGOIN (le groupe) Moinot, Viallet, Bouet, Insardi, Perrin,
Gabriel, Kamea, Bouillot, Gondrand, Da Silva, Recordier,
Guillot, Adamou, Souquet, Barrière, T. Cotte, Levast (cap),
L. Cotte, Louchard, Garcia, Pelo, Pivot, Gicollet, Khribache,
Janaudy.
Infirmerie : le staff redonne sa confiance au groupe. Au repos pour
le déplacement à Tarbes, le capitaine, Camille Levast réintègre le
groupe. Malade le week-end dernier, l’ailier Randall Kamea effectue également son retour. Retenu avec le Portugal, le pilier Cristian
Spachuk est remplacé dans le groupe par Josselin Pivot. À signaler également la sélection du centre, Xavier Mignot, en équipe de
France moins de 20.
PAU (le groupe) Manca, Mazzonetto, Acébès, Fumat, Drouard,
Taumeopeau, Valençon, Niko, Hiriart, Niko, Lescalmel, Moa,
Boulogne, Daubagna, Bouilhou, Domolaïlaï, Monzeglio, Barrère,
Solofuti, Bernad, Dry, Fèvre, Ramsay, Bougherara, Decamps,
Du Toit, Reinecke, Bourgeois, Hurou, Jacquot.
Infirmerie : le pilier droit Charlet, touché à un mollet, est encore indisponible ; de même, son pendant de gauche, Moïse, qui avait commencé à La Rochelle. En revanche, Hurou, fautif devant Lyon, revient en
grâce. Autres retours, celui du talonneur Reinecke, du troisième ligne
centre Solofuti et du deuxième ligne Ramsay qui a joué quelques
matchs avec les Espoirs. Derrière, Boulogne, Valançon et Mazzonetto
postulent de nouveau. Trente joueurs sont retenus avant le choix définitif.
À CARCASSONNE - Stade Albert Domec
Samedi 18 h 30
Arbitres : M. Hourquet (MPY) assisté de MM. Béraud (LY) et Amic
(PR)
CARCASSONNE (le groupe) Gros, Guyot, Tatupu, Butonidualevu,
Bancroft, Brana, Bosch, Séron, Salobert, Koffi, Kruger, Teyssier,
Tuilagi, Etien, Tisseau, Guironnet, Roidot, Ben Bouhout, Ursache
(?), Saby, Acquier, Etcheverry, Chobet.
Infirmerie : Karim Kouider (déchirure mollet) est toujours indisponible. Luke Rooney à court de temps de jeu a été appelé, sans se
présenter le jour du match, le week-end dernier avec les espoirs.
Sera-t-il dans le groupe ? On peut s’interroger, avec la reprise du
Tournoi B et la demande au staff roumain, quant à la présence du
pilier international Ursache. Pas de doute, en revanche, sur les absences de l’ouvreur Pretorius (genou), de l’ailier Lazzarotto (déchirure)
et des convalescents de longue date Tonita (rupture ligament croisé
genou), Mège (pubalgie) et Vilaret (rupture ligament croisé genou).
LA ROCHELLE (le groupe) Cestaro, Lagarde, Le Bourhis, Cler,
Vuli-Vuli, Gard, Herry, Fortassin, Marienval, Audy, Santalier,
Wessels, Soucaze, Gourdon, Djebaïli, Sazy, Grobler, Cedaro,
Jacob, Atonio, Kaulashvili, Marshall, Gélédan, Forbes, Corbel,
Seneca.
Infirmerie : pas de chance pour Lebail qui a subi une fracture de la
malléole à la dernière seconde de jeu contre Pau. Il sera indisponible
de six à huit semaines. En revanche, Audy (fracture du radius) a obtenu le feu vert médical. Idem pour Cler (plancher orbital). Enfin,
Dorier (épaule) est opéré ce vendredi.
NARBONNE (le groupe) Etienne, Rattez, Grammatico, Jasmin,
Lima, Smith, Fekitoa, Halangahu, Valentine, Domenech, Jenkins,
Malet, Postal, Beaux, Mancha, Aurignac, Strauss, Wright,
Zanon, Vuli, Algisi, Petit, Fichten
Infirmerie : le troisième ligne Tomiki qui avait déclaré forfait la veille
du match contre Agen se plaint toujours d’une élongation à un mollet. Il a été mis au repos et sera absent. L’ailier Navakadrieta, touché
à un ischio jambier lors de la réception de Pau, le 26 janvier et dont l’indisponibilité avait été évaluée à deux semaines, est incertain. Le demi de mêlée Rouet, retenu avec L’Espagne, qui sera opposée à la
Roumanie dans le cadre du Tournoi B, manquera également à l’appel.
DAX (le groupe) Laousse-Azpaizu, Justes, S. Ternisien, Soqeta,
Bourret, Devade, Ben Letaief, Mathy, Lesparre, Salle-Canne,
Quiniou, August, C. Ternisien, Coletta, Bert, Naude, Vervoort,
Dumont, Maignien, Béthery, Boyoud, Arias, Lafon, Hugues.
Infirmerie : Bastien Adrillon (ischios), Arthur Chollo (genou), Fabrice
Tao, qui a repris la course mais qui s’est à nouveau légèrement
blessé, Clinton Sills (cheville), seront toujours absents. Sans compter la blessure de longue date de Marius Delport. Est venu se rajouter à la liste d’indisponibles, Romain Lacoste (épaule). Maxime
Mathy, touché lui aussi à l’épaule, est incertain.
TARBES (le groupe) Laharrague, Devcich, Domec, Thuriès,
Delai, Veau, Lilo, Siale, Moeke, Chevtchenko, Iribaren, Haddon,
Manu, Bézian, Fono, Collet, Basauri, Domolaïlaï, Coetzer,
Bernard, Garcia, Mirtskhulava, Grobler, Casals, Pointud, Muzzio,
Maumus.
Infirmerie : comme attendu, les internationaux feront défaut : le pack
sera donc privé des Georgiens Chkhaïdze et Nemsadze et du Roumain
Sirbe. En compensation, Domolaïlaï, Coetzer et Pointud, laissés au repos devant Bourgoin, font leur retour. Derrière, l’effectif est au complet.
24 Pro D2 21e journée
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bourgoin - Dax
Pau - Tarbes
BOURGOIN LE CSBJ VEUT L’EMPORTER POUR
CONFIRMER QUE SA MAUVAISE PASSE EST
DÉFINITIVEMENT DERRIÈRE LUI.
ASSURER
LE MAINTIEN
Par Sébastien FIATTE
L
Choc pour les premières places entre Palois et Tarbais. Les premiers espèrent vite oublier la confrontation à La Rochelle et les seconds
comptent jouer les premiers rôles. Photo M. O. - D. P.
PAU LA DÉFAITE À LA ROCHELLE A LAISSÉ DES TRACES. LES BÉARNAIS S’ESTIMENT FLOUÉS PAR L’ARBITRAGE
ET, EN DÉPIT DE LEURS PROGRÈS DANS LE JEU, ILS VOIENT ARRIVER LE DERBY AVEC PAS MAL D’APPRÉHENSION.
LA SECTION
SOUS PRESSION
Par Georges DUTHU
C
UN ŒIL DANS LE RÉTROVISEUR
Quand on connaît la mesure du joueur, on
peut se poser quelques questions. Le président palois, lui, va demander des réponses, il a envoyé au patron des arbitres, Didier
Méné, un CD étayant ses griefs à l’encontre
de l’arbitrage de Maxime Chalon, l’ancien
David AUCAGNE Entraîneur de Pau
C’est notre plus mauvais bloc de la saison avec quatre
défaites en cinq rencontres. Nous revenons très frustrés
de La Rochelle où l’on a été en position de faire une performance, forts de trois essais en première mi-temps. On
a été moins bien ensuite, mais l’état d’esprit est rassurant. On est en place défensivement, on n’a concédé que
trois essais sur les cinq derniers matchs, tous alors que
nous jouions en infériorité numérique. Le problème est
là, dans la discipline. Nous y prêtons attention, nous
avons même sanctionné un joueur pour une faute manifeste devant Lyon. On va y arriver, on est plein de confiance pour la suite.
Nicolas NADAU Entraîneur de Tarbes
Si les Palois traversent des moments difficiles, on sait
qu’ils ont un effectif riche en joueurs capables de faire la
différence. On l’avait vu l’an dernier quand on avait cédé
dans les vingt-cinq dernières minutes en commettant
quelques fautes individuelles, en manquant de lucidité.
À La Rochelle, les Palois ont montré beaucoup d’agressivité, on doit se préparer à défendre fort, se garder de louper des premiers plaquages comme devant Bourgoin en
première mi-temps. Faire jeu égal au moins dans l’engagement et se montrer à la hauteur si ça doit jouer. En un
mot, être dans la continuité de nos derniers matchs.
Les stats
PAU à domicile (en moyenne)
23 Points inscrits
12,5 encaissés
2,1 Essais inscrits
3,3 Pénalités inscrites
0,6
2,8
encaissé
encaissées
TARBES à l’extérieur (en moyenne)
17,5 Points inscrits
22,5 encaissés
1,3 Essai inscrit
1,6
encaissé
3,2 Pénalités inscrites
4,1
encaissées
L’harmonie
avec Delai
à suivre ☛
Décla…
demi de mêlée du Bugue. On n’est pas à
Toulon, aussi ce sont des attitudes qui trahissent le côté exceptionnel des heures que
vit la Section. Elle vient d’échouer deux fois
au port, de perdre deux finales d’accession ;
elle sait déjà qu’elle pourra réunir un budget à la hauteur des exigences du Top 14 en
cas de montée ; elle avait, il y a peu encore,
gardé dans un coin de sa tête l’idée d’une
chasse au Lou réussie, d’une possible première place avec passage direct dans l’élite…
Et voilà qu’elle doit maintenant regarder
plutôt dans le rétroviseur où se précise une
multiple menace avec le kangourou narbonnais, la colombe columérine et, justement, l’ours tarbais ! On aime le jeu de la
Section, on peut comprendre la pression
qui le complique, aujourd’hui plus que jamais. Une nouvelle contrariété serait mal
sûrement mal vécue. ■
Adriu Delai, issu du rugby des Fidji, n’était pas le plus
capé quand il est arrivé en France pour porter le
maillot de Rodez, avant d’endosser celui de Massy
après quelques semaines à peine passées dans l’Aveyron.
En quête d’un successeur à Thomas Loftus, éprouvé par
maints K.-O., les entraîneurs tarbais ont porté leur choix sur
ce Fidjien qui, entre autres performances, venait de signer une
prestation probante face à
Oyonnax, une référence. Ils
n’ont pas eu à le regretter.
« On ne savait pas trop si
c’était un ailier plutôt qu’un
centre, mais il s’avère qu’il
forme avec Maxime Veau
une paire complémentaire.
Adriu est un joueur d’instinct, fort dans le contre un,
capable sur des appuis
d’éliminer le défenseur ;
Max est plus dans l’affrontement et le placage, plus
dur au mal », explique
Nicolas Nadau, l’entraîneur
Photo Icon Sport
des arrières tarbais. De fait,
le transfuge de Massy est devenu un premier choix au centre
où il se montre souvent décisif. Il en est à cinq essais, sans
compter ceux qu’il a fait marquer. Devant Bourgoin, son contre
fut une aubaine pour Vunga Lilo son ailier qu’il sut servir dans
le bon tempo et quand, plus tard, Teddy Iribaren fit la différence derrière une mêlée gagnante, il sut prolonger l’avantage
jusqu’à la ligne d’essai, rendant vaine la dernière parade du
rideau isérois. Si l’homme est discret, le joueur ne peut passer
inaperçu. Avec Vereneki Goneva, Tarbes avait déjà eu un centre fidjien spectaculaire, mais plutôt fantasque. Adriu Delai,
lui, a su se fondre parfaitement au collectif, se faire apprécier
de ses nouveaux partenaires. On le voit bien, à l’harmonie
réussie dans la ligne. G. D. ■
En bref...
À CHACUN SES PROJETS
Quarante kilomètres les séparent,
seulement. On a même cru, un
temps - pas longtemps - qu’une
fusion gommerait la distance.
Aujourd’hui, chacun trace sa propre route, plutôt avec succès,
même si les moyens disponibles
ne sont pas les mêmes et les
ambitions avérées forcément différentes. Ils cultivent en commun,
cependant, le projet d’améliorer
leur propre vie et celles de leur
public par des investissements en
dur. Au Hameau, l’installation
d’une salle de musculation dotée
d’outils du dernier cri et la rénovation très prochaine des vestiaires sous la tribune principale sont
censées précéder l’érection d’une
troisième tribune. La capacité
sera fonction de la détermination
du prochain élu à la mairie, chaque candidat ayant inscrit et
avancé son projet dans sa profession de foi. À Tarbes, le maire a
rejeté le projet, porté par le privé,
d’un ensemble dédié au sport, au
spectacle et au commerce,
il encourage les desseins du club
soucieux de pourvoir aux besoins
les plus urgents : une salle de
musculation et des locaux administratifs (inauguration mi-mars) ;
les locaux d’un centre de préformation et, dans les quatre cinq
ans, un possible rapprochement
du terrain de la tribune principale,
à la condition qu’un site proche
soit trouvé pour l’installation
d’une piste d’athlétisme.
« CONTINUER DE CROIRE EN NOUS »
Bourgoin doit confirmer que le sien est définitivement un mauvais souvenir. La défaite à Tarbes incline à l’optimisme. « C’est de
bon augure pour la suite, reconnaît le capitaine, Camille Levast,
ménagé le week-end dernier. On a réussi à faire douter à domicile
une équipe qui joue la qualification. C’est la preuve que le groupe a
compris. »
Bien calés au milieu du classement, les Berjalliens ont le regard tourné vers le bas et vers le haut. Si un succès permettrait de faire un
grand pas vers le maintien. Il permettrait également de continuer
à rêver un peu. « On a laissé beaucoup de points en route, à l’extérieur et à domicile, regrette le troisième ligne. Il y avait de la place
pour faire mieux. Il faut continuer de croire en nous, continuer à
progresser. Une victoire nous assurerait de nous déplacer sans pression à La Rochelle avant la coupure. » ■
à suivre ☛
e sera le seizième derby entre
Palois et Tarbais, mais celui-ci
diffère des autres, c’est une
évidence, dans l’annonce déjà. Jamais, en huit saisons, l’enjeu n’avait été aussi prégnant.
Jamais la Section et le TPR n’avaient évolué
à des rangs aussi proches dans le haut du tableau. Cela n’aura évidemment échappé à
personne, encore moins aux acteurs. « Quand
je vois que l’on peut passer devant l’armada
de Pau au classement en cas de victoire, ce
sont des moments que l’on a envie de vivre »,
soulignait Pierre-Henry Broncan, une fois
assurés les points de la victoire sur Bourgoin.
Sans doute avait-il fait miroiter cette royale
opportunité aux siens dans la préparation
de la rencontre avec les Isérois. Les condi-
tions réunies avec la défaite des Palois à
La Rochelle, le cadre est effectivement posé d’un derby dépassant l’enjeu de tous les
précédents. Et pour ajouter au sel de l’affiche, voilà que la Section se raidit dans la
contestation, celle d’un arbitrage qui aurait
précipité son revers charentais. Même le
sage Jean Bouilhou y va de son couplet :
« Pour les arbitres, c’est un peu la mode de nous
sanctionner et tant que ce sera la mode, ils
le feront allègrement. À nous de redoubler
d’attention. »
e manager berjallien, Laurent Mignot, a fait les comptes en début de semaine au retour de Tarbes. Une victoire à Pierre-Rajon contre Dax dimanche après-midi
porterait le compteur de son équipe à quarante-neuf unités, voire cinquante, si ça veut rigoler. « Avec ce total, on
devrait être maintenu mathématiquement, explique-til. L’objectif de ce match est de valider notre maintien. On aura fait une
belle saison. Il ne faut pas oublier que c’était notre objectif en début
de saison. » Mais on avait failli l’oublier. L’esprit berjallien a renversé tellement de montagnes lors de la première partie de la compétition. À l’impossible, nul n’est tenu, la série de cinq défaites
consécutives en décembre et janvier est venue le rappeler. Et le
CSBJ reste un promu. « L’équipe a disputé vingt-quatre matchs la saison dernière, elle est déjà vingt cette saison, rappelle le coach. Il a bien
évidemment fallu digérer la montée, prendre le rythme. » Partis en
trombe, les Berjalliens n’ont pas su le garder à l’approche de l’hiver. Heureusement, ils ont relevé la tête.
Lors des deux dernières sorties contre des formations du quinté de tête, Agen et Tarbes, l’équipe a retrouvé des couleurs. Audelà de l’objectif comptable, dont il ne fait guère de doutes qu’il
sera atteint tôt ou tard, il s’agira pour Camille Levast et ses coéquipiers de confirmer leurs bonnes dispositions actuelles et de
rester dans la première partie du classement. « Nous sommes
neuvièmes, Dax est dixième, on veut gagner également pour ne pas
perdre de place au classement, poursuit-il. Mais les Dacquois sont
compliqués à manœuvrer à l’extérieur même s’ils paraissent avoir
un coup de mou en ce moment. »
Charlie, le discret
Ternisien, l’indispensable
Les hommes de l’ombre sont toujours indispensables. Charlie Ternisien
est de ceux-là. Jamais, il ne cherchera la lumière des projecteurs. Mais
combien de fois attirera-t-il vers lui l’œil du connaisseur. Le troisième
ligne en est à sa deuxième saison à Dax. Et les matchs qu’il a manqués, cette
année (3 sur 20), tout comme l’an passé d’ailleurs (5 sur 30), se comptent sur les
doigts d’une seule main. Rouage essentiel d’un paquet d’avants redoutable, son
abnégation aux tâches obscures n’a d’égale que son efficacité. Homme de
devoir, il peut officier à tous les postes de la troisième ligne même si son choix
va à celui de numéro 8. Car s’il affecte le combat, les plaquages, il adore manier
le ballon. « Et en huit, on en touche plus, précise-t-il. Mais le plaisir est le
moteur. J’en prends dès que je suis sur le terrain. »
Formé à Saint-Palais, passé chez les jeunes à Mouguerre, au Pays basque, le
second d’une fratrie de quatre garçons qui jouent tous au rugby et dont le
meilleur est, paraît-il, encore à Mouguerre, il fait ses armes au haut niveau chez
les espoirs de l’Aviron bayonnais. Avant d’être repéré par l’Union BordeauxBègles. Il y reste quatre ans, participant à la montée du club en Top 14. Fidèle
en amitié, désirant aussi s’offrir le maximum de temps de jeu, il suit Fred Garcia
pour devenir donc le troisième ligne inamovible de l’US Dax. Il y retrouve son
frère Simon, une présence qui a pesé au moment du choix.
En fin de contrat, à 30 ans, il n’espère qu’une chose, que le club lui fasse confiance la saison prochaine. Mais son plus profond désir est enfoui dans le prochain match. Ce déplacement à Bourgoin qui le fait rêver à la première victoire
dacquoise à l’extérieur, cette saison. « Un rude combat nous y attend ! » livre-til. Et c’est justement dans ce genre de match que la présence d’un Charlie
Ternisien s’avère inestimable. E. L. ■
Décla…
Anthony SALLE-CANNE
Demi de mêlée et capitaine de Dax
Bourgoin qui était venu faire match
nul chez nous, nous avait mis le doute
en début de saison. Surtout que nous
avions perdu en suivant contre
Narbonne, toujours à domicile.
Aujourd’hui, nous sommes revenus à
la hauteur des Berjalliens mais, chez
eux, le match s’annonce compliqué
avec ce public de Rajon, cet adversaire qui a beaucoup de vertus. Nous
sortons d’un match où nous avons été
léthargiques. Mais nous avons gagné.
On a mis en place un cycle de récupération en début de semaine pour
retrouver du dynamisme. On est toujours à la recherche d’une victoire à
l’extérieur. Trois ou quatre fois, cela
aurait pu basculer en notre faveur.
À Bourgoin, on est conscient de la
complexité qui nous attend.
Les stats
BOURGOIN (en moyenne)
21,7 Points inscrits
12,3 encaissés
1,8 Essai inscrit
0,6 encaissé
3
2,6 encaissées
Pénalités inscrites
DAX (en moyenne)
11,2 Points inscrits
0,7 Essai inscrit
22,6 encaissés
1,9 encaissé
2,3 Pénalités inscrites
3,3 encaissées
Pro D2 21e journée 25
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Bourg-en-Bresse - Narbonne
à suivre ☛
Jasmin, à pleine vitesse
Il aura fallu deux sélections consécutives dans le groupe des
pros, lors du déplacement à
Mont-de-Marsan et de la réception d’Agen, et deux entrées en
jeu, pour voir que Benoît Jasmin
est le prototype même de l’ailier
moderne à l’avenir prometteur. C’est à
Lavelanet, au Rugby Pays d’Olmes qu’il
débute sa « carrière » de jeune rugbyman. Il y restera jusqu’en cadets, avant
d’être repéré par les dirigeants du
Stade toulousain, un club où il jouera
Les stats
BOURG-EN-BRESSE à domicile (en moyenne)
22,6 Points inscrits
19,8 encaissés
1,2 Essai inscrit
4,9 Pénalités inscrites
1,8 encaissé
2,6 encaissées
NARBONNE à l’extérieur (en moyenne)
16,7 Points inscrits
25,2 encaissés
1,1 Essai inscrit
2
encaissés
3
4
encaissées
Pénalités inscrites
durant deux ans avec les Crabos, puis
trois autres années avec les espoirs. Au
terme de ces cinq saisons passées
dans sa ville natale, le club rouge et
noir lui fait savoir qu’il n’envisage pas
de le conserver. Son oncle, l’ancien
ailier international de Narbonne, Patrick
Estève, que Roger Couderc surnommait
« le TGV » pour sa pointe de vitesse,
entre en relation avec le staff orange et
noir pour recommander son neveu.
Arrivé à Narbonne en juin, Benoît
Jasmin, qui a hérité de la pointe de
vitesse familiale, intègre le centre de
formation et participe aux entraînements avec les pros. Par ailleurs étudiant en BTS, passionné de ski et de
surf, membre de l’équipe de France universitaire de rugby à VII, le jeune ailier
qui peut également occuper le poste
d’arrière dit se plaire à Narbonne. Il
apprécie l’ambiance familiale, la convivialité et l’état d’esprit qui ont facilité
son intégration. Benoît Jasmin souhaite
cumuler du temps de jeu et se voir proposer un contrat pro afin de pouvoir
vivre de sa passion : le rugby. Il en a
toutes les qualités. R. B. ■
Les Violets en quête de points, se méfient de la venue de Narbonnais en grande forme et en course pour la qualification. Photo Icon Sport
L’interview
BOURG-EN-BRESSE LES BRESSANS RESTENT SUR UN QUATRIÈME BLOC PRODUCTIF, FORTS DE DIX POINTS.
ILS VEULENT CONTINUER SUR LEUR DYNAMIQUE. MAIS C’EST L’ÉQUIPE EN FORME DU MOMENT QUI SE PRÉSENTE.
BENJAMIN BEAUX TROISIÈME LIGNE DE NARBONNE
« L’envie de gagner
NE PAS RELÂCHER
tous les matchs »
L’EFFORT
Par Philippe SÉVY
L
’US bressane entre dans le dernier tiers du championnat en accueillant Narbonne ce dimanche. Le quatrième bloc qui vient de se terminer a été positif. Les
Burgiens ont gagné deux matchs à domicile (contre
Bourgoin et Aurillac). Ils ont ramené deux bonus défensifs de lointains déplacements, à Tarbes et à Dax. Avec
ces dix points, les Bressans sont sortis de la zone de relégation et
possèdent quatre points d’avance sur les deux relégables, Auch et
Carcassonne. De quoi voir venir sans toutefois pouvoir musarder
en chemin. La moisson aurait même pu être plus belle encore. À
Dax dimanche passé, l’USB ne s’est inclinée que sur le fil (23-20).
Les Violets ont promis de ne plus parler de l’arbitrage, manière
de ne pas retourner devant la commission de discipline. Ce mutisme
ne les empêche pas de constater. L’entraîneur Yoann Boulanger
par exemple : « J’ai l’impression que nous avons une des meilleures
mêlées de la poule. Pourtant, nous avons été pénalisés six fois dans
ce domaine. On ne comprend pas. Peut-être que notre communication n’est pas bonne ? »
DAVANTAGE D’EFFICACITÉ
Contre les Dacquois, les Bressans ont au moins confirmé leurs
progrès, notamment en attaque, comme l’a montré l’essai de l’ai-
Propos recueillis
par Robert FAGES
lier Cailleaud: « Notre jeu offensif est moins prévisible. Du coup,
nous sommes plus dangereux. Maintenant, il reste des ballons que nous
ne jouons pas très juste. » L’USB va devoir faire preuve d’encore plus
d’efficacité. Car Narbonne profitera des occasions. Yoann Boulanger
confirme : « Les Narbonnais sont très dangereux dans le mouvement, très dynamiques dans le jeu de contre. Ils rendent très peu de
ballons au pied. »
Le technicien burgien s’attend d’autant plus à batailler que les
Audois alignent les bons résultats en ce début d’année. Ils ont estourbi le Lou et Pau, ont gagné à Aurillac et ils restent sur un succès contre Agen. Cinquièmes sur les talons des Palois, ils sont
lancés dans la course à la qualification : « C’est l’équipe en forme
du moment. Elle est en pleine bourre. En plus, elle a besoin de gagner chez nous. » Face à cette formation adroite dans l’art de relancer et animée par l’ancien Bressan Bertrand Aurignac, les
Violets devront se concentrer sur leur conquête. Ils devront aussi bien utiliser leurs munitions, autour de leur ouvreur Clint Eadie,
qui voudra briller face à sa future équipe (il s’est engagé avec
Narbonne pour deux saisons). Les locaux effectueraient une belle
opération en s’imposant devant leur public comme l’espère leur
manager général Philippe Véré : « Notre dynamique actuelle est
bonne. Mais nous ne sommes pas pleinement rassasiés. Au classement, les choses sont encore fragiles. Du coup, nous jouons tous les
matchs pour les gagner. » ■
Albi - Aurillac
ÇA IRA MIEUX DEMAIN
Comment abordez-vous le déplacement à Bourg-en-Bresse ?
Comme tous les autres matchs. Sans
sous-estimer notre adversaire, on se
déplace sans pression particulière pour
gagner et ramener des points. On doit
rester concentrés et jouer comme à l’entraînement en proposant notre jeu basé sur la vitesse et le mouvement. ■
bilan est bien sûr loin d’être flatteur mais
doit toutefois être pondéré par la difficulté du calendrier. Les Tarnais ont enchaîné cinq rencontres contre cinq prétendants aux phases finales, voire à la montée
en Top 14.
Le septième bloc qui s’ouvre ce weekend devrait être plus à l’avantage des
Albigeois mais il est aussi celui de tous
les dangers. Les Jaune et Noir recevront
trois fois (Aurillac, Bourg-en-Bresse et
Dax), iront à Béziers puis à Narbonne.
Des équipes a priori plus à la portée des
Tarnais (Narbonne excepté) mais contre
lesquelles le moindre faux pas serait rédhibitoire, ces équipes jouant pour la plupart dans la même zone qu’Albi, dans le
ventre mou.
LE MOMENT OU JAMAIS
Le match de samedi soir doit permettre de
lâcher les chevaux. C’est le début du bloc
de la rédemption, le moment de prendre
un maximum de points. Lors de la phase
aller, ces matchs avaient coïncidé avec un
net regain de forme pour les Tarnais. Si l’on
considère que le maintien se jouera cette
année entre 45 et 50 points, il manque au
minimum trois victoires et un bonus aux
Albigeois pour entrer dans les clous. Ce
bloc peut permettre de faire un grand pas
en avant dans cette quête. À condition de
bien le lancer contre Aurillac. Le moment
est venu d’entrer dans l’arène. « Aurillac
est encore ambitieux. Soyons sûrs que
Maxime Petitjean ne nous fera pas de cadeau si nous sommes trop pénalisés comme
ce fut le cas à Colomiers, explique Henry
Broncan. C’est une équipe très joueuse
avec d’énormes qualités dans sa ligne de
trois-quarts. » Albi a encore toutes les
cartes en main pour sauver sa saison.
L’opération rachat commence réellement
maintenant. ■
Les stats
ALBI à domicile (en moyenne)
19,8 Points inscrits
21,8 encaissés
1,1 Essai inscrit
1,8 encaissé
4,3 Pénalités inscrites
3,1 encaissées
AURILLAC à l’extérieur (en moyenne)
15,6 Points inscrits
1 Essai inscrit
31,8 encaissés
3
encaissés
2,8 Pénalités inscrites
4,1 encaissées
Thierry PEUCHLESTRADE Coentraîneur d’Aurillac
En dominant Carcassonne, nous avons jeté, je l’espère, les bases pour les prochaines
journées. Des journées durant lesquelles nous allons successivement affronter Albi et
Auch, deux formations dans le style des Audois. Dans le Tarn, on va donc devoir rééditer une bonne performance en défense car, depuis quelque temps, nous prenions vraiment beaucoup trop d’essais. Pourtant, Carcassonne nous a énormément sollicités
dans l’axe et autour des rucks. Je veux voir là, les progrès réalisés, à condition qu’ils
perdurent. Sur le plan offensif, on a proposé beaucoup de jeu. Toutefois avec les conditions météorologiques, il est rapidement devenu délicat de concrétiser. Autre point
positif, la conquête. Mais nous savons que les Albigeois en font leur point fort. Ce
sera donc un nouveau test intéressant qui devrait nous permettre de savoir où nous en
sommes vraiment.
à suivre ☛
U
n nul miraculeux qui fait
un bien fou. Voilà résumés
en une phrase les sentiments qui prédominent
après le partage des points
obtenus sur la pelouse de
Colomiers samedi dernier. Miraculeux
parce que les Columérins auraient largement pu (dû ?) gagner ce match. Il a
fallu la faillite des buteurs Skrela-PerkinsLafforgue (cinq pénalités ratées à eux
trois) pour qu’Albi reste au contact.
Beaucoup trop sanctionné (vingt pénalités contre les Tarnais), Albi est une nouvelle fois passé près de la correctionnelle.
Mais il existe bel et bien des raisons d’espérer des jours meilleurs. La révolte attendue dans le combat a bien eu lieu, les
Jaune et Noir ne cédant jamais, même au
plus fort de la domination columérine,
faisant preuve d’une belle abnégation.
Ces deux points viennent un peu embellir l’analyse de ce sixième bloc. Sur
les cinq derniers matchs, les Albigeois
ont pris trois points (un bonus défensif
contre Lyon et les deux unités du nul
columérin) en s’inclinant deux fois à domicile (contre La Rochelle et Tarbes). Le
À quoi attribuez-vous
votre réussite ?
D’abord, on travaille beaucoup lors des
séances d’entraînements. Ensuite, on
forme un groupe solidaire animé par
l’envie de gagner tous les matchs. En
plus, on est une bande de copains où il
règne un très bon état d’esprit auquel
Sont-ce là les ingrédients pour
disputer la phase finale ?
Pour l’instant, on ne se projette pas
trop dans l’avenir. Certes, en occupant
la cinquième place au classement depuis plusieurs semaines, on y pense
un peu mais l’objectif est de bien préparer les rencontres les unes après les
autres et d’enchaîner les victoires. On
fera les comptes à l’issue des matchs
retours, au terme d’une saison qui jusqu’ici est bonne et dont il faut profiter
pleinement.
Décla...
ALBI APRÈS AVOIR ARRACHÉ LE NUL SUR LA PELOUSE DE COLOMIERS, LE SCA VEUT CONFIRMER SA RELANCE.
Par David BOURNIQUEL
Que retenez-vous de la victoire
contre Agen ?
On a fait un gros match en battant
l’une des meilleures équipes du championnat et en la privant en plus du bonus défensif. Ce n’était pas joué
d’avance. Cette victoire vient après
celles remportées contre d’autres
grosses formations qui aspirent à l’accession où à disputer les phases finales comme La Rochelle, Lyon et Pau.
On a produit une bonne première période avant de traverser un passage à
vide après la mi-temps, mais on a su
résister grâce à une cohésion sans
faille du groupe.
il faut ajouter un mental fort. On prend
beaucoup de plaisir à jouer ensemble,
on s’entend bien et cela paraît plutôt bien
nous réussir.
Légitime défense !
Depuis le début du présent exercice, les Aurillacois ont encaissé beaucoup trop
de points. Surtout lorsqu’ils s’exportent loin du stade Jean-Alric. Les trois
essais ramenés de Bourg-en-Bresse, le week-end précédent la venue de
Carcassonne, en attestent. Et quand on sait que pour remporter un match, il
faut marquer plus de points que son adversaire du jour, mieux vaut en encaisser
le moins possible. Une lapalissade ! Aussi, c’est avec une réelle satisfaction
que les hommes du tandem Davidson-Peuchlestrade ont vu leur ligne rester
inviolée contre les Audois samedi dernier.
« C’est à n’y rien comprendre. Plus on travaille la défense, moins on est efficace- analysait le numéro 8 Mathieu Lescure, avant le déplacement dans l’Ain. Ce coup-ci, face
aux Languedociens, le boulot a fini par payer. Pourtant, les ballons portés des
Carcassonnais auraient pu, en d’autres temps, aller plusieurs fois à dame «. Cette
fois-ci, rien ! De quoi vous regonfler les voiles de la défense et remettre de la confiance dans les cervelles. Car quelque chose nous dit que c’est plutôt à ce niveau-là
que ça pêchait ! Dans les « un contre un », dans ces fameux duels qui font que pendant que l’un avance, l’autre recule. Alors, oui, les Aurillacois se sont remis le mental
à l’endroit, oui, cette dernière victoire acquise dans la boue et dans une relative douleur aura pansé les plaies. Mais attention à la rechute. Les Albigeois et leur physique
hors norme pourraient bien ramener tout le monde sur terre. Dans le Tarn, il va falloir
confirmer ! Th. J. ■
26 Pro D2 21e journée
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Agen - Auch
Béziers - Colomiers
AGEN LES LOT-ET-GARONNAIS SE DOIVENT DE REPRENDRE
LEUR PROGRESSION EN ABORDANT LA RÉCEPTION DES
GERSOIS DU FCAG SANS LA MOINDRE LÉGÈRETÉ.
REMISE
À NIVEAU
Par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
À
Benjamin Dechartres et les siens veulent relever la tête après la déculottée face aux leaders lyonnais . Photo M. O. - D. P.
BÉZIERS CORRIGÉS À LYON LE WEEK-END DERNIER, LES ROUGE ET BLEU DOIVENT SE RELEVER SAMEDI À LA
MÉDITERRANÉE, FACE À COLOMIERS. UNE MISSION RACHAT PLACÉE SOUS LE SIGNE DE L’AGRESSIVITÉ DÉFENSIVE.
UNE QUÊTE
BESOIN DE PERSONNE
IDENTITAIRE
Par Julien LOUIS
P
François RAMONEDA
Troisième ligne de Béziers
La venue de Colomiers est l’occasion pour nous de
remettre les pendules à l’heure après Lyon. C’est une
réception très importante, qui doit nous permettre de
faire un grand pas vers le maintien. Sans être sauvés
pour autant. Les Columérins développent beaucoup de
jeu grâce à une très belle animation offensive, une
organisation collective bien huilée et un contre en touche très réactif. Ils peuvent aussi s’appuyer sur de fortes individualités expérimentées. C’est un test relevé
pour Béziers. À nous de faire preuve de caractère, de
concentration et de précision dans tous les secteurs
pour triompher.
Philippe FILIATRE
Responsable des trois-quarts de Colomiers
Si enjeu arithmétique il y a, il est surtout en rapport
avec ce que nous nous étions fixé. Et il faut reconnaître que nous sommes en retard dans ce bloc. À nous
de retrouver davantage d’efficacité dans la zone de
marque, sachant qu’il faut avoir envie de franchir la
ligne d’en-but. Nous avons besoin de nous retrouver
dans la victoire.
Les stats
BÉZIERS à domicile (en moyenne)
19,4 Points inscrits
17
encaissés
1,4 Essai inscrit
3,4 Pénalités inscrites
1,1
3
encaissé
encaissées
COLOMIERS à l’extérieur (en moyenne)
15,5 Points inscrits
22,1 encaissés
0,9 Essai inscrit
1,3
encaissé
3,1 Pénalités inscrites
4,5
encaissées
La venue de Colomiers a donc poussé le
staff biterrois à faire un saut dans le passé. « Notre visée était de retrouver cette
agressivité. On a donc recentré nos efforts sur
les plaquages offensifs et toutes les exigen-
Tapu Falatea, où l’île
de la sacrée famille
à suivre ☛
Décla…
DÉFENSE RENFORCÉE
ces de la défense individuelle. Chose qu’on
avait pas revue depuis un moment », poursuit-il.
Demain, Béziers veut renouer avec le fil
conducteur de son jeu. Et éviter ainsi le
piège tendu par les Columérins, « un adversaire très dangereux, qui viendra chez nous
pour gagner et se placer ainsi dans la course
à la qualification », dixit Hamacek.
Alors que les locaux auront, eux, pour visée de « remettre les barricades derrière
tout en envoyant du jeu si les conditions climatiques le permettre », sans penser au
lendemain. Et in fine, accentuer leur avance
sur la zone de relégation (douze points),
qui n’est pas encore entérinée malgré les
difficultés rencontrées par Auch et par
Carcassonne. En somme, se reconnecter
définitivement avec la réalité d’un maintien
à assurer. ■
Ceux qui l’ont connu naguère au sein de la ligne de troisquarts nogarolienne (mais si !) auront bien de la peine à
le reconnaître. Et pourtant, Sosefo Malia Famili Falatea,
alias « Joseph de la famille sacrée » et « Tapu » ne font qu’un.
À savoir, une « montagne » (1,86 m, 125 kg) émergée depuis la
lointaine île de Futuna. Et comme cet élément du décor est sacré
dans bien des cultures, il est tout aussi naturel que notre
colosse - également passé par
Aurillac et
Limoges, et très
croyant - se voue
au culte de la
mêlée. Arrivé en
tout début de saison pour pallier les
blessures estivales
(et donc, prématurées) de Damien
Weber et de
Thomas Dubois, sa
trajectoire n’est
pas sans rappeler
celle de Mehdi
Merabet en 2012Photo Xavier de Fenoyl
2013. À ceci près
que celui que l’on
décrit volontiers
« très à l’écoute et respectueux des règles » dit se sentir aussi
bien à la gauche qu’à la droite de l’édifice. Entre les conseils
éclairés, qui de Didier Sanchez, qui de Christophe Graviou, et la
présence d’un contingent en provenance du Pacifique
(Vasuinubu, Amosa, Kolo’ofaï et Bolakoro), l’intégration dans le
club du bon président Carré se passe à merveille. De là à envisager un prolongement du bail, il n’y a qu’un pas que ses admirateurs s’empresseront volontiers de franchir. Ph. A. ■
En bref...
JOSH VALENTINE,
PREMIÈRE RECRUE
BITERROISE
Le demi de mêlée narbonnais,
Josh Valentine (31 ans, 1,77
m, 84 kg) portera bien les
couleurs de l’ASBH l’an prochain, où il devrait s’engager
pour deux saisons (plus une
en option) et bénéficier d’une
revalorisation salariale. L’arrivée de l’Australien aurait
même été annoncée cette
semaine par les dirigeants
biterrois à leur demi de
mêlée. Dommage collatéral ?
Le jeune Thibault Bisman ne
bénéficiera probablement pas
d’une prolongation.
L’ASSOCIATION MUCOVIE
AU COUP D’ENVOI
L’ASBH a souhaité mettre en
lumière ce samedi l’association Mucovie. Cette dernière
donnera, à 18h30 demain, le
coup d’envoi de la rencontre
ASBH - Colomiers. Parrainée
par Bernard Goutta et Manuel
Edmonds, l’association
Mucovie a pour objet d’améliorer la prise en charge des
malades atteints de mucoviscidose. Afin de récolter des
fonds pour cette association,
des ours en peluche au prix
de 5 euros seront en vente
samedi soir à la boutique
ASBH, sous la tribune de face
du stade de la Méditerranée.
Le demi de mêlée Alexi Balès lui non plus ne s’alarme pas, et pourquoi diable les Agenais devraient-ils s’inquiéter dans leur enviable
position ? Mais Alexi se retrouve en phase avec son troisième ligne
pour cibler les priorités : « Nous n’avons pas trente-six mille questions à nous poser. Nous devons être performants sur trois axes principaux : conquêtes, défense et discipline, et si ces trois critères de base
sont respectés nous assurerons notre objectif. Parce que après, on sait
jouer au ballon. On a besoin de ce match à Armandie pour se réinstaller dans la dynamique de la victoire mais nous devons absolument respecter les Auscitains qui nous ont battus au match aller et qui nous
avaient pris dans l’engagement. Cela avait été une bonne leçon. »
Samedi, les Agenais auront à cœur de produire le gros match que
leur public attend afin de se rasséréner au cœur d’un redoutable
bloc qui s’achèvera par une expédition à Tarbes. Ils n’ont besoin de
personne, et Marc Giraud le confirme, pour savoir ce qui leur a manqué lors des deux épisodes précédents. Mais maintenant que les prétentions légitimes sont affichées, les exigences individuelles et collectives se font plus fortes, et le degré d’investissement de chacun
doit croître proportionnellement. C’est cette sorte de remise à niveau du SUALG qui sera attentivement observée samedi soir. ■
à suivre ☛
erversion
de
l’esprit.
Inconsciemment, les Biterrois
se seraient-ils déjà convaincus
de leur survie en Pro D2, « grisés » par une série de quatre
succès consécutifs dans leur antre ? « Cette démission collective est surprenante. Il y avait peut-être une dérive qui
était masquée par ces victoires. On se satisfaisait trop de ce qu’on faisait à domicile… Alors que le maintien est encore très
loin d’être assuré ! » rappelle Christophe
Hamacek. La claque lyonnaise (premier
bonus offensif concédé cette saison) a ramené tout le monde sur terre.
Car, même si elle a été concédée avec une
équipe remaniée face à un « ogre » du
Pro D2, elle doit servir de leçon à un groupe
que l’on pensait immunisé contre ces trous
d’air mentaux, si fréquents l’an dernier.
Un message limpide cette semaine. « Nous
avons placé les joueurs devant leurs responsabilités, en haussant le ton et en leur
montrant notre déception », précise le coach
des avants. Là où les annonces de l’arrivée de Valentine pour l’an prochain et de
l’impossibilité de recruter un joker médical (deuxième ligne, lire ci-dessous),
ont pu involontairement déstabiliser le
groupe et le « pousser » aussi, à se projeter sur le futur.
Bourgoin d’abord, à Narbonne ensuite, les Agenais
l’ont constaté à leurs dépens, la marge de manœuvre
est réduite pour un candidat pourtant déclaré au dernier carré. Fameuse homogénéisation du championnat oblige, quand le SUALG est en perte de maîtrise,
quand sa défense se fait un peu top laxiste, quand sa
mêlée manque de constance et lorsque les circonstances d’un match
ne lui sont pas favorables. Bref quand le Sporting n’est pas tout à
fait lui-même : maître de ses sens, combatif et joueur à la fois, il s’expose à certaines déconvenues.
Cette semaine, les leçons auront été sûrement tirées de la défaite à
Narbonne et la pire des attitudes serait de croire que la venue des
Auscitains va permettre de remettre facilement les pendules d’Armandie
à l’heure. Skeate et les siens ne peuvent pas se permettre ce péché
d’orgueil. Ils vont devoir d’abord balayer devant leur vestiaire.
Retrouver la meilleure cohésion entre leurs lignes qui peut rendre le
collectif offensivement irrésistible après que les fondamentaux ont
été garantis. Les trois essais infligés aux Audois ont montré la voie,
mais ne comptez pas sur l’avisé Marc Giraud pour vous affirmer que
l’équipe détient la bonne recette : « Nous n’avons jamais prétendu
maîtriser notre jeu de A à Z, on l’apprend et on se construit dans la
perspective de la fin du championnat. Il n’y a pas le feu, ni d’affolement, seulement une prise de conscience pour gommer nos erreurs.
Nous voulons faire un bon match en mettant les choses dans l’ordre. »
Martin Prat :
monsieur 1 360 minutes
L’arrière auscitain, Martin Prat, est l’un des joueurs les plus assidus du
groupe coaché par Grégory Patat et Julien Sarraute. En vingt rencontres, il
n’a fait défaut que lors des déplacements à Carcassonne, Lyon et
Bourgoin-Jallieu. En tant que titulaire, il a été porté à dix-sept reprises sur
la feuille de match et a toujours honoré de sa présence de la première à l’ultime
minute. Jamais remplacé en cours de match, il a un total en termes de temps de
jeu de 1 360 minutes. Une statistique assez flatteuse pour l’ancien Palois dont la
venue dans la préfecture gersoise était motivée justement pour disposer de ce
sacro-saint temps de jeu. « Dans ce domaine, je suis satisfait. J’ai la chance de
jouer, je m’exprime, je prends confiance, dit-il. Mais je ne peux pas me satisfaire
non plus d’une dernière place au classement. D’ailleurs, toute l’équipe se sent
concernée. Samedi la prestation face au Stade montois nous a terriblement fait
mal à la tête. Nous devons rebondir lors de nos deux prochains déplacements
que ce soit samedi à Agen et dans dix jours à Aurillac. Nous avons cette volonté
de ne pas lâcher le morceau. Le match de Mont-de-Marsan, c’est un accident de
parcours. Nous sommes encore debout. » Toujours est-il que l’ancien arrière de la
Section est particulièrement motivé pour ce déplacement chez le voisin agenais.
D’une part, ça sera sa première rencontre dans l’enceinte d’Armandie. D’autre
part, cette semaine, il a sacrifié son jour de repos du mercredi pour s’entraîner à
butter. Outre l’importance de son temps de jeu, Martin est aussi une fine
gâchette sur les tirs de loin. D. N. ■
Décla…
Grégory PATAT
Coentraîneur d’Auch
La prestation face à Mont-de Marsan
nous fait particulièrement mal à la tête.
Avec le match d’Aurillac, celui du Stade
montois fait partie des plus mauvaises
prestations de la saison. Nous sommes
dans une situation délicate au classement. Nous attendons des joueurs une
saine réaction. Nous ne leur demandons pas d’aller gagner à Agen puisque
cela sera très compliqué. Mais, nous
souhaitons qu’ils rendent une copie propre un peu dans le même esprit que lors
de notre déplacement à La Rochelle.
Nous allons également procéder à un
mi turnover au sein du groupe. Certains
ont besoin de temps de jeu comme
Boyadjis, Boukerou et Come.
Les stats
AGEN (en moyenne)
32,6 Points inscrits
14,2 encaissés
3,7 Essais inscrits
1
2,9 Pénalités inscrites
2,7 encaissées
encaissé
AUCH (en moyenne)
10 Points inscrits
0,4 Essai inscrit
32,7 encaissés
3,9 encaissés
2,1 Pénalités inscrites
2,2 encaissées
Pro D2 21e journée 27
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Mont-de-Marsan - Lyon
à suivre ☛
Un prêt enrichissant
En début de saison, le talonneur
Thomas Bordes espérait sûrement disputer cette rencontre
entre Mont-de-Marsan et Lyon.
Mais il imaginait sûrement être
opposé à Nallet, Chabal,
Januarie et compagnie, et non
ferrailler à leurs côtés. La blessure du
talonneur australien de Lyon, Damien
Fitzpatrick, a changé la donne. À la
recherche d’un joker médical, le Lou
s’est tourné vers le jeune joueur, originaire de Roquefort et passé pro l’été
Les stats
MONT-DE-MARSAN à domicile (en moyenne)
19,1 Points inscrits
15,9 encaissés
1,1 Essai inscrit
3,9 Pénalités inscrites
0,8 encaissé
3,6 encaissées
LYON à l’extérieur (en moyenne)
21 Points inscrits
21,4 encaissés
2,1 Essais inscrits
1,4 encaissé
2,5 Pénalités inscrites
3,8 encaissées
dernier. « À Mont-de-Marsan, on était
quatre talonneurs, les chances de jouer
étaient plus faibles, explique-t-il.
C’était une offre difficile à refuser. » La
concurrence n’a guère été plus clémente à Lyon où il a été prêté jusqu’à
la fin de saison. Troisième dans la hiérarchie derrière Jean-Philippe
Bonrepaux et Vincent Colliat, Thomas
Bordes n’a foulé la pelouse qu’à deux
reprises depuis son arrivée dans le
Rhône, contre Dax, le 30 novembre, et
contre Béziers, dimanche. Demain, il
sera remplaçant. « Quand je suis arrivé,
le groupe était déjà constitué. L’équipe
gagnait, c’était dur de rentrer dedans.
Je vais essayer de donner le meilleur. »
Pour autant, l’expérience est loin d’être
négative. Il découvre d’autres manières
de travailler et des joueurs de niveau
international. « J’aurais jamais pensé
jouer avec Nallet, rigole-t-il. Avec Tim
Lane et Olivier Azam, la méthode de
travail est très anglo-saxone. Et ce dernier est ancien talonneur. Il apporte son
vécu et son souci du détail sur les lancers. » S. F. ■
L’interview
TIM LANE MANAGER DE LYON
Duel de gros en perspective ce week-end entre Montois et Lyonnais. Les Landais comptent poursuivre leurs bonnes performances de ces dernières semaines. Photo Sebastien Lapeyrère
« Mont-de-Marsan
MONT-DE-MARSAN LE PACK MONTOIS, QUI FAIT FORTE IMPRESSION DEPUIS QUELQUES SEMAINES, VA PASSER
UN GRAND TEST SAMEDI CONTRE LYON.
vaut mieux que ça »
CHAUDS DEVANT !
Par Sylvain LAPIQUE
L
a vérité d’un jour n’est pas
celle du lendemain. C’est vrai
en rugby sans doute plus
qu’ailleurs. Les Montois l’ont
vérifié ces dernières semaines, passant des larmes des
défaites contre Agen puis Colomiers, aux
rires des victoires contre Narbonne et à
Auch le week-end dernier. Ces deux succès, ils les ont conquis précisément avec
les armes qui leur avaient fait défaut lors
des deux défaites précédentes : la conquête. Avec quatre pénalités récoltées en
mêlée et deux mauls gagnants contre
Narbonne, une nette domination dans ce
secteur et celui de la touche à Auch, les
avants montois ont remis les choses à
l’endroit. « Le jeu d’avants et la conquête
recommencent à fonctionner, apprécie
Yannick Agrech, le spécialiste de la mêlée montoise. Mais il faut rester humble par
rapport à ça. On n’a gagné que deux
matchs… » Yannick Agrech, qui connaît
les pointures de crampons de tous les
piliers du Pro D2, sait mieux que personne qu’en mêlée, patience est mère de
toutes les vertus : « On travaille bien avec
les avants depuis le début de la saison
mais certaines choses sont difficiles à mettre en place. Intégrer les changements de
règles, trouver des automatismes et reconstruire une cohésion nous a pris beaucoup de temps. »
« C’EST ÉPAIS »
L‘essai de pénalité encaissé sur une mêlée écroulée lors de la déroute à Aurillac
(42-12, 11e journée) hante encore les nuits
de Yannick Agrech : « Pour un entraîneur
de la mêlée, c’est une humiliation. Il nous
a fallu dix matchs pour comprendre les
vertus de ce championnat. »
Comme toujours, c’est dans le travail que
Yannick Agrech est allé chercher le salut.
Un à un, il a remis ses avants sur le métier : travail des postures individuelles et col-
Propos recueillis
par Sébastien FIATTE
lectives, travail technique, travail sur les
différents axes de poussée et enfin travail
en opposition. Un travail dont les Montois
semblent aujourd’hui récolter les fruits.
« Il a fallu tenir un discours précis et posé, parfois aussi agressif et dirigiste, tout
en laissant aux joueurs la possibilité de
se prendre en main. Nous nous sommes
trop souvent mis en situation de réagir
cette saison. On a manqué de constance. »
Ces deux victoires de rang, les premières
depuis début décembre (Tarbes et Albi),
marqueraient-elles le début d’une bonne
série pour les Montois ? « Lyon, c’est
quand même épais, prévient Yannick
Agrech. Ils ont deux très gros pousseurs
en deuxième ligne avec Nallet et Basson.
Et puis leur entraîneur Olivier Azam a
toujours fait de la mêlée un prérequis pour
jouer au rugby. C’est un ancien talonneur
et les talonneurs ont horreur de reculer
en mêlée… »
Et quand deux anciens talonneurs se
rencontrent ? ■
Comment se présente le déplacement à Mont-de-Marsan ?
L’équipe a accumulé de la confiance lors
de la victoire contre Béziers dimanche à domicile. Comme d’habitude,
elle va essayer de progresser encore
et de faire un meilleur match que le
précédent. Mais je me méfie beaucoup de notre adversaire. Il reste sur
plusieurs bonnes performances. Montde-Marsan une bonne équipe. Et pour
nous, c’est un match important. Une victoire nous permettrait de faire un pas
de plus.
Êtes-vous surpris par le classement de votre adversaire, douzième seulement ?
Bien sûr. Mont-de-Marsan est une
équipe talentueuse. Elle est reléguée
de Top 14. Elle a perdu quelques
joueurs à l’intersaison mais elle dispose encore de beaucoup de bons
Carcassonne - La Rochelle
Décla…
CARCASSONNE LA COURSE AU MAINTIEN DES AUDOIS PASSE, PLUS QUE JAMAIS, PAR UNE VICTOIRE
CHEZ EUX FACE AU DAUPHIN ROCHELAIS.
Fabrice RIBEYROLLES
QUESTION DE SURVIE
Par Salah BAGUIGUI
INDISCIPLINE
Quoi qu’il en soit, peu importe l’adversaire, à domicile, Carcassonne n’a plus
de joker. Dans l’obligation de l’emporter,
elle devra parvenir à élever son niveau
de jeu pour faire plier une formation redoutable qu’elle avait malgré tout contrariée au match aller (22-15). Mise en
difficulté mais pas battu, faute à une grosse
indiscipline. « Et si on y parvient, poursuit Philippe Guicherd, si ça nous sourit,
c’est sûr, la fin du championnat sera différente. Et nos futurs adversaires nous re-
garderont alors différemment. On sait que
La Rochelle est l’équipe qui possède la plus
forte conquête, le meilleur droitier du championnat, Atonio, courtisé par de nombreux
clubs de Top 14. Cette fois, il nous faudra être
encore plus irréprochables que d’habitude
en conquête. Ce sera une des clés de cette
rencontre. Nous devrons garder à l’esprit
qu’à l’aller, on avait réussi à mettre en difficulté cette équipe. Alors pourquoi pas
chez nous. De toute façon, on n’a pas le
choix… » ■
Les stats
CARCASSONNE à domicile (en moyenne)
21,9 Points inscrits
23,6 encaissés
1,6 Essai inscrit
2,2 encaissés
3,9 Pénalités inscrites
2,9 encaissées
LA ROCHELLE à l’extérieur (en moyenne)
18,1 Points inscrits
1,3 Essai inscrit
17,9 encaissés
1
encaissé
3,1 Pénalités inscrites
3,6 encaissées
Après avoir reçu Béziers dimanche, vous rejouez dès samedi à
13 heures. Est-ce un handicap ?
On s’est adapté. Lundi, c’était la journée de repos. Mardi, beaucoup de
joueurs étaient encore fatigués, nous
avons fait une journée de travail allégée. Jeudi, on a déjeuné plus tôt que
d’habitude, à 11 heures et on a organisé une séance d’entraînement collective à 13 heures pour faire que la
journée ressemble à celle de samedi.
Aujourd’hui, il y a l’entraînement du
capitaine avant notre départ cet aprèsmidi. On s’est tout de même entraîné
sept ou huit fois ensemble. Ce n’est
pas un handicap. Tous les joueurs connaissent les lancements, le système
de jeu. C’est le mental qui fera la différence. Et comme d’habitude, la défense, le combat et l’agressivité… ■
Entraîneur des arrières de La Rochelle
Les émotions paloises sont derrière nous. Il faut passer à autre chose. Nous nous rendons
chez un adversaire dont le potentiel ne correspond pas au classement selon moi. Depuis leur
changement d’entraîneur, ils retrouvent d’ailleurs une meilleure maîtrise. Ils ont battu
Colomiers et sont allés prendre le bonus défensif à Aurillac. Comme tout compétiteur, nous
jouons chaque match avec l’ambition de le gagner, mais nos joueurs sont prévenus et donc
bien conscients de la difficulté qui les attend. Le contexte sera compliqué chez un adversaire
qui est en lutte pour sa survie. Soyons donc prêts pour un gros combat. Restons très prudents et respectueux de notre adversaire, comme à chaque match et, je le répète, ne nous
fions pas au classement.
à suivre ☛
I
ls n’ont désormais qu’une seule
idée en tête. Grappiller des points
à l’extérieur et, surtout, gagner toutes leurs rencontres à domicile.
Pour les Carcassonnais, c’est une
question de survie. Une feuille de
route à laquelle ils se conforment depuis
leur piteuse défaite dans le Gers, chez un
concurrent direct au maintien. Après avoir
battu Colomiers (première des six échéances locales) dans des conditions difficiles, les hommes du manager audois
Christian Gajan ont su trouver les ressources nécessaires, le week-end dernier,
pour aller grappiller en toute fin de rencontre un point, précieux, dans le Cantal.
« Cinq points en deux matchs, on est sur
une bonne dynamique, souligne l’entraîneur
des avants Philippe Guicherd. Même si
on pouvait prétendre à plus à Aurillac, une
fois de plus, ces démons qui nous poursuivent, nous ont coûté la victoire. Un joueur
qui s’oublie à un moment donné, un manque de concentration, un manque de maîtrise et on paie l’addition cash. On n’a pas
le droit de sortir du jeu, ne serait-ce qu’une
minute, quand on joue la survie du club… »
Des attitudes que ne peut souffrir leur
prochaine échéance, capitale, à domicile.
Car si l’état d’esprit affiché lors des deux
précédentes rencontres a permis aux
Carcassonnais de respecter la feuille de
route de leur maintien dans le monde
professionnel, samedi, face au dauphin
du championnat La Rochelle, il faudra
sur le terrain passer la vitesse supérieure.
Même si, comme le rappelait à ses joueurs
menés 12 à 20 (3 essais à 0) le staff rochelais, le week-end dernier, lors de la
réception de Pau : « En rugby, c’est n’est pas
forcément le meilleur qui gagne mais c’est
peut-être celui qui le veut le plus. »
joueurs dans son effectif. Je pense
qu’elle vaut mieux que son classement. Elle a la capacité de battre
tout le monde.
Herry aux éclats
Il aurait plu aux Tontons. Blier et la clique, intérieur nuit, imaginez la scène. Raoul
Volfoni, penché sur la table, se découvre une passion pour l’ovale : « C’est p’t être
pas le plus pur des esthètes le « P’tit François », mais par gros temps, y’t’retourne
du Gascon et du Béarnais à la tonne. Un vérin que j’vous dis, monté à l’hydraulique… » François Herry. Trois-quarts aussi charmant que solide (1,82 m ; 105 kg), il
n’est guidé que par l’amitié et le sentiment collectif. « Je suis un affectif. Patrice
(Collazo, N.D.L.R.) aussi et il sait trouver les mots pour me pousser plus loin. »
Comme dans sa famille où la plupart des hommes ont embrassé la carrière militaire, le
groupe transcende l’individu. Comme à l’école militaire d’Autun ou au Stade français,
qu’il quitta lassé des heures de transport quotidiens. Comme à Aurillac où il arrive à
18 ans. Quatre ans plus tard, l’envie d’un nouveau défi lui fait tailler la route vers
La Rochelle. « Un projet important, beaucoup d’ambition et donc une exigence extrême à
tous les niveaux. J’ai douté de mon choix face à la qualité et à l’expérience de la concurrence. Mentalement, il faut être très fort. Mais ce challenge me plait et m’aide à progresser plus rapidement. »
Lucide, François sait très bien que dans un tel contexte, erreurs et lacunes se paient cash.
« La pression m’a rattrapé contre Pau, j’ai mal négocié quelques coups. » Certes, mais
c’est lui aussi qui a « dessoudé » du Palois à tout-va sur le premier rideau avant de conclure la plus belle action du match, partie des quarante mètres rochelais, raffûtant main
gauche avant d’aller inscrire l’essai de la gagne non loin des perches. Une « épée » le
P’tit François ! M. I. ■
28 Pro D2 Magazine
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
La rencontre
L’actu
Colomiers doit retrouver la mire
Dans la boue et sous la pluie, Colomiers n’a
pas réussi à venir à bout d’Albi le week-end
dernier et a dû se résoudre à partager les
points. Une bien mauvaise opération pour les
Haut-Garonnais dans la course à la qualification. Ils doivent maintenant rattrapper les
points perdus lors des déplacements à venir.
L’occasion est belle face à une formation biterroise frappée par de nombreuses blessures,
notamment au niveau de son paquet d’avants.
Encore faut-il que les buteurs columérins
retrouvent la mire après une prestation désastreuse face aux Albigeois ? Un véritable accident pour David Skrela et Yannick Lafforgue
qui ont laissé quinze points en route, eux qui
se montrent pourtant précis depuis le début de
la saison. Lafforgue a notamment eu à trois
reprises une balle de match dans les dernières
minutes. Une maladresse inhabituelle qui peut
néanmoins s’expliquer. En effet, prévu sur le
banc des remplaçants, David Skrela a appris le
matin même qu’il débuterait la rencontre, malgré des côtes douloureuses, en raison de la
parternité de Yannick Lafforgue le samedi en
tout début de journée. Difficile de se remettre
d’une telle émotion pour l’ancien montois qui
n’a pas réussi à donner l’avantage à ses partenaires lors de son entrée en jeu en deuxième
période. Une journée mémorable mais un
match à oublier. Dès samedi à Béziers. N. A. ■
PAUL BOISSET - DEMI DE MÊLÉE D’AURILLAC IL VIENT
DE RESIGNER CINQ ANS AU SEIN DE SON CLUB FORMATEUR.
PORTRAIT D’UN CANTALOU QUI VEUT RESTER AU PAYS.
NOUVEAU
QUINQUENNAT
L’interview
NICOLAS LAHARRAGUE - DEMI D’OUVERTURE DE TARBES NÉ À TARBES, IL REDÉCOUVRE LE DERBY
FACE À PAU CETTE SAISON ET NOUS FAIT PART DE SES IMPRESSIONS.
« La pression
est sur Pau »
Quel est votre premier souvenir du derby contre Pau ?
Je crois que ça remonte à un match de cadet, peut-être Crabos. C’était déjà l’excitation quand on jouait contre Pau. La Section avait alors des internationaux et
nous aussi. À chaque fois, c’était la première place de la poule qui était en jeu.
Un derby vous a-t-il marqué plus qu’un autre ?
Pas spécialement car je n’en ai jamais joué avec l’équipe première de Tarbes
avant cette saison. J’ai plus de souvenir de l’autre derby, celui contre Auch.
Quel souvenir gardez-vous du match aller ?
J’avais été assez impressionné par la densité de la Section. Tous les joueurs
sont costauds et ils s’appuient sur une puissance qui leur permet d’être dangereux n’importe où sur le terrain. Ils peuvent envoyer du jeu de n’importe quel endroit, même depuis leurs vingt-deux mètres. Les Palois ont aussi cette capacité
à pouvoir vous mettre le feu sur un ou deux ballons.
Sur quelle équipe est la pression avant ce derby en sachant que
l’écart se réduit au classement ?
Je pense que la pression est sur les Palois car si nous venons à gagner, les deux
équipes pourraient se retrouver à égalité. Une défaite serait vraiment une mauvaise opération pour les Palois qui cherchaient à décrocher une montée directe
en Top 14 en début de saison. Maintenant, ils vont essayer de recevoir en phase
finale et je suis persuadé qu’ils ont les moyens, notamment par la qualité de
leur jeu, pour parvenir à cet objectif. De notre côté, nous sommes dans une
bonne dynamique avec six victoires de rang. Nous avons emmagasiné de la confiance mais, en quatre-vingts minutes, nous pouvons rapidement redescendre
sur terre. Nous restons méfiants et abordons le derby en toute humilité.
jours un moment particulier ?
Les joueurs étrangers ne ressentent pas du tout l’attente qui peut y avoir autour
de ces matchs et c’est aussi moins important pour les autres joueurs français qui
viennent maintenant d’un peu partout en France. Sur la feuille de match, ce n’est
pas un derby. Mais les supporters se chargent de rappeler à tout le monde l’importance de ce match, notamment à travers des anecdotes qu’ils nous racontent. C’est aussi le président qui joue son rôle en venant nous confier toute l’importance de ce match et de l’histoire qui va avec. Mais, chez les joueurs, nous
y faisons moins attention.
Le projet d’une fusion entre les deux équipes est souvent évoqué.
Qu’en pensez-vous ?
(rires) Voilà, je crois que tout est dit. Ça me fait sourire tant ça me paraît improbable. Je ne vois pas pourquoi les Palois auraient besoin de se rapprocher
du TPR. Ils ont de l’ambition et un budget qui leur permet de viser plus haut.
On ne peut jamais savoir mais je crois que ce projet ne verra jamais le jour. Comme
d’ailleurs la fusion souvent évoquée entre Biarritz et Bayonne ou celle entre Dax
et Mont-de-Marsan. Je crois que pour l’instant, personne n’aurait à gagner
en fusionnant. ■
Avez-vous modifié votre semaine d’entraînement avant ce rendezvous particulier ?
Non, il n’y a eu aucune révolution, aucun changement dans notre programme
habituel. Il n’y aura même pas de mise au vert. Nous le préparons comme tous
les autres matchs.
Les Palois effectuent un stage de leurs côtés…
Ils se sont mis au vert, cela prouve qu’ils doivent être un peu inquiets (rires).
Avec le peu de joueurs nés à Tarbes dans l’effectif, le derby est-il tou-
Photo La Dépêche du Midi
Tarbes a l’occasion d’intégrer les six premières, est-ce donc un
match capital ?
Il est certain que si nous venions à gagner, cela nous ouvrirait les portes de la qualification tout en plaçant Pau dans de sales draps. Mais battre Pau n’est pas une
priorité dans notre feuille de route mais nous n’allons pas nous gêner si nous
voyons que ça peut être jouable. Nous y allons pour essayer de mettre les Palois
en difficulté. Mais nous savons qu’un derby est toujours serré et se joue à rien.
Par Camille ROUX
A
vec sa tignasse
blonde et ses yeux
clairs, Paul Boisset
n’a rien du montagnard rustre né
en terres volcaniques. Il n’est pourtant pas né au
soleil, mais bien à Aurillac, au
cœur des monts du Cantal. On
en viendrait même à croire que
malgré le givre et la neige en hiver, il y fait bon vivre. La preuve,
le petit gabarit de l’effectif du
Stade aurillacois (1,63 m, 78 kg),
pur produit cantalou, a resigné
pour cinq années sous les couleurs rouge et bleu. Le changement de maillot ne sera donc
pas pour tout de suite.
À 25 ans, le demi de mêlée n’est
tout de même pas condamné à
rester durant la totalité de son
bail : « Aurillac, c’est mon club,
ça me paraissait donc logique de
rester. Je n’avais pas de propositions concrètes de clubs de
Top 14 comme j’avais pu en avoir
l’année dernière. Je bénéficie cependant d’une clause libératoire
chaque année pour le Top 14 ou les
clubs européens évoluant au même
niveau », explique-t-il.
PAS DÉFAITISTE
Boisset a donc décidé de jouer
la sécurité et de préparer l’avenir aux côtés de son père, gérant
d’une entreprise de blanchisserie dans la préfecture cantalienne : « En resignant cinq ans,
je prépare ma reconversion dans
l’entreprise familiale. En plus, au
rugby, on n’est jamais à l’abri
d’une blessure et j’ai maintenant
la sécurité de rester dans le
meilleur club du département jusqu’à mes 30 ans. »
Et la blessure, il connaît. Après
deux mois au repos pour une entorse d’une cheville, il a retrouvé
ses partenaires sous la pluie aurillacoise le week-end dernier.
Titulaire face à Carcassonne, il a
su s’imposer dans les duels et
rester très présent en défense,
domaine où le club tend à pêcher ces derniers temps. Le retour de l’enfant du pays annoncerait-il un changement de
direction du vent glacial qui souffle sur Jean-Alric depuis quelques semaines ? Actuellement
huitième avec 46 points, le club
n’atteint pas tout à fait le rang
qu’il s’était fixé en début de saison, soit faire aussi bien que l’an
dernier et accéder aux phases finales. Sur ce point, Paul Boisset
ne se montre cependant pas défaitiste : « Neuf points nous séparent du dernier qualifié, Narbonne.
Au rugby, ça va vite dans un sens
comme dans l’autre et tout peut
encore changer en dix journées.
Malgré deux ou trois matchs compliqués perdus à la maison, notamment contre Narbonne où on
perd sur la sirène, la qualification
reste toujours en tête. »
Floqué du numéro 9, il avait amené le Stade aurillacois en demifinale du Pro D2 contre son
meilleur ennemi briviste l’an
dernier et compte bien renouveler l’exploit cette saison, pour
le plus grand plaisir des supporters qui l’ont vu grandir en rouge
et bleu. ■
Propos recueillis par Nicolas AUGOT
[email protected]
VENDREDI 21 FÉVRIER
18 heures-20 heures : « Moscato Show » avec Vincent Moscato et
Bernard Laporte
21 heures : « Intégrale Sport » : Tournoi des VI Nations : Pays de
Galles - France avec Denis Charvet
SAMEDI 22 FÉVRIER
10 heures-13 heures : « Les Grandes Gueules du Sport » avec Serge
Simon et Gilbert Brisbois
14 h 30 : « Intégrale Sport » : Top 14 avec Clermont - Montpellier
14 h 30 : « Intégrale Sport » : Tournoi des VI Nations : Italie - Ecosse
18 h 30 : Top 14 avec Bordeaux - Racing Métro
Grenoble - Biarritz
Stade français - Oyonnax
Perpignan - Brive
20 h 35 : Top 14 avec Castres - Toulouse
DIMANCHE 23 FÉVRIER
10 heures-13 heures : « Les Grandes Gueules du Sport » avec
Gilbert Brisbois et Serge Simon
29
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Ovalie Fédérale 1 - 15e journée
Poule 1
Classement
1. Massy
2. Nevers
3. Lille
4. Vannes
5. Montluçon
6. Bobigny
7. Saint-Nazaire
8. Cognac
9. St Jean-d'Angély
10. Dijon
Pts
56
51
48
38
29
26
25
25
17
11
J.
14
14
14
14
14
14
13
14
12
13
G.
11
11
10
8
5
5
5
5
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N.
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1
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0
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1
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4
5
4
3
1
7
Bobigny - Saint-Jean-d’Angély
Cognac - Saint-Nazaire
Montluçon - Dijon
Vannes - Lille
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Chastrusse (CA)
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Megret (BR)
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Giacomini (IDF)
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Puharre (BE)
● La victoire hallucinante qu’ils ont retirée de leur déplacement à Dijon (20-21) ne fait pas oublier que les Balbyniens
avaient été menés de vingt points avant de refaire leur
retard par trois essais assassins. Leur fin de match délirante
- la dernière transformation qui tape un poteau et puis la
barre avant de rentrer - n’efface par leurs manquements.
Quel visage proposeront-ils à domicile ? Ce match peut
les sauver pratiquement définitivement, mais l’équipe de
Saint-Jean-d’Angély se déplace le couteau entre les dents.
C’est une grosse bataille pour le maintien qui se profile.
● Le vainqueur de cette partie se mettra à l’abri au
moins temporairement d’un retour de Saint-Jeand’Angély. Et mieux encore, si Saint-Jean-d’Angély devait perdre à Bobigny. Ce vainqueur compterait alors
douze points d’avance sur la zone de relégation. Un matelas très confortable, qui pourrait suffire, déjà, à assurer le maintien. Depuis que Saint-Nazaire a récupéré
ses blessés, cette équipe semble capable de créer des
exploits. Cognac a fait chuter Vannes la semaine dernière.
L’opposition est très ouverte.
● Dijon a perdu tout espoir de se maintenir depuis la défaite improbable de la semaine dernière subie à domicile
contre Bobigny. Ou comment se saborder définitivement
en concédant 21 points dans les douze dernières minutes…
Un enfer ! De quelles manières réagiront les Bourguignons
à Montluçon ? Disposeront-ils encore de suffisamment
de combativité pour finir dignement ? Il leur en faudra.
Cette équipe de Montluçon, compte tenu de la sanction
qui pèse sur ses épaules, a besoin de faire le plein. Elle
a pris la marée à Massy. Elle voudra se reprendre.
● Les Lillois ont frappé très fort la semaine dernière. En
passant trente points à Nevers, agrémentés d’un bonus
offensif pimpant, ils ont effacé leur début de saison inconstant pour se projeter en direction des phases finales avec
quelques certitudes. Leur remise à niveau définitive passe
par un bon match à Vannes, chez une équipe battue à
Cognac la semaine dernière, mais qui est toujours invaincu à domicile. Les Bretons voudront se relancer. Ce match
est très prometteur. Et si les Lillois veulent la seconde
place, ils doivent l’emporter.
L’affiche
Questions - Réponses
JULIEN BOUIC Coentraîneur de Saint-Jean-d’Angély
NEVERS - MASSY
APRÈS LA GIFLE « Rien
Par Guillaume CYPRIEN
D
’abord, il y a l’ampleur du score. Trente
points, c’est très lourd. Et puis il y a les
conséquences de ce week-end néfaste.
Leur déroute totale à Lille (31-6), et la
belle tenue des Massicois contre
Montluçon — un dixième bonus offensif au bout de leur match le plus abouti de la saison —
ont mis terriblement à mal le scénario échafaudé par
Nevers pour la conquête de la première place. Le président nivernais a observé tout cela de près. Une fois
vécue la désillusion du samedi soir dans le Nord, Régis
Dumange était descendu en Ile-de-France assister le
lendemain à la démonstration massicoise, observant
en seulement vingt-quatre heuers la cote de son équipe
baisser assez franchement. Une inquiétude pour la
suite ? « J’en avais pris trente-cinq à Aubenas-Vals avec
Béziers quelques semaines avant notre titre de champion
de France, l’a rassuré son manager Jean Anturville,
qui avoue tout de même avoir mis deux jours avant
de se remettre de cette claque. Il reste deux mois de
compétition avant les phases finales. Non, je ne suis pas
inquiet, même si notre deuxième mi-temps a été d’une nullité hallucinante. Il faut simplement s’en remettre, battre Massy, et protéger notre seconde place. » Cet objectif est maintenant au centre de ce match, qui devait
à l’origine déterminer le leadership. Car dans la course
au Pro D2, si la première place est un luxe, la seconde
est une nécessité.
MASSY PEUT « CHOISIR »
avoir concédé un à Massy - Nevers s’est exposé. Le
critère des points terrains jouera en sa défaveur en
cas d’égalité au classement à la fin de la phase préliminaire. Impérativement, si les Nivernais entendent se qualifier à l’une des deux premières places,
pour éviter le tableau de Montauban, et bénéficier
d’un premier tour plus facile, un succès contre Massy
est devenu tout à fait primordial. Ils doivent absolument se prémunir d’une performance de Lille à
Vannes. Mais c’est sans Wasserman (déchirure au
mollet), et sans peut-être aussi le centre Bosch (béquille) et le seconde ligne Carpentier (épaule), tous
deux incertains, qu’ils devront se remettre de cette
gueule de bois. « C’est très excitant, et ce match sera
forcément riche d’enseignements », l’imagine Olivier
Nier à Massy, qui, de son côté, jouera sans troisième
ligne centre de métier (lire écho). Les Franciliens
joueront aussi sans leur pilier Wende (sélection avec
la Belgique) et leur talonneur Tadjer (sélection avec
le Portugal), ce qui affaiblira sans doute le rendement de leur première ligne. S’ils devaient l’emporter dans ces conditions, leur première place sera acquise définitivement, et leur emprise sur le
championnat définitive. Nevers doit s’y opposer. Pour
mieux se retrouver en demi-finale… ■
À noter
●
À NEVERS (stade du Pré-Fleuri)
dimanche 15 h 30
Arbitre : M. Lavit (Provence)
En concédant ce bonus offensif à Lille - après en
Poule 2
Classement
1. Mâcon
2. Aubenas-Vals
3. Aix-en-Provence
4. Romans-sur-Isère
5. Chambéry
6. La Seyne-sur-Mer
7. La Voulte-Valence
8. Chalon-sur-Saône
9. Vienne
10. Annecy
Pts
48
44
43
39
39
36
29
19
17
9
J.
14
13
14
14
14
13
14
14
14
14
G.
10
10
9
8
8
7
6
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3
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P.
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5
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0
Bd
4
0
2
1
3
4
4
2
5
5
d’impossible ! »
Avec l’annulation de la rencontre à Saint-Nazaire la semaine
dernière, votre équipe déplore deux matchs de retard. Si bien
qu’elle devra jouer six matchs lors des sept dernières semaines
de compétition. Et elle devra aligner cinq rencontres de suite.
Que pensez-vous de ce qui vous attend ?
Je pense que parvenir à se maintenir dans ces conditions ferait un événement énorme. Mais cet événement, nous pensons pouvoir le réaliser. Le
groupe croit en ses moyens. Il n’y a rien d’impossible.
Dans quel état se trouve votre effectif ? Pensez-vous pouvoir
tenir la distance ?
Pour l’instant, nous sommes au complet. Tenir la distance est effectivement l’un des facteurs clés de notre réussite. Il est bien évident que nous
laisserons des joueurs sur le carreau avec un tel rythme de compétition.
Mais il est impossible de savoir combien… Nous verrons bien.
Combien de succès vous faudra-t-il selon vous pour vous
maintenir ?
Quatre succès je pense. Nous jouerons trois fois à domicile. Il faut nous
donc imposer à l’extérieur une fois.
Dans ces conditions, faites-vous de ce déplacement à Bobigny
un match de la dernière chance ?
De la dernière chance, non. Mais il est impératif de gagner. On ne peut plus
faire de voyage à vide. Il faut grappiller des points partout. Ce sera difficile. Nous manquerons de rythme. Nous n’avons pas joué depuis un mois.
En fait, en deux mois et demi, nous n’avons disputé que deux rencontres.
Mais il y a des remplaçants, et on va tout donner. Propos recueillis par
G. C. ■
En bref...
NEVERS LA DEUXIÈME
TRANCHE DES TRAVAUX
APRÈS MASSY
La deuxième tranche des travaux
d’agrandissement du Pré-Fleuri
débutera au lendemain du match
contre Massy. L’extension de la
tribune Nièvre permettra d’ajouter
deux modules de 500 places chacun de part et d’autre de la structure existante. La capacité du
stade neversois sera ainsi portée
à plus de 4 500 places assises.
MASSY FIN DE SAISON
POUR MALEVILLE
Florent Maleville, le capitaine de
Massy, a terminé sa saison. Lui
qui avait été blessé à une épaule,
avait fait son retour dimanche
dernier contre Montluçon. Son
épaule a de nouveau lâché. Sur
une action anodine, il s’est fait
une luxation. La décision de
l’opération a été prise peu de
temps après la rencontre par le
staff médical. Il ne sera rétabli
avant la fin des phases finales.
C’est un gros coup dur pour les
Massicois qui perdent ainsi leur
capitaine historique. Ils devront
également terminer la phase préliminaire sans aucun troisième
ligne centre de métier. L’autre
troisième ligne centre de
l’équipe, Bakary Meité, s’était
fracturé l’avant-bras à Dijon. Lui
reviendra pour le début des phases finales. D’ici là, le troisième
ligne aile Christophe Dessassis
ou le deuxième ligne Purdy
devraient assurer l’intérim.
la Voulte-Valence - Annecy
Aubenas-Vals - Aix-en-Provence
Mâcon - Vienne
La Seyne-sur-Mer - Romans-sur-Isère
Samedi 19 heures
Arbitre : M. Coussan (AB)
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Chartrain (AP)
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Jouvenoz (AP)
Dimanche 15 h 15
Arbitre : M. Gleyze (AB)
● Les Annéciens, laminés lors de leurs derniers matchs,
ont redressé la tête à Vienne. Il n’est pas évident qu’ils puissent à nouveau le faire face à une équipe du Roc qui, mathématiquement, reste dans la course à la qualification.
Décrocher un billet sera très difficile mais, s’il reste un
espoir, il passe par l’obtention d’un succès bonifié face aux
Haut-Savoyards.
● Sur ce match peut se jouer une place dans le duo de
tête. Les deux équipes ont le vent en poupe. Les Aixois viennent d’enchaîner deux victoires bonifiées, à domicile. Les
Albenassiens sont invaincus… depuis le match aller et n’ont
jamais cédé sur leur pelouse. La tâche des Provençaux
ne sera pas aisée même si leurs précédents voyages dans
la vallée du Rhône se sont bien passés avec un nul assuré à Romans-sur-Isère, une victoire rapportée du Roc.
● Ce sera pratiquement le choc des extrêmes, le leader face à l’avant-dernier. Les Viennois, malgré l’arrivée
d’un nouveau staff, n’ont pas su se libérer face à Annecy.
À Mâcon, ils n’auront rien à perdre. Pas sûr que l’absence
de pression suffise à remettre en cause la hiérarchie
surtout si Mâcon ne commet pas l’erreur de prendre ce
duel à la légère. Sur ce point, il n’y a pas beaucoup de
risques.
● Trois petits points séparent ces deux équipes qui ont
l’habitude de lutter pour décrocher une qualification. Les
Romanais sont actuellement les mieux placés. Le nul concédé devant Aubenas-Vals n’a pas coupé leur élan. Pour
la Seyne-sur-Mer qui aura à gérer un calendrier compliqué dans le sprint final le moindre écart à domicile peut
s’avérer éliminatoire.
L’affiche
En bref...
CHALON-SUR-SAÔNE - CHAMBÉRY
ROMANS-SUR-ISÈRE
SÉRIE EN COURS
Aubenas-Vals n’est pas parvenu à stopper la belle série de
Romans-sur-Isère. Malgré le
nul concédé face à son voisin
ardéchois (12-12), le club de la
Drôme reste sur une suite de
six matchs sans défaite, dont
deux nuls à domicile face à
Aubenas-Vals mais également
contre Aix-en-Provence.
UN VENT DE RÉVOLTE
volte. Nous avons en effet à nous révolter
contre le sort, contre nous-mêmes, contre
cette dynamique de jeu qui ne s’est jamais
installée. »
Par Jean-Pierre DUNAND
À
chacun sa façon de voir les
choses. Pour Chalon-surSaône qui ne compte que
deux petits points d’avance
sur Vienne, premier relégable, la réception de Chambéry
en course pour la qualification, pourrait
être retenue comme le match de toutes les
craintes. Résolument, Éric Catinot, l’entraîneur bourguignon, préfère en faire « le
match de tous les espoirs. Nous avons encore notre destin entre les mains. Ce match
doit nous permettre de conserver cette maîtrise. Si nous battons Chambéry et que dans
le même temps la logique est respectée entre Mâcon et Vienne, nous compterons six
points d’avance, avec un calendrier sans
doute plus abordable que celui des Viennois.
Nous les rencontrerons lors de la dernière
journée, et même en cas d’égalité au final,
nous avons l’avantage de les avoir battus
avec le bonus à l’aller ».
Ce succès auquel l’entraîneur chalonnais
fait référence est d’ailleurs le dernier enregistré par son équipe. Le constat ne le
trouble pas : « C’est dans la logique du championnat. Dès le début, nous avons su que
nous aurions du mal à rivaliser avec les quatre ou cinq équipes appelées à jouer les premiers rôles. Cela s’est confirmé. Dans cette
fin de championnat, nous allons rencontrer
SANS CHABAUD
Les Chalonnais feront attention à la discipline face aux Chambériens. Un « match de la
révolte, contre le sort, contre nous-mêmes… », comme le souligne leur entraîneur.
Photo MaxPPP
des équipes qui nous ressemblent un peu
plus, même si Chambéry réalise un superbe
parcours. » L’ampleur de la défaite concédée à Aix-en-Provence ne remet pas plus
en question la détermination chalonnaise :
« Nous avons été battus sur notre indisci-
pline en concédant des essais alors que nous
étions en situation d’infériorité numérique.
Le résultat est logique mais dans l’état d’esprit, dans l’engagement, nous avons bien
préparé la venue de Chambéry. Il faut que ce
match contre les Savoyards soit celui de la ré-
Ce sort auquel Éric Catinot fait allusion
s’est en effet acharné sur les Chalonnais
qui n’ont, à aucun moment de la saison,
pu disposer de leur effectif au complet.
« Quand une saison s’engage comme cela,
on subit jusqu’au bout », commente un brin
fataliste l’entraîneur de Chalon-sur-Saône
qui devra encore se passer des services
de l’ouvreur Mathieu Chabaud pour la réception du Soc et qui aura à régler quelques incertitudes dans son effectif. Pour
les Chambériens, le contexte n’est pas le
même. Ils restent sur une série de quatre
victoires, dont les deux dernières, l’une
rapportée d’Annecy et l’autre assurée à
domicile face au Roc, ont été bonifiées. Si
les Bourguignons veulent faire souffler le
vent de la révolte, les Savoyards ont, pour
leur part, le vent en poupe. Éole devra
choisir. ■
À noter
●
À CHALON-SUR-SAÔNE (stade Léo-Lagrange)
dimanche 15 heures
Arbitre : M. Cormier (Limousin)
VIENNE EFFET
DE CALENDRIER
Premier relégable, Vienne
aura un calendrier compliqué
à gérer avec le déplacement à
Mâcon, la réception du Roc et
un voyage à Romans-sur-Isère
avant de boucler la saison à
domicile face à Chalon-surSaône, son rival direct. Ce
dernier match pourrait être
décisif.
AIX-EN-PROVENCE
DOUBLÉ GAGNANT
Hasard ou effet avéré ? Depuis
l’arrivée de Christian Labit
dans le staff technique, le Pays
d’Aix Rugby Club a enchaîné
deux succès bonifiés. Même si
elles ont été acquises à domicile face à des équipes du bas
de tableau, Annecy et Chalonsur-Saône, ces deux victoires
assorties de bonus ont permis
au Parc de revenir à la troisième place de la poule, à un
point du dauphin albenassien.
30 Ovalie Fédérale 1 - 15e journée
Poule 3
Classement
1. Montauban
2. Langon
3. Périgueux
4. Saint-Jean-de-Luz
5. Rodez
6. Limoges
7. Tulle
8. Lormont
9. Lavaur
10. Hendaye
Pts
66
39
33
33
31
30
27
27
23
13
J.
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VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Périgueux - Limoges
Hendaye - Lormont
Tulle - Rodez
Lavaur - Montauban
Samedi 18 h 30
Arbitre : M. Crapoix (B)
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Jaymes (B)
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Bruyère (PL)
Dimanche 15 h 30
Arbitre : M. Crabos (CBL)
● C’est du lourd, du très lourd même, qui attend Périgueux
et Limoges ce week-end. Les hommes de la Dordogne, qui
n’ont pas faibli face à Langon (24-12), essaieront de récidiver face à des Limougeauds qui leur collent aux crampons. Limoges, qui a fait le travail en battant Lormont
(31-27) la semaine dernière, aura un difficile et très important déplacement à négocier. Les Limougeauds réussirontils à s’imposer et à se rapprocher ainsi du quatuor de tête
tant convoité ? Le Cap, sur ses terres, devrait logiquement
sortir par la grande porte mais gare aux croche-pattes !
● Même si mathématiquement tout reste encore possible, on imagine mal Hendaye sortir des tréfonds de la
poule. Le retard accumulé par les Basques est en effet
considérable. Lormont, qui fait l’apprentissage de la
Fédérale 1, est passé tout près de l’exploit à Limoges la
semaine passée (31-27). Les hommes du manager Treuil
parviendront-ils à s’imposer chez la lanterne rouge ? C’est
une obligation pour les Girondins qui doivent éloigner le
spectre de la relégation qui les menace ! Faux pas proscrit pour les banlieusards bordelais.
● Décidément, ce week-end, tous les matchs auront
une importance particulière ! Le choc entre Tulle et Rodez
sera donc, lui aussi, capital. Les Tullistes, qui sont, pour
le moment, maintenus, sont toujours à portée de fusil de
Lavaur qui a bien l’intention de s’éloigner du fauteuil
éjectable ! Tulle devra donc s’imposer coûte que coûte.
Mais face à Rodez, qui a lui aussi les crampons entre
deux lignes, le choc promet d’être épicé. À qui le bon
coup ? À qui, au contraire, la soupe à la grimace ? Malheur
au perdant !
● Le temps presse pour Lavaur… Les Tarnais n’ont pas
ramené le moindre point de leur virée à Rodez (19-8). Ce
week-end, c’est Montauban qui viendra frapper à la porte
des hommes du duo Hallinger-Sirven. Et franchement,
on imagine mal le patron, invaincu jusqu’alors, déposer
les armes pour la première fois de la saison. Mais une surprise est vite arrivée et les Vauréens, qui ont besoin de
points, mettront tout en œuvre pour bousculer la hiérarchie. Avantage au leader de la poule, mais attention aux
surprises !
L’affiche
En bref...
LANGON - SAINT-JEAN-DE-LUZ
PÉRIGUEUX PRÊTE
SES MAILLOTS
À LANGON
Le week-end dernier, à
l’occasion du match entre
Périgueux et Langon gagné
par les locaux 24 à 12, les
Girondins ont été contraints d’abandonner leur
maillot habituel. En effet,
de couleur blanche, la tunique des Langonnais a été
jugée trop ressemblante à
celle du Cap. Du coup, les
Dordognais ont prêté leur
deuxième jeu de maillots à
leurs homologues langonnais qui ont, malgré tout,
conservé leurs shorts rouges et chaussettes…
De nouveaux maillots qui
n’ont pas porté bonheur
aux visiteurs.
LEQUEL DES DEUX VA RÉAGIR ?
Par Mathilde LACROUTS
C
e week-end, le stade
Comberlin de Langon va être
en ébullition. Les Girondins,
deuxièmes de leur poule, accueilleront sur leurs terres
le troisième ex æquo, SaintJean-de-Luz. Les Langonnais du manager
Lacrotte sont déterminés à en découdre.
Défaits 24 à 12 à Périgueux le week-end
dernier, ils ont encore en travers de la
gorge cet échec qu’ils auraient pu éviter :
« À la 75e minute, nous étions à douze partout, peste Laurent Lacrotte. Et puis nous
avons commis deux erreurs qui nous ont
coûté très cher. Nous aurions au moins dû
ramener le nul de Dordogne. Nous rentrons sans le moindre point et c’est très
lourd de conséquences pour nous », renchérit le patron girondin.
SUR LE QUI-VIVE
Laurent Lacrotte ne décolère pas. Il attend donc beaucoup de la réception de
Saint-Jean-de-Luz ce week-end. « Bien
sûr que nous sommes toujours seconds
avec un match en moins et qu’il n’y a pas
péril en la demeure ! Bien sûr ! En attendant, j’espère que nous sortirons un gros
match dimanche, lance Laurent Lacrotte.
Cette équipe luzienne a été piquée à vif
après son nul à domicile face à Tulle
(24-24, N.D.L.R.) le week-end dernier. Ils
vont vouloir glaner des points et viendront
donc chez nous plus déterminés que ja-
Poule 4
Classement
1. Tyrosse
2. Oloron
3. Lannemezan
4. Bagnères-de-Bigorre
5. Castanet
6. Valence-d'Agen
7. Blagnac
8. Lourdes
9. Mauléon
10. Hagetmau
Pts
51
45
39
36
35
33
31
18
18
17
J.
14
14
14
14
13
13
14
14
14
14
G.
10
10
8
7
7
7
6
4
4
4
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Match au sommet entre Langonnais et Luziens, deuxièmes et quatrièmes, pour qui tous les
points seront importants au moment du décompte final. Photo MaxPPP
mais. Saint-Jean-de-Luz est une belle équipe
que nous connaissons bien et dont le parcours ne nous surprend pas. Ils se sont encore renforcés cette année. Ils possèdent
de bons joueurs expérimentés comme
Laurent Marticorena qui tire l’équipe vers
le haut. Ils ont aussi un excellent buteur.
Nous nous attendons à un gros rendezvous ! »
Marc David, ailier de la formation luzienne,
est, lui aussi, sur le qui-vive. Déçu du nul
encaissé par ses coéquipiers contre Tulle
la semaine dernière, il espère que son
équipe va réagir elle aussi : « Le fait d’avoir
été tenus en échec à domicile par Tulle ne
nous arrange pas, confie Marc David. Il
faudra se racheter à Langon et ramener
une victoire ou au moins deux points de làbas. C’est primordial pour rester dans la
course à la qualification. Ce sera très dur
mais je pense que nous sommes capables.
Nous devrons quand même être très méfiants car cette équipe de Langon est armée à tous les niveaux. Ils possèdent une
très bonne conquête avec des piliers expérimentés, des trois-quarts très propres et
un buteur capable d’enquiller les points de
partout ! Il ne faudra pas leur laisser trop
d’occasions… »
Le choc du week-end promet de belles
envolées et réserve, peut-être, d’étonnantes surprises. Langon, dans son jardin et
mieux classé, partira favori. Mais SaintJean-de-Luz a des qualités et ne devrait
pas se laisser abattre… De part et d’autre, une réaction est attendue. Qui réussira le bon coup ? Qui, en revanche, restera sur le carreau ? ■
À noter
●
À LANGON (stade Comberlin)
dimanche 15 h 30
Arbitre : M. Carbonnel (Lyonnais)
TULLE CHOUCROUTE
PARTIE !
À l’occasion du match
entre Tulle et Rodez qui
aura lieu dimanche à
15 heures, le club corrézien
propose à ses supporters
un repas d’avant-match
dès 12 heures. Le repas
composé d’une choucroute
alsacienne, de fromage et
d’un dessert sera proposé
au tarif de 15 € (repas
seul) ou 21 € (au lieu de
25 €, avec entrée au stade
comprise !). Pour réserver,
appelez le 05.55.26.63.17
ou envoyez un mail à [email protected]
Oloron - Lourdes
Castanet - Mauléon
Tyrosse - Blagnac
Bagnères de Bigorre - Hagetmau
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Praderie (CBL)
Dimanche 15 heures
Arbitre : M. Dufort (CBL)
Dimanche 15 h 30
Arbitre : M. Cartault (PA)
Dimanche 15 h 30
Arbitre : M. Soucaret (MPY)
● Si la première place n’est plus d’actualité en HautBéarn, on n’imagine pas non plus les Oloronais aborder cette
rencontre à la légère. En effet, l’hôte lourdais ne peut se
contenter d’attendre après les seuls échecs de ses concurrents mauléonais et landais pour se sortir de l’ornière.
De plus, la relative proximité plaide en faveur de l’hypothèse d’une opération commando de la part des visiteurs.
Le maintien est à ce prix.
● Jusqu’à maintenant et une fois digérées les deux défaites inaugurales face aux grosses cylindrées, les
Castanéens sont parvenus à surmonter tous les obstacles qui se présentaient devant eux. Attention toutefois
à ces Basques qui ont beaucoup plus à gagner qu’à perdre dans la mesure où Lourdes et Hagetmau, quant à eux,
ont déjà connu les affres de la défaite du côté de Lautard.
● Face à la seule équipe de la poule fixée sur son sort Blagnac est hors d’atteinte de la zone rouge mais aussi hors
course en ce qui concerne l’obtention de la quatrième
place - les Tyrossais partent avec les faveurs du pronostic. Il sera question dans le Marensin de consolider une
première place qui semble ne plus pouvoir échapper à
ses actuels détenteurs. Inversement, les riverains de la
Garonne pourront évoluer sans pression excessive.
● Tout baigne pour les protégés de « Bouba » Dulong et
Patrick Soubies qui peuvent encore espérer dépasser un
certain nombre de leurs adversaires dans la dernière ligne droite. Reste néanmoins aux Bagnérais à tirer convenablement leur épingle du jeu car Hagetmau abat l’une
de ses toutes dernières cartes dans l’optique du maintien. Des Chalossais qui n’ont plus remporté le moindre succès depuis novembre dernier.
L’affiche
UN BON STOCK
D’ÉTOFFE
«
À
99 % de nos moyens, nous ne sommes plus grand-chose. Nous devons nous envoyer à fond, avec nos
armes, dont la première est le respect de l’adversaire. » Sans aller
jusqu’à se montrer plus laconique qu’à l’accoutumée, Laurent Dossat, dont le caractère affable et disponible est à la fois reconnu et apprécié, s’inscrit dans une démarche analogue à celle
qui n’inclut pas un long discours. Flash-back : le
20 octobre, les aficionados du plateau assistent, stupéfaits, à la défaite de leurs favoris. Tel le poliorcète
marri de l’antiquité, l’assaillant se heurte en effet à
un formidable triple blindage tarn-et-garonnais que
Patrick Diniz, un peu comme le maçon au pied du
mur, aimerait voir se reconstituer plus souvent : « Le
rugby au niveau qui est le nôtre, ce n’est pas si compliqué. Il s’agit d’une affaire collective, dont chaque acteur
doit se comporter en compétiteur en évoluant à son
niveau réel. »
« VICTOIRE INDISPENSABLE »
Voilà sans doute pourquoi le colistier de Jean-Philippe
Arbia a « toussé » dans le vestiaire après la victoire
sans grand relief (21-14) obtenue aux dépens de
Mauléon il y a quinze jours. Non pas que les Basques
ressemblent à s’y méprendre à un hybride de victimes expiatoires et de faire-valoir, bien au contraire,
mais parce que le danger de dispersion individuelle
n’a pas été écarté : « Plus ou moins involontairement
En bref...
« Au niveau
BLAGNAC LE PRESTIGIEUX
EXIL DES RÉSERVISTES
La pelouse honorant la mémoire
de Daniel Santamans impraticable, le staff réserviste copiloté
par Pierre Verdenal et Laurent
Cettolo a opté pour le transfert
vers les Sept-Deniers le 9 février
dernier lors de la venue
d’Hagetmau. Voilà pourquoi la
tribune principale d’ErnestArgelès sonnait un peu creux sur
les coups de 15 heures au
moment de la confrontation entre
banlieusards toulousains et
Chalossais. Proximité ou pas, il
faut quand même quelques minutes pour rallier le Ramier depuis
la rue des Troënes. À noter que
ce cas de figure s’était déjà produit en janvier 2013 à l’occasion
de la réception du CS BourgoinJallieu.
CHRISTOPHE DULONG Coentraîneur de Bagnères-de-Bigorre
VALENCE-D’AGEN - LANNEMEZAN
Par Philippe ALARY
Questions - Réponses
et inconsciemment, sans doute, je veux bien, mais tout
de même… » On l’aura compris, l’indulgence a ses
limites dans l’esprit de celui qui, il est vrai, a bien
connu le basculement dans l’ère moderne au début
de l’avant-dernière décennie. Et c’est vrai, nul besoin d’être professionnel du point de vue statutaire
pour faire preuve de rigueur. Cela avait été le cas à
Lannemezan, cela ne le fut pas - du moins, pas suffisamment - lors de la venue des Mauléonais. Mais
pas plus de considération d’ordre comptable que cela pour autant puisque « la victoire, avec ou sans bonus offensif, est indispensable. Inversement, toute défaite aura un caractère éliminatoire ». Et ce dans une
poule que notre interlocuteur également passé par
Marmande considère comme « homogène et relevée,
donc intéressante ».
Pour Laurent Dossat et Vincent Baute, il sera surtout question de rendre la monnaie de la pièce :
« C’est un peu la mise en route de la phase finale, où
tu joues pour espérer prolonger l’aventure le plus longtemps possible. » Ce deuxième tronçon qui mène au
Jean-Prat, ni les Bigourdans (auxquels Étienne Plo
fait défaut) ni les Valenciens (pourtant au complet)
n’y sont encore. Mais rien ne leur interdit d’y penser.
À condition de se parer de l’étoffe des héros… ■
À noter
●
À VALENCE-D’AGEN (stade E.-J. Baylet)
dimanche 15 h 15
Arbitre : M. Frayssinet (Côte-d’Argent)
des autres »
En quoi cette deuxième victoire aux dépens d’un voisin vous repositionne-t-elle sur l’échiquier bigourdan ?
Disons que ceux-ci conservent l’avantage de l’expérience puisque nous n’en sommes qu’à notre deuxième saison en Fédérale 1. En fait, nous sommes montés suite
à la mobilisation générale décrétée autour de Jean-François Bengochea. 20122013 fut une saison à la fois d’apprentissage et de transition, et la présente sert
à nous hisser au niveau des autres.
Que donne le fameux « prévisionnel de qualification » à la suite des résultats du dernier acte ?
Il reste quatre matchs. Une défaite nous rend tributaires des autres, une deuxième
nous élimine pour de bon. Seul le carton plein peut nous qualifier.
Faut-il élaborer un schéma tactique basé sur l’impérative obtention du
bonus offensif face à Hagetmau ?
Certainement pas ! Le remaniement au sein de l’encadrement ne signifie pas que
les Landais ont baissé les bras. Je les connais, ils vont s’accrocher jusqu’au bout,
comme ce fut le cas à Tyrosse et ailleurs.
Un mot sur le projet sportif
bagnérais ?
Il est celui d’un club de plus en
plus attractif. Il suffit de voir le
public venir en nombre croissant
, c’est un signe qui ne trompe
pas. L’ambiance est bonne, et,
de la réserve aux jeunes (Bélascain
et Balandrade, N.D.L.R.), les résultats sont là.
Quid de l’organigramme
2014-2015 ?
Il y a quelques pistes mais il sera toujours temps d’en reparler. ■
Photo La Dêpêche du Midi
CASTANET
QUE D’EAU, QUE D’EAU !
Comme celle devant les opposer à
Hagetmau fin novembre, la rencontre face à l’Avenir valencien a
été ajournée. Entre proximité du
Canal du Midi, intempéries, problèmes techniques au niveau des
drains d’évacuation et autres bassins de rétention, il était d’autant
plus impossible de jouer qu’un
plateau « Groupama » avait mis la
pelouse de Lautard à contribution
la veille. Aucun souci majeur
cependant puisque le premier
week-end de mars ne propose
aucune échéance concurrentielle
au niveau des retransmissions du
Tournoi des 6 Nations.
Ovalie Fédérale 2 - 14e journée 31
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Poule 1
Auxerre - Compiègne
Beaune - Strasbourg
Domont - Arras
Gennevilliers - Rouen
Paris UC - Drancy
Classement
1. Rouen
2. Strasbourg
3. Beaune
4. Gennevilliers
5. Arras
6. Compiègne
7. Drancy
8. Paris UC
9. Auxerre
10. Domont
PARIS UC - DRANCY
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h 30
Pts
53
49
41
33
31
29
25
20
17
17
J.
13
13
13
13
13
13
13
13
13
13
G.
11
11
9
7
6
6
5
4
3
3
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
2
2
4
6
7
7
8
9
10
10
Bo
7
4
3
2
2
1
0
1
0
0
Bd
2
1
2
3
5
4
5
3
5
5
Au programme
C’est au tour de Strasbourg de passer
le test de Beaune. Rouen s’y était cassé
les dents il y a trois semaines (défaite
19-13). Beaune est l’équipe la plus en
forme du moment. Elle vient d’aligner
huit succès consécutifs. Elle n’a plus
perdu depuis le 20 octobre 2013. C’était
à Strasbourg justement. Elle y avait pris
une déculottée (41-3). Les choses ont
bien changé depuis cette déroute, et
Strasbourg jouera peut-être son avenir
à l’occasion de cette revanche. Cela
dépend en partie du match que Rouen
disputera à Gennevilliers. Si les
Rouennais y concèdent leur troisième
défaite de la saison, les Strasbourgeois
resteront dans le coup pour leur disputer la première place, quel que soit leur
résultat à Beaune. Mais si Rouen
s’impose en Ile-de-France, Strasbourg
devra rapporter aussi un succès de son
côté pour rester à hauteur et y prétendre toujours. Ce sont de grands matchs
auquel il faut s’attendre ce week-end
en Bourgogne et Ile-de-France entre les
quatre premiers. Arras, le cinquième,
ne profitera d’une défaite de
Gennevilliers pour intégrer le groupe
des qualifiables qu’à la condition de
s’imposer à Domont. Le challenge est
relevé. Arras a bien battu le Puc à
l’extérieur, mais Domont, vainqueur à
Gennevilliers, se bat farouchement.
Tout comme Auxerre, qui reçoit
Compiègne, et doit s’imposer absolument. Les deux derniers ne voudront
pas passer à côté de ces matchs.
Le Puc doit absolument retrouver le
chemin du succès contre Drancy pour
ne pas glisser encore vers le fond
du classement.
Poule 3
Pts
44
41
40
38
35
31
28
25
13
5
SUR CHARLÉTY
Par Guillaume CYPRIEN
À
ce jour, selon la
loi des fins de saison, les statistiques
envoient le Puc en
Fédérale 3. Les
Parisiens sont actuellement les moins performants de tous les concurrents
au maintien. Leur bilan des sept
derniers matchs est dérisoire.
Ils n’ont remporté qu’un succès
à domicile contre Domont (15-6).
Lors de ces sept derniers matchs,
ils ont inscrit une misère de six
points. Domont, la lanterne roue,
en a marqué dix. Auxerre, l’avantdernier, est monté à douze unités. Quant à l’équipe de Drancy,
qui précède les Parisiens au classement, elle détient le record de
la remise en forme avec dixhuit points au compteur. Lors de
ces sept derniers matchs, tous
les condamnés potentiels, sentant
le vent du boulet, sont parvenus
à puiser au fond d’eux-mêmes
les ressources qui les ont maintenus dans la course au maintien. Pendant ce temps, les
Parisiens se sont complètement
écroulés. « Quelque chose ne va
pas, admet le coentraîneurn
Stéphane Eymard. Il y a beaucoup de facteurs qui expliquent
nos difficultés. L’un d’eux est la
confiance trop grande du staff
dans notre capacité à imposer un
jeu ambitieux.»
SOUS PRESSION
Si bien que cette équipe, qui
pensait évoluer à la surface et
jouer la qualification dans la
lumière, se trouve handicapée au
moment de lutter dans les basfonds. Celles de Domont, de
Drancy et d’Auxerre savaient
dès le départ qu’elles devraient
se battre jusqu’au bout. Les
Pucistes n’ayant pas imaginer
la chose, la disposition psychologique leur fait défaut. Sur leur
terrain de La Cipale, complètement détérioré comme chaque
année, ils se sont enlisés dans la
boue. C’est pourquoi les dirigeants parisiens ont décidé de
délocaliser ce match contre
Drancy à Charléty. Comme un
devoir de mémoire, les Pucistes
ont pris l’habitude de revenir
une fois l’an à cet endroit qui
était leur propriété avant d’en
être expropriés pour la construction d’un grand stade obsolète. Y revenir pour jouer
Drancy leur permettra de défendre leur tête dans des conditions de jeu qui autoriseront
sur cette belle pelouse les grandes envolées qu’ils veulent imposer. Car s’ils ne les imposent
pas, ils auront bien du mal à
s’en remettre. Puisque Auxerre
et Domont jouent aussi chez
eux, une défaite est susceptible de les envoyer en dernière
position. Un enfer, dont il sera
compliqué de se sortir lors des
quatre derniers matchs.
A contrario, la vie de Drancy deviendrait bien légère si les hommes de Dubourdaux devaient
encore s’imposer ce week-end.
Lui connaît bien les lieux. Il avait
entraîné le Puc avec Moscato
au début des années 2000 en
Fédérale 1. Depuis, il n’y était
jamais retourné. « Ça fait plaisir
de revenir », gourmande t-il, avec
la conviction légitime de pouvoir y aligner un cinquième succès en seulement huit rencontres. La dynamique de Drancy
est excellente. Le Puc est vraiment sous pression. ■
J.
13
13
13
13
13
13
13
13
13
13
G.
9
9
9
8
7
7
6
6
2
0
N.
1
0
0
0
0
0
0
0
1
2
P.
3
4
4
5
6
6
7
7
10
11
Bo
4
2
2
4
3
2
1
1
0
0
Bd
2
3
2
2
4
1
3
0
3
1
Au programme
Pour Vichy, on ne peut plus parler de
match de la dernière chance. Celle-ci
semble envolée depuis longtemps.
En revanche, pour Seyssins qui se
rendra dans l’Allier, le voyage sera
placé sous le signe de la réhabilitation après la défaite subie à domicile. On peut imaginer que la déroute
connue à Rumilly placera Le Creusot
dans les mêmes dispositions. Est-ce
que cela sera suffisant pour remettre
les pendules à l’heure face à une
équipe de Villefranche-sur-Saône qui
a besoin d’accrocher une victoire en
déplacement pour prétendre à la
qualification. La tâche ne devrait pas
être beaucoup plus simple pour
Saint-Savin et Villeurbanne qui se
déplaceront respectivement à
Pontarlier et à Montmélian. Les
Doubistes semblent débarrassés de
la pression et ils n’en seront que
plus redoutables sur leur terrain.
Les Savoyards peuvent, quant à eux,
encore s’accrocher à de maigres
espérances. L’équipe du Nord-Isère
et celle du Lyonnais vont devoir ferrailler pour accrocher des points précieux dans la course à la qualification. Le duel le plus serré sera livré
entre Beaurepaire et Rumilly
avec, en toile de fond, une lutte
pour la place de leader.
UN FAUTEUIL
POUR DEUX
Par Jean-Pierre DUNAND
B
eaurepaire et
Rumilly ont l’avantage de bien se
connaître, d’autant
que les deux clubs
ont tendance à se
ressembler. Tous deux ont pris
un virage radical en décidant
de se tourner vers des joueurs
du cru pour construire leur projet. Tous deux ont connu quelq u e s d i f f i c u l t é s, m a i s a u jourd’hui ils se retrouvent au
coude à coude, au sommet de
la poule 3 prêts à engager un
duel qui décidera de l’attribution du fauteuil de leader.
Terminer à l’une des deux premières places était l’objectif
annoncé des Rumilliens. « Pour
avoir des certitudes, il nous manque encore une victoire en déplacement », commente Laurent
Charvier, l’entraîneur. Pour
Benjamin Ollivier, son homologue de Beaurepaire, se retrouver en haut de l’affiche
constitue plutôt une bonne surprise : « L’an passé, nous luttions pour éviter la relégation.
Nous avions un objectif de qualification en étant invaincus à
domicile et en ayant déjà trois
victoires en déplacements nous
devrions l’atteindre. »
« PRESSION POSITIVE »
Les enjeux de la confrontation
sont posés. Depuis longtemps
on avait coché ce rendez-vous,
dans les deux camps. Dimanche
soir, après la large victoire obtenue face au Creusot (78-14),
Laurent Charvier avertissait
déjà ses joueurs : « Le match
qui nous attend à Beaurepaire
VIERZON - RENNES
MLSGP - Nantes
Orsay - Niort
Poitiers - Soyaux-Angoulême
Tours - Suresnes
Vierzon - Rennes
Classement
Pts
1. Soyaux-Angoulême 60
2. Niort
43
3. Suresnes
36
4. Nantes
32
5. Tours
31
6. MLSGP
31
7. Orsay
23
8. Vierzon
18
9. Rennes
17
10. Poitiers
6
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
J.
13
12
13
12
12
12
13
12
12
13
G.
13
9
7
7
7
7
5
4
3
0
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
0
3
6
5
5
5
8
8
9
13
Bo
8
5
2
2
1
1
1
0
0
0
Bd
0
2
6
2
2
2
2
2
5
6
Au programme
Du fait des reports en masse enregistrés dimanche dernier, la lecture
du classement doit s’effectuer avec
toutes les précautions d’usage.
On peut toutefois considérer que
Tours n’aura pas le moindre droit à
l’erreur à l’occasion de la réception
de Suresnes. De même, Orsay a tout
à redouter d’un hôte niortais qui,
d’une certaine manière, peut fort
bien faire le jeu des adversaires des
protégés de David Riquel. Entre le
MLSGP et Nantes, le ballottage se
poursuit puisque, à nombre égal de
rencontres disputées, un seul point
sépare ces deux rivaux dans la
course à la phase finale. Et si le gain
du match des extrêmes entre ambassadeurs du comité de PoitouCharentes est censé retomber dans
l’escarcelle angoumoisine, en revanche, bien malin est celui qui peut
formuler un pronostic fiable au
niveau du point chaud de ce quatorzième acte. Vierzonnais et Rennais
vont tout faire pour éviter l’avantdernière place, synonyme
de relégation.
Poule 4
BEAUREPAIRE - RUMILLY
Beaurepaire - Rumilly
dimanche, 15 h
Le Creusot - Villefranche-sur-Saô. dimanche, 15 h
Montmélian - Villeurbanne
dimanche, 15 h
Pontarlier - Saint-Savin
dimanche, 15 h
Vichy - Seyssins
dimanche, 15 h
Classement
1. Rumilly
2. Beaurepaire
3. Villeurbanne
4. Saint-Savin
5. Villefranche-sur-Saô.
6. Le Creusot
7. Seyssins
8. Pontarlier
9. Montmélian
10. Vichy
PEUR
Poule 2
n’aura rien à voir. Il faudra
l’aborder avec encore plus d’envie. » Benjamin Ollivier était
lui aussi déjà tournée vers la
réception de Rumilly : « Nous
y pensions avant même d’aller
à Seyssins. Nous avons abordé ce
match avec la volonté d’aller
chercher un joker. Nous l’avons.
Nous ne sommes pas en danger.
La seule pression qui peut aujourd’hui peser est positive. Il y
aura tout à gagner dans le duel
avec Rumilly. »
L’entraîneur de Beaurepaire
affiche un ton résolu : « Quand
on est dans le haut de tableau,
on évolue avec une certaine confiance. C’est aussi ce qui nous a
permis de nous imposer à
Seyssins. Nous avons réalisé une
très bonne entame et ensuite
nous avons su gérer notre avantage. Face à Rumilly, les choses
seront forcément différentes.
Dans cette équipe il y a de la
densité devant, mais aussi une
énorme capacité à produire du
jeu. Si nous leur laissons des
ballons, ce sera plus difficile. »
Beaurepaire s’appuiera sur ses
valeurs qui rejoignent forcément celles des Rumilliens.
L’écart est mince entre les deux
équipes et pas seulement au
classement où trois petits points
les séparent. Les Rumilliens
aborderont ce difficile déplacement dans l’élan de six victoires consécutives. Du côté de
Beaurepaire, la même série est
envisageable… à condition de
stopper celle des Rumilliens.
Le match aller avait été serré,
avec un écart de six points
(15-9) en faveur des HautSavoyards. Le retour promet de
l’être également. ■
PINCEMENT
AU CŒUR
Par Philippe ALARY
P
ourquoi ne pas
l’avouer, nul observateur neutre ou, du
moins, situé loin de la
ligne de front tracée
entre les rives de la
Villaine et les confins berrichons
n’a envie de voir l’un des protagonistes quitter la scène.
Pourtant, tout porte à croire que,
sauf effondrement orcéen hautement improbable et pareillement peu souhaitable, Rennais et
Vierzonnais ne sauveront pas
conjointement leur tête. « C’est
comme ça, c’est la compétition »,
lâche, un brin fataliste, Guillaume
Comméat, le mentor des premiers nommés. Des Bretons une
nouvelle fois contrariés au niveau de la feuille de route : « Sur
cinq rencontres initialement programmées au calendrier, une seule
a pu se dérouler normalement ! »
Et même si le synthétique dernier cri (version 2011, faut-il le
préciser) permet de maintenir
des séances d’entraînement dignes de ce nom, rien ne remplace non plus la compétition :
« De l’influx nerveux en moins,
de la frustration en plus », poursuit l’associé de Xavier Perron.
Un staff qui, à l’inverse - du
moins, parfois - de ses homologues situés beaucoup au sud de
l’Hexagone, ne peut évidemment
organiser à la hâte un match
amical ou même une séance dirigée avec opposition. Reste la
vidéo. Encore que, pour se rendre dans le Cher, la mémoire est
sans nul doute l’outil de travail
le plus précieux. « C’est vrai, nous
avions eu du mal au match aller », se souvient Guillaume
Comméat qui tient son adversaire en haute estime : « Vierzon,
ce n’est pas qu’un pack qui compense par la puissance une moindre mobilité, derrière c’est pas
mal du tout.»
CASSE EN TROISIÈME LIGNE
Un compliment qui ne laissera
pas Olivier Luttringer insensible,
même si les regrets engendrés
par ce fameux premier acte automnal ne sont pas loin de porter l’estampille « éternels » : « Nous
n’étions pas loin de la victoire avec
bonus offensif compte tenu des
deux essais inscrits contre aucun.»
Hélas, à la sortie, ni bonus offensif, ni même défensif avec un artilleur en état de grâce dans les
rangs locaux : 24-13. Rien n’est
perdu pour autant : « Il faut gagner pour se sauver, même si le
vaincu ne sera pas encore condamné ». Dans le camp rennais,
Guillaume Comméat ne pense
guère à l’arithmétique : « Pensons
à réaliser une bonne prestation de
façon à nous mettre en situation
de réussite et non pas à nous cantonner dans un jeu restrictif.»
Exemptés de corvée deux-sévrienne dimanche dernier, les
Vierzonnais ont un atout à valoriser : Edgar Van Vliet, le SudAfricain passé par Blois. « Un
joueur atypique », explique le colistier de Pascal Da Cruz qui n’a
pas oublié les prouesses du mythique Jimmy Bellouet sur le dernier rempart. Non loin de la nonmoins célèbre place du parlement,
le staff déplore de la casse en troisième ligne. Là aussi, il faut composer avec ce genre d’impondérables. « Cela relève d’un équilibre
à maintenir », conclut Guillaume
Comméat. ■
MONTEUX - PIERRELATTE-TRICASTIN
Givors - Grasse
Monteux - Pierrelatte-Tricas.
St-Jean-en-Royans - Hyères-Carqu.
St-Marcel-L'Is.-A. - Bédarrides
St-Raphaël-Fréjus - Châteaurenard
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Classement
Pts
1. Hyères-Carqueiranne 50
2. Pierrelatte-Tricastin 45
3. Châteaurenard
45
4. Grasse
42
5. St-Jean-en-Royans 36
6. Bédarrides
27
7. St-Raphaël-Fréjus 27
8. Monteux
20
9. Givors
17
10. St-Marcel-L'Is.-Abeau 1
OBLIGATION
G.
11
10
10
9
8
5
5
4
3
0
DE SUCCÈS
J.
13
13
13
13
13
13
13
13
13
13
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
2
3
3
4
5
8
8
9
10
13
Bo
4
4
4
3
2
2
2
0
0
0
Bd
2
1
1
3
2
5
5
4
5
1
Au programme
Si Hyères-Carqueiranne a les cartes
bien en main pour boucler dans deux
mois en patron sa saison régulière,
cela se bouscule sérieusement dans
ses pas où la situation reste confuse
à souhait. Entre Pierrelatte-Tricastin,
Châteaurenard et Grasse serrés
comme des sardines, il n’y a que
trois fois rien d’écart. Une façon de
glisser que le suspense reste entier
quant à la distribution future des
rangs. Même Saint-Jean-en-Royans,
désormais en ballottage sérieusement défavorable, peut encore se
mêler à cette empoignade musclée et
surprendre tout son monde s’il sait
au moins réussir un sans-faute lors
de ses trois derniers matchs à la maison et imité déjà Grasse et
Châteaurenard en faisant mettre un
genou à terre à Hyères-Carqueiranne.
Compliqué, mais pas impensable.
Tout comme il n’est pas inimaginable
d’envisager trois succès en voyage
de Pierrelatte-Tricastin,
Châteaurenard et Grasse respectivement à Monteux, Saint-RaphaëlFréjus et Givors. Ce qui, en queue de
wagon, laisserait entre Monteux et
Givors un écart de trois points et
maintiendrait là aussi un parfait suspense. Enfin, avant d’entrer dans une
fin de saison au calendrier compliqué, Bédarrides a juste l’obligation
de ramener de Saint-Marcel-Isled’Abeau condamné depuis longtemps
un succès synonyme de maintien
Par Olivier GAGNEBIEN
S
acré gros derby. Dans
sa bataille à trois
avec Châteaurenard
et
G r a s s e,
PierrelatteTricastin sait qu’il
n’a pas le droit de lâcher des
points en route s’il veut jouer
jusqu’au bout son rôle de dauphin. « Notre objectif de boucler
dans les quatre est quasiment
acquis, mais c’est vrai que de ne
pas terminer cette saison régulière juste derrière HyèresCarqueiranne serait une déception », reconnaît Bruno Homs.
Tout comme il a bien conscience
que ce court voyage chez son
voisin du Vaucluse toujours en
quête d’un maintien n’est sans
doute pas le plus simple à négocier. « C’est un derby, un match
compliqué, brosse Bruno Homs,
mais c’est surtout un tournant,
l’objectif est de prendre la mise
et d’assurer au plus tôt notre
rang. Après, on sait que dans le
Vaucluse, il faut être prêt dans le
combat et solide mentalement. »
C’est là que Monteux friable en
voyage puise ses ressources et
retrouve ses valeurs jusqu’à
avoir ramassé quinze de ses
vingt points. Là qu’HyèresCarqueiranne et Châteaurenard
ne s’en sont sortis que de trois
ou cinq petits points. PierrelatteTricastin aspire à se sortir sans
encombre du piège. Sa mécanique est bien huilée. « On a
des certitudes », glisse le technicien drômois. Dix succès sur
ses onze derniers matchs sont
passés par là. « On réalise la
saison que l’on avait espérée, on
colle aux ambitions que l’on
s’était données. La greffe humaine a pris, sourit Bruno Homs,
aujourd’hui, on a notre destin en
main, on récupère nos suspendus
Sylvain Fialon et Nicolas Guyou
ainsi que Thomas Dellong…
Franchement, je crois que l’on
ne peut pas s’écrouler. »
DERBY ET TOURNANT
On en vient à Monteux. Rattrapé
la saison dernière par les bretelles du short, il est encore embarqué dans une sale situation et une
bataille à deux avec Givors compliquée jusqu’au bout après avoir
perdu bien trop de points cette
saison. Une façon de dire que
Monteux n’a plus de marge d’erreur et avance encore le couteau
sous la gorge et une longueur de
banc réduite à sa portion congrue.
Avec trois matchs à jouer à la maison, il a juste le droit d’y réussir
un sans-faute s’il ne veut pas jouer
sa saison dans deux mois sur un
ultime exercice du côté… de
Givors. « Ce peut être un scénario,
mais si on peut l’éviter. Ce serait
dramatique et trop éprouvant »,
craint le manager William Baud.
Monteux a donc quatre matchs
pour gonfler sa tirelire et faire la
différence avant de se rendre dans
le Rhône. On n’y est pas. « Avant
cela, il y a Pierrelatte-Tricastin et
c’est un tournant, relève William
Baud, on a à cœur de gommer la leçon de rugby que l’on avait prise
à Pierrelatte-Tricastin au mois et
de montrer un autre visage d’autant
que si l’on gagne, on décroche
Givors. Cela dit, un bonus défensif dimanche suffira sûrement pour
obtenir le maintien en fin de saison. » ■
32 Ovalie Fédérale 2 - 14e journée
Poule 5
Classement
1. Agde
2. Céret
3. Villefranche-de-L.
4. Mazamet
5. Millau
6. Avignon-Le Pontet
7. Leucate-Roquefort
8. Nîmes
9. Argelès-sur-Mer
10. Quillan
Pts
43
34
33
32
32
31
28
22
20
19
J.
13
12
12
13
13
13
12
12
13
13
G.
10
7
6
7
6
6
6
4
3
4
N.
0
1
2
0
0
1
1
1
1
1
P.
3
4
4
6
7
6
5
7
9
8
Bo
1
4
3
1
1
2
0
0
0
0
Bd
2
0
2
3
7
3
2
4
6
1
Au programme
Le leader agathois peut dormir sur
ses deux oreilles. Après son succès
aux dépens de Villefranche-deLauragais, les Héraultais ont une
avance de neuf unités sur Céret, leur
premier concurrent direct. Forcément,
le ROA va effectuer son déplacement
à Millau avec une certaine sérénité. Il
va devoir se méfier de cette formation
aveyronnaise qui s’était inclinée de
deux points à l’aller (20-22). Le dauphin, Céret, a pour hôte LeucateRoquefort. Les Catalans ont bien
l’intention de prendre leur revanche
puisque le match aller leur avait été
totalement défavorable (défaite 1731). Villefranche-de-Lauragais se
mesure à Quillan, l’actuelle lanterne
rouge. Auteurs d’un nul à l’aller
(16-16), les Haut-Garonnais ont pour
ambition de s’octroyer la victoire. A la
quatrième place, deux clubs font particulièrement les yeux doux :
Mazamet et Avignon-Le Pontet. Dans
le Vaucluse, l’entente Avignon-Le
Pontet espère profiter de la venue de
l’Étoile catalane pour confirmer son
précédent succès obtenu face à
Quillan dans la Haute-Vallée.
Mazamet effectue un délicat déplacement à Nîmes. À l’aller, les Gardois
avaient failli créer l’exploit (défaite
18-19). Pour cette seconde manche,
ils ambitionnent la victoire qui leur
permettrait un certain confort dans la
course au maintien.
Poule 7
MAINTIEN
OU QUALIF ?
Par Didier NAVARRE
L
es assidus du stade
Kauffman, les mémoires vivantes du
club phare du Gard
se souviennent
qu’un jour du mois
d’avril 1981, Mazamet avait été
l’hôte des Nîmois.
À l’époque, l’enjeu était de taille
puisqu’en cas de victoire, Nîmes
pouvait obtenir son billet pour
les seizièmes de finale du plus
haut niveau national.
Dans une poule dans laquelle
siégeait Bayonne, Béziers,
Aurillac, Thuir, etc, les Gardois
avaient réussi à s’imposer face
aux Tarnais (25-19). Cette victoire leur avait permis de goûter à un premier seizième face
à l’Usap (défaite 25-6).
Sous tous les ponts du Gard,
bien de l’eau a coulé depuis
1981. Ce dimanche, les souvenirs remontent à la surface puisque c’est le Sporting club mazamétain qui vient fouler la
pelouse de Kauffman. Pour les
élèves de Frédéric Lloberas et
Jean-Baptiste Poulon, il ne sera pas question cette fois de
prétendre à une qualification
pour les seizièmes de finale,
mais tout simplement au maintien dans ce deuxième échelon
fédéral.
BIEN SUR LE CONTENU,
PAS SUR LE PLAN COMPTABLE
Un maintien qui passe obligatoirement par la victoire dimanche. « La victoire est impérative, déclare Frédéric Lloberas.
Dimanche dernier, nous avons
manqué le coche à Argelès-surMer (défaite 22-21, N.D.L.R.).
Nous manquons une transformation à l’ultime minute qui
nous scotche à cette huitième
place et nous laisse dans le viseur de nos deux concurrents
directs : l’Étoile catalane et
Quillan. Ce qui me navre, c’est
que nous produisons de bons
matchs. Ce fut le cas à AvignonLe Pontet, à Argelès-sur-Mer, à
Millau le 12 janvier. Au final,
nous ne récoltons que le point
du bonus défensif. Sur le contenu des rencontres, nous sommes satisfaits de l’investissement des joueurs, mais pas sur
le plan comptable. »
OBJECTIF : LES SEIZIÈMES
Mazamet est également en
quête de points non pas pour
le maintien, mais pour une
éventuelle participation aux
seizièmes de finale. Mais, pour
être en conformité avec cet objectif, les joueurs du Sporting
sont obligés de faire une performance à l’extérieur. « Au classement britannique, nous ne sommes pas positifs, nous avons cette
défaite à domicile face à AvignonLe Pontet que nous traînons
comme un boulet. Il nous reste
trois rencontres à l’extérieur :
Nîmes, Avignon et LeucateRoquefort. Dimanche, nous disputons en quelque sorte un
trente-deuxième de finale », fait
remarquer un dirigeant. Deux
équipes, une rencontre et après
quatre-vingts minutes, Gardois
et Tarnais seront un peu mieux
fixés sur leur avenir sportif. ■
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h 30
Classement
1. Graulhet
2. Fleurance
3. Gaillac
4. Saverdun
5. Nafarroa
6. Aramits-Asasp
7. Morlaàs
8. L'Isle-Jourdain
9. Marmande
10. Boucau-Tarnos
J.
13
12
12
13
13
13
13
12
12
13
G.
11
6
6
6
6
6
6
5
4
5
N.
0
1
0
0
1
1
0
0
1
0
P.
2
5
6
7
6
6
7
7
7
8
Bo
4
2
1
2
1
0
2
2
2
1
Bd
1
2
4
3
1
1
1
3
5
3
Au programme
Graulhet continue d’écraser le championnat. Dernière victime en date,
Fleurance, pourtant pas le premier
venu. On ne voit pas comment les
Tarnais pourraient ne pas finir premiers
de cette relevée poule 7. Derrière, c’est
beaucoup plus serré et compliqué. Six
points seulement séparent le deuxième
Fleurance du dernier Boucau-Tarnos.
Autant dire que toutes les cartes peuvent être redistribuées journée après
journée. À l’aube de cette cinquième
levée de matchs retours, le troisième,
Gaillac, qui n’a pas pu jouer son match
à L’Isle-Jourdain la semaine passée,
recevra Aramits-Asasp, une formation
invaincue sur sa pelouse mais qui doit
encore faire ses preuves à l’extérieur.
Le match à Gaillac sera-t-il un tournant ? Fleurance, vexé par la défaite
contre Graulhet, sera à la relance contre les Gersois de L’Isle-Jourdain.
Un match a priori plus facile mais
méfiance ! Saverdun, un autre prétendant au top 4, a eu toutes les peines du
monde pour se défaire de la lanterne
rouge Boucau-Tarnos. Il faudra montrer
plus d’assurance ce week-end pour
espérer inquiéter Nafarroa sur sa
pelouse. Dans le même temps, BoucauTarnos espère sortir de la zone rouge en
triomphant de Marmande.
Des Marmandais battus chez eux par
Morlaàs dimanche dernier et qui
n’auront pas d’autres choix que
d’essayer de compenser cette déconvenue en gagnant dehors. Cette subdivision est complètement folle.
GARDER
LES BÉNÉFICES
Par David BOURNIQUEL
C
’est le match de
l’année à Morlaàs.
D’un point de vue
rugbystique, il est
peut-être légèrement moins attendu par les supporters que le
derby contre Aramits-Asasp.
Mais sur le plan « prestige » et
« comptable », la venue de
Graulhet est assurément le tournant de la saison. Pourquoi ?
Parce qu’en cas d’exploit, les
Morlanais valideraient le bénéfice de leur victoire à
Marmande et prendraient une
magnifique option sur le maintien en ayant battu l’ogre de la
poule, celui contre qui tout le
monde ou presque a perdu.
Voilà pour les supputations et
les calculs. Reste à mettre en
place un plan de bataille pour
gêner voire battre ces
Graulhétois omnipotents, qui
ont écrasé définitivement le
championnat la semaine passée en étrillant Fleurance, leur
dauphin et désormais ancien
seul concurrent dans la lutte
pour la première place.
Jean-Marc Lanne-Petit, l’entraîneur morlanais, explique :
« Ce serait un bonus énorme
pour nous que de faire un bon
résultat contre Graulhet. Ils ont
réglé le championnat en battant
Fleurance. Avec désormais quasiment vingt points d’avance,
plus personne n’ira les chercher
en tête. Le standing de cette
équipe et ses résultats sont forcément une source de motivation pour mes joueurs. À nous
de les recevoir comme ils le méritent car ils ne nous donneront
MONTAUBAN RC - BELVÈS
Figeac - Castelsarrasin
Libourne - Decazeville
Montauban RC - Belvès
Saint-Junien - Isle-sur-Vienne
Sarlat - Bergerac
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h 30
Classement
1. Bergerac
2. Libourne
3. Castelsarrasin
4. Montauban RC
5. Sarlat
6. Figeac
7. Belvès
8. Decazeville
9. Saint-Junien
10. Isle-sur-Vienne
J.
13
13
13
13
13
12
13
13
13
12
Pts
52
41
35
30
30
25
25
24
24
9
G.
10
9
6
6
6
5
5
5
5
1
N.
2
0
4
1
1
1
1
1
1
0
P.
1
4
3
6
6
6
7
7
7
11
Bo
8
3
0
1
0
1
0
0
0
1
Bd
0
2
3
3
4
2
3
2
2
4
Au programme
Bergerac survole les débats et l’a
encore prouvé le week-end dernier
en dominant Montauban 47 à 6.
Sarlat, actuel quatrième qui a à cœur
de le rester, devra donc se tenir sur
ses gardes en accueillant les hommes du Périgord. Libourne, passé à
côté du bon coup à Belvès (11-10),
peut nourrir bien des regrets. Du
coup, les Libournais n’auront pas le
droit de flancher sur leurs terres face
à Decazeville qui a, pour sa part, un
besoin urgent de points pour sauver
sa peau dans cette Fédérale 2. Le
choc sera âpre ! Entre Figeac et
Castelsarrasin, le rendez-vous sera
capital. Les deux cylindrées veulent
chacune se mettre en quatre à
l’issue de la saison. Les Figeacois,
dans leur antre, resteront-ils maîtres
et bousculeront-ils la hiérarchie ?
Face à Castelsarrasin, qui a affiché
ses ambitions, il faudra être à la
hauteur. Montauban, aura lui aussi
du pain sur la planche en accueillant
Belvès. Les Montalbanais sont en
même temps tout près de la qualification et menacés par le spectre de
la relégation. Contre Belvès, un concurrent direct, le faux pas est interdit ! Faux pas également proscrit
pour Saint-Junien qui doit sans alternative battre les Islois ! Les SaintsJuniauds seraient d’ailleurs bien inspirés de s’imposer avec le bonus
offensif… Choc en vue !
Poule 8
MORLAÀS - GRAULHET
Boucau-Tarnos - Marmande
Fleurance - L'Isle-Jourdain
Gaillac - Aramits-Asasp
Morlaàs - Graulhet
Nafarroa - Saverdun
Pts
49
30
29
29
28
27
27
25
25
24
Poule 6
NÎMES - MAZAMET
Avignon-Le Pont. - Argelès-sur-Mer dimanche, 15 h
Céret - Leucate-Roquefort
dimanche, 15 h 30
Millau - Agde
dimanche, 15 h
Nîmes - Mazamet
dimanche, 15 h
Villefranche-de-L. - Quillan
dimanche, 15 h
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
pas le match. Si nous voulons
exister, nous devrons réaliser un
match parfait. »
Un match parfait, un peu
comme celui que les Morlanais
viennent de livrer à l’extérieur
sur la pelouse de Marmande et
qui leur offre une bonne base de
travail : « Les Marmandais nous
ont un peu aidés en commettant
quelques erreurs. Mais nous
avons fait le travail, en étant très
opportunistes et en montrant
beaucoup d’envie. Il faudra garder les mêmes attitudes chez
nous contre Graulhet. »
EN CONDITIONS HOSTILES
Graulhet, quant à lui, cherchera à valider son excellent résultat obtenu contre Fleurance.
Si David Gau, le président des
Mégissiers, concède que son
équipe a fait « un grand pas »
vers son objectif de rallier les
phases finales en première position « en remportant ce match
clé ciblé depuis longtemps », il
attend qu’elle confirme toutes
les belles choses entrevues depuis le début de la saison. Les
Graulhétois voient donc ce déplacement à Morlaàs comme
une nouvelle occasion de se
tester à l’extérieur dans des
conditions hostiles, mais sans
la pression du résultat. « Le contenu importera plus que le résultat, clame l’homme fort des
Tarnais. Les Morlanais sont passés d’une position de relégables
à une position de prétendant à
la qualification. Ils vont nous
faire la guerre. Nous nous attendons à une rencontre dure et
engagée. Ce match doit nous aider à bien nous préparer pour
la suite de la compétition. » ■
EN QUATRE
Par Mathilde LACROUTS
L
es Montalbanais ont
connu une grosse
désillusion le weekend
d e r n i e r.
Lourdement défaits
chez le patron de la
poule, Bergerac, 47 à 6, les Tarnet-Garonnais, actuels quatrièmes de poule ex æquo avec
Sarlat, ont pris l’eau. « Il y avait
une classe d’écart entre Bergerac
et nous, confie Thierry Pebay.
Nous avons résisté pendant une
mi-temps puis nous avons craqué car nous n’étions plus à la
hauteur. Je pense qu’inconsciemment nous avions peut-être déjà
la tête à ce choc qui s’annonce
contre Belvès. »
Une défaite qui n’a rien d’alarmant lorsqu’on connaît la suprématie de cette équipe bergeracoise. Mais qui ne rassure
pas non plus à l’aube d’un match
capital face à un concurrent direct : Belvès.
UN RENDEZ-VOUS CAPITAL
Le futur adversaire de
Montauban a, pour sa part, rempli sa mission le week-end passé en battant une solide équipe
de Libourne 11 à 10. Du coup,
les Belvésois, même s’ils sont
toujours tout près de la place
de premiers relégables, ont dans
le même temps engrangé de précieux points en vue du maintien et, pourquoi pas, de la qualification.
Le rendez-vous de ce week-end
s’annonce donc capital et très
haletant. Montauban, s’il veut
rester installé dans le quatuor
de tête et doubler Sarlat, va de-
voir s’imposer coûte que coûte.
Mais Belvès ne l’entendra certainement pas de cette oreille.
« Nous savons à quoi nous attendre, confie Thierry Pebay.
Cette équipe de Belvès est très
accrocheuse. Ils n’ont pas battu
Libourne pour rien. C’est une
équipe guerrière et qui a de grandes valeurs. Ils peuvent encore
se qualifier et viendront chez nous
pour engranger des points. Si
nous sommes aussi rigoureux
que nous le sommes d’habitude
à la maison, nous aurons tous les
ingrédients pour nous imposer. »
Montauban ne tarit pas d’éloges sur son futur adversaire.
Mais les hommes de Thierry
Pebay ne doivent pas se laisser
éblouir par leur futur adversaire. « Notre objectif est d’être
dans les quatre premiers en bout
de course. Nous recevrons trois
fois lors des quatre prochains
matchs et avons donc un calendrier relativement favorable. Dans
l’idéal, il faudrait aussi que
Bergerac aille battre Sarlat ce
week-end dans le derby de la
Dordogne, sourit Thierry Pebay.
Ce dimanche, beaucoup de choses devraient se décanter dans le
haut et dans le bas de la poule.
Après ce match, nous saurons
davantage où nous habitons. »
Le week-end devrait être déterminant pour nos deux futurs adversaires. Montauban,
sur sa pelouse et devant son
public, aura toutes les cartes
en mains pour se mettre un peu
plus en quatre. Mais attention
à cette équipe de Belvès qui
mettra tout en œuvre pour éloigner le spectre de la relégation
qui la menace… ■
TOURNEFEUILLE - ARGELÈS GAZOST
Aire/l'Adour - Bassin d'Arcachon dimanche, 15 h 30
Anglet - Orthez
dimanche, 15 h
Salles - Lombez-Samatan
dimanche, 15 h 30
St-Sulpice/Lèze - St-Médard-en-J. dimanche, 15 h 30
Tournefeuille - Argelès-Gazost dimanche, 15 h 30
Classement
Pts
1. Orthez
48
2. Lombez-Samatan 40
3. St-Sulpice-sur-Lèze 38
4. St-Médard-en-Jalles 36
5. Anglet
32
6. Bassin d'Arcachon 24
7. Salles
23
8. Aire-sur-l'Adour
22
9. Argelès-Gazost
18
10. Tournefeuille
10
SE PLIER
J.
13
13
12
12
13
12
12
13
11
13
G.
10
9
7
8
7
5
4
4
3
1
N.
1
1
1
0
0
1
2
0
1
1
P.
2
3
4
4
6
6
6
9
7
11
Bo
4
1
4
2
0
0
0
1
1
0
Bd
2
1
4
2
4
2
3
5
3
4
Au programme
Argelès-Gazost y croit encore. À la
faveur de leur victoire bonifiée sur le
premier non-relégable Aire-surl’Adour (27-6), les Argelésiens ne
sont plus qu’à une victoire du seuil
fatidique. Sachant qu’ils se rendent
ce week-end chez la lanterne rouge
Tournefeuille et qu’ils comptent deux
matchs en retard sur les clubs qui
les précèdent, tous les espoirs leur
sont encore permis. La pression est
donc sur Aire-sur-l’Adour, qui
accueille un Bassin d’Arcachon
défait dimanche dernier sur sa
pelouse détrempée par SaintSulpice-sur-Lèze. Les Haut-Garonnais
enchaînent, pour leur part, avec la
réception d’un autre qualifiable,
Saint-Médard-en-Jalles. Ce match
pourrait avoir son importance puisque les deux clubs sont toujours
sous la menace d’Anglet, même s’ils
comptent un match en retard. Battus
à Lombez-Samatan avec le bonus
défensif, les Angloys s’attaquent à
un autre gros morceau en la personne du leader Orthez à la maison.
Du résultat pourrait dépendre les
ambitions des Basques pour la fin de
saison. Salles, qui n’a pu jouer ce
week-end à Saint-Médard-en-Jalles
en raison des conditions climatiques,
reçoit pour sa part les Gersois de
Lombez-Samatan. Les Sallois n’ont
plus gagné chez eux depuis le
12 octobre.
LES DERNIÈRES
CARTOUCHES
Par Sylvain LAPIQUE
O
n aurait pu vous
présenter l’alléc ha nt
S a i nt Sulpice-sur-Lèze Saint-Médarden-Jalles ou le brûlant Anglet - Orthez, tous deux
déterminants pour la qualification. Mais une fois n’est pas coutume, c’est dans le bas du tableau
que nous avons choisi notre affiche du jour. Pour cause, l’enjeu
de ce Tournefeuille - ArgelèsGazost vaut largement celui des
joutes du haut de tableau.
Pour Tournefeuille, il s’agira de
préserver un infime espoir ou, au
contraire, d’acter la descente en
Fédérale 3. Pour Argelès-Gazost,
c’est l’occasion rêvée de mettre
la pression sur les trois clubs qui
le précèdent : Aire-sur-l’Adour,
le Bassin d’Arcachon et Salles.
Les Hauts-Pyrénéens, promus à
cet échelon l’été dernier, ont beau
flirter avec la relégation depuis
le début de saison, ils n’ont jamais totalement été décrochés.
Deux succès contre Tournefeuille
et Salles, deux bonus défensifs
récoltés à Orthez et contre le
Bassin d’Arcachon les ont maintenus dans les clous jusqu’à cette
série de trois réceptions fatidiques qu’ils viennent de traverser.
Là, les Argelésiens ont clairement
élevé leur niveau de jeu : ce fut
d‘abord un match nul (9-9) face au
second Lombez-Samatan qui aurait sans doute tourné en leur faveur sans l’absence de leur buteur Jérémy Laharrague, puis une
courte défaite contre le leader
Orthez (23-29) et enfin un large
succès contre leur concurrent direct Aire-sur-l’Adour le weekend dernier, assorti du premier
bonus offensif de la saison
(27-6). « Avec deux matchs en retard, on est dans les clous par rapport à Aire-sur-l’Adour, au Bassin
ou à Salles qui sont les trois autres équipes susceptibles de descendre, calcule le coentraîneur
Stéphane Ducos. Ça peut aller très
vite. Il faudra assurer à la maison
et faire un résultat à l’extérieur. »
Avec les délicates réceptions de
Saint-Sulpice-sur-Lèze, Anglet et
Saint-Médard-en-Jalles à venir,
Argelès-Gazost se verrait bien
engranger un joker dès ce dimanche à Tournefeuille.
DYNAMIQUE
Car les Haut-Garonnais, malgré
leurs louables efforts, ne parviennent pas à s’extirper d’une spirale négative. « Il y a eu beaucoup
de concours de circonstances cette
saison avec des joueurs qui devaient venir et se sont désistés,
d’autres qui se sont blessés, d’autres encore qui ont été suspendus,
déplore le manager Christophe
Guiter. Sans compter les coups du
sort comme ce match perdu contre Salles qui nous coûte très cher
(28-30, N.D.L.R.) et celui contre
Lombez-Samatan (9-13). Avec ces
deux victoires, nous serions dans la
course. » Pas plus tard que ce dimanche, les Tournefeuillais ont
encore prouvé sur le terrain
d’Orthez qu’ils n’avaient pas abdiqué. « L’objectif, c’est d’abord de
montrer à chaque match qu’on ne
mérite pas d’être à cette dernière
place, prévient Christophe Guiter.
Pour le reste on verra. » La dynamique est du côté d’ArgelèsGazost, qui enregistre de nombreux retours dans le pack sans
oublier celui du buteur Jérémy
Laharrague, déjà remplaçant le
week-end dernier. Pour les deux
relégables, c’est le moment de tirer les dernières cartouches. ■
Ovalie Fédérale 3 - 14e journée 33
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
LA SEMAINE DERNIÈRE, LA JOURNÉE DE FÉDÉRALE 3 A ÉTÉ
PARTIELLEMENT TRONQUÉE PUISQUE PAS MOINS DE VINGTSEPT MATCHS ONT ÉTÉ REPORTÉS À CAUSE DES
INTEMPÉRIES. TANDIS QUE CLAMART ET ORLÉANS SE
REPOSAIENT SUR LEURS LAURIERS, CÔTE RADIEUSE
AJOUTAIT DANS SON ESCARCELLE UNE HUITIÈME VICTOIRE
À PALAVAS 29-24. CE WEEK-END, NOGENT-SUR-MARNE
ET BLOIS DEVRONT FAIRE UN GRAND MATCH POUR PRIVER
LES INVAINCUS DE POURSUIVRE LEUR FORMIDABLE SÉRIE.
CÔTE RADIEUSE, EN RECEVANT LES ANGLES, NE DEVRAIT
PAS CONNAÎTRE DE DIFFICULTÉS... À SUIVRE.
Poule 1
Poule 2
Poule 3
Poule 4
Auray - Trignac
Cholet - Les Sables-d'Olonne
La Roche-sur-Yon - Le Rheu
Plouzané - Saint-Sébastien-B.-G.
Puilboreau - Surgères
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Bords de Marne - Meaux
Orléans - Nogent-le-Rotrou
Plaisir - Chartres
Saint-Maur - Pontault-Combault
Sucy-en-Brie - Boulogne-Billan.
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Antony-Métro - Ris-Orangis
Chevreuse - Parthenay
Clamart - Blois
Gif-sur-Yvette - Vitry-sur-Seine
Versailles - Chinon
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Amiens - Pont-Audemer
Beauvais - Courbevoie
Epernay - Houilles
Marcq-en-Barœul - Evreux
Saint-Denis - L'Aigle
Classement
Pts
1. Le Rheu
48
2. Trignac
45
3. La Roche-sur-Yon 41
4. Puilboreau
36
5. Auray
28
6. Plouzané
27
7. Cholet
26
8. Surgères
19
9. St-Sébastien-B.-G. 7
10. Les Sables-d'Olonne 5
G.
11
9
8
7
6
6
5
4
1
1
Classement
Pts
1. Orléans
69
2. Plaisir
60
3. Pontault-Combault 45
4. Chartres
42
5. Bords de Marne
31
6. Meaux
30
7. Saint-Maur
25
8. Vincennes
21
9. Sucy-en-Brie
20
10. Boulogne-Billancourt 19
11. Nogent-le-Rotrou 16
G.
15
13
9
9
6
7
5
4
4
4
3
Classement
1. Clamart
2. Vitry-sur-Seine
3. Versailles
4. Antony-Métro
5. Ris-Orangis
6. Parthenay
7. Blois
8. Chevreuse
9. Chinon
10. Gif-sur-Yvette
G.
13
9
8
7
6
7
5
3
3
0
Classement
1. Saint-Denis
2. Houilles
3. Epernay
4. Beauvais
5. Marcq-en-Barœul
6. Courbevoie
7. Evreux
8. L'Aigle
9. Pont-Audemer
10. Amiens
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
N.
0
0
2
0
0
0
0
1
1
0
P.
1
3
2
5
6
6
7
7
10
11
Bo
3
6
4
5
2
1
3
1
0
0
Bd
1
3
1
3
2
2
3
0
1
1
J.
15
15
14
14
13
15
15
14
14
15
14
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
0
2
5
5
7
8
10
10
10
11
11
Bo
9
6
7
4
2
1
2
1
1
0
1
Bd
0
2
2
2
5
1
3
4
3
3
3
Pts
58
41
39
34
31
31
26
21
20
1
J.
13
13
12
12
13
13
12
13
12
13
N.
0
0
0
0
0
1
1
1
1
0
P.
0
4
4
5
7
5
6
9
8
13
Bo
6
2
3
3
2
1
1
2
1
0
Bd
0
3
4
3
5
0
3
5
5
1
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Pts
47
45
42
39
38
35
16
14
7
4
J.
12
13
12
12
11
12
12
12
12
12
G.
10
9
9
8
9
7
3
2
1
0
N.
0
1
0
0
0
1
0
1
1
0
P.
2
3
3
4
2
4
9
9
10
12
Bo
5
4
4
4
1
3
0
1
0
0
Bd
2
3
2
3
1
2
4
3
1
4
Pour des raisons de place, il ne nous est pas possible parfois de donner le nom détaillé
de tous les clubs en entente. En voici la liste. Poule 1 > Saint-Sébastien-B.-G. : SaintSébastien-sur-Loire-Basse-Goulaine. Poule 2 > Bords de Marne : Le Perreux-surMarne-Nogent-sur-Marne-Bry-sur-Marne-Joinville-le-Pont-Fontenay-sous-Bois-Villierssur-Marne. Poule 7 > Tavaux-Damparis : Tavaux-Damparis-Abergement-la-Ronce.
Poule 8 > Rhône sportif : Villeubanne. Poule 9 > Rhône XV : La Roche-de-GlunBourg-lès-Valence. Véore XV : Beauvallon-Portes-lès-Valence. Poule 10 > La Valette :
La Valette-du-Var-Le Revest ; Vallée du Gapeau : Solliès-Pont. Poule 11 > Côte
radieuse : Torreilles-Canet-en-Roussillon-Sainte-Marie ; Sorgues-Châteauneuf :
Sorgues-Châteaneuf-du-Pape. Poule 12 > Vallée du Girou : Pechbonnieu-LabastideSaint-Sernin-Montberon-Saint-Loup-Cammas-Saint-Géniès-Bellevue ; FCTT : Toulouse
OEC-Toulouse OAC ; Côte vermeille : Banyuls-Port-Vendres-Collioure-Cerbère. Poule
16 > Nord Béarn : Arzacq-Garlin.
● Les Bretons d’Auray peuvent-ils
faire tomber Trignac et cultiver leurs
dernières chances de qualification ?
S’ils devaient s’incliner une nouvelle
fois, après leur défaite chez eux contre Le Rheu, Puilboreau, favori contre
Surgères, augmentera sans doute son
avance de façon irrémédiable. Les
quatre qualifiés pourraient être connus dès dimanche soir. Plouzané peut
aussi profiter d’une défaite d’Auray
pour se hisser à la cinquième place
en battant Saint-Sébastien-BasseGoulaine. Mais le gros match de la
journée se jouera à La Roche-sur-Yon,
où se déplace le leader du Rheu. Seul
un succès garantira aux Bretons de
conserver leur rang. Cholet doit remporter son sixième succès contre les
Sables d’Olonne.
● L’Union des Bords de Marne 94 peut
revenir sur la quatrième place. Chartres
se déplace à Plaisir, chez le second. Un
succès à domicile contre le Pays de
Meaux est en mesure de ramener
l’Union à seulement cinq points. Et puisque l’Union déplore un match de retard à
Vincennes, l’écart peut encore être comblé. Et si la course à la qualification était
relancée totalement dimanche soir ?
Sucy-en-Brie et Boulogne-Billancourt
joueront un match décisif pour le maintien à Sucy-en-Brie. C’est le match le
plus important de la journée. Sucy-enBrie peut repasser devant Vincennes et
sortir de la zone rouge. Saint-Maur doit
faire tomber Pontault-Combault pour
rester à l’abri. Orléans doit remporter
son seizième succès dans son derby contre Nogent-le-Rotrou.
● Le match le plus important se joue
à Antony-Métro. Si Ris-Orangis n’y
gagne pas, l’équipe d’AntonyMétro 92 aura toutes les chances de
conserver sa quatrième place jusqu’au
bout. Dans le bas du tableau,
Chevreuse peut prendre un peu d’air.
Un succès à domicile contre
Parthenay est susceptible de lui donner cinq points d’avance sur la zone
de relégation. Chinon devra gagner à
Versailles pour éviter la chose. Le
challenge est relevé. Avec un succès,
Chevreuse reviendra sur Blois aussi
sans doute, qui se déplace à Clamart
chez le leader invaincu. Les
Franciliens ne doivent pas laisser passer cette occasion. Gif-sur-Yvette aura
du mal à arracher son premier succès
de la saison contre Vitry-sur-Seine.
● Alors que l’équipe de Saint-Denis
reçoit l’Aigle, avec les grandes
faveurs des pronostics, ses poursuivants s’affrontent directement.
Epernay doit battre Houilles pour rester dans la course à la première
place, et Beauvais doit s’imposer face
à Courbevoie pour éliminer un concurrent à la qualification. Saint-Denis,
qui déplore une rencontre en retard,
pourrait en profiter pour reprendre un
peu d’avance. Marcq-en-Barœul, qui,
pour sa part, reçoit Évreux, tentera de
faire le plein de points. Contre
l’équipe de Pont-Audemer, Amiens
tentera de remporter sa première victoire de la saison. Si les Amiénois y
parviennent, ils seront encore dans la
course à la qualification.
Poule 5
Poule 6
Poule 7
Poule 8
Poule 9
Poule 10
Page réalisée par...
● Guillaume Cyprien (poules 1, 2, 3 et 4). ● Mathilde Lacrouts (5 et 6).
● Olivier Gagnebien (7, 8, 9, 10 et 11 ). ● Didier Navarre (12, 13 et 15).
● David Bourniquel (14 et 16).
Précisions
Châteauroux - Ussel
Clermont-Cournon - Clermont-Aub.
Guéret - Issoudun
Pougues - Moulins
Sancerre - Bourges
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Malemort - Royan-Saujon
dimanche, 15 h
Mussidan - Sainte-Foy-la-Grande dimanche, 15 h
Nontron - Trélissac
dimanche, 15 h
Rochefort - Saintes
dimanche, 15 h
Saint-Yrieix - Ribérac
dimanche, 15 h
Couches - Montchanin
Belleville-sur-S. - Besançon
Dole - Colmar
Nuits-St-Georges - Tavaux-Damparis
Villars-les-Dombes - St-Claude
samedi, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Annonay - Saint-Priest
Bellegarde - Tournon-Tain
Rhône sportif - Meyzieu
Thonon-les-B. - Bièvre-St-Geoirs
Voiron - Ambérieu
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Izeaux - Renage-Rives
Le Puy-en-Velay - Vinay
Montélimar - Véore XV
Rhône XV - Ampuis
St-Jean-de-Bournay - St-Étienne
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Draguignan - Aix UR
Bastia - Martigues-Pt-de-B.
Berre-L'Etang - La Valette
Nice - Aubagne
Vallée du Gapeau - Six-Fours
Classement
1. Ussel
2. Clermont-Cournon
3. Guéret
4. Bourges
5. Châteauroux
6. Moulins
7. Issoudun
8. Pougues
9. Sancerre
10. Clermont-Aubière
G.
9
9
7
7
8
7
5
3
1
1
Classement
Pts
1. Rochefort
43
2. Trélissac
43
3. Saint-Yrieix
41
4. Sainte-Foy-la-Grande 34
5. Ribérac
34
6. Malemort
30
7. Mussidan
19
8. Royan-Saujon
19
9. Nontron
13
10. Saintes
12
Classement
1. Villars-les-Dombes
2. Tavaux-Damparis
3. Besançon
4. Belleville-sur-S.
5. Nuits-Saint-Georges
6. Montchanin
7. Saint-Claude
8. Couches
9. Colmar
10. Dole
G.
12
10
10
6
6
6
6
5
3
1
Classement
1. Saint-Priest
2. Meyzieu
3. Bellegarde
4. Annonay
5. Voiron
6. Tournon-Tain
7. Bièvre-Saint-Geoirs
8. Rhône sportif
9. Thonon-les-Bains
10. Ambérieu
G.
11
9
8
7
8
6
4
3
3
1
Classement
Pts
1. Saint-Étienne
43
2. Izeaux
43
3. Ampuis
37
4. Vinay
36
5. Véore XV
36
6. Montélimar
33
7. Rhône XV
28
8. Renage-Rives
20
9. Le Puy-en-Velay
17
10. St-Jean-de-Bournay13
G.
8
9
7
8
7
6
6
4
4
3
Classement
1. Nice
2. Aubagne
3. Berre-L'Etang
4. Martigues-Pt-de-B.
5. Bastia
6. Aix UR
7. Six-Fours
8. Draguignan
9. La Valette
10. Vallée du Gapeau
Pts
45
43
39
37
36
34
27
15
8
7
J.
12
13
12
13
12
12
12
13
12
13
N.
1
1
3
1
0
2
2
0
0
0
P.
2
3
2
5
4
3
5
10
11
12
Bo
5
4
5
2
4
2
1
0
0
0
Bd
2
1
0
5
0
0
2
3
4
3
J.
12
12
12
12
12
12
12
12
12
12
G.
9
8
9
7
7
7
4
3
2
2
N.
0
1
1
1
0
0
0
1
0
0
P.
3
3
2
4
5
5
8
8
10
10
Bo
5
6
2
2
2
1
1
0
0
0
Bd
2
3
1
2
4
1
2
5
5
4
Pts
51
49
42
31
30
30
29
25
12
6
J.
13
13
13
13
13
13
13
13
13
13
N.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
P.
1
3
3
7
7
7
7
8
10
12
Bo
3
6
2
4
2
2
0
1
0
0
Bd
0
3
0
3
4
4
5
4
0
2
Pts
49
45
42
38
37
32
25
16
12
7
J.
13
13
13
13
13
13
13
13
12
12
N.
0
0
2
3
1
1
1
0
0
0
P.
2
4
3
3
4
6
8
10
9
11
Bo
4
6
5
3
2
2
2
1
0
0
Bd
1
3
1
1
1
4
5
3
0
3
J.
13
13
13
13
13
13
13
13
13
13
N.
0
1
2
0
1
1
0
1
0
0
P.
5
3
4
5
5
6
7
8
9
10
Bo
6
4
2
2
3
3
0
0
0
0
Bd
5
1
3
2
3
4
4
2
1
1
Pts
47
44
41
40
28
23
22
20
20
9
samedi, 19 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
J.
13
12
13
13
13
13
13
12
12
12
G.
10
10
8
9
6
5
5
3
4
1
N.
1
0
1
0
0
0
0
1
0
1
P.
2
2
4
4
7
8
8
8
8
10
Bo
3
2
4
2
1
0
1
1
1
0
Bd
2
2
3
2
3
3
1
5
3
3
● Cette coquine de météo a sacrément perturbé la quatrième journée
retour de la poule. Ussel, reste malgré tout en tête et tentera d’enfoncer
le clou en allant défier Châteauroux
moins bien classé. Derby des extrêmes entre les deux équipes clermontoises. Les Clermontois de Cournon
devraient sans nul doute s’imposer !
Guéret, qui réalise une meilleure saison, aura la faveur des paris lors de
l’accueil d’Issoudun. Mais une surprise est vite arrivée. Bourges, en
déplacement chez le mal classé
Sancerre devrait logiquement grappiller de précieux points et maintenir
ainsi sa place sur la quatrième marche du podium. Entre Pougues et
Moulins, les visiteurs partiront favoris. Mais gare aux surprises !
● Ce week-end, si la météo le veut,
Rochefort, le patron, devrait accueillir
Saintes, le bon dernier, pour un derby
sans grand intérêt. Même cas de
figure pour Trélissac, deuxième, en
déplacement chez l’avant-dernier,
Nontron. Entre Saint-Yrieix et
Ribérac, le suspense sera plus grand.
Malgré tout, les Arédiens, mieux
classés et qui recevront, auront tout
intérêt à s’imposer. Mussidan, qui
accueillera le solide Sainte-Foy-laGrande, parviendra-t-il à bousculer la
hiérarchie ? C’est souhaitable afin de
s’éloigner un peu plus du couperet
effilé de la guillotine. Malemort, qui
réalise une meilleure saison que son
futur adversaire, Royan-Saujon, parviendra-t-il à faire respecter sa suprématie ?
● Avec, quatre clubs séparés d’un rien
pour chiper le quatrième et dernier ticket, la fin de saison promet. D’autant que
Couches avec quatre matchs à jouer à la
maison pourrait fort bien s’inviter à cette
grosse empoignade en dominant déjà
Montchanin. Car dans le même temps,
si Nuit-Saint-Georges va devoir sortir un
gros match pour faire mettre un genou à
terre à Tavaux-Damparis, ce sera au
moins tout aussi compliqué pour SaintClaude. Le club du Jura peut bien avoir
rebattu les cartes, il y a huit jours, en
dominant Belleville désormais en quête
d’un rachat, son voyage chez le patron
relève d’un sacré challenge même s’il a
encore en tête son exploit d’avant la
trêve des confiseurs, à TavauxDamparis. Enfin, Dole et Colmar se croisent dans un match sans enjeu.
● Les Rhônistes n’ont sans doute pas
oublié leur fanny du mois d’octobre chez
leur voisin de Meyzieu et sont clairement en quête de points, mais il leur faudra quand même sortir un gros match
pour prendre leur revanche. D’autant
que Meyzieu se verrait bien profiter, tout
comme Bellegarde face à Tournon-Tain,
du faux pas éventuel d’un autre voisin de
palier Saint-Priest en danger à Annonay.
Il est vrai que les Ardéchois sont soucieux de rester invaincus sur leurs terres
et de conserver Voiron, sans inquiétude
face à la lanterne rouge Ambérieu, dans
leur rétroviseur. Enfin, dans sa quête de
maintien, Thonon-Chablais-Leman, avec
un match en retard, abat une carte
importante face à Bièvre-Saint-Geoirs
pour revenir à la hauteur de Rhône
sportif.
● Avec six revers sur ses sept derniers
matchs, Saint-Jean-de-Bournay est bien
mal embarqué et voit sûrement avec
une triste mine la visite des Stéphanois.
Tout comme Renage-Rives a une tâche
tout aussi compliquée avec son court
trajet à Izeaux. Ce qui peut d’ailleurs
permettre à son concurrent pour le
maintien - Le Puy-en-Velay - de reprendre la main s’il sait se débarrasser de
Vinay. Sauf qu’embarqué dans une
sévère confrontation à quatre pour chiper l’un des deux derniers billets du
carré de tête, Vinay n’a plus trop de
temps à perdre et aimerait bien pouvoir
profiter de l’empoignade entre
Montélimar et Véore et du délicat
voyage d’Ampuis à Bourg-les-Valence,
toujours invaincu dans la Drôme, pour
grappiller un peu d’avance.
● En tête de classe, le patron niçois,
toujours invaincu aux Arboras, planche
face à son dauphin Aubagne dans la
ligne de mire de Berre-l’Etang prêt à profiter de cette empoignade pour lui chiper
momentanément son fauteuil après
avoir décroché un quatrième succès de
rang face à la Valette. Ce qui sera bien
plus complexe pour Martigues-Port-deBouc embarqué dans un voyage toujours
compliqué à Bastia. En fond de wagon,
si la Vallée du Gapeau n’a malheureusement plus rien à espérer quant à son
maintien au moment d’entamer une
passe de trois matchs à la maison, cela
ne lui interdit pas de croire en un succès
face à son voisin six-fournais. Tout
comme Draguignan doit renouer avec le
succès en planchant face à des Aixois
toujours pas assurés d’un maintien.
Poule 11
Poule 12
Poule 13
Poule 14
Poule 15
Poule 16
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Castelnaudary - Muret
dimanche, 15 h 30
FCTT - Prades
dimanche, 15 h 30
Pamiers - Pézenas
dimanche, 15 h
Vallée du Girou - Balma
dimanche, 15 h 30
Vendres-Lespignan - Côte Vermeille dimanche, 15 h
Bizanos - Miélan-Mirande
dimanche, 15 h 30
Bon Encontre-Boé - Pont-Long dimanche, 15 h 30
Nérac - Négrepelisse
dimanche, 15 h 30
Roquefort - Gimont
dimanche, 15 h
St-Gaudens - Grenade-sur-Garonne dimanche, 15 h 30
Gourdon - Arpajon
Lalinde - Tournon-d'Agen
Lévézou-Ségala - Carmaux
Mauriac - St-Cernin
Uzerche - Cahors
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h
Habas - Rion-des-Landes
Monflanquin - Casteljaloux
Peyrehorade - Nogaro
Riscle - Mérignac
St-Paul-lès-Dax - Mugron
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h 30
Mouguerre - Nord Béarn
Larressore - Lembeye
Navarrenx - Coarraze-Nay
Pouyastruc - Hasparren
St-Lary-Soulan - St-Palais
G.
13
9
8
6
7
6
5
3
2
2
Classement
1. Prades
2. Côte Vermeille
3. Balma
4. Vendres-Lespignan
5. FCTT
6. Castelnaudary
7. Pamiers
8. Pézenas
9. Muret
10. Vallée du Girou
Classement
Pts
1. Miélan-Mirande
41
2. Gimont
36
3. Négrepelisse
34
4. Pont-Long
33
5. Bon Encontre-Boé 30
6. Grenade-sur-Garonne 29
7. Nérac
27
8. Saint-Gaudens
24
9. Bizanos
22
10. Roquefort
2
Classement
1. Cahors
2. Uzerche
3. Lévézou-Ségala
4. Tournon-d'Agen
5. Saint-Cernin
6. Arpajon
7. Mauriac
8. Lalinde
9. Gourdon
10. Carmaux
G.
11
9
8
7
6
5
5
5
3
1
Classement
1. Casteljaloux
2. Saint-Paul-lès-Dax
3. Nogaro
4. Peyrehorade
5. Mérignac
6. Mugron
7. Rion-des-Landes
8. Monflanquin
9. Habas
10. Riscle
J.
12
11
12
13
13
12
12
13
13
11
Classement
1. Hasparren
2. Navarrenx
3. St-Palais
4. Mouguerre
5. St-Lary-Soulan
6. Larressore
7. Pouyastruc
8. Coarraze-Nay
9. Lembeye
10. Nord Béarn
Côte radieuse - Les Angles
Eyragues - Thuir
Jacou-Montpellier - Palavas
Le Boulou - Château.-Sorgues
Uzes - Lunel
Classement
1. Côte radieuse
2. Jacou-Montpellier
3. Le Boulou
4. Lunel
5. Château.-Sorgues
6. Les Angles
7. Palavas
8. Thuir
9. Uzes
10. Eyragues
Pts
57
44
36
34
32
29
26
17
13
8
J.
13
13
13
13
13
13
13
13
13
13
N.
0
1
0
2
1
0
1
2
1
0
P.
0
3
5
5
4
7
7
8
10
10
Bo
5
4
3
2
2
0
1
0
0
1
Bd
0
2
1
3
2
4
3
1
3
1
● En queue de wagon, la bataille à
trois est loin d’être bouclée. Huit
jours après son court succès face à
Uzès dans l’obligation d’un succès au
moment de plancher face à Lunel,
Thuir joue aussi un match capital en
se rendant à Eyragues tenu de la
même façon de l’emporter pour espérer encore sauver sa peau. Sacré scénario. En tête de classe, Salanque
doit poursuivre son sans-faute en
croisant Les angles, qui sort quand
même de six succès en sept matchs
tandis que Jacou-Montpellier, bien
installé dans son rôle de dauphin, n’a
pas à nourrir de crainte particulière
en planchant face au promu Palavas.
Enfin après deux revers de rang, le
Boulou serait bien inspiré de sortir un
gros face à Châteauneuf-du-PapeSorgues.
Pts
40
38
37
34
33
33
31
24
16
14
J.
13
13
13
12
13
13
13
13
12
13
G.
8
8
8
7
6
7
6
4
3
3
N.
0
0
0
1
3
1
1
1
1
0
P.
5
5
5
4
4
5
6
8
8
10
Bo
5
4
1
2
0
1
1
2
0
0
Bd
3
2
4
2
3
2
4
4
2
2
● La première manche avait été
favorable à deux visiteurs :
Castelnaudary et Pamiers. Audois et
Ariégeois ont la ferme intention de
doubler la mise face à aux équipes
de Muret et de Pézenas, deux formations en souffrance sportive. Pour le
maintien, la Vallée du Girou va peutêtre tirer sa dernière cartouche ? Elle
est dans l’obligation de s’imposer
face à Balma sous peine de mettre
un pied en championnat régional.
Pour le billet qualificatif, le FC ToecToac et Vendres-Lespignan n’ont pas
le choix. Ils doivent tous deux
s’imposer face aux deux leaders du
Pays catalan : la Côte Vermeille et
Prades. Ces deux derniers restent sur
deux succès flatteurs à l’aller sur le
score de 21 à 3 pour la Côte, et 32 à
16 pour Prades.
J.
13
12
12
13
12
12
12
13
12
13
G.
9
8
7
6
6
6
6
5
4
0
N.
0
2
1
2
2
0
0
1
2
0
P.
4
2
4
5
4
6
6
7
6
13
Bo
2
0
3
1
0
1
1
1
1
0
Bd
3
0
1
4
2
4
2
1
1
2
● Le trio de tête - Miélan-Mirande,
Nègrepelisse et Gimont - s’exporte.
Pour les Gersois de l’Astarac, la victoire est possible face à Bizanos, un
adversaire en quête du maintien. Les
Gersois de Gimont doivent s’imposer
face aux Landais de Roquefort, la lanterne rouge. Ces derniers sont à la
recherche d’un premier succès. À
l’aller, les Roquefortois avaient bien
résisté (défaite 12 à 22). La tâche de
Nègrepelisse sera compliquée à
Nérac d’autant que ce dernier a
besoin de points pour assurer son
maintien. Dans sa quête du billet qualificatif, l’équipe de Bon-Encontre est
dans une obligation de victoire pendant que Saint-Gaudens ne peut pas
se permettre un faux pas face à
Grenade-sur-Garonne. Ce dernier
avait remporté la première manche.
Pts
54
40
35
32
30
30
22
22
20
9
J.
13
13
12
12
13
12
13
12
13
13
N.
1
0
0
1
1
2
0
0
1
0
P.
1
4
4
4
6
5
8
7
9
12
Bo
7
2
2
1
1
1
0
0
2
0
Bd
1
2
1
1
3
5
2
2
4
5
● En bas de tableau, c’est fini pour
Carmaux, à nouveau battu chez lui par
Uzerche le week-end passé. Même s’il
reste encore des points à distribuer et
que l’espoir mathématique demeure, on
ne voit pas comment les Tarnais pourraient éviter une relégation. Gourdon, qui
se déplacera à Arpajon, a encore toutes
ses chances de se maintenir. Les
Gourdonnais ne pointent qu’à deux unités du premier maintenu, Lalinde ; qui
accueillera Tournon-d’Agen pour essayer
de se donner un peu de marge. Tournond’Agen cherchera à affirmer sa place
dans le top 4, chahutée par Arpajon et
Saint-Cernin, qui iront à Gourdon et à
Mauriac. L’intouchable leader Cahors ira
chez son dauphin Uzerche pour assurer
son leadership. Quatre équipes comptent
un match en moins : Lalinde, Arpajon,
Tournon et Levézou-Ségala.
Pts
46
41
30
30
29
23
22
21
20
19
G.
10
9
7
6
5
5
4
5
3
4
N.
1
0
0
0
1
1
2
0
1
0
P.
1
2
5
7
7
6
6
8
9
7
Bo
3
3
0
1
3
0
0
1
1
1
Bd
1
2
2
5
4
1
2
0
5
2
● Vainqueur en Chalosse sur le score
de 23 à 20 à l’aller, Saint-Paul-lèsDax souhaite valider cette performance à la maison. Lors du derby lotet-garonnais, Casteljaloux ne va pas
faire un voyage de tout repos à
Monflanquin. Ce dernier reste sur une
flatteuse victoire à Nogaro (26-22).
Par la force des choses, Nogaro doit
se racheter à Peyrehorade dans le
duel des dauphins. Un déplacement
qui ne sera pas de tout repos pour les
Gersois puisque les Landais sont
actuellement euphoriques après un
début de saison en dents de scie.
Habas est dans une obligation de
résultat face à son voisin de Riondes-Landes idem pour Riscle face à
Mérignac. Pour mémoire, les Gersois
avaient subi à l’aller la foudre girondine (43-3).
samedi, 16 h
dimanche, 15 h 30
dimanche, 16 h
dimanche, 15 h 30
dimanche, 15 h
Pts
44
38
36
33
30
29
26
26
25
19
J.
13
13
13
13
13
13
13
13
13
13
G.
10
8
8
7
6
6
5
6
5
3
N.
0
0
0
1
0
0
0
0
0
1
P.
3
5
5
5
7
7
8
7
8
9
Bo
3
2
1
1
2
2
1
0
1
0
Bd
1
4
3
2
4
3
5
2
4
5
● Derrière Hasparren, leader qui compte un petit matelas sur son dauphin
Navarrenx, la course à la qualification
bat son plein : Navarrenx, Saint-Lary,
Mouguerre, Larressore et Saint-Palais
sont à la lutte et bien malin celui qui
pourrait annoncer dans quel ordre ces
équipes se trouveront au soir de la dernière journée. Navarrenx, Saint-Lary,
Larressore et Mouguerre auront la
chance de recevoir, respectivement
Coarraze-Nay (une équipe du ventre mou
qui lutte encore pour sa survie), SaintPalais, Lembeye (premier relégable) et
Nord-Béarn (lanterne rouge). Si la logique est respectée, les vainqueurs prendront une vraie option sur les phases
finales. Le leader Hasparren ne devrait
pas connaître trop de difficultés sur la
pelouse de Pouyastruc, qui n’est pourtant pas assuré d’être maintenu.
34 Ovalie Actualité
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Nord Paris
Sud-Est
à Suivre
à Suivre
La dernière carte d’Amiens
Le défi « rhôniste »
Amiens fait partie du petit contingent d’équipes qui
n’ont toujours remporté la moindre victoire dans le
championnat de Fédérale 3. Mais la lanterne rouge de
la poule 4 croît toujours dans les possibilités de son
maintien. Objectivement, les Amiénois n’ont pas tort.
S’ils sont dans les choux, le calendrier ne leur a pas
été favorable. Dans cette poule complètement hétérogène, il y a un monde d’écart entre les six premières
équipes et les quatre dernières, Évreux, l’Aigle,
Pont-Audemer et Amiens. Seul Évreux est parvenu à battre l’une des six premières, Houilles,
mais c’était à la faveur de la reprise du
championnat au mois de septembre (19-15).
Depuis, une logique implacable est à l’œuvre.
Si bien que les quatre derniers se départagent
sur leur capacité à prendre des bonus défensifs contre les premiers, et à gagner leurs confrontations
directes. Le malheur d’Amiens est d’avoir été contraint de se déplacer chez ses trois voisins du fond de
Le Rhône sportif accueille dimanche son voisin majolan
au stade de l’Abbé Firmin. Les Villeurbannais vont tenter
de réaliser la passe de trois, ils feraient un grand pas
vers le maintien en cas de victoire. À la lutte pour conserver leur place en Fédérale 3 avec Thonon et
Ambérieu, ils ont bien négocié le début d’année, remportant leurs deux matchs à domicile contre Thonon-lesBains et La Bièvre. Leurs deux adversaires directs, qui
devaient s’affronter dans l’Ain dimanche dernier et
dont le match a été reporté au 2 mars, sont à
l’arrêt. Ambérieu n’a remporté qu’une victoire
cette saison, contre le Rhône sportif, et
Thonon-les-Bains reste sur huit défaites consécutives et n’a pas réussi à inscrire plus de dix
points lors de ses cinq dernières sorties.
Mais les « Rhônistes » auront fort à faire contre le
deuxième du classement, large vainqueur au match aller
(29-0). L’entraîneur des trois-quarts et ancien centre,
tableau lors des matchs aller. « Nous avons beaucoup
de regrets s’agissant de notre défaite à Pont-Audemer,
et plus encore concernant celle à Évreux, où nous
avons raté la pénalité de la gagne à vingt mètres en
face des poteaux, commente le président amiénois
Stanislas Madej. Mais c’est du passé. En gagnant les
matchs retours à la maison, nous pouvons atteindre
les vingt points. Avec 20 points, on pourra peut-être
se maintenir. Il faut encore y croire. » Ce week-end,
Amiens reçoit donc le premier de ces trois matchs
capitaux.
C’est Pont-Audemer qui lui rend visite. Cette équipe,
entraînée par Olivier Gréco, qui fut l’entraîneur de
Stanislas Madej à Évreux, a remporté son seul succès
lors du match aller. Madej veut rendre la monnaie de
sa pièce à son ami Gréco et alimenter la machine à
espoir. Dans le cas contraire, l’affaire sera réglée. Le
promu Amiens retournera bien en division d’honneur
la saison prochaine. G. C. ■
Olivier Artaud, qui a porté le maillot majolan il y a quelques saisons, mesure la différence entre les deux clubs.
« Le fonctionnement est différent. Meyzieu avait envie
de grandir et veut retrouver la Fédérale 2. Le Rhône
sportif est de retour en Fédérale 3 cette saison. L’objectif est de tenter de s’y maintenir et de rester à ce niveau
le plus longtemps possible. »
Le champion du Lyonnais Honneur 2013 pourra compter
sur les retours du deuxième ligne Sylvain Grosso et des
troisième ligne, Sylvain Vauraz et Louis Marchand. Ils ne
seront pas de trop pour affronter une équipe bien en
place en conquête et en défense. « Avec Mazoyer
(ancien centre du Lou, N.D.L.R.) à l’ouverture, leur jeu
vers les extérieurs est intéressant, précise Olivier Artaud.
Disposer d’un tel joueur, c’est pas mal… De notre côté,
on va oublier que c’est un derby et bien préparer ce
match, passionnant pour les joueurs, qui peut nous permettre de faire un grand pas vers le maintien. » S. F. ■
STRASBOURG - FÉDÉRALE 2 LES ALSACIENS JOUERONT UN MATCH IMPORTANT À BEAUNE PHIL CHRISTOPHERS - CENTRE D’AUBAGNE PASSÉ PAR BRIVE, CASTRES ET
AIX-EN-PROVENCE, L’ANCIEN INTERNATIONAL ANGLAIS FAIT LES BEAUX JOURS DU CLUB.
CE WEEK-END. ILS LE DISPUTERONT SANS LEUR DEUXIÈME LIGNE REPARTI AU FIDJI.
RAWAQA
N’EST PLUS LÀ
Par Guillaume CYPRIEN
I
fereimi Rawaqa ne finira pas sa saison avec Strasbourg. Le
deuxième ligne international fidjien (39 sélections, deux
Coupes du monde à son actif) est reparti au Fidji au début
du mois de février. Le club de Strasbourg a expliqué son
départ précipité par l’état de santé de son épouse tombée
sérieusement malade. « Nous pensons à lui, a commenté
le directeur sportif Julien Chastanet. Ifereimi est un chic type. Et
pour nous, c’est une tuile évidemment. Je ne pense pas qu’il revienne. Nous devrons nous passer définitivement de sa grande expérience. »
Rawaqa n’avait pas beaucoup joué avec Strasbourg. Il affichait
avant son départ seulement quatre feuilles de matchs et deux
titularisations. « Mais le peu qu’il a fait, sans forcer son talent, a
nettement démontré son niveau très supérieur, explique le troisième ligne Nicolas Tisané. Ceci étant, les coachs ont eu l’intelligence de faire beaucoup tourner même quand il était présent. Donc
on n’est pas devenu « Rawaqa dépendant ». Évidemment, en tant que
capitaine de touche, c’était facile de pouvoir compter sur lui. Il
était une solution difficilement « contrable ». Il y avait de la sérénité avec lui. Mais je pense qu’on dispose de jeunes joueurs ambitieux qui peuvent encore augmenter leur niveau et compenser son
départ. On saura dès ce week-end si nous pouvons nous passer
de cette sérénité à l’occasion d’un match compliqué. » Car après
Rouen, battu en Bourgogne il y a trois semaines (19-13), c’est
au tour de Strasbourg de passer le test de Beaune.
HUIT SUCCÈS CONSÉCUTIFS
L’équipe de Beaune est la plus en forme du moment dans cette
poule 1 de la Fédérale 2 Elle vient de remporter huit succès consécutifs. Celui obtenu chez elle contre Rouen est vraiment probant car les Normands venaient chez elle en connaissance de
cause pour s’étalonner définitivement. Ils y ont touché leur limite du moment. Et comme la dernière défaite des joueurs de
Beaune remonte à la volée reçue à Strasbourg (41-3), les
Bourguignons feront de la réception de ce dimanche un moment particulier. Ils voudront boucler la boucle de leur reprise
en main. Ce test de Beaune est devenu une sacrée épreuve. Pour
monter en Fédérale 1, comme ils le désirent, les joueurs de
Strasbourg doivent en sortir vainqueur.
Se maintenir coller à Rouen, pour essayer de prendre une revanche en Normandie dans trois semaines, et prendre les commandes juste à la fin de la phase préliminaire, est un scénario
qui inclut un succès à Beaune. La première place est en jeu dès
ce week-end. En cas de défaite, il est fort probable que les
Strasbourgeois devront se résoudre à sortir deuxième de poule,
et aller jouer la montée dans la partie de tableau d’Angoulême.
Ce n’est pas le plus facile.
« Effectivement, ce déplacement est peut-être un tournant dans notre saison. Nous avons la chance que Beaune a accroché Rouen. Si
nous voulons en profiter, et passer devant nos concurrents, il faut
gagner là où ils ont perdu », a admis Tisané. Si les Strasbourgeois
y parviennent, sans leur poutre Irefeimi Rawaqa, c’est qu’ils auront vraiment compensé son départ, et pourront vraiment prétendre au meilleur. ■
FÉMININES FÉDÉRALE 2
Poule 1 : Le Havre - Joué-lesTours
Poule 2 : Amiens - Chalon-sur-Saône.
Poule 4 : Périgueux - Saint-Yrieix.
ESPOIRS
Poule 3 : Auch - Colomiers.
JUNIORS REICHEL - CRABOS
À AUBAGNE
En bref...
CENTRE : LES QUALIFIÉS
UNIVERSITAIRES ET SCOLAIRES
En remportant la confrontation interacadémies contre les représentants de
l’académie de Dijon, ceux de l’université d’Orléans-Tours ont gagné leurs
billets pour la phase finale juniorsseniors des championnats de France.
Chez les filles, le lycée Jean-Monnet
de Joué-les-Tours a pris le meilleur
sur le lycée Mathias de Chalon-surSaône et sur le lycée agricole de
Fondettes. Côté garçons, le lycée
Benjamin-Franklin d’Orléans a devancé le lycée La Fontaine de Dijon et le
lycée viticole de Beaune.
MUTZIG-MOLSHEIM :
SOLIDARITÉ APPRÉCIÉE
Délocalisé toute la saison au vieux
stade de Holtzplaz le temps de la
réfection de son stade René Brencklé,
le club de Mutzig-Molsheim fait avec
les moyens du bord. Et ce n’est pas
facile. Mais depuis un mois, grâce à
Bruno Hirm, le président des cheminots strasbourgeois, les dirigeants et
les parents peuvent au mois s’abriter
un peu. Bruno Hirm avait récupéré
quatre bâtiments modulaires issus
d’un don d’une société privée.
Et après sa rencontre avec les dirigeants de l’école de rugby du Mom, à
la fin du mois de janvier, le chef de
file corpo a en prêté un immédiatement et gracieusement à l’école de
rugby mutzigeoise jusqu’à la fin des
travaux.
MASSY : UNE DEVISE
ET UN CLUB DE SUPPORTER
Le club de Massy, qui construit son
retour en Pro D2, cherche à fédérer
son public autour de sa cause. C’est
ainsi qu’il avait établi quelques sondages d’opinion pour déterminer un
slogan qui convienne. Ce slogan a été
officialisé mercredi « Un club, un
cœur, une famille » a été retenu. Par
ailleurs, depuis quelques semaines, le
club peut compter sur un groupe de
supporters officiellement constitué.
Pour l’instant, ils ne sont que trente
membres. Mais leur affaire est neuve.
Les Aubagnais de Phil Christophers, ici face à Berre-l’Étang, se déplacent dimanche à Nice pour le choc
au sommet dans la poule 10 de Fédérale 3. Photo DR
Par Sébastien FIATTE
D
imanche, un Anglais ira se promener
à Nice. A priori, il n’y a rien d’exceptionnel. Sauf que cet Anglais est à
moitié allemand, par sa mère, a défendu les couleurs de l’Angleterre à deux
reprises, a joué la moitié de sa carrière en France, à Brive, à Castres et à Aix-enProvence et évolue cette saison à Aubagne, en
Fédérale 3. À 33 ans, la trajectoire du centre aixois,
Phil Christophers a pris un tour inattendu l’été
dernier. Non conservé par Aix-en-Provence, il s’est
engagé au niveau amateur, privilégiant sa reconversion professionnelle. Titulaire d’un MBA (maîtrise en administration des affaires), il a accepté la
proposition du président d’Aubagne, Fred Vaudo, de
venir défendre les couleurs du club et d’intégrer
l’entreprise d’un partenaire. Avec un CV long comme
le bras, rare en Fédérale 3, il apporte sa vista au
club et tous deux voient la vie en rose. L’équipe
pointe en effet à seulement trois longueurs du leader niçois, qui faisait figure d’épouvantail en début de saison, avant le choc dimanche. Après avoir
découvert le joueur il y a quelques années à… la
télévision, quand il jouait à Castres, Fred Orsini,
coentraîneur avec Georges Valliorgues, se réjouit
de pouvoir compter sur celui qu’il appelle le
« Rosbeef », forcément.
« Avant d’être un grand joueur, Phil est passionné de
rugby, juge son coach. C’est un homme extraordinaire, charmant dans la vie et très investi. » Le staff,
laudateur sur son professionnalisme, n’hésite
d’ailleurs pas à lui faire un peu de place pour transmettre son expérience. « Il fait des interventions
épisodiques, explique-t-il. Il recadre les mecs, les
replace. En général, tout ce qu’il dit est juste. »
« BEAUCOUP DE PLAISIR »
De son côté, le joueur ne regrette pas son choix,
même s’il reconnaît avoir espéré poursuivre sa carrière de rugbyman professionnel. « J’ai obtenu mon
diplôme en juin, je suis reconnaissant à Aubagne de
m’avoir permis d’entrer dans le monde du travail. Et
je prends beaucoup de plaisir sur le terrain. Ce club
a beaucoup de cœur. Il y a une bonne ambiance, je
m’amuse beaucoup. »
Dimanche dernier, il s’est même essayé au poste
d’ouvreur, qu’il n’avait plus occupé depuis l’âge de
15 ans. Il a adoré l’expérience. « J’ai pris du plaisir à organiser, sourit-il. L’équipe a fait de très bonnes choses. On a réussi à enchaîner sept ou huit
temps de jeu. Je suis impressionné par la disponibilité des joueurs, leur compréhension du jeu. Les
coachs sont très compétents. On ne s’entraîne que
deux fois par semaine et vu le temps de travail, notre jeu est très bien. » Il espère le confirmer dimanche contre le leader niçois, qu’il espère perturber le plus possible. « On va s’envoyer et on
verra. Après, il faut rester humble et tout dépendra de qui on affronte si on se qualifie. Il faut jouer
les matchs les uns après les autres. »
Dans tous les cas, ce passionné de l’ovale n’a pas
fini de surprendre et d’être surpris par le monde
du rugby amateur qu’il découvre tous les weekends. « C’est incroyable la façon dont tout le monde
s’envoie. On peut voir dans leurs yeux que c’est
une passion pour eux. » Et il n’a pas encore disputé le moindre match de phases finales de
Fédérale 3... ■
En breF...
Le programme
FÉMININES FÉDÉRALE 1
Poule 1 : Sainte Geneviève - NancySeichamps
Poule 2 : Nantes - Gaillac.
DU XV DE LA ROSE
Poule 2 : Rovaltain XV - Aix-enProvence.
Poule 3 : La Rochelle - Biarritz ;
Périgueux - Albi ; Bordeaux-Bègles Bayonne.
Poule 4 : Mont-de-Marsan - Pau ;
Dax - Agen.
Poule 5 : Aurillac - Narbonne ;
Béziers - Colomiers ; Carcassonne Castres.
JUNIORS BÉLASCAIN
Poule 2 : Chambéry - JacouMontpellier ; Montmélian -
Martigues-Pt-de-B.
Poule 9 : Gradignan - Sarlat.
CADETS
ALAMERCERY - GAUDERMEN
Poule 1 : Lille - Clermont.
Poule 2 : Vannes - La Rochelle.
Poule 3 : Bourgoin-Jallieu - Rst Azur.
Poule 4 : Pau - Toulouse.
Poule 5 : Albi - Mont-de-Marsan ;
Colomiers - Montauban.
Poule 6 : Blagnac - Béziers ;
Montpellier - Nîmes ; Narbonne Carcassonne.
COUCHES : REGARD VERS LE HAUT
Couches accueillera son voisin
Montchanin, demain à 15 heures, pour
éviter la concurrence du match entre
Le Creusot et Villefranche-sur-Saône,
prévu dimanche. Huit cents spectateurs
sont espérés entre les deux promus.
Les locaux espèrent également confirmer leurs bonnes dispositions actuelles.
Après avoir décroché deux victoires
seulement lors de la phase aller terminée en position de relégable, Couches a
remporté trois de ses quatre derniers
matchs. Le maintien est quasiment
assuré et l’équipe regarde vers le haut.
Elle recevra en effet quatre fois lors des
cinq dernières journées. « On y croit,
sourit le président Sylvain Lodolo.
Demain, au-delà de la qualification,
c’est une question de prestige. Même
si j’apprécie beaucoup mon homologue
de Montchanin. »
VOIRON : SE RASSURER
Cinquième de la poule 8 de Fédérale 3,
à une longueur seulement de la quatrième place, détenue par Annonay,
Voiron va recevoir successivement les
deux derniers de la classe, Ambérieu et
Thonon-les-Bains. Après deux défaites
en déplacement, les joueurs de Frédéric
Giovale vont tenter de se rassurer et de
se replacer pour la qualification.
Décimés par les blessures, notamment
devant où quatre joueurs de première et
deuxième ligne sont out jusqu’à la fin
de saison, l’entraîneur croise les doigts
pour que l’hécatombe s’arrête. « Je vais
aller faire un tour à Lourdes », plaisante
Frédéric Giovale. Si l’équipe a pu compter sur le retour du demi de mêlée,
Eymard-Vernet, le week-end dernier,
l’arrière et capitaine, Gerin, est incertain
pour le prochain match, après avoir été
touché à une épaule à Saint-Priest.
Ovalie Actualité 35
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Centre Sud
Grand Ouest
à Suivre
à Suivre
Le FCTT, roi du nul !
Sella et Eduardo Davila Miura à Captieux
Dans la poule 12 du troisième échelon fédéral, la lutte
pour les quatre fauteuils qualificatifs est particulièrement acharnée puisque sept clubs sont actuellement
concernés.
Certes, Prades, la Côte Vermeille et Balma ont pris un
peu d’avance et peuvent être plus sereins. En revanche, pour la quatrième place, ils sont quatre à convoiter ce fauteuil entre Vendres-Lespignan, Castelnaudary,
Pamiers et les Toulousains du FCTT. D’ailleurs, ces
derniers ont des données chiffrées qui font une
entorse à la logique. Dans cette poule particulièrement relevée, c’est l’équipe qui a perdu,
avec les Héraultais de Vendres-Lespignan, le
moins de match depuis le début de l’épreuve. À
quatre reprises, les Toulousains ont baissé la
garde. Malgré ce chiffre flatteur, ils ne pointent qu’à
la cinquième place. Place qui s’explique par trois partages des points en autant de déplacements. Une statistique que partage également les Ardéchois
d’Annonay en poule 8. Le score de parité, les HautGaronnais l’ont ramené de Castelnaudary (6-6),
Pézenas (16-16) et Muret (12-12).
« Des matchs nuls à l’extérieur peuvent être considérés comme des performances, commente le président
toulousain Francis Cazeneuve. Mais nous sommes dans
une poule très homogène et par la force des choses,
un match nul ne vaut pas une victoire. La défaite (1416, N.D.L.R.) que nous avons enregistrée lors du match
de reprise face à Balma est vraiment pénalisante. Pour
prétendre à la qualification, nous sommes dans l’obligation de remporter nos trois derniers matchs à
domicile et de faire un résultat soit à Pamiers ou à
Vendres-Lespignan. »
Dimanche, le FCTT a pour hôte le leader pradéen. Le
président Cazeneuve, ce vieux routier des stades,
aspire à un souhait, celui de ne pas obtenir un quatrième partage des points... Seule, la victoire est belle.
D. N. ■
Une association qui se revendique de l’appellation
« Renouveau et Tradition » ne peut qu’inciter à un large
rassemblement autour de ses idéaux. Stéphane Pèlerin,
son président, André Durantau, son incontournable président d’Honneur, et leur équipe se sont fixés cette année
un objectif ambitieux : « 2014 sera l’année où nous
devons réaffirmer notre solidarité autour des valeurs qui
nous guident et des passions qui nous animent. » Deux
événements traditionnels et festifs vont être les marqueurs puissants de cette expression commune.
Le vendredi 28 février, au centre culturel de
Captieux, la nuit « Rugby Y Toros » mêlera une
nouvelle fois les arts du rugby et de la tauromachie. On « jouera » sûrement à guichets fermés pour accueillir l’Agenais Philippe Sella,
111 sélections, 2 Brennus, 6 Tournois et 1 grand chelem, mais aussi trois participations à la Coupe du monde.
En matière de tauromachie, pour ne pas être en reste, les
organisateurs ont invité le Matador Eduardo Davila
Miura, neveu de légendaires éleveurs. Durant ses dix
années d’alternative, il a gravi tous les échelons de sa
profession, tant sur le plan artistique qu’en nombre de
corridas combattues. Détail qui ne manque pas d’importance, le matador est un passionné de rugby. Au cours de
ce dîner-spectacle de prestige, événement majeur en
Sud-Gironde, on devrait également rencontrer les exAgenais Pierrot Lacroix, Loulou Bernès, Charly Nieucel,
Guillaume Bouic, mais aussi Régis Sonnes le coach de
l’UBB, ami d’Edouardo Davila Miura. Cette année, la
manifestation se veut brillante, rythmée, sans longueurs
ni temps morts. Elle donnera le ton du deuxième événement porté par l’association : la Feria Rugby Y Toros des
30, 31 mai et 1er juin. Match de gala, tournois, sixième
défi gascon, journée taurine avec novillada et gastronomie, la cité capsylvaine va s’embraser dans un élan populaire et joyeux. Mais d’abord, place à la nuit « étoilée »
du 28 février en savoureuse compagnie de Philippe Sella
et Eduardo Davila Miura. G. P. ■
L’ISLE-JOURDAIN - FÉDÉRALE 2 LES INONDATIONS DE FIN JANVIER ONT ENDOMMAGÉ
LE COMPLEXE SPORTIF. VU L’AMPLEUR DES DÉGÂTS, LE CLUB APPELLE À LA SOLIDARITÉ.
NAFARROA - FÉDÉRALE 2 PROMU, LE CLUB DU PAYS BASQUE INTÉRIEUR EXISTE
ET RIVALISE PAR LES VERTUS DE SON RUGBY LOCAL ENRACINÉ DANS SON TERROIR.
LES CRAMPONS
PRODUITS
DANS L’EAU
DE VALEURS
Saverdun Nafarroa, le capitaine David Pérez,
l’âme de l’équipe,
montre l’exemple
de l’engagement
soutenu par Tom
Cadot, Michel
Berterretche, Iban
Idiart (le visage
caché), Frédéric
Pérez (frère de
David, dont on
aperçoit une partie
du visage) et
Bastien Gastigard
(de gauche à
droite). Photo
Éric Taillefer.
Par Gérard PIFFETEAU
[email protected]
La Save a envahi le complexe sportif du stade Fernand-Lapalu de L’Isle-Jourdain : la pelouse, le club-house, les
vestiaires et la cuisine n’ont pas résisté à la montée des eaux. Photo DR
Par Didier NAVARRE
L
’US lisloise se souviendra longtemps
du déplacement à Nafarroa, le 26 janvier. Outre l’amertume de la défaite (1321), les Gersois ont eu une vision d’apocalypse au retour du Pays basque. La
Save est brusquement sortie de son lit
et a déversé son flot sur le complexe sportif du
stade Fernand-Lapalu. Si la pelouse a été quelque
peu épargnée, le club-house, les vestiaires et la cuisine n’ont pu résister à la montée des eaux. « Il y avait
deux mètres d’eau dans les vestiaires, dit, vraiment
dépité, le président Pierre Lahille. Je ne pensais pas
que l’eau puisse faire autant de dégâts. »
ÉLAN DE SOLIDARITÉ
Les flots et la boue ont particulièrement abîmé le
mobilier. Le système électrique est complètement
défectueux. Seuls les maillots ont échappé à la colère des eaux de la Save. « Nous n’avons plus rien,
renchérit le président. Dans les cuisines, nous n’avons
même plus une cafetière. Le club a une assurance
mais les dégâts sont conséquents, je n’ose pas imaginer à combien ils vont se chiffrer. »
Après le passage de l’eau, il a fallu tout nettoyer.
Le club a pu compter sur un bel élan solidarité et
de nombreux bras vigoureux. La mairie a dépêché
dix de ses employés et une société de nettoyage
pour remettre le complexe sportif dans l’état. Mais,
pour l’heure, il n’est pas possible de fouler le terrain. Par la force des choses, cela complique la vie
des quatre cent cinquante licenciés. Ces derniers peuvent s’entraîner sur le terrain de football mis à disposition par la mairie. Sur le plan sportif, c’est également compliqué pour les deux équipes seniors.
Dimanche, la réception de Gaillac n’a pu s’effectuer. « Humainement et sportivement, c’est vraiment
une très mauvaise passe », ajoute Pierre Lahille.
Le club va compter aussi sur l’aide du monde
ovale. Le comité d’Armagnac-Bigorre et son président Antoine Marin vont suivre avec attention
le dossier lislois. Les dirigeants lislois sollicitent
la solidarité des autres clubs. Le club n’a plus
rien. Le moindre objet ou don, si peu soit-il, serait d’un grand apport pour aider le club à se reconstruire. ■
Contact : [email protected] ou
Jean-Marc Henri au 06.89.43.52.24.
En bref...
GAILLAC : LE PILIER DORIAN REVALLIER
S’ENGAGE POUR UNE PIGE EN ITALIE
Dorian Revallier, pilier licencié à l’Union athlétique
gaillacoise Rugby (1,82 m, 98 kg) et fils de Yannick
Revallier, ancien pilier d’Albi et petit-fils de « Sam »
Revallier, l’ancien deuxième ligne international et vainqueur du grand chelem 1981, est parti pour une pige en
Italie. Contacté par le club de Casale (l’équivalent de la
Fédérale 2 française) par l’intermédiaire de Benoît
Durand, ex-troisième ligne passé par Parme, le jeune
joueur de 21 ans s’est engagé jusqu’à la fin de la saison
avec un contrat reconductible.
CÔTE VERMEILLE : DEUX JOUEURS VICTIMES
D’UNE FRACTURE TIBIA-PÉRONÉ
Le club de la Côte Vermeille se souviendra de la réception des Toulousains du FCTT lors de la treizième journée
du championnat de Fédérale 3 (poule 12). Deux joueurs,
Thomas Haten et Arnaud Martrette, ont été victimes
d’une fracture tibia-péroné. Pour le premier nommé, c’est
intervenu lors du match de la réserve. Pour le second,
lors de la rencontre avec l’équipe fanion. Ce dernier a été
évacué par hélicoptère vers le centre hospitalier de
Perpignan.
ARBITRAGE : PRO D2 ET FÉDÉRALE 1
POUR CHRISTINE BIGARAN
La directrice de jeu midi-pyrénéenne Christine Bigaran a
eu un week-end particulièrement chargé. Samedi dernier,
elle officiait en tant que premier juge de touche lors de la
rencontre du Pro D2 entre Auch et Mont-de-Marsan.
Dimanche, elle a dirigé le derby bigourdan de la Fédérale 1
entre Lourdes et Bagnères-de-Bigorre. Prochainement, elle
va diriger une rencontre du Tournoi des 6 Nations féminin.
I
ls son t no m b r e u x a ujourd’hui les clubs qui ont
connu l’exaltation de la
Fédérale 1 et qui admettent, freins économiques
obligent, que ce rivage n’est
plus accessible. « Pour le moment »,
tiennent à préciser les présidents
Jacques Sallagoïty et Alain Fariscot,
l’US Nafarroa préfère installer
durablement et sereinement son
club en Fédérale 2. Cette sagesse
est intimement liée à l’un des plus
petits budgets de la division et à
un fonctionnement purement
amateur. Mais grâce à une structure très charpentée et des compétences à tous les étages, les
Basques réalisent des miracles.
À telle enseigne que les déçus de
la fusion Saint-Jean Pied-de-PortSaint-Étienne-de-Baïgorry, qui
s’étaient éloignés, reviennent
maintenant pour le plaisir.
ACCÉLÉRATEUR D’AMBIANCE
Les dirigeants veulent voir dans
cette évolution positive une forme
de récompense de leurs efforts.
La vérité venant toujours du terrain, nous devons reconnaître que
les résultats actuels des deux équipes seniors sont un accélérateur
d’ambiance. En débutant le parcours par trois défaites, le promu
aurait pu rapidement lâcher prise,
or c’est dans cette difficulté que
le capitaine David Pérez -le « papa» de l’équipe à 29 ans après
avoir connu les Fédérales 1, 2 et
3 avec le club - et ses coéquipiers
ont prouvé leur force mentale.
Sans doute faut-il relier les performances au fait qu’à AramitsAsasp, le groupe de 22 était constitué de 20 licences blanches. Et
que les deux-tiers se situent entre 19 et 23 ans. La cohésion est
forte entre ceux qui ont apporté
beaucoup au club : champions de
France cadets et Balandrade, mais
qui ont aussi connu des moments
difficiles de relégations aux feux
desquels ils se sont aguerris, et
les jeunes d’aujourd’hui, tous très
attachés à leur Pays basque intérieur. « Nous avons mis un projet de formation en place, indique
Alain Fariscot, c’est notre principal souci. Les jeunes sont très sérieux et enthousiastes. »
Les présidents ont un autre but.
Ils veulent que leur club soit un
ambassadeur de leur « pays» :
« Nous considérons que nous avons
un petit rôle économico-sportif à
jouer. La saison dernière, nous
avons organisé un échange avec
les Gersois de Gimont. Nous avons
fait la promotion de notre fromage
de brebis et du vin d’Irouléguy, eux
de leur foie gras et du pousse rapière. » Les Basques de l’USN
possèdent un autre produit précieux, hélas plus difficilement exportable. Les entraîneurs Pascal
Jeanneau et Jean-Marc Higos vous
diront même que c’est grâce à ces
valeurs simples de solidarité entre des joueurs « d’ici» qui jouent
et souffrent ensemble, que le club
résiste à la concurrence. « Je souhaite à tous les entraîneurs du
monde d’être à la tête d’un groupe
comme celui-là, clame Jean-Marc
Higos. Les joueurs font preuve
d’une énorme implication, leur esprit de sacrifice est incroyable. Ils
se connaissent depuis toujours, ils
ont dû apprendre très vite la
Fédérale 2 et pour eux, rivaliser
dans une poule aussi homogène,
ce n’est pas rien. Et le tiers des éléments qui ont entre 25 et 30 ans
tirent les jeunes vers le haut. » À
Nafarroa, tous vous le confirmeront, les sempiternelles valeurs
ne sont pas galvaudées, elles sont
le souffle de la vie. ■
un leader entraînant. Les Violet et Blanc
d’alors ont fait le projet de fêter le vingtième anniversaire de ce titre, le 17 mai,
ils invitent joueurs, dirigeants et supporters à s’inscrire pour ces retrouvailles
aux numéros suivants : 06.70.54.38.48
ou 06.83.06.92.17 ou 06.70.21.20.73.
çaises pour les filles, quatre pour les
garçons : le plateau sera relevé et la
compétition pourrait avoir comme parrain Thomas Lombard.
En bref...
POUZAC : YOCOBAL, VINGT ANS,
ÇA SE FÊTE
Faire exister un club, à toucher
Bagnères, dans les années 80, c’était
déjà un exploit. L’Alliance du Yocobal de
Pouzac, lancée en 1984 et ainsi baptisée
par le chanteur local Edmond Duplan, a
pourtant connu quelques belles saisons
(sept titres territoriaux), celle de 19931994 en particulier avec un titre de
champion de France de Deuxième Série,
face aux Audois de à Villemoustoussou
pourtant favoris. Il est vrai que les
Bigourdans tenaient en Omar Derghali
POITIERS : LE SEVEN TROPHY
SE PRÉPARE
La vingtième édition du tournoi de
rugby à VII universitaires aura lieu les
26 et 27 mars au stade Rébeilleau de
Poitiers. Huit sélections de régions fran-
LA ROCHELLE : LES PARTENAIRES
SE RENCONTRENT
À l’occasion de la rencontre face aux
Auscitains, le Stade rochelais avait
organisé un « speed meeting » pour ses
partenaires. Près de soixante-dix ont
répondu présent et les contacts enregistrés à cette occasion devraient
s’avérer fructueux.
36
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Cris & chuchotements
Coupe d’Europe - réforme
Sur le gril
LE COMPROMIS TROUVÉ LA SEMAINE DERNIÈRE PAR LES CLUBS ANGLAIS ET LEURS HOMOLOGUES CELTES
ET FRANÇAIS SIGNE L’ARRÊT DE MORT DE L’ERC. LA NOUVELLE INSTITUTION COGÉRÉE PAR LES LIGUES ET LES
FÉDÉRATIONS SERA BASÉE À NEUCHÂTEL. CÔTÉ COMPÉTITION, LA PORTE EST OUVERTE AUX PAYS ÉMERGENTS.
PIERRE BERBIZIER ALORS QUE SON RETOUR
AUX AFFAIRES EST ÉVOQUÉ, IL FAIT LE POINT.
LE NEW DEAL
partout… »
« On m’envoie
Propos recueillis
par Léo HUISMAN
[email protected]
EUROPÉEN
Par Jérôme FREDON
[email protected]
L
e samedi 24 mai à Cardiff, la H Cup doit tirer sa révérence après dix-huit années d’existence. Elle laissera place dès l’automne prochain à la Rugby
Champion’s Cup, chère aux clubs anglais et aux régions galloises. Réunis la semaine passée à Roissy,
les représentants des Fédérations ainsi que des Ligues
anglaise, celtes et française ont trouvé un accord de principe sur
la création d’une nouvelle entité européenne. Le document scellant cette nouvelle alliance devrait être paraphé début mars.
Après dix-huit mois d’extrême tension, les partenaires du rugby ont décidé d’enterrer la hache de guerre, même si le comité directeur de L’ERC, réuni mercredi à Londres, a décidé de bloquer
le transfert d’une partie des recettes à destination des pays participants à la Coupe d’Europe. Ledit comité directeur a prévu de
se revoir le 11 mars prochain pour régler ce problème. « Il ne
reste plus qu’à régler la question des droits télés entre Sky et BT Sport.
Mais, pour le reste, au niveau des volets sportifs, financiers et du mode
de gouvernance, tous les partenaires sont tombés d’accord », nous
a confiés un président anglais préférant conserver l’anonymat.
Pour le couple anglo-gallois, ce compromis est d’importance. Il
met un terme à leurs velléités sécessionnistes et leur projet de
ligue anglo-galloise. Les Fédérations ont en effet accepté de lâcher
du lest au niveau du mode de fonctionnement et de la gestion
des droits commerciaux. « Nous avons su rester intransigeants sur
nos positions, renchérit le dirigeant anglais. Il était inacceptable
pour les clubs anglais que la gestion des compétitions et de leurs
droits commerciaux reviennent aux seules fédérations. Il était es-
sentiel pour l’avenir du rugby en Europe que le système devienne
plus transparent et plus professionnel. On espère parvenir, avec cet
accord, à pérenniser le rugby européen pour cinquante ans. »
TROIS COMPÉTITIONS AU PROGRAMME
Ce plan prévoit que la nouvelle structure soit cogérée par les
ligues et les fédérations. Les responsables n’ont pas encore tranché quant à son nom, mais il semblerait que l’appellation Era
(European rugby association) tienne la corde. Une chose est
sûre néanmoins. Cette organisation supranationale sera basée
à Neuchâtel. Le choix d’implanter le futur quartier général du rugby européen en Suisse témoigne de la volonté des différents acteurs de désormais travailler main dans la main. La nouvelle
entité sera dirigée par un président indépendant assisté de trois
vice-présidents issus de chacune des trois ligues (la LNR, Ligue
celte et Premier Rugby pour l’Angleterre) qui seront en charge
de la partie marketing et commerciale.
Le rugby européen s’articulera autour de trois compétitions :
l’European Champion’s Cup (ECC), le Challenge européen et un
tournoi ouvert aux clubs des nations membres du Tournoi B
des 6 Nations. L’ECC sera basée sur un format à vingt participants : six français, six anglais, sept celtes et un vingtième ticket pour le vainqueur d’un barrage entre le septième du Top 14
et le septième du Premiership. Les dix-huit autres équipes non
qualifiées pour l’ECC participeront à un Challenge européen
à vingt clubs. Les deux derniers sésames seront attribués aux
finalistes d’un tournoi réservé aux formations géorgiennes,
roumaines, russes, espagnoles, portugaises et belges. Cette
épreuve qualificative aura lieu en septembre, dans l’un des
pays membres. ■
Cette saison, votre nom a circulé pour tenir un rôle sportif à
l’Aviron bayonnais. Qu’en est-il
exactement ?
Vous me l’apprenez. Je me rends effectivement à Bayonne de temps en
temps. J’y serai encore le week-end
prochain. Mais c’est pour y passer un
moment avec ma fille qui y vit et à
qui je rends visite ou pour rejoindre
des amis espagnols à Saint-Sébastien.
Rien de plus.
Il a encore été question de vous
à la Section paloise...
À Pau, effectivement, je n’oublie jamais d’aller manger chez mon ami
Yves Camdeborde, dans
son restaurant
l’Aragon, en face
des Pyrénées.
Mais pour ce qui
est de la Section,
il n’y a rien.
Encore une fois,
vous m’apprenez
que je pourrais y jouer un quelconque rôle sportif...
N’avez-vous eu aucun contact,
ni avec les dirigeants de
Bayonne, ni ceux de Pau ?
Non. Je n’ai jamais évoqué un projet
sportif avec ces deux équipes. On me
voit partout, on m’envoie partout, et
moi, je le subis. Pour évoquer un projet sportif, il faut être deux. Et jusqu’à
présent, cela n’a pas été le cas ni à
Bayonne, ni à Pau. Il est vrai, par contre, qu’en septembre dernier, j’ai discuté avec un dirigeant bayonnais qui
me sondait de façon informelle. Mais
il n’y a rien eu de plus précis. Quant
à Pau, j’évoque souvent la question
avec Yves (Camdeborde) car c’est le
club de son cœur. Mais cela ne va jamais plus loin. Je découvre à travers
vous que je pourrai entraîner telle ou
telle équipe...
Avez-vous toujours envie de
mener un projet sportif ?
Oui. J’ai toujours l’envie de transmettre. Ce qui me rassure, c’est que le
temps et le terrain ne me donnent pas
tort dans les projets sportifs que j’ai
pu mener par le passé. La fin de mon
histoire au Racing a été douloureuse,
mais lorsque je vois la suite, ça me
conforte dans l’idée que j’ai encore
quelque chose à transmettre. ■
La vie internationale
Infos
L’interview
RICHARD MCCLINTOCK - SÉLECTIONNEUR DE LA BELGIQUE IL ACCUSE LA ROCHELLE D’AVOIR EXERCÉ DES PRESSIONS SUR JULIEN BERGER
POUR QU’IL RENONCE À JOUER CONTRE LE PORTUGAL, SAMEDI, DANS LE CADRE DU TOURNOI B.
« Un chantage inacceptable »
Vous ne pourrez pas compter sur votre demi
de mêlée pro Julien Berger demain face au
Portugal. Pourquoi ?
Le joueur a été bloqué par La Rochelle car Julien
Audy est blessé ainsi qu’un autre 9. Le Stade
rochelais doit jouer à Carcassonne. Malgré tout
le respect que j’ai pour le Pro D2, cette rencontre ne changera pas la face du monde car
La Rochelle fait déjà partie des qualifiés. En revanche, pour la Belgique c’est un vrai coup dur.
Le match face au Portugal est vital pour notre
maintien dans le Tournoi B. J’ai eu Fabrice
Rybeyrolles dimanche pour lui expliquer notre
impossibilité de se passer de Julien.
Malheureusement, le club n’en a pas tenu compte. La Rochelle me prive d’un élément clé, du
seul joueur professionnel de mon groupe.
Pourtant La Rochelle vous avait fait une
fleur en le libérant pour affronter Hong Kong
au mois de décembre…
Je trouve cela un peu trop réducteur de dire que
le Stade rochelais m’a donné un coup de pouce.
À ce moment-là, Julien Berger ne jouait pas ou alors
juste des bouts de match à l’aile. La Belgique lui
a permis d’avoir du temps de jeu. Quand Audy
s’est blessé, il a pu prendre le relais dans de bonnes conditions. Pour nos deux matchs face à la
Géorgie et la Roumanie, nous avons fait le choix
de ne pas prendre Julien Berger pour qu’il soit
le plus frais possible avec La Rochelle. Cela me
servira de leçon.
Quelle mesure allez-vous prendre ?
Julien Berger a le cul entre deux chaises. Je ne vais
La réponse de La Rochelle
Nous sommes plus que surpris par les attaques de Richard McClintock. Est-ce un moyen de se donner de
l’importance ou de rappeler son existence pour tenter de relancer sa carrière d’entraîneur professionnel ?
Voici, en réponse, quelques rappels à Monsieur McClintock : nous avons toujours encouragé Julien
Berger à honorer ses sélections, à XV comme à VII, en les considérant comme un honneur tant pour lui
que pour nous. Nous avons même autorisé la libération du joueur, salarié du club, pour une tournée à
Hong Kong, en décembre dernier, en dehors des fenêtres IRB, alors que nous disputions deux matchs cruciaux et difficiles contre Tarbes et Lyon ; Robert Mohr, capitaine du club pendant dix ans, a mené de front
sa carrière professionnelle, avec La Rochelle, et internationale, avec l’Allemagne, en bonne intelligence
avec un sélectionneur ouvert d’esprit. Rien ne devrait donc s’opposer à ce que Julien Berger fasse de
même avec les Diables noirs ; l’Atlantique Stade rochelais est bien plus impliqué dans le développement
du rugby belge que son DTN ne semble le savoir : notre club est en effet en partenariat avec le club de
Kituro. Nous y sommes intervenus encore récemment et nous recevons très prochainement en stage des
éducateurs belges dans nos structures ; Richard MacClintock se glorifie d’être un pourvoyeur de talents
belges pour le rugby français. Mais il n’a pas le monopole dans le domaine : c’est bien le Stade rochelais
qui a détecté et formé des internationaux comme Julien Berger, Vincent Debaty ou son frère Christophe ;
nous avons déjà reçu la visite de Jaques Brunel, sélectionneur de l’équipe d’Italie, et de Yannick Bru,
entraîneur de l’équipe de France, mais nous n’avons pas encore eu l’honneur de la visite du sélectionneur
belge, qui doit être trop occupé pour se déplacer et travailler sur la coordination avec les clubs
employeurs. Enfin, et surtout, c’est de son propre chef, sans aucune incitation du club, que Julien a
demandé à son sélectionneur de ne pas le retenir pour les prochains matchs, voyant que l’avalanche de
blessures au poste de demi de mêlée mettait son équipe dans une situation périlleuse. Sa démarche, très
louable, témoigne d’un grand sens des responsabilités et d’un véritable attachement à son club formateur. Je souhaite toutefois à Monsieur McClintock d’avoir à honorer sa promesse en nous adressant une
boîte de chocolats, ce qui serait une bonne nouvelle pour le rugby belge… Mais je ne suis pas certain
qu’il recevra un paquet de café en retour de ses amabilités. ■
donc pas batailler. Je sais parfaitement que s’il refuse la sélection, certaines pressions concernant
son futur contrat peuvent en être la cause. Ce n’est
donc pas à Julien Berger de morfler pour ce chantage inacceptable. La Belgique ne le punira pas car
elle croit encore certaines valeurs. Quand tu fais
jouer l’article 9 pour un joueur refusant une sélection, celui-ci peut se retrouver suspendu deux ans
de toute compétition internationale. Ce comportement un tant soit hypocrite des clubs pros met les
petites nations comme la Belgique en porte-à-faux.
Les Espagnols et les Portugais sont confrontés aux
mêmes problèmes. Les Espagnols ont d’ailleurs fait
de Jean-Michel Aguirre leur ambassadeur auprès
des clubs français pour tenter d’atténuer le problème. Son rôle est de faire le lien avec les clubs pour
que les joueurs soient réellement libérés.
Comment avez-vous appris que Julien
Berger ne viendrait pas ?
Je pensais Vincent Merling plus attaché à l’esprit
de notre sport mais peut-être suis-je un doux rêveur. Finalement il agit comme beaucoup de ses
contemporains. Je dois l’accepter et faire le deuil d’un
certain esprit qui n’a plus lieu. On peut comme
M. Merling prôner les valeurs du rugby mais ne voir
finalement que midi à sa porte. Il aurait au moins pu
avoir la délicatesse de m’appeler. Il a laissé Julien
me téléphoner pour m’annoncer la nouvelle. Pas
très sport. Cela prouve à quel point il prend la
Belgique pour peu de chose. À moins qu’il ne
sache pas que pour appeler en Belgique, il
faille composer le 0032 et non le 0033 ! Mais
je ne suis pas rancunier. Si la Belgique bat
le Portugal, je lui enverrai une bonne boîte
de chocolats pour le remercier.
Que peut faire la Fira-AER pour
mettre fin à ce genre de pratiques ?
Les acteurs ont besoin de se retrouver autour d’une table pour mettre les problèmes à plat. Organiser un Grenelle des
6 Nations, serait une bonne solution.
Mais encore faut-il que toutes ces belles
paroles n’engagent pas seulement ceux
qui les croient. Je suis prêt notamment à échanger
en bonne intelligence avec M. Merling. J’aimerais
que les entraîneurs et dirigeants arrêtent de sourire quand on parle de la Belgique, de l’Espagne ou
de la Pologne. À l’exception de Pierre Chadebech (manager de Lille, N.D.L.R.), Marc Delpoux ou Olivier
Nier (manager de Massy) les entraîneurs à jouer le
jeu sont encore largement minoritaires. Ils sont
nombreux à ne pas comprendre l’importance que
revêt aux yeux de ces joueurs de défendre les couleurs de leur pays. Nous méritons aujourd’hui le
respect. En dix ans, la Belgique est passée de la
57e place mondiale au Tournoi B. Notre nombre de
licenciés a quasiment triplé et atteint les 14 000.
Quand je suis arrivé, seulement un seul joueur évoluait en France. Ils sont aujourd’hui 18 internationaux
à faire le bonheur de clubs français comme Pau,
Carcassonne, le Racing ou Perpignan, sans compter de nombreux clubs de Fédérale 1. Autant je conçois que nous puissions discuter pour les tests de
novembre. Autant, je ne comprends pas qu’un club
français puisse dénigrer le Tournoi B qui se joue
aux mêmes dates que celui du Tournoi des 6 Nations.
Quelqu’un comprendrait-il que Toulouse empêche à
Thierry Dusautoir de rejoindre les Bleus pour disputer les 6 Nations, lors d’un doublon ? Propos recueillis par J. F. ■
GALLES : PRIESTLAND PROLONGE
Après moult hésitations, Rhys
Priestland a finalement décidé de rester la saison prochaine aux Scarlets. Le
demi d’ouverture international gallois
(27 ans, 27 sélections) avait été approché par les Wasps.
LA WRU ALLOUE UNE AIDE
D’URGENCE À SES RÉGIONS
La fédération galloise a pris la décision cette semaine d’allouer une aide
d’urgence de 801 500 €
(660 000 livres) pour venir en aide à
ses régions. Celles-ci accusent chacune un déficit momentané de
205 000 € (165 000 livres) en raison du
non-versement par l’ERC des droits de
participations aux compétitions. La
structure organisatrice européenne a
décidé de suspendre tous les paiements en attendant la fin d’une étude
financière en cours.
IRLANDE : FOLEY NOMMÉ
NOUVEAU PATRON DU MUNSTER
Le Munster tient son nouveau manager
pour la saison prochaine. Il s’agit de
l’ancien troisième ligne centre et capitaine de la province Anthony Foley
(201 apparitions pour le Munster
entre 1997 et 2008). Ce dernier occupe
actuellement le rôle d’entraîneur des
avants. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er juillet en remplacement du
technicien néo-zélandais Rob Penney.
AFRIQUE DU SUD : PIERRE SPIES
BLESSÉ À UNE ÉPAULE
Les Bulls se déplaceront ce vendredi
après-midi à Bloemfontein sans leur
capitaine Pierre Spies. Le troisième
ligne centre international s’est blessé à
une épaule face aux Sharks le weekend dernier.
CARLIN ISLES POURRAIT
DÉBARQUER À GLASGOW
Le rugbyman le plus rapide au monde,
l’ailier américain Carlin Isles, pourrait
rejoindre Glasgow en tant que joueur
supplémentaire. L’équipe écossaise lui
aurait proposé de signer jusqu’à la fin
de saison. Glasgow doit faire aux blessures de Sean Maitland et DTH Van
Der Merwe ainsi qu’aux absences de
Sean Lamont et Tommy Seymour sélectionnés avec l’Écosse.
Cris & Chuchotements 37
VENDREDI 21 FÉVRIER 2014 - MIDI OLYMPIQUE
Toulon
LE PILIER GAUCHE ITALIEN, FORTEMENT PRESSENTI COMME JOKER MÉDICAL D’ANDREW SHERIDAN, NE VIENDRA
PAS. LE DOSSIER MENANT AU BIARROT A, DANS LA FOULÉE, CONNU UN COUP D’ACCÉLÉRATEUR SOUDAIN.
DE MARCHI RECALÉ,
BARCELLA RELANCÉ
Par Vincent BISSONNET (avec P.-L. G.)
[email protected]
L
e recrutement du RCT vient
de connaître un énième rebondissement. En début de
semaine, la venue du pilier
gauche italien Alberto De
M a r c h i ( 2 7 a n s, 1 , 8 3 m ,
110 kg), comme joker médical d’Andrew
Sheridan, semblait acquise. L’international italien (14 sélections) était même
attendu, au cours du week-end, sur la
rade pour renforcer la mêlée varoise
jusqu’à la fin de saison, voire plus longtemps si affinités...
Ce dossier a connu un coup d’arrêt soudain quand le club varois s’est retrouvé
confronté au règlement de l’ERC : déjà
inscrit et aligné par Trévise en H Cup
cette saison, Alberto De Marchi ne pouvait être qualifié, avec Toulon, pour disputer les phases finales européennes
et, notamment, le quart de finale face
au Leinster, le 6 avril prochain. Un coup
d’arrêt. La piste De Marchi semble refermée depuis.
LES PUMAS, DERNIERS RECOURS ?
Toulon se serait ensuite renseigné sur un
de ses compatriotes, l’expérimenté Fabio
Ongaro (36 ans, 81 sélections). Le joueur
des Zèbre se trouve confronté à la même
situation, le pilier gauche ayant aussi
participé à la compétition avec sa formation. Le RCT pourrait finir par trouver
son bonheur grâce à la filière argentine.
Pablo Henn (31 ans, 1,82 m, 102 kg), actuel joueur de Limoges en Fédérale 1,
passé par le Stade français, Montauban
et Brive, est pressenti pour passer un
test du côté de Mayol. Un deuxième
Puma est entré en lice dans cette quête
de renfort d’urgence : le CV de Bruno
Postiglioni (26 ans, 1,85 m, 110 kg,
8 sélections), pilier gauche de La
Plata, aligné à deux reprises face
au XV de France en juin 2012,
a été étudié par les dirigeants
varois.
Dans tous les cas, si un joueur
supplémentaire venait à rejoindre les rangs des troupes de Bernard
Laporte, il devra être inscrit avant le
20 mars, minuit, sur les listes européennes.
Les malheurs d’Alberto De Marchi ont
en tout cas pour le moment profité à
Fabien Barcella. Le pilier biarrot de
30 ans (1,83 m, 115 kg, 20 sélections),
en contacts avancés depuis plusieurs
semaines avec le RCT, a vu son dossier
relancer. Il vient de parapher un contrat d’une saison plus une avec option.
Sa venue semble désormais acquise.
Même si, en matière de
transferts, cette
saison, la prudence reste de
mise avec le
RCT. ■
George Smith
bientôt officialisé
LNR BAYONNE VEUT AVANCER LA
COMPARUTION DE PURICELLI
Le troisième ligne de Bayonne Julien
Puricelli, qui avait reçu un carton rouge
pour un plaquage illicite contre le
Racing-Metro le week-end dernier, a
été convoqué devant la commission de
discipline de la LNR le 5 mars prochain.
Suspendu dans l’attente de cette
séance, il devrait donc manquer au
moins deux matchs, contre Toulon
samedi et lors du derby face à Biarritz
la semaine prochaine. Mais les dirigeants de l’Aviron bayonnais ont
envoyé mercredi une demande à la
Ligue pour avancer la date de la comparution de leur joueur.
Top 14
Oyonnax-Bordeaux le 5 avril
La LNR a tranché, le match OyonnaxBordeaux reporté pour cause de
pelouse impraticable se jouera le vendredi 4 ou le samedi 5 avril. Soit en
même temps que les quarts de finale
de la Coupe d’Europe. À noter que
cette décision du bureau est allé contre le vœu des deux présidents JeanMarc Manducher et Laurent Marti qui
souhaitaient jouer le 25 ou 26 avril.
Pourquoi ? Parce qu’un match le
5 avril signifierait une série de trois
matchs consécutifs à Charles-Mathon
(USO-Montpellier le 22 mars, USO-
Grenoble le 29 mars), ce qui risque
encore d’endommager la pelouse. Les
présidents préféraient se donner rendez-vous le 25 avec de grandes chances que la météo soit redevenue printanière. Mais la LNR a préféré le 5
sans doute pour se prémunir en cas
d’un nouveau report d’un match à
Oyonnax. Il restait une date, les 7 et
8 mars mais le règlement impose de
jouer les matchs reportés dans l’ordre
dans lequel ils auraient dû se jouer. Et
Biarritz-Oyonnax est déjà programmé
le 15 mars.
Week-end
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on...
Béziers : Hulme
ne viendra pas
cette saison
Alors que son arrivée comme
joker médical était quasiment
bouclée, le Grenoblois
Altenstadt Hulme ne viendra
pas. En effet, les dirigeants
biterrois ne pouvaient pas
assumer le salaire du SudAfricain en cette fin de saison,
l’enveloppe allouée à la
masse salariale étant quasiment épuisée… Du coup,
aucun joker médical ne
devrait être recruté. Soane
Toevalu devrait donc glisser
en deuxième ligne pour assurer l’intérim.
...off
… mais peut-être
l’an prochain
Altenstadt Hulme reste une
piste de recrutement toujours
d’actualité pour la saison prochaine. En effet, le staff biterrois cherche notamment à renforcer son effectif à des postes ciblés : deux deuxième
ligne et deux piliers (un droitier et un gaucher).
EN APPROCHE
L
e FCG veut entrer dans une nouvelle dimension : candidat crédible aux phases finales et à une qualification européenne, il passe aussi la surmultipliée sur le marché
des transferts. Après s’être attaché les services de l’ouvreur du Racing-Metro Jonathan Wisniewski ou encore
du centre néo-zélandais Jackson Willison, le club isérois
se trouve sur le point d’enrôler deux internationaux sud-africains.
Après plusieurs semaines de négociations (voir notre édition du
13 janvier), l’arrière ou ailier Gio Aplon (31 ans, 17 sélections, cinq essais) a donné son accord pour un bail de deux ans. Restent à recevoir
la lettre de sortie des Stormers et le précontrat signé. Gio Aplon pourrait ne pas venir seul en France depuis l’Afrique du Sud. Le numéro 9 des Sharks Charl Mc Leod (30 ans) se trouve aussi dans le viseur
du FCG pour densifier la concurrence à la charnière.
Cet éphémère Springbok (une sélection lors des Tri-Nations 2011),
ancien coéquipier de Michalak à Durban, a reçu une proposition
de deux saisons de la part de Grenoble. Sa province lui a offert
une prolongation de trois ans et Bayonne, à la recherche d’un
demi de mêlée, l’aurait aussi démarché. L’expérimenté demi
de mêlée privilégierait, à l’heure actuelle, l’option grenobloise
même si, du côté de Lesdiguières, sa réponse définitive est encore attendue.
Côté prolongations, le talonneur australien Anthony Hegarty
(26 ans), débarqué en Isère à l’été 2012, s’est engagé pour deux saisons supplémentaires. Il s’agit de la onzième prolongation du club grenoblois après les signatures de Caminati, Faure, Ratini, Edwards,
Bouchet, Hart, Buckle, Michallet, Goze et Rey. Si le départ du pilier
australien Dan Palmer (25 ans), grand blessé de la saison (zéro feuille
de match), est acquis, le devenir de son compatriote Peter Kimlin
(28 ans) n’est pas arrêté. Le deuxième ou troisième ligne est tenté
par un retour au pays - son ancienne équipe, les Brumbies sont disposés à l’accueillir - pour postuler au Mondial 2015. Si le sélectionneur Ewen McKenzie venait à lui fermer la porte des Wallabies, Peter
Kimlin pourrait alors choisir de prolonger son séjour dans l’Isère.
Verdict attendu d’ici deux à trois semaines. V. B. (avec N. Z.) ■
Infos
haut de gamme pour le club rhodanien,
qui a ainsi trouvé le remplaçant de
Sébastien Chabal. Récemment sacré
champion du Japon avec sa franchise
des Suntory Sungoliaths, George Smith
avait évolué sous les couleurs de
Toulon (2010-2011) et du Stade français
(2011-2012), avant de regagner son
club de cœur, les Brumbies (Australie,
2012-2013) et enfin de tenter l’aventure
japonaise.
DEUX BOKS
UN ESPOIR SUBSISTE POUR KIMLIN
Lyon
Comme Midi Olympique le révélait dans
son édition du lundi 10 février, le troisième ligne australien George Smith
(33 ans, 1,80m, 104kg) va bien revenir
en France. Cette semaine, le Wallaby
aux 111 sélections a trouvé un accord
avec les diriegants du Lou, actuel leader du championnat de Pro D2. Son
contrat portant pour les deux prochaines saisons devrait être officialisé dans
les jours à venir. Un recrutement très
GRENOBLE GIO APLON DE PLUS EN PLUS PROCHE, CHARL
MC LEOD CONTACTÉ ET INTÉRESSÉ : LE CLUB ISÉROIS NE
LÉSINE PAS SUR LES MOYENS POUR SE RENFORCER.
LNR (2) LE CALENDRIER 2014-2015
ÉTUDIÉ EN MARS
Le prochain comité directeur de la LNR
programmé le 3 et 4 mars dans les
locaux de l’instance, avenue de Villiers,
aura notamment à l’ordre du jour, les
premières discussions concernant le
calendrier de la saison 2014-2015. Le
sujet n’avait pas encore été évoqué en
raison des incertitudes liées à l’avenir
des coupes d’Europe alors que les
accords régissant l’organisation s’achèvent à la fin de cette saison.
TOULOUSE PAS DE JOKER
POUR RALEPELLE
Opéré jeudi d’une rupture ligamentaire
du genou gauche, le talonneur sud-africain Chiliboy Ralepelle (27 ans,
22 sélections) a terminé sa saison. Si
les règlements de la LNR permettent
toujours à Toulouse d’engager un joker
médical, le club ne devrait pas choisir
cette option à moins d’une opportunité
exceptionnelle ce qui apparaît peu crédible alors que le coup d’envoi du Super
Rugby vient d’être donné. Toulouse va
composer avec Tolofua, Bregvadze et
Van der Heever et le polyvalent Baille.
BAYONNE GERBER RACCROCHE,
PAS DE JOKER DERRIÈRE
Le trois-quarts polyvalent de l’Aviron
bayonnais Sam Gerber (33 ans) est contraint de mettre un terme à sa carrière.
Le meilleur marqueur du Top 14 2010
souffre de graves problèmes au dos qui
nécessiteront une intervention chirurgicale et ne lui permettront pas de
reprendre la compétition. Il rentrera
dans son pays, en Afrique du Sud, à la
fin du mois de juin. Malgré son forfait,
ainsi que celui du trois-quarts centre
Gabriele Lovobalavu, victime d’une
grave entorse du genou droit, le club
basque ne devrait pas recruter de joker
médical et s’appuiera, notamment, sur
Santiago Fernandez, Manu Ahotaeiloa,
Bastien Fuster ou encore Mathieu
Ugalde pour terminer la saison.
BAYONNE (2) TROIS PROLONGA-
TIONS CETTE SEMAINE
Outre celle du deuxième ligne Dewald
Senekal, qui s’est, comme annoncé,
engagé pour une saison supplémentaire, l’Aviron bayonnais a enregistré
cette semaine les prolongations de
deux de ses jeunes. Le demi de mêlée
international des Moins de 20 ans
Bastien Duhalde, au club depuis l’école
de rugby, a paraphé son premier contrat
espoir portant sur une durée de deux
ans, de même que le talonneur des
Espoirs Simon Labouyrie.
GRENOBLE BEAL
VERS MONT-DE-MARSAN
En fin de contrat avec le FCG, qu’il avait
rejoint lors de la dernière intersaison,
l’ancien capitaine de Dax Cédric Beal
devrait faire son retour dans les
Landes. En effet, le joueur (26 ans,
1,91 m, 105 kg) devrait s’engager avec
Mont-de-Marsan pour un contrat portant sur les trois prochaines saisons.
OYONNAX CHERCHE TOUJOURS
SON GAUCHER
Conscient du vide que va laisser le
départ du gaucher Antoine Tichit (24
ans ; 1,82 m, 110 kg), qui s’est engagé
pour les deux prochaines saisons en
faveur de l’Usap, le club de l’Ain cherche toujours son remplaçant. Aux dernières nouvelles, trois candidats, parmi
lesquels figurerait le Palois Jérémy
Hurou (29 ans ; 1,82 m, 108 kg) sont en
lice. Le directeur sportif oyonnaxien
Christophe Urios a d’ailleurs rencontré
un de ces trois candidats ce mercredi.
Une décision sera prise dès que le technicien de l’USO en aura fait de même
pour les deux autres prétendants.
STADE FRANÇAIS RABADAN
REMPILE
Le troisième ligne Pierre Rabadan
(33 ans, 2 sélections en 2004) a prolongé son contrat avec le Stade français.
Le joueur, au club depuis 1998 s’est
engagé pour une saison supplémentaire. Ce sera donc sa dix-septième saison sous le maillot parisien.
COLOMIERS CIBLE TROIS POSTES
PRIORITAIREMENT
Actuel septième du championnat de
Pro D2 et toujours dans la course à la
qualification, le club haut-garonnais
cherche à se renforcer particulièrement
à trois postes en vue de la saison prochaine : au niveau du pilier droit, du
demi de mêlée et de l’arrière. Le club,
qui dispose de quelques pistes menant
à des joueurs étrangers, souhaite en
priorité « recruter des joueurs français », comme l’a indiqué le président
columérin Alain Carré.
MONT-DE-MARSAN ORMAECHEA
PROLONGE DE TROIS ANS
Alors qu’il était courtisé par plusieurs
clubs, Sébastien Ormaechea (30 ans,
1,78 m, 118 kg) a décidé de rester dans
les Landes. Le pilier vient en effet de
prolonger de trois saisons son contrat
avec le Stade montois, dont il porte les
couleurs depuis déjà sept saisons.
MONT-DE-MARSAN (2)
TAULANGA PISTÉ
Les bonnes performances de Haisini
Taulanga, le troisième ligne tonguien de
Mont-de-Marsan ne sont passées
inaperçues. Bayonne et le Lou surveillent ce joueur passé par Marseille
et par Lourdes avant d’arriver dans les
Landes en 2010 et dix fois titulaire en
Top 14 la saison dernière. Il est encore
sous contrat jusqu’en 2016 mais dispose d’une clause au cas où un club de
Top 14 voudrait le recruter.
MONTPELLIER ALTRAD
RETIRE SA PLAINTE
Lors d’une audience qui s’est tenue
mercredi devant le tribunal correctionnel de Montpellier, le président du
MHR, Mohed Altrad, via son avocat
d’affaire, a fait savoir qu’il retirait sa
plainte déposée mi-août dernier contre
Jean-Michel Arazo, président de l’association Montpellier rugby club, indiquait
Midi Libre dans son édition de jeudi. De
fait, le procès a été renvoyé au 28 mai
prochain. Initialement, Altrad accusait
Arazo du vol d’un millier d’abonnements, ce que ce dernier a formellement contesté en arguant qu’il avait
recupéré les fameuses places comme
de coutume. Pour justifier ce revirement, le président Altard a évoqué un
« souci d’apaisement ». Un apaisement
toutefois relatif, car Arazo a lui aussi
porté plainte contre Mohed Altrad pour
dénonciation calomnieuse.
DISCIPLINE LAPORTE À QUINZE
JOURS POUR SE PRÉPARER
Suspendu treize semaines et interdit
d’accès au terrain, aux vestiaires ainsi
qu’aux couloirs d’accès de ces zones
jusqu’au 13 mai pour avoir critiqué
l’arbitrage de Laurent Cardona à l’issue
de la défaite de son équipe face à
Grenoble (4 janvier, 21-22), le manager
de Toulon, Bernard Laporte, a proclamé
son intention de faire appel. Il a été
notifié officiellement mardi 18 février.
La date de son audition n’est pas
encore connue. Si la LNR doit statuer
rapidement sur le sujet, Bernard
Laporte disposera d’un délai de quinze
jours pour préparer sa défense et
devrait donc passer en appel mi-mars
avant la 22e journée de Top 14 qui verra
son équipe se déplacer à Clermont…
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