Grenzregion Ostschweiz La Suisse orientale, région frontalièrE
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Grenzregion Ostschweiz La Suisse orientale, région frontalièrE
Grenzregion Ostschweiz Rhein und SEE als undurchlässige Grenze? La Suisse orientale, région frontalièrE Le Rhin et le lac, frontière infranchissable? DAVID FÄSSLER, RECHTSANWALT UND BETRIEBSWIRTSCHAFTER [email protected] Wer in der Ostschweiz, in den angrenzenden Gebieten in Vorarlberg und Deutschland unterwegs ist, sieht unzählige Holzbauten. Man würde meinen, dass die offensichtlich gemeinsame Passion zum Holzbau die Grenzen verschwinden lässt. Diese Ausgangsthese hat sich der Autor gestellt und ist auf eine Reise in den Osten aufgebrochen. Quiconque parcourt la Suisse orientale, les régions limitrophes du Vorarlberg et de l’Allemagne, y rencontre de nombreuses constructions en bois. On dirait qu’une passion commune palpable pour la construction en bois y gomme les frontières. Partant de cette thèse, l’auteur a entrepris un voyage dans l’Est du pays. Management Magazine pour architectes et ingénieurs 3/2015 13 Von den Schweizer Grenzregionen ist die BodenseeRegion wohl diejenige, die am wenigsten in den Schlagzeilen steht. Genf, Basel und Chiasso tauchen aus verschiedenen Gründen immer wieder in den Medien auf. Von der Bodensee-Region im Allgemeinen und von der RheintalRegion im Besonderen hört man vergleichsweise wenig. Parmi les régions frontalières suisses, celle du lac de Constance est celle qui fait le moins parler d’elle dans la presse. Alors que Genève, Bâle et Chiasso font régulièrement les grands titres des médias pour différentes raisons. Comparativement, on parle peu des régions du lac de Constance et de la vallée du Rhin. Holzbauten – ein verbindendes Element über die Grenzen? Sowohl in Vorarlberg als auch in der Ostschweiz finden sich vielfältige Arten von Holzbauten. Eine Fahrt durch die Kantone St. Gallen und die beiden Appenzell zeigt: Strickbauten sind omnipräsent, die vielen ursprünglich landwirtschaftlich genutzten Gebäude sind charakteristisch für die Streusiedlungen. Hie und da zeigt sich ein innovativer Wohnneubau, aber meist wird das Bestehende renoviert. Mutiger zeigt sich zum Beispiel die Region Dornbirn in Vorarlberg. Wer den Bus von Heerbrugg, Kanton St. Gallen, nach Dornbirn nimmt, fährt mitten durch Einfamilienhaussiedlungen von Lustenau und die Suburbia von Dornbirn. Man entdeckt so manche Trouvaille. Da steht ein klassischer Holzbau auf steinernem Fundament, das eher an Toggenburger Architektur erinnert, in unmittelbarer Nachbarschaft zu einem spartanischen Holzkubus, der sich bei näherer Betrachtung als energie-effizientes und durch seine Gestaltung bestechendes Wohnhaus offenbart. Den Vorarlbergern gefällt aber auch das Bauen in die Höhe: So steht das erste achtgeschossige Bürogebäude in Österreich, das in einer Holz-Hybridbauweise errichtet wurde, in Dornbirn. Dieser 2012 erbaute Landmark ist 27 m hoch und hat in der Fachwelt über die Landesgrenzen hinaus für Beachtung gesorgt. Im Appenzellerland wurde zwar jüngst für die Aufwertung des Dorfkerns von Schwellbrunn ebenfalls eine Hochhausstruktur im Appenzellerstil entwickelt, doch bleibt es wohl bei der reizvollen Idee, da sich bisher niemand mit konkreter Investitionsabsicht an das Thema Hochhaus im Appenzeller-Dorf heranwagen wollte. Dem Autor stellte sich in diesem Zusammenhang die Frage, ob ein gedanklicher und fachlicher Austausch über die Grenzen hinweg stattfindet. Doch zunächst einige statistische Fakten. Les constructions en bois – élément de liaison pardelà les frontières? Dans le Vorarlberg comme en Suisse orientale, les types de constructions en bois sont diverses. Il suffit de sillonner les cantons de St-Gall et les deux Appenzell pour s’en rendre compte: les maisons en troncs équarris sont omniprésentes, les nombreux bâtiments à usage agricole sont typiques de l’habitat dispersé. Ici et là, on trouve des constructions neuves innovantes, mais le plus souvent on rénove de l’ancien. Dans le Vorarlberg, la région de Dornbirn se montre plus audacieuse. Prenez le bus de Heerbrugg, canton de St-Gall, à Dornbirn, et vous traversez des lotissements de maisons individuelles de Lustenau et la «Suburbia» de Dornbirn. Avec, au passage, quelques trouvailles. Vous y trouvez une construction en bois classique sur fondations en pierre rappelant plutôt l’architecture de Toggenburg, à proximité immédiate d’un cube en bois spartiate qui, vu de plus près, s’avère être une maison d’habitation à faible énergie très séduisante par sa conception. Au Vorarlberg on aime aussi construire en hauteur: le premier bâtiment de bureaux de huit étages en construction hybride bois a ainsi vu le jour en Autriche, à Dornbirn. Construit en 2012, ce haut-lieu de la région fait 27 m de hauteur et a été très remarqué dans la profession sur le plan international. Dans le pays d’Appenzell, on a certes développé récemment une structure d’immeuble pour valoriser le centre du village de Schwellbrunn, mais le projet n’a pas dépassé le stade de l’idée géniale, car à ce jour personne n’a osé aborder le thème de l’immeuble dans un village de l’Appenzell avec des intentions concrètes d’investir. A ce propos, l’auteur s’est demandé s’il existe un échange d’idées et professionnel transfrontalier. Mais examinons d’abord quelques statistiques. Die Ostschweiz als beliebter Arbeitsort Arbeitnehmende, die täglich über den Rhein bzw. See pendeln, lassen je nach Blickwinkel die Grenzen als existent oder als nicht vorhanden erscheinen. Das Berufspendeln über die Staatsgrenzen hinweg spielt in der Region seit jeher eine wichtige Rolle. Der Bodensee stellt aber auch ein natürliches Mobilitätshindernis dar. So gab und gibt es nur sehr wenige Pendler aus den deutschen Landkreisen Ravensburg und Bodensee in die Schweiz. Interes- La Suisse orientale, lieu de travail apprécié Selon la perspective, les travailleurs qui font quotidiennement la navette par le Rhin ou le lac rendent les frontières existantes ou inexistantes. Depuis toujours, la migration alternante par-delà les frontières nationales est très importante pour la région. Le lac de Constance constitue néanmoins un obstacle naturel à la mobilité. Les travailleurs frontaliers issus des districts allemands de Ravensbourg et du lac de Constance sont donc très peu nom- 14 Management Magazin für Architekten und Ingenieure 3/2015 breux en Suisse. L’examen de la région du Vorarlberg et de la Suisse orientale limitrophe offre des données intéressantes. D’après la statistique de la région du lac de Constance, en 2014 environ 26’000 personnes de tous les secteurs professionnels, et en particulier du commerce, de l’industrie et des services, ont traversé la frontière – la plupart originaires du Vorarlberg et de la région de Constance. Leurs régions de destination sont avant tout la Principauté du Liechtenstein et la Suisse, notamment le canton de St-Gall. Les chiffres 2014 de l’Office fédéral de la statistique (OFS) le confirment. A la fin de l’année dernière, plus de deux cents travailleurs frontaliers exerçaient dans des cabinets d’architecture ou bureaux d’études. Tous les jours, quelque cent architectes et ingénieurs se rendent dans le canton de Thurgovie pour travailler, tandis que les cantons des deux Appenzell n’exercent pratiquement aucun attrait. Le flux migratoire dans le sens inverse, à savoir de Suisse orientale vers le Vorarlberg, est pratiquement insignifiant. Un point d’inflexion semble d’ailleurs avoir été atteint: la croissance continue du nombre d’architectes et d’ingénieurs étrangers employés en Suisse depuis 2001, s’est légèrement tassée en 2013 et en 2014. Voilà pour les données statistiques. Mais quel est le sentiment concret des bureaux de planification dans les zones frontalières de Suisse orientale sur les défis à relever près de la frontière? Die Grenze existiert Antworten erhält man am besten über Besuche vor Ort. Der Weg führte mich in verschiedene Architekturbüros der Ostschweiz und diverse Gespräche mit ortskundigen Planern ergaben ein durchweg vielschichtiges Bild. Vorweg genommen: Die Ländergrenze hat durchaus trennenden Charakter, Verbindendes über die Gewässer gibt es punktuell; seien dies Architekten-Exkursionen oder der Beizug eines passenden Baufachmanns im Rahmen eines Projekts. Institutionalisierte Kontakte via Fachverbände oder Institute hüben wie drüben existieren so gut wie keine. Ost- La frontière existe Pour répondre à cette question, le mieux est de se rendre sur place. J’ai donc rendu visite à différents cabinets d’architectes de Suisse orientale et consulté les planificateurs locaux, qui m’ont dressé un tableau plutôt nuancé de la situation. Avant tout, précisons que la frontière entre les pays marque une séparation et que les liaisons via les cours d’eau sont ponctuelles, que ce soit par le biais des excursions d’architectes ou l’appel à un spécialiste du bâtiment dans le cadre d’un projet. De part et d’autre, les contacts institutionnalisés via les associations professionnelles ou les © Philip Böni, Zürich sant wird es, die Region Vorarlberg und die angrenzende Ostschweiz näher zu betrachten. Gemäss der Statistik für die Bodenseeregion pendelten 2014 rund 26’000 Personen aller Berufsrichtungen, vornehmlich aus den Sektoren Handel, Gewerbe und Dienstleistungen, über die Grenzen; weitaus die meisten stammen aus Vorarlberg und der Region Konstanz. Zielregionen sind dabei vor allem das Fürstentum Liechtenstein und die Schweiz, insbesondere der Kanton St. Gallen. Die Zahlen des Bundesamtes für Statistik (BfS) für 2014 bestätigen dies: Ende des letzten Jahres waren mehr als zweihundert Grenzgänger in Architektur- und Ingenieurbüros beschäftigt. In den Kanton Thurgau fahren immerhin täglich rund hundert Architekten und Ingenieure zur Arbeit, die Kantone der beiden Appenzell üben dagegen praktisch keine Ausstrahlungskraft aus. Einen Pendlerstrom in die umgekehrte Richtung, also von der Ostschweiz zum Beispiel in den Vorarlberg, ist praktisch nicht feststellbar. Allerdings scheint der Höhepunkt der Pendlerbewegungen unterdessen erreicht: Das seit 2001 kontinuierliche Wachstum von in der Schweiz beschäftigten ausländischen Architekten und Ingenieuren hat sich 2013 und 2014 erstmals leicht abgeschwächt. Soweit also einige Zahlen aus der Statistik. Nun, welche konkreten Eindrücke haben Planerbüros in den grenznahen Gebieten der Ostschweiz von den Herausforderungen nahe an der Grenze? David Fässler, Rechtsanwalt und Betriebswirtschafter (M.B.A.), ist Bereichsleiter SIA-Service. Der Bereich SIA-Service erbringt vielfältige Dienstleistungen für SIA-Firmenmitglieder, dazu gehören Erhebungen zu Löhnen und Kennzahlen, Versicherungs- und Beratungsdienstleistungen sowie Publikatonen zu Fragen der Unternehmensführung. David Fässler betreut unter anderem in Zusammenarbeit mit der Konjunkturforschungsstelle der ETH (KOF) die Konjunkturbeobachtung und ist als Dozent bei SIA-Form sowie im CAS-Lehrgang Unternehmensführung für Architekten und Ingenieure der ETH Zürich tätig. David Fässler, avocat et économiste d’entreprise (M.B.A.), est directeur de SIA-Service. SIA-Service fournit les prestations les plus diverses aux sociétés membres de la SIA, dont les relevés de salaires et indicateurs, les services d’assurance et de conseil, ainsi que des publications sur des questions de gestion d’entreprise. David Fässler est chargé, entre autres, en coopération avec le bureau Konjunkturforschungsstelle de l’EPFZ (KOF), de surveiller la conjoncture, et il est enseignant SIA-Form et dans le cursus CAS de Gestion d’entreprise pour architectes et ingénieurs de l’EPFZ. Management Magazine pour architectes et ingénieurs 3/2015 15 schweizer Architekten und Ingenieure stehen jedoch dem Geschehen in Vorarlberg keineswegs gleichgültig gegenüber. Man zeigt sich beeindruckt von der Innovationskraft des Vorarlberger Holzbaus, die auf langjähriger Tradition gründet. Genannt wird oft der achtgeschossige Hybridbau in Dornbirn. Auch in der Ostschweiz gibt es gute Beispiele für innovative Holzbauten. Warum gibt es also über das potenziell verbindende Element Holz so gut wie keinen Austausch über die Grenzen? Die topographischen Verhältnisse mögen durchaus als Erklärung dienen. Mir scheint aber, dass aufgrund der heutigen weltweiten Verflechtungen über Ozeane und Gebirge hinweg diese im 21. Jahrhundert doch eher anekdotischen Charakter haben müssten. Drei mögliche Ansätze können als Erklärung dienen, wobei ich mich auf die Unterschiede Vorarlberg und Ostschweiz beziehe: Erstens existieren komplett unterschiedliche raumplanerische Konzepte in der Ostschweiz und in der österreichischen Nachbarschaft. Ein Blick auf die Karte gibt Klarheit: Die Zersiedlung ist in Vorarlberg längst eine Realität, die in dieser Form schweizweit unbekannt ist. Zweitens ist das geschaffene Beziehungsnetz innerhalb des eigenen Bezirks nicht genug hoch einzuschätzen. Planen und Bauen ist ein typisches Binnengeschäft, die Präsenz vor Ort ist zentral. Drittens ist der Holzbau auf beiden Seiten der Grenze historisch stark handwerklich geprägt, d.h., die Beziehungsnetze und Vertrautheit mit örtlichen Begebenheiten gelten als existenzieller Aspekt. Diese Umstände haben jedoch zahlreiche Holzbau-Generalunternehmer aus Österreich nicht daran gehindert, erfolgreich in der Ostschweiz, unter anderem im Rheintal, Fuss zu fassen. instituts sont pratiquement inexistants. Les architectes et les ingénieurs de Suisse orientale ne sont néanmoins pas du tout indifférents à ce qui se passe dans le Vorarlberg. Ils se montrent impressionnés par la force d’innovation de la construction bois du Vorarlberg, basée sur une tradition de longue date. Ils citent à plusieurs reprises la construction hybride de huit étages de Dornbirn. En Suisse orientale, il y a aussi de bons exemples de construction bois innovante. Mais pourquoi les échanges transfrontaliers sont-ils quasiment inexistants sur l’élément de liaison potentiel bois? La situation topographique peut en être l’explication. Mais je crois que comparée aux interactions actuelles mondiales par-delà les océans et les montagnes, elle est plutôt anecdotique. Trois facteurs peuvent expliquer ce phénomène compte tenu des différences entre le Vorarlberg et la Suisse orientale: premièrement, les concepts d’aménagement du territoire sont totalement différents de part et d’autre de la frontière. Un regard sur la carte suffit pour le voir: au Vorarlberg, l’expansion urbaine est une réalité depuis longtemps, alors qu’elle est inconnue sous cette forme en Suisse. Deuxièmement, le réseau de relations au sein du district n’est pas assez développé. La planification et la construction sont des activités intérieures typiques exigeant une présence sur place. Troisièmement, historiquement des deux côtés de la frontière la construction bois est clairement artisanale, c’est-à-dire que les réseaux de relations et la connaissance des conditions locales sont vitaux pour survivre. Ce qui n’a pas empêché de nombreuses entreprises générales du bois autrichiennes de s’implanter avec succès en Suisse orientale, et notamment dans la vallée du Rhin. Bauboom in der Ostschweiz Die Aufhebung der Franken-Untergrenze durch die Schweizerische Nationalbank (SNB) wurde auch in der ostschweizerischen Planungsszene mit Erstaunen zur Kenntnis genommen, aber angesichts noch voller Auftragsbücher blicken die befragten Büros zurzeit zuversichtlich in die Zukunft. Bisher wurde der SNB-Entscheid nicht spürbar, ausser im Industriebau, der aber ohnehin seit Jahren nicht in Fahrt kommt. Die Konjunkturforschungsstelle der ETH (KOF) hat unlängst festgestellt, dass der Industriebau aufgrund der vielen export-orientierten Unternehmen schweizweit noch mehr an Boden verlieren wird. Dagegen profitiert die Ostschweiz gemäss der Einschätzung des KOF von einem spätzyklischen Immobilienboom, der vor allem im Wohnungsbau stark spürbar ist (vgl. dazu auch den Artikel Konjunktur im Managementmagazin 2/2015). In diesen Kontext passt die Einschätzung eines Architekten aus dem Sankt Galler Rheintal, der des Öfteren für institutionelle Investoren wie Pensionskassen Mehrfamilienhäuser Boom de la construction en Suisse orientale L’abandon du taux plancher du franc par la Banque nationale suisse (BNS) a aussi surpris le secteur de la planification de Suisse orientale, mais avec un carnet de commandes bien garni, ainsi que les bureaux interrogés voient actuellement le futur avec confiance. Jusqu’à présent, la décision de la BNS n’a pas eu de conséquences, sauf dans la construction industrielle, qui stagne depuis plusieurs années. Le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF Zurich (KOF) a récemment constaté que ce secteur perdra encore du terrain dans toute la Suisse en raison des nombreuses entreprises axées sur l’export. En revanche, d’après les estimations du KOF, la Suisse orientale profite d’un boom immobilier de fin de cycle qui se fait surtout sentir dans la construction de logements (cf. l’article Conjoncture dans le Managementmagazine 2/2015). Ces estimations sont partagées par un architecte de la vallée du Rhin de St-Gall, qui planifie et construit régulièrement des immeubles collectifs 16 Management Magazin für Architekten und Ingenieure 3/2015 plant und baut. Der Investitionsdruck für grosse Investoren ist hoch. Nicht zuletzt wegen der drohenden Negativzinsen und der bereits grossen Engagements in den Aktienmärkten bleibt den Investoren nur noch die Ausweitung der Engagements in Immobilien. Doch auch in der Ostschweiz sind die Renditen gesunken: Waren früher fünf Prozent Bruttorendite in Ordnung, gibt man sich heute mit vier Prozent zufrieden. Verglichen mit Anfangsrenditen von durchwegs unter drei Prozent in der Grossregion Zürich, erscheint die Ostschweiz noch als kleines Eldorado. Das Geschäft lohnt sich aber insbesondere für Generalunternehmen, die mit Projektentwicklungen gutes Geld verdienen. Sie schöpfen mitunter von den Investoren bis zu zwei Prozent Rendite ab. Auch Architekten und Ingenieure profitieren von der nach wie vor guten Konjunkturlage. Alle Befragten sind sich aber im Klaren, dass dies nicht ewig dauern kann. Was würde eine Änderung denn bedeuten? Gibt es zum Beispiel Überlegungen für den Worst Case, zum Beispiel, ein Büro in Vorarlberg zu eröffnen und von dort aus zu operieren? Ein Gesprächspartner sagt spontan, das habe er sich so noch nie überlegt. Insgesamt wird diese Option als nicht aussichtsreich angesehen, zu gross wiegt das in langer Zeit aufgebaute Netzwerk und die Notwendigkeit der Präsenz vor Ort. Zurzeit ist es übrigens auch kein Thema, Grenzgänger in Euro zu entschädigen. Grenzgänger sind beliebt und nötig Mitarbeitende mit Wohnsitz im benachbarten Ausland beschäftigt jedes der befragten Büros und in den Antworten klingt auch ein bisschen Stolz mit. Im Grossen und Ganzen gibt es keine kulturellen Probleme, die gemeinsame Sprache ist sicherlich ein grosser Vorteil. Eine Zeitlang waren viele Bewerbungen aus Deutschland zu beobachten, dies hat zwischenzeitlich wieder abgenommen, sehr präsent waren und sind aufgrund der noch geltenden Personenfreizügigkeit Bewerber aus Südeuropa (Italien, Spanien, Portugal), aber auch Osteuropa. Dies ergibt aber sprachliche Probleme. Englisch als Bürosprache sei wohl in Zürich denkbar, aber kaum in der Ostschweiz. So stammt das Gros der Grenzgänger aus Vorarlberg, gefolgt von solchen aus der Region Konstanz. Kontakte über den See hinweg gibt es so gut wie keine, der See wirkt als Mobilitätsbarriere. Wer die Region kennt, kann nachvollziehen, was das gerade im Fall des Bodensees bedeutet. St. Gallen hat ausserdem das Alpstein-Massiv vor der Nase. Ein Aufenthalt zum Beispiel im ausserrhodischen Heiden lässt einen Vorarlberg schon als recht nahe erscheinen, es geht eigentlich nur den Hügel hinunter. Unten im Rheintal ist es sodann ein blosser Steinwurf – über den Rhein. Die Gespräche machen aber auch klar, dass nicht nur die Topographie oder Ländergren- pour des investisseurs institutionnels comme les caisses de pension. La pression à l’investissement est importante pour les grands investisseurs. Pas seulement en raison de la crainte de taux négatifs et de leurs grands engagements sur les marchés des actions, il ne leur reste plus que la possibilité d’intensifier leurs engagements dans l’immobilier. Ceci dit, la Suisse orientale n’échappe pas non plus à la baisse des rendements: si jadis un rendement brut de cinq pour cent était acceptable, on se satisfait aujourd’hui de quatre pour cent. Comparé aux taux initiaux inférieurs à trois pour cent dans l’agglomération zurichoise, la Suisse orientale passe encore pour un Eldorado. Mais les affaires sont rentables avant tout pour les entreprises générales, qui engrangent de bons bénéfices en développant des projets. Ils participent à hauteur de deux pour cent au rendement des investisseurs. Les architectes et les ingénieurs continuent à être les bénéficiaires de la conjoncture favorable. Pour tous les interrogés, il est néanmoins clair que cela ne durera pas éternellement. Et si cela devait changer, quelles en seraient les conséquences? Y a-t-il par exemple des réflexions sur le worst case, consistant par exemple à ouvrir un bureau dans le Vorarlberg et à opérer de là-bas? L’un des interlocuteurs indique qu’il n’y avait jamais réfléchi. Globalement, cette option n’a pas de futur, car le réseau mis en place de longue date pèse trop lourd tout comme la nécessité d’une présence sur place. Actuellement, il n’est d’ailleurs pas question de rémunérer les frontaliers en euros. Les frontaliers sont appréciés et nécessaires Toutes les personnes interrogées dans les bureaux sont préoccupées par les collaborateurs résidant de l’autre côté de la frontière, voire en parlent avec une certaine fierté. Globalement, il n’y a aucun problème culturel, la langue commune étant assurément un grand avantage. Pendant un certain temps, de nombreuses candidatures venaient d’Allemagne, mais elles ont diminué aujourd’hui. Celles venues du Sud de l’Europe (Italie, Espagne, Portugal), et aussi de l’Europe orientale, ont été et restent encore très présentes aujourd’hui en raison de la libre circulation des personnes. Mais les problèmes de langue demeurent. A la rigueur, l’anglais au bureau passe à Zurich, mais il est impensable en Suisse orientale. Le gros des frontaliers provient ainsi du Vorarlberg, suivi de ceux de la région de Constance. Les contacts entre les deux rives du lac sont pratiquement inexistants, le lac faisant office de barrière à la mobilité. Les personnes qui connaissent la région comprennent ce que cela signifie dans le cas du lac de Constance. St-Gall se situe en plus en face du massif de l’Alpstein. Depuis Heiden (RhodesExtérieures), le Vorarlberg est déjà assez proche, car il est Management Magazine pour architectes et ingénieurs 3/2015 17 zen als trennende Elemente empfunden werden. Ebenso wirken auch Gebiete, die mit guten Hochschulen versorgt sind. Die Studierenden bleiben dort, wo die Schulen sind und wo die «Post abgeht»: Der Sog Zürichs ist in der Ostschweiz gut spürbar und es scheint aus der Optik der Ostschweizer, dass die Region Zürich als weiteres «grenz-wirkendes» Gebiet aufgefasst wird. Ich bin selber Ostschweizer und kenne daher als in der Westschweiz Aufgewachsener den Spruch «vom Ende der Schweiz hinter Winterthur» nur allzu gut. Von Sprüchen lassen sich die Gesprächspartner jedoch nicht beeindrucken, im Gegenteil. Zu Zürich bestehen vielfältige Kontakte. Dennoch wird klar, dass der Austausch durchwegs eine Einbahn ist. So sei es sehr schwierig, Absolvierende der ETH Zürich oder der Fachhochschule Winterthur in die Ostschweiz zu locken. Da müsste jemand schon sehr stark mit seiner alten Heimat verbunden sein, oder die Liebe bringt die Arbeitskraft zurück in die Ostschweiz… Grenzen verschwinden lassen – dank Holz und Expo 2027? So ist es beileibe kein Zufall, dass in jüngster Zeit die Idee von einem Architektur-Studiengang an der Fachhochschule St. Gallen (FHSG) wieder aufgenommen wurde. Ein Postulat vom St. Galler Kantonsrat und Architekten Markus Bollhalder ist hängig und eine Antwort der Regierung wird im kommenden Sommer erwartet. Die Initianten der FHSG und Fachverbände wie der SIA St. Gallen-Appenzell und des BSA sind zuversichtlich, dass ab 2017 wieder Architektur unterrichtet wird. Vielleicht wäre der Aufbau eines Studiengangs die einzigartige Möglichkeit, die drei bodenseenahen Länder, Deutschland, Österreich und die Schweiz, durch das typische gemeinsame Element Holz näher zusammenzubringen. Holz erfreut sich als erneuerbare Ressource und regionaler Baustoff zunehmender Popularität. Gefördert wird dies zum Beispiel durch die diesjährige Ausschreibung des internationalen Architekturpreises Constructive Alps, der den Bogen über die Ländergrenzen hinweg spannen will. Prämiert werden nachhaltiges Sanieren und Bauen und die Verwendung regionaler und ökologischer Baustoffe. Darüber hinaus könnte zum Beispiel die im Jahr 2027 geplante EXPO im Raum Bodensee erstmals länderübergreifend konzipiert werden. Holz würde als verbindendes Glied zwischen den Ländern die Schaffenskraft von Ingenieuren und Architekten ins Licht rücken und einem breiteren Publikum bekannt machen. Weiterführende Hinweise –– www.holzbaukunst.at –– www.constructivealps.net 18 Management Magazin für Architekten und Ingenieure 3/2015 juste en bas de la colline. Dans la vallée du Rhin, il est pour ainsi dire à un jet de pierre – sur l’autre rive du Rhin. Les entretiens révèlent aussi que la topographie ou les limites nationales ne sont pas les seuls éléments séparateurs. Les régions dotées de bonnes hautes écoles ont aussi une influence. Les étudiants restent où se trouvent les écoles et où «part le courrier». L’attraction de Zurich est très perceptible en Suisse orientale et il semble, sous la perspective des habitants de Suisse orientale, que la région de Zurich soit perçue comme une autre région «marquant la frontière». Je suis moi-même de Suisse orientale et comme j’ai grandi en Suisse romande, je connais très bien l’adage «depuis l’extrême bout de la Suisse derrière Winterthour». Le problème, c’est que les adages n’impressionnent pas les interlocuteurs, bien au contraire. Les contacts les plus divers se concentrent à Zurich, mais il est clair que l’échange est en sens unique. Il est très difficile d’attirer les jeunes diplômés de l’EPFZ ou de la Haute école de Winterthour en Suisse orientale. Il faudrait être très lié à son pays d’origine, ou que l’amour ramène la main d’œuvre en Suisse orientale… Gommer les frontières – grâce au bois et à l’Expo 2027? Ce n’est donc pas un hasard si récemment l’idée d’un cursus d’architecture a été reprise à la Haute école spécialisée de St-Gall (FHSG). Un postulat du Grand Conseil de St-Gall et de l’architecte Markus Bollhalder est ouvert, et une réponse du Gouvernement est attendue pour l’été. Les initiateurs de la FHSG et des associations professionnelles comme la SIA St-Gall-Appenzell et la FAS comptent que l’enseignement de l’architecture fasse son retour dès 2017. Peut-être que la mise en place d’un cursus sera la seule possibilité de rapprocher les trois pays proches du lac de Constance – l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse, grâce à un élément commun typique, le bois. Le bois, ressource renouvelable et matière régionale, connaît un regain de popularité. Son emploi est encouragé par exemple par l’édition de cette année du Prix international d’architecture Constructive Alps, qui prétend jeter des ponts transfrontaliers. Ce prix récompensera l’assainissement et la construction durables, ainsi que l’emploi de matériaux de construction régionaux et écologiques. En outre, l’EXPO programmée dans la région du lac de Constance en 2027 pourrait par exemple être conçue sur un plan supranational. Le bois comme élément de liaison entre les pays pourrait mettre en évidence le dynamisme créatif des ingénieurs et architectes et le faire connaître à un plus large public. Informations complémentaires –– www.holzbaukunst.at –– www.constructivealps.net