AOÛT-SEPTEMBRE 2014 – LE MAGAZINE

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AOÛT-SEPTEMBRE 2014 – LE MAGAZINE
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AO Û T - S E P T E M B R E 2 0 1 4 – L E M A G A Z I N E C U LT U R E L D E S A I N T E - S U Z A N N E
3
6
14
30
Hommage
à Sudel Fuma
Exposition Maloya
au Phare de
Sainte-Suzanne
Accueil
de Loisisrs
Sans Hébergement
Hommage
à Emmeline
Payet-Coupama
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40-41
Exposition Maloya
au Phare
de Sainte-Suzanne
P. 6-7
DÉ TI MO
Ces zarboutans
qui nous laissent
un héritage précieux
N
ous venons de vivre de grandes émotions en ce début de semestre 2014. Larmes
de tristesses et de joies se sont télescopées ces derniers mois. Larmes de
tristesses avec les décès des zarboutans : Sudel Fuma, Emmeline Payet,
Bazaline Marie-Marthe, plus connue sous le nom de Madame Baba, François Saint-Omer…
De grandes pertes qui endeuillent le patrimoine culturel et artistique de La Réunion.
Ces zarboutans nous laissent un héritage précieux, il est de notre responsabilité de le faire
vivre au quotidien et de le transmettre aux générations futures.
La vie est faite, de ces moments tragiques et nous réserve, fort heureusement, de doux
moments de bonheur ; à l’instar du premier festival de contes, un festival qui nous a fait
pleurer… de joie.
S’ouvrir et s’intéresser aux autres, se détendre, rire aux éclats, et oublier le train-train quotidien,
ce sont là les objectifs des animations de proximité. Le Karaoké et Les fêtes dan’kartié
sont des moments privilégiés pour partager un bon moment en famille ou entre amis. Vous
étiez nombreux à y avoir participé et vous le serez d’autant plus lors de la finale,
en novembre prochain.
Le Challenge Rond La Terre et le Championnat de moringue, disputés au centre Zélindor,
referment avec succès, la saison 2014 du moringue à La Réunion. L’occasion de marquer
le cinquième anniversaire de l’inscription du maloya au patrimoine culturel et immatériel
de l’Unesco.
Final du championnat
de moringue
P. 8-9
Festival de contes
créoles
P. 10-13
Accueil
de Loisisrs
Sans Hébergement
P. 14-17
Fêt
dan’Kartier
P. 22-25
La culture, sous toutes ses formes, est également au rendez-vous également à la Médiathèque Intercommunale Aimé Césaire. Retrouvez la programmation dans ce numéro,
une invitation à venir dans ces espaces vous documenter ou vous amuser autour
d’ateliers ludiques et artistiques.
Bonne lecture.
LA RÉDACTION
Fashion Week
au Phare !
P. 26-27
est une publication de la Ville de Sainte-Suzanne
Directrice de publication : Patricia COUTANDY • Directeur de rédaction : Bertrand DE BOISVILLIERS
Rédaction : Séverine JEANSON
Photos : Florelle AGON – François CARRON – Patrice TIAN-VAN-KAÏ – Johan MOUNIEN – Didier ONESIME
Séverine JEANSON – Raïssa MEZINO – Sakarapress.com/William CHILDÉRIC
• Secrétariat: Raïssa MEZINO • Responsable de la distribution: Jean Luc DALLEAU – Jean Hugues TIAN-VAN-KAÏ
• Réalisation et Impression : GRAPHICA • Dépôt Légal No 5939 – Octobre 2014
Imprimé sur papier écologique.
2 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
Hommage
à Emmeline
Payet-Coupama
P. 30-31
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MÉMOIRE
HOMMAGE À SUDEL FUMA
Lo rond moring Sudel Fuma
Le 31 août dernier,
la municipalité a rendu
un hommage solennel à Sudel FUMA,
en baptisant le rond moringue
du centre Zélindor,
du nom de ce grand Homme.
isparu tragiquement en mer le 14 juillet 2014, Sudel
FUMA restera une figure éminente de l’identité culturelle réunionnaise. Connu et reconnu de tous,
Sudel FUMA était de ceux qui savent créer les conditions
pour que chaque Réunionnais s’approprie son Histoire.
D
Libre penseur, Homme engagé, historien et conférencier
exceptionnel, Sudel FUMA a souvent échangé et animé des
débats, autour de la période esclavagiste, lors de cérémonies du 20 Décembre au centre Zélindor par exemple,
et participé à la prise de conscience de l’identité réunionnaise par le plus grand nombre, notamment par ses contributions au magazine culturel de la ville de Sainte-Suzanne
« KALBANON ».
Lo Rond Sudel FUMA
La date du 31 août n’a pas été choisie au
hasard, elle correspond à la finale du Championnat de moringue de La Réunion. Profondément attaché à la culture et à l’identité
réunionnaise, Sudel FUMA se passionnait également pour le moringue qu’il définissait
comme « véritable soupape de sécurité identitaire ». Il apparaissait comme une évidence,
pour la municipalité de Sainte-Suzanne, que
le rond moringue du Zélindor s’appelle désormais: « LO ROND MORING SUDEL FUMA ». En
sa mémoire, une biographie – non exhaustive
– de Sudel FUMA a été également apposée.
Autour de la famille FUMA, le maire Maurice
Gironcel, les élus, les personnalités politiques,
des universitaires, de nombreux militants culturels ont honoré la mémoire de Sudel Henri
FUMA. Dans le jardin du centre Zélindor, ces
hommes et femmes se sont souvenus, avec
émotion, des moments échangés avec l’Historien. Tous, d’un même écho, ont salué les
projets et les actions engagés par Sudel FUMA.
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MÉMOIRE
Un symbole, un véritable
« Passeur d’Histoire »
d’Histoire », celui à qui La
Réunion doit la vérité sur son
passé » a rappelé le Maire,
Maurice Gironcel.
Le Maloya inscrit
au patrimoine immatériel
de l’Unesco :
La Renaissance du Maloya
Dans son discours, le maire,
Maurice Gironcel a rendu un vibrant
hommage à Sudel Fuma, grand
défenseur de la créolité.
udel FUMA était un
homme engagé,
au-delà des actions
qu’il a menées, des objectifs qu’il
a atteints. Il cherchait constamment à faire fructifier la richesse de l’identité réunionnaise, sa
prise de conscience collective.
Les motivations de Sudel FUMA
étaient celles d’un citoyen responsable, désireux d’agir pour
la communauté, de mettre en
lumière une partie cachée de
l’Histoire de notre île. Défenseur
acharné de l’identité et de la culture réunionnaises, son engagement à cette cause était total.
Il restera comme un « passeur
«S
Le rayonnement du moringue a
pu se faire grâce à l’investissement de Sudel FUMA. Sa disponibilité et son engagement, en collaboration avec Jean René
Dreinaza, ont insufflé la renaissance du moringue à La Réunion.
Son travail, ses recherches
historiques ont donné, à beaucoup de jeunes, des repères fondamentaux, pour s’approprier
l’Histoire de La Réunion. Il savait
mobiliser les énergies, les forces
autour de son amour pour son
pays, pour son île. David Testan,
président de l’association ODAS
(Office pour le Développement
de l'Action Sociale) et moringueur
émérite, se souvient de l’homme
qu’il définit comme un homme
simple et authentique « ma la eu
un contact privilégié avec Sudel
Fuma, mi souvien d’un échange
en Martinique, li la vé parle à mwin
d’un projet de film, d’ailleurs li la
vé propose à mwin in rôle dans
ce projet et comme dans « oui na
pwin batay » ma vé dit à li « oui »;
mais 2-3 ans après li lé revenu
avec le projet bien ficelé et li la fé
Dolaine et Morine, respectivement la sœur et la fille de Sudel Fuma, ont
remercié la municipalité pour cet hommage rendu à un frère et un père qui est
parti bien trop tôt…
4 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
rappel à mwin la discussion que
nou al eu les années précédentes… M’a fini par avoir le rôle
de l’esclave Géréon, dans le documentaire-fiction, « Élie ou les
forges de la liberté ». Ce film, écrit
par Sudel Fuma et réalisé par
William Caly, té revient sur la révolte de 1811 à Saint-Leu, ça té un
super souvenir et une belle aventure humaine que ma la partagé
avec Sudel ».
Des anecdotes en Martinique
ou encore des soirées autour de
feu de bois à Mafate autour du
moringue, David Testan garde
en mémoire de nombreux
moments de par tages avec
Sudel Fuma. Pour lui, l’Historien
était un homme de l’ombre, ses
ouvrages sur le moringue laisseront un héritage inestimable
aux moringueurs de l’île. « Nou
peut que remercier à li sur le
long travail que li la fé autour
du moringue, c’est un peu grâce
à li que le moringue y existe
encore à La Réunion »
Un Zarboutant nout kiltir
Un documentaire-hommage,
intitulé « La Ville de SainteSuzanne rend hommage à Sudel
Fuma, Zarboutant nout kiltir »,
réalisé par l’équipe Web du service communication, a été diffusé tout au long de la cérémonie. Un court-métrage réalisé à
partir de vidéos personnelles et
d’interviews réalisées dans le
cadre des conférences-débats
animées par Sudel Fuma. Sur
ce documentaire, on pouvait voir
des témoignages affectueux,
d’amis, du maire Maurice Gironcel, à l’égard de Sudel Fuma.
Des personnalités qui rendaient
hommage, en toute simplicité,
à l’homme qu’ils ont connu.
Une projection émouvante
notamment avec l’interview de
Sudel Fuma, réalisée dans le
cadre du 20 décembre, au
centre Zélindor de la Marine,
dont vous retrouverez dans l’encadré une retranscription.
Sudel Fuma dans
les écoles pour que
les jeunes soient
les gardiens de sa mémoire
À travers ses ouvrages, ses
recherches, Sudel Fuma, laisse
aux Réunionnais, un patrimoine culturel unique. Un patrimoine que nous devons préserver et transmettre à la jeune
génération. La municipalité de
Sainte-Suzanne envisage donc,
lors des prochaines programmations TAP – Temps d’Activités
Périscolaires – avec les animateurs de nos 14 écoles, de décliner des activités autour de
Sudel Fuma (exposition, biographie…) pour que les jeunes
enfants se souviennent et s’approprient, à leur tour, le travail
colossal laissé par l’Historien.
« Il nous incombe aujourd’hui
de donner au souvenir de Sudel
FUMA, une valeur d’exemple.
Pour faire vivre son œuvre, c’est
à nous de reprendre le témoin
et de poursuivre dans la direction qu’il nous a indiquée. En
entrebâillant une porte sur le
passé, Sudel FUMA nous laisse les portes ouvertes sur l’avenir. Sudel FUMA, qui a su faire
la lumière sur une partie obscure de notre Histoire, ne sera
jamais oublié, il sera à jamais
présent dans notre mémoire
collective » souligne le maire
Maurice Gironcel.
L’hommage à Sudel Henri FUMA
a été très solennel, émouvant
et rempli de messages d’amour,
il a été néanmoins simple, à
l’image de l’homme, accessible,
souriant et… authentique. Et
comme le dit tout aussi simplement le jeune collégien Clément
Bornéo, la voix-off du film :
« Cher M. Sudel FUMA,
Merci d’avoir contribué à
faire des Réunionnais, Un
PEUPLE en nous révélant
notre Histoire. Vous nous
avez donné une Identité.
Merci MONSIEUR ! »
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MÉMOIRE
La diffusion du film « Sainte-Suzanne, rend hommage à Sudel FUMA,
un zarboutan nout kiltir » a été un moment fort en émotion…
L’entrée dans « LO ROND MORING SUDEL FUMA » s’est faite par des chants et
spectacles de moringue avec les membres de l’association ODAS. Ultime
hommage à Sudel Fuma…
Extrait de l’interview de Sudel Fuma
réalisé dans le cadre des festivités du 20 décembre 2013
« La plupart de nos ancêtres, c'est-à-dire 80 % de
cette population réunionnaise, était ignoré, oublié,
effacé du fait que ces ancêtres étaient des
esclaves, voire même des engagés, parce
que « autant les engagés que les esclaves »
ont été occultés dans l’histoire coloniale
et donc aujourd’hui il est important de se
rappeler de cette Histoire de nos ancêtres
parce que sans eux, nous, vous, moi, nous
ne serions pas là, tous les réunionnais n’en
seraient pas là d’une part, parce que ces ancêtres
nous ont légué un héritage. Héritage extraordinaire
venu d’Afrique, malgré les moments très difficiles…
Histoire de l’esclavage, de la souffrance, de l’humiliation, de la maltraitance mais malgré cela ces
personnes se sont battues… Aujourd’hui, il est
nécessaire de se rappeler, d’autant plus que c’est
notre culture et il ne faut pas oublier que la culture réunionnaise est issue de la culture
a f r i c a i n e et m a l ga c h e e n g r a n d e
majorité, nous avons pratiqué, pendant
longtemps, le culte de nos ancêtres.
Le catholicisme est arrivé, a effacé un peu
tout ça mais on a quand même pratiqué la
double religion pendant de longues années et
puis certains ont perpétué cette religion du culte
des ancêtres. Cette religion des ancêtres est en
nous, donc aujourd’hui, que nous nous rappelions
l’histoire de nos ancêtres c’est légitime et c’est très
important pour tous les Réunionnais. »
Le Maloya
« Cette musique réunionnaise, ce maloya, a été portée
par les zarboutants de la culture créole, à l’époque dans
un contexte extrêmement difficile et même si on dit que
le Maloya était interdit par la loi Non ! Car ce Maloya n’a
jamais été interdit par des textes juridiques mais dans la
pratique Oui, parce que les autorités ne toléraient pas
l’expression culturelle qu’était le Maloya car il faut le rappeler, le maloya, était une expression de résistance… »
Extraits du Livre d’Or…
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WEEK-END MALOYA
EXPOSITION MALOYA AU PHARE DE SAINTE-SUZANNE
La force du Maloya
Mirella Revask, Bernard Batou et Micheline Lebon de l’ASMR ont accueilli avec enthousiasme les participants de ce week-end maloya.
L’Association Sauvegarde de la Mémoire
Réunionnaise - ASMR -, l’association Codem
et le Collectif les Amis du Phare et la
municipalité organisaient un week-end
maloya à Sainte-Suzanne. Une grande
exposition intitulée « La Force du Maloya »
était proposée au phare de Sainte-Suzanne,
il s’agissait d’un hommage à François StOmer, grande figure culturelle et du maloya
décédé en juin dernier mais aussi une
exposition axée sur les grandes mémoires
vivantes du maloya comme Firmin Viry,
Françoise Guimbert, Gramoun Sello, Nathalie
Natiembé, La famille Gado, Simon
Lagarrique entre autre…
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Beaucoup de familles de Sainte-Suzanne et d’ailleurs ont profité du week-end
Maloya pour visiter la tour du Phare. Émotion garantie !
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WEEK-END MALOYA
n y découvre François
St-Omer que l’écrivain
Bernard Batou avait
interviewé l’année dernière dans
le cadre de l’organisation du Village Maloya. « C’est un grand
militant culturel, fier de son pays
qui m’a raconté son parcours,
sa vie pour le maloya, pour la
défense de l’identité culturelle
réunionnaise. Il aimait transmettre son savoir et partager les
grandes valeurs de la vie. Le
maloya a bercé toute sa vie ; A
nous maintenant de continuer
de faire vivre sa mémoire »,
déclare Bernard Batou.
O
« Nou peut pas parler La
Réunion sans le maloya. Mon
maloya lé engagé, li amène vers
l'épanouissement et la liberté
des Réunionnais pou son développement. Mi utilise la puissance des mots créoles. Le
maloya c'est une force terrible.
Quand mi chante maloya, moin
lé impressionné de la réaction
et du comportement du public.
Zot i retrouve azot dans le
maloya, zot lé fièr et zot i lèv la
tête » peut-on lire dans cette
belle exposition.
Balade patrimoniale
au cœur du centre-ville
historique
En parallèle, l’ASMR proposait
une randonnée patrimoniale
pour découvrir l’Histoire de
Sainte-Suzanne à travers les
lieux de mémoire et des personnages qui ont marqué le
territoire. Une balade originale
Qui « Sa la dit Maloya la fini mort, sa la dit Maloya le pli gayar ??? »
le Maloya de Françoise Guimbert a résonné dans les jardins du phare
et non li lé pa mort, ça l’identité créole !
qui avait pour circuit: le centreville avec l’Histoire du cœur de
ville, la visite de Trois Frères,
quar tier agricole, mémoire
vivante, l’histoire du Rwa Kaf,
la Stèle Edmond Albius avec
l’histoire de la vanille et la réhabilitation de la mémoire d’Edmond Albius, l’embouchure de
Village Desprez avec la fabrication de vouves et pêche traditionnelle, la Gare du Chemin
de Fer avec le Ti Train lontan,
le sentier littoral sous le tunnel du phare et un retour au
phare avec visite de la tour du
Phare. Une randonnée patrimoniale qui a connu un franc
succès.
Tout au long du week-end,
diverses animations ont été
proposées : ateliers maloya,
artisanat, peinture, démonstration de moringue avec l’association Odas etc. Un weekend qui ne pouvait se conclure
sans son Grand kabar. Kiltir,
Baba Kool Maloya, Diatsika
Maloya, Fanal Loker-Lorysine,
Koulèrmonnasyion, Zénération nou lé la, Jimmy Toave,
Emmanuelle Peters, Françoise Guimbert, Willy Phileas et
Lindigo ont donc refermé en
apot héose ce week–end
Maloya.
Le temps d’un week-end, le Maloya, la
force d’une nation, a ensoleillé le site
du Phare, ici avec le groupe Lindigo.
Le grand Kabar maloya a fait soulever le public conquis par les sons
des roulèrs, djémbés, kayambs…
Une exposition « La Force du Maloya » avec des portraits d’artistes qui chantent le maloya.
Une exposition appréciée des élues de la municipalité.
Marie de Saint-Denis a participé à la visite guidée
« j’ai découvert l’origine des Trois-Frères, j’ai appris
l’Histoire d’Edmond Albius, c’était un enrichissement
personnel, je sors de cette manifestation le cœur rempli
d’émotion car je pensais connaître mon pays mais
j’apprends encore et encore ; merci à tous
les organisateurs… »
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NOUT KILTIR
Finale du championnat
de moringue
Ci-dessous, le nom des vainqueurs des finales du championnat : Bas du formulaireMoutoussamy Kenny (Sainte-Suzanne), Testan Ericka (Sainte-Suzanne),
Romesco Zoellyne (Sainte-Suzanne), Ivara Alexandre (Port), Corodji Fahadi (Saint-Pierre), Fessard Adeline (Sainte-Suzanne), Copayer Mathieu (Sainte-Suzanne),
Saindou Ijack (Saint Pierre), Romesco Landry. À noter que les filles sont de plus en plus présentes et se passionnent durablement dans la pratique du moringue,
comme le prouvent les finalistes du « Galo », Rachelle, Claire Orlane et Lia.
L’hommage rendu à Sudel Fuma, le 31 août dernier, s’unissait à la finale du championnat de
moringue 2014 au Centre Zélindor. La compétition a consacré pas moins de dix combattants,
qui se sont distingués dans ce sport mêlant à la fois danse et lutte, gymnastique et musique.
u son des percussions,
les lutteurs sont entrés
dans « Lo Rond Moring
Sudel Fuma » en se défiant du
regard avant d'entamer leur
danse guerrière. Une cinquantaine de compétiteurs était rassemblée pour s'adonner au
A
moringue. La compétition a rassemblé différentes catégories de
combattants, pour des affrontements dans un esprit fair-play en
toute convivialité. L’émotion était
palpable… Quelques heures
auparavant, le maire Maurice
Gironcel baptisait ce rond moring
Dans le championnat de moringue, les compétiteurs se défient autour de deux rounds de combats
d’une durée de 1’30mn, suivi d’1 round de gymnastique d’une durée de 1’30mn. Au terme de l’affrontement, si il y’a égalité en terme de points, les
moringueurs se départagent par la musique. Les
instruments de musique imposés sont le djembé et
le doumdoum. Les juges, répartis aux quatre coins
du rond, attribuent des points en fonction des coups
portés et des figures de gymnastique, dont voici
quelques détails :
8 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
du nom du grand historien Sudel
Fuma. Les moringueurs se sont
investis d’un double objectif, remporter le titre tant convoité de
champions de moringue de la
Réunion et rendre hommage à
Sudel Fuma, l’Homme passionné par le moringue et grand défen-
seur de la créolité. Pour rappel, le
moringue trouve ses origines en
Afrique, et a été « importé » à La
Réunion par les esclaves. Cette
discipline sportive a en tout cas
traversé les décennies et est pratiquée par des milliers d'adeptes
sur l'île.
1. Avant toute compétition,
les combattants démarrent
par le « rituel ou la figure Batay
Coq », une figure aérienne qui
donne le tempo du combat.
2. Coup de pied bas : 1 point
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NOUT KILTIR
3. Coup de pied tête : 3 points
4. Coup de pied médian : 2 points
une 8e édition qui a rassemblé plus de 100 moringueurs venus
de toute l’île au centre Zélindor de la Marine.
Challenge Rond la Terre
5. Gymnastique, Roues deux mains ou équilibre sur une main : 1 point
6. Gymnastique, saut de tête : 2 points
7. Gymnastique, salto/fleep : 3 points
Le Challenge Rond la Terre, qui s’est tenu en juillet dernier, a tenu toute sa promesse. Organisée par la Ville,
en partenariat avec l’OCTL et le Comité Réunionnais de
Moringue, la 8e édition a rassemblé près d’une centaine de moringueurs au Centre Zélindor de Moring et de
Boxe Française. Une manifestation qui a permis de
découvrir la pratique du moringue à travers des « galos »
et une compétition par équipe. Des écoles, venues des
quatre coins de l’île ont pris d’assaut le rond moring.
Des équipes de Saint-Pierre, du Port, de Petite Île, de
Saint-Paul, de Saint-André, de Saint Denis, et bien évidemment de Sainte-Suzanne se sont affrontés en toute
fraternité. Une huitième édition, qui, avait une couleur
particulière, puisqu’elle revêtait les couleurs du Brésil et de la Capoeira, en adéquation avec la coupe du
monde de football, qui touchait à sa fin… Des expositions, des ateliers d’initiation/découverte et des ateliers
jeux autour de ce thème ont été proposés. Pour clôturer la manifestation, un échange énergique entre des
moringueurs et des capoeiristes a été proposé, de même
qu’une prestation du groupe musical Zétincel Maloya et
des acrobates de New Gravity. Un challenge Rond La
Terre artistique et acrobatique qui vous donne, d’ores
et déjà, rendez-vous en juillet 2015.
8. Gymnastique, le poirier : 2 points
Exposition, ateliers d’initiation, de jeux autour de la Capoeira
ont agrémentés ce challenge. Sur cette photo on peut découvrir l’œuvre
originale en papier mâché réalisé par les élèves de la CLIS (Classe pour
L’Inclusion Scolaire) de l’école de La Marine. Chapeau aux artistes !
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NOUT KILTIR
FESTIVAL DE CONTES CRÉOLES
Kriké kraké,
kosa la s’passé ?
« Mesdames et Messieurs de la Société »
(comme le disent les conteurs), la ville
de Sainte-Suzanne ek Daniel Honoré la
organisé un août dernier, un grand « festival
de contes créoles », ça té in l’évènement té
gayar, tous les soirs, dan’sak kartié pendant
in somèn band’ conteurs la ni rakont
z’histoir… néna té fé rir’la bouche, dotr’ té fé
monte frisson mais dan’chaq zistoir la vé in
moral. Kriké Kraké…
À Deux-Rives, Johan Mounien, jeune conteur, a offert une prestation
remarquée et remarquable !
ls étaient plus d’une vingtaine de conteurs péi, d’ici
et d’ailleurs, à se relayer sur
le devant de la scène, durant
cette semaine dédiée aux
contes. Le conte sous toutes ses
formes : humoristique, dramatique, ef frayante, injuste,
incroyable, irréaliste… mais à
chaque histoire, sa morale. Une
morale qui nous interpelle et
nous laisse, bien souvent, dans
nos propres réflexions. Cet éveil
de conscience, qu’il soit individuel ou collectif, on le doit à la
persévérance d’un conteur - qui
a fait du conte son sacerdoce Daniel Honoré. Un projet soutenu et applaudi par la municipalité qui accorde toute sa place
à la tradition orale, pilier de la
transmission du patrimoine culturel de La Réunion. À terme,
Sainte-Suzanne fera de ces soirées de conte ‘grand racontaz’
un rendez-vous incontournable
inscrit dans sa programmation
I
En maître de cérémonie de ce premier festival de contes créoles,
Daniel Honoré, grand défenseur de la langue créole…
Notre conteuse la cour, Gaëlle, a su captiver son public avec des histoires
romanesques…
10 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
culturelle. Tous les soirs, un
public nombreux, est venu partager, rêver, applaudir les
artistes, jusqu'à monter sur
scène et devenir le temps d’un
instant le héros, la sorcière, le
prince charmant, Ti Jean… Un
public donc très participatif qui
a pris plaisir à endosser le rôle
de ces personnages légendaires.
Des Zarboutans nout kiltir
« Dernièrement nous avons
honoré la mémoire d’Edmond
Albius au travers de notre manifestation « Fête de la Vanille »
car, promouvoir son territoire,
c’est valoriser les personnalités, les savoir-faire et les ressources qui composent l’image de Sainte-Suzanne. Cette
nouvelle animation de proximité marque notre engagement à
développer la culture, sous
toutes ses formes. Le conte qui
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NOUT KILTIR
Andrée Désire, conteuse
Dans chaque zistoir que mi raconte, néna une morale qui interpelle le public sur le « oublie pas out racine… oublie pas nout racine », l’élément que mi ve fé
ressortir c’est la solidarité, de nos jours lé important que nou tout’ i donn’ à nou la main pour faire que demain soit meilleur.
repose avant tout sur l’humain
devrait s’inscrire dans le créneau du développement
durable. À Saint-Suzanne, nous
avons d’illustres conteurs :
Roger Valliamee, Daniel Honoré, Claris Siampirave, Johan
Mounien, Gaelle, et bien
d’autres, des véritables passeurs d’Histoire. La nouvelle
génération de conteurs, présents également sur ce festival,
nous a fait la promesse d’une
belle découverte patrimoniale.
Des Zarboutants qui œuvrent
pour la défense de la culture
créole! La municipalité soutient
activement ce projet culturel
innovant pour la sauvegarde de
la culture et de l’identité créole » relate le maire, Maurice
Gironcel.
À koz in conte créole ?
La Réunion a accueilli son dernier festival de contes il y’a plus
d’une décennie. Pour Daniel
Honoré, Sainte-Suzanne est la
terre de prédilection du conte
créole. C’est sur ce territoire
que la passion et l’amour du
conte lui a été transmis par un
certain ‘Rwa Kaf’, de son vrai
nom Gérose Barivoiste « Na
point de peuple, si na point de
fierté et nout fierté nou retire
également des personnages
légendaires, des mythes, des
héros que la construit notre
pays. Un peuple y conné pas
son zistoir, y peut pas avancer.
Le rôle de ce band’ conteur
romans est d’enrichir la culture d’un peuple. À Sainte-Suzanne, cette pratique culturelle a
été portée par des illustres
ambassadeurs, depuis toujours. Lo Rwa Kaf, nou koné a
li, pour la plupart comme un
fervent défenseur du maloya
mais c’était aussi un véritable
gardien de la langue créole, au
travers des histoires qu’il aimait
raconter. Mwin que la assisté,
à de nombreuses fois à ces
représentations de contes et
ben, mi peu assuré que c’était
le Monsieur du conte créole et
puis son ami Roger VALLIAMEE
que l’a également accompagne Lo Rwa, dans les
années 1970, pour faire partager ces histoires que lé
transmis maintenant, de génération en génération. Ce festi-
val de contes est un peu un
hommage, à ces grands défenseurs de la langue créole »
nous confie Daniel Honoré.
Au traver s des st ages de
« Rakontèr Zistoir » qu’il a initié avec l’association UDIR
(Union pour la Défense de
l’Identité Réunionnaise), Daniel
Honoré a fait renaître le conte,
dans toute sa splendeur. SainteSuzanne possède,aujourd’hui,
un vivier de conteurs formés,
cette nouvelle génération de
conteurs qui mélangent avec
brio modernité et authenticité
dans leurs zistwars.
Francine, Jocya et Bertha
« Ce festival à Bagatelle té super, nou lé vraiment ravies car i fé reviv’en nous
des émotions quand nout’parents té raconte à nou zistoir lontan ;
nou souhaite que y renouvelle car y passe trop vite et nou la trouve ça
vraiment enrichissant. Merci tout domoune ke la eu l’idée de mett’ça en place.
Bravo à eux ! »
numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 11
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NOUT KILTIR
Selon la Convention pour la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel adoptée par l’Unesco en 2003,
le patrimoine culturel immatériel désigne « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et
savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que
les communautés, les groupes et, le cas échéant, les
individus reconnaissent comme faisant partie de leur
patrimoine culturel ». En ce sens, le conte est un composant indissociable du patrimoine culturel immatériel de la Réunion. Véhiculé par la mémoire orale, les
contes et légendes tirent leurs racines dans le peuplement de la Réunion.
En effet, le créole réunionnais résulte du brassage du
français, du malgache, de l’indien, du chinois, de l’indo-portugais, du bantou, de l’anglais… langues d’origines de ces ethnies à partir du XVIIe siècle. Nos ancêtres
venus des quatre coins du globe, ont donc certainement apporté dans leurs malles et dans leur tête les
contes et légendes de leurs pays natals. Pour l’esclave ou l’engagé privé de toute attache culturelle avec
leur pays, cette pratique était essentielle. Ils pouvaient,
le temps d’une histoire, s’évader de ce quotidien cruel
et permettre à leur descendance de garder le lien avec
la terre des ancêtres. Jusque dans les années 60, les
moments privilégiés de cette tradition orale, s’articulaient dans plusieurs cadres. La famille se réunissait
devant le lit de l'aïeule pour écouter presque religieusement les contes de la « gramoun » ou encore, les journaliers agricoles, les ouvriers et les petits planteurs se
retrouvaient le soir autour des « rakontèr zistoir ». L'arrivée de la télévision, en 1964, contribuera à transformer le rapport à la tradition orale. Après le mouvement
de renouveau de la culture réunionnaise des années
1970, on assiste, aujourd'hui, à un retour en force de
l'art de conter.
Amélie a assuré l’intermède musical durant cette semaine de contes :
« y fé 6 ans que mi chante, participer à ce festival m’a permis de me produire
devant un nouveau public, d’ailleurs mi remercie Maman car c’est elle qui écrit
toutes mes chansons, ce festival de contes était vraiment agréable, à la vue
et à l’écoute, les conteurs lé té entraînant et spontané ; pour une première
eh ben lé réussie ! y fo remett’ça car ce festival lé un plus
pour la culture réunionnaise ».
Léo cache, sous son chapeau, de véritables histoires tragi-comiques mais
tellement raffinées et drôles qu’on ne s’en lasse pas.
À Village Desprez, le public est venu, nombreux, partager le voyage des conteurs vers leur monde imaginaire…
12 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
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NOUT KILTIR
Pour Sully Andoche, « le conte y doit gagn’in place dans l’éducation , « in mangé pour le cœur, in mangé pour l’esprit » comme disait Alain Peters.
Lo Rwa kaf c’était mon bon dié conteur, Daniel Honoré lé mon repère… Mi aime le concept que Daniel l’a instauré, ici, sur Sainte-Suzanne,
lé vraiment gayard ! » Sully Andoche la fé rir’tout domoun’ à la Marine.
Daniel Hoareau, aime quant à lui, improviser, pour lui « mi koné le squelette
de mon zistoir mais y faut toujours laisse une place à l’improvisation,
mi aime l’échange, cette interactivité avec le public… quelquefois dans le jeu,
y déborde un peu, mais lé toujours fait dans le respect de la personne qui
se prête au jeu. Le conte néna cette facilité de décompresser une situation
tendue, li apaise les conflits ; et puis lé tellement agréable de provoquer
des réactions à chaud du public, émotion, amusement, surprise…
En tout les cas, à Sainte-Suzanne néna un bon public ! »
Merci aux conteurs
Eric LAURET, Andrée DESIRE, Gaëlle FAMANDRIA,
Claris SIAMPIRAVE, Christophe L AN YAN FOCK,
François NARAYANIN, Johan MOUNIEN, Alexandrine
DIJOUX, Benjamine CADET, Eric LEBEAU, Beurty
DUBARD, Véronique INSA, Anny GRONDIN, Gregory Ilan,
Sully ANDOCHE, Daniel HOAREAU, Shanel HUET,
Jean Bernard IFANOHIZA, Léa VARON, Sergio GRONDIN,
Alexandrine SAVOURY, Stéphane THOMAS
Merci aux artistes
Les conteurs, lors de la première à la Médiathèque, ont renoué le public
avec le conte, tous ont su donner le meilleur sur scène.
Marcel REFAMIHA, Patrick CALIMOUTOU,
Amélie BURTAIRE, Claris SIAMPIRAVE
numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 13
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Accueil de Loisisrs
Sans Hébergement
“ALSH”
Du 15 juillet au 1er août 2014, différents Accueils de Loisirs Sans Hébergement
– ALSH – ont été mis en place sur le territoire. Des accueils pour le jeune public,
6-12 ans, organisés par la Caisse des Écoles de Sainte-Suzanne
via le Contrat Enfance Jeunesse avec la CAF et des accueils pour le très jeune public,
3-5 ans, proposés par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS).
Les animateurs font preuve d’ingéniosité pour captiver l’attention des enfants, un travail rigoureux et apprécié de tous !
endant 15 jours, plus
de 650 marmailles ont
foulés les portes des
écoles primaires et maternelles de la commune. Tous,
petits et grands, partageaient
le même objectif : profiter pleinement des activités proposées par les animateurs. Les
enfants se sont amusés autour
des thématiques : développement durable, l’engagement
P
citoyen et l’identité culturelle.
Pour mieux les sensibiliser au
thème de l’identité culturelle,
des visites pédagogiques ont
été proposés. Les enfants ont
pu ainsi découvrir le musée
Léon DIERX, le Muséum histoire naturelle, l’Artothèque, la
Médiathèque Intercommunale Aimé Césaire, le Jardin Botanique des Mascareignes et le
Centre Zélindor à La Marine.
14 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
À cela s’est ajouté d’autres
moments de détente, comme
la journée à Festibonbon, la
journée sur la culture réunionnaise avec les prestations
artistiques du groupe Zanaka
Maloya et les danseuses
tamoules ou encore la journée
intercentre au Bocage et les
spectacles de clôture. Le fonctionnement de ces AL SH
a donc été assuré par du
personnel qualifié (B.A.F.D,
B.A.F.A, stagiaire B.A.F.A…),
comme le prévoit la réglementation en vigueur. Des
vacances réussies dans la
bonne humeur avec une bonne
dose d’humour et de professionnalisme. À renouveler,
à l’unanimité !
Retour en images sur quelques
temps forts
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Centre HEVA
“Identité culturelle”
Atelier Ti Caz’ Lontan
Visite au Phare
de Sainte-Suzanne
Ambiance Maloya
Centre JOSE BARAU
“Mélange des cultures artistiques :
le Maloya et la danse tamoule. L’art du mieux vivre ensemble”
numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 15
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Centre LES BAMBOUS
“Développement durable”
Un Phare réalisé
avec du matériel de récupér
ation.
Bravo les artistes
Un Totem coloré.
Réalisation d’une maquette
représentant la place central
e
du quartier de Bagatelle.
Ambiance assurée
avec le limbo !
16 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Centre THERESE DAMOUR
“Engagement citoyen”
Zumba géante !
Découverte du
patrimoine historique.
Visite
du marché forain.
Centre VICTOR HUGO
“Des animations conformes aux thématiques développées
dans les Temps d’Activités Périscolaire”
.
Pêche à la ligne pour l’agilité
La course goni
pour l’endurance.
Jeux de la moque
pour la précision.
ur
La danse po e.
spac
maîtriser l’e
numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 17
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Fête de la musique
Organisée par la Commune
de Sainte-Suzanne
en partenariat avec
l’Office de la Culture et
du Temps Libre – OCTL –
la musique était en fête
le 21 juin dernier.
Entre échanges avec les
artistes à la Médiathèque
Aimée Césaire,
projection de film et
atelier de réalisation d’un
phonographe en papier.
L’heure était à la rencontre
et le public était
au rendez-vous.
lèves, amateurs, professionnels se sont succédés sur scène pour le
plaisir des mélomanes. Un libre
espace d’expression pour musiciens de tout bord agrémenté
d’un concert de l’Orchestre
Réunionnais d’Harmonie.
Le reste de la commune n’a
pas été oublié. Avec le plateau
É
musical organisé par le service animation au Bocage et
l’association « Culture mélangé ».
Une ambiance de rappeurs
locaux avec Sergent, Uniteam,
du Maloya aux rythmes malgaches avec Zanaka et ses
danseurs. Radia Séga et des
artistes mauriciens ont clôturé cette soirée aux multiples
18 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
couleurs. Car la fête de la
musique c’est aussi ce lien
tissé avec nos îles voisines.
Sainte Suzanne, ville culturelle mais aussi, ter re de
métissage.
Un second plateau était installé au rond-point de l’école Thérèse Damour à Quartier
Français. S’y sont succédés
Wako, Baga streets, Équinoxe, Mirage. Lovanahe était
aussi de la partie, ainsi que
Soleil du Sud et Chut’ Niagara. Une édition millésimée.
Un public nombreux qui s’est
déhanché au rythme des percussions et des sons électro.
Rendez-vous est pris pour
l’année prochaine !
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Karaoké
La municipalité continue sa politique d’animation de proximité avec la mise en place
des soirées karaoké. Initiée en 2012, l’animation nocturne a trouvé sa place dans
les quartiers. Vous êtes nombreux à plébisciter le service animation lors de leur passage
dans votre secteur. Dernièrement, les habitants des quartiers de Commune Ango,
Deux-Rives, Bras Pistolet, Bel Air, Centre-ville et Commune Carron ont donné de la voix.
Pour participer au karaoké, rien ne sert de s’égosiller, il faut : une bonne dose de courage,
choisir LA bonne chanson, prendre une bonne respiration, gonfler le torse,
et se lancer et surtout y prendre du plaisir. Au final, les jurys seront impressionnés
de votre prestation ! Une expérience à renouveler pour un grand nombre d’entre vous.
“Vous êtes FORMIDABLE, FOR-OR-MI-DA-BLE !”
La preuve en photos
CENTRE VILLE
Moment de détente et de plai
sir !
En famille ou entre amis.
De la bonne humeur même
les délibérations.
dans
numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 19
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
DEUX RIVES
l.
Un Karaoké convivia
BRAS PISTOLET
BEL AIR
par
Les récompenses offertes
.
les élus de la municipalité
La finale en novembre pro
chain.
20 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
COMMUNE ANGO
Malgré le froid, les habitan
ts
ont donné de la voix…
BAGATELLE
chaine !
Rendez-vous à l’année pro
Finale
du Karaoké
2014
Samedi 29 nov. 2014
à la Salle des fêtes
Lo Rwa Kaf
numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 21
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Fèt dan’kartié
Depuis 2012, la municipalité a relancé le concept des
« Fèt dan’kartié » sur tout le territoire. Une initiative saluée par tous,
résidents ou amis de passage. C’était au tour des quartiers
de Deux-Rives, La Marine, Village Desprez et Bagatelle de s’animer
avec des ateliers sous le signe de la faune et de la flore locale.
Une manière ludique de renouer avec notre patrimoine en allant
à la découverte des nos plantes endémiques. Mais aussi en « rodant
les goyaviers » ou en s’entraînant à la « chasse tangue ».
De nombreux stands gratuits pour petits et grands, dans la bonne
humeur et animé par des groupes de quartier tels que le groupe
Baga-Street à Bagatelle ou encore Ti Marc à la Marine.
De la culture, certes, mais également un volet gastronomie avec les
concours plats créoles et gâteau lontan.
Retour sur ces Fêtes dans les quartiers de Sainte-Suzanne !
Fèt dan’kartié Bagatelle
MICRO-TROTTOIRS
M. Le Maire et les élus ont remis des récompenses aux heureux gagnants
des concours de cuisine, de plantes. C’est le « cari manioc » de Mme Copayer
Berthe et le pâté créole nature de Mme Leriche Christine qui ont ravi tous
les suffrages. Pour le bonheur des papilles ! Dans une autre catégorie,
Mme Revas Océane a prouvé ses talents d’horticultrice avec sa majestueuse
orchidée pour le concours de plantes.
Olivier (12 ans), Brice (12 ans) et Mathieu (14 ans)
« La fête est chouette. Il y a des activités intéressantes. Lé anform!
On a appris à reconnaître les plantes endémiques dont certaines
sont en voie de disparition comme le « café marron » et les « fleurs
jaunes ». Une belle initiative qui fait vivre notre quartier. »
Marie ADELYS
« C’est très bien pour les enfants car cela anime le quartier.
D’ailleurs mon fils Thomas s’amuse tellement qu’il ne veut plus
sortir des jeux gonflables. Ce serait bien de refaire cela plus
souvent, si possible à un rythme d’une à deux fois par mois. Les
enfants sont vraiment ravis. »
Le groupe BagaStreet ont assuré la partie musicale.
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Fèt dan’Kartié Commune Carron
Fèt dan’kartié Village Desprez
Achard et brochette de poulet.
Carry tangue.
Carry poulet.
Civet la patte cochon.
Gâteau patate, ça lé bon !
numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 23
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Fèt dan’Kartié La Marine
24 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
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DOSSIER RÉTROSPECTIVE
Fèt dan’Kartié Deux-Rives
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MODE
Fashion Week
au Phare !
Micheline Lebon, présidente de l’ASMR
(Association Sauvegarde de la Mémoire
Réunionnaise) a présenté en août dernier sa
toute première collection de prêt à porter.
Des créations originales, des tenues
folkloriques aux influences locales avec une
petite touche glamour aux couleurs
maritime, floral, maloya etc. Des créations
élaborées dans le cadre de l’atelier couture
mise en place par l’association.
26 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
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MODE
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JOURNÉE DU PATRIMOINE
« Nout’ mode de vie,
nout’ zistwar, nout savoir fèr :
nout’ Patrimoine »
Lors de la 31e édition des Journées
du Patrimoine, en septembre dernier,
la municipalité de Sainte-Suzanne,
en collaboration avec l’Office Communal
du Temps Libre et le Comité Citoyen, a mis
en place une journée d’animation autour
du patrimoine matériel et immatériel
des différents quartiers de Sainte-Suzanne
au Centre Zélindor de Moringue
et de Boxe Française.
ette journée était aussi
l’aboutissement du projet « Café citoyen intergénérationnel » qui a été réalisé
dans tous les quartiers de la
commune en partenariat avec
le Comité citoyen de Sainte
Suzanne par l’intermédiaire des
jeunes volontaires civiques. Une
journée qui avait pour but de
permettre aux plus grands
nombres d’avoir accès à la culture et de valoriser le patrimoine local. L’exposition des objets
C
lontans a fait bonne sensation,
les participants ont pu ainsi
découvrir ou redécouvrir la
richesse de notre patrimoine
matériel. Bien évidemment, le
patrimoine se dévoile aussi
dans la musique alors pour rappeler que le Maloya est inscrit
au patrimoine immatériel de
l’UNESCO depuis 2009, le groupe Destyn et bien d’autres
artistes ont clôturé cette journée du Patrimoine au centre
Zélindor.
28 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014
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5e ÉDITION DU FESTIVAL
Kaloobang
2014
Dans le cadre de la 5e édition
du Kaloobang Festival, des ateliers et
des concerts gratuits en partenariat avec
la Cinor étaient organisées au Bocage
en ce dimanche 28 septembre.
eux de couleurs et de
construction, snack, gonflables pour les enfants.
La fête a investi le stade. Et sur
le plateau, spectacle « Roule
Séga » au rythme des percussions, des choristes et des
danseuses. Du son bien de
chez nous, mais également du
séga mauricien avec entre
autres Marcelino, Wako et Niz.
Il y en avait pour tous les goûts.
La chanteuse Nel a clôturé ce
festival de sa voix suave et sensuelle. Retour en images sur
cette journée où le public et
les artistes ont « kaloobangué » à l’unisson.
J
MICRO-TROTTOIRS
Elsa (27 ans) et Marlène (59)
« C’est une sortie entre mère et
fille. Nous venons de Saint-Benoit,
nous avons vu la publicité dans
les journaux. C’est une après-midi
festive. Il y a de l’ambiance.
C’est chouette. Nous sommes
des habituées des fêtes
de Sainte-Suzanne. L’année
dernière, nous étions déjà là. »
Alix (44 ans) et Aden (5 ans)
Nous, nous venons de Saint-Denis
pour voir le festival. C’est super.
C’est juste dommage qu’il n’y ait
pas plus de groupes et que cela se
termine tôt. En tout cas, les genres
musicaux sont diversifiés. Cela
tombe bien car moi, j’aime tout ! »
numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 29
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ZARBOUTAN NOUT’KILTIR
Extrait du recueil « Mémwar la vie »
La petite fille d’Yvrin Payet rêve toujours de Bel Air
Jacques Bel Air a conservé ses
vestiges historiques qui représentent des lieux de mémoire.
Historiquement, Joseph Desbassyns et la Vicomtesse Jurien
de la Gravière seront successivement propriétaires du Domaine de Bel Air. Puis en 1923, Yvrin
Payet prend succession de cette
immense demeure. Une page
de cette histoire nous est racontée par une femme très attachée à Sainte-Suzanne, par une
militante culturelle et écrivain.
Il s’agit de Emmeline Payet, la
petite fille d’Yvrin Payet, âgée
aujourd’hui de 70 ans.
Selon Emmeline, Yvrin Payet a
écrit l’épopée de sa vie. « Ruiné
par l’esclavage, Yvrin a été
ramassé chez les Robert, une
famille d’éleveurs de Mare à
Vieille Place. Il a fait des études
puis tombe amoureux d’Amélia
Robert. Les parents de la jeune
fille ne veulent pas de ce garçon, trop pauvre. Il va alors à
Madagascar sur une barque
construite avec un copain, dérive à Tananarive où à l’époque
on donnait des concessions. Il
cultive la terre, plante des haricots. Il revient ensuite à la
Réunion avec ses haricots,
ouvre une petite boutiqueà
Mare à Vieille Place, Salazie, il
gagne de l’argent et s’achète
deux autres boutiques. Il participe même à la construction de
l’église de Salazie… ».
Yvrin Payet aura 10 enfants (8
garçons et 2 filles). « N’oubliez
jamais où est sorti votre père »,
disait-il souvent à ses enfants.
« Il achète ensuite plusieurs
maisons à Hell-Bourg dont un
grand hôtel, fait l’acquisition
également de l’usine de la Rivière du Mât puis de Quartier-Français. Il avait une maison à Bis
de Pommes où fut construit l’actuel collège. Mon grand-père
était un grand travailleur qui a
participé au développement de
la Réunion. Il n’a rien volé. Il a
donc également acheté le
Domaine de Bel Air où j’ai passé
toute mon enfance ».
Son père, Edmond Payet, fait
des études de médecine en
Métropole, à Montpellier. De
passage à Sainte-Suzanne, il
observe les bonnes, ces femmes
en train de brosser le parquet
de la belle demeure du Bel Air
avec des brosses de coco. Il
n’entend aucun bruit, il devient
sourd et est contraint d’arrêter
ses études. Il rencontre sa future épouse en Métropole, la
jeune Jeanne d’Arc d’Amabrie,
celle qui deviendra Mme Payet.
Le 3 avril 1935, Emmeline pousse son premier cri. « Mon père
voulait que son premier enfant
naisse à Sainte-Suzanne, à Bel
Air. Maman était enceinte de
moi. Mes parents devaient
prendre le bateau pour se
rendre à la Réunion. En montant sur la passerelle, maman
a fait une chute. Elle a donc
accouché à Marseille. Puis on
m’a mis dans une petite boite
en carton puisqu’il n’existait
pas de couveuse et direction
Jacques Bel Air ».
Edmond Payet est nommé
Directeur de Bel Air par Yvrin
Payet. La famille vit dans une
grande maison créole au cœur
de la propriété, entretenue par
des nénènes. Emmeline grandit à Bel Air, s’intéresse à la vie
des journaliers agricoles, ces
hommes et ces femmes travaillant avec toute leur force et
courage, dans des conditions
difficiles. Elle se souvient très
bien du déroulement de la journée sur l’exploitation.
Et Emmeline de nous raconter
cette anecdote, cette scène qui
s’est déroulée sous ses yeux et
qui l’a profondément marquée:
« Un jour j’ai entendu des cris
dans un champ sur la propriété
de Bel Air. C’était une femme qui
accouchait en travaillant. On m’a
dit de boucher les yeux pour ne
pas assister à la scène. La femme
était en train de donner naissance à son enfant, allongée sur
un goni en plein champ et on
écrasait le cordon ombilical avec
un galet. Beaucoup d’enfants
sont nés dans ces
conditions là. J’entendais le bébé pleurer.
C’était dur. Beaucoup
d’enfants mourraient
de tétanos. De nombreux enfants travaillaient, ramassaient et soulevaient
des paquets de
paille… ».
Les travailleurs
étaient payés en
nature en fonction
du nombre de personnes dans la
famille. Ils recevaient du mais,
du pétrole, de l’huile, de la
morue, du grain. Le riz était un
luxe et rare à cause du blocus. À
11 heures, les employés faisaient la pause déjeuner, une
petite sieste et retournaient
ensuite sur l’exploitation.
« Les cases étaient en paille, en
terre battue. Il y avait aussi les
calbanons. Dans la cour, il y
avait une fontaine qui coulait
tout le temps, les gens ne
payaient pas d’eau. Sur la propriété il existait un grand moulin pour mouliner l e manioc,
songe, patate ainsi qu’un abreuvoir en pierre pour les bœufs.
Papa tuait le cochon, faisait du
boudin, du graton, des saucisses, qu’il distribuait aux travailleurs de Bel Air. Il y avait la
misère, mais on mangeait
quand même. Le problème qui
se posait fréquemment c’était
les feux de canne mis volontairement des fois. Des gardes
champêtres surveillaient la propriété. Une fois par semaine, ma
maman visitait les malades, à
Sainte-Suzanne on ne trouvait
pas de médecin. Elle faisait des
piqures. Mon père qui était tisaneur, soignait les malades avec
du z’hebage. Maman faisait
aussi le catéchisme. Le linge de
la maison, on les distribuait aux
enfants du camp ».
Ainsi s’organisait le travail et la
vie dan’ camp de Bel Air. Les
travailleurs n’avaient que le
dimanche pour se reposer en
famille, se détendre et faire la
fête fréquemment. Les deux
petites boutiques de Bel Air
dont celle de Bouboul étaient
très fréquentées. Les travailleurs venaient boire le p’tit
coup d’sec, l’arack. Le soir tous
se retrouvaient sur la place pour
chanter et danser le maloya,
pour se dégager de la fatigue
et des tracas quotidiens.
Emmeline restera jusqu’en
1952 à Bel Air. Elle immigre
ensuite en Méropole pour des
études universitaires en lettres
pour préparer le diplôme d’infirmière en hôpitaux. Elle se
marie, met au monde trois
enfants. Mais son pays, sa commune, reste sa commune. Divorcée, elle rentre au pays avec ses
enfants, exerce la profession de
professeur de sciences médicosociales, infirmières psychiatriques et milite activement pour
la promotion et la défense de la
culture et de l’identité réunionnaise, au service de l’association Vendredi 13, avec le groupe
folklorique de la Réunion.
Avec son compagnon de vie,
Gérald Coupama, elle réussit
même l’exploit d’organiser un
spectacle exceptionnel dans le
cade de la célébration du 150e
anniversaire de l’abolition de
l’esclavage sur la propriété historique de son enfance à
Jacques Bel Air. Poète dans
l’âme, elle remporte également
plusieurs concours…
numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 31
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INFOS
Médiathèque Intercommunale
Aimé Césaire (MIAC)
2, rue de la laïcité
97441 Sainte-Suzanne
Tél : 0262 72 18 70
E-mail : [email protected]
FaceBook: « Médithèque Intercommunale Aimé Césaire »
Ouvert du mardi au samedi
de 10 H à 18 H sauf le jeudi
de 12 H à 18 H
Plus d'information
au 0262 72 18 70
ou à l'accueil
de la médiathèque
LA MÉDIATHÈQUE INTERCOMMUNALE
AIMÉ CÉSAIRE
Ma médiathèque,
ma porte d’entrée vers la culture
ESPACE
ADOS
ET ADULTES
Situé à l'étage de la
médiathèque, l'espace
dispose d'un large choix
de documentaires, de
romans et un fonds spécial Océan Indien.
Les adolescents trouveront également leur bonheur avec un coin
bandes dessinées et
mangas spécialement
pensé pour eux.
L'espace dispose également d'une salle de
travail et d'un accès WiFi
totalement gratuit.
À DÉCOUVRIR
•Le club de lecture
et le club de BD
et Mangas
•Des animations
spéciales
dans le cadre
de la semaine Bleue
et la semaine Créole
•Atelier
culinaire
art floral
ESPACE
JEUNESSE
ESPACE
MUSIQUE
ET CINÉMA
L'espace jeunesse est un
lieu d'accueil convivial Au cœur de la médiapour toute la famille. thèque, l'espace musique
Livres, DVD, CD, sont et cinéma dispose d'une
dédiés aux plus jeunes. collection de musiques et
C'est également un lieu de films, renouvelée régutrès vivant, rythmé par lièrement, pour le bonheur
des animations régulières des petits et des grands.
et diversifiées.
Pour faciliter la découverte,
deux « box de visionnage »
À DÉCOUVRIR
et trois « bornes d'écoute »
sont à votre disposition.
•Zistoir marmailles
•Club scientifik
•Loisirs créatifs
•Atelier
Bébés lecteurs
Bébés artistes
ESPACE
NUMÉRIQUE
Dès l'entrée, 21 postes
informatiques sont à votre
disposition pour accéder
à internet et réaliser tous
vos travaux (courrier, rapport, exposé, retouche
photo,…). Vous pourrez
également numériser et
imprimer en couleur vos
documents.
Enfin, des animateurs
sont à votre service et
proposent des initiations
individuelles et collectives.
À DÉCOUVRIR
•Les « Ciné nocturne »
une fois par mois
À DÉCOUVRIR
•Les « Ciné Vacances » •Initiation aux bases
de l'informatique
•Ateliers autour
de la photo,
la musique
et la vidéo
AUDITORIUM
L'auditorium est une salle
dans les murs de la
médiathèque. C'est un
espace voué aux conférences, aux projections et
aux spectacles vivants. Il
permet d'accueillir 115
places assises et 2 places
dédiées aux personnes à
mobilité réduite.
Un lieu idéal, tourné vers
l'écoute pour les créations en tous genres
(théâtre, conte, slam,
concert, danse,...) et les
master-class.

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