ENASS PAPERS 4
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BANQUE STRATÉGIE n° 310 Janvier 2013 ISSN 0762-4077 Mensuel - 70 euros revue-banque.fr cahier de prospective bancaire & financière DOSSIER ENASS PAPERS 4 Vitesse de croisière ? C omme le souligne Pierre-Charles Pradier, directeur délégué de l’ENASS, dans son éditorial, les ENASS Papers s’installent désormais dans un rythme semestriel. Comme dans les précédents opus, les contributions couvrent un spectre particulièrement large de problématiques du monde assurantiel : de l’importance de la notion d’appétit pour le risque dans la stratégie des compagnies, des considérations actuarielles touchant au provisionnement ou aux enseignements de QIS 5, des questions d’actualité qui interrogent sur les limites de l’assurance, et un peu de prospective cyber dans les réseaux sociaux et les communautés virtuelles. 4 Sommaire VEILLE STRATÉGIQUE 52 Risque systémique Mise en œuvre d’EMIR : test de l’efficacité des nouvelles régulations et enjeu d’adaptation pour les Places financières Patrice RENAULT, conseiller indépendant En partenariat avec SÉMINAIRES Jeudi 14 février 2013 Atelier 9h00 - 12h00 GESTION DES RISQUES : COMMENT ASSURER UNE MISE EN CONFORMITÉ À BÂLE III AU SERVICE DU BUSINESS ? iption s scr ur Alexandre KURTZ, Business Solutions Manager - Risk Intelligence, SAS France In Introduction et animation de la séance Impacts organisationnels : Comment se préparer à la mise en œuvre de ces exigences dans les banques ? Alexandre KURTZ, Business Solutions Manager - Risk Intelligence, SAS France Objectif 2018 : Quelle place pour les risques dans la stratégie des établissements ? – Restructurer et optimiser le fonctionnement des banques pour une meilleure gestion des risques – Réorienter le pilotage des activités bancaires : impacts décisionnels dans les systèmes d’information ; gestion avancée des risques au travers d’une approche globale de stress-tests ; importance des temps de réponse dans les processus calculatoires (vision intra-day des risques) – Vers une gestion industrialisée du risque de liquidité ? Stéphane DENISE, Group ALM Deputy Head, BNP Paribas Mondher GHAZALI, coresponsable du programme liquidité groupe, Société Générale Etienne VARLOOT, directeur des risques de marché, Natixis ue e.f re v – Bâle III : nouvelles mesures réglementaires et échéances calendaires – Focus : des exigences accrues pour le risque de liquidité Philippe RICHARD, directeur des affaires internationales, ACP r Le point de vue du régulateur - b an q u Lieu Salons Hoche 9 avenue Hoche, 75008 Paris Tarif DIF 478,40 € TTC 400,00 € HT Contact Magali Marchal Tél. : 01 48 00 54 04 [email protected] Pour plus d’infos revue-banque.fr En partenariat avec edito ENASS PAPER 4 Vitesse de croisière ? PIERRE-CHARLES PRADIER Directeur délégué ENASS CNAM/M&S/EFAB Department of Economics Université Paris 1 PanthéonSorbonne Voici la quatrième livraison des ENASS Papers en seulement dix-huit mois : grâce à la persévérance de son éditeur, Patrick Thourot, la revue voulue et calibrée par Michel Vilatte, François Ewald et Olivier de Lagarde atteint sa vitesse de croisière semestrielle. Autant que la vitesse, c’est la trajectoire qui importe : les concepteurs voulaient une revue professionnelle et scientifique. Le pari n’était pas mince, les revues scientifiques francophones étant plutôt académiques et disciplinaires : l’assurance ne correspondant à aucune section du Conseil national des universités, à aucune secte connue dans les écoles supérieures, à aucune nomenclature ministérielle qui permettrait d’obtenir des subsides, il était à craindre que l’aventure ne tente personne. Et pourtant, Patrick Thourot a identifié dans les productions des étudiants de l’ENASS, et un peu au-delà si on considère que la SCOR était récemment encore dans le voisinage, des contributions dans un spectre particulièrement large : de l’importance de la notion d’appétit pour le risque dans la stratégie des compagnies, des considérations actuarielles touchant au provisionnement ou aux enseignements de QIS 5, des questions d’actualité qui interrogent sur les limites de l’assurance, et un peu de prospective cyber dans les réseaux sociaux et les communautés virtuelles. LE TEMPS DE LA PROFONDEUR La variété ne signifie pas ici la superficialité : les adjectifs dérivés du journalisme ont rarement bonne presse, si l’on peut dire, mais les auteurs de ce numéro ont pris le temps de la profondeur. Leurs contributions, issues de mémoires de fin d’études, sont substantielles et informatives… sans forcément tourner le dos à l’actualité. Si l’on devait oser une comparaison, c’est certainement la Risk Management and Insurance Review qui constituerait le modèle des ENASS Papers par sa pluridisciplinarité et son rapport distancié à l’actualité. Reste que la revue américaine s’enorgueillit de son comité de lecture et de son inscription aux principales bases de données bibliographiques qui permettent de calculer l’impact factor et d’attirer les chercheurs. Faut-il pousser la ressemblance avec la revue américaine jusqu’au mimétisme ? Un comité de lecture sera certainement nécessaire lorsque la Revue Banque s’inquiétera du volume de chaque numéro. Pour l’instant, nous n’en sommes pas là, et la production de l’école est suffisante pour alimenter un numéro semestriel et un site miroir, qui comporte les résumés et l’accès aux mémoires complets. RENDEZ-VOUS AU PROCHAIN NUMÉRO Et après ? Si les contributeurs futurs sont correctement ciblés, il faudra sans doute un peu de temps pour que le modèle d’ENASS Papers soit perçu par ses lecteurs et attire à l’ENASS une demande pour des études correspondant au spectre et aux méthodes des ENASS Papers. D’ici là, l’école aura sans doute été renforcée par le développement de son offre de formation, en particulier au niveau doctoral. Rendez-vous au prochain numéro, que nous atteindrons dans 6 mois à la vitesse de croisière. Mais d’ici là, au nom des lecteurs, des auteurs, des étudiants et des personnels de l’école, je tiens à remercier Patrick Thourot, notre pilote, navigateur et éditeur en chef : c’est lui qui a identifié les sujets, décidé les talents à produire un texte au format de la revue, convaincu les sponsors, tenu les délais et séduit les lecteurs. Merci, Patrick, pour ce travail et cet exemple ! Banque Stratégie n° 310 janvier 2013 3 Sommaire ENASS PAPER 4 Vitesse de croisière ? 5 La gestion optimale du capital dans l’assurance Denis Kessler, SCOR Pilotage stratégique 10 Méthodologie Renouveler l’élaboration d’analyses et de diagnostics de risques vie Paul Garat, Generali 16 L’assurance agricole en France De l’assurance récolte à l’assurance recette Patrick Thourot, CNAM - ENASS 22 La formule standard du SCR Leviers ou incertitudes pour des garanties épargne et retraite Anne Mazzanti, La France Mutualiste 28 Notification des cyber-risques L’ordonnance du 24 août 2011 et ses conséquences en matière d’assurance François Deribéré-Desgardes, Marsh 34 Stratégies numériques Le Web 2.0 et l’e-réputation : opportunité ou menace pour les assureurs ? Cindia Olivier, Atlas (filiale de MAAF Assurances) 39 Réseaux sociaux Les communautés virtuelles peuvent-elles réinventer l’assurance ? Guillaume Billy, MAAF Assurances 46 Risques maritimes La piraterie maritime en Somalie et ses conséquences pour l’assurance Doris Mallat, ENASS & Directeur de la publication : Valérie Ohannessian 18, rue La Fayette 75009 Paris Fax : 01 48 24 12 97 www.revue-banque.fr Secrétariat de rédaction : 1er SR, Alain de Seze (54 17) ; Christine Hauvette (54 10). BANQUE STRATÉGIE La reproduction totale ou partielle des articles publiés dans Banque & Stratégie, sans accord écrit de la société R evue Banque SARL, est interdite conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. 4 Secrétaire général : Pierre Coustols Rédacteur en chef : Élisabeth Coulomb Rédacteurs : Sophie Gauvent (54 02) ; Séverine Leboucher (54 15) ; Annick Masounave (54 14) Maquette : 1 er maquettiste, Emmanuel Gonzalez (54 12) ; Alexandra Démétriadis (54 18) Conception graphique : R ampazzo & Associés Pour nous contacter, devant chaque numéro, ajouter l’indicatif 01 48 00. ABONNEMENTS : Revue Banque-IGEDOC – 39 rue Marcelin-Berthelot 93 705 Drancy Cedex Tél. : 01 43 62 66 63 • Fax : 01 72 33 55 05 • [email protected] ISSN 0762-4077/CPPAP 0616 I 84975 - Imprimé à Pulnoy (54) par SPEI - Dépôt légal 1er trimestre 2013. Ce numéro comprend deux encarts jetés « Agenda » et « Rendez-vous Bancassurance » Banque Stratégie n° 310 janvier 2012 © BANQUE & STRATÉGIE Dossier ENASS PAPERS Pilotage stratégique La gestion optimale du capital dans l’assurance DENIS KESSLER Président directeur général SCOR *Exposé de Denis Kessler à l’occasion de la remise des diplômes du CHEA, en septembre 2012. Le groupe SCOR a traversé une passe difficile il y a dix ans : il disposait de très peu de capital et sa solvabilité était en danger. Il a été contraint de trouver les voies et les moyens de l’optimiser. Aujourd’hui, grâce notamment à sa gestion du capital, SCOR présente la volatilité de ROE la plus faible, un niveau de ROE satisfaisant et le bêta le plus faible parmi les réassureurs.* L a gestion du capital est la charge ou la mission d’un président de société : ce sera donc demain celle des auditeurs du CHEA, dont le rêve ultime est de devenir président de société d’assurance. Le capital est non seulement une ressource rare, mais aussi l’un des deux facteurs de production de l’entreprise, dans l’assurance et la réassurance comme dans le reste de l’économie, même si c’est sous une forme différente. Le président doit donc assumer sa véritable responsabilité à l’égard des actionnaires, qui est de faire en sorte que les moyens qui lui ont été confiés et qui sont rares – le capital – soient alloués de la façon la plus intelligente possible, afin que la société développe son activité et se protège à l’évidence contre le risque de ruine, et de sorte qu’elle évite les pertes afin d’accumuler les moyens lui permettant de poursuivre son activité, de porter les risques souscrits et de tenir tous ses engagements vis-à-vis de ses clients ou sociétaires. L’Alpha et l’Oméga du métier de président, c’est en réalité de faire en sorte que le capital soit exactement du montant nécessaire compte tenu du profil de risque retenu par la société d’assurance, qu’il soit porté par un actionnariat en harmonie avec le business model de l’entreprise et qu’il soit alloué de manière optimale entre les emplois possibles, de façon à maximiser la rentabilité et à protéger l’entreprise des événements qui viendraient affecter la valeur du capital qui lui est confié. C’est précisément l’esprit de la directive Solvabilité 2, qui impose aux sociétés d’assurance de disposer d’un capital proportionnel (« commensurate » dans le monde anglo-saxon) aux risques qu’elles prennent. Et il nous appartient de prouver aux régulateurs et à toutes les « parties prenantes » de l’entité (« stakeholders » : investisseurs, clients, sociétaires, salariés) que le capital correspond bien au profil de risques choisi et assumé. Je vais présenter la méthode que nous avons adoptée à SCOR pour atteindre cet objectif. La gestion du capital est le facteur discriminant de la performance à moyen terme des sociétés d’assurance et de réassurance. Elle explique pourquoi certaines se sont beaucoup développées, d’autres ont stagné, d’autres encore connaissent des diffi- cultés, et certaines enfin ont disparu. La gestion du capital est à l’interface des trois enjeux de l’entreprise dont elle détermine l’équilibre : −− la solvabilité, que l’on peut mesurer par la notation de l’entité ; −− la rentabilité des fonds propres, que l’on peut mesurer par le ROE ; −− la croissance du chiffre d’affaires. Le problème est de trouver le point optimal, le « sweet spot » entre la solvabilité, la rentabilité et la croissance, ce qui est plus compliqué qu’il n’y paraît de prime abord. En effet, les relations entre ces diverses variables ne sont pas évidentes. Par exemple, on peut aisément démontrer que la relation peut être inverse entre solvabilité et rentabilité. En effet, si la solvabilité se mesure par le montant du capital disponible, plus celui-ci est élevé, moins – toutes choses égales par ailleurs – la rentabilité sera élevée. Autre exemple, la relation entre croissance et solvabilité peut également être négative : une forte croissance du chiffre d’affaires se traduit par une augmentation de l’exposition aux risques, donc par un affaiblissement de la solvabilité. Et certains prétendent également que la relation entre rentabilité et croissance pourrait aussi être de signe négatif dans certains cas, par exemple lorsque la croissance se fait par l’acquisition de clients nouveaux que l’on ne connaît pas et qui peuvent être plus risqués que ceux que l’on a déjà en portefeuille. Compte tenu de la complexité de la relation entre ces trois variables – rentabilité, solvabilité, croissance –, il n’est pas aisé de déterminer le point optimal correspondant au maximum possible de ces trois variables : en ce Banque Stratégie n° 310 janvier 2013 5 La bibliothèque numérique de la banque et de la finance NO UV EA UT revue-banque.fr/bibliotheque Un accès illimité aux ouvrages clés de la profession • Plus de 1 400 ouvrages spécialisés. • Une sélection REVUE BANQUE en 6 thèmes clés : banques et marchés financiers, assurance, droit, économie, entreprise et patrimoine. • Des titres en français et en anglais. Une utilisation simple et directe pour favoriser l’accès à des contenus éditoriaux de qualité • Une présentation claire des nouveautés. • La possibilité de gérer des flux RSS. • Mise en place très simple de sa propre sélection pour ensuite archiver, annoter, imprimer ou partager les titres choisis. 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COUPLAGE REVUE BANQUE + BANQUE & STRATÉGIE France (TTC) 1 AN : 23 nos + 2 suppléments + accès online Étranger ■ Offre réservée aux non abonnés 820,00 € ......... 780,00 € Quantité ISSN 0762-4077 Mensuel - 70 euros revue-banque.fr Total cahier de prospective bancaire & financière ......... doSSIER les institutions financières internationales se réinventent Qu’elles aient pour vocation le financement du développement ou le maintien de la stabilité mondiale, les institutions financières internationales sont, avec la crise, sur le devant de la scène. Appréciées dans leur rôle de pompiers, elles essuient en revanche des critiques sur leur incapacité à prévenir la crise et résorber les déséquilibres macrofinanciers. Depuis leur création, elles ne cessent pourtant de se réinventer. Total 4 ......... 28 LA BIBLIOTHÈQUE NUMÉRIQUE (1) France (TTC) Quantité 165,00 € ......... ■ Abonnement annuel – 5 comptes (2) 625,00 € ......... ......... Banque de détail Le moniteur des ventes : pour faciliter la conversion à une culture « relation-client » Yves Negro, Université Université Jean Moulin Lyon 3 Total ■ Abonnement annuel – 1 compte Sommaire vEIllE STRATÉGIquE En bREf 38 La vie des affaires ……… € TOTAL (TVA : 2,10 % incluse sur le tarif France) (1) Réservé aux abonnés à une des revues du groupe. (2) Au-delà de 5 comptes, nous consulter ([email protected]). BANQUE & STRATÉGIE Le complément stratégique et prospectif de Revue Banque Société .............................................................................................................................................................................. 70,00 € le numéro Nom ....................................................................................... Prénom ............................................................................ Fonction........................................................................................................................................................................... Service ............................................................................................................................................................................. Adresse ............................................................................................................................................................................ Code postal/ville.....................................................................Pays ................................................................................. Code TVA (pour les pays de la CEE) ................................................................................................................................... Téléphone ..............................................................................Télécopie .......................................................................... E-mail (indispensable) ..................................................................................................................................................... En application de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires aptes à les traiter. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de Revue Banque. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement en le demandant par écrit au secrétariat général de Revue Banque. 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