00_EAUH Paper - EWV - Exchanging Worlds Visions
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00_EAUH Paper - EWV - Exchanging Worlds Visions
Entre Cancer et Capricorne: planification urbaine et échange de savoir-faire* Ana Tostões1, Jessica Bonito1 1 Instituto Superior Técnico, UTL, Portugal (FCT-MEC: PTDC/AUR-AQI/103229/2008) Keywords: Urbanistique Architecture du Mouvement Moderne Afrique subsaharienne lusophone Colonialisme et postcolonialisme La recherche sur le débat et la pratique de la planification urbaine dans le cadre moderne est particulièrement stimulante lorsqu’on parle des villes africaines à cause des traces de laboratoire et d’utopie expérimentale qu’elles contiennent très vivement encore aujourd’hui, malgré le processus violent et rapide de transformation qu’elles sont en train de subir. C’est le cas des villes d’Angola et de Mozambique, énormes territoires qui ont témoigné un grand impulse de développement entre l’après 2ème guerre et la révolution du 25 d’avril de 1974, qui a conduit ces territoires à l’Independence l’année suivante. Cette souche de développement a eu lieu contre une toile de fond en forme de colonialisme supervisé par un régime politique de style fasciste. Paradoxalement, comme il a été remarqué par plusieurs chercheurs, les jeunes architectes portugais ont éprouvé le travaille aux colonies africaines comme libératrices, comme lieus de libération. Ce travail se propose d’examiner, d’une perspective comparative, l’information diffusée et le savoir-faire échangé entre les cultures de planification Anglo Saxoniques et méditerranéennes pendant la période colonial d’après-guerre lorsque différents forums de discussion se sont installés. Aujourd’hui, une nouvelle conscience émerge sur le fait qu’il est nécessaire d’inclure l’Afrique dans nos efforts pour atteindre une connaissance globale de la « diaspora moderne » (Scharp, 2000). En fait, comme le reconnaît Johan Lagae (Lagae, 2010), dès les années 90 que les historiens de l’architecture ont découvert l’architecture moderne en Afrique comme une partie de la production culturelle liée au colonialisme. Avec l’introduction de la théorie postcolonial dans l’historiographie de l’architecture, une approche critique de sens exclusivement idéologique a été développée empêchant l’autonomie disciplinaire ou pratique * Ce travail intègre la recherche plus vaste développée au sein du project d’investigation dénomée “EWV Exchanging World Visions: modern architecture in Lusophone Africa looking through Brazilian experience”, suporté par la Fondation pour la Science et la Technologie, FCT-MEC(PTDC/AUR-AQI/103229/2008) developé par IST(ICIST)-UM. 1 de l’architecture et finalement condamnant tout regard objectif. Récemment, l’élaboration de concepts comme l’hybride ou le autre (DOCOMOMO Turquie) ont permis de conduire des analyses historiques plus tranquilles et nuancés a propos de l’architecture et politique au 20ème siècle en Afrique (Aaren, 2000). Une conscience généralisée reconnait que l’architecture du Mouvement Moderne a toujours servi la colonisation (Kulterman, 2000) implique repenser le principe basique moderne da la société du bien-être et d’une architecture pratiqué comme une mission, c’est à dire, au service d’un futur meilleur pour tous. Comment ce sont-ils passé les principes modernes, issues d’une culture euro centrique, aux cultures de l’orient et de l’Afrique. En plus, il faut dire que le cas de l’Afrique subsaharienne lusophone constitue un particulier qui commence a être étudier en profondeur au sein d’une discussion qui convoque les univers périphériques du Portugal en Europe et surtout du grand Brésil en Amérique. En fait, le Brésil en particulier et l’Amérique latine en général, forment un univers décidément stimulant dans le cadre de la culture architectonique et urbaine moderne qui a été reconnue pendant longtemps comme périphérique. Plusieurs chercheurs défendent aujourd’hui plutôt la centralité de ces innovations de façon qu’il est possible de soutenir un sens de modernité transcontinental qui anime ces lieux et ces cultures, l’architecture et l’urbanisme de ces villes. En fait, la réception et, aujourd'hui, la réinterprétation du mouvement moderne en architecture implique la préservation physique, conceptuel et de l'identité. Le paradoxe vient du fait que l'architecture du mouvement moderne contient en soi la pulsion d'une affirmation politique de liberté et de valeurs démocratiques. La question est de savoir comment cette expression moderne a pu alors être un véhicule de la colonisation? Du fait que, comme A. Kopp a soutenu, l'architecture moderne n'est pas une esthétique, mais la proposition d'une vie meilleure pour tous (Kopp, 1988). On sait qu’on vit dans une période postcoloniale. En d'autres termes, les pays sont d'anciennes colonies ou pays colonisateurs qui traversent une ère postcoloniale. Ainsi, je crois que l'approche la plus stimulante au sujet se fait au moyen de concepts tels que l'identité, la mémoire et de l'échange (Carlos, 2007). Le Portugal est resté un régime colonial au cours du XXème siècle jusqu'au milieu des années 70. Ce passé colonial est peut-être trop récente, trop proche pour une adéquat analyse critique et historique. En fait, en termes de littérature l'expérience de l'architecture moderne dans les colonies portugaises n’existe pas: c'est à dire qu’il n’y a pas un seul livre d'histoire de l'architecture moderne à faire référence à la matière1. 1 Différentes monographies s’occupent du sujet jusqu’à présent mais toujours dans un cadre restreint, pás global. Cf. Bibliographie référée à la fin do document. 2 1. L’idée d’environnement tropical : du colonial à l’indigène et au citoyen local Jusqu’au années 40, le concept d’architecture tropicale été considéré comme une matière de la discipline hygiéniste enregistré par médecins, ingénieurs sanitaires et chercheurs scientifiques. L’approche avait à avoir avec la protection du colonisateur blanc, dit européen, des agressions du climat tropical. Après la 2ème guerre et la victoire des démocraties occidentales contre le fascisme, le concept tourne dans une idée élargie intégrant la recherché aussi du confort physiologique des citoyens locales, i.e., indigènes. L’objectif se concentrait moins dans la prévention de la maladie que sur le confort urbain et le bien-être. Vers la fin des années 50, l’objectif devient plutôt concevoir pour le climat de façon à atteindre le maximum de ressource et d’efficacité énergétique. Les architectes qui travaillent aux colonies portugaises sont portugais et se sont formés aux écoles de Lisbonne ou Porto. D’une façon générale l’influence de l’urbanistique française était la plus importante d’accord avec les relations étroites établis a partir des années 20 avec l’Institut d’Urbanisme de l’Université de Paris. La tradition de l’urbanistique portugaise conduite par les architectes et ingénieurs militaires qui a soutenue la fondation des villes coloniales dès le XVIème siècle et qui aboutit à un savoir faire plein d’excellence au XVIIIème siècle établi clairement par le plan de reconstruction de la capitale, Lisbonne de 1758 (Tostões; Rossa, 2008; Rossa, 2002), est aujourd’hui défendu par plusieurs chercheurs qui reconnaissent l’existence précise d’une école portugaise d’urbanisme dont l’origine fut l’ingénierie militaire2. Cependant, vers le début du XXème siècle, même après le travail et l’influence de Cerdà3 avec sa Théorie générale de l'urbanisation (Cerda,1867) l’urbanistique se déroule au Portugal sous l’influence dominante de l’école française qui a partir de 1913, avec la création de la Société Française des Urbanistes, et surtout de 1924, lorsque l'Institut d'Urbanisme de l'Université de Paris est inauguré, développe une méthodologie d'enseignement de l'urbanisme, à travers une étude 2 Je veux dire, au-delá les travaux mentionnés ci-dessus de Roberta M. Delson e de Renata M. Araújo, entre autres, de: José Augusto França (1962), Lisboa Pombalina e o iluminismo, Bertrand, Lisboa, 1987 ; J. E. Horta Correia, Vila Real de Santo António – urbanismo e poder na política pombalina, dissertação de Doutoramento apresentada à Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisboa, Lisboa, 1984 ; et de mon travail Além da Baixa – indícios de planeamento urbano na Lisboa Setecentista, 2 vols., dissertação de Mestrado apresentada à Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisboa, Lisboa, 1990 (a editar em breve pelo IPPAR). Dans une autre direction est à noter encore de J. Jaime B. Ferreira Alves, O Porto na época dos Almadas – arquitectura, obras Públicas, 2 vols., dissertação de Doutoramento apresentada à Faculdade de Letras da Universidade do Porto, Porto, 1988/90. Cit in, W. Rossa, A Urbe e o Traço – Uma década de estudos sobre o urbanismo português, Lisboa, Livraria Almedina, 2002, p.366 3 F. Choay, P. Merlin – Dictionaire de l’Urbanisme et de l’Amenagement, ADAGP, Paris, 1996, pp. 816, cit in, M. Fonte, Urbanismo e Arquitectura em Angola – de Norton de Matos à Revolução, Lisboa, Faculdade de Arquitectura da Universidade Técnica de Lisboa, 2007, p. 69 3 multidisciplinaire de l'analyse de la ville, afin de créer des plans qui peuvent contrôler sa croissance. Cette école française gagne une importance internationale croissante. Au Portugal en particulier, nombreux architectes fréquentent l’Institut suivant leurs concepts et modèles4, y compris Faria da Costa, Cristino da Silva, João Aguiar da Silva Moreira, Simões de Carvalho, Vasco Vieira da Costa et Francisco Dias da Silva (Fonte, 2007). En 1927 Forestier travaille au plan de Lisbonne, cinq années plus tard c’est la fois de Donat-Alfred Agache développer son modèle de marginal adapté à la Côte du Soleil, dans le cadre de l'étude d’urbanisation la zone de Lisbonne à Estoril - Cascais (1933-1942), au même temps qu’il travaille sur le calçadão du Rio de Janeiro. À la suite, Étienne de Groer est invité par le ministre Duarte Pacheco pour assurer premièrement le Plan Directeur de Lisbonne (19381948), et après, les plans d’une dizaine de villes dont Luanda, un cas qui intéresse à notre recherche introduisant chez nous explicitement le principe de développement urbain basé sur un réseau de villes satellites d’après les théories Garden-City de E. Howard. A la décennie suivante sera le cas de Robert Auzelle exercer une influence majeure dans la pratique urbaine au Portugal, à savoir, même stimulant la réalisation en 1961 du premier Colloque d'Urbanisme qui a eu lieu à Lisbonne5. En ce qui concerne l’influence plus radicale des CIAM seulement aux années 40, après l'achèvement du premier Congrès National d'Architecture (1948), on commence à voir références à Le Corbusier, à sa Ville Radieuse et à la Charte d’Athènes6. Le Corbusier est vivement salué au sujet du remplacement de la Cité-Jardin horizontale par la verticale et par l’idée d’unité d’habitation répétés reliés par des chemins piétons séparés des routes de façon à constituer l’ensemble des ville. En 1948, le magazine Arquitectura publie un article sur le VI CIAM dédié au thème « can our cities survive », qui s'est tenue en 1947 à Bridgewater, Angleterre, exprimant la volonté de faire connaître aux lecteurs les thèmes en débat en précisant déjà l’importance de l’école de Porto: « Et parce que nous savons qu’au nord du pays, parmi les architectes et les urbanistes avec un esprit ouvert aux problèmes de notre temps, prend forme un mouvement d'adhésion à ces principes, nous allons collaborer à cette 4 Parmi les urbanistes français, ceux qui ont exercé une influence plus directe on peut nomer: Agache, Forrestier, Jaussely, Prost, Parenty, De Sousa, Tony Garnier et Eugène Hénard 5 “Conditions et Imperatifs de L’Urabanisme” (1ª Sessão), “La Région Parisienne” (3ª Sessão), “Les Études en Cours Pour le Plan Directeur de Porto” (4ª Sessão) 6 En 1935, Le Corbusier publie La Ville Radieuse qui, comme les plans précédents présentés comme «une ville centralisée forte densité de population, la conception et une organisation hiérarchique par un zonage fonctionnel (logement, les loisirs, le travail et le mouvement)." La principale différence se situe dans la manière dont les chambres sont réparties, a été précédemment effectué une stratification par catégorie économique, en passant le critère étant le nombre d'éléments dans le ménage. Les gratte-ciel qui est proposé, en viendrait à être connue sous le nom Unité d'Habitation, bâtiments avec des fonctions mixtes qui pourraient être répétées le long du plan. Dans le cadre des CIAM, référence au quatrième Congrès (1933) où il est discuté les principes de la ville fonctionnelle, ce qui donnerait lieu à la Charte d'Athènes. 4 initiative louable, à travers la diffusion des idéaux et des travaux des CIAM7. » Et, comme promis, au paragraphe suivant commence la publication de la Charte d'Athènes, traduite par Francisco Castro Rodrigues (et son épouse Maria de Lourdes) avant de voyager définitivement pour Angola et s’établir au Lobito comme architecte, où sont exposés toutes les hypothèses adoptées dans le IV CIAM (1933). En raison de la longueur du document, il a fallu 12 numéros de la revue pour la divulguer. En 1949, le Corbusier retourne, cette fois là à propos d’une lettre envoyée en 1936 aux architectes modernes de Johannesburg à l'occasion du manifeste publié sur le South African Architectural Record, lui demandant de mettre « de côté les écoles » (et surtout l'école Corbu avec la même raison que la Vignole : je vous le prie!). Pas de formules, pas de ruses, pas de trucs. Nous sommes au début de la découverte architecturale des temps modernes. Il faut de nouvelles propositions: dans une centaine d'années on pourra peut-être parler d'un style. Pas aujourd'hui"8. Au numéro suivante est publié à nouveau un article qui résume le travail des CIAM, avec les résultats du VII CIAM, qui s'est tenue en 1949 à Bergame, en Italie9. En 1959 a lieu le dernier CIAM où le Team 10 apparaît comme une avant-garde intégré par exemple par Pancho Guedes, architecte de Mozambique qui menait un important réseau international, ce que justifie le fait qu’il est le seul architecte portugais de dimension internationale a être publier en dehors du pays10. L’influence de Le Corbusier est surtout présente en Angola, voire Vasco Vieira da Costa ou Fernão Simões de Carvalho qui ont travaillé à Paris à l’atelier de rue de Sèvres et qui ont fréquenté le cours d’urbanisme, ce que justifie son attachement idéologique, comme on verra plus tard, à propos de plans pour Luanda. En fait, les principes du mouvement moderne sont appliquées a partir des années 50, en particulier aux les territoires d'outre-mer portugais. D'une part, les colonies africaines dans l'hémisphère sud sont géographiquement éloignés du contrôle répressif de la métropole, d'autre part, ces territoires étaient un monde nouveau, où la taille et la nécessité pour le développement la promotion d'un vaste champ d'expérimentation et d'innovation dans le domaine de planification et la construction. Enfin, le lexique du mouvement moderne en architecture semblait particulièrement approprié pour répondre au climat et à l'environnement tropical. 7 “Um novo congresso dos CIAM”. Revista Arquitectura nº 19, Janeiro 1948 Le Corbusier – “Carta de Le Corbusier“. Revista Arquitectura nº 30, Abril 1949 9 Les architectes Viana de Lima et Fernando Tavora participer à la dernière réunion des CIAM en 1959 in E. Mumford, The CIAM discourse on urbanismo, 1928-1960, Massachussetts, MIT Press, 2000 10 “Pancho Guedes”. Revista Architectural Review, 770, Abril 1961 et “Pancho Guedes”. Revista L'Architecture d'Aujourd'hui, 102, Junho/Julho 1962 8 5 En plus, le lien entre l'architecture et la révolution est devenue une évidence pour la plupart des architectes portugais et l'affirmation de l'architecture moderne est devenue un objectif, lui aussi politique, un compromis destiné non seulement a résoudre le problème du logement mais aussi à élargir son rôle au projet urbain et á l'aménagement du territoire. En fait, les principes formelles, technologiques et idéologiques du Mouvement moderne se sont révélés expressivement dans les ouvrages construits en Afrique lusophone depuis la fin des années 40. Symbolisant la liberté et l'espoir d’un avenir démocratique, l'architecture moderne a été considéré comme un moyen de lutter contre le régime totalitaire de Salazar. Ce cycle a eu lieu dans le contexte moderne d'une politique très contesté internationalement11 et de l'industrialisation tardive du pays et des colonies. L'accent mis sur l'infrastructure pour la grande échelle a été accompagnée d'une expression moderne, maintenant renouvelé sous l'influence brésilienne après la publication de Brasil Builds (1943) et de la diffusion des œuvres sud-américaines. Au cours des années cinquante, nombreux architectes qui croyait fermement sur la capacité de transformation de l'architecture, se sont rendus dans les colonies africaines – où l'expression architecturale était plus libre de s’affirmer qu’à la métropole, où le régime condamnait encore la diffusion de l'architecture moderne. Aussi les spécificités géographiques et climatiques en Afrique ont permis des significations différentes pour le vocabulaire moderne, qui a acquis de nouvelles expressions et échelles (Tostoes, 1997). Ces territoires étaient autant disponibles à la modernisation que lointains de l'influence directe du pouvoir central. Dans une société apparemment moins restrictive, les architectes ont partagé la possibilité de construire sur l'universalité des idées modernes (Tostoes, Oliveira, 2010). Cette période a constitué un défi extraordinaire pour la génération africaine (Fernandes, 2002), qui non seulement a eu l'occasion de travailler en conformité avec un langage basé sur un discours progressiste, comme a été impliqué en œuvres de grande échelle. Encouragés également par l'immensité du paysage africain, on dirait qu’il ont pu croire qu’ils participaient à la construction d'un nouveau lieu, d’un nouveau monde qui répondrait à ses souhaits et les plongerait dans la contemporanéité. Le défi de la construction pour répondre á l’ambience sub-saharienne impliqua l’adaptation au climat local. Certes, dans ce contexte, l'expérience de la construction au Brésil est devenu une référence incontournable. 11 Après la Seconde Guerre mondiale, l'orientation de la politique coloniale portugaise doit être comprise sous la pression intense de l’ONU. Essayant d'atténuer cette critique, la dictature a cherché au long des années cinquante d'utiliser l'idée d’une identité lusitaine, y compris les discours référenctiel du luso-tropicalisme de Gylberto Freire, le réputé sociologue brésilien. 6 2. L’urbanistique: de l’empire centralisateur à l’ autonomie locale La circulation d’idées sur la planification et l’architecture tropicale a été stimulé par une série de conférences qui sont devenues à cet période à la fois comme des forums motives par des idées de décolonisation ou par contre, envisagés comme un projet néocolonial destine à définir nouvelles relations impériales à l’époque. C’est par exemple, d’une façon recourant le cas identifié au Portugal et aux colonies d’outremer envers l’aménagement indigène. En 1952, trois conférences ont inauguré le discours d’après-guerre sur la planification de l’architecture tropical: le Congrès International for Housing and Town Planning, Housing in tropical Climates, qui a eu lieu à Lisbonne; the Building research Advisory Board (USA) conference à Washington D.C.; the national Institute of Sciences of India’s collaborative conference avec UNESCO au sujet de l’ Architecture Tropical qui a eu lieu à New Delhi. Chaque conférence a défini le thème avec différents points de vue selon leurs propres intérêts spécifiques : 1) comme un forum inter impérial ; 2) comme un Projet national ; 3) comme un système de savoir technologique. Au contraire du Brésil ou de l’Inde, l’occupation et la fondation des villes en Afrique a été un procès tardif qui se déroule avec expression seulement après la Première Guerre Mondiale. L’exception faite à Lourenço Marques, actuel Maputo, ville planifié para l’ingénieur militaire Araújo à la fin du XIXème siècle d’accord avec les principes de l´école d’urbanistique portugaise, les plans du XXème siècle suivent surtout l’école française. C’est le cas des premiers plans réalisés à la fin des années 20 pour les colonies par l'architecte-urbaniste itinerante, Carlos Rebelo de Andrade12, avec des caractéristiques qui suivent les orientations du schéma impérial et qui reflètent une rhétorique historiciste13. 12 L’architecte Carlos Rebelo de Andrade se rend à Macao, Beira et Lobito en 1929, afin d’étudier les exigences de ces territoires. Revista Arquitectura, 41, Fevereiro-Março 1938. 13 C’est le cas par exemple de la Banque de l'Angola à l'exposition-foire de Luanda, de l’architecte Vasco Regaleira. Il s'agit d'un bâtiment de 18 mètres de haut avec un "aspect monumental et beau résultat d'une heureuse combinaison de l'architecture portugaise traditionnelle avec un sens de l'art moderniste de la construction." cit in Revista Arquitectura, 41, FevereiroMarço 1938. 7 Pavillon Banco de Angola. Architecte Vasco Regaleira In Revista Arquitectura, 4, Fevereiro-Março 1938 En 1932, lorsque António de Oliveira Salazar commence ses fonctions de Président du Conseil des Ministres, le processus de revitalisation du Portugal et son empire colonial est aussi entrepris. L'année suivante, la nouvelle constitution définit la Loi sur l’Acte Colonial, la Loi organique et la Loi de la Réforme administrative d'outre-mer. Ainsi, une unité administrative dans laquelle le gouvernement central prolonge la métropole à l’outremer est crée où tous les citoyens avaient les mêmes droits juridiques, à l'exception des «indigènes»14. Peu à peu, l'intérêt et la participation au développement dans les colonies africaines augmente. Finalement, et déjà presque dans un cadre d’après guerre, le Bureau de l'urbanisation coloniale (Gabinete de Urbanização Colonial-GUC) est créé le 6 Décembre 194415 par Marcelo Caetano, ministre des Colonies16. Basé à Lisbonne, avec un cadre d’architectes et ingénieurs, l'objectif était celui de concentrer en une seule entité publique tous les projets d'architecture et de l'urbanisme soutenus par l'Etat pour les colonies africaines. Le GUC suivait 3 grandes lignes stratégiques: 1) l'étude des problèmes de l'urbanisation coloniale et la promotion de plans de règlement et d'expansion des villes et villages des colonies africaines; 2) Promouvoir la production de cartes topographiques des villes et villages; 3) Préparer des instructions pour les autorités et organes administratifs en matière de planification et de croissance de peuplement. 14 A. Ferreira, Obras Públicas em Moçambique. Inventário da produção arquitectónica executada entre 1933 e 1961, Lisboa, Edições Universitárias Lusófonas, 2008, p.19. 15 Décret nº34173. D.R. nº269, Suplemento, Série I de 1944-12-06 – Ministério das Colónias – Gabinete do Ministro. Criação do Gabinete de Urbanização Colonial. 16 Sur ce thème voire: A. Milheiro, E. Dias, “Arquitectura em Bissau e os Gabinetes de Urbanização Colonial (1944-1974)” et A. Milheiro, “Fazer Escola: A arquitectura pública do Gabinete de Urbanização Colonial para Luanda”, in La modernidad ignorada. Arquitectura moderna de Luanda, R. Prado, P. Martí (dir.), Alcalá de Henares, Universidad de Acalá, 2011, p.99131 8 Dans ce cadre de divulgation et publicité, le 16 Novembre 1944, est inauguré à l'Institut Supérieur Technique, une exposition sur « Constructions aux colonies portugaises » révélant "la collaboration des ingénieurs et architectes dans le travail de la colonisation »17 à travers différents types d'œuvres et de projets de travaux publics et bâtiments, monuments religieux et de grands bâtiments, des quartiers, des palais, des maisons, des écoles, lycées, collèges, hôpitaux, hôtels, gares, voies ferrées, de l'urbanisme et communication, ponts, ports, établissements industriels et bancaires18. L’exposition de la construction dans les Colonies Portugaises aux l’IST In Revista Técnica, 151, Dezembro 1944 Une difficulté majeure que la création de GUC n’a pas réussi à résoudre, avait à avoir avec le fait que les propositions étant projetées à partir de Lisbonne, il y avait une connaissance insuffisante des caractéristiques des emplacements19. Marcelo Caetano, a justifié l'emplacement du siège à Lisbonne argumentant que les objectifs majeurs sont ceux de créer «une doctrine et un style pour l'architecture coloniale portugaise, parce que l'architecture doit être un art représentatif de la communauté de goûts, mœurs, habitudes, aspirations et idéaux d'un collectif20. » Marcelo Caetano défendait le siège du bureau à la capitale de l’empire que c’était là que la majorité des professionnels travaillait, favorisant ainsi la discussion et un échange constant d'expériences et de connaissances entre eux. Finalement, il soutenait qu’il fallait étudier les conditions de construction dans les régions tropicales. Quelques années plus 17 Décret nº34173. D.R. nº269, Suplemento, Série I de 1944-12-06 – Ministério das Colónias – Gabinete do Ministro. Criação do Gabinete de Urbanização Colonial. 18 A.M.C.P., “A exposição da construção nas Colónias Portuguesas realizada no Instituto Superior Técnico”, Técnica, 151, Lisboa, Associação dos Estudantes do I.S.T., Dezembro 1944, p.122. 19 En fait, le Bureau a subi les critiques de diverses de personnalités liées à la question coloniale, comme par exemple les articles publiés dans le journal Diário de Notícias, parmi lesquels, le 17 Mars de 1948, où le capitaine Henrique Galvão déplore le choix d'un ingénieur des mines Roger Cavaca en tant que directeur. 20 M. Caetano, “O Gabinete de Urbanização Colonial”, Diário de Notícias, Lisboa, 15 Junho 1948 9 tard, pendant les années cinquante, lorsque le Bureau a eu sa phase la plus active, c’était possible de fréquenter le cours d'architecture tropicale21 mené à l'Architectural Association (AA) de Londres sous la direction du couple Maxwell Fry et Jane Drew, experts dans l'étude de l'architecture dans les tropiques. Ils avaient d’ailleurs travailler à Chandigarh, avec le Corbusier et Pierre Jeanneret22. Dès le début du cours en 1954, Luiz Possolo, Fernando Schiappa de Campos et Antonio Seabra Sáragga sont les premiers à assister. Maxwell Fry et Jane Drew avaient déjà publié plusieurs écrits sur l'architecture aux tropiques architecture tels que Tropical Architecture in the Humid Zone (1956) et Tropical Architecture in the Dry and Humid Zones (1964), où ils ont voulu rassembler toutes les informations et l'expérience qu'ils avaient acquise : « in order to augment, define and perhaps refine the vocabulary that each reader may bring to the creation of new Works of architecture23.” Ces travaux fonctionnaient comme des manuels de bonnes pratiques distinguant trois facteurs clés sur le rôle de l'architecture: les gens et leurs besoins, le climat et les maladies qui l'accompagnent, les matériaux et les moyens de la construction. Toutefois, les projets développés par GUC avaient des caractéristiques strictes imposées par le régime de Estado Novo. M. Fry, J. Drew, Tropical Architecture in the Dry and Humid Zones, 1964 Et peut être une des accomplissements mené sur le thème de l'architecture tropicale conçu comme un forum de discussion mais surtout comme une opération de diffusion au seins des 21 A. Milheiro, E. Dias, op cit, p.87 Le cours est divisé en deux parties: une partie théorique et une pratique, où deux projets sont élaborés, un pour chaque type de climat qui prévaut dans les régions tropicales, le climat chaud et sec et climat chaud et humide. Ces œuvres sont ensuite évalués par une équipe de professionnels qui fait partie du couple Maxwell Fry et Jane Drew. Pour le travail mené à Chandigarh voire : Maxwell Fry, Jane Drew - "Chandigarh and Planning Development in India - The Plan”; Jane Drew "Chandigarh and Planning Development in India – Housing”. London: Journal of the Royal Society of Arts, No.4948, 1 April 1955, Vol.CIII, pp. 315–333 23 FRY, Maxwell, DREW, Jane, Tropical Architecture in the Dry and Humid Zones, New York: Robert E. Krieger Publishing Company, 1964, pp.17 22 10 démocraties occidentales a été la réalisation en 1952 du XXI Congrès internationale pour l'habitation et le développement urbain24. Sous le thème «Le logement dans les climats tropicaux", se sont réunis professionnels afin d'échanger connaissances et expérience sur le sujet, Portugal se présentant comme un réseau d’expertise d’outremer avec ses colonies africaines où le climat se présentait comme un défi complexe. A ce moment là, le régime essayer une certaine souplesse vis-à-vis les colonies de tel façon que l’année avant, en 1951, la révision constitutionnelle avait effacé les termes «empire» et «colonies», les remplaçant par «Outremer» et «Provinces». Ainsi, le GUC devient Bureau d'Urbanisation d'Outre-mer (GUU) et le ministère des Colonies donne la place au ministère de l’Outremer. Cette modification visait réduire les pressions externes anti colonialistes qui étaient ressentis dans le cadre d’après 2ème guerre25. Luanda, Angola, Habitations pour funcionnaires de l’Etat In J. Aguiar, L’Habitation dans les pays tropicaux, XXIº Congrès de la Federation Internationale de L’Habitation et L’Urbanisme, Lisbonne, 1952 Luanda, Angola, Habitations du partier de Muceques. Murs en maçonnerie de brique. Couverture en tuiles de Merseille. Pavage en béton. In J. Aguiar, L’Habitation dans les pays tropicaux, XXIº Congrès de la Federation Internationale de L’Habitation et L’Urbanisme, Lisbonne, 1952 24 Sur ce thème voire: International Congress for Housing and Town Planning. Housing in Tropical Climates, Papers and Reports, XXI Internacional Congress for Housing and Town Planning, Lisbon, 1952 25 A. Ferreira, Obras Públicas em Moçambique. Inventário da produção arquitectónica executada entre 1933 e 1961, op cit, p.29. 11 L’approche colonial du GUU est claire et diffusé sans aucun problème d’ordre morale ou humanitaire pour l’occasion du Congrès International for Housing and Town Planning, Housing in tropical Climates, realise à Lisbonne l’année suivante. En fait, la conception du logement indigène muceque reflétait la ségrégation social et racial tranquillement comme un donnée de base pour l’aménagement du programme comme documente la communication que João António Aguiar a présenté au Congrès: “Dans les travaux réalises jusqu’à présent, on a prévu la fourniture gratuite de l’eau à la population indigène grâce à la construction de fontaines situées dans le voisinage ou même à l’intérieur des noyaux résidentiels.26” En ce qui concerne le système infrastructurel la position était également pénible : “Le système d’égouts a également une grande importance pour la santé de l’habitant et l’hygiène de l’Unité Résidentielle. On ne peut accepter le déversement sur la voie publique des eaux sales résiduelles, pas plus que sur le terrain commun, comme on l’observe généralement. La construction du système d’égouts est possible si elle est économique. C’est sans aucun doute la solution indiquée, présentant un avantage extraordinaire sur tout autre système base sur des fosses de n’importe quel type, collectives ou non27.” À ce moment, João António Aguiar été justement l'architecte qui dirigeait le GUU et avec qui travaillaient plusieurs architectes de renom, tels que Francisco Castro Rodrigues ou Fernão Lopes Simoes de Carvalho, qu’on verra travailler en Angola. En fait, la plupart des architectes ont fini par vivre en permanence aux colonies africaines qui constituaient un grand défi de travail de grand échelle pour les professionnels de l’architecture et de l’urbanistique. Ainsi, le panorama de la production urbanistique en Angola et au Mozambique tiendra a changer, effaçant peu à peu les dogmes rigides du Régime. Cette transformation s’accentue avec la disparition du GUU en 1957 en la croissante production issue des villes et des bureaux cependant crées dans des structures locales. 26 J. Aguiar, L’Habitation dans les pays tropicaux, XXIº Congrès de la Federation Internationale de L’Habitation et L’Urbanisme, Lisbonne, 1952, p.20 27 J. Aguiar, L’Habitation dans les pays tropicaux, XXIº Congrès de la Federation Internationale de L’Habitation et L’Urbanisme, Lisbonne, 1952, p.22 12 « Portugal n’est pas un petit pays », carte organisée par Henrique Galvão Disponible en: http://catalogo.bnportugal.pt/ 3. L’échelle de la grande métropole africaine : Luanda et Maputo L’objectif de ce travail c’est de discuter concepts et pratiques de planification, mettant l’accent sur les villes d’Angola et Mozambique, de façon á établir un réseau comparative et interprétative pour les villes du Sub Sahara (Lourenço Marques actuel Maputo, Beira, Pretoria, Durban, Paris, London, Luanda, Benguela, Lobito, Dar-es-Salam). C’est courant d’envisager la Planification Tropical en tant qu’un discours néocolonial défini á travers les réseaux de l’Empire Britannique en s’appuyant sur un modèle bilatéral soutenu par la métropole au centre et la colonie comme périphérie (Baweja, 2008). Mais, comme certains auteurs ont déjà défendu, on peut argumenter que le savoir sur l’architecture et la planification tropical c’est développer et a circuler comme un discours transnational dont le monde lusophone a mixé les origines de l’école d’urbanisme militaire avec les pratiques le l’urbanisme enseigné en France, pour finalement répondre avec une inscription d’autonomie locale soutenue par un savoir transversal et transnational. 13 Avenue Fernão Magalhães, Maputo, Moçambique, 2012 EWV – Exchanging Worlds Visions, Ana Tostões La ville de Lourenço Marques, actuel Maputo, peut être considéré d’après J. Fernandes comme la principale création urbaine et une des plus parfaites, en termes esthétiques et fonctionnels, réalisés en toute l'Afrique coloniale portugaise depuis la fondation de Luanda en 157528. La ville fut fondé d’après le plan conçu par Antonio José de Araujo, l’ingénieur militaire qui appliqua un système réticulaire d’expansion au premier petit village fondé en 1782. En fait, comme José Sousa Morais l’a bien remarqué29, le plan d'expansion du major Antonio José de Araujo, se développe a partir d’une grille large de croissance illimité déssiné a partir d’un réseau de voies aussi larges, composé initialement de dix voies dans le sens SWNE et huit dans le sens NW-SE. Ce plan part du tracé existant en ajoutant l’expansion nouvelle en direction do plateau. Il y a une petite partie de l'aménagement urbain qui se distingue pour avoir une direction et échelle différentes: situé au limite ouest cette zone correspond au quartier indigène et, suivant le principe urbanistique du plan, ce module plus petit a été aussi conçu pour être répéter lorsque l'expansion du quartier est nécessaire. 28 J. Fernandes, “Arquitectura e Urbanismo na África Subsaariana: uma leitura”, in Património de Origem Portuguesa no Mundo. Arquitectura e Urbanismo. África, Mar Vermelho, Golfo Pérsico, J. Mattoso (dir.), Lisboa, Fundação Calouste Gulbenkian, 2010, pp. 219 29 J. Morais, Maputo. Património da Estrutura e Forma Urbana, Lisboa, Livros Horizonte, 2001, p.57 14 Plan d’Urbanisation de Lourenço Marques (Maputo), 1887, Majeur António José de Araújo In J. Morais, Maputo. Património da Estrutura e Forma Urbana, Lisboa, Livros Horizonte, 2001, p. 87 Ce plan a été pleinement mis en œuvre (à l'exception de deux places carrés), ainsi jetant les bases d'une croissance capable de définir encore aujourd’hui le caractère cosmopolite de la ville, du lotissement au profil généraux des voies. En fait, il est encore possible d'identifier avenues et places, et même le quartier indigène correspond à l’expansion hors du centre précisé en 1915 par l’ouverture de la voie périphérique, un chemin en anneau circulaire qui marque encore aujourd'hui l’homogénéité du tissu urbain de la ville dite du ciment et le commencement du caniço ou muceque. Les années de la première guerre sont dail leurs très importants en vue de la stabilisation du territoire et des relations avec le Transvaal (Pretoria) et l’Afrique du Sud, Witwatersrand et naturellement Johannesburg, liés à la mer dès 1910 par le chemin de fer de Lourenço Marques, thème justifiant aussi l’expansion du port. Au même temps, commence le travail de la digue de Maxaquene30, dans le but de faire un quartier commercial, suivant la même logique de la trace réticulé du "Plan d'Araujo." L'architecte et urbaniste Luís Cristino da Silva est invité au début des années 40, pour élaborer le plan d'urbanisation pour répondre à la croissance rapide de la population qui a été ressenti. En 1887, la ville a enregistré une population de 2400 et en 1930 était déjà 20600 habitants. Ainsi, tout au long de cette décennie ont été créés de nouveaux itinéraires, à partir du prolongement des avenues qui venaient du Plan "Araujo." Il y avait une approche 30 Idem, p.102 15 proactive de l'Etat et de la Mairie, stimulant l'investissement privé, y compris modifications législatives de façon à conférer une politique commune pour les colonies, de façon à s’éloigner des influences étrangères. Carte de Lourenço Marques, Moçambique, ca.1915 In J. Morais, Maputo. Património da Estrutura e Forma Urbana, Lisboa, Livros Horizonte, 2001, p. 116 En 194731, dans le cadre d’enthousiasme du climat de reconstruction de l’après guerre, la Municipalité demande au GUC l´élaboration d’un plan d’expansion exigeant la permanence à Lourenço Marques des techniciens impliqués dans le projet, obligeant ainsi l'architecte João Antonio Aguiar de se déplacer. Intégré dans le groupe de plans élaborés sous la période d’excellence du GUC, le concept propose de grands espaces verts pour le sport et loisirs, en même temps séparant la ville de la banlieue. À l'est, un grand espace résidentiel est proposé, résultant de l'extension des quartiers existants, avec un maillage plus serré et la création d'un grand rond-point central avec les routes principales qui convergent. Il est possible d'identifier la proposition d’une deuxième voie périphérique, parallèle à la pré existante, avec la mise en œuvre de zones résidentielles qui ne suivent plus la grille Araújo. C’est en dehors de cette ligne que se situent les quartiers indigènes, suivant dail leurs la stratégie Araújo. Le réseau routier défini une hiérarchie à "trois niveaux : la ville (d'intérêt que pour la ville), la longue distance (d'intérêt régional) et les artères secondaires (d’intérêt local)32. » 31 32 Ibidem, p.155 Ibidem, p.158 16 Plan d’Urbanisation de Lourenço Marques (Maputo), 1947-1955, Architecte João António Aguiar A. Ferreira, Obras Públicas em Moçambique. Inventário da produção arquitectónica executada entre 1933 e 1961, Lisboa, Edições Universitárias Lusófonas, 2008, p. 28 Plan d’Urbanisation de Lourenço Marques (Maputo), Quartier Indien, 1947-1955, Architecte João António Aguiar In J. Morais, Maputo. Património da Estrutura e Forma Urbana, Lisboa: Livros Horizonte, 2001, p. 164 La croissance populationnel est quatre fois plus entre les années 50 et 60 avec des conséquences négatives pour la banlieue au-delà de la voie périphérique qui subit en croissance des conditions de logement de plus en plus mauvais. En 1967, l’autonomie municipal est acquise, se constituant le Cabinet d’Urbanisation de la Mairie chargé d’élaborer 17 le Plan Directeur33 de la ville capable de définir finalement la région métropolitaine envisageant la zone industrielle de Matola et sa ville Salazar (aujourd’hui Matola), conçue comme la ville satellite de Lourenço Marques, et surtout, envisageant questions environnementaux et socio-économiques, et pas seulement des soucis de caractère formel34. Plan Directeur de Lourenço Marques (Maputo), Moçambique, 1967-1972, Ingénieur Mário Azevedo A. Ferreira, Obras Públicas em Moçambique. Inventário da produção arquitectónica executada entre 1933 e 1961, Lisboa, Edições Universitárias Lusófonas, 2008, p. 36 Ainsi, tout au long de la première moitié des années 70, la ville a été totalement structurée avec trois axes principaux prolongeant le système Araújo: l'avenue de la République (25 de Septembre 25), 24 Juillet et Pinheiro Chagas (Eduardo Mondlane). Ces longues voies sont complétées : par deux autres, Amorim Massano (désormais Mao Zedong) et Notre-Dame de Fatima (aujourd'hui Kenneth Kaunda) ; et perpendiculairement, toujours formant la grille orthogonale, para l’avenue Augusto Castilho Avenue / Elias Garcia (maintenant Vladimir Lénine) et de l'Avenida Manuel de Arriaga (maintenant Karl Marx). Actuellement, Maputo a une image très diversifiée. La zone centrale et réglementé, le centre historique qui est un parfait centre d’expression moderne où on peut trouvée un singulier patrimoine de la modernité, abritent environ un quart de la population, tandis que le reste est répartie le long de la périphérie extensive, dans le cadre de la ville dite informelle dépourvue d’infrastructures urbaines basiques. 33 Ibidem, p.171 Avant de préparer la proposition sont menées des études intensives pour justifier toutes les propositions. Ce plan a un caractère réglementaire de l'occupation du territoire, couvrant une surface beaucoup plus large qu'auparavant, ayant été conçu sur une base régionale et non pas seulement la ville. 34 18 Avenue Conego Manuel, Luanda, Angola, 2010 EWV – Exchanging Worlds Visions, Ana Tostões Luanda (1575)35, qui a été la première fondation urbaine colonial d’origine européenne en Afrique Occidental, est une ville de genèse, développement et références urbaines bien différentes de Lourenço Marques représentant un hybride résultat de plusieurs influences qui vont de la tradition organique des villes du Portugal de genèse matricielle méditerranéenne mixé à l’influence de la beautiful city et du dessin urbain de l’école française, et plus tard aux influences de l’urbanistique moderne radicale conduite surtout par un disciple de Le Corbusier, Fernão Simões de Carvalho. En fait, la structure de Luanda est de nature défensive et le commercial, étant situé dans une zone côtière avec une baie abritée, comme c’est le cas de la plupart des villes côtières portugaises où c’est possible d’identifier deux zones distinctes : la ville haute, où se situent les fonctions administratives et religieuses, et ville basse, occupé par les maisons plus nobles, physiquement séparés par une falaise. Au XXème siècle, le développement du chemin de fer premièrement, et après la croissance qui suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale introduisent une accélération croissante suivi 35 M. Fonte, Urbanismo e Arquitectura em Angola – de Norton de Matos à Revolução, op cit, p. 178 19 de profondes transformations. L’augmentation de la population, le développement de l'économie agraire surtout avec l'exportation du café, le commerce et l'industrie, sont facteurs qui justifient la conquête de terrain à la mer en digue, l’aménagement de la marginale et la construction du port de Luanda (1942 -1945). Cette expansion du Port est décrit dans un long article publié au magazine Técnica 36. Dans les années 50, Luanda subit un développement très rapide. Cela est dû à l’intérêt du secteur privé envers l’investissement urbanistique et aussi à la performance des jeunes architectes arrivés en ville qui ambitionnent opportunités d’affirmer l’architecture moderne et de transformer la ville en une "Luanda moderne"37. Au long des années cinquante la marginale est aménagé d’après le programme de promenade paysagiste comme les marginales de villes maritimes d’occident ou d’Amérique du Sud selon le modèle fixé par Agache. La grille urbaine croît de façon radial d’accord avec le plan d’Etienne de Groer et David Moreira da Silva élaboré en 1942. Plan d’Urbanisation de Luanda et les cinq villes satellites, 1942, De Gröer In M. Fonte, Urbanismo e Arquitectura em Angola – de Norton de Matos à Revolução, Lisboa, Faculdade de Arquitectura da Universidade Técnica de Lisboa, 2007, pp. 181 Le plan propose la création de cinq villes par satellite (chacune de 50 000 habitants), éloignés de Luanda et rassemblés para une voie périphérique circulaire qui suit la croissance radiale de Luanda. La séquence des cinq villes satellites est conçue de façon que: « les villes numéros 1 et 2, avantageusement situés sur le front de mer et liés par le réseau de deux routes à sens unique et des voies ferrées déjà existantes; le numéro 3 soutenue par le chemin de fer de Malange et la route de Catete ; les villes numéros 4 et 5 sont prévus pour l’avenir lorsque la croissance justifiera sa création. Un buffer en forme de ruban avec 2 km de large sépare la 36 Voire Técnica, n ° 154, Mars 1945, avec le résumé des travaux en cours, le projet de port et de ses bâtiments de soutien et plusieurs photos de l'évolution des œuvres. 37 Les plus importants bâtiments ont été conçus para architectes renommés, comme, entre autres, Januário Godinho, Vasco Vieira da Costa, Adalberto Dias, Pereira da Costa, Pinto da Cunha, António Campino ou Antonio Veloso. 20 grande ville de Luanda de ses satellites fonctionnant comme zone rurale de protection et séparation. L’objectif des villes satellites sera de servir de dortoirs, de façon à permettre un flux de circulation permanent et á éviter les embouteillages. Le zonage de la ville qui découle de la morphologie, est reprit par ce plan: la zone commerciale et industrielle à la ville basse et le logement, la "ville haute". Ce plan ne sera jamais réalisé, mais il faut mettre l’accent à sa contemporanéité avec la stratégie urbaine appliqué à Lisbonne (1938-1948) par De Groer. Ces principes reflètent les idées suivies par le planificateur, qui sont fondées sur les concepts de Garden City, d’ Ebenezer Howard mixés par la formation française de l’auteur. Plan d’Urbanisation de Luanda, 1942, De Gröer In Revista Técnica, nº 151, Dezembro 1944 En 1948, basé sur ce plan développé par commande de la Mairie de Luanda, Vasco Vieira da Costa développe son travail de CODA (Concours pour l’obtention du Diplôme d’Architecte) après fréquenter L’institut d’Urbanisme de Paris et de travailler chez l’atelier de Le Corbusier sur la Ville Satellite numéro 3. Cependant, Vasco Vieira da Costa refuse le concept base de dortoir comme prémisse principale du plan et propose un concept de ville auto-suffisante, avec une industrie d'une certaine taille et exploitation de coton. L'un des plus importants soucis est celui d’aménager les quartiers indigènes, en ce qui concerne son emplacement et l'orientation des bâtiments. Il défend que ces quartiers doivent être situés sous la présence des 21 vents dominants et séparés par une ceinture de verdure d’environ 500m, c’est à dire "suffisamment large pour empêcher que le moustique la puisse transposer"38, mais à une distance confortable pour permettre un accès rapide au lieu de travail (les foyers européens). Pour cette ville ont été prévus 40.000 habitants (25.000 dites civilisés et 15.000 dites non civilisés). Le système de circulation est considérée comme la base structurante du plan, de sorte que chaque type de circulation (rapide, lent, piétons) est conçu selon les exigences de chaque fonction et adapté a chaque profil. Le zonage considere: centre social et civique, zone industrielle, zones résidentielles, espaces ouverts et zone rurale. Vasco Vieira da Costa considérait que "dans les tropiques, le soleil et le climat sont la contrainte ultime,"39 donc, chaque bâtiment devrait être étudié toujours en face de la meilleure direction, à la recherche de la meilleure exposition au soleil et aux vents favorables pour assurer une permanente la circulation d'air. Pour la zone résidentielle ont été proposés différents types de logements: « grand unités de résidence pour célibataires, les immeubles d'habitation pour couples sans enfants ou avec un seul enfant; habitations individuelles pour les couples avec plus d'un enfant, quartiers indigènes"40. Vasco Vieira da Costa disait qu’il fallait être vraiment colonial (ou africain) pour devenir un urbaniste colonial (ou africain, on dirait aujourd’hui), parce qu’il considérait que seulement celui qui avait éprouvé vivre dans ces territoires pouvait comprendre les difficultés extrêmes souffert en face du climat et la morphologie. Ainsi, bien qu'il ait suivit quelques points suggérés par le plan de De Groer, comme le zonage de la ville et l'intégration d'espaces verts, il s’est radicalement éloigné du principe de la ville satellites dortoir, les transformant en petites villes indépendantes et ainsi démontrant sa vaste connaissance des besoins et des défis que la ville africaine présentait á la fin des années quarante. 38 V. Costa, Luanda, Plano para a Cidade Satélite nº3. Concurso para a obtenção do diploma de arquitecto, ESBAP, 1948, p.50 39 Idem, p.52 40 Ibidem, p.59 22 (haut) Schéma suivie par les villes coloniales, (sous) Schéma de la Ville Satellite nº3, 1948, Architecte Vasco Vieira da Costa In V. Costa, Luanda, Plano para a Cidade Satélite nº3. Concurso para a obtenção do diploma de arquitecto, ESBAP, 1948 Justement, vers le même moment à Lisbonne, la capitale de l’empire, se terminait au GUC, sous la direction de l'architecte João Antonio Aguiar un nouveau plan, le Plan d’Urbanisation de Luanda41, qui portait quelques similitudes à celui de De Groer. C’est le cas de la définition de la structuration de l'axe routier, qui soutient l'expansion radiale vers le sud et l'est de la ville, du zonage fonctionnel, avec la création de zones industrielles et rurales qui définissent la limite urbaine. Cependant, la stratégie de création de villes satellites était refusée et contrairement au plan de De Groer, ce plan n’envisage pas une idée forte assemblant une stratégie globale, mais une occupation dispersée à travers zones et fonctions. 41 M. Fonte, Urbanismo e Arquitectura em Angola – de Norton de Matos à Revolução, op cit, p. 182 23 Plan d’Urbanisation de Luanda, 1949, Architecte João António Aguiar In L. Silveira, Ensaio de Iconografia das Cidades Portuguesas no Ultramar, Ministério do Ultramar, Junta de Investigação do Ultramar, Lisboa, 1956, Vol. II, pp. 209 Mais c’est finalement à la fin des années 1950 que l’autonomie arrive et la Mairie de Luanda realize un plan de réglementation, de façon à régler la croissance de la ville, parce que jusqu'à présent aucun des plans précédents avait été exécuté, provoquant une croissance aléatoire. Ce plan maintient et réaffirme l'idée de zonage, en détaillant la zone du Port et du Chemin de Fer qui sont aménagés de quais et entrepôts. Une autre proposition claire de ce plan est la création d'un par cet surtout la restructuration du réseau routier, avec la création de circulaires, axes radiaux et transversaux de façon à faciliter le déplacement dans la ville, et l'écoulement rapide42. 42 Idem, p.182 24 Plan d’Urbanisation de Luanda, 1949, Architecte João António Aguiar In M. Fonte, Urbanismo e Arquitectura em Angola – de Norton de Matos à Revolução, Lisboa, Faculdade de Arquitectura da Universidade Técnica de Lisboa, 2007, pp. 183 Finalement, et malgré la visite en 1959 de l'urbaniste Faria da Costa charger de créer un « déguisé » Cabinet d’Urbanisation attaché à la Mairie, c’est le moment de l'architecte Simões Lopes de Carvalho commencer un travail de fond dirigé à une réflexion et planification globale de Luanda, justement basé a partir de la Mairie. Entre 1959 et 1966 Simões de Carvalho travaille sur différents plans et échelles, en particulier sur la Révision du plan directeur de Luanda (1962) et les plans partiels, tels que Plan pour le quartier Prenda et le plan d'urbanisation du Futungo de Belas (1960-62). Cet atelier attaché à la Mairie se composé d'une grande équipe avec des professionnels de divers domaines (architectes, ingénieurs, designers, géomètre, et peintre)43, responsables pour la préparation du plan directeur de Luanda. En 1969, ce cabinet donne origine au Département de Planification Urbanistique de la Mairie de Luanda. Simões de Carvalho, dans son Plan directeur suivait les principes Corbusiens de la Charte d'Athènes se proposant accomplir quelques principes qui pourraient aider le grave problème de la croissance incontrôlée de Luanda. Comme il défendait, "l'organisation de la vie 43 Les architectes ont António Campino, Domingos Silva, Luís Taquelim da Cruz, Fernando Alfredo Pereira, Rosas da Silva et Vasco Morais Soares. In M. Fonte, Urbanismo e Arquitectura em Angola – de Norton de Matos à Revolução, op cit, p. 185 25 économique et sociale des territoires implique la mise en œuvre de plans régionaux, nationaux ou mondiales. Observant notre capitale de province, Luanda, sa zone d'influence et sa région : ça nous fait penser que la ville doit être étudié dans un cadre global d'un ensemble, qui est influent et qui subit influences. Luanda, actuellement avec 300.000 habitants environ et que, dans vingt ans devra avoir plus de 500.000, et dix ans après, peut-être plus d'un million, a souffert de nombreux maux signalés. Avec ses tentacules, la ville a annexé comme un crime public plus et plus territoire, provoquant ce que Le Corbusier nommait: «d’accident vasculaire cérébral au centre et de paralysie aux extrémités». Le temps est venu où il faut définir l'utilisation des terrains, de fixer densités de peuplement, d’établir un plan d’aménagement à l’échelle humaine, en bref pour préparer le Plan directeur de la Ville qui définira les principes que doivent guider l'utilisation des terrains non seulement de la ville mais aussi de la région qui la soutient. »44 Un zonage était prévu mais avec une échelle plus réduite que les précédents, c’est á dire que chaque unité de voisinage ou zone résidentiel devrait également aménager espace de travail, zone industrielle et d’ équipements publiques, notamment écoles. Résoudre le problème de la congestion de la ville impliquait la redéfinition du réseau routier, en proposant la création de deux axes majeurs (traités comme des autoroutes) dont le carrefour se localisait justement au centre-ville. Ces deux voies sont croisés avec la voie de ceinture périphérique, celles du même niveau. Le système se complète avec les voies de niveau inférieur, les routes des unités de voisinage. En conjonction avec cette proposition, le problème du parking est affronté se proposant la construction de trois grands parcs de hauteur. Ce plan n'a pas été approuvé, en tout cas il a lancé les lignes directrices concernant le système de circulation et la mise en œuvre des plans partiels d'unités de voisinage. 44 F. Carvalho, “Luanda e o Futuro” in Ronda Pelo Ultramar, Angola Terra de Portugal, Edições Tapete Mágico, Lisboa, Dezembro 1963, p.27-29 cit in M. Fonte, Urbanismo e Arquitectura em Angola – de Norton de Matos à Revolução, op cit, p. 186 26 Plan d’Urbanisation de Luanda, 1962, Architecte Fernão Lopes Simões de Carvalho In M. Fonte, Urbanismo e Arquitectura em Angola – de Norton de Matos à Revolução, Lisboa, Faculdade de Arquitectura da Universidade Técnica de Lisboa, 2007, pp. 185 L’exemple réussi d’une unité de voisinage est le quartier Prenda, construit sur le musseque ou quartier indigène avec le même nom. Figuré selon les principes de la Charte d'Athènes, c’est le premier plan a proposer l'intégration raciale, sujet assez discuté aux les années 60, avec des maisons individuelles, regroupées en fonction de leurs caractéristiques, et collectives, avec des typologies simplex et duplex. L'unité de voisinage n ° 1 de ce quartier implanté dans une zone d'environ 30 hectares et se composait de 22 immeubles résidentiels45. Dans ces unités de voisinage l’architecte a essayé d'intégrer les différents groupes sociaux, en proposant des bâtiments résidentiels en hauteur avec 12 étages (tour) ou 7 étages (barre), et des maisons unifamiliales, ainsi que certains équipements, tels que cinéma et centres commerciaux. Le quartier Prenda témoigne les influences de Le Corbusier, présentes dans le travail de cet auteur, cependant, les bâtiments ont une échelle très humaine, et en ce qui concerne le réseau routier une hiérarchie d'utilisation (de l'auto au piéton), est appliqué en accord avec la Charte d'Athènes et la récemment inauguré Brasília. 45 A. Milheiro, “Luanda no Futuro: o Bairro Prenda”, in Let’s Talk about Houses : Between North and South, D. Sardo (ed.), Lisbon, Lisbon Architecture Triennale, 2010, p.308 27 Plan d’Urbanisation de Luanda – quartier Prenda, 1962, Arch. Fernão Lopes Simões de Carvalho Dossier personnel de l’architecte Fernão Lopes Simões de Carvalho Maputo (ancienne Lourenço Marques) et Luanda sont aujourd’hui grandes métropoles africaines que témoignent une des plusieurs histoires comparées de croissance urbaine du continent. L’analyse de la circulation des idées techniques et idéologiques et de son évolution en ce qui concerne la planification urbaine est un outil clé pour comprendre l’avenir et pour envisager une approche patrimonial actif et encadré aux dures réalités. En fait, ces deux cas de la pratique et de la pensée développé sous le régime colonial portugais aident à poser les questions qui sont au sein de la blessure et du chaos qui survie entre la ville formel et la ville informel, tout en sachant qu’elles constituent les deux faces de la même monnaie, celle de la ville. L’indentification des but des auteurs, ses différentes approches aux questions de la ville satellite et de l’aménagement du logement indigène pendant si longtemps ségrégué, est aujourd’hui un énorme défi lorsqu’on réalise l’extension du caniço et du musseque para rapport au centre historique moderne. En 1963, Pancho Guedes essaye de trouver des recettes 28 pour guérir la ville malade, ce qu’il appelait le mal du caniço46. Maputo avec ces 2 millions et 3000 mille habitants, Luanda avec ses 4 millions et 5000 mil habitants sont aujourd’hui des métropoles stimulants qui posent un défi urgent comme dramatique à l’aménagement urbain et à la planification territoriale, et aux conceptions traditionnelles urbanistiques. 46 P. Guedes, “A cidade doente, várias receitas para a curar. O mal do caniço e o manual do vogal sem mestre”, A Tribuna, 9 Junho 1963 29 Bibliographie J. Aguiar, L’Habitation dans les pays tropicaux, XXIº Congrès de la Federation Internationale de L’Habitation et L’Urbanisme, Lisbonne, 1952 R. Araeen, « A New Beginning : Beyond Postcolonial Cultural Theory and Identity Politics », Third Text, 50, p.2-20, cit in J. Lagae, « Kultermann and After. On the Historiography of 1950’s and 1960’s Architecture in Africa », in J. Lagae, T. Avermaete (ed.), L’Afrique, c’est chic. Architecture and Planning in Africa 1950-1970, OASE 82, Rotterdam, NAi Publishers, 2010 R. Araújo, As cidades da Amazónia no século XVIII : Belém, Macapá e Mazagão, Porto, Faculdade de Arquitectura da Universidade do Porto, 1992 A. Albuquerque, Arquitectura Moderna em Moçambique. Inventário à produção arquitectónica em Moçambique nos últimos vinte e cinco anos do império colonial português. 1949-1974, Coimbra, Departamento de Arquitectura FCTUC, 1998 I. Amaral, Luanda (Estudo de Geografia Urbana), Lisboa, Junta de Investigação do Ultramar, 1968 I. 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