2 Cadeaux! Ehrfurcht

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2 Cadeaux! Ehrfurcht
Église de Liège
P R I È R E
–
G E B E T
Cadeaux!
Ehrfurcht
Seigneur de la crèche, devant toi je m’agenouille
Pour t’offrir l’or de mon amour.
N’es-tu pas le Seigneur que j’aime?
Car ce que tu offres à tes frères de la terre,
Tu le donnes aussi à ton Dieu!»
Wir schauen auf
zu den Großen,
zu den Mächtigen und Reichen
und zu denen,
die etwas geleistet haben.
In dieser Nacht lehrst du uns, Gott,
den Blick zu senken
und ein Kind anzubeten,
das in einer Krippe liegt.
Hilf uns, dass wir
die Augen nicht wieder heben,
sondern nach unten gerichtet halten
auf die Kleinen,
Schwachen und Armen,
auf die Ausgestoßenen und Heimatlosen
und auf die Kinder.
Lehre uns die Ehrfurcht vor ihnen.
Und lehre uns,
selbst klein zu werden,
damit du uns groß machen kannst.
Charles SINGER
Lothar JANEK
Seigneur de la Paix, devant Toi je m’incline
Pour déposer l’encens de mon adoration.
N’es-tu pas le Seigneur de l’univers?
Seigneur de la terre, devant Toi je me tiens
Pour présenter le parfum de mon sourire.
N’es-tu pas le Seigneur de la joie?
Et Tu me dis, Seigneur des vivants:
«Tes cadeaux sont beaux et très précieux.
Offre-les à tes frères de la terre.
Distribue-leur ton sourire.
Répands sur eux ton amour.
Donne-leur ton respect
Et construis avec eux la Paix.
L’Avent, temps de la promesse et de l’attente.
Noël, temps de la naissance et de la joie.
Que le Seigneur bénisse le temps de l’attente
et celui de la promesse réalisée.
Joyeux Noël!
Frohe Weihnachten!
Votre évêque
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Ihr Bischof
© Nemo Presse
Advent, Zeit der Verheißung und des Erwartens.
Weihnachten, Zeit der Ankunft und der Erfüllung.
Allen wünsche ich eine gesegnete Zeit des Erwartens
und der Freude über die Geburt des Herrn.
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La liturgie Die Liturgie im
selon le Concile Sinne des Konzils
Une nouvelle année liturgique commence. N’est-ce pas
l’occasion bienvenue pour nous pencher sur la liturgie selon
Vatican II?
Depuis toujours, la liturgie a une place centrale dans la vie
de l’Église. Tous en conviennent. Il ne me paraît donc pas
étonnant que la Constitution sur la liturgie ait été le premier
texte voté par les Pères conciliaires. Elle a fait l’objet de
débats passionnés. Toutes les réformes avaient un seul et
unique objectif: mieux célébrer le mystère pascal.
La liturgie chrétienne
Dans la liturgie, nous célébrons notre foi chrétienne résumée
en quelques mots par l’apôtre Paul: Le Christ est mort
pour nos péchés, conformément aux Écritures, et il a
été mis au tombeau; il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures, et il est apparu à Pierre, puis
aux Douze (1Co 15, 3-5). La liturgie est la source et le
sommet de l’Église et de la vie chrétienne, dit le Concile
(cf. Sacrosanctum concilium, 10).
Dans la célébration de la foi, nous vivons comme une petite
fête de Pâques. Jésus nous entraîne à fêter son passage de
la mort à la vie et, en quelque sorte, il nous y associe.
Il s’est levé d’entre les morts, le Fils de Dieu, notre frère,
Il s’est levé, libre et vainqueur, il a saisi notre destin
Au cœur du sien, pour le remplir de sa lumière. (D. Rimaud)
Chaque sacrement et surtout l’eucharistie nous fait
participer aux fruits de la rédemption. Ainsi, toute notre
existence, même lorsque nous avons péché ou que nous
Wir stehen vor einem neuen Kirchenjahr oder liturgischen
Jahr. Ist dies nicht ein willkommener Anlass, uns mit der
Liturgie nach dem Konzil zu beschäftigen?
Seit jeher hat die Liturgie einen wesentlichen Platz
im Leben der Kirche. Davon sind alle überzeugt. Es ist
schon bezeichnend, dass die Konstitution über die Liturgie
das erste der von den Konzilsvätern verabschiedeten
Dokumente war. Während des Konzils war die Liturgie
Gegenstand heftiger Debatten. Alle vom Konzil erarbeiteten
Reformen sollten eines erreichen: das Ostergeheimnis
besser feiern.
Die christliche Liturgie
In der Liturgie feiern wir unseren christlichen Glauben,
den der Apostel Paulus kurz wie folgt zusammenfasst:
Christus ist für unsere Sünden gestorben, gemäß der Schrift,
und ist begraben worden. Er ist am dritten Tag auferweckt
worden, gemäß der Schrift, und erschien dem Petrus, dann
den Zwölf (1Kor 15,3-5).
In der Liturgie, insbesondere in der Eucharistie und in
den anderen Sakramenten, beschenkt uns Gott mit seiner
Liebe, wie sie in Jesu Leben, Sterben und Auferstehen
unter uns sichtbar geworden ist. Durch sein Auferstehen,
singen wir in einer Osterpräfation, hat er das Leben neu
geschaffen. Seitdem ist unser ganzes Leben mit seinen
Sonnen- und Schattenseiten ein Unterwegssein zu Gott.
In den Sakramenten richtet er uns auf, lässt er uns
aufleben. Unsere Beziehung zu Christus wird vertieft und
gestärkt. Wir erleben also in jedem Gottesdienst, in jeder
Feier eines Sakramentes ein kleines Ostern. Der Herr will
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Église de Liège
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sommes malades, devient chemin de libération, nous élève
ou est élevée vers Dieu.
Dans son don total au Père pour nous, Jésus nous révèle sa
vraie richesse et sa vraie liberté, son amour qui va jusqu’au
bout. Grâce à Jésus, toute notre vie, avec ses joies et ses
épreuves, se transforme et prend du sens.
Dans l’eucharistie (et dans les autres sacrements), il nous
fait participer à sa richesse, à sa liberté, à son amour.
Lorsque nous entrons dans son mystère d’amour et que
nous nous laissons saisir par lui, nous recevons de lui la
joie de vivre et la vraie liberté. La rencontre du Seigneur
dans sa Parole et dans les sacrements, nous fait reconnaître
que nous sommes appelés à le suivre.
L’histoire unique est achevée: premier enfant du Royaume,
Christ est vivant auprès de Dieu;
Mais son exode humble et caché,
Le Fils aîné le recommence pour chaque homme. (D. Rimaud)
Je suis toujours touché par l’humanité, la proximité humaine
du Seigneur dans les sacrements. Grâce à des signes et des
paroles très simples de la vie quotidienne, il se rend présent
à nous et nous fait entrer en communion avec lui. Il est là
présent dans le sacrifice de la messe, et dans la personne
du ministre. Il est là présent dans sa parole, car c’est lui qui
parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures. Enfin
il est là présent lorsque l’Église prie et chante les psaumes,
lui qui a promis: «Là où deux ou trois sont rassemblés en
mon nom, je suis là, au milieu d’eux» (Mt 18, 20) (SC, 7).
La liturgie est un saint mystère, une réalité qui nous
dépasse. C’est l’action de Dieu; nous n’avons qu’à l’accueillir
dans la joie et l’action de grâce. La liturgie, c’est le Seigneur
qui sert l’homme, qui le rencontre personnellement pour
fortifier en lui la joie de croire et d’espérer: nous sommes
entraînés dans l’amour de Dieu qui veut nous guérir, nous
mettre debout comme il l’a fait sur les routes de son pays il
y a 2000 ans. Moi, je suis venu pour que les hommes aient
la vie et qu’ils l’aient en abondance (Jn 10,10).
Participation active
La participation active du Peuple de Dieu à la liturgie ne
consiste-t-elle pas avant tout et surtout à s’ouvrir à cette
action de Dieu, par le chant, par des paroles, par des
gestes, par l’écoute, par le silence? On a parfois confondu
la «participation active» avec le fait de «faire» quelque
chose. Alors qu’en réalité, il s’agit d’entrer pleinement
dans la célébration, et donc d’entrer dans l’unité du Corps
du Christ qui est l’Église. Tous participent à la liturgie,
y compris la dame âgée qui ne peut plus chanter ou le
jeune enfant dans les bras de sa mère. La participation
active des fidèles relève moins du «faire» que de «l’être»
et du «vivre». (Fr. P. Prétot, osb)
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seinen Übergang vom Tod zum Leben vergegenwärtigen,
gewissermaßen mit uns feiern und uns mit hineinnehmen
in sein Sterben und Auferstehen.
Die Liturgie ist tatsächlich, wie das Konzil sagt, die Quelle
und der Höhepunkt des kirchlichen und des christlichen
Lebens (vgl. Sacrosanctum concilium, 10).
Die Menschlichkeit, die Nähe Gottes in den Sakramenten
berührt mich immer neu. Durch sehr einfache und
ansprechende Zeichen und Worte kommt er uns nahe und
geht eine Beziehung mit uns ein. Er ist gegenwärtig im
Opfer der Messe und in der Person, die den priesterlichen
Dienst vollzieht. Er ist dort gegenwärtig in seinem Wort, da
er selbst spricht, wenn die heiligen Schriften in der Kirche
gelesen werden. Gegenwärtig ist er schließlich, wenn die
Kirche betet und singt, er, der versprochen hat: „Wo zwei
oder drei versammelt sind in meinem Namen, da bin ich
mitten unter ihnen“ (Mt 18,20) (SC 7).
Die Liturgie ist ein Geheimnis, ein heiliges Mysterium,
eine Wirklichkeit, die uns übersteigt. Sie ist Gottes Werk,
das wir nur mit Freude und Dankbarkeit anzunehmen
brauchen. In der Liturgie dient der Herr dem Menschen,
begegnet ihm persönlich, festigt seine Freude am Glauben
und an der Hoffnung. Wir werden in Gottes erlösende,
heilende Liebe hineingenommen. Er will uns aufrichten und
heilen – wie vor 2000 Jahren auf den Straßen Palästinas.
Ich bin gekommen, auf dass die Menschen das Leben
haben und es in Fülle haben. (Joh 10,10) Um uns diese
Fülle des Lebens zu schenken, hat er uns bis ans Ende
geliebt (vgl. Joh 13,1).
Aktive Teilnahme
Besteht die Teilnahme des Gottesvolkes an der Liturgie
nicht vor allem und zunächst im Sich-öffnen für das Wirken
Gottes, durch Worte, Gesang, Zeichen, Zuhören und Stille?
Man hat die „aktive Teilnahme“, die das Konzil wünscht,
manchmal mit „etwas tun“ verwechselt. In Wirklichkeit
geht es aber um das volle Eintauchen in die Feier, und somit
in die Einheit des Leibes Christi, der Kirche. Alle nehmen an
der Liturgie teil, auch die Betagten, die nicht mehr singen
können oder das Kleinkind in den Armen seiner Mutter. Die
aktive Teilnahme der Gläubigen ist weniger ein „Tun“ als
ein „Sein“ und „Leben“. (Patrick Prétot, OSB)
Die Konstitution über die Liturgie ist zweifellos das
Dokument des II. Vatikanischen Konzils mit den sichtbarsten
Auswirkungen, und zwar in der gesamten Weltkirche. Bis
heute gibt sie Anlass zu kontroversen Diskussionen; das
zeigt, dass sie einen sehr sensiblen Bereich des kirchlichen
Lebens und des Lebens jedes Christen berührt. Die Liturgie
ist das schlagende Herz der ganzen Kirche (A. Dupleix). Da
sie in den großen Dialog zwischen Gott und den Menschen
einführt, will sie sich auch im geschwisterlichen Miteinander
der Jünger Christi entfalten.
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La Constitution sur la liturgie est sans doute le document
du Concile Vatican II qui a eu le plus d’effets visibles, et
cela dans l’Église universelle. Jusqu’à nos jours, il donne
lieu à des controverses; cela confirme qu’il touche un
domaine très sensible de la vie de l’Église et de la vie
de tout chrétien. La liturgie est le cœur battant de toute
l’Église (A. Dupleix). Comme elle est entrée dans le grand
dialogue entre Dieu et les hommes, elle se déploiera dans
le dialogue fraternel entre les disciples du Christ.
Das Weizenkorn muss sterben, sonst bleibt es ja allein;
der eine lebt vom andern, für sich kann keiner sein..
So gab der Herr sein Leben, verschenkte sich wie Brot.
Wer dieses Brot genommen, verkündet seinen Tod.
Wer dies Geheimnis feiert, soll selber sein wie Brot;
so lässt er sich verzehren von aller Menschennot.
Geheimnis des Glaubens: im Tod ist das Leben.
(L. Zenetti, Gotteslob 620)
Nouvelle année liturgique
Neues Kirchenjahr oder liturgisches Jahr
Je souhaite de tout cœur que la nouvelle année liturgique
nous permette d’entrer toujours plus profondément dans le
mystère du Christ, grâce à des liturgies qui célèbrent les
principaux événements de l’histoire du salut. Chaque année
est une année du salut. Nous sommes les contemporains
de Jésus qui entre dans notre temps et dans notre vie pour
nous donner la vraie vie. Une Église qui célèbre ainsi sa
foi sera propice au service de la charité et au témoignage
de l’Évangile. Bonne année liturgique, et qu’elle soit une
bonne année de la foi!
Von ganzem Herzen wünsche ich, dass wir im neuen
liturgischen Jahr durch die Gottesdienste, die die wichtigen
Ereignisse der Heilsgeschichte feiern, immer tiefer in das
Geheimnis Christi eingehen. Jedes Jahr ist ein Jahr des Heils.
Wir sind Zeitgenossen Jesu; er will in unsere Zeit und in unser
Leben eintreten, um uns das wahre Leben zu schenken.
Eine Kirche, die so ihren Glauben feiert, wird befähigt
zur Nächstenliebe und zum Bezeugen des Evangeliums.
Allen ein gesegnetes neues Kirchenjahr, ein bereicherndes
Jahr des Glaubens!
Votre évêque
Ihr Bischof
Illustrations: © Marie-Jeanne Hanquet
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Église de Liège
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Nos petits écoliers sont impatients…
Le 6 décembre, s’ils ont été sages, saint Nicolas viendra les
récompenser!
Chaque année, la même effervescence naît à l’approche de cette
date. Mais au-delà de ce personnage tant attendu par les enfants,
qui était saint Nicolas?
Ô grand saint Nicolas,
patron des écoliers…
Saint Nicolas est un saint très vénéré
chez les orthodoxes: son culte dans
l’Église grecque est ancien et il
est également le saint patron des
Russes.
Il fait partie des saints ayant vécu
avant le Grand Schisme, en 1054.
C’est à ce moment que les Églises
d’Occident (aujourd’hui dans l’Église
catholique latine) et les Églises
d’Orient se sont séparées. L’Église
orthodoxe reste fidèle à la théologie
des sept conciles du premier
millénaire chrétien et au droit canon
qui en découle.
Mais revenons-en à saint Nicolas
Il voit le jour dans la ville de Patare,
en Asie Mineure (maintenant la
Turquie) entre 250 et 270 après
J-C, dans une famille chrétienne
longtemps privée d’enfants. Dès sa
plus tendre enfance, il montre son
amour pour la vertu et son zèle
dans l’observance des institutions de
l’Église. Pieux et réservé, il étudie les
lettres sacrées et, tout jeune encore,
est ordonné prêtre par son oncle. Il
est assidu au jeûne et à la prière.
Son plus grand titre de gloire devant
Dieu, l’aumône, se révèle dans toute
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sa splendeur au décès de ses parents:
il distribue alors tous ses biens aux
nécessiteux. Il se considérait comme
le simple économe des biens qui
appartenaient aux pauvres, et mettait
un soin tout particulier à garder
secrètes ses bonnes actions afin de
ne pas être privé des récompenses
célestes. C’est ainsi qu’il sauve de
l’infamie trois jeunes filles que leur
père, acculé par les dettes, voulait
livrer à la prostitution, en déposant
secrètement, à trois reprises,
suffisamment d’or pour les marier.
Finalement découvert par leur père,
Nicolas fait promettre à celui-ci, sous
peine d’éternelle malédiction, de ne
révéler à personne son bienfait.
Saint Nicolas meurt le 6 décembre,
en 345 ou 352 dans la ville portuaire
de Myre en Asie Mineure. Il faut
pourtant attendre le Xe siècle pour
que les légendes traditionnelles
le concernant soient recueillies et
écrites pour la première fois en Grèce
par Métaphrastes.
Son culte
Ses ossements furent conservés dans
une église de Myre jusqu’au XIe siècle.
Ils avaient la particularité de suinter
une huile sacrée, miracle connu dans
toute l’Europe du Moyen Âge. Cette
célébrité attira soixante-deux marins
venus de Bari, qui «volèrent» et
ramenèrent ces reliques en 1087
dans leur ville en Italie, où une
église magnifique fut spécialement
dédiée au saint.
Son culte se développe alors en
Occident, connaissant à partir du
XIIe siècle un essor important en
Italie, dans l’est de la France et en
Allemagne rhénane. Dans toute
l’Europe, de nombreuses églises et
chapelles lui sont dédiées.
Un très grand nombre de corporations
l’ont pris pour protecteur et patron:
les marins, les bouchers, les vitriers,
les avocats de Paris, les enseignants
et bien sûr… les écoliers!
Isabelle CEGIELKA,
Responsable du
Service pastoral
des Migrants
Merci au Père Nikolaos Palamianakis
pour son aide!
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Le chrétien se trouve dans une situation paradoxale:
un œil tourné vers l’arrière (anamnèse), l´autre
tourné vers l´avant (parousie) mais avec les deux
pieds plantés dans la réalité du temps présent.
D´où l´insistance sur la vigilance active en cette
période de l´Avent.
En avant!
Le temps de l´Avent signifie beaucoup plus que la simple
reprise d´une nouvelle année liturgique. Bien que la couleur
liturgique violette puisse inciter à le penser, il ne s´agit pas
d´une sorte de mini-carême réduit à 4 semaines. Si, comme
lui, il revêt des appels à la conversion, l´Avent est surtout
dominé par la vigilance dans l´espérance et la joie. Cette
dernière est tout particulièrement mise en relief lors du
troisième dimanche, celui de Gaudete, par la traditionnelle
couleur liturgique rose et l´antienne d´ouverture: «Soyez
dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le
Seigneur est proche» (Phil 4,4-5).
Avent vient du latin adventus qui désigne l´avènement
ou la joyeuse entrée du prince dans une ville. Les deux
préfaces propres à ce temps en synthétisent parfaitement
toute la spiritualité. La première nous rappelle la venue
initiale du Christ, à Noël, il y a 2000 ans, mais nous oriente
déjà vers son retour quand Il reviendra dans la gloire au
terme de l’Histoire. La seconde préface, dite à partir du 17
décembre, rend grâces pour «celui que tous les prophètes
avaient chanté, celui que la Vierge attendait avec amour,
celui dont Jean-Baptiste a proclamé la venue».
Isaïe, Jean-Baptiste et Marie sont les figures-types de
l’Avent. Isaïe a annoncé aux exilés la venue du Seigneur
qui les fera rentrer dans la Mère-Patrie. Jean-Baptiste est
le plus grand des prophètes parce qu’il eut la mission et
l’honneur d’annoncer la venue imminente du Messie. Marie
a attendu Jésus dans son sein pendant les neuf mois de sa
grossesse à Nazareth.
L´Avent est un temps liturgique privilégié qui tend à
nous faire sortir de l´acédie, cette langueur ou morosité
spirituelle qui guette les meilleurs. Saint Paul nous invite
à sortir de notre torpeur. C’est comme si nous étions en
phase d’engourdissement à l’approche de l’hiver: «C’est le
moment favorable, l’heure est venue de vous arracher au
sommeil… Revêtons les armes de lumière» (Rm 13,11-12).
Notre-Dame de l’Attente, par le vénérable père Jacques Sevin, sj. Avec
l’aimable autorisation des Sœurs de la Sainte-Croix, Boran-sur-Oise (France).
Si «surveiller» évoque la méfiance et la crainte, «veiller»
manifeste la tendresse que nous avons pour les êtres que
nous aimons. Celui qui aime veille toujours. Lorsqu’un
enfant est malade, les parents veillent et l’entourent de
leur affection. Quand on attend l´arrivée de la personne
aimée, on veille à ce que la maison soit accueillante.
Ce temps d’attente doit être rempli d’activités constructives.
Il nous faut veiller activement, bien utiliser le temps qui
nous est accordé pour rendre notre monde un peu plus
humain, fraternel et juste.
Dieu nous invite à la vigilance. Si nous avions à rencontrer
soudainement le Seigneur, serions-nous prêts? C’est
la question que nous pose l’Avent… non pas pour nous
effrayer mais pour nous inviter à veiller et à utiliser
le temps donné de façon responsable: «Réveille-toi,
toi qui dors, lève-toi d´entre les morts et sur toi luira
le Christ» (Eph 5,14). En avant!
Hugues d’ANS
Vicaire dans l’Unité pastorale
St-Lambert au cœur de Liège
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Un enfant nous est né, un Fils nous est
donné. Le Verbe s’est fait chair et il a planté
sa tente parmi nous. Si, avec les bergers
répondant à l’invitation des anges, nous
allons à Bethléem pour voir le signe que
Dieu nous a donné, ce sera pour être étonnés
de la Bonne Nouvelle: il est heureux pour
Dieu de devenir un homme.
Rendre Noël à Noël.
Le Verbe s’est fait chair
Ce n’est pas une dégénérescence ou
un malheur pour Dieu. Dieu trouve son
bonheur en devenant petit d’homme.
Dieu se fait humain pour être plus divin:
la manière pour Dieu de manifester le
plus clairement son être le plus profond
et le plus intime, c’est d’entrer en
humanité. Il n’y a pas de foi chrétienne
à moindres frais que cette annonce
révolutionnaire de comprendre Dieu.
Le Dieu des chrétiens s’appelle «Dieu
de Jésus». Noël est bien autre chose
qu’une fête romantique, c’est la fête
d’une révélation. Noël nous apprend
Dieu, le scandale du Dieu dont la Parole
se fait chair. Mystère inépuisable: Dieu
se marie avec notre manière d’être
homme et c’est le seul moyen qu’il a
d’être pleinement ce qu’il est.
Mystère de Dieu mais aussi mystère de
l’homme. Si Dieu se marie avec ce qui
est notre humanité, c’est donc qu’il y a
en l’homme, en tout homme quelque
chose de divin. Révolution et scandale
de Noël: Dieu n’a qu’une vie d’homme
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pour prendre la parole. Parce qu’il est
Parole de Dieu faite chair, un enfant,
jumeau de millions d’autres, nous
révèle la face secrète de nos vies. La
révélation de Noël annonce l’incroyable
dignité de nos histoires ordinaires.
Le devoir de Noël
Noël n’est pas l’anniversaire de la
naissance de Jésus. Noël n’est pas
l’entretien d’une douce nostalgie et du
romantisme de nos enfances. Noël n’est
pas la «trêve des confiseurs». Noël
est un devoir. Devoir de faire naître
l’homme en nous et autour de nous
pour que gloire soit rendue à Dieu.
Nous n’avons pas à renoncer à être
homme pour nous approcher de Dieu.
C’est au contraire en vivant pleinement
notre devenir humain que nous serons
fidèles à la volonté du Père. Ce serait
renier Noël que d’opposer Dieu et
l’homme, foi et transformation du
monde, prière et action, ascèse et
épanouissement. Plus nous serons
hommes, vraiment hommes, plus
proches serons-nous de Dieu. Il nous
faut devenir des hommes pour plaire
à Dieu.
Le «devoir de Noël» nous engage alors
à enfanter le monde de Dieu. Puisque
notre ordinaire est une si grande
chose et le sacrement de l’éternité
même de Dieu, nous devons «soigner
le quotidien». Puisque nos tentatives
pour construire un monde plus humain,
dans leur dérision même en face de
l’immensité de la tâche, donnent déjà
figure au monde désiré par Dieu, nous
devons nous joindre à tous les efforts
qui rendent la terre habitable et digne
de l’homme. C’est Noël parce que nous
osons croire à l’homme qui est en nous
et en tous ceux que nous recevons
comme frères. Et croire en la dignité de
notre vie et aux droits de tout homme
est, pour nous, chrétiens, qui portons le
nom de l’enfant de Bethléem, la seule
façon pour nous de croire en Dieu.
Michel TEHEUX
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W E I H N A C H T E T …
Pendant la période de l’avent, dans quelques paroisses des Cantons de l’Est, plusieurs familles ouvrent leur porte à la
tombée de la nuit. Chaque soir, les chrétiens et les voisins se réunissent devant une autre maison pour prier et chanter
devant une fenêtre illuminée et décorée de motifs évoquant le temps de l’avent. Ainsi, ces villages se transforment
en un calendrier vivant sur le chemin de la lumière de Noël.
Was wäre der Advent ohne einen Adventskalender? Jeden
Morgen ein Türchen öffnen, eine kleine Süßigkeit naschen,
daran haben nicht nur Kinder Freude. Doch in der Gemeinde
Bütgenbach öffnen sich im Advent nicht nur Papptürchen,
sondern gleich ganze Haustüren.
Jeden Abend
„Lebendiger Adventskalender“
In Ostbelgien öffnen sich echte Haustüren
Der Pfarrverband Bütgenbach lädt
nämlich seit 1996 zum „Lebendigen
Adventskalender“ ein. Familien öffnen
ihr Haus – und jeder kann kommen. Im
Mittelpunkt stehen das gemeinsame
Erleben der Adventszeit und die
Förderung des Zusammenhalts in den
Ortschaften.
Mitte November wurde im Pfarrverband
per Pfarrrief dazu aufgerufen, sich an der
Aktion aktiv zu beteiligen oder einfach
nur zu den Abenden zu erscheinen und
ganz zwanglos mitzumachen. Virginie
Willems aus Weywertz hatte die
Termine koordiniert. Familien, Gruppen
und Ortsviertel aus den drei Pfarren
konnten sich bei ihr melden, um ein
Türchen oder Fenster am gemeinsamen
Adventskalender zu öffnen. Fester
Bestandteil ist nur das Thema. In
diesem Jahr lautet es: „Licht auf
unserem Weg“. Die weitere Gestaltung
ist jedem selbst überlassen.
Wenn die Dämmerung einsetzt,
machen sich die Bütgenbacher, Berger,
Elsenborner und Weywertzer, Jung und
Alt auf den Weg, um zu entdecken,
was in dem neuen Adventsfenster zu
sehen ist. Denn jedes Fenster ist so
verschieden wie die Familien, die es
gestaltet haben.
So kommen allabendlich bis zum 23.
Dezember etwa 30 Leute zusammen,
um gemeinsam jeweils eine halbe
Stunde lang die Adventszeit besinnlich
zu begehen. Mit den leuchtenden
Fenstern sieht man die abendlichen
Straßen mit ganz neuen Augen. Das
letzte Fenster wird in den Kirchen
und Kapellen geschmückt – zu den
Heiligabend-Gottesdiensten.
Alt und Jung treffen sich vor dem Haus
der jeweiligen „Adventsfamilie“. Diese
hat als Gastgeberin ein Fenster wie ein
Adventskalendertürchen geschmückt.
Das Programm für die Gäste ist jeweils
eine Überraschung. Auf jeden Fall
wird gesungen, gebetet und eine
Geschichte vorgelesen. Manchmal
gibt es auch musikalische Begleitung.
Die abendlichen Zusammenkünfte
beginnen um 18.15 Uhr, wenn es schon
dunkel ist. Darum ist die Taschenlampe
ein nützliches Requisit. Auch der
Regenschirm kommt zuweilen zum
Einsatz. Nach einer halben Stunde ist
das Treffen dann mit dem Abschlusslied
„Zeige uns den Weg“ vorbei, und
viele freuen sich schon auf den
nächsten Abend, wenn eine andere
Adventsfamilie ihr Türchen öffnet.
In der Pfarre Schönberg befinden
sich auf dem König-Balduin-Platz 24
Schaukästen, die die Menschen durch
die Adventszeit begleiten. Wie im
vergangenen Jahr lockt der Kirchplatz
in Schönberg Abend für Abend viele
Menschen aus den Häusern heraus.
Dort versammeln sich die Menschen,
um dem Advent eine besinnliche Note
zu geben. In der Dunkelheit und Kälte
kommt eine besondere Stimmung auf.
Etwa 15 Minuten dauert die Besinnung.
Vereine, Einzelpersonen, Familien,
Schulkindern und Gruppen gestalten
den Gebetsmoment und erfüllen in
der Adventszeit den Kirchplatz mit
Leben. Wurde in der Vergangenheit
in Schönberg die Adventszeit in
verschiedenen Ortsteilen gefeiert, so
konzentriert sich das Geschehen seit
2007 auf das Dorfzentrum.
So verwandeln sich unsere Dörfer auf
dem Weg zum Licht der Weihnacht in
einen großen lebendigen Adventskalender.
Lothar KLINGES
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Noël se décline en tradition, en cérémonies religieuses, en «fêtes de fin d’année». Moment d’exception,
parenthèse, où le désir d’espérance rompt l’écoulement du quotidien. Fête pour tous lorsque l’enfant
devient le symbole universel d’un avenir qu’on désire possible et meilleur. Fête pour les croyants qui se
tournent vers le nouveau-né de Bethléem et reconnaissent en lui la promesse que Dieu fait aux hommes.
Pour raconter Noël:
les Noélies de la Cathédrale,
une symphonie d’images
Soutenu par notre Évêque et le chapitre de la Cathédrale,
un projet d’animation spécifique a vu le jour il y a cinq ans.
Ce projet s’est voulu ouvertement pastoral: dans une ville
en fête comment «dire Noël»? La Cathédrale, au cœur de
Liège, se devait d’être une proposition vivante, par son
accueil et par le souci d’annoncer à un public largement
diversifié la Bonne Nouvelle de la naissance de Bethléem –
alors que l’approche la plus commune de ce qu’on appelle
désormais les fêtes de fin d’année déclinent cadeaux,
gourmandises, amusement.
Le projet s’est donné comme impératif d’être «missionnaire»
et d’être offert au tout-venant, de privilégier les nonpratiquants et de s’inscrire de manière professionnelle dans
un programme d’animation touristique performant.
Ainsi, pour raconter le vieux récit de Noël autrement, furent
imaginées les Nocturnales de Noël: dans l’esthétique du
nouveau cirque, mélangeant théâtre, danse, installations et
performances, elles ont étonné et séduit le public le plus
large. Les Nocturnales signées par Luc Petit et Michel Teheux
sont devenues une manifestation de «Liège, Cité de Noël».
Les
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Autrement
Les Nocturnales devraient nous revenir en 2013 pour une
nouvelle production. En 2011, la cathédrale a accueilli les
Noélies: répondant aux mêmes objectifs de raconter Noël,
d’annoncer le récit évangélique lui-même en s’adressant
au tout venant, ce nouveau concept prenait en compte le
nombre important de visiteurs et touristes qui sont des
passants dans la Cathédrale. Il voulait créer une animation
sans contrainte et d’accès libre.
Le concept est repris cette année dans une nouvelle
scénographie. En puisant dans l’héritage extraordinaire des
figurations que les peintres ont données de l’histoire de
Bethléem, les Noélies racontent la merveilleuse nouvelle
dans un langage poétique. Plus de cent tableaux de maîtres,
projetés sur de grands écrans, composent une symphonie
d’images, signée par Michel Teheux.
Curieux, passants, touristes ou croyants sont accueillis
dans le «cube de Noël» pour se laisser interpeller par un
récit d’une vingtaine de minutes directement inspiré des
évangiles. Les films projetés s’attachent à percevoir les
émotions des acteurs de ces récits en privilégiant des détails
des tableaux de maîtres, comme un contrepoint de celles
qui peuvent devenir nôtres si nous nous laissons prendre
par cette nouvelle narration. L’annonce projetée devient
alors partage et communion. Ainsi s’accomplira, une fois
de plus, le miracle de la parole. La susciter pour tous les
passants de la Cathédrale, tel est le défi de ces Noélies.
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Michel TEHEUX
Michel Teheux serait heureux de vous
accueillir aux Noélies de la Cathédrale
de Liège, une symphonie d’images
qu’il a imaginée pour raconter Noël
autrement mettant en scène deux cent
tableaux de Maîtres.
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Renseignements
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Une production d’Anima’rt, sous le patronage de «Cité,
Cultures, Spiritualités», dans le cadre de «Liège, Cité de
Noël». Cathédrale de Liège, du 8 au 22 décembre, de 12 à 18h
(animation en continu, accès libre et gratuit). 0495/64.45.51
– www.cathedraledeliege.be – [email protected]
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A U T O U R
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N O Ë L
«Les parties du corps qui passent pour moins respectables, c’est elles que nous traitons avec plus
de respect… Or vous êtes le corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes les membres
de ce corps» (1Co 12,23.27).
Les Sentinelles de la Nuit
Lorsqu’un membre de notre corps se
montre plus fragile, nous en prenons
davantage soin. Et c’est bien normal!
Ne devrait-il pas en être toujours
ainsi face aux membres fragilisés de
notre société?
Aides officielles: oui, mais…
Heureusement, nous pouvons compter
sur différentes aides: allocations
sociales, mutuelles, CPAS, associations
diverses. Mais qu’en est-il pour ceux
qui ne peuvent en bénéficier ou qui,
malgré ces aides, entrent dans la
catégorie des «sans»: sans documents
en ordre, sans abri, sans relations
sociales? Ces précarisés de la vie,
souvent malmenés par les drogues
et l’alcool, sont de plus en plus
rejetés par chacun de nous comme
par les autorités communales de
Liège: indifférence, rejets, plaintes,
harcèlements policiers, interdiction
de distribuer de la soupe place SaintLambert. Ils deviennent vite des «sans
intérêt», des «moins respectables».
Depuis plus de trois ans, une asbl
liégeoise, Les Sentinelles de la Nuit,
essaye, bien modestement, d’aller
à contre-courant. Toute l’année, 5 à
6 soirées par semaine, à 2 ou à 3,
nous parcourons les rues du centre
de la ville pour aller à la rencontre
des personnes qui vivent dans la rue,
souvent marginalisées, déstructurées.
En quelque sorte, nous nous invitons
chez elles. Aussi, nous leur proposons
un signe d’hospitalité: café, soupe,
tartine ou croissant. La rencontre
commence souvent par un échange
de prénoms, par une poignée de
mains ou une accolade amicale, par
s’asseoir à leur côté; des gestes
simples pour exprimer une attention
fraternelle, une écoute.
L’écoute, essentielle
Dans la mesure où celle-ci est
souhaitée, elle est pour nous
essentielle, même si elle nous
demande beaucoup d’efforts. Choisir
auxquels nous renvoyons), la solution
la plus efficace sera celle trouvée par
la personne concernée; et nous avons
à la soutenir dans son autonomie.
Ainsi, à sa demande, il nous arrive
d’accompagner une personne pour
une démarche administrative, de
la conduire dans un centre de cure,
de la visiter régulièrement. Cette
fidélité est importante et elle
commence dans les petites choses.
Elle est indispensable pour renouer
une relation humaine jusque-là
souvent marquée par des ruptures,
des abandons, des violences.
Notre démarche est gratuite, c’està-dire inconditionnelle, dans la
mesure où nous n’attendons rien en
retour, ni démarches administratives
ou sanitaires à accomplir, ni bon
comportement ou réussite dans une
prise en charge. L’échec est déjà
si fréquent qu’il ne sert à rien de
l’aggraver par un rejet.
d’offrir un moment d’écoute n’est pas
facile, particulièrement pour quitter
notre système de valeurs et essayer
de comprendre celui de l’autre qui
vit une réalité toute différente. Il
ne s’agit donc pas de le juger, de
le culpabiliser (car dans sa situation
comment aurais-je réagi?), ni de
lui donner des solutions que nous
estimons bonnes pour lui. Outre que
nous n’avons pas de compétences
sociales particulières (il existe des
associations et des services sociaux
Les Sentinelles de la Nuit tentent
de retisser un lien social en vivant
la métaphore universelle du corps
et de ses membres particulièrement
fragilisés. Pour les chrétiens, cette
parabole signifie la communion avec
Jésus Christ qui, à Noël, devient frère
de tous les hommes.
Abbé Jean-Louis DEFER
Pour aider Les Sentinelles de la Nuit:
http://sentinelles4708.wordpress.com
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Église de Liège
A U T O U R
D E
N O Ë L
Comment aider nos co-paroissiens à prier?
Voilà la question que s’est posée, en 2006, l’équipe-relais de l’Unité pastorale
Notre-Dame des Champs à Hannut. Pour l’Avent, la solution a été trouvée:
un «calendrier de l’Avent», dont le contenu que l’on savoure n’est pas du chocolat,
mais la Parole de Dieu!
Une équipe de neuf personnes s’est constituée, hommes et femmes rassemblés, qui se
répartissent annuellement la réalisation du contenu de la brochure: pour chaque jour
de l’Avent, l’un des membres est chargé de choisir un extrait de l’évangile du jour, et
de trouver une méditation et une citation liées à cet évangile.
Deux réunions de concertation et de mise au point de ce contenu donnent à tous les
rédacteurs l’occasion de commenter le travail réalisé, de le corriger et de l’améliorer.
Mise en page, impression, diffusion sont ensuite effectuées par la même équipe…
et la brochure est prête, bien dans les temps, pour que la diffusion puisse se faire
dans les églises de l’Unité pastorale et au centre paroissial, et pour que des amis à
l’étranger en bénéficient aussi.
La formule a si bien répondu à l’attente des paroissiens que l’équipe-relais a décidé de
la reprendre les années suivantes; 2012 sera donc la septième édition de la brochure
de l’Avent. Et… l’équipe s’est déjà remise au travail pour le Carême. La brochure est tellement belle que les éditions
Fidélité en assurent désormais la diffusion, non seulement en Belgique, mais dans tous les pays francophones; le tirage est
de 4.000 exemplaires environ: une fameuse reconnaissance pour la qualité du travail effectué par une équipe dynamique
de notre diocèse!
Propos recueillis auprès de Bernadette GOESSENS
L’Unité pastorale Saint-François de Wanze
accueille le spectacle
Au nom de la Mère
D’après le roman d’Erri De Luca, dans une mise en scène
de Benoît Van Dorslaer, avec Philippe Vauchel, et Pascal
Chardome à la guitare.
L’histoire intime la plus connue de l’humanité. La Nativité
contée par une Marie inouïe de candeur et de force.
Ce spectacle est celui de la nativité. Il raconte la vie
d’une jeune femme juive, «spitante», amoureuse, charnelle.
C’est un pari fou, ce «oui» à ce qui est plus grand que
nous… C’est encore l’histoire d’une transgression. Celle
de Yosef qui, contre l’évidence de l’adultère, la pression
sociale et l’obéissance à la loi hébraïque, défend son
épouse avec l’obstination de la grâce. Une parole simple,
pure et généreuse.
Le jeudi 13 décembre à 20h30, à la salle JP Catoul (Place
Faniel – Wanze).
Le vendredi 14 décembre à 20h30, à l’église Ste Marie
Madeleine – Wanze.
Infos: abbé Dino (085 21 11 52) ou Centre culturel de Wanze
(085 21 39 02).
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S U R
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Le diocèse de Liège a la volonté de promouvoir le volontariat
international chrétien. Pour ce faire, il s’appuie sur l’association
liégeoise VIC-APLM et a choisi comme partenaire la Délégation
Catholique pour la Coopération (DCC), une ONG catholique de
développement fondée en 1967. Elle a permis à plus de 17.000
femmes et hommes de mettre leurs compétences au service de
la fraternité.
Et si vous partiez comme volontaire?
Une expérience unique
Chaque année, la DCC accompagne plus
de 200 volontaires, qui partent dans
60 pays, auprès de 400 partenaires.
Âgés de 21 à 70 ans, de tout profil et
toute croyance, les volontaires partent
de 3 mois à 30 mois pour une mission
professionnelle au service du projet de
développement d’un partenaire du Sud.
professionnelle, de prendre des
responsabilités. Pour d’autres, le
volontariat est un moyen d’approfondir
la vie de couple. Le départ en famille
permet aussi de vivre une expérience
interculturelle passionnante avec ses
enfants et de leur donner un témoignage
fort de solidarité. Enfin, c’est donner
du temps aux autres, au service
de l’homme, de tous les hommes.
À la rencontre des
populations locales
Les valeurs du volontariat DCC
Les volontaires sont invités à partager
le quotidien de ceux qui les accueillent,
pour découvrir et partager leur culture.
Des conditions de vie modestes
favorisent l’insertion dans la vie locale
et les relations avec la population.
Certains vivront seuls, d’autres en
colocation et quelques-uns au sein
de communautés religieuses. Certaines
missions sont dans des zones très
isolées, d’autres au cœur de métropoles.
Des motivations multiples
Le
départ
est
pour
certains
l’occasion d’enrichir leur expérience
Partir comme volontaire avec la DCC,
c’est:
• Se mettre au service de projets
locaux. La DCC met son expertise au
service des actions de développement
impulsées et menées par ses
partenaires du Sud. Elle répond à
leur appel et agit avec respect dans
le cadre de leurs projets.
• Se former à la vie sociale. C’est
l’échange vécu là-bas qui viendra
nourrir au retour les communautés
humaines dont sont issus les
volontaires.
• Mobiliser des savoir-faire, compétences professionnelles et capacités
relationnelles au service de projets
de développement.
• Vivre dans des conditions simples,
favorisant l’insertion dans l’environnement local.
• Suivre un chemin spirituel qui
s’inscrit dans la vie de chaque
candidat au départ.
• Être formé avant son départ, suivi sur
le terrain et accompagné à son retour.
Témoignage d’Alice, volontaire
«Je m’appelle Alice, j’ai 27 ans.
Il y a 3 ans, je suis rentrée du
Cameroun où j’ai passé deux années
très riches: riches en rencontres,
en découverte de l’autre et de
sa culture, et riches bien sûr en
intérêt pour les problématiques
du développement. On ne revient
pas vraiment le même d’une
expérience de volontariat: notre
regard change sur beaucoup de
choses, en particulier sur les
inégalités du monde. (…) Je pense
qu’en tant qu’ancien volontaire,
il est important de témoigner des
réalités de «là-bas» mais aussi
d’agir ici, pour continuer à travailler
à un monde plus solidaire.»
François PASQUASY,
Président de l’APLM
Contact:
VIC-APLM
rue de Fétinne 98 • 4020 Liège
Du lundi au vendredi de 14h à 17h
Tél.: 04 222 05 58
[email protected] • www.ladcc.org
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Église de Liège
S U R
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Échos d’un pèlerinage inoubliable…
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Dans le désert de Judée
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Marcher là où est née la Bible, mettre mes pas dans
ceux de Jésus et des premiers disciples, respirer les
mots de l’Évangile autrement, voir, sentir et fouler cette
terre à la fois Sainte et si ordinaire: un rêve et un désir
lointains. Quelle joie alors de découvrir la Terre de la
Parole, où s’entremêlent tant de voix qui résonnent
encore aujourd’hui à nos oreilles: les chants puissants
des Arméniens au Saint-Sépulcre, l’appel des Muezzins
pour la prière, la ferveur joyeuse au pied du Mur à
Jérusalem ou nos propres cantiques. C’est aussi marcher
sur une Terre blessée, cela se lit sur les visages: ceux des
enfants de Bethléem, ceux des mendiants des rues de
Jérusalem ; mais terre qui se fait espérance aussi dans les
yeux du curé de Nazareth et sur les visages des témoins
rencontrés. Plus encore, des confins du désert au bord du
lac de Tibériade jusqu’à la montée vers Jérusalem, c’est
vraiment une Présence qui se révèle…
José GIERKENS
Quinze ans après un premier pèlerinage en Terre Sainte,
quel bonheur de revoir cette terre à la fois «ordinaire»
(un concentré de notre humanité, avec ses richesses,
sa diversité, ses tensions…) et «sainte» parce qu’elle a
été le berceau de la grande aventure entre Dieu et les
hommes qui se poursuit à travers nous aujourd’hui.
Quelle joie de revoir ces paysages inondés de soleil,
de marcher en silence dans le désert ou le long du lac
de Tibériade ou de se plonger dans le grouillement coloré
et parfumé des souks de Jérusalem!
Quelle chance d’avoir un guide qui sait faire parler les
pierres, les sites et les pièces du musée, nous donnant
de goûter davantage encore le monde de la Bible et la
Parole de Dieu!
Quelle richesse de pouvoir rencontrer des chrétiens
engagés: Emile Shoufani, le curé de Nazareth qui nous
a partagé sa passion pour le dialogue qui permet de
dépasser les peurs… Mgr Mouallem, évêque melkite en
retraite, qui nous a interpellés sur l’apport des chrétiens
d’Orient à l’Église catholique romaine… ou encore cette
religieuse libanaise qui accueille dans un orphelinat à
Bethléem des enfants abandonnés parce que nés hors
mariage… le Père Gellung, Assomptionniste, qui nous
a parlé avec lucidité et sérénité des défis posés à cette
nation d’Israël si plurielle comme aussi aux Églises
chrétiennes si diversifiées… ou encore ce jeune pèlerin
au regard lumineux, arrivé en même temps que nous à
Jérusalem, sauf qu’il est parti d’Allemagne 180 jours plus
tôt, tout seul, en chaise roulante!
Et quel bonheur de vivre tout cela à 15! Marcher ensemble,
prier ensemble, célébrer l’eucharistie dans des sites
«porteurs» nous a rendus plus fraternels. À l’instar des
homélies de notre Évêque, ce pèlerinage nous a aidés à
nous enraciner davantage dans le Christ (la Foi), à regarder
avec confiance vers l’avenir (l’Espérance), et à vivre plus
intensément la fraternité et la solidarité (la Charité).
Si l’occasion, un jour se représente, je suis à nouveau
Jacques BOEVER
partant!
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Personnellement, j’ai beaucoup apprécié l’entraide qu’il y avait entre nous: l’attention de chacun pour que tous
suivent, des nombreux moments de dialogue fraternel et de solidarité. Malgré des moments de fatigue et de chaleur
accablante, chacun restait un prêtre, un disciple de Jésus Christ et un frère.
J’ai particulièrement apprécié certains lieux restés naturels (les déserts, le lac de Galilée, certaines collines et
ruines, etc.). Mais ce sont surtout
des visages, des personnes, des
situations humaines qui restent
gravés dans mon cœur: les membres
du groupe, y compris le chauffeur,
les témoins, les orphelins de
Bethléem et le personnel soignant,
la prière des juifs devant le mur des
lamentations, un enfant mendiant,
la traversée paisible d’un juif
orthodoxe dans un souk arabe à
Jérusalem, la gentillesse des gens
dans la rue, la dévotion de certains
pèlerins brésiliens ou autres, la
ferveur des évangéliques en un
lieu aménagé pour les baptêmes au
Jourdain et bien d’autres moments
«où il faisait Dieu».
Patrick BONTE
À Jérusalem
Notre pèlerinage en Terre Sainte s’est inauguré le 14 octobre par deux interpellations: «Tout dépend de ta volonté
et rien ne peut lui résister» (antienne d’ouverture de la messe du 27 e dimanche ordinaire, année B) et «Dieu dit de
chaque personne: ‘Tu es mon fils bien aimé… et personne n’est exclu’» (K. Hemmerle). Ces paroles m’ont habité
durant ces dix jours de visite en Terre Sainte.
Tout ce séjour m’a parlé de Dieu toujours à l’œuvre, il agit sans cesse pour réaliser son plan d’amour sur l’humanité.
Que ce soit dans le désert du Néguev ou celui de Judée, en Galilée belle et verdoyante, ou près de la Mer Morte ou
à Qumrân, dans tous ces lieux et leur histoire, j’ai
Le lac de Galilée
vu Dieu à l’œuvre comme un sculpteur. Ne me
travaille-t-il pas aussi sans cesse?
Aussi ce pèlerinage fait ensemble (14 prêtres et
notre Évêque) a été vécu comme un temps fort
d’Église. Une attention délicate et affectueuse
entre nous nous a permis de vivre avec grande
simplicité et vérité les moments de prière, de
réconciliation et de célébration eucharistique.
Nous avons fait «mémoire», et comment ne pas
le faire en tous ces lieux visités. «Mémoire» pour
vivre l’aujourd’hui de Dieu, pour rendre tangible
cet aujourd’hui, ce travail de Dieu toujours à
l’œuvre, travail dont personne n’est «exclu» et où
le «plan d’amour de Dieu» s’écrit à chaque instant.
Oui, Dieu est à l’œuvre et nul n’est exclu!
Merci!
Mathias SCHMETZ
15
Église de Liège
P E R S P E C T I V E S
Le Synode des évêques est un organe
qui assiste et éclaire le pape dans
son ministère pastoral au service de
l’ensemble de l’Église catholique.
Cet organe de la primauté pontificale
créé à l’époque de Vatican II offre
cependant, par sa nature même, un
espace de collégialité pour les évêques
représentant les épiscopats du monde
entier. Le 26 octobre, s’est clôturé le
dernier synode qui était consacré à
la «nouvelle évangélisation».
Témoigner de l’Évangile
n’est le privilège de personne
Le dernier Synode s’est achevé par
un «message final au peuple de
Dieu». Celui-ci donnera lieu à un
document officiel – une «exhortation
apostolique» – que le Pape
Benoît XVI entend bien publier au
printemps prochain. En attendant,
les perspectives majeures du Synode
méritent d’être dégagées.
du péché dans le sacrement de la
Réconciliation surtout, l’expérience
d’une communion qui est le reflet du
mystère même de la Sainte Trinité, la
force de l’Esprit qui suscite la charité
envers tous» (n° 3).
La rencontre personnelle
avec Jésus-Christ en Église
Il faut favoriser des communautés
accueillantes. D’où l’invitation à
multiplier les puits – véritables oasis
dans les déserts de la vie – pour offrir
des occasions de rencontre avec Jésus
par l’écoute de la Parole. Mais cette
rencontre n’est possible que si les
disciples de Jésus – que nous sommes
– se laissent sans cesse évangéliser.
Jésus a touché notre cœur: notre vie en
a été bouleversée. Cette expérience
nous révèle la puissance de l’amour
de Dieu malgré et à travers nos
faiblesses et notre misère. Elle nous
Il revient à tous les baptisés
de contribuer au nouvel élan
missionnaire. Celui-ci consiste à
favoriser la rencontre personnelle
avec Jésus-Christ en Église. Celleci est «cet espace offert par le
Christ dans l’histoire afin que nous
puissions le rencontrer, parce qu’il
lui a confié sa Parole, le Baptême
qui nous rend fils de Dieu, son Corps
et son Sang, la grâce du pardon
16
Se laisser sans cesse
évangéliser
procure une sérénité confiante pour
affronter le quotidien et œuvrer avec
nos contemporains pour humaniser le
monde. Le message final rappelle que
«la proclamation de l’Évangile engage
l’Église à être proche des pauvres et
à faire sienne leur souffrance à la
manière de Jésus» (n° 6). Dans cette
perspective, la famille demeure un
lieu où peut et doit se développer
cette fibre évangélique.
Le rôle irremplaçable
de la paroisse
Dans la foulée des documents
préparatoires et en écho aux débats du
Synode, la paroisse – quelle que soit
sa figure – a fait l’objet d’une mention
particulière dans le message final (cf.
n° 8). «Son rôle reste irremplaçable»
(ib.) écrivent sans ambages les Pères
synodaux, soulignant volontiers par
ailleurs qu’elle connaît des évolutions
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P E R S P E C T I V E S
importantes qui la provoquent à une
véritable pastorale d’ensemble et
à une effective collaboration des
communautés. Elle gagnerait, selon
eux, à prendre mieux en compte les
différentes formes d’expression de la
piété populaire.
En son sein, le pasteur et ses
collaborateurs (diacres, catéchistes,
animateurs, etc.) se dévouent pour
donner le goût de la rencontre
avec Jésus. Mais, c’est aussi tous
les paroissiens, chacun selon ses
talents, qui sont invités à faire part
de l’annonce de l’amour de Dieu pour
leurs contemporains.
Comme Jésus au puits de Sychar, l’Église aussi ressent le devoir de
s’asseoir aux côtés des hommes et des femmes de notre temps,
pour rendre présent le Seigneur dans leur vie, afin qu’ils puissent le
rencontrer (…) «Il m’a dit tout ce que j’ai fait», confesse la Samaritaine
à ses concitoyens. Cette annonce, à laquelle se joint la question qui
ouvre à la foi: «Ne serait-il pas le Messie?», montre comment celui qui
a reçu la vie nouvelle dans la rencontre avec Jésus ne peut manquer
de devenir à son tour porteur de vérité et d’espérance pour les autres.
La pécheresse convertie devient messagère du salut et conduit à Jésus
tout son village. De l’accueil du témoignage, les gens passeront à
l’expérience personnelle de la rencontre: «Ce n’est plus à cause de
ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant; nous l’avons
entendu par nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le
Sauveur du monde».
(Message final au Peuple de Dieu, n° 1)
Dialogue et partage avec tous,
proximité avec les pauvres
Une passionnante
aventure à poursuivre!
Le message final porte une attention
particulière aux jeunes et les invite
à partager leur expérience de foi
(cf. n° 9). Il est aussi très sensible
au nécessaire dialogue avec la
culture, sans se voiler la face sur «les
interrogations douloureuses que pose
la présence du mal dans le monde et
dans l’histoire» (n° 10).
Les médias, le monde du savoir,
la réalité économique, le monde de
la santé, sans oublier l’art dans ses
différentes expressions (ib.) sont
autant de domaines dans lesquels
les Pères synodaux encouragent le
Peuple de Dieu à partager sa joie
Le message final se termine par
des encouragements particuliers
aux Églises locales en fonction de
la diversité des régions du monde
(cf. n° 13). Je me réjouis de cette
touche de «catholicité» qui montre
bien qu’il n’y a pas de formules
toutes
faites
d’évangélisation
mais qu’il importe de tabler sur
le discernement ecclésial dans la
diversité des situations où l’Évangile
doit être vécu, annoncé et célébré.
Pour nous, Européens, je retiens
l’exhortation des Pères synodaux:
«que les difficultés du présent ne
vous abattent pas, chers chrétiens
d’Europe: qu’elles soient plutôt
perçues comme un défi à dépasser et
une occasion pour une annonce plus
joyeuse et plus vivante du Christ et
de son Évangile de vie» (n° 13).
Dans notre diocèse, la nouvelle
évangélisation ne serait-elle rien
d’autre que la poursuite de cette
passionnante aventure qui, chez
nous, s’inscrit dans l’héritage de
saint Lambert et d’une multitude
de croyants? À nous de jouer!
Alphonse BORRAS
de croire. Celle-ci se nourrit de la
contemplation de l’amour de Dieu
pour notre humanité et de la proximité
des baptisés pour les pauvres (cf. n°
12).
Cette proximité avec les blessés de la
vie et les laissés-pour-compte de nos
sociétés – quelle que soit leur pauvreté
matérielle, affective, économique,
spirituelle, etc. – est le gage d’une
authentique évangélisation. D’où
l’invitation à reconnaître leur place
privilégiée dans nos communautés:
«Leur présence dans nos communautés
est mystérieusement puissante: elle
change les personnes plus qu’un
discours, elle enseigne la fidélité, elle
fait comprendre la fragilité de la vie,
elle appelle à la prière, et, pour tout
dire, conduit au Christ. Le geste de la
charité exige d’être accompagné de
l’effort pour la justice» (ib.).
17
Église de Liège
P E R S P E C T I V E S
Après 15 ans de tentatives pour remplacer, partiellement ou totalement, le cours de religion par la
philosophie, puis l’éducation citoyenne, enfin le dialogue interconvictionnel, on en est arrivé aujourd’hui
à constater que les cours de religion contribuent effectivement, de par leur nature, à l’exercice de ces
trois compétences. Voilà qui justifie d’inscrire clairement les cours de religion dans les finalités du projet
éducatif de l’école francophone de Belgique. C’est l’objectif poursuivi par la Ministre de l’Enseignement
en bon accord avec tous les chefs de culte et qui devrait aboutir à un décret. Les responsables des cultes
ont récemment manifesté leur soutien au projet en publiant une lettre ouverte (La Libre, 25-06-12).
Voici pour les lecteurs d’Église de Liège l’essentiel de leur réflexion.
Quel projet pour le cours de religion?
Trois axes communs aux différents
cours de religion et de morale non
confessionnelle ont été dégagés par
les responsables des cultes en vue
de ce décret: le questionnement
philosophique,
le
dialogue
interconvictionnel, les fondements
de l’engagement citoyen.
Le questionnement
philosophique
À l’encontre de ceux qui militaient
pour l’introduction d’un cours
d’histoire de la philosophie, le
projet conçoit la philosophie comme
méthode permettant à chacun de
penser par et pour lui-même grâce
aux autres. Il s’agit de développer
l’esprit critique, la capacité
argumentative,
bref
d’exercer
des compétences plutôt que de
transmettre un savoir culturel.
Cette compétence figure déjà dans
le programme de 2003 du cours de
religion catholique au secondaire.
Le dialogue des religions
et convictions
À ceux qui souhaitaient instaurer
un cours d’histoire comparée des
18
religions, le projet propose plutôt
de créer les conditions d’un espace
de reconnaissance et de dialogue
entre les convictions multiples
présentes dans les classes. C’est
une compétence déjà imposée
par le programme du cours de
religion catholique. Cette rencontre
respectueuse de l’autre se réalisera,
dans l’enseignement officiel, par un
certain décloisonnement des cours
philosophiques. Elle se réalise, dans
l’enseignement catholique, au sein
même du cours de religion. Comme
il est obligatoire pour tous, les
classes sont, de ce fait, plurielles
et diversifiées. C’est là une chance
puisqu’il est ainsi possible d’y
pratiquer un véritable écolage de
la rencontre interconvictionnelle et
du dialogue interreligieux.
L’engagement citoyen
Aux
dispositions
du
décret
Citoyenneté (12-01-2007), le projet
apporte une contribution sur le fond.
En sus d’une instruction civique qui
©
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P E R S P E C T I V E S
© Philippe Geron
est une des missions générales
de l’école, le projet propose que
les cours de religion et de morale
non confessionnelle s’attachent à
éduquer aux fondements éthiques
de l’engagement citoyen, c’est-àdire aux valeurs et principes qui
le nourrissent et lui donnent sens.
Nous sommes ainsi en cohérence
avec le projet éducatif de toute
école.
Une occasion à saisir
Il y a aujourd’hui une opportunité
politique pour que ces visées, déjà
formulées par le programme du
cours de religion catholique, soient
reconnues et inscrites dans un texte
législatif fixant un cadre commun à
tous les cours dits philosophiques.
Ces cours ne peuvent être des lieux
d’endoctrinement, mais au contraire
doivent développer des outils
critiques permettant de résister à
toute approche communautariste.
Ils doivent aussi offrir l’occasion
de rencontres et de débats entre
personnes de convictions différentes,
contribuant ainsi à l’élaboration
d’un véritable vivre ensemble. Ce
n’est pas en ajoutant un cours de
religion islamique ou de morale
dans nos écoles qu’on gagnera
nécessairement en dialogue, car le
risque est grand que cela conduise
plutôt à un cloisonnement que le
projet de la Ministre veut justement
réduire.
Enfin, les cours de religion sont un
des lieux privilégiés qui autorise
et accompagne la quête de sens,
la recherche d’une réponse aux
énigmes cachées de la condition
humaine, une des attentes
essentielles de tout être humain.
L’accord des cultes
© Philippe Geron
Les chefs de culte ont donné leur
accord sur ces perspectives et accepté
l’idée que ces trois compétences
constituent un référentiel inter-
réseaux commun que chaque
programme, relevant exclusivement
de l’autorité religieuse, comprendrait
et s’engagerait à mettre en œuvre
au sein du cours lui-même et par
le professeur titulaire de ce cours.
Il n’y a là aucune difficulté pour
le cours de religion catholique
au secondaire car il remplit déjà
ces conditions; cela nécessitera
un aménagement du programme
du primaire (1993) qui cependant
comporte des ouvertures dans les
trois directions précisées.
Enfin, les chefs de culte ont accepté
qu’une instance extérieure soit
chargée désormais d’examiner les
programmes et les référentiels ou
nomenclatures de compétences
qui en découlent afin d’en vérifier
la conformité aux grands prescrits
qui s’appliquent à l’enseignement,
dont le décret Missions. Voilà qui
offrirait aux autorités publiques
une garantie de transparence et
de cohérence des cours de religion
avec les exigences d’une société
démocratique et plurielle.
Marcel VILLERS
19
Église de Liège
S U R
L E
T E R R A I N
Les dominicains ont ouvert les portes et leur cœur pour accueillir les jeunes de l’ULg et des Hautes
Écoles liégeoises avec tact, tendresse et un talent certains. À découvrir au 42 place Xavier Neujean
pour prendre un verre, discuter, prier ou simplement profiter d’une ambiance!
Logos, un projet, une ouverture
qui parle à tous les étudiants
Il est 19h30, le deuxième mercredi
de l’année académique. Au 42, simple
n° de la place Xavier Neujean, le pub
dominicain, de type irlandais au cœur
de Liège, accueille les étudiants pour
l’Eucharistie suivie d’un repas – pâtes
aux fruits de mer – et d’un temps
de discussion… qui se prolongera
jusqu’aux environs d’une heure du
matin. Pour parler de tout et de rien,
chacun apportant ce qu’il a sur le cœur
et les lèvres, appréciant l’accueil, la
présence des Frères. L’office célébré
dans des catacombes immaculées à
la chaux – une véritable découverte
après l’exploration d’un vide ventilé
sous la salle à l’étage – est tout en
finesse, en tendresse, en douceur.
Assis autour d’un autel assez rustre,
une dizaine d’étudiants – ils seront
trois fois plus en fin de soirée – suivent
le discours superbement bien étayé et
adapté du frère Philippe Cochinaux.
À sa gauche, Didier Croonenberghs,
membre du carré d’as d’animation de
la pastorale des étudiants à Liège, a
le ton mesuré, la guitare qui démange
et pousse au chant. «À Liège, dit-il,
20
c’est formidable, même si les gens
savent que leur voix n’est pas tout à
fait juste, ils chantent!»
Une présence tout simplement
Voici sept ans déjà, lors d’une journée
des laïcs dominicains à la basilique SaintMartin à Liège, Mgr Aloys Jousten avait
lancé l’idée d’inviter une communauté
dominicaine à s’occuper de la pastorale
des étudiants de l’Université et des
Hautes Écoles liégeoises. Quelques
mois plus tard, il réitéra son appel et
fut merveilleusement entendu par les
frères qui s’installèrent au cœur de
la Cité ardente; une autre possibilité
s’offrait au même moment aux
dominicains en Brabant wallon: ceuxci quittèrent la Ferme de Froidmont
à Rixensart pour fonder un couvent
situé à côté de leur pub irlandais, The
Blackfriars, à Louvain-la-Neuve.
«Même si les frères ne connaissaient pas
Liège, cette invitation de Mgr Jousten
leur fit énormément plaisir. Ils étaient
attendus. Cette pastorale à mettre
sur pied – aujourd’hui dans ses murs
au n°42 de la place, elle se déroulait
avant dans le couvent – constituait
une marque évidente de confiance»
dit Didier Croonenberghs, le prieur de
34 printemps de la Communauté qui
a fleuri à côté de cette merveilleuse
église Saint-Jean l’Évangéliste. Ce fut,
pour elle, une renaissance qui se lit
sur tous les visages au terme d’offices
empreints de sensibilité, d’humour,
d’homélies touchant droit au cœur. Et,
lors de la première célébration, notre
Évêque rappela, à travers la parabole
des talents, que le frère Raphaël
Devillers était resté, seul de l’Ordre
au Pays de Liège depuis les années
‘80, comme une semence attendant
le retour d’un vent favorable pour la
porter vers la bonne terre liégeoise
où les dominicains de Huy ou du quai
(liégeois) Mativa avaient connu une
présence remarquable.
Les étudiants viennent
chez les dominicains
La Pastorale des étudiants se passe
au centre-ville, dans les locaux
même des dominicains qui tendent
la main, ouvrent leurs portes et leur
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T E R R A I N
«Liège plus typée»
cœur dans ce projet baptisé Logos qui
rencontre un succès certain depuis sa
création en 2010. «Avant tout, dit le
frère Didier, il a fallu réaménager ce
superbe couvent. Puis, on a ouvert
le «42» – comme un club – et le groupe
de participants gonfle de plus en plus.
En un an, 200 étudiants sont déjà
passés par là, avec heureusement,
une grande rotation, car on ne pourrait
pas tous les accueillir en même temps.
Mais ils se sentent bien, en confiance
ici. Nous voulons simplement assurer
une présence. Pas de prosélytisme
chez nous. On a aussi d’excellents
contacts avec les Grignoux voisins.
Des non-croyants viennent chez nous.
En recherche peut-être simplement
d’Humanité, de sens de la vie. Nous
n’avons pas de cible, pas de bassin
d’audience…» Au menu: écoute,
convivialité, intériorité et prière pour
celles et ceux qui le désirent. Certes,
comme l’a souligné un des frères, un
jeune peut être content de mettre des
mots sur une foi qu’il a en lui, mais
l’enjeu est simplement une présence
partagée, transversale avec ces quatre
frères dominicains qui forment une
véritable équipe. «Les étudiants ne
viennent pas rencontrer un aumônier
catholique, mais des hommes aux
styles différents, avec deux juristes,
un philosophe, un ingénieur. Cela
nous donne de la crédibilité auprès
des jeunes et des professeurs même
si nous voulons mettre en avant
l’intelligence du cœur.» Et ici on
passe aussi de soirées à thèmes,
plus intellectuelles ou purement
folkloriques au nom évocateur: Oufti
valet, In vino veritas ou encore plus
ciblées: Pré-Carré. Et le frère Didier,
qui a déjà réalisé une bénédiction de
calottes – toute simple –, se dit que la
Pour le frère Didier, Liège est une ville
fascinante avec une histoire passionnante,
identitaire et accueillante. «On sent le poids du
passé, dit-il. Je me sens liégeois d’adoption et
accueilli. Liège est un peu un village, un bassin
qui possède son centre où les catholiques se
connaissent vite. Bruxelles a davantage des
pôles, la ville est plus éclatée. La cité ardente
est pleine de surprises. Sa culture bien riche
m’amuse. Elle est plus contrastée, moins
consensuelle, les croyants sont plus croyants,
les non-croyants aussi.»
présence d’ordres folkloriques offre la
garantie d’une certaine structure.
Les projets ne manquent pas dans cette
Pastorale qui sait fort bien que des idées
doivent mourir, être délaissées pour
faire place à d’autres plus porteuses.
À ce rayon, dans cette Cité ardente où
les kots à projets se développent peu à
peu à l’image de ce qu’ils sont depuis
belle lurette à Louvain-la-Neuve, on
trouve aussi des rapprochements avec
les jésuites de la rue Saint-Gilles; et
l’invitation lancée à 130 professeurs
de religion pour le printemps prochain.
On tisse aussi, depuis Liège, des liens de
plus en marqués avec les dominicains
de Flandre dont le plus jeune approche
la soixantaine.
Thierry DE GYNS
Infos: Pastorale Logos • Cloître SaintJean 3 • 4000 Liège • www.projetlogos.be
• 04 220 56 90 • contact@projetlogos.
Le «42» est ouvert le dimanche après
la messe de 18h, le lundi pour des
soirées à thèmes, le mercredi à 19h30
pour l’Eucharistie suivie d’un repas et
d’un temps de discussion et parfois le
vendredi en soirée.
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Église de Liège
C U L T U R E
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F O I
Avec Vivre Ensemble faisons de
l’Avent un temps d’espérance!
«Les projets soutenus par Vivre Ensemble sont un reflet de l’engagement généreux de milliers de
personnes, professionnels ou volontaires, auprès d’autres personnes en souffrance. Ils sont des
visages très concrets de cette espérance que le temps de l’Avent ranime. Puisse notre solidarité
être un signe de notre espérance!»
† Aloys Jousten
Aujourd’hui, en Belgique (un des pays
les plus riches du monde, rappelonsle), un jeune sur cinq vit avec un
revenu en dessous du seuil de
pauvreté! Et la société donne bien peu
de place à de nombreux autres jeunes
encore… Alors que les jeunes sont les
adultes de demain, qu’ils sont une
source d’énergie, de compétence et de
créativité pour la société, et qu’ils ont
surtout une vie à construire, ils sont
parmi les premiers à être frappés de
plein fouet par «les crises» dont ils
ne sont pas responsables. La situation
belge n’est pas une exception. L’Europe
entière n’a pas grand-chose à proposer
à ses jeunes! En Espagne, en Grèce,
au Portugal, en Italie et même dans
les pays du Nord qui connaissent
moins de difficulté, de plus en plus de
jeunes peinent à trouver un emploi,
un logement et une stabilité. Bonne
nouvelle cependant, la solidarité reste
possible et des associations de terrain
ne ménagent pas leurs efforts pour
lutter contre la pauvreté et l’exclusion
chez les jeunes.
Avec ses associations partenaires, VIVRE
ENSEMBLE le rappelle: non, la pauvreté
n’est pas une fatalité, et non, elle n’a
pas à être combattue individuellement!
D’une part, le travail d’interpellation
politique est nécessaire pour enfin
remettre la sécurité sociale et la
solidarité au centre des préoccupations
gouvernementales. D’autre part, le
22
travail des associations de terrain qui
luttent contre la pauvreté et l’exclusion
doit être soutenu et renforcé.
Soulignons-le encore une fois: notre
société est assez riche que pour que
chacun puisse vivre dans la dignité et
l’épanouissement.
Cette année, l’Avent constituera encore
une fois, et plus que jamais, l’instant
où les chrétiens parleront de solidarité
autour d’eux et soutiendront en prière
et financièrement de nombreuses
associations actives dans notre
diocèse.
Sur les hauteurs de Liège, l’équipe du
Pré des Maclottes accueille, soutient et
valorise les compétences de nombreux
jeunes du quartier et d’autres qui
souffrent de maladie mentale ou
de solitude. Pour ces jeunes exclus
de la vie en société, grâce à cette
association, les rires éclatent dans la
cafétéria sociale, les corps se défoulent
sur le terrain de sport et la vie reprend
le dessus dans le potager collectif
organisé en coopérative.
À Comblain-au-Pont, La Teignouse rend
du pouvoir aux jeunes sur leur vie et
valorise leurs ressources en les écoutant,
les conseillant et en les mettant en
activité. Cette association qui porte
le nom d’un phare breton symbolise
l’arrivée à bon port des jeunes perdus
dans la tempête de la vie.
À Hannut, La Particule suit les jeunes en
grande détresse sociale et économique
pour leur permettre de construire un
projet personnel qui puisse favoriser
leur insertion sociale et professionnelle
dans le monde adulte. Ce travail se
concrétise, entre autres, par des séjours
collectifs riches en émotions et en
rencontres, où les jeunes sont amenés
à prendre confiance en eux et à faire
confiance aux autres en découvrant un
sport, en se rendant utile socialement
ou se frottant à la culture et à la multiculturalité.
À Verviers, L’Accueil ouvre ses portes
aux femmes seules, ou accompagnées
de leurs enfants, qui se trouvent en
situation de «sans-abri». Cette maison
d’accueil est un havre de paix pour les
jeunes mères – le temps de reprendre
pied et de se construire un meilleur
futur.
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Journée de formation pastorale à l’UCL
organisée conjointement par les services de formation des
diocèses francophones de Belgique et la faculté de théologie de l’UCL
pour les acteurs pastoraux, prêtres, diacres et laïcs.
Le mardi 22 janvier 2013
de 9h à 16h30 à Louvain-la-Neuve (Auditoire Montesquieu 01)
Quelle réponse pastorale donner
aux nouvelles quêtes spirituelles?
Comme le terrain d’aventures à Hodimont, Racynes à Haccourt, le Service
d’Entraide familiale à Huy, La Rawette
à Seraing, et comme encore bien d’autres
associations partenaires de Vivre
Ensemble (www.vivre-ensemble.be),
toutes ces initiatives concrètes et locales
qui luttent quotidiennement contre la
pauvreté et l’exclusion comptent sur
votre soutien pour continuer leur travail.
Durant l’Avent, dans les paroisses, les
gestes de solidarité seront nombreux
et iront bien au-delà de la seule
collecte et c’est important! Cette année
encore, grâce à l’engagement des
prêtres, des diacres, des assistantes
paroissiales, grâce au travail de
dizaines de volontaires et grâce à
votre participation, la solidarité prend
corps partout dans le diocèse. Les
pistes de célébration proposées par
Vivre Ensemble, et améliorées par
les équipes liturgiques, accompagnent
les communautés dans la méditation
et la prière. De nombreuses équipes
de catéchisme utilisent déjà le conte
de Noël et le jeu «Un pas en avant».
Un peu partout, des rencontres, des
témoignages et des moments de
réflexion auront lieu.
Ainsi, c’est certain, l’Avent est plus
qu’un temps d’attente, c’est un temps
d’espérance, c’est un temps d’action!
Paul RIXEN et Jean-Yves BURON
Panorama des nouvelles croyances
Relectures d’expérience – Ressources de notre tradition
Critères de discernement pour l’accompagnement pastoral
Les demandes de sacrements,
les pèlerinages et les grands
rassemblements, les rencontres de la
vie quotidienne mettent en présence
de quêtes spirituelles qu’il n’est pas
toujours facile d’appréhender: la
«modernité métissée» produit de
nouvelles croyances et déplace les
repères dans notre société occidentale.
L’objectif de cette journée est de
proposer des éléments d’analyse de
ce nouveau panorama spirituel et des
pistes pour une réponse pastorale
ajustée.
Mgr Denis Lecompte
80
Les spiritualités
nouvelles
La journée procédera en quatre étapes.
Mgr Denis Lecompte, docteur en
théologie et philosophie, coordinateur
national du Service de l’Épiscopat
français «Pastorale, nouvelles croyances et dérives sectaires» commencera
par dresser le tableau de ces nouvelles croyances; cet apport sera complété par
deux témoins, sœur Marie-Raphaël, osb, hôtelière au Monastère Notre-Dame
d’Hurtebise et le Père Alain Arnould op, aumônier du monde des artistes à
Bruxelles, qui feront état de la diversité des demandes à laquelle ils sont
confrontés et de l’accueil qu’ils y donnent. Dans un troisième temps, l’abbé
Benoît Lobet, doyen d’Enghien (diocèse de Tournai), rendra compte, comme
théologien et comme pasteur, du potentiel de la tradition pour faire face à
cette recherche spirituelle contemporaine. Dans une dernière étape, Denis
Lecompte proposera des critères de discernement pour le travail pastoral.
Informations: Centre Universitaire de théologie pratique (UCL)
Tél.: 010 47 49 26 – [email protected]
Inscriptions en ligne: www.uclouvain.be/421616
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Église de Liège
S U R
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T E R R A I N
Chers confrères,
Une démarche qui a porté ses fruits dans le diocèse de Metz vous est proposée ci-dessous. Je vous
encourage à vous y inscrire et à y participer – pour votre progrès personnel et pour un travail plus
serein avec les laïcs au service de l’Église du diocèse.
Votre évêque, † Aloys Jousten
Une démarche
pour vivre mon ministère de prêtre
plus sereinement et en fraternité
dans les changements actuels
Démarche
pour les prêtres
en responsabilité
du diocèse de Liège
Objectifs
– Accompagner le prêtre dans les changements actuels en particulier pour une meilleure complémentarité avec les laïcs.
– Aider le prêtre à prendre son progrès personnel en mains afin d’être plus serein dans son ministère.
– Permettre au prêtre de vivre une réelle fraternité.
Déroulement de la démarche, en deux temps:
I. Deux sessions de 2 jours chacune (à 2-3 mois d’intervalle) pour que chaque participant définisse, à partir de là où il
en est, des objectifs personnels (hors for interne) d’amélioration de son ministère et de son équilibre de vie. La première
session aura lieu les 21 et 22 février 2013.
II. Tous les deux mois, une rencontre pour une mise en oeuvre pratique
– par des échanges sur des réalités personnelles en petit groupe constitué de trois prêtres,
– et par un travail sur un thème commun en grand groupe.
Vous êtes prêtre en responsabilité et désirez en savoir plus?
Une réunion d’information aura lieu le mardi 15 janvier de 15h30 à 17h30 au CDF.
Pour plus d’information, ou si vous avez un empêchement, prenez contact avec un des membres du «groupe porteur»:
– Nicole Lechanteur 0485/60.88.63 ou 04/220.53.83, [email protected], coordinatrice
– Jean-Marc Ista 04/252.12.81, [email protected], prêtre référent
– Jacques Boever 04/233.83.26, [email protected], doyen référent
– Jean-Luc Joly, laïc du diocèse de Metz qui accompagnera la démarche, 00 33 3 72 69 51 65.
Des feuillets de présentation de cette démarche sont également à votre disposition sur simple demande.
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Formation Permanente des agents pastoraux du Diocèse de Liège
Session théologique – 31 janvier et 1 er février 2013 à Spa – Nivezé
Une session à ne pas manquer!
avec
Michel Dupuis, philosophe,
professeur à l’UCL et à l’ULg
et l’abbé Paul Scolas, théologien, professeur
aux facultés de théologie de Louvain-La-Neuve
et de Lille, prêtre du diocèse de Tournai
Questions sur l’homme: perspectives pour aujourd’hui
Quand nous parlons de l’homme, de quel homme
parlons-nous?
Michel Dupuis, philosophe, anthropologue, spécialiste
en bioéthique, abordera cette question à partir d’une
anthropologie philosophique mise à l’épreuve des
relations d’aide et de soin: l’homme est un être confié
aux autres. Être humain suffit pour être accueilli
comme lieu de dignité.
À partir des structures fondamentales de l’existence,
Michel Dupuis rencontrera diverses thématiques telles
le temps, l’inconscient, la corporéité, la sexualité, la
démocratie, … L’homme contemporain est devenu un
homo technicus avec sa radicale singularité dans la
création mais aussi son inscription dans la nature. Il est
toujours donné dans une culture particulière. D’autres
cultures qu’occidentale peuvent nous interroger sur
la question de la nature et de la nature humaine.
L’ouverture et le questionnement de Michel Dupuis
appellent à l’interprétation, au risque.
Paul Scolas développera une anthropologie théologale
en écho à l’anthropologie proposée par Michel
Dupuis. Comment la question de Dieu telle qu’elle
apparaît en Jésus-Christ ouvre-t-elle une voie pour
penser l’homme? L’homme est le lieu de la Bonne
Nouvelle; l’homme est la route de l’Église (JeanPaul II). L’Évangile est capable de toucher l’homme
simplement parce qu’il est un homme. Il n’y a pas
d’autres conditions que d’être humain pour le recevoir.
Au cœur de toute expérience humaine demeurent les
questions du mal, du péché, du salut, de la mort.
Les perspectives abordées par les intervenants
rejoignent la réalité ecclésiale. Comment en Église
découvrir ou redécouvrir les lieux prioritaires
d’enjeux ou de fractures d’humanité? Comment vivre
l’expérience pastorale quotidienne comme un lieu
intense d’humanité où Dieu se donne?
• Inscription: à l’aide du carton joint au numéro de
novembre d’Église de Liège. Clôture des inscriptions
le 21 janvier 2013.
• Renseignements: 04/2205373, [email protected],
[email protected]
• Prix: avec logement: 85 € – sans logement: 75 €
• Payement au compte BE 66 1960 1017 4143 de
l’ISCP, rue des Prémontrés 40 à 4000 LIÈGE
Mention: «Session Nivezé 2013».
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Église de Liège
C U L T U R E
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Demandes baptismales de Un million d’étoiles à Liège
personnes issues de l’Islam Ce samedi 15 décembre, Caritas
De temps en temps des personnes de culture islamique
se présentent à nous et demandent d’être accompagnées
vers le baptême chrétien. Comment les accueillir? Quel
cheminement spécifique leur
proposer? Voilà les questions
que nous aborderons ensemble
lors de cette matinée avec
l’apport de l’abbé Jean-Pierre
Dupont et de Mme Marie
Jeanne Guillaume qui nous
aideront
à
débroussailler
ces problématiques parfois
épineuses.
L’équipe catéchuménat du SDCC vous propose cette
matinée de partage et réflexion, le samedi 8 décembre
2012, de 9h30 à 12h30, au Centre diocésain de Formation
(rue des Prémontrés 40 à 4000 Liège). Renseignements
complémentaires au 04/220 53 82; [email protected] et
www.sdcc.be.
Chaque bougie allumée est une façon de dire: «Je veux
contribuer à une Belgique qui prenne en compte les plus
faibles et aide les démunis. En Belgique comme dans les
pays du Sud». Cette petite flamme, comme un silence que
l’on rompt, est un signe à nos décideurs et, au-delà, un
appel au refus de l’indifférence.
Depuis plus de 60 ans, Caritas International veille et se
mobilise pour ranimer la flamme de vie et de dignité que
les personnes en difficulté portent en elles.
Rendez-vous le 15 décembre de 16h30 à 18h30 à Liège
sur la rampe de la Passerelle (côté Grand Poste).
Infos: 0474 262 163 – [email protected] –
www.caritas-int.be
Pèlerinage diocésain des jeunes à Assise
Du 8 au 12 avril 2013
Partir sur les pas de saint François et de sainte Claire
International invite les Liégeois
à venir allumer une bougie sur la
rampe de la passerelle et à y tisser
un tapis de lumière. Un geste de
solidarité avec les plus démunis pour
que personne ne reste dans l’ombre.
Une expérience à vivre avec d’autres jeunes
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Public visé : les jeunes de 13 à 18 ans
(répartition en 2 groupes : les 13-15 ans et les 16-18 ans)
Départ : le 8 avril 2013 à 6h de Liège
Retour : le 12 avril 2013 dans lʼaprès-midi à Liège
Prix du séjour : 340€ (voyage en car, logement, nourriture, assurances)
Équipe organisatrice :
Abbé Baudouin Charpentier :
[email protected] - 04/230.31.54
Abbé José Gierkens :
[email protected] - 04/264.13.62
Elisa Di Pietro [email protected] - 0477/136.164
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I M P U L S E
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I N F O R M A T I O N E N
Viele hundert Kinder und Jugendliche in Ostbelgien setzen sich einmal im Jahr Kronen auf und ziehen
Königsgewänder an. Sie tun es den Heiligen Drei Königen gleich und gehen dem Stern nach, der zur
Krippe führt. Sie segnen die Häuser der Menschen und verkünden, dass Jesus geboren ist.
29. Sternsingeraktion in Ostbelgien /
Für Gesundheit in Tansania und weltweit
Sternsinger bringen den Segen
und sind ein Segen
Im Januar 2013 werden die Sternsinger(innen) aus 57 Dörfern und
Städten zum 29. Mal durch die
neun ostbelgischen Pfarrverbände
ziehen. Sternsingen ist nicht nur
eine Aktion, um Spenden zu
sammeln. Es geht auch darum,
die Kinder und Jugendlichen mit
der Situation von Gleichaltrigen
in anderen Ländern vertraut zu
machen und aufzuzeigen, was
durch ihren Einsatz Segensreiches
geschehen kann. „Segen bringen,
Segen sein“, so lautet 2013 das
Motto – die Sternsinger(innen)
bringen den Segen Gottes in die
Häuser unserer Pfarrverbände
und sind zugleich Segen für die
notleidenden Kinder in aller
Welt.
Für Gesundheit in
Tansania und weltweit
Tansania, das Beispielland der
diesjährigen Sternsingeraktion leidet nicht akut unter
Naturkatastrophen. Dennoch stirbt jedes zehnte Kind vor
seinem fünften Lebensjahr. Hauptursache für die Säuglingsund Kindersterblichkeit ist die Armut der meisten
Menschen in Verbindung mit einem unzureichenden
Gesundheitssystem. Es gibt zu wenige Krankenhäuser und
Gesundheitsstationen, die Ausstattung mit Medikamenten
und medizinischem Gerät ist ungenügend. Außerdem fehlt
qualifiziertes medizinisches Personal.
Die Aktion 2013 setzt sich für die Umsetzung des
Kinderrechts auf Gesundheit ein – in Tansania und weltweit.
Voraussetzung dafür ist eine
allen zugängliche Gesundheitsversorgung und eine umfassende
Aufklärung der Bevölkerung in
Fragen der Vorsorge, Hygiene und
Vermeidung von Gesundheitsrisiken. Hier setzt die Hilfe der
Sternsinger an.
Mit der Sternsingeraktion fördern
die Kinder und Jugendlichen in
Ostbelgien die Ausbildung von
Kinderärzten und unterstützen
Aufklärungsprogramme. In Krankenhäusern, Gesundheits stationen
und ambulanten Diensten helfen
die Projektpartner in den Ländern
des Südens kranken Kindern,
gesund zu werden.
Biblischer Leittext
Dass Jesus sich der Kranken
annimmt und sie heilt, ist in
vielen Geschichten bezeugt.
Eine dieser Erzählungen ist der
biblische Leittext der Sternsingeraktion: Mk 2,1-5.11-12.
Vier Männer entschließen sich, ihrem behinderten Freund
zu helfen. Sie decken das Dach ab und lassen ihn durch die
Decke in das Haus hinab, direkt vor Jesus. Von einem Platz
am Rande gerät er in die Mitte. Jesus ist besonders denen
nahe, die nicht vom Glück verwöhnt sind. Weil Gott sie
liebt, verändert Jesus ihr Leben.
Die Sternsinger(innen) sind ein Teil dieser Geschichte, sagt
Erzbischof Robert Zollitsch von Freiburg. Ihre Rolle ist die
der Helfer, die mit starkem Arm den behinderten Mann zu
Jesus bringen. So stellen sich die Jungen und Mädchen in
27
Église de Liège
I M P U L S E
den Dienst der kranken und behinderten Kinder in Tansania und
überall auf der Welt, um ihnen eine Zukunftsperspektive zu eröffnen.
Sie sollen an Leib und Seele heil werden und – wie der Mann aus der
biblischen Geschichte – auf eigenen Beinen stehen können. So tragen
die Sternsinger nicht nur den Segen Gottes zu den Menschen, sondern
sind selbst ein Segen für die Welt, wie es im Leitgedanken heißt.
Ein eindrucksvoller Film dient als Einstieg in das Vorbereitungstreffen
mit den Sternsingern. Im Film wird gezeigt, wie Kinder in Tansania
leben und was passiert, wenn sie krank werden.
Die Sternsingeraktion erbrachte im Januar 2012 insgesamt
82.049,72 Euro in Ostbelgien. Im Jahr 2011 wurden bei der Aktion
79.741,73 Euro in der DG gesammelt. Damit lag der Betrag 2012
um 2.308 Euro über dem Erlös von Januar 2011.
Lothar KLINGES
Adventsaktion 2012 –
Jugendarmut bei uns
Am Dienstag, 4. Dezember 2012, lädt Miteinander Teilen von 9.00
bis 12.30 Uhr ins Büllinger Pfarrheim zur Auftaktveranstaltung
der Adventsaktion zum Thema „Ein Jugendlicher von fünf ist von
Armut bedroht“ ein. Viele Jugendliche tragen einen virtuellen
Rucksack, mit dem sie durchs Leben gehen, in dem sich einerseits
Dinge befinden, die ihnen das Leben leichter machen (Trümpfe),
meist aber auch Dinge, die ihr Leben beschweren (Steine). Mit
diesem Bild lässt sich die Arbeit der sozialen Vereinigungen, die
durch die Adventsaktion unterstützt werden, gut veranschaulichen,
denn sie sind es, die oft ein beschwerliches Leben leichter
machen. Die Vereinigungen werden bei der Vorstellungsrunde
ihr Projekt und ihre Arbeit vorstellen. Es wird die Gelegenheit
sein für Begegnung, Erfahrungsaustausch und Weiterbildung in
Fragen der Armut und Armutsbekämpfung in Ostbelgien.
Glaube und Kirche
Jeden Sonntag um 8.30 Uhr und 18.30 Uhr auf BRF 2 – UKW 93,2
und 98,4 (Norden) und 104,1 (Eifel) sowie Lüttich Stadtgebiet 91,0
So. 2. Dezember
• Adventsmeditation
mit Anne-Marie Wintgens
• Leo Palm zum ‚Jahr des Glaubens‘
• Beitrag von Marlene Backes
So. 9. Dezember
• Adventsmeditation
mit Anne-Marie Wintgens
• Hildegard Schneiders:
Ein „marianisches“ Thema
• Infos zur Adventsaktion
So. 16. Dezember
• Adventsmeditation
mit Anne-Marie Wintgens
28
• Beitrag von Brigitte Brüll
• „Warten kann nur,
wer etwas erwartet“ –
Beitrag von François Palm
So. 23. Dezember
• Adventsmeditation
mit Anne-Marie Wintgens
• „Herbergsuche heute…
Wohnraum für alle!“ (P. Vliegen)
• Beitrag von Jean Pohlen
So. 30. Dezember
• Wort des Bischofs zur Jahreswende
• „Talente“ – Beitrag von Gisela Cloot
• Beitrag von Marlene Backes
U N D
I N F O R M A T I O N E N
Krippe damals –
Krippe heute –
eine Adventsaktion
In der Herberge war kein Platz. Maria und Josef
zogen weiter. Sie fanden einen Stall und legten
das neugeborene Kind, in Windeln gewickelt, in
eine Krippe. So ist es uns überliefert.
Gott kommt zu uns herunter in unsere Welt,
egal wie sie ist: da ist eine junge ledige
Mutter, ein Arbeitsloser, ein Alkoholiker oder
ein älterer Mensch, der ein neues Zuhause im
Seniorenheim findet. Wir führen in unserem
Pfarrverband eine Adventsaktion zum Thema
„Krippe“ durch: Was bedeutet Krippe heute für
uns? Wäre bei uns Platz für ihn?
Um dieser Frage nachzugehen, schicken wir
eine Krippe auf den Weg. Dazu liegt in der
Kirche eine Liste aus, in der sich für jeden Tag
ein „Stallbesitzer“ eintragen kann.
Die Krippe beginnt ihren Weg am ersten
Adventssonntag und wird am Heiligen Abend
wieder ankommen. Der Weg durch den
Pfarrverband kann ganz individuell sein. Was
und wie intensiv jeweils gestaltet wird, liegt
bei den Familien. Es kann auch etwas in die
Krippe gelegt werden. Ein Tagebuch begleitet
die Krippe, in dem die Erfahrungen und
Erlebnisse festgehalten werden, damit auch
andere an den Begegnungen teilhaben können.
Das Ergebnis wird dann in der Kirche zu sehen
sein. In einem weiteren Buch, das mit der
Krippe weitergegeben wird, finden sich einige
Anstöße, verschiedene Gebete, Lieder und
Texte, die helfen können, die Adventszeit ganz
bewusst zu gestalten.
Wo eine Aktion in dem Umfang wie hier geschildert
nicht möglich ist, könnte zu Beginn des Advents
in der Kirche eine leere Krippe aufgestellt und
dazu ein leeres Buch ausgelegt werden. Die
Menschen werden eingeladen, in dieses Buch
ihre Anliegen, Hoffnungen und Erwartungen an
das Kind in der Krippe einzutragen. Daraus kann
dann der eine oder andere Gedanke im Advent
aufgegriffen werden. In der Christmette kann
das Buch vor der Krippe niedergelegt werden,
und alle werden eingeladen, in einer kurzen
Stille für die Menschen, die sich darin geäußert
haben, zu beten.
12 • 2012
O F F I C I E L
Agenda de l’évêque: décembre 2012
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Liège, CDF, 9h
Liège, Don Bosco, 11h
Aachen
Brialmont
Liège
Beaufays, 19h30
Louvain-la-Neuve
Banneux, 17h15
Liège, Cathédrale, 20h
Val-Dieu, 10h30
Louvain, 18h
Bruxelles, 15h30
Malines
Liège, CDF, 9h
Crombach, 19.15 Uhr
Trois-Ponts, 10h30
Liège
Waremme, 18h30
Waremme, Tumulus, 17h
Grivegnée, Belleflamme, 20h
Ougrée, St-Martin, 11h
Liège, Cathédrale, 24h
Liège, Cathédrale, 10h
Cours Mess’Aje
Eucharistie: Hospitalité de Lourdes
Rencontre des évêques de l’Euregio
Conseil presbytéral
Conseil épiscopal
Eucharistie Souffle de Vie
CIL
Eucharistie
Concert des Médias catholiques
Eucharistie
Commission épiscopale Église et monde
Fondation Deckers
Conférence épiscopale
Cours Mess’Aje
Eucharistie
Eucharistie
Conseil épiscopal
Eucharistie à la Clinique Notre-Dame
Eucharistie
Veillée de la Paix
Eucharistie
Messe de Minuit
Eucharistie solennelle
Collecte prescrite
15-16 décembre: Campagne d’Avent
Célébrer Noël, c’est aussi accueillir Jésus
qui vient à nous comme un pauvre
et dans la personne des pauvres.
La campagne de Vivre Ensemble veut
inviter à vivre une vraie solidarité avec les
pauvres de chez nous. Qui dit solidarité
dit don et accueil. Soutenons donc les
initiatives qui nous sont recommandées.
Action Vivre Ensemble, rue des Bruyères
129 à 4000 Liège – Tél.: 04 229 79 46 –
[email protected] – www.entraide.be
Vorgeschriebene Kollekte
15. – 16. Dezember: Adventskollekte
Weihnachten, Fest der Geburt Jesu.
Er kommt zu uns auch in der Gestalt
der Armen. Armut trägt viele Namen.
Miteinander Teilen lenkt unseren Blick
auf Initiativen, die es Mitmenschen
ermöglichen, wieder Fuß zu fassen und
ihr Leben selbst in die Hand zu nehmen.
Die Kollekte unterstützt solche Initiativen.
Information:
Miteinander
Teilen,
Neustraße 105, 4700 Eupen – Tel. 087
55 50 32 – E-mail: [email protected]
Nominations décembre
• Mgr l’Évêque a renouvelé pour une
durée de trois ans – du 1er septembre
2012 au 31 août 2015 – les mandats
de Sr Florence LASNIER scm, assistante
paroissiale, et de Monsieur et Madame
Enrico et Isabelle GERVASI, en leur
qualité de membres de l’équipe pastorale
de l’Unité pastorale de «Alliance Jupille –
Grivegnée-Hauteurs».
• Mgr l’Évêque a renouvelé pour une durée
de trois ans – du 1er septembre 2012 au
31 août 2015 – les mandats de Mesdames
Anne-Marie DELVENNE, Gisèle DURAY
et Riette STREEL-PIRONNET, ainsi que
de Monsieur Jean JÉRUMANIS, diacre,
en leur qualité de membres de l’équipe
pastorale de l’Unité pastorale de «SaintBenoît aux Portes d’Avroy».
ERRATUM
L’abbé Aimable Uwimana RUKUNDO
est nommé vicaire dans l’Unité
pastorale «Jean XXIII Val de Vesdre»
du doyenné de Verviers. Avec toutes
nos excuses pour cette double erreur.
Décès
Monsieur l’abbé Louis LAMBRET, né à
Seraing en 1921, ordonné à Liège en
1948, est décédé à Montegnée ce 20
octobre 2012. Il a été vicaire à Sclessin,
puis à St-Gilles, avant de devenir curé au
Fonds des Rues et au Lamay. À sa pension,
il est devenu prêtre auxiliaire dans l’Unité
pastorale «Montegnée-Grâce».
«L’abbé Louis Lambret allait fêter ses
91 ans en décembre. Il avait eu la joie de
pouvoir célébrer ses 90 ans entouré de ses
paroissiens. Il était connu de tous après
avoir été plus de 45 ans prêtre dans le
même secteur. Il avait un souci de tous et
une affection pour les pauvres. La fidélité
est sans doute le mot qui le caractérise
le mieux. Fidélité à ses paroissiens, sa
famille, ses amis, mais aussi au Seigneur
qu’il célébrait quotidiennement, à
ses confrères du doyenné avec qui il
dînait chaque semaine. Il est décédé à
Montegnée, pleinement lucide, prêt à faire
le pas ultime vers Celui qu’il avait voulu
servir depuis 65 ans. Que Marie, la Vierge
des Pauvres qu’il a tant priée pendant
sa vie, soit pour lui la porte du ciel!»
Fabrice de SAINT MOULIN
Monsieur l’abbé Justin MOSSAY, né à
Lierneux en 1920, ordonné à Liège en
1945, est décédé à Liège ce 31 octobre
2012.
Il a enseigné successivement aux collèges
de Seraing et de St-Barthélemy à Liège.
Docteur en philosophie et lettres, il a
dispensé son enseignement à l’Université
Lovanium (Kinshasa) puis à l’UCL.
La valeur pédagogique de son enseignement, le haut niveau scientifique de ses
publications et de ses interventions au
sein de multiples sociétés scientifiques,
lui ont valu une reconnaissance unanime
au niveau international. Plus discret, mais
cependant sensible, fut son dévouement
sacerdotal dans les milieux de vie qui
furent les siens.
Chanoine Georges MEURIS
Professeur émérite à l’UCL
29
Église de Liège
O F F I C I E L
Fabriques d’église
«Heureux ceux qui voient de belles choses dans
les endroits modestes où d’autres ne voient rien!»
Tel était le préambule de l’intervention
de Marc Huynen de la Fondation Églises
ouvertes lors du colloque organisé par
cette fondation le 25 octobre 2012 à
la Paix Dieu sur le thème «Comment
valoriser son église?».
Un colloque positif
sur l’avenir des églises
en Wallonie
On ne peut envisager la restauration
d’un lieu de culte sans qu’il y ait un
projet concret pour faire vivre le
bâtiment, pour faire en sorte qu’il
soit facteur de cohésion sociale. Cela
suppose la nécessaire ouverture des
églises. Toutes les églises (classées ou
non) sont reprises dans l’inventaire du
patrimoine monumental de la BelgiqueWallonie (IPM) qui reprend plus ou
moins 30.000 biens considérés comme
d’intérêt patrimonial; cet inventaire
sera progressivement remplacé par
l’inventaire du patrimoine immobilier
culturel (IPIC).
La tendance de l’administration de
la Division du Patrimoine va vers le
maintien d’une protection pour tous les
biens repris dans cet inventaire même
s’ils ne sont pas classés; ainsi on
pourrait envisager de faire bénéficier
des subsides de la Maintenance des
églises non classées (cf. Maintenance
du patrimoine dans ÉdL 05/1998 et
05/2004).
Pierre Paquet, inspecteur général de
la DG04, tout comme Freddy Joris,
administrateur général de l’Institut du
Patrimoine wallon (IPW), constatent la
difficulté pour les églises de recevoir
une affectation autre, qui exclurait
le culte. Cela tient autant à leur
affectation cultuelle première qu’à
leur architecture, constat déjà mis en
avant lors du colloque de décembre
2011 consacré à l’avenir des bâtiments
30
du culte classés en Région wallonne
(cf. ÉdL 06/2012). Ils insistent sur la
nécessité de conserver aux églises
leur affectation comme lieu de culte,
cela leur garantit une occupation et
un entretien réguliers. Cependant des
collaborations doivent être établies
avec d’autres: associations, Commune,
office du Tourisme, Province, IPW, en
vue de favoriser l’ouverture à des
activités culturelles (convention de
cogestion, de mise à disposition,
partenariat). Nos églises seraient ainsi
réappropriées par la population – quelle
que soit sa conviction philosophique.
Elles rempliront alors leur mission de
facteur de cohésion sociale.
Plus d’informations sur ce colloque:
www.eglisesouvertes.be/
default.asp?structureID=168
Obligations à charge
du propriétaire ou
du gestionnaire de
l’édifice du culte
Le propriétaire d’un bien classé a
l’obligation légale de le gérer en
bon père de famille, c’est-à-dire de
l’entretenir et de le maintenir en
bon état. Cette mission incombe
aux fabriques d’église en tant
qu’établissements publics chargés du
temporel du culte. Un entretien régulier
permet le plus souvent d’éviter au
moins partiellement des travaux de
restauration longs et coûteux.
L’établissement d’une fiche d’état
sanitaire est imposée par le Code
wallon de l’Aménagement du Territoire
de l’Urbanisme et de l’Énergie
(CWATUPE, articles 211 et 212§1) aux
propriétaires de bâtiments classés.
Cette fiche doit être actualisée tous les
5 ans.
L’établissement d’une telle fiche est
également fortement recommandé aux
propriétaires des édifices du culte non
classés: en effet, la fiche d’état sanitaire
permet d’avoir une vue d’ensemble sur
les travaux à réaliser, d’en établir les
priorités, d’anticiper le financement;
elle sert de base aux discussions avec
les pouvoirs subsidiants.
(Aux fabriques soucieuses d’établir
cette fiche d’état sanitaire, il est
fortement recommandé de s’assurer du
concours financier de la commune en
cas d’insuffisance de moyens propres.)
Isabelle LECLERCQ
Conservation préventive des ornements liturgiques
À destination des fabriques d’église qui possèdent textiles, ornements
liturgiques, bannières (patrimoine particulièrement sensible aux variations
climatiques et aux mauvaises manipulations), l’atelier des textiles de l’Institut
royal du Patrimoine artistique (IRPA) propose un module gratuit d’information,
sous forme d’une journée de 10h à 15h30, à organiser sur le terrain.
Programme type: session théorique (10h - 12h); lunch (12h - 13h30) et session
pratique dans l’église (13h30 - 15h30). Le nombre de personnes sera limité
à 16 avec priorité aux personnes amenées à manipuler régulièrement des
ornements liturgiques.
Contact IRPA: Madame Fanny Van Cleven: [email protected]
N’hésitez pas à contacter votre doyen et/ou d’autres fabriques pour organiser
à plusieurs cette formation très intéressante!
Informations complémentaires: www.diocesedeliege.be/fabriques.
12 • 2012
D I V E R S
Un nouveau cycle de formation
à la conduite des funérailles
Le Service de Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SPLS) a déjà présenté
dans une dizaine de doyennés ou Unités pastorales la formation annoncée par
le décret épiscopal sur la conduite des funérailles par deux laïcs mandatés.
Elle a été généralement bien suivie et il semble qu’elle commence à porter
de beaux fruits.
Cependant, des Unités pastorales ont été moins concernées ou n’étaient pas en
mesure d’assumer l’organisation de cette formation. Il convient en effet qu’il
y ait au moins une douzaine de participants, et tous les candidats ne peuvent
pas toujours prendre le départ en même temps. De nouvelles demandes nous
arrivent donc, qui concernent trois ou quatre personnes.
Pour répondre à ce besoin, le SPLS organise un nouveau cycle de formation
au Centre diocésain de Formation, rue des Prémontrés 40 (local «espace
Prémontrés»). Les cinq séances auront lieu les lundis 21 et 28 janvier, 4,
18 et 25 février 2013 de 20 heures à 22 heures.
Rappelons que les candidats doivent obligatoirement être inscrits par le curé
de l’Unité pastorale, qui est responsable, avec le doyen, de la désignation et
de l’envoi en mission des personnes mandatées.
Les inscriptions sont reçues au secrétariat du CDF 04 220 53 73 (fax 223 76 93)
ou [email protected], ou au SPLS 04/220 53 88 – [email protected]
1er janvier 2013
Marche pour la paix
Liège – 16h00-17h30
Départ: place du Commissaire Maigret
(derrière l’Hôtel de Ville).
Marche aux flambeaux jusqu’à la place Saint-Paul.
En collaboration avec:
Union des mosquées de la Province de Liège,
Mouvement Ouvrier Chrétien,
Entraide et Fraternité et Justice et Paix.
Infos: Tél. 04/250.15.57
E-mail: [email protected]
Site web: www.santegidio.be
À donner
Harmonium (à réparer) Philips, type Philicorda à 2 claviers.
Renseignements: FE Saint-Martin de Fumal (019 56 61 83)
Mention
légale
Vos communiqués
pour
lesillustrations
documents
et vos
émanant d’une ASBL
Les textes et leurs illustrations doivent
rentrer au plus tard le vendredi
Tous
les documents
émanant
d’ASBL
25 janvier
2013 pour
le numéro
de
mentionnent:
la
dénomination
mars-avril 2013 au Service de Pressede
l’association
précédée
ou suivie
et de Communication
du diocèse
de
Liège ([email protected]).
immédiatement
des mots «Asso-
ciation sans but lucratif» ou du
sigle «ASBL» ainsi que le siège de
l’association.
http://www.diocesedeliege.be
Si l’association a fait l’objet d’une
ÉGLISE DE
90e année
décision
de LIÈGE
dissolution, les documents
mentionnent
la dénomination
sociale
RÉDACTEUR EN
CHEF
Anne-Élisabeth
NÈVE
précédée ou suivie immédiatement
d’«Association
sans but lucratif en
COMITÉ DE RÉDACTION
Alphonse BORRAS
liquidation»
ou du sigle et des mots
ThierryenDEliquidation».
GYNS
«ASBL
Lothar KLINGES
Isabelle LECLERCQ
Tous
les documents
rédigés par
Anne-Marie
LIMME
Laurence
PLUMIER aux tiers doivent
l’ASBL
et transmis
Ralph SCHMEDER
reprendre
ces mentions légales (par
Dominique SERVAIS
exemple: tous les actes, factures,
Michel TEHEUX
annonces,
publications, courriers,
Marcel VILLERS
fax,
cartes
de
Lambert WERS visite, e-mail, procès
verbaux,
contrats, …)
COLLABORATEURS
Dieudonné COENEGRACHTS
Marylène LAFFINEUR-CRÉPIN
Gilbert MUYTJENS
Sanction
du défaut
– ADMINISTRATION
deRÉDACTION
ces mentions
Service de Presse et de Communication
rue de l’Évêché 10, 4000 Liège
Toute
personne qui intervient pour
Tél. 04 223 15 26 – Fax 04 223 21 18
une
ASBL
un document, visé
Rédaction:dans
[email protected]
par
la loi où l’une
de ces mentions
Administration:
[email protected]
neABONNEMENTS
figure pas, peut être déclarée
personnellement
de
À partir de 2013, 6 responsable
numéros:
• ordinaire:
30 €
tout
ou partie des engagements
qui
• depris
soutien:
50 €
sont
par l’association.
• pour l’étranger: 35 €
Par virement sur le compte
Il BE33
s’agit1960
d’une
1105faculté
7146 dont le juge
(BIC:usage
CREGBEBB)
du Bureau
diocésain.
fera
en tenant
compte
des
circonstances;
ISSN: 0770-6243la sanction n’est
donc pas automatique. Le juge aura
MISE EN PAGE ET IMPRESSION
égard
KLIEMOà – cet
Hütteeffet
53 – de
4700savoir
Eupen si le
tiers
a été
l’identité
du
Tél. 087
59 trompé
50 00 – sur
Fax 087
55 57 81
E-mail: [email protected]
31
12 • 2012
PRIÈRE - GEBET
Cadeaux! – Ehrfurcht
2
NOTRE ÉVÊQUE NOUS PARLE – UNSER BISCHOF SPRICHT ZU UNS
La liturgie selon le Concile – Die Liturgie im Sinne des Konzils
3
UN SAINT POUR LE MOIS
Saint Nicolas
6
AU FIL DU TEMPS
En avant!
7
AUTOUR DE NOËL – ES WEIHNACHTET …
Rendre Noël à Noël
8
Lebendiger Adventskalender
9
Les Noélies 2012
10
Les Sentinelles de la Nuit
11
Calendrier vivant de l’Avent – Concert des Médias catholiques à la Cathédrale
12
«Autour de la Mère» à Wanze
12
SUR LE TERRAIN
Et si vous partiez comme volontaire?
13
Échos d’un pèlerinage inoubliable en Terre Sainte
14
Logos, un projet, une ouverture qui parle à tous les étudiants
20
Progressio: démarche de progrès
24
PERSPECTIVES
Témoigner de l’Évangile n’est le privilège de personne
Quel projet pour le cours de religion?
CULTURE ET FOI
Vivre ensemble
16
18
22
Colloque UCL: nouvelles quêtes spirituelles
23
Session de Nivezé
25
SDCC: matinée de formation – Un million d’étoiles
26
Chantal Delsol à la librairie Siloë – Pèlerinage des jeunes à Assise
26
IMPULSE UND INFORMATIONEN
29. Sternsingeraktion in Ostbelgien
Krippe damals und heute: eine Aktion im Advent – Adventsaktion „Jugendarmut bei uns“
OFFICIEL
Agenda – Collecte – Nominations – Décès
Fabriques d’église
DIVERS
Formation à la conduite des funérailles – Marche pour la Paix – À donner
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