Un Accord pour le Développement Durable - Rio +20

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Un Accord pour le Développement Durable - Rio +20
Un Accord pour
le Développement
Durable
CONTRIBUTIONS À LA
CONFÉRENCE DES
NATIONS UNIES POUR LE
DÉVELOPPEMENT
DURABLE - RIO+20
CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL ET
INSTITUTIONS SIGNATAIRES
Un Accord pour
le Développement
Durable
CONTRIBUTIONS À LA
CONFÉRENCE DES
NATIONS UNIES POUR LE
DÉVELOPPEMENT
DURABLE - RIO+20
CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL ET
INSTITUTIONS SIGNATAIRES
Brasília, en décembre 2011
Commission Rédactrice du Document
Coordination: Clemente Ganz Lúcio - Conseiller du CDES, Directeur
Technique du Département Intersyndical de Statistiques et Etudes
Socio-Economiques (DIEESE)
Bruno Ribeiro – Conseiller du CDES, Directeur Executif de l´Institut
Dom Helder Camara
Rodrigo Loures – Conseiller du CDES, Président de la Fédération des
Industries de l´Etat du Parana (FIEPR)
Equipe Technique
Adroaldo Quintela Santos – Secrétariat du Conseil
Développement Economique et Social (SEDES/SAE/PR)
de
Alexandra Reschke – Institut Démocratie et Durabilité
Ana Lúcia de Lima Starling – Secrétariat du Conseil de
Développement Economique et Social (SEDES/SAE/PR)
Ângela Cotta Ferreira Gomes – Secrétariat du Conseil de
Développement Économique et Social (SEDES/SAE/PR)
Aron Belinky – Coordinateur de Projets de l' Institut Vitae Civilis
Aron Belinky – Coordinateur de Projets de l' Institut Vitae Civilis
Clóvis Scherer - Coordinateur de Projets du Département Intersyndical
de Statistique et Études Socio-Économiques (DIEESE)
Sérgio Haddad – Conseiller du CDES, Coordinateur Général de l' Action
Educative
Maria França e Leite Velloso – Secrétariat du Conseil de Développement
Economique et Social (SEDES/SAE/PR)
Maria Luiza Falcão Silva – Secrétariat du Conseil de Développement
Économique et Social (SEDES/SAE/PR)
Mary Dayse Kinzo – Consultante
Mônica Messenberg Guimarães – Confédération Nationale de l' Industrie
(CNI)
Neilton Fidelis da Silva – Université Fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ)
Carlos Castro – Programme das Nations Unies pour le
Développement (PNUD)
Patrícia da Silva Pego – Secrétariat du Conseil de Développement
Économique et Social (SEDES/SAE/PR)
Elimar Pinheiro do Nascimento – Université de Brasília (UNB)
Priscila Maria Wanderley Pereira – Confédération Nationale de
l' Industrie (CNI)
Clóvis Roberto Scherer – Département Intersyndical de Statistique
et Etudes Socio-Economiques (DIEESE)
Esther Bemerguy de Albuquerque – Secrétariat du Conseil de
Développement Economique et Social (SEDES/SAE/PR)
Fernanda Gimenes – Conseil de l' Entreprise Brésilien pour le
Développement Durable (CEBDS)
Francisco de Assis Costa – Institut de Recherche Econnomique
Appliquée (IPEA)
Patrícia Lino Costa – Département Intersyndical de Statistique et
Etudes Socio-Economiques (DIEESE)
Ronaldo Küfner – Secrétariat du Conseil de Développement Économique
et Social (SEDES/SAE/PR)
Rosa Alegria – Pontificat de l' Université Catholique de São Paulo (PUC/SP)
Rosa Maria Nader – Secrétariat du Conseil de Développement
Économique et Social (SEDES/SAE/PR)
Gabriel Medina de Toledo – Conseil National de la Jeunesse
(CONJUVE)
Sandra Silva Paulsen
Appliquée (IPEA)
Ladislau Dowbor - Pontificat de l' Université Catholique de São Paulo
(PUC/SP)
Wadih João Scandar Neto – Institut Brésilien de Geographie et de
Statistique (IBGE)
Henrique Lian – Institut Ethos d´Entreprises et Responsabilité Sociale
–
Institut
de
Recherche
Économique
Saulo Rorigues Filho – Université de Brasília (UNB)
Anexo I – Ala “B”, sala 202 – (61) 3411.2199 / 3393
Brasília – DF – CEP: 70.150-900
[email protected] www.cdes.gov.br
Disponible également sur: <http//www.cdes.gov.br>
Tirage: 500 exemplaires
Imprimé au Brésil
Données internationales de catalogage dans la publication (CIP)
B823a
Brésil. Présidence de la République. Conseil de Développement Economique et Social. Secrétariat du Conseil de Développement
Economique et Social.
Un Accord pour le Développement Durable: Contributions à la Conférence des Nations Unies pour le Développement Durable - Rio+20.
Brasília: Conseil de Développement Economique et Social et Institutions Signataires, 2011.
40 p.
1. Conseil de Développement Economique et Social – Accord - Brésil. 2. Développement Durable - Brésil. I. Titre. CDD 338.981
CDU 338.1 (81)
INDEX
LETTRE DE TRANSMISSION A LA COMMISSION NATIONALE DU RIO + 20 .................................................5
INTRODUCTION .................................................................................................................................................. 9
I.
LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE – RIO+20:
II.
DE RIO 92 JUSQU’A AUJOURD’HUI: AVANCEES ET IMPASSES............................................................ 13
RESULTATS ESPERES ....................................................................................................................................11
III. DEFIS DU CONTEXTE .................................................................................................................................. 17
IV. STRATEGIES POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE: UNE FEUILLE DE ROUTE POUR LA
TRANSITION ............................................................................................................................................... 19
1. Agendas nationaux pour le développement durable ............................................................................ 19
2. Nouvelles normes de production et de consommation ......................................................................... 21
3. Villes et campagnes durables ........................................................................................................................ 23
4. Rôle de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation ............................................. 24
5. Participation et contrôle social ..................................................................................................................... 25
6. Partenariats pour le développement durable .........................................................................................26
7. Nouveaux indicateurs de développement................................................................................................ 27
V. GOUVERNANCE POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ......................................................................29
Protagonisme du Brésil et des pays émergents .................................................................................. 30
INSTITUTIONS SIGNATAIRES........................................................................................................................... 35
COMPOSITION DU CDES (2009/2011) ........................................................................................................... 37
3
LETTRE DE TRANSMISSION A LA COMMISSION NATIONALE DU RIO + 20
À la Commission Nationale pour la Conférence Rio +20
Le document Un Accord pour le
Développement Durable - Conférence Rio+20
est le résultat de la volonté de la société civile
de participer à la réalisation de la Conférence et
de produire une proposition commune comme
contribution au gouvernement brésilien dans la
préparation et le positionnement stratégique/
politique sur les thèmes qui seront abordés
dans des transmissions futures, au niveau
national comme international.
l’approfondissment des consensus et la
répartition des responsabilités pour la mise en
oeuvre des décisions.
Pour cette raison, elles apportent leurs
contributions dans l’expectative de que le Brésil
exerce, lors de la Conférence des Nations Unies
sur le Développement Durable, son potentiel
d’exemplarité, exposant ses propositions
transformées en faits et actions concrets en
cours dans le pays et motivant d’autres pays
à assumer un positionnement commun,
concret, osé et plein de propositions favorisant
le développement durable dans le cadre du
Rio+20.
Les soixante seize (76) institutions qui
souscrivent ce document, formées par des
organisations sociales, environnementales,
des entreprises et de travailleurs, comprennent
l’importance du moment pour articuler un
effort mondial dans le sens de la durabilité. Du
processus de dialogue interinstitutionnel a
résulté une feuille de route collective, qui a pour
socle le respect des différentes conceptions
des institutions signataires et l’engagement
de dépasser la réalisation de la Conférence,
construisant un réseau social qui continuera
En ce sens, la crise globale dans ses
multiples dimensions, contexte dominant
durant la réalisation de la Conférence, doit
être utlisée comme une opportunité afin
de d’adopter de nouvelles solutions plus
audacieuses, plus créatives, cohérentes et
correspondant aux temps actuels, mais
5
Un Accord pour le Développement Durable
Eu égard à sa position de pays émergent,
le Brésil assume un rôle important dans les
accords internationaux, certains facteurs
cruciaux dans l’exercice de ce rôle sont
responsables de cette position comme sa
croissance économique distribuant du
revenu, son système de protection sociale
et son effort pour réaliser des objectifs
environnementaux.
également comme une opportunité de dessiner
un futur différent. Afin de donner du concret
à la perspective du futur dessinée pour la
construction de sociétés durables, la suggestion
e s t q u e l e B r é s i l s o u t i e n n e a c t i ve m e n t
l’accord pour l’adoption de mesures pour le
développement durable ainsi que la définition
de directives comme résultat du Rio+20.
Dans les prochaines années, les objectifs
seront négociés et les indicateurs identifiés,
pour qu’ils soient effectivement signés par
les pays en 2015, conjointement avec le bilan
et la révision des objectifs du millénaire, qui
seront revus à cette occasion en objectifs de
développement durable.
L’augmentation de la présence du Brésil
dans les conseils multilatéraux résulte
é g al e m e n t d ’ u n e p o l i t i q u e e x t e r n e q u i
cherche à défendre les intérêts nationaux
sur la base de trois principes: le droit au
développement, la souveraineté
et responsabilités communes, bien que
différenciées. Sans porter atteinte à ces
principes ni au positionnement international
de notre pays, il faut que le Brésil et les
autres pays du monde reconnaissent et
relèvent, urgemment, le défi représenté
par la compatibilité des intérêts nationaux
avec la nécessité d’un effort commun afin de
trouver des solutions aux défis mondiaux que
l’humanité affronte, et qui par leur nature
transcendent les frontières nationales.
Le thème socio-environnemental occupe
une importance singulière dans l’agenda
brésilien. Ces dernières années, le pays a
développé un éventail important de mesures
économiques, sociales et environnementales
organisées dans un ensemble de politiques
publiques qui ont engendré un état social
construisant un cadre politique et légal afin
de renforcer le développement durable de sa
population et de ses ressources naturelles.
6
D a n s c e c a d re , l e p a y s a d é m o n t r é
sa capacité à dialoguer avec les autres pays
ainsi que d’articuler des groupes régionaux,
différents forums, débats ainsi que des
structures multilatérales de concertation
politique. L’exercice de ces capacités pourra
être intensifié, principalement entre les pays
du sud, viabilisant les différentes coalitions
politiques, les coopérations, les partenariats
d a n s l e s t e c h n o l o g i e s e t l e s p ra t i q u e s
environnementales, afin d’influencer les
directions des négociations de la conférence.
Il faudra, cependant, être attentif aux défis
spécifiques du contexte brésilien, liés à la
capacité de mise en oeuvre de la législation
environnementale et de négociation d’un code
forestier équilibré qui comprenne des objectifs
de soin environnemental ainsi que de contention
de la déforestation, mais également générant
de la nourriture et des emplois tout en ayant
l’interdiction ferme de revenir en arrière sur le
chemin de la durabilité.
Cet historique résume nos attentes quant
au fait que le Brésil soit un protagoniste de
premier plan lors du Rio+20 et qu’il contribue
à ouvrir un espace à la participation sociale
dans l’élaboration du positionnement et des
propositions brésiliennes, ainsi que dans la
définition et l’organisation de l’agenda de
ceux qu’on appelle les “jours particuliers” avec
plus d’importance, c’est notre attente que le
gouvernement brésilien accepte et incorpore
cette contribution de la société civile brésilienne.
INSTITUTIONS SIGNATAIRES DE L’ ACCORD1
Brasilia, en octobre 2011
1.
La liste des institutions signataires de l’accord est disponible en page 35 de ce document.
7
INTRODUCTION
promesse consubstantielle dans le document
final de l’évènement, l’agenda 21, de réduire
drastiquement la misère, ainsi que de concilier
la croissance économique et la prospérité avec
la préservation de l’environnement.
La proposition de réalisation d’une
nouvelle conférence de l’Organisation des
Nations Unies pour le Développement Durable
et le fait qu’elle ait lieu au Brésil a été faite par le
Président Luiz Inácio Lula da Silva, en 2007, lors
du discours d’ouverture de la 62eme Assemblée
Générale des Nations Unies.
Vingt ans ont passé depuis la réalisation
du Rio 92, un large éventail d’organisations
et de forums de la société brésilienne se
s o n t c r é e s, a r t i c u l é s p a r l e Co n s e i l d e
Développement Economique et Social (CDES),
qui aujourd’hui de forme collective présentent
ce document qu’ils ont osé intituler «Un
Accord pour le Développement Durable», une
contribution à la position du gouvernement de
la Présidente Dilma Rousseff qu’elle emmenera
à la conférence Rio+20.
Du 20 au 22 juin prochains, Rio de Janeiro
va attirer l’attention du monde sur le Brésil
et sur les thèmes du débat: l’économie verte
dans le contexte de l’éradication de la pauvreté,
ainsi que la structure gouvernementale pour
le développement durable dans le cadre des
Nations Unies.
La suggestion n’aurait pas pu être plus
appropriée, car il y a vingt ans déjà, en 1992, à
Rio de Janeiro, le Brésil avait accueilli la 2ème
conférence de l’ONU sur l’environnement
et le développement humain, à Rio 92, qui
avait été à l’époque la plus grande réunion
de chefs d’état de toute l’histoire. Aux 5,3
milliards d’habitants que comptait le monde
à cette époque-là, les mandataires firent la
Le scénario de croissance actuel a montré
qu’il existe encore beaucoup de défis structurels
et systémiques pour la consolidation du
développement durable incluant l’intégration
sociale, comme ce qui sera présenté au
cours de ce document . Pour autant, nous
restons optimistes quant à la possibilité de
9
développement, des avancées dans la création
d’emplois et de redistribution des revenus.
Pour cela il est necessaire de planifier, de façon
démocratique et participative.
C’est cet esprit qui a régné lors de la
rédaction collective de ce document.
I. LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT
DURABLE – RIO + 20: LES RESULTAS ESPERES
» à partir de la compréhension que les
questions environnementales, sociales et
économiques sont impliquées de manière
intrasèque et articulées dans la promotion
de la durabilité, et ayant les dimensions
politique, étique, culturelle et juridique
comme base pour le développement
durable; ainsi que
La conférence Rio+20 accumule
l’héritage de décennies de mobilisation de la
communauté internationale pour le débat
sur les questions environnementales, parmi
lesquelles, la conférence sur l’environnement
humain de Stockholm, Suède, en 1972;
la conférence des Nations Unies sur
l’environnement et le dévelopement humain
de Rio de Janeiro, en 1992 ainsi que le sommet
mondial sur le développement durable de
Johannesbourg, Afrique du Sud, en 2002, appelé
également Rio+10.
» l’égalisté entre les personnes, soulignant
l’égalité entre les races, les éthnies, les
genres, les générations et entre les régions,
pays et les régions d’un même pays, ainsi
que les libertés fondamentales pour
tous, comme éléments transversaux à
toute politique et action de promotion du
développement durable.
L ’ h i s t o r i q u e d e s m o b i l i s a t i o n s, d e s
conférences, accords et législations
nationaux et internationaux sur
l ’e n v i r o n n e m e n t p r o d u i t s a u c o u r s d e s
vingt dernières années et l’immense déficit
d e m i s e e n o e u v re d e c e s d é l i b é ra t i o n s
soulignent que la tâche principale de la
conférence Rio+20 sera de construire un
engagement politique irreversible pour le
développement durable:
L’engagement devra se traduire par
des agendas nationaux de développement,
comportant des stratégies, constituées de
feuilles de route pour un développement
durable, et qui potentialisent des
partenariats à tous les nivaux.
11
Un Accord pour le Développement Durable
L’engagement devra définir des objectifs et
des indicateurs pour contrôler ainsi que mesurer
les processus de développement durable.
Proposer une nouvelle gouvernance
multilatérale participative pour le développement
durable fait partie de l’engagement et
indispensable pour son effectivité.
L’engagement devra impliquer l’ensemble
des pays, dans le principe de responsabilités
communes, néanmoins différenciées. Chaque
pays devra forcément impliquer gouvernements
et société – entreprises, travailleurs,
mouvements et organisations sociales.
12
II. DEPUIS RIO 92 JUSQU’A AUJOURD’HUI: AVANCEES ET IMPASSES
» La mise en oeuvre partielle de directives
p r o p o s é e s p a r l ’A g e n d a 2 1 , a ve c d e s
processus participatifs dans la planification
socio-environnementale dans les diverses
sphères du gouvernement et de la société;
La conférence Rio+20 aura lieu dans un
scénario substantiellement différent (positif
comme négatif) de celui qui a marqué Rio 92.
D’un côté, l’engagement mondial pour
le développement durable bénéficie d´une
dynamique caractérisée par des processus
importants encourageant les pratiques durables
de développement:
» La prise en compte du thème socioenvironnemental dans l’agenda public
(gouvernements, médias et société),
favorisant la compréhension de la nécessité
de changement pour les normes durables
de production et de consommation,
de préservation des ressources
environnementales et de réduction des
inégalités sociales entre les populations et
les pays;
» Le cadre normatif. Au Rio 92, le consensus
i n t e r n a t i o n a l a é t é t ra d u i t d a n s u n
document politique, l’Agenda 21, dans la
déclaration de Rio sur l’environnement
et le développement, qui également
résulté dans la Convention cadre des
Nations Unies sur le changement du
climat, dans la convention des Nations
Unies sur la diversité biologique et dans
la convention des Nations Unies sur le
combat contre la desertification. Depuis
1992, des normalisations ultérieures
ont été convenues et plus de cent pays
ont inclus l’environnement dans leurs
constitutions;
» La connexion croissante entre les
facteurs sociaux, environnementaux
e t é c o n o m i q u e s d a n s l e c a d re d e l a
mondialisation, favorisant l’adoption d’un
point de vue global, intégral et systèmique;
» Les avancées dans la participation de la
société civile dans la gouvernance du
13
Un Accord pour le Développement Durable
» L’impulsion relative à la réalisation des
objectifs du Rio 92, avec les ressources du
Fonds Mondial pour l’Environnement;
développement, par le biais de processus
d’articulation et de coopération entre
les acteurs sociaux et politiques; dans
les dispositions institutionnelles et
dans la mise en oeuvre des mécanismes
participatifs d’écoute des demandes de
la population et d’accompagnement des
actions gouvernementales;
» L’émergence d’initiatives et exemples
de coalition politique entre les
gouvernements qui semblent décidés
à des engagements plus consistents
avec les objectifs du Rio+20 comme les
d é c l a ra t i o n s r é c e n t e s d u G 2 0, B R I C S
(Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du
Sud ainsi que de l’IBAS (Inde, Brésil et
Afrique du Sud); et
» L’internationalisation croissante des
pratiques durables par le secteur productif,
tant dans l’industrie que dans l’agriculture,
avec des transformations technologiques
dans les processus et la gestion;
» L’adoption de mécanismes de transparence,
de participation sociale, de respect des
droits de l’homme et de combat contre la
corruption, qui émergent progressivement
comme fils conducteurs de tout le processus
de coexistence sociale.
» L’émergence de médias sociaux qui rendent
possible la diffusion ample et rapide des
sujets socio-environnementaux d’intérêt
pour la société;
» Les avancées dans la science, la technologie
pour le développement durable tant
en relation à la production quant aux
systèmes de contrôle environnemental.
La création et le renforcement d’unités de
conservation marines et terrestres, à une
plus grande échelle;
Malgré cela, certains éléments indiquant
une non-durabilité systémique des normes actuelles deviennent problématiques:
» On a atteint les 7 milliards d’habitants,
parmi lesquels environ 1,6 milliards vivent
14
» la crise économique et financière qui affecte
et continuera d’affecter les économies dans
les prochaines années sont en train de
creuser le chomâge qui atteint déjà 200
millions de personnes dans le monde, et
de restreindre l’accès aux droits sociaux,
générant une insécurité quant au futur,
particulièrement chez les jeunes et les
couches sociales vulnérables.
avec moins de 66 reais mensuels 2 , la
faim et l’insécurité alimentaire, le travail
précaire, les maladies, les guerres, le trafic
d e d r ogues, en tre a utres p r o b lèm es,
marquent le quotidien de populations
entières. L’inégalité entre les pays et
entre les personnes est croissante. Les
normes de consommation, les systèmes
d’information et de communication, ainsi
que de sciences et de technologie, entre
autres, sont souvent incompatibles avec le
développement durable;
» La déforestation, la pollution des eaux,
des sols et de l’air s’aggravent avec la fonte
des glaces des pôles, l’augmentation des
phénomènes climatiques, le manque de
terre cultivables et d’eau potable ainsi que la
diminution de la biodiversité sont quelque
uns des symptômes croissants des limites
objectives de la nature.
2.
Source: Programme des Nations Unies pour le Développement – PNUD.
15
III. DEFIS DU CONTEXTE
Le contexte exige de la Conférence Rio+20
un sens de l’urgence pour surmonter la nondurabilité croissante, tant d’un point de vue
économique que social ou environnemental.
Il est fondamental de promouvoir un
changement de paradigme dans le modèle de
production et de consommation vers plus de
durabilité et de justice sociale.
» La régulation du système financier, de
façon à éviter les instabilités et soutenir
le développement durable. En ce sens,
on doit prioriser l’investissement à long
terme, solide et non spéculatif. En outre,
une supervision forte des banques doit
être accompagnée d’un contrôle plus
strict des liquidités.
Ce changement favorisera la
dynamisation des économies, étant donné
l’effort nécessaire en termes d’investissements
dans les infrastructures et les technologies
durables, ainsi qu’en politiques sociales,
comme la santé, l’éducation, la culture, la
salubrité et l’habitat.
» La promotion de transformations dans les
normes de production et de consommation,
investissant dans la transition vers une
économie verte capable de supporter la
croissance économique couplée d’une
durabilité socio-environnementale.
» Une définition élargie du développement
d u rab l e re q u i e r t l a r é c u p é ra t i o n d e
l’économie pour sa fonction sociale, qui
comporte la redistribution de la richesse, le
combat contre le chomâge, la promotion de
l’égalité et la garantie de politiques sociales
de caractère universel. La garantie de la
paix sociale pour tous est un instrument
puissant dans ce sens.
La solution pour la crise économique
actuelle demande la mise en oeuvre
d’un ensemble de politiques pour la
construction d’un cercle vertueux durable
de développement économique, social et
environnemental.
Les défis sont dans ce sens les suivants:
17
Un Accord pour le Développement Durable
» Le renforcement de la démocratie,
de la participation et du dialogue social
comme facteurs indispensables pour le
changement et la construction d’un monde
plus durable, plus juste et plus solidaire.
» La promotion de la sécurité alimentaire, de
façon à garantir l’insertion sociale et l’accès
aux aliments en quantié et en qualité de
toutes les populations. L’éradication de
la pauvreté est une étape fondamentale
pour rendre possible les processus de
développement durable. Le défi pour les
pays les moins développés et émergents est
de croître économiquement en distribuant
du revenu, en facilitant l’intégration sociale,
réduisant les inégalités sans compromettre
les ressources environnementales ainsi que
la biodiversité.
La conférence Rio+20 devra également
composer avec les grands défis actuels des
agendas multilatéraux: le changement du
climat, le commerce extérieur ainsi que
l’instabilité des prix des biens.
» Le combat contre le chomâge, face à un
monde en crise et à des changements
technologiques. Les politiques actives
p o u r l a p r o m o t i o n d e l ’e m p l o i e t
pour l’intégration productive sont
fondamentales afin de surmonter la
crise économique ainsi que pour le
développemetn durable.
18
IV. STRATÉGIES POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE: UNE FEUILLE
DE ROUTE POUR LA TRANSITION
1. Agendas nationaux pour le développement
durable
Le p r o c e s s u s d e t ra n s i t i o n p o u r l e
développement durable en termes économiques,
sociaux et environnementaux exige un effort
de chaque pays, conclu entre le gouvenement
et la société, ayant la démocratie comme base et
revendiquant comme objectif la diversité sociale,
ethnique et culturelle, ainsi que de l’engagement
envers l’étique,la transparence et la paix.
Il est nécessaire de récupérer et fomenter
la capacité des pays, sur la base de leurs
spécificités culturelles, sociales, économiques
e t e n v i r o n n e m e n t a l e s, à f o r m u l e r d e s
agendas nationaux qui orientent les actions
visant le développement durable. Il reviendra
à Rio+20 d’organiser des processus qui
génèrent des plans pour les gouvernements
qui seront mis en œuvre, contrôlés et évalués,
prévoyant des responsabilités partagées, et
qui préconise une gouvernance participative
à de nombreux niveaux et avec de multiples
acteurs. Les directives allant dans ce sens sont
les suivantes:
Les éléments de cet effort sont les suivants:
la transition vers le développement durable,
la génération d’opportunités de travail décent
dans les villes et les campagnes, ainsi que la
préservation, la conservation et la récupération
des systèmes naturels.
L’engagement des pays devra être fomenté
et potentialisé par un ensemble de partenariats à
tous les niveaux et par la participation et le contrôle
de la société; en outre il devra être accompagné et
contrôlé par des indicateurs capables d’apréhender
de façon systèmique les impacts économiques,
sociaux et environnementaux.
» Renforcer le rôle de l’état comme inducteur
du développement, par le biais de politiques
durables, maniement d’instruments de
politique économique – change, intérêts,
système public de financement; entreprises
publiques et privées à forte capacité de
19
Un Accord pour le Développement Durable
recherchant l’efficacité, la réutilisation, le
recyclage et la réduction de l’utilisation de
matières premières.
planification; système de protection sociale,
comprenant l’éducation, la santé, l’habitat,
la sécurite sociale ainsi qu’un régulateur
environnemental adéquat.
» Encourager l’élargissement des marchés
et chaînes de production locaux,
l ’e n t re p re u n a r i a t , l a v i e a s s o c i a t i ve ,
l’économie solidaire et l’exploitation
durable.
» Générer des opportunités de travail décent
et garantir une transition juste, ce qui
requiert des politiques de protection
sociale ainsi que des politiques actives
de marché du travail afin de supprimer
les lacunes dans la transition pour les
emplois verts. Garantir une éducation
professionnelle et évaluer l’impact des
projets ainsi que des travaux d’adaptation
et de réduction du changement du climat
e n t e r m e s d e g é n é ra t i o n d ’e m p l o i s,
avec un renforcement de la capacité
institutionnelle des organes impliqués
dans la gestion de ces politiques.
» Promouvoir le développement régional
et local, par le biais de plans de territoires
locaux, de solutions appropriées et de
p o l i t q u e s i m p r é g n é e s d ’ i n t é g ra t i o n
so c ial e e t d e durab il it é . P rom ou vo ir
des mécanismes de consultation
des populations locales concernant les
constructions et les investissements qui
impactent leur territoire.
» Mettre en oeuvre des actions de préservation,
de récupération et de conservation des
ressources naturelles, afin d’augmenter la
qualité environnementale des écosystèmes3
et de réduire progressivement la déforestation
des biomasses nationales. Prévoir des
encouragements financiers et/ou rétribuer
» Encourager, par le biais de financements,
un système de crédit, fiscal et
environnemental favorable et régulant la
transition vers une économie verte, avec
une structure productive moins intensive
en ressources naturelles non renouvelables,
générant moins d’externatlité négative,
20
» Encourager les pratiques et les technologies
agricoles dédiées à la conservation des
ressources naturelles, l’agro-écologie et
prioriser l’adoption de politiques de sécurité
alimentaire ainsi que d’éradication de la
faim et de la pauvreté.
les activités humaines de rétablissement, de
récupération, manutention et d’amélioration
des écosystèmes qui génèrent des services
environnementaux.
» Mettre en oeuvre des politiques et des
actions qui encouragent la réduction des
inégalités entre les races, les ethnies, les
genres et qui rendent possible l’intégration
des communautés traditionnelles
(indigènes, nomades, exploitant la nature,
pêcheurs et petits agriculteurs) dans le
processus de développement durable.
Garantir la protection des terres indigènes.
» F o m e n t e r l ’a r t i c u l a t i o n e n t r e l e s
gouvernements et la société civile afin de
garantir la cohésion sociale et la gouvernance
des agendas de développement durable,
ainsi que la répartition des responsabilités
et le contrôle social de la mise en oeuvre des
politiques,programmes et projets.
» Mettre en oeuvre une justice fiscale
respectant les principes de progressivité,
de simplification et non cumul du système
tributaire, focalisant sur la correction
des inégalités, l’encouragement à la
production et à l’investissement productif,
avec une attention particulière portée aux
questions environnementales, comme
vecteur important dans la construction
d’encouragement fiscaux.
3.
2. Nouvelles normes de production et de
consommation
Il y a une certaine interaction entre les
normes de production, de consommation et une
certaine distribution de revenu et de richesse.
Les normes de consommation et de production
en vigueur, basées sur de mode de vie urbanoindustriel, sont devenues non-durable à
mesure qu’elles ont compromis l’équilibre
La qualité environnementale dépend tant du maintient de la biodiversité des espèces et de la quantité des invidividus de chaque
espèce, que de la diminution des facteurs stressants, comme la pollution et autres formes d’impact sur les écosystèmes.
21
Un Accord pour le Développement Durable
» Impliquer les producteurs et les
consommateurs afin de garantir
l ’e n g a g e m e n t d a n s l e c h a n g e m e n t
des normes de production et de
consommation et prévoir des stratégies
pour la transition vers une économie
verte sans omettre la justice sociale,
renforçant également les bases
financières du système d’investissement
et de protection sociale.
écologique de la planète et modifié le climat.
Nos styles de vie traduisent l’augmentation
du revenu per capita dans certains pays et une
concentration élevée de revenus et de richesse –
responsables des assymétries entre les pays, les
régions et les personnes.
Ce modèle devient de plus en plus invivable
à mesure que la population croît, ne pouvant pas
être universalisé et ne concernant qu’à peine
un tiers des plus riches de la planète. L’inégalité
dans la consommation énergétique est l’un des
indicateurs de la non-durabilité et de l’inéquité
de ce modèle. Un nouveau modèle de production,
de consommation et de distribution passe par
la redéfinition d’une forme participative de la
gouvernance sur ce processus complexe et par la
rénovation de l’agenda de développement sur la
base de l’équité et d’une empreinte écologique
faible. Les directives dans ce sens:
» Accroître les opportunités de générer du
travail décent et des emplois “verts”, basés
sur les nouvelles normes de production et de
consommation.
»
» Adopter la liberté et l’équité – comme
droits fondamentaux de tous –
personnes, régions, et générations – et
comme critère pour la mise en place de
nouvelles normes de production et de
consommation durables.
E n c o u r a g e r l ’e f f i c i e n c e é n e r g é t i q u e
e t l ’ i n t é g ra t i o n c r o i s s a n t e d ’ é n e r g i e s
renouvelables dans tous les secteurs et les
activités humaines.
» Per fectionner les processus dans
les activités grandes consommatrices
de charbon (énergies fossiles) dans les
secteurs industriel et agricoles, ainsi que de
services en ayant pour objectif de réduire
les émissions de gaz à effet de serre.
22
» Développer des normes internationales de
comptabilité ainsi que des indicateurs qui
considèrent les impératifs de développement
durable et les mécanismes objectifs de diffusion
des aspects économiques et financiers des
actions pour le développement durable.
» Adapter les systèmes financiers et
encourager la gestion des entreprises
par un modèle qui assure les conditions
d’un investissement à long terme,
nécessaire pour soutenir la croissance et
générer des emplois dans la transition
vers une économie verte et juste
socialement.
3. Ville et campagne durables
» Adopter des mesures pour encourager
la responsabilité sociale, établissant
des exigences minimum concernant la
transparence dans la gestion socialement
responsable des entreprises et autres
activités qui ont un impact socioenvironnemental. Encourager les pratiques
volontaires positives qui vont plus loin que le
minimum légal.
Avancer dans la construction d’un modèle
de développement durable dans les villes et à
la campagne, focalisant sur l’amélioration de
la qualité de vie des personnes. Les directives
allant dans ce sens sont les suivantes:
» Mettre en oeuvre des programmes de
mobilité urbaine et rurale, investissant dans
les transports publics collectifs, l’accessibiité
et la circulation non motorisée.
» Réorienter les stratégies de marketing /
publicité / média vers les nouvelles normes
de production et de consommation, en
particulier ce qui se réfère à la mobilité
et l’accessibilité urbaine, l’habitat, les
équipements domestiques et l’énergie,
contribuant à la mise en place d’un mode de
vie durable.
» Adopter les principes et les méthodes de
constructions durables et d´efficience
énergétique. Promouvoir l´universalisation des
services d´assainissement environnementaux,
comprenant l´approvisionnement en eau,
les égoûts, la gestion des résidus solides et des
systèmes de drainage.
23
Un Accord pour le Développement Durable
» Mettre en place un modèle de production
agricole qui contribue à la réduction
des inégalités, à l´utilisation écologique
des ressources environnementales et au
développement regional par le biais de la
garantie d´un travail décent, l´accès aux
technologies durables depuis la production
jusqu´à la commercialisation ainsi qu´au crédit.
c u l t u re l l e e t t e c h n o l o g i q u e , fa i s a n t
également appel à la participation
démocratique de la population.
4. Rôle de l´éducation, de la science, de la
technologie et de l’innovation
L´éducation est l´axe prioritaire
et structurant du développement,
vecteur de libération des potentiels de
créativité, d´innovation et de production,
particulièrement concernant la construction
culturelle visant de nouvelles normes de
convivialité dans la société et d´interaction avec
l’environnement. Les directives allant dans ce
sens sont les suivantes:
» Garantir l´accès à la population des villes et
de la campagne aux biens publics, comme
l´éducation, la santé, l´habitat, la salubrité,
les infrastructures, la culture et les loisirs,
en outre des actions de combat contre la
pauvreté et de redistribution du revenu.
» Donner la priorité à l´éradication de la faim
et promouvoir la sécurité alimentaire, de
façon à garantir l´insertion sociale et l´accès
aux aliments en quantité et en qualité aux
couches sociales les plus vulnérables (celles
en situation d’insécurité alimentaire).
» Garantir l´accès à une éducation
universelle et de qualité ainsi qu´à la
démocratisation du savoir, ayant comme
valeurs l’équité et la durabilité.
» Promouvoir les valeurs et les aspirations de
la société, d´un point de vue systémique qui
amène au centre des débats la dimension
humaine, spirituelle et culturelle comme
base d’un changement de comportement.
» Renforcer le rôle des villes et des
gouvernements locaux dans la
construction du développement durable,
comme pour les espaces d´innovation
24
» Elargir et réorienter les investissement
dans la recherche, le développement et
l’innovation en priorisant les recherches
dédiées à la dématérialisation des
processus4, aux technologies à empreinte
carbone faible, aux cycles fermés de
production et de consommation, solutions
génératrices d´emploi et de revenu, des
systèmes d’utlisation sociale des ressources,
des biens et des services.
» Encourager la mobilisation des réseaux
sociaux dans le processus de changement
de culture et de valeurs dans une transition
vers de nouvelles normes de production
et de consommation ainsi que vers une
économie plus verte.
5. Participation et contrôle social
L´augmentation de la participation des
acteurs sociaux est un facteur fondamental
pour la qualité et la viabilité des processus de
développement durable. Mouvements sociaux,
entreprises, organisations de travailleurs,
diplômés académiques, femmes et jeunes ont
un impact croissant dans la définition et la mise
en oeuvre des décisions adoptées au niveau
national et qui ont une résonnance dans les
relations internationales. Les directives allant
dans ce sens sont les suivantes:
» Former et qualifier des professionnels
aux nouvelles normes de production
e t d e c o n s o m m a t i o n e t fa v o r i s e r l e
transfert technologique entre les pays,
régions et communautés.
» Soutenir les projets locaux encourageant
l’accès aux technologies sociales durables,
prenant en compte les différences culturelles
e t va l o r i s a n t l e s c o n n a i s s a n c e s d e s
communautés traditionnelles ainsi que
les formes alternatives de production et de
commercialisation.
4.
» Créer des mécanismes de transparence et
d´accès à l´information. Faire participer
la société à la prise de décisions et lui
Dématérialisation de la production et des processus visant l´obtention de plus de services et de biens utilisant moins de matière
première, prenant également en compte la facture énergétique générée par ces changements. Cette augmentation dans la productivité
des ressources peut être réalisée à travers l´optimisation de l´utilisation des produits , qui augmente leur vie durable et utile, ainsi que
grâce à l´utilisation intensive d´internet, à l´échange de documents sous forme électronique au lieu de papier, entre-autres.
25
Un Accord pour le Développement Durable
être formé à partir de co-opérations entre les
pays, organes multilatéraux, corporations,
communautés et organisations sociales,
partageant des solutions innovantes. Les
directives allant dans ce sens sont les suivantes:
donner accès à la justice sur des sujets
environnementaux, mettant ainsi en oeuvre
le principe N°10 de la déclaration de Rio 925.
» Promouvoir la participation de la société civile
dans la gouvernance du développement, par le
biais du renforcement des organisations civiles,
réseaux sociaux et associations de types divers
ainsi que de la mise oeuvre et du renforcement
des mécanismes participatifs et d´écoute,
comme les conseils, les audiences publiques, les
tables rondes, les auditoires, entre autres, dans
toutes les sphères nationales et multilatérales.
» Définir une nouvelle relation mondiale,
capable de favoriser la coopération technique
et scientifique à partir de la géopolitique des
biomasses, coordinant les efforts et stimulant
l´échange d´expérience, d´expertise et de
compétences entre les régions ayant des
similitudes géographiques, géopolitiques et
de stade de développement.
6. Partenariats pour le développement durable
» Convenir d´objectifs et d´indicateurs
pour le développement durable qui seront
adoptés comme instruments de gestion de
politiques publiques et d´actions concrètes
par les états partenaires, à tous les niveaux,
et comme paramètres d´accompagnement
et de contrôle par la société.
Les défis sont communs et les pays doivent
les affronter ensemble dans un partenariat
global. Pour cela, Rio+20 doit promouvoir le
débat sur les nouvelles formes de coopération
et favoriser le développement de partenariats
stratégiques pour la durabilité. Ce réseau devra
5.
Principe 10 de la Déclaration du Rio-92: La meilleure façon de traiter des questions environnemtales et de garantir la participation,
à un niveau approprié, tous les citoyens intéressés. Au niveau national, chaque individu doit avoir accès aux informations relatives à
l´environnement dont disposent les autorités publiques, incluant les informations sur les matières et activités dangereuses présentes
dans leurs communautés, ainsi que l´opportunité de participer au processus de prise de décision. Les états doivent faciliter et favoriser la
prise de conscience et la participation publique, mettant l´information à la disposition de tous. En particulier doit être favorisé l´accès aux
mécanismes judiciaires et administratifs, notamment ceux qui concernent la compensation pour la réparation de préjudice.
26
7. Nouveaux indicateurs de développement
» Avancer dans l´étude et l´utilisation
de métrica, ancorada dans la meilleure
connaissance scientifique disponible,
capable de mesurer l´empreinte écologique
des personnes, des entreprises et des pays,
prenant en compte les limites naturelles
des ressources utilisées pour produire et
absorber les résidus qu´ils consomment
ainsi que de combiner les dimensions de
production et de consommation de façon
à refléter les particularités régionales et les
variations dans les styles de vie et les modes
de production.
Le niveau de ressources matérielles mesuré
par le Produit Intérieur Brut (PIB) masque
l´utilisation des ressources mondiales et ignore
les autres dimensions nécessaires au bien-être
humain. Le développement durable nécessite
un accompagnement et des mesures d´un
genre nouveau. Les directives allant dans ce sens
sont les suivantes:
» Avancer sur l´accord et la définition
d´indicateurs pour mesurer le développement,
comprenant le développement économique, le
bien-être social et la qualité environnementale.
» Adopter des normes de comptabilité pour
la mesure du développement, prenant
en considération, au-delà du PI B, les
impacts sociaux, les coûts des actifs et des
services environnementaux engagés dans
la production de biens et de services et
considérant le niveau de revenu national et
l´accès de la population aux services publics,
tels que l´assainissement environnemental
(gestion des résidus solides, gestion des
ressources hydriques, contrôle de vecteurs),
la santé, l´éducation, la mobilité, la culture.
27
V. GOUVERNANCE POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
contrôler les engagements mondiaux; ainsi
que coordonner le financement pour le
développement durable.
Le défi majeur est de trouver des
solutions aux problèmes de cohérence et de
coordination qui affectent le fonctionnement
des organisations et des instances de l´ONU
en rapport avec le développement durable,
comme le programme des Nations Unies
pour l’environnement (PNUMA), le Conseil
Economique et Social (ECOSOC), la Commission
de Développement Durable (CDS), le Conseil de
Développement Social (CDSoc), le Programme
des Nations Unies pour le Développement
(PNUD), l´Organisation Internationale du
Travail (OIT), des agences telles que le PNUD
et autres, et les secrétariats des diverses
conventions environnementales. Pour une
gouvernance mondiale des stratégies de
développement durable, il faut:
» Avancer dans les études pour mettre en oeuvre
une nouvelle architecture de financement
mondial, explorant l´élargissement des
mécanismes financiers innovateurs pour
le développement durable, capables de
distribuer les coûts de manière progressive et
de permettre le développement durable de
l´ensemble des pays6.
» Promouvoir le dialogue et la participation de
la société civile comme acteur fondamental
d e s s t r u c t u r e s e t d e s p ra t i q u e s d e
gouvernance multilatérale et nationale.
L´interlocution active des gouvernements
avec la société permet de chercher des
alternatives et de créer des écoles critiques
plus appropriées aux nouveaux défis et
opportunités ainsi qu’à la construction d´un
» Convenir d´une architecture
institutionnelle multilatérale capable de
coordonner et de conférer une synergie
aux agendas nationaux; coordonner et
6.
Dans cette direction il faut respecter les accords convenus lors de la Déclaration de Monterrey et soutenir la déclaration des pays
membres de la “Task force” sur les transations financières Internationales pour le développement - France, Belgique, GrandeBretagne, Espagne, Chili, Japon et Sénégal. La déclaration a été présentée à l´ ONU le 21/10/2010.
29
Un Accord pour le Développement Durable
prospérité économique, moins de disparités
régionales, la justice sociale entre les nations et
la salubrité environnementale.
futur qui soit configuré selon les principes
de durabilité, d´équité, de liberté et de
justice sociale.
Protagonisme du Brésil et des pays émergents
Brésil
En addition aux directives présentées à
la contribution du gouvernement brésilien au
secrétariat de la Conférence Rio+20, ci-après
suivent les analyses et les recommandations
de la Commission Nationale concernant la
compréhension de cet accord sur le rôle que
le Brésil et l´ensemble des pays émergents
devront développer au Rio+20.
La trajectoire brésilienne ces dernières
années, construite par le gouvernement et
la société civile, a démontré la possibilité de
générer des résultats positifs concernant
l ’e m p l o i e t l e s r e v e n u s ; l a s é c u r i t é
alimentaire; les exploitations agricoles
familiales; les questions environnementales,
par le biais d´un ensemble d´actions et de
politiques articulées:
Le Brésil est reconnu comme un partenaire
solidaire sur la scène internationale, synonyme
non seulement de force économique, de
richesse naturelle et culturelle, mais également
de propositions pratiques pour affronter
les principaux défis économiques, sociaux,
environnentaux et politiques. Malgré
l’immensité de ces derniers, il est de plus en
plus évident que les pays émergents seront
les protagonistes dans les délibérations de
2012, à Rio de Janeiro, en faveur d’un modèle
de civilisation qui concilie la démocratie, la
» La priorité conférée aux politiques et aux
actions qui se reflète dans les résultats
positifs de certains indicateurs sociaux du
pays. La pauvreté au Brésil, ces dernières
années, a baissé de 50% et plus de 28
millions de personnes ont dépassé le seuil
de pauvreté.
» La promotion du développement
permettant l´intégration sociale, par
le biais de politiques qui composent le
30
» La matrice énergétique brésilienne a une
part considérable d´énergies renouvelables,
environ 40% divisés entre biomasse et
hydraulique. Le pays encourage également
l´utilisation de biocombustibles par le biais
du Programme National de Production et
d´Utilisation de Biodiesel et de politiques
d´encouragement d´utilisation de l´éthanol.
Le Brésil est le pays ayant la plus grande
flotte au monde de véhicules fonctionnant
au biocombustible. Il en résulte que la
matrice énergétique brésilienne est la plus
propre au monde.
réseau de protection sociale 7, politiques
de valorisation du salaire minimum,
d’élargissement du programme “Bolsa
Família” (une bourse pour la famille), de
promotion de la sécurité alimentaire, de
soutien à l´expansion de l´agriculture
fa m i l i a l e , r é d u i r o n t l ’a n x i é t é d e l a
population par rapport à l´emploi et aux
revenus, à la santé et à l´éducation.
» L´agriculture brésilienne est une référence
mondiale en matière d´agriculture tropicale
avancée technologiquement et ayant une
productivité élevée.
» Les pôles industriels nationaux présentent
des avancées conséquentes quant à la
durabilité, en particulier concernant les
innovations technologiques et de gestion
intégrées au processus de production;
i n i t i a t i v e s d ’a u t o - r é g u l a t i o n e t d e
certification, présence dans les instances
de représentation pour l’élaboration de
politiques publiques et le développement
d´actions pour l’amélioration continuelle du
» Il y a eu une évolution significative
du socle légal concernant la question
environnementale. Le pays est en train de
consolider un ensemble de lois et de
réglementations qui indiquent des directives
de politiques et d´actions du gouvernement
sur ce sujet . Un exemple est la loi
nº 12.187/2009, laquelle a institué la politique
nationale sur les changements du climat.
7.
Le réseau de protection social brésilien considere les domaines d´activités suivants de l´état: les politiques de l´emploi et du revenu,
d´éducation, de santé, de protection sociale, de culture, de défense des droit de l´homme (recherche de l´égalité sociale, entre les
races et les genres, défense des droits des enfants et des adolescnets, des jeunes, des personnes âgées, des femmes, de l´idenité
sexuelle, de la justice et de la citoyenneté), de la sécurité des citoyens, de l´habitat et de la salubrité, du développement agricole, de
l’assistance sociale et de la redistribution du revenu.
31
Un Accord pour le Développement Durable
niveau de qualité de vie, de la qualification
professionnelle ainsi que de la santé et de la
sécurité des travailleurs.
du développement durable. Garantir
l’équilibre sócio-environnemental aux
g r a n d s i n v e s t i s s e m e n t s e t t r a va u x
d´infrastructure en cours.
» De la présence brésilienne dans les scénarios
m u l t i l a t é ra u x r é s u l t e u n e p o l i t i q u e
externe qui cherche à défendre les intérêts
nationaux sur la base de deux principes: le
droit au développement, la souveraineté et
les responsabilités communes, néanmoins
différenciées. Le pays se montre de plus en
plus capable de dialoguer avec les autres
pays et d´articuler des groupes régionaux
et autres forums de débat, structures
multilatérales de concertation politique.
» Réguler la loi sur les changements
du climat (loi nº 12.187/2009) et
garantir des mesures pour rendre effectif
le plan national sur les changements
climatiques. Il est fondamental
de négocier un code forestier équilibré
qui compatibilise les objectifs de
respect de l´environnement et de
contention de la déforestation, tout en
garantissant la production de nourriture
et la génération d’emplois, de manière
convergente aux principes et objectifs de
la durabilité.
De grands défis doivent encore être affrontés,
afin de consolider les changements et de faire
avancer les processus vers le développement durable:
» Intégrer les politiques économiques
et de gestion de l´économie aux
directives environnementales et sociales.
Promouvoir l’intégration entre les
différents domaines du gouvernement,
de manière à poser de façon effective le
développement durable comme un axe
guidant les actions et les politiques.
» Continuer l´avancée dans la réduction des
inégalités sociales;
» Garantir que l’exploitation du pré-sel
et de l´utilisation qui se fera du pétrole
extrait et des ressources générées
aient comme paramètre la promotion
32
Les Pays Emergents
principes d´équité et des responsabilités
communes, néanmoins différenciées et
selon les capacités respectives.
Les initiatives entre pays émergents
soulignent des avancées importantes pour le
développement durable:
» La réunion entre les Conseils Economiques et
Sociaux des BRICS8 a recommandé la nécessité
de réformer la gouvernance mondiale afin
de garantir que les engagements pris pour la
promotion du développement durable soient
mis en oeuvre. Elle a souligné l´importance
de considérer comme une des prorités
l´élaboration de stratégies nationales de
développement concernant la question
du transfert de technologies durables et
de l´échange académique et scientifique
entre les pays membres du groupe. Elle
a alerté sur l´importance de la recherche
d´efficience énergétique dans un monde
en pleine modernisation et a soutenu le
développement et l´utilisation de sources
d´énergie renouvelable comme un moyen de
lutter contre les changements du climat.
» Les réunions des leaders du BRICS à Sanya,
les déclarations du BASIC (Brésil, Afrique
du Sud, Inde et Chine), IBAS et UNASUL
(Union des Nations Sudaméricaines)
ont reconnu que “accelérer le
d é ve l o p p e m e n t d u rab l e d e s p a y s e n
voie de développement est un grand
d é f i m o n d i al , t a n t l a r é al i s a t i o n d u
développement durable doit être un
lien important vers la promotion du
développement économique”. Ils ont en
outre réaffirmé que “le Protocole de Kyoto
est le socle du régime des changements
du climat» et ils ont souligné le rôle du
protocole garantissant une réduction
des émissions de gaz à effet de serre. Ils
ont de nouveau reitéré l´importance
d´atteindre un résultat large, équilibré,
équitable et ambitieux, dans le contexte
du développement durable et en
conformité, principalement, avec les
8.
» La coopération pour les biomasses se ralie
à la stratégie d’emphase des relations avec
les autres pays en voie de développement,
Réalisée en septembre 2011 à Moscou.
33
Un Accord pour le Développement Durable
T outes les déclarations et les initiatives
montrent qu´il y a un engagement des pays
émergents pour avancer vers des solutions
multilatérales pour résoudre des problèmes
mondiaux, en particulier ceux liés au
développement durable. Le défi est d’avancer
dans les accords et de les transformer en actions
concrètes.
ce qui permet également la réalisation
de coopérations tri-partites, où les pays à
des stades différents de développement
échangent technologies et connaissances.
Exemples d´initiatives: la seconde
conférence internationale sur le Climat,
la Durabilité et le Développement dans
les régions semi-arides (ICID + 18), qui
a réuni à Fotaleza plus de 80 pays; et la
coopération entre les pays de l´Amazonie
sud-américaine, en particulier le traité de
Coopération Amazonique.
» La banque de Développement Economique
et Social brésilienne (BN DES) a signé
des accords et des mémorandums de
coopération avec diverses institutions
similaires à la BRICS émanant de pays
africains. Ces accords peuvent devenir
l´embryon de financement d’une
coopération technique entre les pays pour
des projets d’intérêt commun dans le
domaine du développement durable.
34
ONT SOUSCRIT À CE DOCUMENT LE CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT
ECONOMIQUE ET SOCIAL – CDES AINSI QUE LES INSTITUTIONS SUIVANTES:
20. Centro Internacional Celso Furtado de Políticas para
1.
Ação Educativa
2.
Agência USP de Inovação - Universidade de São Paulo
3.
APREC Ecossistemas Costeiros
21. Centro Internacional Terramérica
4.
Arko Advice Pesquisas
22. Confederação Nacional dos Trabalhadores em
5.
Associação Brasileira da Indústria Química – ABIQUIM
o Desenvolvimento
Turismo e Hospitalidade – CONTRATUH
23. Confederação Nacional da Indústria - CNI
6. Associação Brasileira da Infra-Estrutura e Indústrias
24. Confederação Nacional dos Trabalhadores na
de Base - ABDIB
7.
8.
Agricultura – CONTAG
Associação Brasileira de Entidades do Meio
Ambiente - ABEMA
25. Comitê Brasileiro do Pacto Global – CBPG
Associação Comercial do Rio de Janeiro - ACRJ
26. Comunidade Bahá’í do Brasil
27. Conselho Brasileiro de Construções Sustentáveis – CBCS
9. Associação Nacional de Empresários e
28. Conselho Empresarial Brasileiro para o
Empreendedores Afro- Brasileiros - ANCEABRA
Desenvolvimento Sustentável – CEBDS
10. Associação Nacional de Sindicatos da Micro e
29. Conselho Nacional das Populações Extrativistas – CNS
Pequena Indústria - ASSIMPI
30. Construtora Norberto Odebrecht S.A.
11. Associação Nacional dos Comerciantes de Material
31. Departamento Intersindical de Estatística e Estudos
de Construção - ANAMACO
Socioeconômicos - DIEESE
12. Associação Potiguar Amigos da Natureza – Aspoan
13. Câmara Brasileira da Indústria da Construção – CBIC
32. DF Vasconcelos Ltda.
14. Central dos Trabalhadores e Trabalhadoras do Brasil - CTB
33. Empresas Trevisan
15. Central Geral dos Trabalhadores do Brasil - CGTB
34. Federação das Indústrias do Estado de São Paulo - FIESP
16. Central Única dos Trabalhadores - CUT
35. Federação das Indústrias do Estado do Paraná - FIEPr
17. Centro de Desenvolvimento Sustentável - CDS/UNB
36. Força Sindical
18. Centro de Gestão e Estudos Estratégicos – CGEE
37. Força Sindical - Bahia
19. Centro Estadual de Mudanças Climáticas do
38. Força Sindical - São Paulo
39. Fórum Brasileiro de Mudanças do Clima COPPE/UFRJ
Amazonas – CECLIMA/SDS
35
Un Accord pour le Développement Durable
40. Fórum Brasileiro de Mudanças do Clima - FBMC
60. Instituto Paulo Freire/SP
41. Fórum Brasileiro de ONGs e Movimentos Sociais para
61. Instituto Vitae Civilis - Instituto para o
Desenvolvimento, Meio Ambiente e Paz
o Meio Ambiente e o Desenvolvimento - FBOMS
42. Fórum de Meio Ambiente do Setor Elétrico – FMASE
62. J. Macêdo S.A. - Com. Adm. e Participações
43. Fórum Governamental de Responsabilidade Social
63. Núcleo de Estudos do Futuro - PUC/SP
44. Fórum Mineiro de Mudanças Climáticas
64. Organização Internacional do Trabalho – OIT –
Escritório Brasil
45. Fórum Pernambucano de Mudanças Climáticas
46. Fundação Banco do Brasil
65. Rede Nacional de Mobilização Social - COEP
47. Grupo Carfepe
66. Rede Nossa São Paulo
48. Grupo de Trabalho Amazônico – GTA
67. Reserva da Biosfera da Mata Atlântica
49. Grupo de Trabalho Mudanças Climáticas, Pobreza e
68. Sindicato dos Aposentados do Brasil
69. Sindicato dos Metalúrgicos de Osasco e Região
Desigualdade do FBMC
50. Grupo Gerdau
70. União Brasileira de Mulheres - UBM
51. Grupo de Gestão Ambiental em Pernambuco - GAMPE
71. União da Industria da Cana-de-Açúcar - UNICA
52. Grupo Maubisa
72. União e Solidariedade das Cooperativas e
Empreendimentos de Economia Social - UNISOL
53. Instituto Aço Brasil
54. Instituto Akatu pelo Consumo Consciente
73. União Geral dos Trabalhadores – UGT
55. Instituto de Energia e Meio Ambiente
74. Universidade Federal da Integração Luso-AfroBrasileira - UNILAB
56. Instituto de Estudos Ambientais Mater Natura
57. Instituto de Pesquisa Ambiental da Amazônia – IPAM
75. Universidade Federal Rural de Pernambuco – UFRPE
58. Instituto Dom Helder Camara
76. Universidade Zumbi dos Palmares
59. Instituto Ethos de Empresas e Responsabilidade Social
Ont contribué à l´élaboration de ce document:
•
Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística (IBGE)
•
Programa das Nações Unidas para o Desenvolvimento (PNUD)
•
•
Instituto de Pesquisa Econômica Aplicada (IPEA)
Secretaria do Conselho de Desenvolvimento Econômico e Social (SEDES/SAE/PR)
36
COMPOSITION DU CDES (2009/2011)
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
VICE-PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
SECRETARIAT DES AFFAIRES STRATEGIQUES
CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL
COMITE DE GESTION
Conseillers – Société Civile
Abilio Diniz – Président du Conseil d’Administration du Grupo
Artur Henrique da Silva Santos – Président Central Única
Pão de Açúcar
dos Trabalhadores (CUT)
Adilson Primo – Président de Siemens do Brasil et Vice-
Augusto Chagas – Ex-Président de l’ União Nacional dos
président de l’ Associação Brasileira da Indústria Elétrica e
Estudantes (UNE)
Bruno Ribeiro de Paiva – Directeur Executif de l’ Instituto
Eletrônica (ABINEE)
Alberto Broch – Président de la Confederação Nacional dos
Dom Helder Camara (IDHEC) e Advogado da Federação dos
Trabalhadores na Agricultura (CONTAG)
Trabalhadores na Agricultura do Estado de Pernambuco
Amarílio Macêdo – Président des entreprises J. Macêdo
(FETAPE)
Antoninho Trevisan – Président des entreprises Trevisan
Candido Mendes - Recteur de l’ Universidade Candido
Antonio Carlos Valente – Président Executif du Grupo
Mendes
Telefônica do Brasil
Carlos Gilberto Cavalcante Farias – Président du Sindicato
Antônio Fernandes dos Santos Neto – Président de la
dos Produtores de Açúcar e Álcool da Bahia
Carmen Helena Ferreira Foro – Secrétaire National de
Central Geral dos Trabalhadores do Brasil (CGTB)
Antonio Gil – Président Executif de
l’ Associação
l’Environnement de la Central Única dos Trabalhadores (CUT)
Brasileira de Empresas de Tecnologia da Informação e
Cezar Britto – Président de la Commission des Relations
Comunicação (BRASSCOM)
Internationales du Conselho Federal da Ordem dos Advogados
Arildo Mota Lopes – Président de l ’União e Solidariedade
do Brasil (OAB)
das Cooperativas e Empreendimentos de Economia Social
Cláudio Conz – Président de l’ Associação Nacional dos
(UNISOL)
Comerciantes de Material de Construção (ANAMACO)
37
Un Accord pour le Développement Durable
Cledorvino Belini – Président de l’ Asssociação Nacional dos
João Elisio Ferraz de Campos – Président de la Confederação
Fabricantes de Veículos Automotores (ANFAVEA) e da Fiat do Brasil
Nacional das Empresas de Seguros Gerais, Previdência Privada
Clélio Campolina Diniz – Recteur de l’ Universidade Federal
e Vida, Saúde Suplementar e Capitalização (CNSEG) et de la
de Minas Gerais (UFMG)
Federação Nacional das Empresas de Seguros Privados e de
Clemente Ganz Lúcio – Directeur Technique du Departamento
Capitalização (FENASEG)
Intersindical de Estatística e Estudos Socioeconômicos (DIEESE)
João Paulo dos Reis Velloso – Président du Forum National -
Daniel Feffer – Vice-Président Corporatif da Suzano Holding S.A.
Instituto Nacional de Altos Estudos (INAE)
Danilo Pereira da Silva – Président de la Força Sindical de São
Jorge Gerdau – Président du Conseil d’Administration du
Paulo
Grupo Gerdau
Dom Luiz Demetrio - Président de la Cáritas Brasileira
Jorge Nazareno Rodrigues – Président du Sindicato dos
Enilson Simões de Moura (Alemão) – Vice-président de l’
Metalúrgicos de Osasco e Região
União Geral dos Trabalhadores (UGT)
José Antônio Moroni – Membre collegial de Gestion de
Fabio Barbosa - Président-Executif de Abril S.A.
l’ Instituto de Estudos Socioeconômicos (INESC) et integral
Fernando Dantas Alves Filho – Sócio-Président de Price
de la Direction Nationale de l’ Associação Brasileira de
Waterhouse Coopers do Brasil
ONGs (ABONG)
Humberto Mota – Présidente de l’Associação das Empresas
José Carlos Bumlai – Vice-Président de l’ Associação dos
Concessionárias dos Aeroportos (ANCAB) et de Dufry South América
Criadores do Mato Grosso do Sul (ACRISSUL)
Ivo Rosset – Président des entreprises Rosset & Cia Ltda e
José Carlos Cosenzo – Ex-Président de l’ Associação Nacional
Valisère Ind. & Com Ltda.
dos Membros do Ministério Público (CONAMP)
Jackson Schneider – Vice-Président des Relations Institutionnelles
José Conrado Azevedo Santos – Président de la Federação
de Empresa Brasileira de Aeronáutica S.A. (EMBRAER)
das Indústrias do Estado do Pará
Jacy Afonso de Melo - Secrétaire de l’ Organisation de la
José Vicente – Recteur de l’ Universidade Zumbi dos Palmares
Central Única dos Trabalhadores (CUT)
et Président de la Sociedade Afrobrasileira de Desenvolvimento
João Batista Inocentini – Président du Sindicato dos
(AFROBRAS)
Aposentados do Brasil
José Zunga – Président de l’ Instituto Observatório Social de
João Bosco Borba – Président de l’ Associação Nacional dos
Telecomunicações da Inclusão Digital e Social (IOST)
Coletivos de Empresários e Empreendedores Afro-Brasileiros
Joseph Couri – Président de l’ Associação Nacional de
(ANCEABRA)
Sindicatos da Micro e Pequena Indústria (ASSIMPI)
38
Laerte Teixeira da Costa – Secrétaire de Politiques Sociales
Maria Elvira Ferreira – Vice-Président de l’ Associação
de la Confederação Sindical dos Trabalhadores(as) das Américas
Comercial de Minas Gerais
et Vice-président de l’ União Geral dos Trabalhadores (UGT)
Maurício Botelho – Président du Conseil d’Administration de
Lincoln Fernandes – Présidente du Conseil de Politiques
Empresa Brasileira de Aeronáutica S.A. (EMBRAER)
Economique et Industriel de la Federação das Indústrias do
Maurílio Biagi Filho – Président du Grupo Maubisa e
Estado de Minas Gerais (FIEMG)
Presidente do Conselho de Administração da Usina Moema
Lúcia Stumpf – Ex-Présidente de la UNE, Dirigent de l’
Moacyr Auersvald – Secrétaire Général de la Nova Central
União Brasileira de Mulheres (UBM) et de la Coordenação dos
Sindical de Trabalhadores (NCST)
Movimentos Sociais (CMS)
Murillo de Aragão – Président de l’Arko Advice Pesquisas
Luiz Aubert Neto – Président de l’ Associação Brasileira da
Nair Goulart – Président de la Força Sindical da Bahia
Indústria de Máquinas e Equipamentos (ABIMAQ)
Naomar Monteiro de Almeida Filho – Ex-Recteur de l’
Luiz Eduardo Abreu – Directeur Président des entreprises du
Universidade Fedral da Bahia (UFBA)
Grupo NSG
Nelson Côrtes da Silveira – Contrôleur et administrateur da
Luiza
Helena Trajano
Rodrigues
–
Président
de
empresa D F Vasconcelos Ltda.
Rede Magazine Luiza et Vice-Président de l’ Instituto de
Oded Grajew – Coordinateur-général du secrétariat executif
Desenvolvimento do Varejo (IDV)
da Rede Nossa São Paulo et président émérite de l’Instituto
Manoel Silva da Cunha – Président du Conselho Nacional
Ethos
das Populações Extrativistas - CNS
Olavo Machado Júnior – Président de la Federação das
Marcelo Neri – Chef-Economiste du Centro de Políticas Sociais
Indústrias do Estado de Minas Gerais (FIEMG)
da Fundação Getulio Vargas (CPS/IBRE/FGV)
Paulo Godoy – Président de l’ Associação Brasileira da
Marcelo Odebrecht – Directeur Président de la Construtora
Infraestrutura e Indústrias de Base (ABDIB)
Norberto Odebrecht S.A.
Paulo Simão – Président de la Câmara Brasileira da Indústria
Marcelo Giufrida – Président de l’ Associação de Brasileira das
da Construção (CBIC)
Entidades dos Mercados Financeiros e de Capitais (ANBIMA)
Paulo Speller – Recteur de l’ Université Fédéral de l’ Integração
Márcio Lopes de Freitas – Président de l’ Organização das
Luso-Afro-Brasileira (UNILAB)
Cooperativas Brasileiras (OCB)
Paulo Tigre – Vice-Président du Conseil d’Administration et
Marcos Jank – Président de l’ União da Indústria da Cana-de-
Directeur de Componentes Automotivos
Açúcar (UNICA)
Paulo Vellinho – Entreprise Granóleo S.A. - Óleos Vegetais
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Un Accord pour le Développement Durable
Renato Conill – Président du Grupo Süd Metal
Ricardo Patah – Président de l’ União Geral dos Trabalhadores (UGT)
Roberto Franklin de Leão – Président de la Confederação
Sérgio Rosa – Président de la Companhia de Previdência
Nacional dos Trabalhadores em Educação (CNTE)
Pernambuco (UFPE) et fundateur du Porto Digital de Recife
Aberta do Banco do Brasil (Brasilprev)
Silvio Meira – Professeur de l’ Universidade Federal de
Róbson Braga de Andrade – Président de la Confederação
Sônia Hess de Souza – Présidente de l’entreprise Dudalina S.A.
Tânia Bacelar – Professeure de l’ Universidade Federal de
Nacional da Indústria (CNI)
Rodrigo Loures – Président de la Federação das Indústrias do
Pernambuco (UFPE)
Estado do Paraná (FIEPr)
Vicente Mattos – Vice-Président de la Câmara Brasileira da
Communication pour l’Amérique du Sud de Ford
Viviane Senna – Présidente de l’ Instituto Ayrton Senna
Walter Torre – Président de WTORRE S.A.
Rogelio Golfarb – Directeur des Affaires Corporatives et de la
Indústria da Construção (CBIC)
Sérgio Haddad – Coordinateur Général de l’ Ação Educativa
Sergio Reze – Président de la Federação Nacional da
Distribuição de Veículos Automotores (FENABRAVE)
Conseillers – Gouvernement
Ministra de Estado Chefe da Casa Civil
Ministro de Estado das Relações Exteriores
Ministro de Estado da Fazenda
Ministro de Estado do Trabalho e Emprego
Ministro de Estado do Desenvolvimento Social e Combate à Fome
Ministro de Estado do Desenvolvimento, Indústria e Comércio Exterior
Ministro de Estado do Planejamento, Orçamento e Gestão
Ministro de Estado do Meio Ambiente
Ministro de Estado da Pesca e Aquicultura
Ministro de Estado Chefe da Secretaria-Geral
Ministro de Estado Chefe do Gabinete de Segurança Institucional
Ministro de Estado Chefe da Secretaria de Relações Institucionais
Ministro de Estado Presidente do Banco Central do Brasil
Ministra de Estado Chefe da Secretaria de Comunicação Social
Ministro de Estado Chefe da Secretaria de Assuntos Estratégicos
Ministra de Estado Chefe da Secretaria de Políticas de Promoção da Igualdade Racial
Ministra de Estado Chefe da Secretaria de Políticas para as Mulheres
Ministra de Estado Chefe da Secretaria de Direitos Humanos
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