Les Cahiers Lorrains
Transcrição
Les Cahiers Lorrains
2002 n° 3 Septembre Les Cahiers Lorrains YUTZ (MOSELLE), L'OCCUPATION ANTIQUE, LE POINT APRÈS DIX ANS D'ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE (1989-1999) Jusqu'en 1 989, les connaissances sur l'occupation antique de la commune de Yutz concernaient les lieux de production de cérami ques, l'établissement de Basse-Yutz et trois nécropoles. Du grand nombre de découvertes était née l'idée d'une agglomération secon daire dont la partie résidentielle, la nécropole, et une petite partie de l'industrie seraient situées à B asse-Yutz et les productions de céramique les plus importantes, au sud de l'ancienne Haute-Yutz(l). Dans sa synthèse régionale publiée dans les actes du colloque sur les agglomérations secondaires de B liesbruck-Reinheim, J.-L. Massy, reconnaît cependant avoir « ratissé large » et classe Yutz dans sa catégorie I I I qui comprend les sites pour lesquels « la maté rialité de l'agglomération est difficile à établir en dehors des lieux de production, et dont l'aspect éclaté donne des considérations dimensionnelles sans signification »(2). De 1 989 à 1 999, de nombreuses opérations d'archéologie pré ventive ont été réalisées sur la commune de Yutz. Elles ont permis de compléter et de préciser les connaissances, entre autre, pour l'antiquité et de proposer de nouvelles interprétations. Situation géographique Sur la rive droite de la Moselle (fig. 1 ), l'agglomération actuelle fait face à Thionville. Elle comprend les deux anciens villages de Haute et Basse-Yutz, le hameau de Maquenom, annexe de B asseCrédit des illustrations DAO : BACCEGA Sabine, d'après plans de B LAISING Jean-Marie. 1 ) Stiller et Thion 1994, p. 201·202 ; Massy 1994, p. 103·1 12 et 104 ; Massy 1998. 2) Massy 1994, p. 104. 233 Yutz, la ferme Helpert et le fort de Yutz. Sur le plan géologique la zone d'étude se trouve sur des sédiments quaternaires qui reposent sur les terrains sédimentaires secondaires de l 'est du bassin pari sien. Les habitats présentés ici sont situés sur le premier étage de la basse terrasse à une altitude de 150 à 170 m, environ 5 m au-dessus du lit majeur de la Moselle. Dans l'ancienne Haute-Yutz, les sables de la basse terrasse comportent des nappes argileuses d'épaisseur variable (de quelques centimètres à quelques dizaines de centi mètres) et reposent sur une couche d'argile du Charmouthien. Cette couche qui a une épaisseur maximale reconnue d'environ 3 m recouvre du calcaire bleu friable(3). Yutz est implantée dans la région naturelle du val de Moselle correspondant au lit majeur et aux terrasses de la rivière de Novéant à Sierck(4). Les terres cultivées à Yutz présentent des nappes argileuses et reposent sur de l'argile ; elles sont essentielle ment localisées sur la basse terrasse et près des villages. Ces nappes empêchent le drainage naturel et sont à l'origine de zones humides. Des micro-toponymes franciques témoignent de cet état : Muursch gaart et Muurschaut (Muursch fangeux, marécageux ou « Moor » �n allemand ; Gaart j ardin ou Garten en allemand). La fouille de 1 999 a mis en évidence un important réseau de drainages antiques destiné à assainir ces terres au nord-est de l'ancienne Haute-Yutz. = = L'archéologie préventive à Yutz D epuis 1 989, des opérations d'archéologie préventive ont lieu sur toute la commune de Yutz. L'instruction systématique des dossiers d'urbanisme par le Service Régional de l'Archéologie de Lorraine est à l'origine de ces opérations. Sur l'emplacement de l'ancienne Haute-Yutz, huit opérations ont été réalisées. En 1 999, la surface des investigations atteignait environ 1 97 000 m2 : elle comprenait des fouilles allant des 270 m2 de l'opération dite « SCI Vesta » rue de Thionville (fig. 3 : 6) aux 25 000 m2 de celle de la « ZAC du Vieux Bourg » ou bien aux 1 60 000 m2 de sondages de l'opération « Résidences de l'Ambanie » (n° 8). Une surface d'en viron 25 000 m2 au total a fait l'objet de fouilles fines. Les opéra tions négatives sur le plan archéologique, permettent, quant à elles, de délimiter et de cerner progressivement l 'emprise des sites. Les sondages sont réalisés à l'aide de pelles mécaniques munies de godets lisses d'environ deux mètres de large. Ils concer nent 5 à 7 % de la surface des proj ets susceptibles de nuire à des 3) Blaising 1998. 4) Jacquin et Florentin 1988, p . 80. 234 IOOOm " \ Fig. 1 : Yutz : les lieux-dits 235 vestiges archéologiques. L'expérience a montré que cette méthode permet de détecter tout site ayant au moins 50 structures simples par hectare(5). L'Antiquité Les sites antiques ne s'implantent pas ex-nihilo. Pour la com mune de Yutz, située au nord de la cité des Médiomatriques dans l'Antiquité, les nombreuses découvertes relatives aux Ages des métaux s'échelonnent du Bronze final I I à La Tène moyenne ou finale (soit le premier millénaire avant notre ère), ce qui est révéla teur d'un habitat protohistorique, qui a eu tendance à se fixer sur ce terroir(6) . La cartographie simplifiée des sites antiques connus (fig. 2) met en évidence trois habitats, quatre nécropoles et un site indus triel. Les habitats Le premier site, Haute-Yutz (fig. 2 : 1 ) est occupé par les bâti ments d'une villa. Le deuxième site, B asse-Yutz (fig. 2 : 2) est plus mal connu. Une reprise des données archéologiques indique que la totalité de la zone structurée tient sur une distance de moins de 200 m. Le troisième, celui du lieu-dit « Val Joyeux » (fig. 2 : 3) connaît une occupation de la fin de l'âge du Fer à l'Antiquité tardi ve, toujours avec des structures de bois et de terre. La villa de Haute-Yutz (fig. 2 : 1 ; fig. 3) Au Haut-Empire, une grande villa est établie durant le Ile siècle ou, au plus tôt, à la fin du 1er siècle. Quatre interventions archéologiques distinctes ont permis la découverte de trois murs de clôture orthogonaux, de trois bâtiments annexes de la cour et d'un porche d'accès à la résidence(7). • Les éléments attestés actuellement (fig. 3 : 1, 2, 3) sont répar tis sur un quadrilatère de 1 9 1 m de large (entre les murs de clôture nord et sud) et de 300 m de long (du mur de clôture Ouest au bâti ment le plus éloigné vers l 'Est). Ils sont tous orientés à 2°/92° nord. En 1 989, sur le côté Nord, une partie d'un bâtiment (fig. 3 : 2) a été fouillée(8). Seule sa largeur (13 m) est connue, le mur Sud est pro5) Blouet et a!ii 1994, p . 22. 6) Blaising 2000. 7) Blaising et Seilly 1995, p. 25 à 41 ; Feller 1989, p. 9-10 ; Blaising et a!ii 1990, Blaising 1997a-b. 8) Blaising et Seilly 1 995, p . 25 à 35. 236 p. 198-199, Fig. 2 : L'Antiquité 237 N W 00 t:J � '" � .... (1l ::r: ::1 ::1 (1l (D ' '" ::1 n P (1l rJ> � (1l '" g .0- rJ> (1l � n Ë .... � .... '-'-' qc> ::!1 Zones fouillées Rues et roUles ••• ./' c:=J (boitouts) Puils de drainage DnaÎns Bâtiments actuels -- Parcellaire === L����] ! A longé par les fondations d'un mur de clôture. Côté Sud, en 1 989, un bâtiment (fig. 3 : 1 ) de 23,60 m par 16,40 m a été fouillé(9). Une opé ration de prospection mécanique, et par la suite, une fouilleClO) ont permis d'en découvrir un second, à environ 35 m à l'ouest du pré cédent, toujours sur le mur de clôture Sud (fig. 3 : 3 ; fig. 4). Durant le Ile siècle il s'agit d'un bâtiment annexe à trois par ties de 24,5 m de long par 12 m de large. Deux bâtiments à poteaux de 4 m par 5 m se situent à proximité. Au début du Ille siècle le bâti ment est transformé en habitation, par la division des deux pièces situées de part et d'autre d'une cour, par l'aménagement d'un hypocauste, d'une cave et l'ajout, sur la façade Est, de deux pièces, l'une carrée et l'autre semi-circulaire (thermes ?). Le bâtiment de la phase II d'une longueur de 28 m, est abandonné à la fin du I l le siècle. Un porche de 9 m de côté (fig. 3 : 4 ; fig. 5) est inclus dans un mur de clôture orthogonal aux deux précédents. Ce porche donne probablement accès à la cour de la résidence. Il=lL � c::::::J Phase 1 c:::::J Phase 2 Sm · · · · . · . · · . . � Fig. 4 : Bâtiment n° 3 La cour est pourvue d'un réseau de drainage en arêtes de pois son. Ce réseau est fait de conduits sommaires en pierres calcaires plates espacées qui convergent vers l'axe longitudinal de la cour. Un fossé tapissé d'argile amenait de l'eau courante en direction de la résidence. 9) Feller 1989. 10) Blaising 1997a. 239 lJ Pour le Haut-Empire et l 'état d'origine de cette cour, il semble qu'elle était occupée par un espace vide de toute construc tion et activité domestique, à la manière des parcs des châteaux des temps modernes. Le drainage en arêtes de poisson, le fossé Tranchées de récupération du porche d'amenée d'eau (vers un bas sin ?), le chemin d'accès et le porche de la résidence hors de cet espace, les bâtiments annexes o placés à l'extérieur, tous ces élé ments vont dans le sens de cette hypothèse. Des changements se produisent vers le début du I l le siècle, changement d'affectation d'un bâtiment annexe (n° 3), aménagement d'un bassin rudi mentaire à vocation artisanale ou domestique, détournement du 5m fossé d'amenée d'eau. Ceci peut correspondre à un changement Fig. 5 : Porche de statut ou d'affectation du domaine. Des faits similaires ont été constatés sur une autre villa , à Bertrange, à quelques kilomètres au sud, à la même période(l1). Pour l 'Antiquité tardive (fig. 6), les éléments connus actuelle ment se situent à proximité immédiate des bâtiments du Haut Empire ou sur leurs emplacements. L'emplacement du bâtiment 1 de la phase précédente est réoc cupé après 275-80 par un bâtiment à poteaux de 13,5 m par 6 m (fig. 7)(12). Un puits à eau est situé à moins de 100 m, à l'ouest du bâtiment 1 ( 1 3). Le puits est comblé à la fin du IVe siècle ou au début du Ve siècle. Les pierres du bâtiment du Haut-Empire sont en par tie récupérées durant le IVe siècle. Une clôture faite de poteaux espacés de 2,60 m, remplace le mur qui est probablement hors d'état à cette période. Cette rangée de poteaux, parallèle à l'ancien mur de clôture à une distance de 15 m, se situe vers l'intérieur de l 'ancienne cour (Blaising 1997a). D es fosses comblées au IVe siècle situées dans le passage du porche en recoupent les tranchées de fondation. 1 1 ) Blaising 1 999a. 12) Feller, 1989, p. 13, 14. 13) Fouille Z.A.c. du Vieux Bourg 1 996, structure 3021. 240 ..... ••• • • _ .. clôture li poteaull stJllcturesou objets isotés bâtiment puits F=f=�==��� à eau Haut-Empire Bas-Empire lU() m Fig. 6 : Situation des structures durant l'Antiquité tardive Quelques indices indiquent que l'abandon des structures connues ne correspond pas à celui de la totalité du site. Les trous de poteaux et le puits situés sur la bordure sud du site sont méthodi quement rebouchés après abandon. Ces rebouchages, faits à l'aide de tuiles ou de pierres disposées avec soin, donnent à penser qu'il y a eu souci de préserver la sécurité des occupants. 241 ,. ..� 1 Ir---�---�·�--� • l Om Fig. 7 : Bâtiment à poteaux de )' Antiquité tardive dans le bâtiment nO 1 Le drainage antique (fig. 3 et 8) Au nord-est du chemin d'accès au porche, un quartier de culture en arc de cercle est, dans ce type de paysage, une anomalie qui semble indiquer un conflit entre les deux orientations possibles dans les conditions habituelles. En 1 999, la fouille préventive dite « Les résidences de l' Ambanie », a permis de réaliser des sondages et des décapages sur le secteur de cette anomalie. D ans la partie nord du parcellaire en arc de cercle (Juneberg), des puits disposés en chapelet se situent approximativement sur l a limite entre le quartier Juneberg et le quartier perpendiculaire (derrière Juneberg). Cette ligne correspond au bord est du terrain plat, avant une faible pente vers l'ouest. En surface et en plan, les fosses de creusement sont oblongues et mesurent environ 2,5 m de large et 4 m de long. Les creusements non parementés traversent 0,50 m à 0,80 m de sables et graviers limoneux de la basse terrasse puis 2,70 m d'argile, et s'arrêtent sur le calcaire bleu fragmenté en plaques. Le comblement est constitué de sables et graviers auxquels sont mêlés des fragments de tuiles et de briques antiques. D 'après les observations faites sur les puits qui sont probablement contem242 porains, les comblements semblent avoir été rapides et ont suivi de peu les creusement des fosses. Les parois n'ont pas livré de traces de bois qui donneraient à penser à un cuvelage en planches. L'utilisation de ces structures en tant que puits à eau est impro bable. Cette partie du terrain ayant une surface plane, le sous-sol étant imperméable. Elles avaient probablement pour fonction de drainer vers le calcaire les eaux en excès au travers de la couche d'argile. Les sondages réalisés sur cette partie nord-est du terrain n'ont pas livré d'autres dispositifs en relation avec ces puits. Pour les périodes récentes, ce système est connu sous le nom de « boi touts »(14). Au sud de ce dispositif, toujours sur une partie plane du ter rain, c'est un système utilisant des poteries qui assurait le drainage. Il est constitué de tranchées larges d'environ 0,60 m, profondes de 0,50 m à 0,80 m et distantes de 6 m à 7,5 m entre axes (fig. 3). Des éléments semi-cylindriques en terre cuite sont posés bout à bout au fond des tranchées. Le pendage moyen de 1 cm pour 10 m est très faible. La longueur d'un élément est de 0,40 m, le diamètre de 0,16 m, l'épaisseur moyenne de la paroi est de 2 cm (fig. 8). Six ou huit trous percés avant cuisson sont répartis de part et d'autre du demi cylindre. Huit lignes rectilignes ont été relevées dans les limites de la fouille. Il en faudrait environ 1600 m pour équiper un hectare. En haut de la pente, ces lignes sont reliées par une ligne perpendicu laire. Le collecteur en bas de pente n'a pas été retrouvé, probable ment détruit par les travaux d'aménagement du lotissement, objet de la fouille. Il est permis de supposer que ce collecteur longeait le chemin d'accès à la villa. D ans ce cas, la plus longue ligne aurait une longueur d'environ 220 m. Les limites du système ont été établies vers le nord-ouest, la dernière ligne se situe dans le prolongement du chapelet de puits boitouts (fig. 3). Vers le sud-est, la suite se situe en dehors des limites de fouille, ce qui ne permet qu'une restitution partielle. Les lignes de drains sont orientées à 45° nord-est, le chemin d'accès à 92° nord-est et le Kehm au droit des drains à 12° nord-est. La datation de ce système se situe dans une fourchette allant de la fin du 1er siècle au Ille siècle. Les bâtiments de la cour de la villa ont été construits durant les deux dernières décennies du 1er siècle ou les deux premières du Ile siècle. Des drains identiques à ceux décrits ci-dessus s'arrêtent près des murs du bâtiment annexe situé au sud-est de la cour. Ils sont contemporains ou postérieurs à 14) Chancrin et Dumont 1921, p. 473. 243 o o o o <> 5 em Fig. 8 : É léments de drainage en terre cuite la construction de ce bâtiment qui, comme le reste des construc tions, est détruit à la fin du Ille sièc1e( 15). Les autres drains du site La cour de la villa est pourvue d'un drainage en pierres. Il pré sente un plan en chevrons distants d'environ 10 m, dirigés d'est en ouest dans le sens de la faible pente. L'axe de symétrie correspond à l'axe longitudinal de la cour. Ce drainage est constitué de pierres plates posées de chant au fond d'une tranchée étroite, qui n'entame le substrat que de quelques centimètres, ce qui explique sa mauvaise conservation. I l paraît plus adapté à contribuer à évacuer rapide15) Blaising 1998. 244 ment les eaux de pluie qu'à éliminer une humidité excessive du sous-sol, ce qui n'est pas le cas de la cour. Des drains en poteries identiques à ceux dont il est question plus haut, ont été découverts vers 1866 par un nommé Weyant, qui dit avoir trouvé « tout un système particulier d'aqueduc constitué par de longues tuiles creuses présentant sur leur surface des trous symétriques » ( 1 6). Vers 1 978, des drains de même type sont signalés à environ 700 m au sud de la cour de la villa. Les poteries recueillies (conser vées au dépôt archéologique du SRA) sont identiques à celles découvertes en 1 999(17). L'établissement de B asse-Yutz (fig. 2 : 2, 5, 7) L'établissement de Basse-Yutz, situé à 300 m au sud du village moderne, appartient au secteur qui a fourni la majorité des décou vertes publiés au début de ce siècle. La première structure antique repérée est située au niveau de l 'ancien cimetière de B asse-Yutz(18). La datation est confirmée par G. Stiller(19). La seconde (four de tui lier, ou hypocauste, Keune 1 899 : 378) se trouve entre le bâtiment principal de la Brasserie et le lieu précédent, soit, au maximum, à 1 00 m de J'ancien cimetière. L'exploitation d'une sablière au sud ouest de la Brasserie, en direction du cimetière (très près des élé ments précédents), a permis la découverte d'au moins un bâtiment et de débris de construction(20). Des ratés de cuisson et des frag ments de moules à poteries proviennent également de cet endroit, avec une localisation plus à l'est : « Au sud du cimetière, en direc tion de la Brasserie St-Nicolas, au sud des terrains bâtis . . . »(21). Les autres découvertes du secteur cimetière-Brasserie ne concernent que des objets isolés. • Plus récemment, un sondage positif est venu confirmer l'occu pation antique, au sud du bâtiment principal de la Brasserie(22), et à proximité de l'ancien cimetière (Blaising 1 994a : 30-34). La totalité de la zone structurée tient dans un cercle de 200 m de diamètre. L'ancien cimetière étant situé sur le bord de la basse terrasse, il est peu probable que la zone structurée s'étende vers l'ouest. De nom breux sondages effectués vers le nord et l 'est rendent peu probable 16) 17) 18) 19) 20) 21) 22) Linckenheld 1934. Lefebvre 1 980, p . 1 l 7 à 1 19. Abel 1863, p. 1 5 1 et 152. Stiller 1 973. Keune 1900, p. 384. Keune 1906a, p. 99. Seilly 1995a, p. 103. 245 une extension dense dans ces directions (Blaising 1 994a ; B laising 1 995a : 1 04-105 ; Blaising 200l a et 200lb ; Seilly 1995b : 102 ; Thion 1 994 : 90) . Cependant, vers le sud, les données sont moins précises, une vérification a été faite en 1 991, à 300 m au sud-ouest de l'ancien cimetière, lors de petits travaux de terrassement en Grand-Rue et rue Nationale (Blaising, surveillances de travaux, inédit). Ces deux surveillances de travaux se sont avérées négatives. La situation de la zone structurée, au bord de la basse terrasse de la Moselle, est semblable à celle de la villa de l'ancienne Haute Yutz et de la situation d'une importante villa à Illange, au sud du Grosser Berg. La largeur de la cour de la villa de Haute-Yutz (190 m) est proche de celle de la zone structurée connue à Basse Yutz. Le site d'habitat du « Val Joyeux » Situé à 2 km à l 'est de Basse- Yutz, le site du « Val Joyeux » (fig. 2 : 3) a donné lieu en 1 994 à une fouille archéologique(23) qui a révélé qu'un site gallo-romain a succédé à un habitat du second Age du Fer. Deux bâtiments à poteaux à plans rectangulaires com portant quatre gros poteaux mesurent 10 m par 7,5 m et 8 m par 6,5 m. Leur plan est semblable à ceux des bâtiments du second Age du Fer qui les ont précédés. Les poteaux, de près de 0,5 m de dia mètre, étaient plantés dans des avant-trous d'environ 2 m de dia mètre. Ces structures sont datables du premier siècle de notre ère. Durant l 'Antiquité tardive, le site comporte plusieurs bâtiments à poteaux à plans plus complexes. Le plus grand mesure 9,75 m par 6,75 m et l'autre 10,25 m par 5,60 m. La présence de structures de combustion (rectangulaires et circulaires) et d'un puits à eau donne à penser qu'il s'agit d'un site d'habitat(24). L'occupation est compa rable à celle du site de B asse-Ham « Kellenweg », situé à environ 1300 m au nord(25). • Les nécropoles Une nécropole à incinérations (fig. 2 : 4) a fait l'objet de deux découvertes fortuites en 1 960 et 1 964(26). Elle se situe à 1 000 m au nord-est de B asse-Yutz. Des urnes et des offrandes ont été mises au jour, de part et d'autre de l'actuel cimetière de B asse-Yutz. Le matériel céramique prélevé est datable de la première moitié du 23) Les données encore inédites ont été aimablement communiquées par M. Thierry Klag (Afan), responsable de l'opération. 24) Klag 1 995, p. 104. 25) Faye C. 1994, p. 52. 26) Hatt 1960-a, p. 221 . 246 premier siècle. D'après les données disponibles, il n'est pas possible d'estimer l'importance de la nécropole ni de la rattacher à un habi tat connu. Une seconde nécropole à incinérations a été mise au jour à 500 m à l'est de l'établissement de Basse-Yutz (fig. 2 : 7), près de la voie antique. La nécropole semble se limiter à quatre urnes(27). Une première nécropole à inhumations (fig. 2 : 6) fut décou verte près du hameau de Maquenom(28). La description laconique de Ch. Abel concerne des tombes en coffres de pierres sèches recouvertes de dalles. Ces tombes sont « . . . en nombre notable . . . ». Des inhumations, la présence de l'ascia en décor sur les dalles et quelques monnaies placent la datation dans l'Antiquité tardive. Les données ne permettent pas d'estimer l'importance de la nécropole ni de la rattacher à un habitat connu. La nécropole à inhumations de la cité des chemins de fer (fig. 2 : 5) est située à 300 m au sud de Basse-Yutz, et à 250 m au sud-est du site d'habitat « ancien cimetière/brasserie » (fig. 2 : 2). Malgré de nombreux articles de J.-B. Keune(29), il n'est pas possible d'avoir une idée exacte de l'importance de la nécropole. Cette nécropole peut être en relation avec l'établissement de B asse-Yutz. La découverte de poteries mérovingiennes donne à penser que la nécropole est restée en usage après l'Antiquité tardive. Pour l'ancienne Haute-Yutz, aucune nécropole n'est connue, dans l'état actuel de la recherche. Les sites industriels L'industrie de la terre cuite, sigillées et tuiles, est surtout connue sur le flanc ouest du Grosser Berg, au sud de l'ancienne Haute-Yutz, (fig. 2 : 8). Si la production de sigillée semble bien localisée, les traces de production de tuiles s'étendent bien au-delà de Yutz. Sur le ban d'Illange, elles se poursuivent, au sud, associées à une autre grande villa(30). A Guénange, à 4 km au sud de Yutz un four de tuilier antique et des estampilles d 'ADIVTEX ont égale ment été mis au jour(31). Deux raisons sont probablement à l'origine de ces implantations : l'extraction de l'argile et la possibilité de transport fluvial. 27) Les données encore inédites ont été aimablement communiquées par M. Marc Feller (AFAN), responsable de l'opération. 28) Abel 1887, p. 1 16. 29) Keune 1901, p. 360-363 ; 1905, p. 331 ; 1 906-b, p. 506, 5 1 2 ; 1910, p. 516·517. 30) Source : Nanton, prospection pédestre, fiches carte archéologique du SRA Lorraine, inédit. 31 ) Laffite 1997, p. 66. 247 L'argile de l'étage Charmouthien est présente sur tout le fond de la dépression liasique. Les eaux de ruissellement ou de la nappe étant promptes à remplir des excavations d'extraction en plan, il paraît logique de procéder de préférence en front de taille, le long des reliefs situés sur la rive droite de la Moselle. Pour B asse-Yutz (fig. 2 : 2), les connaissances sont relativement lacunaires. J.-B. Keune, dans une description de seconde main, parle d'un four de tuilier, mais il pourrait bien s'agir d'un hypo causte. Le site de production de Haute-Yutz a généré des masses considérables de rebuts ; ceci n 'a j amais été constaté à B asse-Yutz où la production de briques et de tuiles était probablement margi nale. Les débris de moules à sigillées et les ratés de cuisson, au sud de la zone structurée, sont indicatifs de la présence d'un atelier de potier. Cependant, aucun indice complémentaire n'est en mesure de renseigner sur son importance. Les productions de sigillées sont datées du milieu du Ile au Ille siècle. Le début de la production correspond vraisemblablement à la fin des fabrications de l'atelier de céramique commune de l'agglomération secondaire de Florange-Daspich, situé sur la rive gauche de la Moselle à 3 km au sud-ouest de l'ancienne Haute YutZ(32). La première phase de production a livré des estampilles de l ' atelier de Lavoye en Argonne, du groupe TRIBVNVS GESATVS, datables de la deuxième moitié du Ile siècle. Ensuite, les estampilles sur moules sont (entre-autres) celles de CENSOR (fin I le s. début Ille s.) et d'ALPINIVS de Trèves ( Ille S.)(33). Le manque de données ne permet pas de situer l'origine de la pro duction de tuiles et de briques dans le temps. L'âge d'or de cette industrie semble être le IVe s. avec ADIVTEX dont l 'estampille revient souvent. Les autres sont PARIATOR, (Flo) RENTIVS, (vi) RISIMI, LVPIA (nvs), VITAL (lis), CONCORDIVS et APRIO. Elles sont toutes datées de l'Antiquité tardive(34). Sur le site de la villa de l 'ancienne Haute-Yutz, une estampille de EXVPERA . . . a été découverte en 1 996(35). Des estampilles d'ADIVTEX ont été retrouvées sur une dis tance de plus de 200 km et à 25 km de part et d'autre de la Moselle, de Metz au sud, à Loef, près du Rhin au nord. Deux découvertes isolées à Cologne et, plus proche, à D eutz attestent également la grande activité de ce fabricant(36l. 32) Legendre 1993, p. 313. 33) Hau 1 962, p. 484-491 ; Huld 1 969, p. 221-131 ; Demarolle 1 988, B urger 1995, p. 191-198. 34) Keune 1 906-b, p. 510 ; 1899, p. 378. 35) Blaising 1997a. 36) Poncelet 1 964, p. 3 ; Van Osse1 1992, p. 422. 248 p. 181-195 ; Trimpe 1 1 1 1 1 1 1 \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ " \ -5� \\ �\ " \ .\2� �\ ;;. \ .,," \ pl i '7N \ \ �;:;. \\ t:l \\ 0;;. \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ \ BASSE-YUTZ :t _ Établissements antiques connuus Voie attestée ----- Voie présumée -- 2 km : HAUTE-YUTZ 1 f lLLANGE 1 1 \ '. '.\ 2 \ \ ��GE BERTR \.3\ ,, ,, , IMELDANGE , , , , , \, , , \ , \ , \ , BOUSSE / 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 ..s- 1 0- 1 -S I � 1 .� 1 .. 1 ;;,;,1:; 1, \ 4 :, ,, ,, , - ENNERY : , : l"S . ARGANCY 1 1 1 1 1 1 1 1 l/ $/ �1/ IV 11 ... 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 ::>. + METZ 8km Fig. 9 : Diverticule reliant les établissements antiques de la rive droite de la Moselle. 1 : toponymie ( Kehm) ; 2 : fouilles ; 3 : carto-interprétation ; 4 : photographie aérienne ; 5 : fouilles. 249 Le réseau viaire Les voies de communication routières les plus importantes passent, de part et d'autre, de Yutz, l'une sur la rive droite et l 'autre sur la rive gauche de la Moselle. La voie rive gauche passe par les deux agglomérations secondaires proches de Yutz, Florange D aspich et Hettange-Grande. Certains auteurs pensent que Yutz était reliée avec ces deux localités par des routes empruntant des gués ; l'un situé près d'Illange au sud de Haute-Yutz et l'autre au nord de Basse-YutZ(37). Ch. Abel, dans son article consacré aux voies romaines du département de la Moselle en 1 858, parle pour Haute-Yutz d'une voie antique qui longe la Moselle selon un axe nord-sud, entre l 'ancienne Haute-Yutz et le Grosser Berg, sur le site de production de céramiques. Cette voie n'est attestée par aucune observation archéologique connue. Elle se situerait à la suite d'un tronçon reconnu de voie antique, entre Buding et Valmestroff, qui se dirige vers Haute-Ham au nord de Yutz. Cependant, aucun élément car tographique ou cadastral ne permet de relier ce tronçon dont le tracé est censé se diriger vers Illange. Une voie antique se situe probablement à l'emplacement de l'ancien chemin (actuellement rue Pasteur) portant le toponyme Kem ou Kehm (fig. 2 : 9). Une partie de voie antique, attestée par une fouille, est localisée au sud du territoire de Yutz (fig. 2 : 10), est axée au nord-est/sud-est et a été reconnue sur environ 200 m(38). Avec le Kehm, elle fait probablement partie d'un diverticule reliant les établissements antiques de la rive droite de la Moselle. Ce diver ticule est reconnu sur environ 15 km(39). La reconnaissance de cet axe a été faite par la toponymie à Haute-Yutz (Kehm) , la fouille au sud d'Yutz et à Argancy, la carto-interprétation à Immeldange et la photographie aérienne à Bousse. Ces méthodes complémentaires sont essentielles à l'identification de ces tracés linéaires, qu'il est rarement possible d'appréhender sur de longues distances unique ment par la fouille. Conclusion Yutz fait partie d'un terroir sur lequel les habitats protohisto riques avaient tendance à se stabiliser et à se fixer. L'occupation antique ne s'implante pas ex nihilo mais se place dans la continuité 37) Stiller et Thion 1 994, p . 20I. 38) Blaising 1 993, p. 25, 29 ; Faye O. 1994, 39) Blaising 1 999a, p. 105-107. 250 p. 91. de l'âge du Fer. Du 1er au I l le siècle, la villa de Haute-Yutz est le type même du grand domaine. Les bâtiments en pierre de la cour et le porche monumental disparaissent, au plus tôt, à la fin du Ille siècle. L'occupation de la cour se poursuit néanmoins durant l'Antiquité tardive avec des structures à poteaux. L'occupation de la résidence n'est pas connue. L'occupation du site se poursuivra jusqu'en 1815. L'état des connaissances ne permet pas, par ailleurs, de définir clairement si l'établissement au sud de Basse-Yutz est une villa ou une agglomération secondaire ; cette dernière hypo thèse parait cependant fragilisée. La nécropole de cet établissement est utilisée durant l'Antiquité tardive puis pendant la période mérovingienne. Un établissement rural se tient à 2,5 km, à l'est de Basse-Yutz, sur l'actuel lieu-dit « Le Val Joyeux » . Ce site est occu pé par un habitat composé de plusieurs bâtiments à poteaux, de la fin de l'âge du Fer au milieu du IVe siècle. Jean-Marie BLAISING Bibliographie • Abel 1 858 Abel C , 1 858 : Les voies romaines du département de la Moselle, dans l'Austrasie, revue de Metz et de Lorraine, 1 858, p. 212-265. • Abel 1 863 Abel (C), Communication, dans Bulletin de la Société d'archéologie et d 'his toire de la Moselle, YI, 1 863, p. 1 56. • Abel 1 887 Abel ( C ) , A rriéré archéologique mosellan, dans Mémoires de la Société d 'archéologie et d'histoire de la Moselle, XYII, 1 887, p. 1 05-123. Blaising 1 993 Blaising (J.-M.), Contournement S.E. de Yutz, L'échangeur de la ferme Helpert, L'échangeur d'Illange, rapport de prospection lourde, SRA Lorraine, Metz, 1 993. • • Blaising 1 994a Blaising (J.-M.), Yutz, rue du chemin de fer, DFS, SRA Lorraine, Metz, 1 995. Blaising 1 997a Blaising (J.-M.), Yutz, ZA C du Vieux Bourg, SC! « les Carolingiens », dans Bilan Scientifique de la région Lorraine 1 996, DRAC Lorraine-Service Régional de l 'Archéologie, Metz, 1 997, p. 1 03-104. • • Blaising 1 997b Blaising (J.-M.), Yutz (57), Giratoire RD 1 bis/A 3 1 , DFS, SRA Lorraine, Metz, 1 997. • Blaising 1 998 Blaising (J.-M.), Yutz (57, De la villa au village, 2 volumes, vol. 1 : texte, vol. 2 : dossier iconographique, mémoire présenté pour le diplôme de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales sous la direction de Jean-Marie Pesez, Paris, 1 998, 2 vol. (vol. 1 : texte, vol. 2 : dossier iconographique). 251 • Blaising 1 999a Blaising (J.-M.), Bertrange-Imeldange, lotissement St-Rémy II, site d'habitat antique et du haut Moyen-Age. DFS de fouille d'archéologie préventive. SRA. Metz, 1 999. • Blaising 1 999b Blaising (J.-M.), Yutz (57). Les résidences de l'ambanie dans Bilan Scientifique de la région Lorraine 1 999, DRAC Lorraine-Service Régional de l'archéolo gie, Metz (à paraître) . • Blaising 2000. Blaising (J .-M.), Evolution de l'habitat sur le terroir de Yutz (Moselle-France) dans R URALIA Ill, PAMATKY ARCHEOLOGCKE-Supplementum 14, Prague, 2000, p. 1 20-155. • Blaising 2001a. Blaising (J.-M.), Yutz, Grand Rue, ancien terrain de la brasserie Saint-Nicolas dans Bilan Scientifique 1998, D RAC-Service Régional de l'Archéologie, Metz, 2001 , p. 1 04. • Blaising 2001b. Blaising (J.-M.), Yutz, Grand Rue, ZA C de la Brasserie dans Bilan Scientifique 1 998, DRAC-Service Régional de l'Archéologie, Metz, 200 1 , p. 1 05. • Blaising et alii, 1 990 Blaising (J.-M.), Feller (M.), Thion (P.), YUTZ (Moselle) , dans La Lorraine Antique, villes et villages, Catalogue d'exposition, Metz, 1 990, p. 1 98-1 99. • Blouet et alii 1 994 Blouet (Y.), Seilly (M.-P.) et Thion (P.), Essai de comparaison de différentes méthodes d 'étude archéologique préalable, dans Nouvelles de l'archéologie n° 58, Paris, 1 994, p. 21 -24. • Blaising et Seilly 1 995 Blaising (J .-M.) et Seilly (M.-P.), Yutz (57) rue du Vieux Bourg, route de Thionville, Rapport de fouille de sauvetage programmé (1989), SRA, Metz, 1995. • Chancrin et Dumont Chancrin (E.) et Dumont (R.) dir., Larousse Agricole, Tl , Paris, 1 921 , p. 473. • Demarolle 1 988 Demarolle (J.-M.), A propos des « tessons de Gesatus » retrouvés sur le site de l'officine de Yutz, dans Les Cahiers Lorrains, 1 988, p. 181-194. • Faye C. 1 994 Faye (C.), Basse-Ham « Kellenweg », dans Bilan Scientifique de la reglOn Lorraine 1 993, DRAC Lorraine-Service Régional de l 'Archéologie, Metz, 1994, p. 52. • Faye O. 1 994 Faye (O.), Yutz « Echangeur d'Illange », dans Bilan Scientifique de la région Lorraine 1 993, DRAC Lorraine-Service Régional de l 'Archéologie, Metz, 1 994, p. 9 1 . • Feller 1 989 Feller (M.), YUTZ (57) Hotel Formule 1 , Rapport de fouilles de sauvetage urgent, DAHPL, Metz, 1 989. • Hatt 1 960a Hatt (l-J.), Basse-Yutz, dans Gallia Informations Archéologiques, 18-1960, p. 221. 252 • Hatt 1 960b Hatt (J.-J.), Découverte d 'une officine inconnue de terre sigillée à Haute- Yutz, dans Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 1 960, p. 328-334. • Hatt 1 962 Hatt (J.-J.), Notices, dans Gallia Informations Archéologiques, 20- 1 962, p. 484, 486-492. • Hatt 1 964 Hatt (J.-J.), Notice, dans Gallia Informations Archéologiques, 22-1 964, p. 340. • Hatt et alii 1961 Hatt (J.-J.), MulJer (H.), Stiller (G.), Zumstein (H.), Découverte d'une officine de céramique gallo-romaine à Haute-Yutz (Moselle) , dans Annuaire de la Société d'Histoire et d 'A rchéologie de la Lorraine, LX 1 960, p. 1 -40. , • Huld 1 969 Huld (1.), Reljefsigillaten des A LPlNVS aus Haute- Yutz (Dép. Moselle) und die sog. A LPINVS- Ware aus Trier, dans Trierer Zeitschrift, 32, 1 969, p. 221-231 . • Jacquin et Florentin 1988 Jacquin (F.) et Florentin (L.), Atlas des sols de Lorraine, Nancy, 1988. • Keune 1 900 Keune (J.-B.), Bericht über die Erwerbungen des Museums der Stadt Metz, dans lahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertumskunde, XII, 1 900, p. 346. • Keune 1 901 Keune (J.-B.), Bericht über die Erwerbungen des Muséums der Stadt Metz, dans lahrbuch der Gesellschaft für Lothringische Geschichte und Altertums kunde, XIII, 1 901 , p. 360-362. • Keune 1 906a Keune (J.-B .), Note manuscrite sur le registre des entrées du Musée de Metz datées du 5 mars 1 906, p. 99. • Keune 1 906 Keune (J.-B .), Neugefundene Inschriften der Mediomatriker, dans lahrbuch der Gesellschaft for Lothringische Geschichte und Altertumskunde, XVIII, 1 906, p. 506 et 512. • Keune 1910 Keune (J.-B.), A ltertumsfunde in Lothringen, dans lahrbuch der Gesellschaft for Lothringische Geschichte und Altertumskunde, XXII, 1 9 1 0 , p. 5 1 6 et 5 17. • Klag 1 995b Klag (T.), Yutz, « Le Val joyeux » , dans Bilan Scientifique de la région Lorraine 1 994, DRAC Lorraine-Service Régional de l'Archéologie, Metz, 1995, p. 1 04 . • Knitterscheid 1900 Knitterscheid (E.), Aus dem Alten Diedenhofen, dans lahrbuch der Gesellschaft for Lothringische Geschichte und Altertumskunde, XII, 1 900, p. 1 88-236. • Laffite 1997 Laffite (J.-D . ) , Guénange, Saul Tortue-PA E de Bellevue dans Bilan Scientifique de la région Lorraine 1995, D RAC Lorraine-Service Régional de l'Archéologie, Metz, 1997, p. 66. 253 • Lefebvre 1 980 Bilan des activités du Groupe Universitaire Messin de recherche archéologique 1978-début 1980, dans Les Cahiers Lorrains 1980-4, 1980, p. 1 17 à 1 19. • Legendre 1993 Legendre (J.-P.), La question des « batteries » de fours de potiers gallo romains : l'exemple de Florange-Daspich-Ebange (Moselle) dans Blesa 1 , 1993, p. 3 13-317. • Linckenheld 1 934 Linckenheld (E.), Nieder-Jeutz et Ober Jeutz, dans Répertoire archéologique des arrondissements de Thionville Est et Ouest. Metz, 1934, p. 85-92 et p. 94-95. • Massy 1994 Massy (J.-L.), Les agglomérations secondaires de Lorraine, dans Atlas des agglomérations secondaires de la Gaule Belgique et des Germanies J.-P. Petit et P. Mangin dir., Paris, 1994, p. 103-1 12. • Massy 1997 Massy (J.-L.), Les agglomérations secondaires de la Lorraine romaine, Annales Littéraires de l'Université de Franche-Comté, n° 647, 1997. • Poncelet 1964 Poncelet (L.), Les marques des tuiliers gallo-romains relevées, dans la région mosellane. Fiche nO 3 des publications de l'Association des Amis de l'Archéologie Mosellane nO 2/3, 1964. • Seilly 1995a Seilly (M.-P.), Yutz-Caves à vin, dans Bilan Scientifique de la région Lorraine 1994, SRA, Metz, 1 995, p. 103. • Seilly 1995b Seilly (M.-P.), Yutz - Brasserie, dans Bilan scientifique de la région Lorraine 1994, DRAC Lorraine-Service Régional de l'Archéologie, Metz, 1995. p. 102. • Stiller 1973 Stiller (G.), compte rendu d'activité dactylographié transmis à la Direction des Antiquités de Lorraine en 1973, archives DRAC Lorraine, Metz. • Stiller ET THION 1 994 Stiller (G.) et Thion (P.). Yutz (Moselle), dans Petit (J.-P.) et Mangin (M.) dir., Atlas des agglomérations secondaires de la Gaule Belgique et des Germanies, Paris, 1 994, p. 201 , p. 207. • Thion 1994 Thion (P.), Yutz - Brasserie St Nicolas, dans Bilan Scientifique de la région Lorraine 1993, DRAC Lorraine-Service Régional de l'Archéologie, Metz, 1 994, p. 90 . • Trimpe Burger 1995 Trimpe Burger (J. A.), Reliefsigillaten des A LP1NVS aus Haute- Yutz (Dép. Moselle) im romischen Aarden burg (Prov. Zeeland, Niederlande) , dans Trierer Zeitschrift, 58, 1 995, p. 191-198. • Van Ossel 1992 Van Ossel (P.), Etablissements ruraux de l'Antiquité tardive, dans le nord de la Gaule, 51 e supplément à Gallia, 1 992. • Willaume 1993 Willaume (M.) (dir.), L 'occupation du sol, dans Aux origines de la Lorraine rurale, Metz, 1 993, p. 36-37. 254