eglise st leonard croissy-sur-seine dimanche 19 novembre 2006
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eglise st leonard croissy-sur-seine dimanche 19 novembre 2006
EGLISE ST LEONARD CROISSY-SUR-SEINE DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2006 Association pour le Développement de la Musique à Croissy Pour en savoir plus sur … Amalia Rodrigues (1920-1999) Aucune voix n'a incarné à ce point l'austérité douloureuse, les roucoulements volubiles, la nostalgie voluptueuse du Fado, qui, selon l'écrivain portugais Fernando Pessoa, exprime "la lassitude des âmes fortes". D'Amalia Rodrigues émanait une sorte d'élégance naturelle, une noblesse majestueuse nourrie d'une intériorité contemplative qui galvanisait les foules. Le sens du tragique lui collait à la peau. Apparemment dédaigneuse, elle était en permanence habitée par une sincérité au bord des larmes. Elle incarnait la saudade, la fameuse nostalgie lusitanienne. Fille du peuple née en 1920 (le 23 juin ? le 1er juillet ?) dans les quartiers ouvriers de Lisbonne de parents fraîchement débarqués de la campagne, la petite Amalia quitte l'école dès l'âge de douze ans pour apprendre la broderie, fabriquer des bonbons ou vendre des fruits sur le port d'Alcantara. Qu'une femme se mette à chanter était très mal vu au début du XXème siècle. D'autant que le Fado est, à l'instar du blues ou du tango, une musique maudite, qui a poussé dans les basfonds. Est-il d'origine arabe, emprunte-t-il son tempo au mouvement des vagues ou résulte-til d'un brassage de musiques rurales portugaises et de traditions africaines ou brésiliennes arrivées avec les bateaux ? Ce qui est sûr, c'est que ce style s'est épanoui dans les quartiers populaires de Lisbonne à la fin du XIXème siècle. Amalia Rodrigues, qui excellait dans l'improvisation ornementée, sut très vite s'imposer comme l'âme du Fado et l'ambassadrice d'un peuple. Sa voix torturée enflait, se cassait, se faisait âpre et caressante, portée par les notes cristallines de la viola, guitare à douze cordes héritée du cistre de la Renaissance. Très attentive aux textes, elle s'est associée à de talentueux paroliers (Linhares Barbosa, Frederico de Brito…). Avec des compositeurs inspirés, comme le Français Alain Oulmain, qu'elle avait rencontré en 1962, elle a donné ses lettres de noblesse à ce genre populaire en adaptant les poèmes de grands classiques portugais comme Luis Vaz de Camões, mais aussi des auteurs contemporains comme Ary dos Santos, Pedro Homen de Mello, Manuel Alegre, David Mourão-Ferreira. Evidemment la politique s'en mêla. La droite salazariste, pourtant arc-boutée sur des valeurs d'héroïsme et de virilité, n'hésita pas à s'approprier le pessimisme du fado-fatum-fatalité. En 1974, la gauche dénonça les trois "F" de la dictature : Fado, Fatima, Football… Avant de "réhabiliter" en grandes pompes l'immense Amalia Rodrigues, restée, en toutes circonstances, l'idole et la voix d'un peuple. Bien des chefs d'état rêveraient de la ferveur populaire qui s'est exprimée lors des obsèques qui ont suivi sa disparition, à Lisbonne, le 6 octobre 1999. Maria Pereira Née au Portugal dans la province du Minho, Maria Pereira est bercée dès son enfance par les chansons et les danses traditionnelles de son pays. Pendant un séjour de quelques années à Lisbonne, elle découvre le Fado. Arrivée en France à l’âge de vingt ans, elle assimile très vite la langue française et se met à écrire et à chanter ses propres créations, pour lesquelles elle remporte de nombreux prix. Depuis quelques années, elle a décidé de retourner aux sources de sa culture et de présenter un concert de Fado. Le frisson à fleur de voix, l’émotion au bord des lèvres, Maria Pereira rend la tristesse belle et sensuelle. Elle est accompagnée par Jacques Peteul, son complice de longue date, à la guitare portugaise (Guitarra) et par Joël Flambard à la guitare espagnole (Viola). Ils tissent autour de la voix de Maria Pereira un accompagnement musical envoûtant, où le chant et la guitare portugaise se répondent, entrecroisant librement leur mélodie, sur le rythme vigoureux de la guitare espagnole. Le Fado Silence : on va chanter le Fado… Les conversations s’interrompent, on tend une oreille attentive… Les deux guitares préludent. Dès les premières notes, la magie opère. La chanteuse, drapée dans un long châle noir, chante… la vie, les tourments de l’amour, les mauvais tours que joue le destin. Qui n’a jamais succombé aux charmes du Fado, ce « blues du Portugal », où se mêlent harmonieusement tristesse, espérance, plaisir et déchirure intime ? Maria Pereira a une très belle formule pour qualifier la musique de son pays : « Elle est empreinte de nostalgie, la saudade … Elle exprime à la fois un bonheur dont on souffre et un malheur dont on jouit ». Musique typiquement portugaise, née dans la première moitié du siècle dernier dans les quartiers populaires de Lisbonne, le Fado n’est cependant pas une musique folklorique. La plupart des textes ont été écrits par des poètes. Texte et musique sont intimement liés et toute tentative de traduction est vouée à l’échec. Cependant la musicalité naturelle de la langue et la sensibilité de l’interprétation font tomber immédiatement tout obstacle linguistique. C’est Amalia Rodrigues, la plus grande voix du répertoire populaire portugais, qui avait donné au Fado ses lettres de noblesse et l’avait fait connaître dans le monde entier. Au cours du concert, Maria Pereira interprétera également quelques chansons qui rendent hommage à la grande « Diva du Fado ». PROGRAMME Entrada dois mil e dois (instrumental) (Jacques Péteul) Fado Pechincha (João do Carmo) Carmencita (Pedro Rodrigues/Frederico de Brito) Jardins do passado (Fernando Pessoa/ Jacques Péteul) Bruxa de pinho (Frederico Carvalhinho/Jorge Rosa) Que Deus me perdoe (Frederico Valerio/S.Tavares) Serenata das Olarias (instrumental) (Jacques Péteul) Primeiro Amor (Nelson de Barros/Frederico Valério) Alfama (J.C. Ary dos Santos/Alain Oulman) Lavava no rio (Amália Rodrigues/Carlos Gonçalves) Foi Deus (A Janes) Grito (Amália Rodrigues/Carlos Gonçalves) Confesso (José Galhardo/ Frederico Valério) Gaivota ( /Alain Oulman) Beco do Poço (instrumental) (Jacques Péteul) Comme un film (Maria Azevedo Pereira / Jacques Péteul) Lágrima caida (Luis de Campos/Xico Madureira) Barco Negro (Velho / Piratini / Ferreira) Senhor Vinho (Alberto Janes) Loucura (Julio de Sousa) Programme susceptible de modifications de dernière minute Les paroles de quelques chansons Alfama Alfama Quando Lisboa anoitece Como um veleiro sem velas Alfama toda parece Uma casa sem janelas Aonde o povo arrefece. Quand Lisbonne entre dans la nuit Comme un voilier sans voiles Alfama tout entière semble Une maison sans fenêtres Où le peuple prend froid. E numa água-furtada No espaço roubado à mágoa Que Alfama fica fechada Em quatro paredes de água Quatro paredes de pranto Quatro muros de ansiedade Que à noite fazem o canto Que se acende na cidade Fechada em seu desencanto Alfama cheira a saudade. C'est dans une mansarde, Dans un lieu volé à la tristesse, Qu 'Alfama reste enfermée Entre quatre murs d'eau. Quatre murs de pleurs, Quatre murs d'anxiété Qui à la nuit composent un chant Qui s'allume dans la ville. Fermée sur sa peine, Alfama a une odeur de nostalgie. Alfama não cheira a fado Cheira a povo, a solidão A silêncio magoado Sabe a tristeza com pão Alfama não cheira a fado Mas não tem outra canção. Alfama ne sent pas le fado, Elle sent le peuple et la solitude, Le silence douloureux, Elle a goût de tristesse et de pain. Alfama n'a pas une odeur de fado Mais elle n’a pas d'autre chanson Grito Un cri Silêncio, Do silêncio faço um grito E o corpo todo me dói. Deixai-me chorar um pouco. De sombra a sombra Há um céu tão recolhido, De sombra a sombra Já lhe perdi o sentido Ao céu. Aqui me falta a luz, Aqui me falta uma estrela, Chora-se mais Quando se vive atrás dela. E eu A quem o céu esqueceu, Sou a que o mundo perdeu. Só choro agora, Que quem morre já não chora. Silence, Du silence je fais un cri, Et mon corps n’est que douleur. Laisse-moi pleurer un peu, D'ombre en ombre Le ciel s'est tellement recueilli, D'ombre en ombre Que j'en ai perdu le sens, O mon ciel. Ici me manque la lumière, Ici me manque une étoile, On pleure encore plus, Quand on vit derrière elle. Et moi Que le ciel a oubliée, Je suis celle que le monde a perdue, Je ne pleure que maintenant, Car celui qui meurt ne pleure plus Solidão Que nem mesmo essa é inteira, Há sempre uma companheira, Uma profunda amargura. Ai solidão Quem fora escorpião, Ai solidão E se mordera a cabeça. Adeus, Já fui pr'além da vida, De que já fui tenho sede, Sou sombra triste Encostada a uma parede Adeus, Vida que tanto duras, Vem morte que quando tardas. Ai como doí A solidão quase loucura Solitude Qui n'est jamais vraiment complète, Elle a toujours pour compagne, Une profonde amertume. Ah ! solitude, Que ne sommes-nous des scorpions, Ah ! solitude, Pour nous piquer à mort. Adieu, Je suis déjà allée au-delà de cette vie, Et j'ai soif de ce que j'étais, Je suis l’ombre triste Adossée à un mur Adieu Vie qui est si longue Viens, mort qui tardes tant, Ah quelle douleur La solitude presque folie Confesso Je confesse Confesso que te amei confesso Não coro de o dizer não coro Pareço outra mulher pareço Mas lá chorar por ti não choro Je confesse que je t’ai aimé Je ne rougis pas de le dire Je semble être devenue une autre femme Mais s’il faut pleurer pour toi, je ne le puis Fugir do amor tem seu preço E a noite em claro atravesso Longe do meu travesseiro Começo a crer que te não esqueço Mas lá perdão não te peço Sem que me peças primeiro Pour fuir l’amour il faut en payer le prix Et je passe mes nuits blanches Loin de mon oreiller Je commence à croire que je ne t’oublie pas Mais là, pardon, je ne te demande rien Si tu ne fais pas le premier pas De rastos a teus pés Perdida te adorei Até que me encontrei perdida Agora já não és Na vida o meu senhor Mas foste meu amor na vida Me traînant à tes pieds Perdue, je t’ai adoré Jusqu’à ce que je me retrouve perdue Maintenant tu n’es plus L’homme de ma vie Mais tu as été mon grand amour Não penses mais em mim não penses Não estou nem para te ouvir por carta Convences as mulheres convences Estou farta de o saber estou farta Ne pense plus à moi Je ne veux même pas lire tes lettres Tu es persuasif avec les femmes J’en ai assez de le savoir Não me escreves mais nem me incenses Quero que tu me diferences Dessas que a vida te deu A mim já não me pertences Mas lá vencer-me não vences Porque vencida estou eu Ne m’écris plus ni ne me flatte Je ne veux pas que tu me compares A celles que tu as connues avant Tu ne m’appartiens déjà plus Mais n’essaie pas de me regagner Parce que j’ai déjà perdu Agora já não és Na vida o meu senhor Mas foste o grande amor da minha vida Maintenant tu n’es plus L’homme de ma vie Mais tu as été mon grand amour Lágrima caída Une larme tombée Quisera ser uma lágrima Para em teu olhar nascer Deslizar em tua face E em tua boca morrer J’aimerais être une larme Pour naître dans tes yeux Glisser sur ton visage Et mourir dans ta bouche De uma lágrima caída Nasceu a minha paixão De uma saudade perdida Morreu a minha ilusão D’une larme tombée Est née ma passion D’une nostalgie perdue Est morte mon illusion As lágrimas quero ser Se um dia te vir chorar Para em teu rosto morrer O lume do meu penar Je veux être ces larmes S’il t’arrive un jour de pleurer Pour que sur ton visage meure Le feu de ma souffrance Horas tristes que passaram Eu as guardo sem rancor As migalhas que ficaram São restos do nosso amor Les heures tristes qui sont passées Je les garde sans rancune Les miettes qui en sont restées Sont les reliques de notre amour E em meus olhos bailaram Duas lágrimas de medo As luzes se apagaram A noite morreu mais cedo Et mes yeux ont dansé Deux larmes de peur Les lumières se sont éteinte La nuit est morte plus tôt Senhor vinho Monsieur le vin Oiça lá ó senhor vinho Vai responder-me mas com franqueza Por que é que tira toda a firmeza A quem encontra no seu caminho Holà monsieur le vin Répondez-moi avec franchise Pourquoi enlevez-vous toute la force A qui vous trouvez sur votre chemin Là por beber um copinho a mais Até as pessoas pacatas Amigo vinho em desalinho Vossa Merçê faz andar de gatas Pour avoir bu un petit verre de trop Même les personnes tranquilles Mon ami le vin vous les faîtes marcher De travers et à quatre pattes É mau procedimento E há intenção naquilo que faz Entra-se em desequilibrio Não há equilibrio que seja capaz C’est un mauvais tour Et vous le faîtes exprès On se met en déséquilibre Il n’y a pas d’équilibre dont on soit capable As leis da fisica falham E a vertical de qualquer lugar Oscila sem se deter E deixa de ser perpendicular Les lois de la physique sont prises en défaut Et la verticale d’un lieu quelconque Oscille sans s’arrêter Et cesse d’être perpendiculaire Eu já fui responde o vinho A folha solta a brincar ao vento Fui raio de sol no firmamento Que trouxe à uva doce carinho J’ai été- répond le vinLa feuille morte qui joue dans le vent J’ai été rayon de soleil dans le ciel Qui vient caresser le raisin Ainda guardo o calor do sol E assim eu até dou vida E aumento o valor seja de quem for Na boa conta peso e medida Je garde encore la chaleur du soleil Et ainsi je donne même la vie Et j’augmente le courage de quiconque Dans les bonnes proportions Só faço mal a quem Me julga ninguém Faz pouco de mim Quem me trata como a água É ofensa paga-a Eu cá sou assim Je ne fais de mal qu’à celui Qui me prend pour un moins que rien Et fait peu de cas de moi Qui me traite comme de l’eau C’est une offense qu’on doit me payer Je suis comme ça Vossa Merçê tem razão E ingratidão falar mal do vinho E a provar aquilo que digo Vamos meu amigo a mais um copinho Votre Seigneurie a raison C’est de l’ingratitude de dire du mal du vin Et pour preuve de ce que je dis Allons mon ami boire encore un verre *************************************************************************** Nos prochains concerts Dimanche 14 janvier 2007 à 17h Eglise de Croissy Le Quintette Symphonique "Carmen" de Bizet, "La Mer" de Debussy, la "Pavane pour une Infante Défunte" de Ravel, "l'Apprenti Sorcier" de Dukas, … par un "Quintette Symphonique" (JN. Roux, piano, F. Virolle, clarinette, MA. Wachter, violoncelle, E. Majollari, violon, E. Carranza, flûte). Dimanche 11 mars 2007 à 17h Duo flûte et piano Par des professeurs de l'Ecole de Musique de Croissy Chapelle St Léonard Dimanche 25 mars 2007 à 17h Eglise de Croissy Chœur Ostinato de Croissy - Concert Schubert Le Chœur Ostinato de Croissy, sous la direction de Bernadette Beurthey, accompagné d'un pianiste et d'un flûtiste, pour un concert d'œuvres de Schubert. Samedi 5 mai 2007 à 20h45 Chapelle St Léonard "La suite des Suites" Après son très beau concert de mai dernier, Bertrand Malmasson nous propose un nouveau récital de violoncelle avec d'autres suites de Bach et de Britten. Toujours dans le cadre du Salon de l'Ecole Française. Prix des places pour chacun de ces concerts : Tarif normal : 15€ Tarif réduit : 10€ (étudiants et adhérents ADMC) Tarif enfant : 5€ (moins de 12 ans) Réservations (places numérotées), dans le mois qui précède le concert, chez Catena, bld Hostachy à Croissy, ou par téléphone au 01 39 76 45 51. Les places sont également en vente à l'entrée des concerts. **************************************************************************** Merci à … à la Ville de CROISSY SUR SEINE, à CATENA, 38 Bd Hostachy à CROISSY, à PHOX Studio Yves, 36, avenue du général Sarrail à CHATOU.