Acorda Amor ("Amour réveille-toi") est une samba au rythme

Transcrição

Acorda Amor ("Amour réveille-toi") est une samba au rythme
Acorda Amor ("Amour réveille-toi") est une samba au rythme dansant que Chico
Buarque a écrite sous un pseudonyme, Julinho de Adelaide, en 1974. Sur un ton léger
et presque gai, visant peut-être à détourner l'attention de la censure, elle raconte
l'angoisse d'une descente de la police politique. Un homme réveille sa compagne en
pleine nuit, il entend des policiers monter l’escalier, « semant la confusion ». Il sait ce
qui l’attend.
Les adieux sont précipités ; il faut dire beaucoup en peu de temps et à demi-mot. Il faut
aussi être pratique : « N’oublie pas la brosse, le savon et la guitare », et réaliste : « Si
je tarde quelques mois, il convient parfois que tu souffres, mais au bout d’un an
d’absence, mets tes habits du dimanche, et tu peux m’oublier. »
Acorda Amor
Leonel Paiva - Julinho de Adelaide
Acorda amor
Eu tive um pesadelo agora
Sonhei que tinha gente lá fora
Batendo no portão, que aflição
Era a dura, numa muito escura viatura
Minha nossa santa criatura
Chame, chame, chame lá
Chame, chame o ladrão, chame o ladrão
Acorda amor
Não é mais pesadelo nada
Tem gente já no vão de escada
Fazendo confusão, que aflição
São os homens
E eu aqui parado de pijama
Eu não gosto de passar vexame
Chame, chame, chame
Chame o ladrão, chame o ladrão
Se eu demorar uns meses
Convém, às vezes, você sofrer
Mas depois de um ano eu não vindo
Ponha a roupa de domingo
E pode me esquecer
Acorda amor
Que o bicho é brabo e não sossega
Se você corre o bicho pega
Se fica não sei não
Atenção
Não demora
Dia desses chega a sua hora
Não discuta à toa não reclame
Clame, chame lá, chame, chame
Chame o ladrão, chame o ladrão, chame o ladrão
Não esqueça a escova, o sabonete e o violão
Amour, réveille-toi
Amour, réveille-toi
J'ai fait un cauchemar
J'ai rêvé de gens dehors
Frappant à la porte, quelle angoisse
Mon Dieu, les flics
Dans une très sombre voiture,
Appelle, appelle
Appelle au voleur, appelle au voleur
Amour, réveille-toi
Ce n'est plus un cauchemar
Des gens montent l'escalier
Semant la confusion, quelle angoisse
Ce sont les hommes
Et moi ici debout en pyjama
Je n'aime pas être dans l'embarras
Appelle, appelle
Appelle au voleur, appelle au voleur
Si je tarde quelques mois
Il convient parfois que tu souffres
Mais après un an d'absence
Mets tes habits du dimanche
Et tu peux m'oublier
Amour, réveille-toi
La bête est féroce et sans répit
Si tu cours, elle est sur toi
Si tu restes, je ne sais pas
Attention
Ne tarde pas
Un de ces jours, ton heure viendra
Ne dis rien, ne proteste pas
Clame, appelle, appelle
Appelle au voleur, appelle au voleur
N'oublie pas la brosse, le savon et la guitare