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Avril 2010 DIAGNOSTIC LOCAL Les personnes en situation de handicap dans les quartiers suburbains de Maputo et de Matola Représentation sociale du Handicap Situation socio-économique Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux Système d’acteurs locaux Avril 2010 DIAGNOSTIC LOCAL Les personnes en situation de handicap dans les quartiers suburbains de Maputo et de Matola Représentation sociale du Handicap Situation socio-économique Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux Système d’acteurs locaux Fiche Technique Les personnes en situation de handicap dans les quartiers suburbains de Maputo et Matola Editeurs RAVIM & Handicap International Mozambique Equipe technique Recueil de données Eunice Bahule, Elisa Bila, Victor Bila, Elvino Bõa, Marta Bõa, Domingos Cambalane, Lurdes Como, Angelina Cossa, António Cossa, Nelson Machava, João Magaia, Tervolência Magaia, Natividade Mahanjane, Zaida Maposse, Celeste Munguambe, Paulino Sambo, Alfredo Simbine, Augusto Sitoe, Catarina Ubisse et Chadrec Vilanculos. Saisie des données Manuel Amisse, Emmanuel Mounier et Luís Wamusse. Supervision des enquêtes Mateus Bernardo, Milton Caetano, Maria do Ceú, Leia Cuinica, Argentina Cuna et Elias Duvane. Appui technique Patrick Jullien (HI), Catherine Dixon (HI), Damien Hazard (Vida Brasil) et Olímpio Zavale (INE). Traduction Domingos Duarte et Teresa Gomes. Graphisme, impression Layout, Maputo. Accompagnement technique, rédaction Emmanuel Mounier. Coordination du projet Ezequiel Mingane, Audrey Relandeau et Luís Wamusse. Crédits photographiques © Équipes RAVIM-HI © Eliane Beeson / Handicap International © Emilie Frapsauce © Benoît Mounier / RAVIM et Handicap International © Guy Oliver / IRIN Maputo, avril 2010 Remerciements L’équipe qui a réalisé ce rapport tient à remercier l’ensemble des professionnels des services sanitaires et sociaux, des responsables associatifs, des fonctionnaires des autorités locales ainsi que des responsables politiques du territoire pour le temps qu’il nous ont consacré lors de nos enquêtes sur le terrain. 6X eTccbeg T g eT_\f Ze{VX Th fbhg\Xa àaTaV\Xe WX _T 7_ZTg\ba WX _¹Ha\ba 8hebcXaaX Th Mozambique. 5 Les villes de Maputo et de Matola connaissent une expansion démographique et spatiale sans précédent depuis une trentaine d’années. Cette croissance urbaine rapide, combinée au creusement des inégalités sociales dans la société libéralisée, entraîne un phénomène de marginalisation des quartiers situés à la périphérie de l’agglomération. Excentrés des pôles d’activité et sous-équipés en services sanitaires et sociaux, ces quartiers sont le théâtre d’une paupérisation inquiétante des couches les plus vulnérables de la population. Parmi elles, _XfcXefbaaXfXaf\ghTg\baWX[TaW\VTccebhiXagWXab`UeXhfXfW\YßVh_gf à trouver des réponses satisfaisantes à leurs besoins sanitaires et sociaux les plus élémentaires. Ce rapport présente les analyses et recommandations issues du diagnostic local de la situation des personnes handicapées vivant dans 9 quartiers suburbains de la capitale, réalisé par les associations RAVIM et Handicap International entre avril 2009 et avril 2010, dans le cadre du projet Ville et Handicap. Ce diagnostic avait pour objectif de mettre en évidence la représentation sociale du Handicap sur le territoire, la situation socio-économique des personnes handicapées, les conditions d’accès aux services sanitaires et fbV\ThkXgXaàa_XYbaVg\baaX`XagWhflfg`XW¹TVgXhef_bVThk!BaXfg\`XzXai\eba(#_XcbheVXagTZX de personnes handicapées vivant dans la zone, ce qui représente environ 10 000 personnes dans les 9 dhTeg\XefghW\fXgcefWX,####cXefbaaXff\_¹baXkgeTcb_XVXV[\YYeXz_¹XafX`U_XWX_¹TZZ_b`eTg\ba de Maputo-Matola. 6 Résumé Exécutif La première partie du rapport livre une analyse socio-anthropologique de la représentation sociale du Handicap sur le territoire. Nous y voyons que le Handicap est perçu par les communautés comme un cebU_`XTiTaggbhg`W\VT_cbhiTagTib\ehaXbe\Z\aXfV\Xag\àdhXW\i\aXbhU\Xa`lfg\dhX!8aà_\ZeTaX WXf W\YàVh_gf W¹\agZeTg\ba fbV\T_X dh¹X__Xf cXhiXag VbaaTgeX ba VbafgTgX dh¹X__Xf fbag TiTag gbhg victimes de préjugés au sein de leur communauté. Que ce soit dans le voisinage, dans les magasins, dans _XfgeTafcbegfz_¹Vb_XXaXageXce\fXTh`TeV[_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXf\agXeebZXfThVbhefWXVXggX enquête font état d’attitudes de dédain, de mépris, voire de rejet de la part de leurs concitoyens. Le second chapitre met en évidence la situation socio-économique particulièrement préoccupante des personnes handicapéesi\f z i\fWheXfgXWX_Tcbch_Tg\ba!:_bUT_X`Xagc_hf{ZXXgc_hfY`\a\aX la population handicapée vivant sur le territoire accumule de nombreux facteurs pouvant conduire z _¹XkV_hf\ba fbV\T_X Xg T_\`XagXe _X VXeV_X i\V\Xhk WX _T cThieXg - YT\U_X a\iXTh W¹T_c[TUg\fTg\ba Xg d’éducation, situation professionnelle précaire, faible niveau de participation au sein des associations de personnes handicapées… Les conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux sont analysées dans une troisième partie b_¹baVbafgTgXdhXVXegT\afUXfb\afbeW\aT\eXfXgfcV\àdhXfXkce\`fcTe_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXf WX`XheXagW\YàV\_XfzfTg\fYT\eXdhXVXfb\gWTaf_XV[T`cWX_TfTagWX_¹WhVTg\baWX_TYbe`Tg\ba professionnelle et de l’emploi, des programmes sociaux ou bien encore du sport et de la culture. De ab`UeXhfXfUTee\eXf_\`\gXag_XheTVVfzVXffXei\VXfdh¹X__Xffb\XagW¹beWeXVbab`\dhXbhU\Xa_\XfTh manque d’accessibilité physique des bâtiments, au manque d’information, au manque de formation des professionnels des services... Le fonctionnement du système d’acteurs locaux est exposé dans la quatrième partie de ce rapport, qui `XgXaXkXeZhX_XfW\YàVh_gf`T\fThff\_XfcbgXag\T_\gfWXV[TVhaWXfTVgXhefWX_Tge\cgldhXTffbV\Tg\baf de personnes handicapées-fournisseurs de services-pouvoirs publics. Bien qu’elles disposent d’atouts certains, les associations de personnes handicapées ont des capacités trop limitées pour pouvoir remédier zX__XffXh_XfThkW\YàVh_gfWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf!?XfYbhea\ffXhefWXfXei\VXffbagdhTagzXhk gebcfTghefXgVXageT_\ffz@Tchgbcbhecbhib\eTUfbeUXehaXWX`TaWXfbV\T_XXaVbafgTagXcebZeXff\ba dans les quartiers périphériques. Le manque de formation de professionnels, le manque d’accessibilité des bâtiments et de l’information rendent ces services peu inclusifs pour les personnes handicapées. Les pouvoirs publics locaux, que ce soit les services déconcentrés de l’Etat ou bien les collectivités territoriales, ``X f¹\_f fbag fbhiXag ib_bagTe\fgXf aX cTei\XaaXag cTf z XaV_XaV[Xe haX ie\gTU_X WlaT`\dhX WX WiX_bccX`Xag\aV_hf\Yfhe_XgXee\gb\eXThUaàVXWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfWTaf_XVbagXkgXcTeYb\f confus de la décentralisation. 8aßa _T WXea\eX cTeg\X WX VX eTccbeg cebcbfX haX fe\X WX eXVb``TaWTg\baf z WXfg\aTg\ba WXf TVgXhef _bVThk aTg\baThk Xg \agXeaTg\baThk TccX_f z fX `bU\_\fXe Vb__XVg\iX`Xag cbhe T`_\beXe _T participation sociale des personnes handicapées sur le territoire, et ce faisant leur conditions d’existence. En plus d’alerter l’opinion publique sur la situation préoccupante des personnes handicapées dans les quartiers périphériques de Maputo et de Matola, nous appelons l’émergence d’une dynamique de développement local plus concertée et plus inclusive. 7 9\V[XgXV[a\dhX ( Résumé exécutif 6 Préface du FAMOD 10 Acronymes 11 Glossaire 14 Introduction 14 Le Handicap au Mozambique Présentation du diagnostic local Méthodologie Características da zona estudada 1 Chapitre I/ Représentation sociale du handicap 27 I/ Croyances et représentations collectives autour des causes du Handicap II/ Acceptation de la personne handicapée dans la société III/ Des ressources communautaires comme vecteurs d’intégration sociale 2 Chapitre II/ Situation socio-économique 33 I/ Prévalence du handicap et typologie des incapacités II/ Genre et âge III/ Situation familiale IV/ Niveau d’éducation V/ Situation professionnelle et activités exercées VI/ Participation associative 8 Sommaire 3 Chapitre <<<"6baW\g\bafW¹TVVfThkfXei\VXffTa\gT\eXfXgfbV\Thk'( I/ Accès aux services de santé II/ Accès aux services d’éducation <<<"4VVfThkfXei\VXfWXYbe`Tg\bacebYXff\baaX__XXgz_¹X`c_b\ IV/ Accès aux services et programmes sociaux I"4VVfThkThgeXfglcXfWXfXei\VXf-fcbegVh_gheX_b\f\efgeTafcbegfTVVXff\U\_\g Chapitre 4 <I"Flfg`XW¹TVgXhef_bVThk(, I/ Les associations de personnes handicapées II/ Les fournisseurs de services sanitaires et sociaux <<<"?Xfcbhib\efchU_\Vf_bVThk-fXei\VXfWVbaVXagefWX_¹8gTgXgVb__XVg\i\gf territoriales Discussão EXVb``TaWTg\bafThkTVgXhef_bVThk*( I/ Par axes d’intervention II/ Par secteurs d’intervention Bibliographie 84 Annexes 86 9 Préface “L’accès des personnes handicapées aux services sanitaires Xg fbV\Thk Xfg eXaWh cTeg\Vh_\eX`Xag W\YàV\_X Xa eT\fba WX facteurs divers : barrières physiques et environnementales, faiblesse du cadre législatif existant, absence de services spécialisés dans le pays en général et dans les villes de Maputo et Matola en particulier..etc. Ces différents obstacles accentuent considérablement la vulnérabilité et la dépendance des personnes en situation de handicap vis-à-vis de leur entourage. Malgré l’émergence du mouvement des associations de personnes handicapées voilà près de 20 ans au Mozambique, les personnes en situation de handicap demeurent confrontées à de ab`UeXhfXfW\YàVh_gfcbheTVVWXeThkfXei\VXfWXUTfXdhXVX soit dans le champ de la santé, de l’éducation, du transport, de l’emploi, ou encore de la protection sociale. Plus que les politiques et les législations, c’est d’abord et avant tout l’évolution des attitudes et des pratiques des fournisseurs de services qui doit permettre une amélioration tangible des conditions d’accès aux services. Le projet Ville et Handicap, mis en œuvre par l’association RAVIM, en partenariat avec Handicap International, vise à améliorer l’accès des personnes handicapées aux services sanitaires et sociaux et à promouvoir leur pleine participation aux initiatives de développement local. Le FAMOD adresse ses plus sincères remerciements à tous ceux et celles qui ont rendu possible cette initiative, qui constitue sans nul doute une étape notoire dans la progression des droits des personnes handicapées dans le pays”. Ricardo Moresse ____________________________________________________________ Président du FAMOD (Forum des Associations Mozambicaines de Personnes Handicapées) 10 Acronymes ADEMO 4ffbV\T}bWbf7XàV\agXfWX@bT`U\dhX / Association des Personnes Handicapées du Mozambique AL Autárquia Local / Collectivité territoriale APH Association de Personnes Handicapées ARS Analyse des Réseaux Sociaux FAMOD FDLP 9beh`WTf4ffbV\TXf@bT`U\VTaTfWX7XàV\XagXf / Fórum des associations mozambicaines de personnes handicapées 9XWXeT}bWTf4ffbV\TXfWX7XàV\XagXfWbfCTfXfWX?aZhT Portuguesa / Fédération des Associations Lusophones de Personnes Handicapées HI Handicap International IEC Information, Education & Communication IFP INAS INE INEFP MMAS Instituto de Formação dos Professores / Institut de Formation des Professeurs <afg\ghgbATV\baT_WX4ff\fgaV\TFbV\T_ / Institut National d’Assistance Sociale Instituto Nacional de Estadisticas / Institut National de Statistiques <afg\ghgbATV\baT_WX8`ceXZbXWX9be`T}bCebàff\baaT_ / Institut National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle @\a\fge\bWT@h_[XeXWT4V}bFbV\T_/ Ministère de la Femme et de l’Action Sociale ONG Organisation Non-Gouvernementale OLE Orgão Local do Estado / Service déconcentré de l’Etat PSH Personne en Situation de Handicap FDS Fournisseur De Services PEN PNAD RAVIM C_Tab8fgeTgZ\VbATV\baT_WX6b`UTgXTb;<IXF\WT / Plan Stratégique National de Lutte contre le HIV/SIDA C_TabATV\baT_WX4V}bWT4eXTWT7XàV\aV\T / Plan National d’Action pour le Handicap EXWXWX4ff\fgaV\TyfI\g\`TfWX@\aTf / Réseau d’Assistance aux Victimes de Mines SINTEF 9bhaWTg\baYbeFV\Xag\àVTaW<aWhfge\T_EXfXTeV["9baWTg\bacbhe_T EXV[XeV[XFV\Xag\àdhXXg<aWhfge\X__X SIOAS Service d’Information, d’Orientation et d’Accompagnement Social SIPS Santé, Incapacités et Participation Sociale TPM Transportes Públicos de Moçambique / Transports Publics du Mozambique WG JTf[\aZgba:ebhc":ebhcXWXJTf[\aZgba 11 Accessibilité ´fXWV_\aXThgbheWX&TkXf-_¹Xai\ebaaX`XagVbafgeh\g_TVb``ha\VTg\baXg_Xf`blXafWX Wc_TVX`Xag!7Taf_XWb`T\aXWX_TVbafgehVg\ba_Xce\aV\cXWX_¹TVVXff\U\_\gi\fXz`XggeXXac_TVXWXf `XfheXfWXfg\aXfzTWTcgXeXgzT`aTZXe_¹XfcTVXcbheYTV\_\gXe_¹TVVfWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfThk bâtiments, équipements et services de la manière la plus indépendante et la plus digne possible. Communauté locale – désigne l’environnement proche d’une personne, y compris la population et l’ensemble des différents intervenants (publics ou privés), dans une zone géographique/un territoire délimité(e), partageant un sentiment d’appartenance commune, confronté aux mêmes contraintes et UaàV\TagWXf``XfTiTagTZXf! Dessin universel – le dessin universel, ou inclusif, peut être appelé “architecture pour tous”. La conception WXfcebWh\gfXgXfcTVXfa¹XfgcTffcV\T_X`XagcXafXz_¹TggXag\baWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfha\dhX`Xag mais elle prend en compte les multiples différences entre les individus. C’est ainsi que l’accessibilité est pensée de façon plus large et pour tous. Développement local inclusif ´ Xfg ha cebVXffhf dh\ Vbaf\fgX z YT\eX Xa fbegX dhX gbhf _Xf ZebhcXf marginalisés/exclus soient inclus dans le processus de développement local. S’appuyer sur l’approche du WiX_bccX`Xag _bVT_ \aV_hf\Y cbhe YTibe\fXe _¹TVVf Thk fXei\VXf f\Za\àX dhX _Xf cXefbaaXf [TaW\VTcXf bag"Wb\iXagcbhib\eUaàV\XeWXf``XffXei\VXfbhWXf``XfTVg\i\gfdhX_XfThgeXf`X`UeXfWX_T société. Ces services ou activités sont donc adaptés aux besoins et non plus spécialisés. Ils sont conçus non cTfcbhe`T\fTiXV_XfcXefbaaXXaf\ghTg\baWX;TaW\VTc!8k-haXVb_XTVVXff\U_XThff\U\XaThkXaYTagf handicapées qu’aux enfants non handicapées. 7ßV\XaVX `bgXhe - il s’agit d’une altération physique du corps, que ce soit au niveau des membres inférieurs ou supérieurs. 7XßV\XaVX i\fhX__X - il s'agit d'une altération des yeux pouvant avoir divers niveaux d'impact sur les VTcTV\gf i\fhX__Xf WX _T cXefbaaX! 6X__X V\ cXhg cebhiXe WX _ZeXf W\YàVh_gf ]hfdhz aX e\Xa ib\e Wh tout. 7XßV\XaVXThW\g\iX \_fTZ\gWhaXT_geTg\baWX_bhXcbhiTagTib\eW\YYeXagfa\iXThkW\`cTVgfhe _XfVTcTV\gfThW\g\iXfWX_TcXefbaaX!6X__X V\cXhgTib\eWX_ZeXfW\YàVh_gf]hfdhzaXe\XaXagXaWeX Whgbhg!HaXcXefbaaXTlTaghaXWàV\XaVXThW\g\iXcXhgZT_X`XagcebhiXeWXfW\YàVh_gf ib\eXhaX \`cbff\U\_\g cbhecTe_Xe`T\fVXaXfgcTfgbh]bhef_XVTf! 7XßV\XaVX \agX__XVghX__X \_ fTZ\g WhaX T_geTg\ba Wh VXeiXTh TlTag ha \`cTVg fhe _Xf VTcTV\gf \agX__XVghX__XfWX_TcXefbaaX!6X__X V\cXhgeXaVbageXeWXfW\YàVh_gf"_\`\gTg\bafWTcceXag\ffTZXXg"bhWX ``be\fTg\baXg"bhWThgeXf\aVTcTV\gf\agX__XVghX__Xf!6XegT\aXf`T_TW\Xf`XagT_XfcXhiXagZT_X`Xag avoir un impact sur les comportements sociaux, ou bien sur la stabilité mentale de la personne, sans avoir cbhe ThgTag W\`cTVg fhe fXf VTcTV\gf\agX__XVghX__Xf! ?T WàV\XaVX \agX__XVghX__X Xg _T `T_TW\X `XagT_X aXfXgeT\gXagcTfWX_T``X`Ta\eX`T\f\_Xfg`T_[XheXhfX`XagfbhiXagW\YàV\_XWX_XfW\YYeXaV\Xe celles-ci pouvant également se cumuler. 12 Glossaire Gouvernance locale – est le fruit d’un ensemble d’institutions, de mécanismes et de processus au travers desquels les citoyens et les groupes peuvent formuler leurs intérêts et leurs besoins (y compris les groupes victimes de discriminations, comme les personnes handicapées, les femmes, les minorités et les personnes atteintes du VIH/SIDA), communiquer sur leurs différences et exercer leurs droits et obligations au niveau _bVT_! 6X_T \`c_\dhX haX cTeg\V\cTg\ba XYYXVg\iX WXf V\gblXaf ha áhk W¹\aYbe`Tg\baf geTafcTeXag Xg WXf mécanismes comptables fonctionnels. Handicap - on parle de situation de handicap lorsqu'une personne rencontre une ou plusieurs limitations dans la réalisation de ses habitudes de vie (activités quotidiennes), en raison de barrières personnelles et/ bhXai\ebaaX`XagT_Xf!<_aXfTZ\gcTfWhaXf\ghTg\bafgTg\dhX`T\fib_hg\iX-VXggXf\ghTg\bacXhgXaXYYXg geX`bW\àXcTe_TeWhVg\baWXfWàV\XaVXfT_geTg\bafWhVbecfcTe_XWiX_bccX`XagWXfTcg\ghWXf (diminution des incapacités) ainsi que par l'adaptation du contexte et de l'environnement (obstacles se transformant en facilitateurs pour garantir la réalisation effective des habitudes de vie de la personne). BacTe_XWXc_X\aXcTeg\V\cTg\bafbV\T_X_befdhX_TcXefbaaXcTei\XagzeT_\fXec_X\aX`XagfXf[TU\ghWXf de vie. Plan d’action local relatif au Handicap a´WVe\g_XfTVg\bafz`XaXeTàaW¹T`_\beXe_XfVbaW\g\bafWXi\X Xg_¹ZT_\gWXfV[TaVXfWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf!<_cXhgf¹gT_XefheWXhkTafXgWVe\eX_Xf`XfheXfz TWbcgXeV[TdhXTaaXcTeXkX`c_X!7Taf_¹\WT_\_VbeeXfcbaWz_TWheXWh`TaWTgWX_¹Thgbe\gVbaVXeaX! 6XggXc_Ta\àVTg\baflfg`Tg\dhXcXe`XgWXeXaYbeVXecebZeXff\iX`Xag_XeXfcXVgWXfWeb\gfYbaWT`XagThk des personnes handicapées sur le territoire. Services ordinaires – sont liés aux besoins fondamentaux de tout individu (éducation, santé, emploi, fXei\VXffbV\ThkXg"bhWXcebgXVg\bafbV\T_X!<_fWb\iXaggeXcTeYT\gX`XagTVVXff\U_XfTàaWXZTeTag\e_T participation sociale, la dignité et l’égalité des chances des citoyens. Les personnes handicapées ont les ``XfUXfb\afYbaWT`XagThkXgWbaV_X``XWeb\gW¹TVVfzVXffXei\VXfdhX_XfThgeXfV\gblXaf! Services spécialisés ´ fbag WW\f z haX cTeg\X cTeg\Vh_\eX WX _T cbch_Tg\ba [TaW\VTcX Xa YbaVg\ba WXfXfUXfb\affcV\àdhXfXk-WhVTg\bafcV\T_\fXfXei\VXWXe[TU\_\gTg\bac[lf\dhX®!6XffXei\VXf peuvent être considérés comme le prolongement des services ordinaires mais doivent rester « ouverts » sur l’extérieur par la mise en place d’un maximum de passerelles avec les autres types de services. Services de support ´ Vbahf Vb``X WXf fXei\VXf Vb`c_`XagT\eXf \aW\i\WhX_f \_f cXe`XggXag z chaque personne, suivant ses besoins et ses choix, d’avoir accès aux services ordinaires au niveau de la Vb``haThg Vb``X gbhgX ThgeX cXefbaaX! Ha fXei\VX WX fhccbeg YTV\_\gX WbaV _¹\afXeg\ba XYàVTVX WXf cXefbaaXf[TaW\VTcXfWTaf_X`\_\XhbeW\aT\eX!8k-`Tge\X_WXVb`cXafTg\ba\agXecegXXa_TaZhXWXf signes, transports adaptés… Signalétique – comprend les panneaux de direction, l’indication et la numérotation des rues, les panneaux d’information, les plans… La signalétique, dans la ville comme dans un bâtiment, doit être claire, simple, YTV\_Xz_\eXXgi\f\U_XcbhegeXTVVXff\U_Xzgbhf!8__XfXegzgeTaf`XggeXhaX\aYbe`Tg\baXgcXe`XghaX meilleure orientation dans l’espace. 13 Le Handicap au Mozambique I/ Données-clés <_ Xk\fgT\g ]hfdh¹z eVX``Xag gef cXh WX WbaaXf fhe _X ab`UeX WX cXefbaaXf [TaW\VTcXf Th Mozambique. L’Institut National des Statistiques (INE) estimait en 1999 le taux national de ceiT_XaVXWh[TaW\VTczXai\eba$+! En 2009, la première enquête d’envergure nationale, réalisée par SINTEF, en partenariat avec le FAMOD Xg_¹<A8TcXe`\fWXV[\YYeXec_hfceV\f`Xagz)#_XcbheVXagTZXWXcXefbaaXf[TaW\VTcXffb\g Xai\eba$%`\__\bafWXcXefbaaXfzgeTiXef_XcTlf! Les conditions de vie des personnes handicapées sont globalement plus précaires que celles du reste WX_Tcbch_Tg\bazZXaeXXg{ZXZT_-a\iXThW¹ghWXTVVfTh`TeV[WhgeTiT\_a\iXThWXeXiXahf TVVfThkfXei\VXf_bZX`Xag`bU\_\gTVVfz_¹\aYbe`Tg\bacTeg\V\cTg\bafbV\T_X!!! Elles sont perçues négativement et souffrent de nombreuses formes de discriminations au sein de leurs communautés, mais aussi de la société dans son ensemble. La vulnérabilité socio-économique et les discriminations de toute sorte sont encore plus fortes pour les femmes handicapées, par effet cumulatif. Les personnes handicapées sont particulièrement vulnérables face au HIV/SIDA en raison de facteurs de e\fdhXfTVVXaghfXgWXYbegXfW\YàVh_gfW¹TVVfThk`VTa\f`XfWXceiXag\baXgWXWc\fgTZX! II/ Cadre législatif en vigueur et dates clés 1989 Création de l’ADEMO, première association de personnes handicapées au Mozambique. 1990 Introduction dans la Constitution de la République d’un article garantissant l’égalité des droits pour les personnes handicapées. 1999 Lancement de la Décennie Africaine pour les Personnes Handicapées (1999-2009); le @bmT`U\dhXàZheXcTe`\_Xf)cTlfc\_bgX! Adoption de la Politique Nationale en faveur des Personnes Handicapées (Résolution 20/99). 2000 Création du FAMOD – Forum des Associations Mozambicaines de Personnes Handicapées, regroupant 18 associations. 2006 Adoption du premier PNAD - Plan National d’Action pour le Handicap (2006-2010). 2007 F\ZaTgheXWX_T6baiXag\baWXfATg\baf Ha\XfeX_Tg\iXThk7eb\gfWXfCXefbaaXf;TaW\VTcXf eTg\àVTg\bacebUTU_XXa%#$#! 2008 Adoption du EZ_X`XageX_Tg\Yz_T6bafgehVg\baXgz_¹4VVXff\U\_\gWXfFXei\VXfXg5{g\`Xagf Publics pour les Personnes Handicapées ou à Mobilité Réduite7VeXga(&"%##+ 2009 Adoption de la FgeTgZ\Xcbhe_XfCXefbaaXf;TaW\VTcXfWTaf_T9baVg\baChU_\dhX (20092013) (Résolution n°68/2009). Création du Conseil National du Handicap (Décret n°78/2009) 2010 Cbhe_TceX`\eXYb\fce\fXXaVb`cgXWX_Tih_aeTU\_\gfcV\àdhXWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf i\f z i\fWh;<I"F<74WTaf_Xgeb\f\`XC_TaFgeTgZ\dhXATg\baT_WX?hggXVbageX_X;<I"F<74 - PEN III (2010-2014). ?X@bmT`U\dhXXfgab``z_Tcef\WXaVXWX_TFédération des Associations Lusophones de Personnes Handicapées. Mise en place du Conseil National du Handicap. Elaboration du second PNAD - Plan National d’Action pour le Handicap%#$$ %#$( 14 Introduction Présentation du diagnostic local I/ Le projet « Ville et Handicap » Le projet « Ville et Handicap » a été initié en mars 2009 par les associations RAVIM et Handicap International. 7¹haX WheX WX ' Taf \_ i\fX z T`_\beXe _¹TVVf WXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf Thk fXei\VXf fTa\gT\eXf Xg fbV\Thk Xg z ceb`bhib\e _Xhe c_X\aX cTeg\V\cTg\ba Thk \a\g\Tg\iXf WX WiX_bccX`Xag WTaf , dhTeg\Xef suburbains des municipalités de Maputo et de Matola. Il doit permettre le développement d’un système de services inclusifs sur le territoire au travers d’actions de sensibilisation et de formation des fournisseurs de services, de la mise en place d’un forum de concertation réunissant les principaux acteurs locaux, mais aussi de la création d’un Service d’Information, d’Orientation et d’Accompagnement Social (SIOAS) pour les personnes handicapées. 4àaWX`\XhkW_\`\gXe_TcebU_`Tg\dhXWh[TaW\VTcfhe_XgXee\gb\eX_TceX`\eXTaaXWXVXceb]Xg¬I\__X Xg;TaW\VTcTgVbafTVeXz_TeT_\fTg\baW¹haW\TZabfg\V_bVT_cTeg\V\cTg\Y!6XW\TZabfg\VTg`Xa conjointement par les associations RAVIM et Handicap International, mais a aussi fortement impliqué le mouvement des associations de personnes handicapées, et en tout premier lieu le FAMOD, les pouvoirs publics locaux et les fournisseurs de services. II/ Objectifs du diagnostic local C_hffcV\àdhX`Xag_XW\TZabfg\V_bVT_TiT\gcbhebU]XVg\YWXMettre en évidence la représentation sociale du handicap Apprécier la situation socio-économique des personnes handicapées 7gXe`\aXe_Xa\iXThW¹TVVfWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfThkfXei\VXffTa\gT\eXfXgfbV\ThkXg\WXag\àXe les barrières environnementales Analyser le système d’acteurs et les processus décisionnaires entre les pouvoirs publics, les fournisseurs de service et la société civile 9be`h_XehaXfe\XWXeXVb``TaWTg\bafzWXfg\aTg\baWXfTVgXhefWhgXee\gb\eX! III/ Calendrier et principales phases de réalisation ET_\fXageXTie\_%##,XgTie\_%#$#_XW\TZabfg\Vf¹XfgWebh_Xa(c[TfXffhVVXff\iXfPhase 1: Préparation du diagnostic (avril-mai 2009) - Elaboration du cadre méthodologique du diagnostic - Recherche d’information sur le territoire et les principales parties prenantes Phase 2: Lancement du diagnostic (juin 2009) - Création d’un comité de gestion du projet - Présentation du processus de diagnostic aux acteurs du territoire Phase 3: Enquêtes de terrain (juillet 2009-janvier 2010) - Enquête sur la représentation sociale du handicap (par focus-group qualitatifs) - Enquête sur la santé, les incapacités et la participation sociale (par questionnaires quantitatifs) - Enquête sur les services sanitaires et sociaux (par questionnaires quanti-qualitatifs) - Entretiens avec les parties prenantes du territoire (par entretiens approfondis) Phase 4: Analyse des données (octobre 2009 – mars 2010) - Analyse des compte-rendu d’entretien et des groupes de discussion - Analyse statistique des données quantitatives récoltées (EPI info, NetDraw) - Processus d’écriture participatif Fase 5: restitution des résultats (avril 2010) - Publication d’un rapport complet, d’une synthèse des résultats et d’un annuaire de services - Séminaire de présentation des résultats et des recommandations aux parties prenantes 15 Méthodologie Fh\iTag haX TccebV[X cTeg\V\cTg\iX abhf Tibaf V[XeV[ z Vbafh_gXe _Xf ce\aV\cThk ZebhcXf Xg TVgXhef fbV\Thk WX _T mbaX ghW\X- eXcefXagTagf Xg YbaVg\baaT\eXf WXf fXei\VXf WVbaVXagef WX _¹8gTg Xg WXf collectivités territoriales, techniciens des fournisseurs de services sanitaires et sociaux, dirigeants et membres associations de personnes handicapées, membres de la communauté locale. 4 enquêtes se sont succédées dans le temps, permettant de combiner 4 approches méthodologiques W\fg\aVgXfI/ Approche socio-anthropologique : enquête qualitative par focus groups 4àaWX`\XhkTcce[XaWXe_TeXcefXagTg\bafbV\T_XWh;TaW\VTcWTaf_TmbaXabhfTibafgbhgW¹TUbeW organisé une enquête qualitative par focus-groups. Une première série de 12 focus-group a permis de mobiliser un total de 111 participants représentatifs WX_Tcbch_Tg\ba_bVT_X-cTeXagfWXcXefbaaXf[TaW\VTcXf[TU\gTagfWX_TVb``haThg`X`UeXfWXf associations locales, fonctionnaires de l’administration locale, fournisseurs de services.... Un dernier atelier, eXZebhcTag($cXefbaaXf[TaW\VTcXfabhfTfXei\z`XggeXc_hffcV\àdhX`XagXai\WXaVX_XfW\YYeXagXf barrières limitant leur accès aux services sanitaires et sociaux existants dans la zone. Chacun de ces groupes de discussion, d’une durée moyenne de deux heures, s’articulait autour de 3 thèmes ce\aV\cThk- l’origine et les causes du Handicap, l’acceptation du Handicap dans la société, l’intégration sociale de la personne handicapée. 7XfdhXfg\bafbhiXegXfcebcbfXfThZebhcXcTehaYTV\_\gTgXheXaVbheTZXT\Xagz_TaTeeTg\baXgTheV\g WX`Ta\eXzVbaWh\eXV[TVhaz`XggeXXaYbe`XXgzcTegTZXefbacebceXiVhW¹Xkce\XaVX!6XW\fcbf\g\Y favorisait également la diversité des points de vue et la liberté de parole au cours des débats entre les participants. Les informations collectées au cours de cette enquête qualitative ont ensuite analysées suivant une grille WX_XVgheXfbV\b Tag[ebcb_bZ\dhXTàaWX`XggeXXai\WXaVX_Xflfg`XWXeXcefXagTg\bafWXiT_Xhef XgWXVeblTaVXfcebceXz_Tcbch_Tg\baghW\X!8__XfbagZT_X`XagchgeXe\aiXfg\XfWTaf_Xfc[TfXf 16 Introduction ultérieures de l’enquête de terrain, notamment pour la préparation des questionnaires de l’enquête SIPS. Ces focus-groups ont également constitué un formidable levier de mobilisation communautaire et \afg\ghg\baaX__XcXe`XggTag_¹T`beVXW¹haXeáXk\bac_hf_TeZXXgTccebYbaW\Xfhe_TdhXfg\baWh[TaW\VTc zgeTiXef_¹XafX`U_XWhgXee\gb\eX! II/ Approche épidémiologique : enquête quantitative par questionnaire L’approche épidémiologique a également été déployée au cours d’une seconde phase d’enquête de type F<CF FTag <aVTcTV\gf CTeg\V\cTg\ba FbV\T_X Tàa WX WgXe`\aXe _T YedhXaVX Wh ;TaW\VTc Th fX\a WX _T cbch_Tg\ba ghW\X WX `\Xhk VXeaXe _X cebà_ fbV\b Vbab`\dhX WXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf Xg Xaàa d’évaluer leur niveau d’accès aux services sanitaires et sociaux. A cet effet, une enquête quantitative par questionnaire a été mise en œuvre durant 12 semaines sur le territoire. a) Échantillonnage ?V[Tag\__baaTZXWXfcXefbaaXfz\agXeebZXeTgbhgWTUbeWgeT_\fzWXhka\iXThk Gbhg W¹TUbeW _T f_XVg\ba WX (# ZeTccXf T__bhXf z V[TVha WXf , dhTeg\Xef Xadhgf cTe cebUTU\_\gcebcbeg\baaX__Xz_TgT\__XWX_Tcbch_Tg\bafX_ba_TecTeg\g\bafh\iTagXQuartiers J.Dimitrov Zimpeto Malhazine Magoanine A Magoanine B Magoanine C T3 Khongolote Ndlhavela Total Population recensée Nombre de grappes 40 963 %()'( +*(& 4 022 $%#)( $%#)( 16 636 27 649 (*%') 205 043 10 6 2 1 3 3 4 7 14 50 Nombre estimé de `T\fbafzcTeVbhe\e 800 (## 170 80 240 240 320 ('# 1120 4000 9blXefz\agXeebZXe 160 100 34 16 48 48 64 108 224 800 Les limites géographiques des quartiers étudiés étant mal tracées sur le terrain et mal connues WXf XadhgXhef bh eXcefXagTagf WX _T cbch_Tg\ba V[TdhX VXageX WX ZeTccX T W geX Wàa\ Tccebk\`Tg\iX`Xag z cTeg\e WhaX VTegbZeTc[\X Te\XaaX Tàa WX ecTeg\e _Xf ZeTccXf WhaX YTba homogène sur le quartier en tenant compte de la densité apparente de l'habitat. ?XWXhk\`Xa\iXThWV[Tag\__baaTZXXfgVX_h\WXfYblXef!4cTeg\eWhVXageXWàa\WXV[TdhXZeTccX les enquêteurs ont parcouru les rues selon la spirale d'un escargot. Les maisons ont alors été comptées WXV[TdhXVgWXfehXfcTeVbhehXf!6[TdhX(`X`T\fbagT\gcTeg\XWX_V[Tag\__ba($#$(XgV!! La maison, ou foyer, ainsi sélectionnée a été interrogée par le biais de la personne présente. Tous les membres du foyer ont été enregistrés, qu'ils soient présents ou non au moment de l'enquête, le répondant présent étant chargé de donner les caractéristiques de ces personnes. 17 Méthodologie b) Application du questionnaire AbhfTibafXheXVbhefzhadhXfg\baaT\eXVbafgeh\gXaWXhkcTeg\XfUne 1ère partie comprenant quelques questions d'intérêt démographique (sexe, âge), et des dhXfg\bafWXß_geTZXcXe`XggTagW¹\WXag\àXe_XfcXefbaaXfcefXagTagWXf\aVTcTV\gf!4àaW¹gTU_\e une base de comparaison avec d’autres études existantes, nous avons eu recours aux 6 questions WXà_geTZXWhJTf[\aZgba:ebhcZaeT_X`Xaghg\_\fXfcbheWgXe`\aXe_TceiT_XaVXWh[TaW\VTc WTafhaXcbch_Tg\baWbaaX- 4iXm ibhfWXfW\YàVh_gfcbheib\eTiXVWXf_haXggXff\ibhfXacbegXm[TU\ghX__X`Xag2 4iXm ibhf WXf W\YàVh_gf cbhe XagXaWeX TiXV ha TccTeX\_ ThW\g\Y f\ ibhf Xa cbegXm [TU\ghX__X`Xag2 4iXm ibhfWXfW\YàVh_gfcbhe`TeV[Xebh`bagXeWXfXfVT_\Xef2 4iXm ibhfWXfW\YàVh_gfcbheibhfeTccX_XebhibhfVbaVXageXe2 4iXm ibhfWXfW\YàVh_gfcbheceXaWeXfb\aWXibhf ``XcTeXkX`c_Xibhf_TiXe`XggeXbh Xa_XiXeibfigX`Xagf2 4iXm ibhfWXfW\YàVh_gfzVb``ha\dhXecTeXkX`c_XVb`ceXaWeXbhibhfYT\eXVb`ceXaWeX cTe_XfThgeXf2 4VXf)dhXfg\bafWhJ:abhfTibafT]bhg%dhXfg\bafVb`c_`XagT\eXfTàaWXWgXe`\aXef\_Xf incapacités déclarées par les personnes interrogées entraînaient effectivement ou non une limitation W¹TVg\i\gXgVXYT\fTaghaX_\`\gTg\baWX_TcTeg\V\cTg\bafbV\T_XWXch\fTh`b\af)`b\f¯VThfXW¹hacebU_`XWXfTaggXf ibhf_\`\gXWTaf_XfTVg\i\gfdhXibhfcbhiXmYT\eXz _T`T\fbaz_¹Vb_XbhThgeTiT\_2 6XggXW\YàVh_gWheX g X__XWXch\fTh`b\aff\k`b\f2 4h `b\af haX ecbafX cbf\g\iX Thk dhXfg\baf WX à_geTZX VbaWh\fT\g T_bef _XadhgXhe z \agXeebZXe la personne (directement ou par le biais du répondant présent) avec la deuxième partie du questionnaire, contenant des questions sur le niveau d’accès aux services de santé, d’éducation, de Ybe`Tg\bacebYXff\baaX__XXgW¹T\WXz_¹X`c_b\WXcebZeT``XffbV\ThkXgXaàaW¹ThgeXfglcXfVh_gheX fcbeggeTafcbeg®!6[TdhXYb\fdh¹haXcXefbaaXcefXagTaghaXYbe`XW¹\aVTcTV\ggT\gà_geXha g`b\aWX``X{ZXXg``XfXkXgT\g\agXeebZWTaf_Xai\ebaaX`Xag\``W\TgWhYblXeTàaWX lui faire passer les deux parties du questionnaire et de constituer ainsi un groupe témoin. Une équipe de 20 enquêteurs a été sélectionnée et formée ThkgXV[a\dhXfW¹XadhgXXgz_T`g[bWb_bZ\XWXf_XVg\ba T_Tgb\eXWXfcXefbaaXfzXadhgXe!?¹TVVXagTg`\fWf le départ sur le respect de l’équilibre de genre et l’inclusion, puisque la moitié des enquêteurs étaient des femmes tandis que chaque binôme était composé d’au moins une personne handicapée. Nous avons également privilégiée l’approche communautaire puisque tous les enquêteurs étaient eux-mêmes habitants des différents quartiers d’enquête, facilitant leur connaissance du terrain et le rapport avec la population locale. Une équipe de supervision composée de membres de la RAVIM complétait le dispositif TàaWXZTeTag\e_TdhT_\gWXfWbaaXfVb__XVgXfWTaf_X eXfcXVgWhcebgbVb_XW¹XadhgXceT_TU_X`XagWàa\X! 18 Introduction c) Nombre de personnes enquêtées 9556 personnes enquêtées 490 personnes avec incapacités 492 personnes témoins 8574 personnes sans incapacités (491 saisis) 8aeT\fbaWhaUhWZXg_\`\gabhfaTibafcTfchXaeXZ\fgeXe_XafX`U_XWXf+(*'cXefbaaXfW\gXffTaf \aVTcTV\gfWTaf_X_bZ\V\X_WXgeT\gX`Xag8C<<aYbVXfg z W\eXTlTagecbaWhabazgbhgXf_XfdhXfg\baf WX à_geTZX `T\f fXh_X`Xag ',$! ?V[Tag\__ba WTaT_lfX Xfg WbaV Vbafg\gh WX gbhf _Xf dhXfg\baaT\eXf TiXV\aVTcTV\gfXgg`b\afXgW¹hadhXfg\baaT\eXfTaf\aVTcTV\gffhe$*cXe`XggTag_TVbafg\ghg\ba d’effectifs équivalents numériquement. WIe\ßVTg\baWX_TeXcefXagTg\i\gWXfV[Tag\__baf ?Tcbch_Tg\baV[Tag\__baaXfhe_XgXeeT\aVbeeXfcbaWz_XafX`U_XWXfYblXeff_XVg\baafVXfg z W\eX gbhgXf_XfcXefbaaXffTaf\aVTcTV\gf+(*'XggbhgXf_XfcXefbaaXfTiXV\aVTcTV\gfXg_Xfg`b\af ,+%!8gTagWbaadhXfXh_Xf',$cXefbaaXffTaf\aVTcTV\gbaggXaeXZ\fgeXf\_YThgf_XVg\baaXeha V[Tag\__badh\iT_XagWX$fhe$*VTf,+%"$*q(+!?XafX`U_XWXfWXhk_\fgXf,+%(+0$#'#Vbafg\ghX un échantillon théoriquement représentatif de la population source. AbhfaX`bagebafcTfWXW\YYeXaVXf\Za\àVTg\iXfhe_Xsex ratio entre la population source et l'échantillon cq#+! <_a¹lTcTfabac_hfWXW\YYeXaVXf\Za\àVTg\iXXageXles classes d'âge de la population source et celles WX_V[Tag\__bac0#*!AbhfaXW\fcbfbafWXfWbaaXfWheXVXafX`XagW\fge\UhXfcTe{ZXdhXcbhe _XfdhTeg\XefVbaVXeafWX@Tchgb!?Tie\àVTg\baWXeXcefXagTg\i\gfhe_{ZXaXfgWbaVYT\gXdhXcbhe cette population, pas pour Matola. Catégories d'âge ( , 10 - 19 20 - 29 30 - 39 40 - 49 (# (, 60 - 69 70 - 79 +#Xg Total Source %)) %'* %#( $&# +( '# $* #+ #& 100% 19 Echantillon %&) %', %&) $%% ,) %) %) #' #' 100% Méthodologie En ce qui concerne la répartition des personnes interrogées par villebaVbafgTgX_z Thff\dhX_Xfcebcbeg\baf bUgXahXffbaggefcebV[XfWhcb\WfeX_WXV[TdhXi\__XWTaf_Tcbch_Tg\bagbgT_XWXf,UT\eebfVille Maputo Matola Total Source (#( ',( 100% Echantillon (#% ',+ 100% Freq. 739 734 1.473 8aàa_Trépartition des personnes handicapées par bairrosWXabgeXV[Tag\__baX__XXfg_z Thff\eX_Tg\iX`Xag cebV[XWX_Tcbch_Tg\bafbheVXVb``Xabhfcbhibaf_XVbafgTgXeVille Zimpeto Magoanine A Magoanine B Magoanine C J.Dimitrov Malhazine Ndlavela T3 Khongolote Total Source $%( $&& %## '& %*, +$ $&( 100% Echantillon $#% &( '& ), $,, (' %() )* $*( 100% { Freq. $(# (% 63 101 294 79 377 99 %(+ 1.473 AbhfcbhibafWbaVVbaf\WeXedhXVXgV[Tag\__baXfgfhYàfT``XageXcefXagTg\YWX_Tcbch_Tg\baZaeT_X pour permettre les comparaisons de notre étude. Ajoutons que la plupart des comparaisons effectuées WTaf_Xfefh_gTgfTaT_lfXf`h_g\iTe\Xfg\XaaXagVb`cgXWXfiTe\TU_Xf{ZXXgZXaeXVXdh\cXe`Xg de réduire encore les effets des biais d'échantillonnage. III/ Analyse des réseaux sociaux: enquête quantitative sur les services a) Pertinence de l’analyse des réseaux sociaux ?¹TaT_lfXWXfefXThkfbV\Thk4EFTghg\_\fXThVbhefWXVXW\TZabfg\VTàaWX`XggeXc_hffcV\àdhX`Xag en évidence les relations existantes entre les différents acteurs du territoire, et notamment entre les fournisseurs de services. Cette approche innovante, de plus en plus répandue dans le champ de la santé bhWX_TfbV\b_bZ\Xf¹TggTV[XzVb`ceXaWeXVb``Xag_Tcbf\g\babVVhcXcTehaTVgXheWTafhaefXTh WbaaiT\aáhXaVXefbaa\iXThW¹TVVfThkeXffbheVXfàaTaV\eXfgXV[a\dhXfbhXaVbeXz_¹\aYbe`Tg\ba V\eVh_TagWTafVXefXTh!8aXYYXg_XfTVgXhefgTU_\ffXagZaeT_X`XagWXf_\XafTiXVW¹ThgeXfTVgXhefTàa WXfXeTccebV[XeWXfeXffbheVXfXgWXfbccbegha\gfW]zXk\fgTagXfXgWX`Tk\`\fXeT\af\_XhefUaàVXf potentiels (Clark, 2006). De manière bien souvent inconsciente, ils forment alors des groupes d’acteurs, au sein desquels les mieux informés sont souvent les mieux positionnés, et inversement. Les acteurs TlTag_Xc_hf_TeZXTVVfz_¹\aYbe`Tg\baTccTeg\XaaXagU\XafbhiXagzc_hf\XhefZebhcXfW¹TVgXhefVXdh\ leur procure un certain pouvoir, en raison du rôle d’intermédiation qu’ils jouent en faveur des acteurs les moins bien positionnés. Ainsi, l’ARS permet de mieux visualiser l’organisation et la structuration de ces dynamiques d’échange sur le plan local. 20 Introduction b) Modélisation du réseau local 4àaW¹TaT_lfXe_XefXThWXffXei\VXffTa\gT\eXfXgfbV\ThkWhgXee\gb\eXWXfWbaaXfbaggVb__XVgXf auprès des différents fournisseurs de services. Nous leur avons demandé de caractériser les liens entretenus TiXV_XfThgeXfTVgXhef_bVThkXageXgXaTagWXf_\XafTiXVXhk-ThgeXfYbhea\ffXhefWXfXei\VXffXei\VXf déconcentrés de l’Etat, collectivités territoriales, associations de personnes handicapées, entreprises du secteur privé, agences de coopération, églises, plateformes de coordination. 6[TdhX_\XaWXiT\ggeXWàa\XaYbaVg\baWXfTaTgheXTcch\gXV[a\dhXTcch\àaTaV\XeeYeXaVX`XagW¹hfTZXefV[TaZXW¹\aYbe`Tg\ba fba\agXaf\g$0YT\U_X%0\agXe`W\T\eX&0Ybeg sa directionnalité (de X vers Y ou bien de Y vers X) ?Xf\aYbe`Tg\bafeVb_gXfbaggVbW\àXfch\f`bW_\fXfz_¹T\WXWh_bZ\V\X_AXg7eTjTàaWX`\Xhk visualiser les interactions existantes entre les différents acteurs du territoire. 6XfTaT_lfXfWXefXThabhfbagcXe`\fW¹Xai\fTZXeWXffgeTgZ\XfW¹\agXaf\àVTg\baXgWXW\iXef\àVTg\ba WXfáhkW¹V[TaZX\agXe TVgXheffhe_TUTfXWhflfg`XfbV\T_W]zXk\fgTagTàaWXZaeXeWhVTc\gT_ social sur le plan local. Ce travail a également permis de fournir de nombreuses données quantitatives fhe_XffXei\VXfXk\fgTagf-ecTeg\g\bafXVgbe\X__Xce\bWXWXVeTg\bafbheVXfWXàaTaVX`XagVbaW\g\baf d’accessibilité physique, niveau de formation des personnels… IV/ Analyse du système d´acteurs local: entretiens individuels avec les acteurs du territoire 8aàahaXc[TfXdhT_\gTg\iXW¹XageXg\Xa\aW\i\WhX_fTcXe`\fW¹T__Xez_TeXaVbageXWXf42 principaux acteurs impliqués dans le champ du développement sanitaire et social à Maputo et Matola, et contribuant z VX g\geX W\eXVgX`Xag bh \aW\eXVgX`Xag z haX c_hf ZeTaWX \aV_hf\ba WXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf fhe _X gXee\gb\eX18 associations de personnes handicapées; 14 services déconcentrés de l’Etat; 6 services des collectivités territoriales; 4 réseaux et plateformes de coordination1. Ces entretiens semi-ouverts, d’une durée moyenne de 2 heures, nous ont permis de collecter des informations sur les actions entreprises ou envisagées par les différentes entités, mais aussi de recueillir leurs recommandations pour favoriser la participation sociale des personnes handicapées au niveau local. Ils nous ont également permis d’analyser de manière plus approfondie les rapports de force et les dynamiques soustendant les logiques d’acteurs sur le plan local. 1 ?T_\fgXWXfW\YYeXagXf\afg\ghg\bafeXaVbageXfThVbhefWXVXfXageXg\XafàZheXXaTaaXkXWXVXeTccbeg! 21 Caractéristiques de la zone étudiée I/ Un milieu urbain en pleine mutation a) Une croissance démographique extrêmement rapide à Maputo et Matola L’Afrique subsaharienne connaît l’un des taux d’urbanisation les plus élevés au monde et sera, au cours des &#cebV[T\aXfTaaXfc_hfheUT\aXdhXeheT_X5T^Xe$,,*!?X@bmT`U\dhXa¹XfgcTfz_¹VTegWXVXggX dynamique puisque ses villes, et en tout premier lieu sa capitale, connaissent une croissance démographique et spatiale très rapide depuis une quarantaine d’années. Alors que l’ancienne capitale coloniale Lourenço @TedhXf WXiXahXWXch\f@Tchgb aXVb`cgT\gdhX&*(###[TU\gTagfTh`b`XagWX_¹<aWcXaWTaVX Xa$,*(_TVbaheUTg\baYbe`XTh]bheW¹[h\cTe_Xfi\__XfWX@TchgbXgWX@Tgb_TXaeXZebhcXWfbe`T\f cefWX$+#####fX_ba_XfV[\YYeXfWhWXea\XeeXVXafX`XagWX%##*Wbag$#,'&$(z@TchgbXg)*%(#+ z@Tgb_T!6XUbaWW`bZeTc[\dhXXfgce\aV\cT_X`XagWThWbhU_X`XagWX_Tcbch_Tg\baWX_Ti\__XWX Matola, autrefois faubourg industriel de la capitale progressivement « entré en collision » avec sa voisine Maputo, au cours des vingt dernières années. Matola est désormais considérée comme la deuxième ville la plus importante du pays derrière Maputo et le continuum urbanisé constitué par les deux villes regroupe cefWX(#WX_Tcbch_Tg\baheUT\aXWh@bmT`U\dhX! Zone d’implémentation du projet Ville de Matola Ville de Maputo 6XggXXkcTaf\baW`bZeTc[\dhXYh_ZheTagXcXhgf¹Xkc_\dhXecTe(c[ab`aXfce\aV\cThkFXeeT%##(l’Indépendance nationale conjuguée avec la nationalisation des immeubles de rente en 1976, donnant T\af\TVVfz_Tville de cimentThk`bmT`U\VT\afThgeXYb\fVbaàafz_Tville de roseau; la guerre civile et les déplacements massifs de populations des campagnes vers les centres urbains; _X eXgbhe WXf eYhZ\f fh\gX z _¹4VVbeW WX Eb`X Xa $,,% Xg _Xhe e\afgT__Tg\ba WTaf _Xf ce\aV\cT_Xf TZZ_b`eTg\bafWhcTlfabgT``Xagz@Tchgb. _TWZeTWTg\bacebZeXff\iXWXfVbaW\g\bafWXi\Xz_TVT`cTZaXXg_¹XkbWXeheT_dh\XaTWVbh_. le ralentissement dans les années 90 des migrations économiques vers les pays limitrophes, allant parfois jusqu’au rapatriement de travailleurs mozambicains. 22 Introduction b) L’explosion récente de la pauvreté urbaine 7X ?bheXab @TedhXf VTeTVge\fX cTe haX YbegX fZeZTg\ba fcTg\b eTV\T_X z _¹cbdhX Vb_ba\T_X z @Tchgbi\ge\aXWX_¹Xkce\XaVXheUT\aXz_¹cbdhXfbV\T_\fgX_Ti\__Xf¹XfgVbaf\WeTU_X`XaggeTafYbe`X! La pauvreté y a véritablement explosé au tournant libéral du milieu de la décennie 1980, notamment sous l’effet des plans d’ajustement structurel qui ont fragilisé des pans entiers de l’économie et entraîné une paupérisation massive des classes populaires. Cette pauvreté urbaine était alors considérée comme ha c[ab`aX abhiXTh - ]hfdhX _z _T cThieXg Xg fXf VThfXf gT\Xag c_hf W\eXVgX`Xag TffbV\Xf Thk conditions de vie du monde rural, harcelé par les intempéries, la guerre et le faible niveau de productivité du travail (Lachartre, 2000). Conséquence directe de la montée des inégalités socio-économiques, la ville « libéralisée » s’est consolidée eTc\WX`XagThgbheWXWXhkc_XfTfl`ge\dhXf- un centre-ville relativement homogène, quadrillé par de larges avenues, composé d’habitat en ciment protégé par des grilles, des systèmes électroniques de sécurité et des gardiens privés, entourés d’hôtels, de bureaux de change, de restaurants, de cafés, de pâtisseries, de supermarchés, et autres stationsservices; XghaXZeTaWXce\c[e\XW¹[TU\gTg`h_g\Ybe`XfXfhUfg\ghTagcebZeXff\iX`Xagz_¹TaV\XaaXi\__XWX ebfXThTiXVfXfebhgXfVbaZXfg\baaXffXfiXaWXhefz_TfThiXggXfXfUTeTdhXffTWV[TeZXchU_\dhX XgfXf`\a\Uhfz_TYb\f`baWXW¹XkV_hf\bafbV\T_XXgWXVb`c_Xk\gVh_gheX__XWX`bhiX`XagXgWX mélange, un monde de métissage permanent. c) Des groupes sociaux particulièrement vulnérables dans ce contexte Si la libéralisation engagée au cours des années 1980 concerne avant tout la transition vers le marché et provoque des transformations de grande amplitude dans l’économie urbaine (montée de l’économie \aYbe`X__XXgWhgeTiT\_Y`\a\a`bW\àVTg\baWX_TfgehVgheXYbaV\eXTZe\Vh_gheXheUT\aX®X__XXageTaX ZT_X`Xag gbhgX haX fe\X WX c[ab`aXf fbV\Thk abhiXThk dhX _T i\__X Thgbe\fX Xg T`c_\àX Xg dh\ bouleversent profondément la nature de son tissu social. L’anthropologie urbaine souligne que, dans leur diversité, ces phénomènes ont en commun de desserrer les liens de l’individu de la tutelle de l’Etat et de l’autorité de ses représentants locaux, mais aussi celle exercée dans le cadre familial (Lachartre, 2000). ?Xf`Ta\YXfgTg\bafWXVXggX_\UeT_\fTg\baeXigXagWX`h_g\c_XfYbe`Xf-W_\gX`XagWXfha\gfYT`\_\T_Xf multiplication des familles monoparentales, enfants des rues… 6XggX _\UeT_\fTg\ba eXaib\X _¹\aW\i\Wh z _h\ ``X z fXf cebceXf eXffbheVXf cbhe fhei\ieX Xg T`aTZXe fba Xk\fgXaVX! F¹bhieTag z gbhf Xa TccTeXaVX _T i\__X cebWh\g WTaf _X ``X gX`cf _Xf `VTa\f`Xf d’exclusion et de décomposition sociale qui marginalisent la vaste couche des populations démunies. Parmi ces populations, on trouve des groupes plus vulnérables, ne pouvant plus s’appuyer sur un cadre social fhYàfT``Xag cebgXVgXhe Th fX\a WX Vb``haThg YeTZ\_\fXf- YX``Xf fXh_Xf cXefbaaXf {ZXf \fb_Xf enfants isolés, demandeurs d’emploi. Et puis les personnes handicapées. W<agXeTVg\baXageXcThieXgXkV_hf\bafbV\T_XXg;TaW\VTc Si l’on considère que la situation de handicap naît de l’interaction entre les facteurs personnels et les YTVgXhefXai\ebaaX`XagThkXaeXZTeWzhaX[TU\ghWXWXi\X9bhZXleb__Tf%##)_TcThieXga¹XaeXfgX pas moins un facteur particulièrement aggravant. En effet, la pauvreté peut directement ou indirectement engendrer le handicap en raison d’un manque d’accès aux soins de santé préventive ou curative, d’une mauvaise alimentation, d’un manque d’activités, d’un système de transport dangereux… En ce sens, on considère qu’il y a davantage de personnes handicapées au sein des couches les plus pauvres de la population que chez les plus riches (Elwan, 1999). 23 Caractéristiques de la zone étudiée A l’inverse, lorsqu’il apparaît au cours de la vie, le handicap peut en retour générer l’exclusion sociale et entraîner vers la pauvreté des personnes qui n’y étaient pas auparavant. En raison du manque W¹TWTcgTg\ba WX fba Xai\ebaaX`Xag haX cXefbaaX [TaW\VTcX cXhg cTe XkX`c_X cXeWeX fT VTcTV\g z exercer une activité professionnelle. Sa famille peut subir une baisse de revenus substantielle en raison du gX`cffhcc_`XagT\eXcTffzceXaWeXfb\aW¹X__XbhU\XaWXWcXafXfTWW\g\baaX__XfcXfTagfhe_XUhWZXg familial (matériel de compensation, médicaments, autres services…). Pauvreté et Handicap peuvent donc former un cercle vicieux et s’alimenter mutuellement. II/ Les 9 quartiers périphériques étudiés a) Des quartiers excentrés des principaux pôles d’activité de l’agglomération Limitée sur sa bordure orientale par l’Océan indien et au sud par l’Estuaire de l’Espírito Santo, l’agglomération cXhgfgXaWeXfTafVbageT\agXaTgheX__XiXef_XabeWXg_¹bhXfg!6¹XfgWTafVXfdhTeg\Xefce\c[e\dhXfVefz l’origine pour décongestionner la ville de ciment, que vient s’établir la majeure partie des nouveaux arrivants, provenant bien souvent des campagnes en quête de conditions de vie meilleures. Situés pour les uns au nord WhW\fge\Vg(WX_T`ha\V\cT_\gWX@TchgbM\`cXgb=beZX7\`\gebi@T_[Tm\aX@TZbTa\aX45Xg6Xgcbhe _XfThgeXfz_¹XfgWX_T`ha\V\cT_\gWX@Tgb_T>[baZb_bgXAW_TiX_TG&_Xf,dhTeg\XefdhXabhfTibafghW\ eXZebhcXaghagbgT_WX%#(#'&[TU\gTagffb\g$$)WX_Tcbch_Tg\baWX_¹XafX`U_XWX_¹TZZ_b`eTg\ba!<_f constituent la zone tampon entre Maputo et Matola, traversée par la Zone Verte, bande fertile d’agriculture périurbaine, et par la Route Nationale n°1 qui relie Maputo au Nord du pays. Ils ont également en commun d’avoir été sinistrés par la violente explosion de l’arsenal militaire de Maputo survenue en mars 2007, faisant +&`begf&(#U_XfffXgWXab`UeXhkWZ{gf`Tge\X_f! Khongolote Magoanine C Magoanine B Zimpeto Magoanine A Ndlavela Malhazine Jorge Dimitrov T3 24 Introduction Ces quartiers périphériques accueillent principalement des populations en provenance des différentes cebi\aVXfWhcTlfVXdh\WbaaX_\Xhzha`g\ffTZXVh_gheX_Xg\WXag\gT\eXz`\ V[X`\aXageX_XeheT_Xg l’urbain. La ville en expansion génère ainsi un échange permanent entre l’ancien et le moderne, créant WXf`bWXfWXYbaVg\baaX`XagXgWXfflfg`XfWXiT_XhefcebYbaW`XagT__bgebc\dhXfFXeeT%##(!?Xf habitants des banlieues peuvent ainsi avoir d’un côté un pied chez le guérisseur traditionnel et de l’autre dans un hôpital ou un centre de santé ou bien encore fréquenter les instances alternatives de justice et z _T Yb\f _X cbfgX WX cb_\VX® ?X cebà_ fbV\b_bZ\dhX WX _T cbch_Tg\ba i\iTag WTaf VXf dhTeg\Xef Xfg WbaV relativement distinct de celui des habitants du centre-ville. U7Xf\aYeTfgehVgheXfWXUTfX\afhYßfTagXfXgfTgheXf En l’absence de mécanismes de régulation urbaine, la rapidité avec laquelle se produit cette expansion et _TceXff\baYbaV\eXfhUfdhXagXbageXaWhW\YàV\_X_XWc_b\X`Xagbh_XeXW\`Xaf\baaX`XagWXfefXThk d’infrastructures de base (eau, assainissement, électricité). Aguas de Moçambique - régie publique de distribution de l’eau - ne desservant pas ces quartiers périurbains, la distribution d’eau y est ainsi exclusivement effectuée par des petits opérateurs privés aux capacités limitées et aux conditions de salubrité variables. Le ramassage des ordures s’effectue par le biais de collecteurs informels de façon relativement aléatoire. ?TmbaXfbhYYeXZT_X`XagW¹haWàV\gW¹dh\cX`XagXafXei\VXffTa\gT\eXfXgfbV\Thkdh\aXcTei\XaaXag cTfzecbaWeXThkUXfb\afVeb\ffTagfWXfcbch_Tg\baf!<_a¹Xk\fgXT\af\dhX'VXageXfWXfTagce\aV\cThk fb\g$cbhe(####[TU\gTagfXa`blXaaX$&VXageXfWXfTagfXVbaWT\eXffb\g$cbhe$(###[TU\gTagf en moyenne). Par ailleurs, chacune des 33 écoles primaires et secondaires de la zone accueille en moyenne %&&#_iXfTiXVWXfXYYXVg\YfVh_`\aTagz+(_iXfcTeV_TffXabgT``XagWTaf_XfdhTeg\XefW¹XkcTaf\ba comme Khongolote ou Ndlavela. Il n’y a aucun service spécialisé dans la zone pour répondre aux besoins fcV\àdhXfWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf-cTfWXfXei\VXW¹beg[bcW\XcTfWXYbhea\ffXheWX`Tge\X_WX compensation, mais surtout aucun service de réhabilitation physique. 25 26 Chapitre Représentation sociale du Handicap I/ Croyances et représentations collectives autour des causes du Handicap 1 28 II/ Acceptation de la personne handicapée dans la société 30 III/ Des ressources communautaires comme vecteurs d’intégration sociale 32 27 Représentation sociale du Handicap I/ Croyances et représentations collectives autour des causes du Handicap a) Le Handicap est avant tout perçu comme une maladie La majorité des personnes interrogées au cours des groupes de discussion associent en premier lieu le ;TaW\VTcz_TW\`Xaf\ba`W\VT_XWX_TWàV\XaVX!?X;TaW\VTcXfgW¹TUbeWXgTiTaggbhgcXehVb``XhaX `T_TW\XdhX_¹ba¬TggeTcX_Tc_hcTegWhgX`cfz_TaT\ffTaVX!BaTheT\ghaXWàV\XaVXThW\g\iXi\fhX__Xbh `bge\VXce\aV\cT_X`XagXaeT\fbaWX_¹[eW\gYT`\_\T_XbhU\XaW¹haX`T_Ybe`Tg\baVbaZa\gT_X_\XzWXf VTfW¹\aVXfgXXageXcebV[XfcTeXagfbhU\XazWXfVb`c_\VTg\baf_befWX_¹TVVbhV[X`Xag!6XegT\afeX_iXag aussi que le handicap peut également apparaître au cours de la vie, de manière soudaine et traumatique (accident, blessure de guerre, complications postopératoires) ou bien plus lente et dégénérescente (maladie invalidante, consommation d’alcool ou de drogues). ?befdhX_¹ba\ai\gX_Xf`X`UeXfWX_TVb``haThgzf¹Xkce\`Xefhe_XheVb`ce[Xaf\baWXfVThfXfWh [TaW\VTcbaib\gfheZ\eXaà_\ZeTaXhaXgeTafcbf\g\baWhW\fVbhefXagbheTag_Xf`bWXfWXgeTaf`\ff\ba du HIV. Massivement alertés sur le caractère transmissible, irréversible et invalidant du virus, et sur la aVXff\g WX fX cebgZXe W¹haX `XaTVX W\YYhfX \_ fX`U_X dhX _Xf \aW\i\Whf T\Xag cXh z cXh \age\be\f _Xf ``Xf eáXkXf VbaVXeaTag _X ;TaW\VTc! 7Xf _`Xagf WX f\`\_\ghWX TccTeT\ffXag V_T\eX`Xag XageX les deux problématiques et, de manière inconsciente, le Handicap est bien souvent appréhendé comme cbgXag\X__X`XagVbagTZ\XhkXggeTaf`\ff\U_XW¹ha\aW\i\WhzhaThgeXWX_T`eXz_¹XaYTag®XgV!7Tafha eáXkX[lZ\a\fgX\_TccTeTgT_befc_hfcehWXagW¹\fb_Xe_XfcXefbaaXf¬TggX\agXfW¹haXWàV\XaVXTàa de préserver les individus « sains » de la communauté. b) Des croyances populaires qui structurent profondément les représentations collectives @T\fV¹XfgTiTaggbhg_T`VbaaT\ffTaVXWXfVThfXfWXWàV\XaVXdh\Wb`\aXThfX\aWX_TVb``haThg bhieTag U\Xa fbhiXag _T cbegX z W¹ThgeXf Ybe`Xf W¹\agXecegTg\ba YbegX`Xag TaVeXf WTaf _T Vh_gheX traditionnelle, surtout dans les quartiers périphériques principalement peuplés de néo-urbains. Le discours fbV\T_Vbaf\WeXT\af\WXfeT\fbafc_hf_b\ZaXfWX_TeTg\baT_\gfV\Xag\àdhX_befdh¹\_f¹TZ\gW¹XkT`\aXe_Xf causes du Handicap, comme la malédiction, le destin, le mauvais sort, ou tout simplement la malchance. De nombreuses légendes et croyances populaires nourrissent les représentations collectives pour tenter W¹Xkc_\dhXe_¹TccTe\g\baWh[TaW\VTcV[XmhaXcXefbaaXbhWTafhaXYT`\__XXg&TkXfàZheTg\YfTccTeT\ffXag cTeg\Vh_\eX`XagfgehVgheTagf- HaX\agXeiXag\baW\i\aXcbhecha\e_Xfi\VXfbh_Xf`³hefT`beT_XfWXfcTeXagf- “Les familles riches sont punies pour leur avarice et c’est pour ça qu’elles donnent naissance à un enfant handicapé. ” - “F\_XceX`\XeW¹haXYT`\__Xe\V[XaTgTiXVhaXWàV\XaVX\_XfgVbaf\WeVb``X_XYbhea\ffXheWX e\V[XffXhafTVe\àVXib_bagT\eX`XagVbafXag\cTe_XceXWXYT`\__XThVheTaWX\eb`TeTUbhgcbhe garantir la prospérité future de la famille. ”. - “HaXaYTagaTgTiXVhaXWàV\XaVX_befdhX_XfW\Xhkcha\ffXaghaX`eX\aàW_X”. HaW\YYeXaWXageXXaaX`\ffb_WcTe_XeXVbhefz_T`TZ\Xab\eX- “Certains disent que c’est en raison d’un différend de voisinage, le résultat d’une vengeance entre membres de la communauté. ”. - “?TWàV\XaVXXfgfbhiXagcebibdhXcTehaVheTaWX\eb_befdhXdhX_dh¹haV[XeV[XzfXiXaZXeW¹ha ennemi. Il ne lui demande pas de le tuer mais de le rendre handicapé pour lui faire du mal, en lui paralysant un bras par exemple. ”. HaX`T_W\Vg\baW¹be\Z\aX`lfg\dhX- “HaXcXefbaaXdh\eXZTeWXhaXcXefbaaXT_U\abfXgTiT_XfTfT_\iXXa``XgX`cfWbaaXeTaT\ffTaVX à un enfant handicapé ” 28 Chapitre 1 - “Lorsqu’un enfant s’approche trop près de la peneira (lieu où l’on pile le mil), il devient sourd. ” - “Lorsqu’une enfant pré-pubère déambule dans la maison sans capulana (étoffe traditionnelle), on dit qu’elle aura des enfants handicapés lorsqu’elle se mariera. ” - “On dit souvent que les personnes amputées perdent une partie de leur esprit puisqu’une partie de leur corps est déjà dans l’au-delà. ”. - “Hafb_WTgdh\aXeXageXcTfib\efTYX``X_befW¹haXcXe`\ff\baeXVXieThaXUT__XWTaf_T]T`UX lorsqu’il retournera sur le champ de bataille. ”. - “BaW\gdhX_befdh¹haXcXefbaaXT_U\abfWVWXfbaVbecfW\fcTeTgz]T`T\fWX_TfheYTVXWX_T terre. ”. Abhf VbafgTgbaf dhX VXf VeblTaVXf Xg _ZXaWXf bag ZT_X`Xag haX YbaVg\ba WX eZh_Tg\ba fbV\T_X- _Xf femmes doivent surveiller leurs enfants, les enfants ne doivent pas se moquer des personnes handicapées, _Xf[b``XfaXWb\iXagcTfceTg\dhXe_¹\aàW_\g_XfeX_Tg\bafWXib\f\aTZXWb\iXageXfgXeVbeW\T_Xf®?X [TaW\VTc Xfg T\af\ e\Z Vb``X haX `XaTVX z _TdhX__X ba f¹XkcbfX f\ _¹ba Wi\X WX _T abe`X Xg WX _T morale. Même si elles ont généralement plus de crédit parmi les catégories sociales les plus défavorisées, ces croyances populaires sont manifestement très ancrées dans l’imaginaire collectif et transcendent l’appartenance sociale. c) L’apparition du Handicap vécue comme une fatalité Lors de la naissance d’un enfant handicapé dans une famille, il arrive fréquemment que la femme soit tout simplement abandonnée par son mari. Celle-ci est en effet généralement tenue pour responsable WX _T WàV\XaVX VbafgTgX V[Xm _X abhee\ffba Xa eT\fba W¹ha Vb`cbegX`Xag ]hZ \aTccebce\ Th Vbhef WX_TZebffXffXW¹haX\aàW_\gfhccbfXbhU\XaW¹ha_\ZaTZXYT`\_\T_echg`b\af¬chedhXVX_h\Wh `Te\!?befdhX_TWàV\XaVXTccTeTgThVbhefWX_Ti\XX__XZaeXZT_X`XagWXfc[ab`aXfWXeX]XgXg d’exclusion au sein même de la cellule familiale. Le mari qui subit une amputation est par exemple perçu comme un individu déchu, potentiellement incapable de subvenir aux besoins de sa famille. ?Xf YT`\__Xf bag U\Xa fbhiXag _X eáXkX W¹T__Xe consulter un curandeiro, dès les premiers jours fh\iTag _¹TccTe\g\ba WX _T WàV\XaVX fh\gX z _T aT\ffTaVX z ha TVV\WXag® cbhe gXagXe WX l’atténuer ou de la faire disparaître au moyen W¹ha e\ghX_ WX ¬ che\àVTg\ba Xg W¹ha eX`WX spécialement élaboré (macumba). Lors d’un VTf W¹\aVXfgX W¹ha ceX fhe fT à__X _Xf ZXaf f¹Xa remettent au curandeiro avant même la naissance WX _¹XaYTag Tàa W¹_b\ZaXe gbhg e\fdhX WX `T_Ybe`Tg\ba VbaZa\gT_X _\ z _T VbafTaZh\a\g! ?XgeT\gX`XagWX_TWàV\XaVXeXcefXagXT\af\haX source de revenu particulièrement lucrative pour les curandeiros (au même titre que le traitement du HIV/SIDA), principalement auprès de familles en détresse n’ayant d’autres solutions que de s’en remettre aux marabouts et guérisseurs traditionnels, en l’absence d’une offre de médecine VbaiXag\baaX__X fhYàfT``Xag TVVXff\U_X Xg salvatrice. 29 Représentation sociale du Handicap II/ Acceptation de la personne handicapée dans la société a) La personne handicapée est parfois tenue à l’écart par sa propre famille 9TVXz_T[bagXeXffXag\XVXegT\aXfYT`\__Xfibag]hfdh¹zVTV[Xe_XheXaYTagYeeXbhcTeXag[TaW\VTc Xgz_Xf`T\agXa\e[befWheXZTeWWX_TVb``haThg!« Je connais des familles qui n’emmènent pas leurs `X`UeXf[TaW\VTcfz_¹Z_\fXcbhecefXeiXe_Xhe\`TZXcTe`\_XfàW_Xf! Il arrive également que certaines d’entre-elles s’opposent ouvertement au mariage de l’un des leurs TàaWXaXcTfah\eXz_TechgTg\baWX_TYT`\__XbhU\XacTeVXdhXVX_h\ V\a¹XfgcTfVbaf\WeVb``X fhYàfT``XagTcgXzZTeTag\e_TfVhe\g`Tge\X__XWhYblXe! Mais la plupart du temps, c est surtout le manque de solution de prise en charge appropriée (garderie, Vb_X VXageX WX Ybe`Tg\ba cbfgX WX geTiT\_ T`aTZ® fhegbhg _befdhX _T WàV\XaVX XageTaX haX f\ghTg\baWXYbegXWcXaWTaVX dh\VbaWh\g_XfYT`\__Xfz`T\agXa\e_TcXefbaaXzWb`\V\_X!FTafXfcTVXf WXfbV\T_\fTg\baTiXV_X`baWXXkge\Xhe\_fX`U_XT_befW\YàV\_XW¹Xai\fTZXehaXdhX_VbadhX\agZeTg\babh la réalisation d’un projet tourné vers les autres. b) Un environnement souvent porteur de discrimination 8aà_\ZeTaXWXfW\YàVh_gfW¹\agZeTg\bafbV\T_XdhXcXhiXagVbaaTgeX_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfTib\e un emploi stable, étudier, fonder une famille, avoir un logement salubre…), on constate qu’elles sont avant tout victimes de préjugés au sein de leur communauté. Que ce soit dans le voisinage, dans les magasins, WTaf _Xf geTafcbegf z _¹Vb_X Xa XageXce\fX Th `TeV[ _befdh¹X__X cXhiXag f¹l eXaWeX _Xf cXefbaaXf handicapées interrogées font bien souvent état d’attitudes de dédain, de mépris, voire de rejet de la part de leurs concitoyens. Pour les enfants, cela peut se manifester par l’exclusion des jeux dans la cour WXeVeTg\babhU\XaWTaf_TehX!4\af\haX`eX\agXeebZXabhfVbaàT\gdhXdhTaWX__XX``XaT\gfba à_f]bhXeWTaf_TehXTiXVW¹ThgeXfXaYTagf_Xf`eXffXceV\c\gT\XagcbheWX`TaWXez_XhefXaYTagfWX f¹_b\ZaXeWX_h\Tàadh¹\_faX¬deviennent pas fous à leur tour ». De plus, il semble courant pour les personnes handicapées de se voir attribuer un surnom particulièrement [h`\_\TagcTe_XfZXafWTaf_TehXbhWTaf_Xib\f\aTZXYT\fTagfbhiXageYeXaVXz_XheglcXWXWàV\XaVX- cocho, chimbunia, chigono, chikhurumba… Les chauffeurs de minibus demandent bien souvent le prix de %c_TVXfThkcXefbaaXffbh[T\gTag`bagXezUbeWTiXV_XheV[T\fXebh_TagXdhTaW\_faX_Xf\ZabeXagcTf gbhgUbaaX`Xagfhe_XUbeWWX_TebhgXcbheaXcTfcXeWeXWXgX`cf®6XegT\aXfcXefbaaXfibag]hfdh¹z _XheeV_T`XeWX_¹TeZXagWTaf_TehXcbhe_X`b\aWeXfXei\VXeXaWh-geTiXefXe_TebhgXcbegXehaVTUTf_\eX une indication sur un panneau... c) La tentation de l’auto-exclusion Face aux multiples formes de discriminations dont elles sont victimes au-dehors, certaines personnes interrogées se résignent et choisissent la voie de l’auto-exclusion. Par manque d’estime de soi ou bien par W\YàVh_gzTVVXcgXe_XheWàV\XaVXVXhk V\ceYeXagf¹\fb_XeWheXfgXWX_TVb``haThgc_hggdhXW¹XageXe Xa_\XaTiXV_XheXai\ebaaX`XagXkge\Xhe-ib\f\aTZXfgehVgheXffbV\T_XfXgVb``haThgT\eXffXei\VXf®?T fg\Z`Tg\fTg\bacebibdhX WX ab`UeXhk gebhU_Xf cflV[\dhXf V[Xm _Xf \aW\i\Whf T\af\ `\f z _¹VTeg dh\ fX geTWh\fXagfbhiXagcTehaVb`c_XkXW¹\aYe\be\gha`TadhXWXVbaàTaVXXafXfVTcTV\gfcebceXfhaX résignation. « 5\Xa fbhiXag VX fbag _Xf cXefbaaXf [TaW\VTcXf X__Xf ``Xf dh\ f¹Thgb XkV_hXag WX _T communauté. Je connais quelqu’un qui reste toujours enfermé dans sa chambre car il a honte de sortir. » 5XThVbhcVbaf\WeXagdhX_¹TVVXcgTg\baWXfb\Xfg_XceX`\XecTfzYT\eXTiTagWXcbhib\efXgbheaXeiXef autres. 30 Chapitre 1 d) Certains facteurs personnels semblent renforcer ou bien atténuer la discrimination sociale ?XglcXXg_Xa\iXThWXWàV\XaVX <_fX`U_XdhXVXegT\aXfWàV\XaVXffb\Xagc_hfW\fVe\`\aTagXfdhXW¹ThgeXf!?TWàV\XaVX\agX__XVghX__XXg mentale, ou encore l’albinisme sont considérés comme les plus stigmatisantes sur le territoire observé. De la même façon, plus les incapacités sont sévères, plus la personne est exclue par son environnement. L’âge L’âge est également considéré comme un facteur discriminant. Ainsi les familles semblent plus spontanément aider et stimuler un enfant handicapé pour se laver, aller aux toilettes, déambuler dans la maison… Lorsque la personne devient adulte, elle est parfois progressivement mise de côté et n’est plus assistée au quotidien par sa famille. Les incapacités s’aggravant avec l’âge, plus les personnes handicapées vieillissent, plus la dépendance s’accentue et devient davantage excluante. O género Les femmes handicapées sont la plupart du temps doublement discriminées par leur entourage et la société WTaffbaXafX`U_XdhXVXfb\gcbhe_¹TVVfz_¹WhVTg\baz_¹X`c_b\bhXaVbeXThk_b\f\ef!7Xc_hfX__Xf sont particulièrement exposées au risque d’abus sexuel. « Je connais des hommes qui abusent de femmes [TaW\VTcXfcbhefTg\fYT\eX_XhefWf\effXkhX_f! Les situations de viol parfois rapportées lors de notre enquête montrent leur extrême vulnérabilité face au risque de grossesse non-désirée ou bien d’infection par des maladies sexuellement transmissibles. La situation socio-économique de la personne et de la famille La personne handicapée est d’autant mieux acceptée au sein de la communauté que la famille a les moyens WXfhUiXa\ezfXfUXfb\afbeW\aT\eXfXgfcV\àdhXfWX`Ta\eXzZTeTag\e_XfVbaW\g\bafWXfbaThgbab`\X i\f z i\fWheXfgXWX_TVb``haThg!4\af\haXYT`\__Xe\V[XcbheeTcTlXehaXX`c_blXWX`T\fbacbhe s’occuper de son enfant handicapé pendant que ses parents se rendent au travail, elle pourra acquérir du `Tge\X_WXVb`cXafTg\bacXe`XggTagz_TcXefbaaXWXfXWc_TVXeWTaf_XdhTeg\Xe!8aàaf\_TcXefbaaX exerce elle-même une activité professionnelle ou bien qu’elle étudie, il lui sera d’autant plus facile de se considérer et d’être perçue comme quelqu’un de « normal ». III/ Des ressources communautaires comme vecteurs d’intégration sociale 31 Représentation sociale du Handicap a) Des mécanismes d’entraide et de charité au sein de la communauté La vision principalement médicale du Handicap et la perception largement répandue selon laquelle la personne handicapée est un individu passif, frappé par la fatalité et dénué de capacités propres pour Vbafgeh\eX fba Thgbab`\X _T\ffX _X V[T`c _\UeX z WXf TVg\baf XffXag\X__X`Xag Tff\fgTaV\T_\fgXf! 6XggX approche charitable, souvent alimentée par le discours compassionnel des mouvements religieux présents en nombre dans ces quartiers populaires, conduit au renforcement des mécanismes de dépendance de la personne handicapée envers son milieu familial ou communautaire. Plusieurs associations et églises rencontrées apportent ainsi une assistance matérielle directe (vêtements, médicaments, nourriture) aux personnes handicapées, en dehors de toute stratégie d’accompagnement social. Aussi dommageable soient ils pour la promotion du développement personnel de la personne basé sur la valorisation de ses propres potentialités, ces mécanismes d’entraide n’en demeurent pas moins essentiels pour garantir une solidarité de proximité et la cohésion du lien social. Pour certains, il serait ainsi moins W\YàV\_XWXi\ieXTiXVha[TaW\VTcWTaf_XfdhTeg\Xefce\c[e\dhXfdhXWTaf_XVXageX i\__XVTeU\XadhX_Xf fXei\VXfWXUTfXlfb\Xag`b\afYTV\_XfW¹TVVf_XfeáXkXfW¹XageT\WXlfbagZ_bUT_X`Xagc_hffcbagTaf que dans la ville de ciment, où ils sont bridés par l’anonymat et l’individualisme. b) La famille perçue comme principal vecteur d’intégration pour les personnes handicapées La famille est présentée de manière unanime, quelque soient les groupes interrogés, comme le principal iXVgXhe WX fbV\T_\fTg\ba Xg W¹\agZeTg\ba WX _T cXefbaaX [TaW\VTcX Th fX\a WX _T Vb``haThg! 6¹Xfg z elle que revient la responsabilité première d’assumer la charge de la personne, de prendre soin d’elle Th dhbg\W\Xa Xg WX _¹TVVb`cTZaXe WTaf fba Xai\ebaaX`Xag! ?¹\aV_hf\ba fbV\T_X Wb\g WbaV fX eáV[\e Xg s’élaborer d’abord au sein de la cellule familiale. Cependant, au vu de la fragilité socioéconomique de certaines unités familiales, l’Etat, les collectivités territoriales, les associations ou XaVbeX _Xf Z_\fXf fbag TccX_f z créer les conditions nécessaires pour leur permettre de subvenir aux besoins de leur membre en situation de handicap (services, mécanismes de protection sociale, matériel de compensation…). « FX_ba `b\ c’est d’abord la famille qui doit prendre en charge les personnes handicapées. Mais notre capacité est limitée et nous avons besoin de services de soutien autour de nous. Nous devons pouvoir nous appuyer sur des acteurs complémentaires comme l’Etat ou la société civile». 32 Chapitre Situation socio-économique I/ Prévalence du handicap et typologie des incapacités 2 34 II/ Genre et âge 37 III/ Situation familiale 38 IV/ Niveau d’éducation 38 V/ Situation professionnelle et activités exercées 42 VI/ Participation associative 44 33 Situation socio-économique 4àaWX`XggeXXai\WXaVX_XfW\YàVh_gfThkdhX__XffbagVbaYebagXf_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfi\iTag fhe_XgXee\gb\eXabhfTibafV[XeV[zWàa\e_Xhecebà_fbV\b Vbab`\dhXXaVb`cTeT\fbaWheXfgXWX_T population. Nous restituons ici les principales données collectées au cours de nos enquêtes quantitatives, agrémentées de quelques analyses. I/ Prévalence du handicap et typologie des incapacités a) Combien de personnes handicapées vivent sur le territoire? <_Xfggbh]bhefW_\VTgWXecbaWeXzVXggXdhXfg\bagTag_TWàa\g\baWh[TaW\VTciTe\XW¹haX\afg\ghg\baz haXThgeXXgWcXaWYbegX`XagWX_T`g[bWb_bZ\Xhg\_\fX!4àaW¹gTU_\ehaXUTfXWXVb`cTeT\fbaTiXV W¹ThgeXf ghWXf Xk\fgTagXf abhf Tibaf Xh eXVbhef Thk dhXfg\baf Wh JTf[\aZgba :ebhc ZaeT_X`Xag utilisées pour déterminer la prévalence du handicap dans une population donnée. Á partir des données obtenues, plusieurs indicateurs montrant l'état du handicap dans les quartiers périurbains de Maputo et @Tgb_TcXhiXaggeXeXgXahf\V\- ?XcbheVXagTZXWXcXefbaaXfWX(TafXgc_hfecbaWTagThkVe\geXfWhJTf[\aZgba:ebhc2 (#N'( ((Pla population présente au moins une incapacité, ce qui représente entre 9200 et 11 300 personnes dans les 9 quartiers étudiés (cf. cercle bleu du graphe). ?¹XkgeTcb_Tg\baWXVXV[\YYeXz_¹XafX`U_XWX_¹TZZ_b`eTg\bacXe`XgW¹Xfg\`Xedh¹entre 79 500 et 97 200 personnes handicapées vivent à Maputo et Matola. ?XcbheVXagTZXWXcXefbaaXfWX(TafXgc_hfecbaWTagThk%dhXfg\bafTWW\g\baaX__XfVbaVXeaTag_Xf _\`\gTg\bafW¹TVg\i\g &( N&$ &,P de la population présente une limitation d’activité d’au moins 6 mois (cf. groupes 2 et 2’ du graphe). ?X cbheVXagTZX WX cXefbaaXf WX ( Taf Xg c_hf ecbaWTag Thk Ve\geXf WX _XadhgX aTg\baT_X Wh @bmT`U\dhXF<AG89%##*- &+ N&' '%P de la population présente au moins 1 incapacité de niveau intermédiaire ("beaucoup") ou bien 2 incapacités de niveau faible ("un peu")3. ?XcbheVXagTZXWXcXefbaaXfWX(TafXgc_hfTiXVhaXT`chgTg\baXgTlTagWV_TehaXW\YàVh_g #$%N##)´#%%PTfhU\_¹amputation d'un membre supérieurfb\gXai\eba%(#cXefbaaXfWTaf les 9 quartiers étudiés. #%,N#$, #''PTfhU\_¹amputation d'un membre inférieur, soit environ 600 personnes dans les 9 quartiers enquêtés. FX_ba_T`g[bWb_bZ\XWhJ:Th`b\afhaXecbafXcbf\g\iXThkdhXfg\bafWXà_geTZXabhfTVbaWh\gzVbaf\WeXe la personne comme une personne handicapée. 3 Standard SINTEF. 2 34 Chapitre 2 Conformément au graphique ci-dessous, nous considérerons dorénavant 2 sous-ensembles de personnes [TaW\VTcXfW\fg\aVgfWTaf_XfTaT_lfXfdh\fh\iebagLe groupe 1Vbafg\ghWXcXefbaaXfcefXagTagWXf\aVTcTV\gfWàa\XfcTe_XJTf[\aZgbaZebhcfTaf _\`\gTg\baWTVg\i\g- %&N%#´%)Pfb\gXageX'###Xg(%##cXefbaaXfWTaf_Xf,dhTeg\XefW¹XadhgX! Le groupe 2 Vb`ceXaTag WXf cXefbaaXf TiXV \aVTcTV\gf Wàa\Xf cTe _X JTf[\aZgba :ebhc XghaX limitation d'activité d'au moins 6 mois, auxquelles nous avons ajouté les personnes du groupe 2’ ayant haX_\`\gTg\baW¹TVg\i\g`T\ffTaf\aVTcTV\gWhJ: &( N&$ &,P fb\g XageX )%## Xg *+## cXefbaaXf fhe _T mbaX! 6¹Xfg _X ZebhcX WX cXefbaaXf handicapées le plus vulnérable. Incapacités (WG) (# Limitation d'activité depuis plus de 6 mois &( Amputation d´un membre inférieur #%, Groupe 2 Groupe 1 %& Incapacités+limitation d´activités %* 35 Groupe 2' Limitation d´activité sans incapacité Situation socio-économique b) Quelles incapacités les personnes handicapées rencontrent-elles? CbheecbaWeXzVXggXdhXfg\ba\_Vbai\XagW¹TaT_lfXe_XfecbafXfbUgXahXfThk)dhXfg\bafWhJTf[\aZgba :ebhcV[Xm_Xf(TafXgc_hf! Aucune W\YàVh_g Un peu W\YàV\_X GefW\YàV\_X Incapacité totale Total D$ 7\YàVh_gfi\fhX__Xf ,*' $#+ $') #$# $## D% 7\YàVh_gfThW\g\iXf ,,$ #'* #&+ ##) $## D& 7\YàVh_gfWX`bU\_\g ,*+ #)$ $#, #'+ $## D' 7\YàVh_gfWX``b\eXbh concentration ,+, #(& #(* ##% $## D( 7\YàVh_gfzceXaWeXhaUT\a ou s'habiller ,,& #%, #%% #$* $## D) 7\YàVh_gfzVb`ceXaWeXbh se faire comprendre ,,' #%, #%( ##) $## ?Xf cXefbaaXf à_geXf _bef WX abgeX XadhgX cefXagXag TiTag gbhg WXf W\YßVh_gf i\fhX__Xf %) ``Xf\VXfWXea\eXfibageTeX`Xag]hfdh¹z_TVV\ggbgT_X#$#!5\Xadh¹X__Xffb\XagXaZeTaWXcTeg\X eX`W\TU_Xf VXf W\YàVh_gf cbfXag fX fe\Xhk cebU_`Xf WTaf _T i\X WX gbhf _Xf ]bhef Xa _¹TUfXaVX WX fXei\VXfW¹bc[gT_`b_bZ\XbhXgWX`Tge\X_WXVb`cXafTg\bafhYàfT``XagTVVXff\U_Xf! Les W\YßVh_gfWX`bU\_\gfbag]hZXf_Xfc_hfcebU_`Tg\dhXfch\fdhX$(*WXfcXefbaaXf\agXeebZXf ]hZXagdh¹\__XheXfggefW\YàV\_Xib\eX\`cbff\U_XWXfX`bhib\eWTaf_XheXai\ebaaX`XagcebV[XXaeT\fba WX_XhegTgc[lf\dhX!6Xf\aVTcTV\gffbagU\XafbhiXag_\Xfz_TcTeT_lf\Xbhz_¹T`chgTg\baW¹ha`X`UeX inférieur, sans oublier les conséquences de maladies invalidantes. Les W\YßVh_gf WX ``b\eX"VbaVXageTg\ba Xg z Vb`ceXaWeX bh fX YT\eX Vb`ceXaWeX généralement TffbV\Xfz_TWàV\XaVX\agX__XVghX__XVbaVXeaXageXfcXVg\iX`Xag%$Xg#)WX_Tcbch_Tg\ba\agXeebZX et sont plus fréquemment observées dans les catégories les plus âgés. Les W\YßVh_gfThW\g\iXfVbaVXeaXag#,WX_Tcbch_Tg\bafb\gXai\eba$,##cXefbaaXfWTaf_TmbaX! 8aàa#*WXfcXefbaaXffbaWXfW\fXagTib\eWXfW\YßVh_gfzceXaWeXhaUT\abhfº[TU\__XefXh_XfXg doivent donc compter sur l’aide d’une tierce personne pour leur toilette et leur hygiène quotidienne, ce qui donne une idée des problématiques rencontrées au niveau de la dépendance. 36 Chapitre 2 II/ Genre et âge a) La population handicapée est globalement plus âgée… ?¹{ZX`blXaWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfà_geXfThVbhefWXabgeXXadhgXXfgWX&)+TafN&',´&+*P VbageX %$# Taf N%#*´%$'P WTaf _X eXfgX WX _T cbch_Tg\ba! ?T W\YYeXaVX W{ZXf `blXaf Xfg WbaV gef importante entre ces deux groupes et cela semble logique dans la mesure où un grand nombre d’incapacités se développe au cours de la vie, concomitamment avec le vieillissement de la personne. Plus on est âgé, plus on a de chance de se trouver en situation de handicap. CleT`\WXWXf{ZXfWXfcXefbaaXfß_geXf Femmes Hommes (#z(, &#z&, *#z*# )#z), Categories d´âges en années (#z(, '#z', &#z&, %#z%, $#z$, #z, b) …et plus féminine que le reste de la population Si elle est en moyenne plus âgée, la population de personnes handicapées de la zone est également globalement plus féminine que le reste de la population. Le ratio de masculinité est ainsi de 0,87 pour l’ensemble de la population étudiée contre seulement #*( V[Xm _Xf cXefbaaXf [TaW\VTcXf Xg Xa faveur des femmes dans toutes les tranches d’âge. Pour 100 femmes handicapées, il a¹l T Xa `blXaaX ¬ dhX *( [b``Xf- _Xf femmes sont plus souvent concernées que les hommes par le handicap, et le handicap les fragilise davantage lorsque l’on sait les W\fVe\`\aTg\bafdh\cfXagW]zfheX__Xf! 37 Situation socio-économique III/ Situation familiale a) Etat civil Le célibat diminue avec l'âge et est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. On trouve 2 fois plus de personnes célibataires chez les personnes handicapées que dans le groupe témoinBE0$+ N$% %+P! Comme le mariage, l'union maritale augmente avec l'âge et n'est pas liée au genre. En revanche, elle est YbaVg\baWX_TccTegXaTaVXzhaZebhcXWX[TaW\VTc-z{ZXZT_baeXgebhiXXai\eba%Yb\f`b\afWha\baf `Te\gT_XfV[Xm_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfdhXV[Xm_XfThgeXfBE0#'*N#&(´#)'P! Le veuvageThZ`XagXThff\TiXV_{ZXfTaf_\XaTiXV_XZXaeX`T\fXfg%Yb\fc_hfYedhXagz{ZXZT_ chez les personnes des groupes de handicap que chez les autres personnes. Les divorces ou séparationsThZ`XagXagTiXV_{ZXXgfbag$#Yb\fc_hfYedhXagfz{ZXZT_V[Xm_Xf YX``XfdhXV[Xm_Xf[b``Xf!?TccTegXaTaVXzhaZebhcXWX[TaW\VTcaTThVha_\XaTiXV_XW\ibeVXXg les séparations. b) Structure des foyers Le nombre d'enfants dans le foyerXfgXa`blXaaXWX)%<60N)#´)'P!<_Xfgf\Za\àVTg\iX`Xagc_hf élevé dans les foyers des personnes appartenant aux groupes de handicap les plus sérieux (groupe 2 > ZebhcX$1cbch_Tg\baZaeT_X`T\fWTafhaXYT\U_X`XfheX)(XaYTagfWTaf_XZebhcX%VbageX(, enfants dans le groupe témoin). 6[Xm_Xfc_hfWX$(Taf_XYT\gWgeXchef de famille augmente avec l'âge et est 2 fois plus fréquent chez les hommes. Nous n'observons pas de différence importante en fonction du handicap. IV/ Niveau d’éducation a) Niveau d’éducation atteint La scolarité selon les niveaux maximum atteints se répartit ainsi si l’on compare les personnes handicapées TiXV_XeXfgXWX_Tcbch_Tg\baWhgXee\gb\eXNiveau scolaire atteint Aucun Primaire Secondaire Supérieur Technique Ecole spécalisée Autre Total Non-PSH $$!+ (*!$ %*!% #!# %!$ $!+ #!# 100.0% PSH %$!, (,!( $)!, #!' #!+ #!% #!% 100.0% Total $*!* (+!( %$!% #!& $!' #!, #!$ 100.0% Environ 22% des personnes handicapées n’a jamais eu accès à l’école VbageX `b\af WX $% WTaf_X eXfgXWX_Tcbch_Tg\baVXdh\\__hfgeX_TW\YàVh_gzgebhiXeWXfecbafXfWhVTg\iXfTWTcgXfcbhecefW¹$ personne handicapée sur 4. 38 Chapitre 2 6[Xm_XfcXefbaaXfTlTagXhTVVfz_¹WhVTg\ba_XcbheVXagTZXWXfVb_Te\fTg\baXfgeX_Tg\iX`Xag\WXag\dhX XageX_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfXg_XfThgeXfTha\iXThce\`T\eX(,(VbageX(*$! Mais il y a ensuite un véritable décrochage dans le parcours scolaire entre le primaire et le secondaire chez les personnes handicapées. F\cefWX*+WºXageX X__XfW\fXagTib\eYedhXag_XVlV_Xce\`T\eXX__Xf aXfbagc_hfdhX$),zcbhefh\ieXThfXVbaWT\eXVbageX%*%cbhe_XeXfgXWX_Tcbch_Tg\ba! Nous observons en outre qu’il est particulièrement rare d’étudier au-delà de l’enseignement secondaire dans ces quartiers périphériquesch\fdhXfXh_feXfcXVg\iX`Xag#'Xg##WXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf et du reste de la population ont fréquenté l’enseignement supérieur (Baccalauréat, Licence, Maîtrise, Doctorat). On note par ailleurs que le niveau scolaire est progressivement meilleur pour les plus jeunes générations, ``Xf\z{ZXZT__XfYX``XfXg_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfWX`XheXagfXaf\U_X`XagWYTibe\fXf! b) Savoir lire et écrire 4h WX_zWXfW\YYeXaVXfbUfXeiXffhe_Xa\iXThW¹WhVTg\baTggX\agbabUfXeiXWXYbegXfW\fcTe\gfXageX _XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfXg_XeXfgXWX_Tcbch_Tg\baXaVXdh\VbaVXeaX_XfTcg\ghWXfWV_TeXfz_T _XVgheXXgz_¹Ve\gheX! Savoir lire et écrire (15 ans et plus) Hommes Non-PSH ,'' PSH +%# Femmes *$& )## Ensemble +$) ),$ p <0,001 <0,001 BaVbafgTgXhaXW\YYeXaVXWX$#z$%cb\agfXa`blXaaXXaWYTiXheWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfdhXVX soit chez les hommes ou chez les femmes, et dans le même temps un écart de 20 points entre hommes et femmes. ?ºT_c[TUg\fTg\baXfgWbaV`b\afYedhXagXV[Xm_XfYX``XfXgfXaf\U_X`Xag`b\afV[Xm _XfYX``Xf[TaW\VTcXfcTeXYYXgVh`h_Tg\Y-fXh_X`Xag)#WXfYX``Xf[TaW\VTcXffTiXag_\eXXg Ve\eXVbageX,'WXf[b``Xfaba [TaW\VTcf! 39 Situation socio-économique Les représentations graphiques suivantes montrent que ce sont surtout le genre et l'âge qui interagissent YbegX`XagXaVXdh\VbaVXeaX_TdhXfg\baWX_¹T_c[TUg\fTg\baChez les personnes non handicapées, on observe une diminution progressive dans le temps de la W\fVe\`\aTg\ba_\XThZXaeXZe{VXz_¹ThZ`XagTg\bafcXVgTVh_T\eXWX_T_c[TUg\fTg\baWXfYX``Xf_Xf c_hf]XhaXfgThkW¹T_c[TUg\fTg\baWX(#V[Xm_Xf(# (,TafVbageXc_hfWX,#V[Xm_XfYX``Xf WX_TgeTaV[X$# $,TafXa`blXaaXXageX%Xg(WXc_hffTiXag_\eXXgVe\eXV[TdhXTaaX!<_Xfgz ce titre intéressant de constater l’élévation rapide du niveau d’éducation chez les jeunes générations, sous le coup des politiques d’éducation volontaristes mises en œuvre depuis 20 ans au Mozambique. Taux d´alphabetisation chez les personnes "sans handicap" En fonction de l'âge et du genre $## +# Taux d´alphabetisation )# '# %# # $# $,%# %,&# &,'# ',(# (, Catégories Femmes Hommes d´âges en années Dans les groupes de handicap, l'alphabétisation demeure sensiblement moins élevée que dans le reste de la population, chez les hommes comme chez les femmes. On n’observe très peu d’écarts entre hommes et femmes au-dessous de 40 ans, mais également peu de progrès d’une génération sur _¹ThgeXVbageT\eX`Xagz_¹XafX`U_XWX_Tcbch_Tg\ba!<_fX`U_XWbaVdhX_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfaX UaàV\XagcTfThgTagdhX_XfThgeXfWXfeVXagfcebZefWh@bmT`U\dhXXa`Tg\eXW¹WhVTg\baTaux d´alphabetisation chez les personnes "avec handicap" En fonction de l'âge et du genre $## +# Taux d´alphabetisation )# '# %# # $# $,%# %,&# &,'# ',(# (, Catégories Hommes Femmes d´âges en années Si l’on rapproche ces données avec les chiffres précédents sur la scolarisation au primaire, très proches entre les personnes handicapées et le reste de la population, on en conclue que les personnes handicapées et notamment les femmes ressortent en moyenne moins alphabétisées du système scolaire primaire que 40 Chapitre 2 _XeXfgXWX_Tcbch_Tg\ba!6X_Tf\Za\àXeT\gdhX_¹XafX\ZaX`XageXhlfXeT\g`b\afXYàVTVXcbheXhkXa eT\fbaWXUXfb\afWhVTg\YffcV\àdhXfabace\fXaVb`cgXcTe_Xflfg`XfVb_T\eXTVghX_bhU\XacTeVX qu’ils ressortent du premier cycle en cours de route sans en maîtriser les savoirs fondamentaux. VCebß__\aZh\fg\dhX A âge et genre identiques, parler portugais est moins fréquent BE 0 #(' N#&(´#+%P pour les personnes handicapées par rapport aux autres. Cet écart est vraisemblablement dû au fait que le principal vecteur d’apprentissage du portugais au Mozambique demeure l’école (puisqu’il existe en réalité peu de locuteurs maternels, surtout dans ces quartiers d’expansion) et on observe donc une corrélation très étroite entre le niveau d’éducation et la maîtrise de la langue portugaise. Les personnes handicapées ayant dans l’ensemble un niveau scolaire plus faible que le reste de la population, il n’est pas étonnant de constater qu’elles s’expriment moins que les autres dans cette langue, ce qui constitue par ailleurs une ceX`\eXUTee\eXW¹TVVfz_¹\aYbe`Tg\ba! Parlent portugais Non-PSH PSH Total Oui ++!% **!$ 81.7% Non $$!+ %%!, 18.3% Total $##!# $##!# 100.0% 6XcXaWTagf\haXcebcbeg\ba\`cbegTagXWXfcXefbaaXf\agXeebZXfWV_TeXcTe_XecbeghZT\f+$*_e changana demeure la principale langue parlée à la maison-((WV_TeXagf¹Xkce\`XeWTafVXggX_TaZhX au sein de leur famille . Cette prééminence du changana sur le portugais et les autres langues régionales dans les quartiers périurbains s’explique par la sociologie de la population, principalement constituée de nouveaux arrivants issus des zones rurales, où le portugais est moins présent que dans la capitale et le niveau d’éducation globalement moins élevé. Age ( $, 20-39 '# (, 60-79 80-99 Total Portugais '+ &, %* $( # 35% Changana '& (& )% )( $## 55% Bitonga $ % & ( # 3% Chope & & & + # 4% Autre ( & ( * # 4% Total $## $## $## $## $## 100% Le changana semble néanmoins progressivement remplacé par le portugais dans les groupes les plus jeunes, probablement sous l’effet de l’élévation générale du taux de scolarisation et d’alphabétisation depuis une vingtaine d’années (environ 10 points de plus d’une génération sur l’autre). Les personnes handicapées étant en moyenne plus âgées et moins éduquées que le reste de la population, elles restent eX_Tg\iX`Xagz_¹VTegWXVXggXWlaT`\dhXXgVbag\ahXagzf¹Xkce\`XeZ_bUT_X`XagWTiTagTZXXaV[TaZTaT que le reste de la population. 4 7Taf_¹XafX`U_XWX_Ti\__XWX@TchgbV¹Xfg_¹\aiXefX-((%WXf[TU\gTagfcTe_Xag_XcbeghZT\fz_T`T\fbaVbageX &$'cbhe_XV[TaZTaTWbaaXf<A8eXVXafX`Xag%##*! 41 Situation socio-économique V/ Situation professionnelle et activités exercées a) Les activités principales exercées Le tableau suivant présente les activités principales exercées par les personnes interrogées. Il permet W¹Tcce[XaWXe_Tf\ghTg\bacebYXff\baaX__XWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfi\f z i\fWheXfgXWX_Tcbch_Tg\ba! CTegTagdh¹\_XfgfbhiXagc_hfTiTagTZXhkXgc_hfcebgXVgXheW¹bVVhcXehaX`c_b\fT_Te\dhXWXgeTiT\__Xez son compte (d’ailleurs bien souvent de manière informel) ou bien d’exercer un travail bénévole, il permet d’approcher indirectement la situation économique des personnes handicapées. Activité principale (15 ans et plus) Emploi salarié GeTiT\_\aWcXaWTagzfbaVb`cgX Travail non-rémunéré, bénévolat Etudiant Au foyer Retraité Sans-emploi (pour raison de santé) Sans-emploi (autre raison) Autre Total Non-PSH %# $+ % $' &) $ $ ' & 100% PSH $# $& % , &* ) $* ' & 100% Nous constatons que l'emploi salarié est 2 fois moins fréquent pour les personnes handicapées$# dhX V[Xm _Xf cXefbaaXf aba [TaW\VTcXf %#! <_ Xfg ZT_X`Xag YbegX`Xag _\ Th ZXaeX ch\fdh¹\_ Xfg Xai\eba)Yb\fc_hfYedhXagV[Xm_Xf[b``Xf%*$dhXV[Xm_XfYX``Xf''\aWcXaWT``XagWX _Xhe{ZXXgWX_XheTccTegXaTaVXzhaZebhcXWX[TaW\VTc!Abhfcbhibafib\efhe_XgTU_XThfh\iTagdhX_X Vh`h_WXfWXhkYTVgXhef[TaW\VTcfXkXY`\a\a]bhXYbegX`XagXaWYTiXheWXfYX``Xf[TaW\VTcXf cTeXYYXgTWW\g\Y- Non-PSH PSH Emploi salarié (15 ans et plus) Hommes &* $, Femmes ) & Le statut de travailleur indépendant aXfg _\ a\ z _{ZX a\ Th ZXaeX WXf cXefbaaXf! <_ Xfg `b\af _\ z _TccTegXaTaVXzhaZebhcXWX[TaW\VTcdhX_XgeTiT\_fT_Te\`T\fbabUfXeiXcbhegTaghaWàV\gWX VXfgTghgWTaf_Xf%ZebhcXfWX[TaW\VTc!?TW\YYeXaVXXfgf\Za\àVTg\iXcbhe_XZebhcX%z{ZXXgZXaeX \WXag\dhXfTravail indépendant (15 ans et plus) $+ $* $# Non-PSH Groupe 1 Groupe 2 42 Chapitre 2 Le statut de personne au foyera¹Xfg_h\cTfie\gTU_X`Xag_\Th[TaW\VTc`T\fgefYbegX`Xag\aáhXaV cTe_XZXaeX!6XfbagU\Xac_hffbhiXag_XfYX``Xf'+WXageXX__XfdhX_Xf[b``Xf,+WXageXXhk dh\bagVXggXTVg\i\g-$#Yb\fc_hffbhiXag_XfYX``XfdhX_Xf[b``Xfz{ZXZT_BE0,,.N)(´$',P! De manière générale, le statut de retraité aX VbaVXeaX z _¹[XheX TVghX__X dhX cXh WX cXefbaaXf WTaf _Tcbch_Tg\baZaeT_X&&N%$´'*P!6XcXaWTagz{ZXZT_Xgz_{ZX_ZT_\_VbaVXeaX$(Yb\fc_hf fbhiXag_Xf[b``XfdhX_XfYX``XfBE0$'*N&,´((%P!?VTegXageX_Xf[b``XfXg_XfYX``XfXfg gef\`cbegTagVTeUXThVbhcWXYX``XfTlTagcTff_¹{ZX_ZT_WX_TeXgeT\gX((Taf`T\fa¹TlTagcTf WXcXaf\bazYT\eXiT_b\eVbag\ahXagcebUTU_X`Xagzf¹XaeXZ\fgeXefbhf_XfgTghgWXcXefbaaXThYblXebh U\Xa WX geTiT\__Xhe \aWcXaWTag VXf WXhk fgTghgf XaZ_bUTag W]z U\Xa fbhiXag WXf TVg\Yf Xa V[`TZX déguisé). De plus, parmi les rares personnes touchant une pension de retraite, on retrouve principalement des personnes ayant exercé un emploi rémunéré formel (donc plutôt des hommes comme nous l’avons vu précédemment) mais également des anciens combattants de la lutte de libération et de la guerre civile ce\aV\cT_X`XagWXf[b``Xf_zThff\!AbhfaX`bagebafXaeXiTaV[XcTfWXW\YYeXaVXabgTU_XXageX_Xf groupes de handicap. Non-retraités Retraités Retraite à l'âge légal Hommes>60 ans )#( &,( 43 9X``Xf1((Taf ,)$ &, Situation socio-économique b) Un taux de chômage beaucoup plus élevé que dans le reste de la population Nous approchons mieux le taux de chômage réel en ne comptant que les actifs supposés (salariés, \aWcXaWTagfUaib_XfXgghW\TagfThfXafWh5<GXg_Xf\aTVg\YfWV_TefcbhegbhgXfeT\fbaf- Actifs avec emploi et chômeurs (15 ans et plus) Emploi salarié GeTiT\__Xhe\aWcXaWTagzfbaVb`cgX Travail non-rémunéré, bénévolat Étudiant Sans emploi (toutes raisons) Total Non-PSH PSH &' &# ' %& , 100% $+ %' ' $) &, 100% Total %( %* ' $, %) 100% Comme nous pouvons le voir, le taux de chômage brut calculé est très en défaveur des personnes handicapées (39% contre 9%) et la probabilité d’être au chômage augmente avec l'âge. Cette forte W\fcTe\gXfgce\aV\cT_X`XagWhXz&eT\fbafA genre et âge égal, les personnes handicapées sont 3 fois plus souvent sans-emploi pour raison de fTagdhX_XeXfgXWX_Tcbch_Tg\baBE0&%N%%´')P. ?Xa\iXThZ_bUT_WX_XhedhT_\àVTg\baTVTW`\dhXbhcebYXff\baaX__XgTagZaeT_X`Xag`b\af_Xi dhX_T`blXaaXX__XfcebhiXagc_hfWXW\YàVh_gfdhX_XfThgeXfzf¹\afeXeVbeeXVgX`Xagfhe_X`TeV[ du travail ; Les discriminations dont elles sont victimes auprès des employeurs formels et informels les fait souvent passer en second rang lorsqu’une opportunité se présente, dans un contexte où les offres d’emploi demeurent rares. VI/ Participation associative De manière assez étonnante, seulement 6% des personnes handicapées disent connaître une association de personne handicapée4C;!6XV[\YYeXXfg\WXag\dhXzVX_h\bUfXeiV[Xm_XfcXefbaaXf aba [TaW\VTcXfVXdh\f\Za\àXdhX_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfaXVbaaT\ffXagcTf`\Xhk_¹Xk\fgXaVXW¹4C; que le reste de la population. La connaissance d’une APH est fortement liée au genre puisque les hommes W\fXagVbaaTgeX%Yb\fc_hffbhiXagVXglcXW¹TffbV\Tg\badhX_XfYX``Xfc0##%! Lorsqu’il s’agit d’apprécier l’implication associative des personnes handicapées, on se rend compte que fXh_X`Xag %( WºXageX X__Xf Xfg XYYXVg\iX`Xag `X`UeX WhaX 4C;, ce qui questionne fortement la capacité de mobilisation de ces associations auprès de leur public-cible… Etre membre d'une APH ne semble dépendre ni de l'âge ni du genre des personnes, puisqu’on retrouve des chiffres équivalents entre les hommes et les femmes et dans toutes les classes d’âge. ?z Thff\ être membre d'une association "autre que APH Vb``X ha flaW\VTg ha V_hU fcbeg\Y haX association communautaire…) est plus fréquent chez les personnes handicapées du groupe 1 que dans _XeXfgXWX_Tcbch_Tg\baXgc_hfYedhXagXaVbeXV[Xm_XfcXefbaaXfWhZebhcX%%(VbageX&,Xg +$!6XggXTW[f\baXfgc_hfYedhXagXcbhe_Xf[b``XfdhX_XfYX``Xfch\fdh¹\_ffbagXageX%$Xg%' fois plus fréquemment concernés par une association. ?XfcXefbaaXfWXfZebhcXfWX[TaW\VTcfbagWbaVWX`Ta\eXfheceXaTagXc_hffbhiXag\afVe\gXf que les autres dans une démarche associative, bien que cela reste modéré. Cela montre toutefois le réservoir de mobilisation existant auprès de ce groupe de population, notamment pour les associations de personnes handicapées, qui restent relativement méconnues auprès des communautés. 44 Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux Chapitre 3 I/ Accès aux services de santé 46 II/ Accès aux services d’éducation 49 III/ Accès aux services de formation professionnelle et à l’emploi 41 IV/ Accès aux services et programmes sociaux 54 I!4VVfThkThgeXfglcXfWXfXei\VXf-fcbegVh_gheX_b\f\efgeTafcbegfTVVXff\U\_\g 57 45 Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux 4àa W¹iT_hXe dhTag\gTg\iX`Xag _Xf VbaW\g\baf W¹TVVf des personnes handicapées aux services sanitaires et fbV\Thk Xk\fgTagf abhf Tibaf V[XeV[ z TcceV\Xe cbhe V[TVhaX WXf ( ce\aV\cT_Xf VTgZbe\Xf WX fXei\VXf fTag éducation, formation professionnelle et emploi, services XgcebZeT``XffbV\ThkThgeXffXei\VXf_Xa\iXThWXVbaaT\ffTaVXWXUXfb\aXgWºhg\_\fTg\ba des services: la différence entre le niveau de connaissance et le niveau de besoin nous indique les W\YàVh_gf z bUgXa\e WX _¹\aYbe`Tg\ba fhe _Xf fXei\VXf disponibles; la différence entre le niveau d’utilisation et le niveau de besoin nous renseigne sur le taux de couverture effectif des besoins exprimés. les obstacles qu’ils disent rencontrer pour accéder à ces services- dh¹\_f fb\Xag WX aTgheX Vbab`\dhX Xai\ebaaX`XagT_X_\fz_T`bU\_\gbhU\Xaz_¹TVVXff\U\_\g physique des bâtiments, ils nous permettent de mieux comprendre les écart constatés entre le niveau de besoin et le niveau d’utilisation d’un type de service. Les résultats sont analysés ici de manière différenciée entre personnes handicapées / personnes non[TaW\VTcXf WX `Ta\eX z `XfheXe _T ih_aeTU\_\g eX_Tg\iX WXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf i\f z i\f Wh eXfgXWX_TVb``haThg`T\fZT_X`XagfX_bahaX_XVgheXYX``X"[b``XTàaWX`XggeXXai\WXaVX d’éventuels écarts liés au genre. I/ Accès aux services de santé TA\iXThXkce\`WXVbaaT\ffTaVXWXUXfb\aXgWºhg\_\fTg\baWXffXei\VXf En fonction du HandicapType de service CONNAISSANCE PSH Non-PSH BESOIN PSH Non-PSH UTILISATION PSH Non-PSH Services de santé de base ,+ ++ +, Médecin traditionnel '( $% ) Service de dépistage et de traitement du VIH '$ %* $$ Service d’appui psychologique ou psychiatrique &# $( Service de réhabilitation physique %# Fournisseur d'aides techniques $$ * 46 & $ %% $' ( $ '& $( * $ Chapitre Type de service CONNAISSANCE BESOIN Femmes Hommes Femmes Hommes Services de santé de base ,+ Médecin traditionnel '( Service de dépistage et de traitement du VIH '$ Service d’appui psychologique ou psychiatrique %* UTILISATION Femmes Hommes ++ $# && 3 +, $) ) %* $$ $( % Service de réhabilitation physique %# $) %% Fournisseur d'aides techniques , %, &( $ ( ' En fonction du Genre?T`T]be\gWXfcXefbaaXfcefWX,#WhgbgT_hg\_\fXagles soins de santé de base, sans distinction liée au Handicap. Les postes de santé, centres de santé, cliniques, hôpitaux sont bien souvent les premiers recours lorsque se présente un problème de santé dans le foyer. ?¹hg\_\fTg\baXg_XfUXfb\afXkce\`fcbhe_XfThgeXffgehVgheXffbag`b\afYedhXagf!FXh_X`Xag)WXf personnes interrogées déclarent avoir recours aux médecins traditionnels, alors qu’ils sont le double z Xa Xkce\`Xe _X UXfb\a! 6Xf V[\YYeXf cTeT\ffXag gbhgXYb\f gbaaT``Xag UTf _befdhX _¹ba fT\g dh¹\_ l T 126 curandeiros eYeXaVf cTe _¹4@8GE4@B WTaf _X fXh_ W\fge\Vg ( VbageX fXh_X`Xag $ z % `WXV\af conventionnels en moyenne par unité de santé publique. $$WXfcXefbaaXf\agXeebZXfW\fXagYedhXagXe_Xf services de dépistage et de traitement du VIH/ SIDAT_befdhX%*WV_TeXagXaTib\eUXfb\a!?TWX`TaWXXfgWbaVYbegX`Xag\afTg\fYT\gXcbheVXglcXWX fXei\VX!C_hfcebVVhcTagfXh_Xf'$WXfcXefbaaXf\agXeebZXfW\fXagVbaaTgeXVXglcXWXfXei\VXWTaf la zone. Les personnes souffrant d'une limitation d'activité depuis plus de 6 mois utilisent plus ces services dhX_XfThgeXf$#Xg$'VXdh\_T\ffXzcXafXedhXVXegT\aXf\aVTcTV\gffbagW\eXVgX`Xag_\XfzVXggX maladie. Très peu de personnes utilisent les services d’appui psychologique, mais nous notons une différence XageX_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfWbag_XfTVg\i\gffbag_\`\gXf'_Xfhg\_\fXagXg_XfThgeXf$_Xf hg\_\fXag!6XcXaWTagcTe`\VXhkdh\XaXkce\`Xag_XUXfb\a$&_T`b\g\WXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf XghadhTegWXfThgeXfaXVbaaT\ffXagcTfWXfgehVgheXWXVXglcXVXdh\`bageXV_T\eX`Xag_TW\YàVh_g W¹TVVfz_¹\aYbe`Tg\ba!?XfYX``XfWTaf_XfWXhkZebhcXfbagWXhkYb\f`b\affbhiXagVbaaT\ffTaVX d’une structure que les hommes. Sans surprise, les centres de réhabilitation physique et les fournisseurs d'aides techniques sont plus hg\_\ff cTe _Xf cXefbaaXf [TaW\VTcXf * dhX cTe _Xf ThgeXf $! CTe`\ VXhk dh\ a¹hg\_\fXag cTf _Xf services de réhabilitation physique, un quart des personnes avec limitations d'activités en expriment le UXfb\a Wbag )# a¹Xa VbaaT\ffXag cTf fTaf W\fg\aVg\ba WX ;TaW\VTc VX dh\ f¹Xkc_\dhX cTe _X YT\g dh¹\_ a¹XaXk\fgXcTfWTaf_TmbaXghW\X!CTe`\VXhkdh\a¹hg\_\fXagcTf_XfYbhea\ffXhefWX`Tge\X_'#WXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf Xg $( WXf ThgeXf Xa Xkce\`Xag _X UXfb\a Wbag _T `T]be\g +( aXa VbaaTg pas. Le besoin d’accès aux fournisseurs de matériel est donc fortement insatisfait pour les personnes handicapées. 47 Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux b) Les obstacles à l'accès aux services de santé 8aTaT_lfXha\iTe\XgbhgXf_XfUTee\eXfXai\ebaaX`XagT_Xf\agXeebZXffbageXffXag\Xff\Za\àVTg\iX`Xag plus fortement (p < 0,001) pour les personnes des groupes de handicap que pour les autres personnes(. Les VbgffbagV_T\eX`XagcXehfVb``X_XcebU_`Xce\aV\cT_cbhe)#z,#WXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf _b\a WXiTag _TVVXff\U\_\g c[lf\dhX &# ch\f _TVVf Thk \aYbe`Tg\baf %, Xg _T dhT_\g WX _¹TVVhX\_ [h`T\aXai\eba%(Obstacles pour: Payer du matériel de compensation Payer les médicaments Payer une consultation médicale 4__XeWXV[Xmfb\zhafXei\VXWXfTag Accéder et se déplacer dans un centre de santé 4VVWXezWXf\aYbffhe_XffXei\VXffTa\gT\eXf Être bien accueilli par les agents de santé Non-PSH *#( '(# &(% ,) )$ $'+ $%) PSH ,$& )++ )%( &%' %,$ %++ %'+ p <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 Bien que les soins et les médicaments soient en théorie gratuits pour les personnes handicapées les plus vulnérables6baabgXhaXZeTaWXW\YàVh_gcbhehaXZeTaWX`T]be\gWX_Tcbch_Tg\bazf¹TVdh\ggXeWXfVbgf de santé, ce qui entraîne une forte élasticité de la demande vis-à-vis des prix. En d’autres termes, des prix trop élevés découragent les usagers très facilement et de manière exponentielle, ce qui ne favorise pas le déploiement d’une approche préventive de la santé, qui pourrait limiter l’apparition ou le développement W¹haXWàV\XaVXV[XmVXegT\aXfcXefbaaXf!?Xf[TU\gTagfWX_TmbaXaXfXeXaWXagThVXageXWXfTagbhz l’hôpital qu’en dernier recours, lorsqu’ils sont véritablement malades ou que la médecine traditionnelle a atteint ses limites. L’incohérence temporelle est en effet plus forte chez les individus lorsque les coûts sont fhccbegfTh]bheW¹[h\geTafcbeg`W\VT`XagfcXegXWXgX`cfWXgeTiT\_®T_befdhX_XfUaàVXfaX fbagTggXaWhfdh¹z`blXabhc_hf_baZgXe`XT`_\beTg\baWX_¹gTgWXfTagbhWX_T`bU\_\gi\gX`Xag W¹haX\aYXVg\ba®7háb%##+! Se déplacer vers une structure de santé demeure délicat pour de nombreuses personnes handicapées Xa eT\fba Wh WàV\g W¹ha\gf fTa\gT\eXf WTaf _T mbaX Xg WX _¹_b\ZaX`Xag cTe eTccbeg Th Wb`\V\_X dh\ en découle), du manque d’accessibilité du système de transport public et privé, et du mauvais état des routes (la plupart du temps non-goudronnées et ensablées). L’accessibilité physique des bâtiments est cTeg\Vh_\eX`XagcebU_`Tg\dhX_befdhX_¹bafT\gdhXfXh_Xf%'WXfha\gfWXfTagfbagVbaiXaTU_X`Xag TVVXff\U_Xf WXch\f _¹Xkge\Xhe Xg dhX fXh_Xf & WX gb\_XggXf fbag TWTcgXf Thk cXefbaaXf z `bU\_\g réduite… L’accès à l’information est visiblement plus problématique pour les personnes handicapées que pour les ThgeXfVXfceX`\eXfeXfgTag_Xc_hffbhiXagz_¹VTegWXf`XffTZXfW_\iefcTe_Xf`W\TfWX`TffXbh U\XacTe_XfVT`cTZaXfWXfXaf\U\_\fTg\baVb``haThgT\eXabgT``Xag_XfcXefbaaXfTlTaghaXWàV\XaVX visuelle ou auditive). Selon la Direction de la Santé de Maputo, il n’y a ainsi pas un seul agent de santé ie\gTU_X`XagYbe`z_T_TaZhXWXff\ZaXfWTafgbhgX_Ti\__Xa\WXc_TaWXYbe`Tg\baT__TagXaVXfXaf! ( ?XgTU_XThfh\iTagVbeeXfcbaWzhaXTaT_lfXha\iTe\XVb`cTeTag_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfXg_XfcXefbaaXfaba [TaW\VTcXffTafgXa\eVb`cgXWhZXaeXXgWX_{ZX!?TVb_baaXcWbaaXhaXcebUTU\_\gWXeeXhe_\XThkáhVghTg\baf WV[Tag\__baaTZX.baVbaf\WeX[TU\ghX__X`XagdhhaXW\YYeXaVXXfgeXgXahXf\cXfg\aYe\Xhez##(! 6 8aiXeghWh7VeXga+("%##,dh\réglemente le système de protection sociale de base. 48 Chapitre 3 6Xf W\YàVh_gf WX Vb``ha\VTg\ba bag ha \`cTVg W\eXVg fhe _T ih_aeTU\_\g WXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf face au VIH/SIDA, alors que celles-ci sont globalement plus exposées que les autres au risque d’infection (abus sexuels, transfusions et injections médicamenteuses, promiscuité de la vie en institution…). Elles bag ZT_X`Xag c_hf WX `T_ z geX ce\fXf Xa Vb`cgX cTe _Xf fXei\VXf W¹\aYbe`Tg\ba WX Wc\fgTZX bh WX traitement du VIH en raison du manque de formation des agents de santé, du manque d’adaptation des matériel d’IEC ou bien encore de la croyance erronée selon laquelle les personnes handicapées ne seraient pas sexuellement actives. II/ Accès aux services d’éducation TA\iXThXkce\`WXVbaaT\ffTaVXWXUXfb\aXgWºhg\_\fTg\baWXffXei\VXf En fonction du HandicapType de service Enseignement primaire Enseignement secondaire Enseignement supérieur Enseignement technique Ecole spécialisée Bourse d'études Alphabétisation pour adultes CONNAISSANCE PSH Non-PSH +' (' )) %# %$ , $# %* BESOIN PSH Non-PSH %( %) &) $) %' $+ $) $$ $* %% UTILISATION PSH Non-PSH %' $% $( $ $( # $ $ ' CONNAISSANCE Femmes Hommes +' () )& $* %( $* %* , + $& %* BESOIN Femmes Hommes %( &# $, $+ $' $* %) $) UTILISATION Femmes Hommes %' $% $( $ $ $ % En fonction du GenreType de service Enseignement primaire Enseignement secondaire Enseignement supérieur Enseignement technique Ecole spécialisée Bourse d'études Alphabétisation pour adultes Dans l’ensemble, l’utilisation des Vb_Xfce\`T\eXfXVbaWT\eXfhce\XheXggXV[a\dhX est peu discriminante pour les personnes handicapées, qui les utilisent dans des proportions comparables aux autres personnes. Or, nous avons vu dans le chapitre précédent qu’il y avait un fort décrochage de la scolarisation des cXefbaaXf[TaW\VTcXfzcTeg\eWhfXVbaWT\eXcTeeTccbegTheXfgXWX_Tcbch_Tg\ba!BaeX`TedhXcbheVXf deux dernières catégories une forte différence entre le niveau de besoin et le niveau d’utilisation effectif, dh\geTWh\gU\Xa_TW\YàVh_gzTVVWXez_¹XafX\ZaX`XagTh WX_zWhVlV_Xce\`T\eX! 49 Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux ?Xfhce\Xhe_Tà_\eXgXV[a\dhXXg_XfUbhefXfXgcegfaXVbaVXeaXagdhXcXhWXcXefbaaXfXai\eba$ sans distinction de handicap. Seule l’alphabétisation pour adultes est moins utilisée par les personnes handicapées que par les autres, alors que la logique voudrait que ce soit l’inverse (puisque les personnes handicapées sont globalement moins alphabétisées, comme nous l’avons vu précédemment). L’école spécialisée n’est logiquement fréquentée que par des personnes handicapées. b) Les obstacles à l'accès aux services d’éducation En analyse univariée, tous les obstacles sont ressentis plus fortement par les personnes des groupes de [TaW\VTc dhX cTe _Xf ThgeXf cXefbaaXf WX `Ta\eX c_hf bh `b\af f\Za\àVTg\iX! 6b``X cbhe _T fTag ce sont d’abord les barrières économiques qui pénalisent le plus durement les personnes handicapées fbh[T\gTagTVVWXez_¹WhVTg\baXageX)(Xg*'WXiTag_¹TUfXaVXW¹Tcch\YT`\_\T_'#_X`TadhXWX cWTZbZ\XTWTcgX'#_X`TadhXW¹\aYbe`Tg\baXageX%+Xg&)Xg_XfW\YàVh_gfWX`bU\_\giXefXg WTaf_Xfha\gfW¹XafX\ZaX`Xag$+z%&!?XfUTee\eXf_\Xfz_¹Tgg\ghWXXgTheXZTeWWXfcebYXffXhefXg WXf_iXfVbaVXeaXagdhTagzX__Xf$&WXfecbafXfObstacles pour : Non-PSH PSH p Faire face aux coûts de l'enseignement (+, *&$ 0,001 4ib\eWh`Tge\X_W\WTVg\dhXTWTcgzfXfUXfb\af Avoir un appui familial EXVXib\ehaXafX\ZaX`XagTWTcgzfXfUXfb\af Avoir de l'info sur les cursus scolaires existants Avoir des infos sur les écoles que la personne peut fréquenter 4__XeWX_T`T\fbaz_Vb_X Accéder et se déplacer dans l'école Etre accepté par les professeurs et les élèves '&) &#( %%$ %(# %#+ $$% (+ (( )'* &,, &,, &(, %*( %%, $*+ $&& <0,001 0,03 <0,001 0,01 0,09 0,001 <0,001 0,007 Ainsi, la capacité à faire face aux coûts de l’enseignement conditionne en premier lieu l’entame ou la cbhefh\gXW¹haVhefhffVb_T\eXabgT``Xagz_T]baVg\baXageX_Xce\`T\eXXg_XfXVbaWT\eX!F\_XfVb_Xf publiques sont réputées gratuites, il n’en demeure pas moins un certain nombre de coûts indirects qui peuvent décourager les familles: pourboires des gardes, transport, uniformes, matériel didactique… Le manque d’appui familial est également directement évoqué par les personnes handicapées comme ha bUfgTV_X z _T fVb_Te\fTg\ba! 7X ab`UeXhfXf YT`\__Xf eXabaVXag z XaiblXe _Xhef XaYTagf z _¹Vb_X cTe `TadhXWXVbaàTaVXXa_XhefVTcTV\gfzlehff\e`T\ffhegbhgcTedécouragement face au manque de solutions éducatives adaptées dans la zone et au poids des coûts induits par la scolarité. Par exemple, _Xf `eXf WXf XaYTagf fVb_Te\ff z _¹Vb_X fcV\T_X WX _¹478@B Wb\iXag _Xf TVVb`cTZaXe V[TdhX `Tg\a depuis les quartiers périurbains jusqu’au quartier de Malhangalene et les attendre dans la cour de l’école pendant toute la matinée, se privant ainsi de la possibilité d’exercer une activité professionnelle pendant VXgX`cf!FVb_Te\fXehaXaYTag[TaW\VTcWTafVXfVbaW\g\bafeXcefXagXhaXYYbegàaTaV\XefhUfgTag\X_ pour les familles. 50 Chapitre 3 L’éducation inclusive reste très délicate à mettre en œuvre dhTaW ba fT\g dhX _Xf XYYXVg\Yf `blXaf fbag WX +( _iXf cTeV_TffXWTaf_XfVb_XfWX_TmbaX!F¹\_XfgW\YàV\_Xcbhe_Xf professeurs de proposer un accompagnement adapté aux nécessités éducatives de leurs élèves dans ces conditions, leur manque de formation sur la question du Handicap rend W\YàV\_X_T`\fXXa³hieXW¹haXcb_\g\dhXW¹\aV_hf\baT`U\g\XhfX z _¹V[X__X Wh flfg`X fVb_T\eX! 5\Xa dhX gbhf _Xf abhiXThk cebYXffXhefYbe`fz_¹<afg\ghgWX9be`Tg\baWXfCebYXffXhef <9CeXb\iXagWfbe`T\fhaXfXaf\U\_\fTg\baz_¹TVVhX\_W¹_iXf handicapées au cours de leur cursus de formation, celle-ci reste cTeg\Vh_\eX`Xag\afhYàfTagX!4_ºV[X__XWX_ºTZZ_b`eTg\ba il n’y aurait que 5 professeurs véritablement formés en langue des signes (au sein de l’école Josina Machel), aucun WTaf _X fXVbaWT\eX ThVha Th a\iXTh fhce\Xhe! 9TVX z VXggX situation, près d’1 personne handicapée sur 2 en âge d’étudier Vbaf\WeX dh¹\_ Xfg W\YàV\_X WX eXVXib\e ha XafX\ZaX`Xag TWTcgzfXfUXfb\afXgcefWX%cXefbaaXffhe&WXW\fcbfXe WX`Tge\X_W\WTVg\dhXTWTcgzfXfaVXff\gfWhVTg\iXf! 8aàa_XfW\YàVh_gf_\Xfzl’accessibilité physique sont une fois de plus pointées du doigt par les personnes handicapées Vb``X haX UTee\eX WgXe`\aTagX ch\fdhX cef WX %# W¹XageX X__Xf cebhiXag WXf W\YàVh_gf cbhe fX Wc_TVXe iXef Xgz_¹\age\Xhe_Xfha\gfWhVTg\iXf!6X_Ta¹Te\XaW¹gbaaTag dhTaWbafT\gdhX*%WXfVb_XfbaghaXXageXXkge\XheX \aTVVXff\U_X Xg dhX +* WXf gb\_XggXf fbag \aTWTcgXf Thk UXfb\afWXfcXefbaaXfz`bU\_\geWh\gX! III/ Accès aux services de formation professionnelle et à l’emploi TA\iXThXkce\`WXVbaaT\ffTaVXWXUXfb\aXgWºhg\_\fTg\baWXffXei\VXf En fonction du HandicapType de service Centre de formation professionnelle CONNAISSANCE PSH Non-PSH $* %( BESOIN PSH Non-PSH &# & & Programme de formation professionnelle $# %& FXei\VXWTVVb`cTZaX`Xagz_X`c_b\ $% %) Service de micro-crédit &' '# 51 UTILISATION PSH Non-PSH $( & * Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux En fonction du GenreType de service Centre de formation professionnelle Programme de formation professionnelle FXei\VXWTVVb`cTZaX`Xagz l'emploi Service de micro-crédit CONNAISSANCE BESOIN UTILISATION Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes $) %) %* &( & * $( %# %) & , $* &# &, %) &* % '' * CXh WX cXefbaaXf & hg\_\fXag _Xf fXei\VXf WXf centres de formation professionnelle de l’INEFP, fTafW\fg\aVg\baWX[TaW\VTc!6XcXaWTagcTe`\VXhkdh\a¹Xahg\_\fXagcTf%,XaXkce\`Xag_XUXfb\a XffXag\X__X`XagV[Xm_Xf[b``Xf]XhaXfc0##$!8gcTe`\gbhgXf_XfcXefbaaXfXaXkce\`Tag_XUXfb\a )%W\fXagaXcTfXaVbaaTgeXfTaffcV\àV\g_\XTh[TaW\VTc! Les programmes de formation professionnelleUaàV\Xagz%(WXfcXefbaaXfXg%%WXVXhkdh\a¹Xa UaàV\XagcTfXaXkce\`Xag_XUXfb\a!CTe`\VXhk V\_Xfa¹XaVbaaT\ffXagcTf!4hVhaWXVXfefh_gTgf n’est lié au handicap. CXh WX cXefbaaXf [TaW\VTcXf %% hg\_\fXag ha service d’accompagnement à l’emploi, sans doute parce qu’il n’en existe pas véritablement sur la zone, en dehors de quelques initiatives isolées du secteur associatif. Nous ne montrons pas de différence d’accès au micro-crédit *WX_¹XafX`U_XXageX_XfcXefbaaXf handicapées et les autres personnes, entre les hommes et les femmes. Parmi les personnes qui aX_¹hg\_\fXagcTf&*XaXkce\`Xag_XUXfb\aWbag '& aX VbaaT\ffXag cTf WX fXei\VX bh Ybhea\ffXhe de microcrédit. Les hommes expriment plus souvent leur connaissance et leur besoin de microcrédit que les femmes. Nous voyons donc que dans tous les cas la connaissance des services de formation cebYXff\baaX__XXgW¹T\WXz_¹X`c_b\Xfgc_hf_XiX chez les hommes que chez les femmes, et les besoins sont plus souvent exprimés par les hommes que par les femmes. En revanche, le handicap semble un YTVgXhe cXh W\fVe\`\aTag i\f z i\f WX VXf fXei\VXf qui semblent demandés par une part importante de la population locale. Il semble que l’accès au marché du travail soit une préoccupation majeure pour tous, face au manque de débouchés professionnels en dehors du secteur informel. 52 Chapitre 3 b) Les obstacles à l'accès aux services de formation professionnelle et à l’emploi En analyse univariée, nous montrons peu de différences entre les personnes handicapées et les autres dans _¹TVVfzVXglcXWXfXei\VX!Gbhf_XfcbheVXagTZXf_\fz_TcXeVXcg\baWXfbUfgTV_XfibagWTaf_X``X fXaf-_XfW\YàVh_gffbaggbh]bheffXaf\U_X`Xagc_hf\`cbegTagXfcbhe_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfdhXcbhe _XfThgeXf`T\f_Tf\Za\àVTg\i\gXaXfg\afhYàfTagX!8aW¹ThgeXfgXe`Xf_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfXg_Xf ThgeXffbageX_Tg\iX`XagZT_XfWXiTag_TW\YàVh_g!?XZXaeX\agXei\XaghacXhXaWYTiXheWXfYX``Xf! Dans le champ de la formation professionnelle, ce sont les coûts qui dissuadent en premier lieu les cXefbaaXf [TaW\VTcXf *+ WXiTag _T W\fcba\U\_\g Wh `Tge\X_ W\WTVg\dhX *( _¹TWdhTg\ba WX _T cWTZbZ\XWXYbe`Tg\baTiXV_XhefUXfb\affcV\àdhXf)%bhXaVbeX_¹\aYbe`Tg\bafhe_XfYbe`Tg\baf Xk\fgTagXf(,!7hVgWX_¹X`c_b\_Xfce\aV\cT_XfUTee\eXf`Xag\baaXfcTe_XfecbaWTagfVbaVXeaXag _XheX`c_blTU\_\gfhe_X`TeV[WhgeTiT\_+)_¹TVVb`cTZaX`Xagz_TVeTg\baW¹TVg\i\gVbab`\dhX +$Xg+(_¹TVVfz_¹\aYbe`Tg\bafhe_XfbYYeXfW¹X`c_b\Xk\fgTagXf**_¹XeZbab`\XWhcbfgXWXgeTiT\_ )%_TZTeWXXaYTagfcXaWTag_Xf[beT\eXfWXgeTiT\_''XgXaàa_¹TVVXff\U\_\gc[lf\dhXWh_\XhWX geTiT\_&$! GebhiXehaX`c_b\VbeeXfcbaWTagzfXfVb`cgXaVXf Non. PSH +'( +)$ 0,6 Obtenir un microcrédit pour développer sa propre activité +$' +(( 0,3 5aàV\XeW¹haTcch\gXV[a\dhXz_TVeTg\baW¹TVg\i\gVbab`\dhX Payer une formation professionnelle 4ib\eVbaaT\ffTaVXWXfcbfgXfzcbheib\eWTaffbaWb`T\aX GebhiXeWh`Tge\X_W\WTVg\dhXTWTcgzfXfUXfb\af 5aàV\XeW¹haXafX\ZaX`XagTWTcgzfXfUXfb\afcWTZbZ\X® Avoir des conditions de travail acceptables Avoir de l’information sur les formation existantes Être accueilli convenablement par les formateurs Trouver une solution de garde pour les enfants pendant le travail Circuler sans entrave sur son lieu de travail Se rendre sur son lieu de travail Être accepté par ses collègues de travail *$) +#+ *%& )++ (&, ()% '++ ')& &)+ %() %&$ $(( +#, *+# **% *'* )$+ )$) (,% ',) '&+ &$) %,+ %$* 0,03 #( 0,2 0,2 0,2 0,3 ##( 0,6 0,2 0,2 0,2 0,2 Obstacles pour: PSH p <_fX`U_XcTeg\Vh_\eX`XagW\YàV\_Xcbhe_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXf Vb``Xcbhe_XfThgeXf W¹TVVWXez des centres de formation professionnelle de l’INEPF. Cela s’explique tout d’abord par le fait qu’il n’existe ThVhaVXageXWXYbe`Tg\baWXVXglcXfhe_XgXee\gb\eXghW\!Ch\fdh¹\_YThgfXWc_TVXe]hfdh¹z@TV[TiT (Matola) ou bien dans le Bairro Central et FPLM (Maputo), le transport constitue une barrière nonnégligeable pour entreprendre une formation. De plus, les formations proposées par l’INEPF s’avèrent relativement onéreusescbhe_XfcXefbaaXfaXUaàV\TagW¹ThVhaXXkX`cg\baWXcT\X`XagdhTaWba fT\gdh¹haVbhefWX)`b\fWX`VTa\dhXbhW¹_XVge\V\giThgcTeXkX`c_X(###@GXai\eba$%#Xhebf! 4àa WX Vb`cXafXe _Xhe WàV\g W¹X`c_blTU\_\g _Xf cXefbaaXf [TaW\VTcXf bag cTeYb\f eXVbhef Thk programmes de formation professionnelle proposées par les associations locales ou les églises, mais ils semblent peu adaptés aux besoins réels du marché du travail et peinent à offrir des débouchés concrets vers l’emploi. De nombreuses personnes interrogées déclarent multiplier les formations courtes WTaf W\YYeXagf Wb`T\aXf Xg fX fXagXag U\Xa fbhiXag VTagbaaXf z WXf Vhefhf gbhV[Tag Thk `g\Xef manuels (couture, crochet, menuiserie…) offrant des débouchés limités ou alors peu rémunérateurs. 53 Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux ?XfXVgXheYbe`X_eXfgXcTeg\Vh_\eX`XagW\YàV\_Xz\agZeXecbhe_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfTVg\iXfcbhe eTccX_fXh_Xf$+W¹XageX X__XfWV_TeXagbVVhcXehaX`c_b\fT_Te\XaeT\fbaW¹haUTZTZXTVTW`\dhX fbhiXag \afhYàfTag Th eXZTeW WXf dhT_\àVTg\baf eXdh\fXf `T\f fhegbhg WX fortes discriminations à l’embauche de la part des employeurs par rapport aux autres candidats. Parfois, c’est tout bonnement l’entreprise ou l’administration qui n’est pas accessible ou bien le poste de travail qui n’est pas adapté à _TWßV\XaVXWX_TcXefbaaXVXdh\_Tg\Xagz_¹VTegWXVXegT\aXfbccbegha\gf! ?Xf YX``Xf fbag c_hf cTeg\Vh_\eX`Xag W\fVe\`\aXf WTaf _¹TVVf z _¹X`c_b\ Ybe`X_ ´ cbhe eTccX_ X__Xf sont 6 fois moins salariées que les hommes – et se dirigent donc majoritairement vers le secteur informel dhTaWX__Xf_XcXhiXag!Ab`UeXW¹XageX X__XffbagZT_X`XagVbaYebagXfz_TW\YßVh_gWXgebhiXeWXf solutions de garde pour leurs enfants pendant les horaires de travail. Cela est encore plus problématique _befdh¹X__XbaghaXaYTag[TaW\VTcch\fdh¹X__XfT_befU\XafbhiXageXfgXez_T`T\fbacbhe_XZTeWXeXa l’absence de solution adaptée au sein des crèches de la zone. 9TVX z _¹\`cbff\U\_\g W¹bUgXa\e ha X`c_b\ Ybe`X_ WX ab`UeXhfXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf V[XeV[Xag z se tourner vers l’auto-entreprenariat, bien souvent dans la sphère informelle (petit commerce de rue, artisanat…). ?TW\YßVh_gzTVVWXeThk\afgeh`XagfWXVeW\gXgzWXfW\fcbf\g\YfWºTVVb`cTZaX`Xag à la création d’entreprise limite fortement la mise en œuvre de projets générateurs de revenus. Généralement dotées d’un niveau de formation plus faible, les personnes handicapées semblent plus WX`TaWXhfXfdhX_XfThgeXfW¹haTVVb`cTZaX`XagfcV\àdhXz_TVeTg\baWXVXglcXW¹TVg\i\gf! IV/ Accès aux services et programmes sociaux TA\iXThXkce\`WXVbaaT\ffTaVXWXUXfb\aXgWºhg\_\fTg\baWXffXei\VXf En fonction du HandicapType de service CONNAISSANCE PSH Non-PSH Crèche et école communautaire (* *$ Centre d'accueil des enfants &( '( BESOIN PSH Non-PSH %# %# UTILISATION PSH Non-PSH & %) ) $ 6XageXWTcch\z_Ti\X\__XffX && %, $ Centre de transit $( $% $ Centre communautaire ouvert $# $& $ Programme d’aide alimentaire (PSA) %$ *# )# & $$ (# &+ $ Programme d'appui social direct (PASD) CebZeT``XWXUaàVXfbV\T_cTe_X travail (PBST) Programme de gestion des revenus (PGR) Programme de développement communautaire (PDC) $# &* % $# &, % $$ &( % 54 Chapitre 3 En fonction du GenreType de service CONNAISSANCE BESOIN UTILISATION Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Crèche et école communautaire )& *$ %# ( Centre d'accueil des enfants &( '' %% $ 6XageXWTcch\z_Ti\X\__XffX && %, $ Centre de transit $( $% $ Centre communautaire ouvert * $& $ Programme d’aide alimentaire (PSA) %$ )( & Programme d'appui social direct (PASD) CebZeT``XWXUaàVXfbV\T_cTe_X travail (PBST) Programme de gestion des revenus (PGR) Programme de développement communautaire (PDC) + $' '( $ * $' &* % * $( &) '' % + $) &% '$ % CXh WX cXefbaaXf '( hg\_\fXag _Xf crèches, sensiblement plus souvent parmi les personnes non [TaW\VTcXf dhX cTe`\ _Xf cXefbaaXf [TaW\VTcXf! CTe`\ VXhk dh\ aXa hg\_\fXag cTf fXh_X`Xag %# Xa Xkce\`Xag _X UXfb\a Wbag )( Xa VbaaT\ffXag W]z Th `b\af haX! Ba abgXeT \V\ dhX _Xf cXefbaaXf [TaW\VTcXfVbaaT\ffXagfXaf\U_X`Xag`b\affbhiXagVXglcXWXfXei\VXdhX_XfThgeXf(*VbageX*$! GefcXhWXcXefbaaXf$hg\_\fXag_Xf6XageXfWTVVhX\_WXfXaYTagf_XfCentres d'appui à la vieillesse, les Centres de transit et les Centres communautaires ouverts pour la simple et bonne raison qu’il en existe très peu sur le territoire concerné. Ils sont cependant fortement demandés pour les publics les plus ih_aeTU_XfabgT``Xag_XfcXefbaaXf{ZXfXg_XfXaYTagfXaf\ghTg\baW\YàV\_XeXfcXVg\iX`Xag%,Xg %&!BaaXeX_iXcTf\V\WXW\YYeXaVXabgTU_X_\XThZXaeX! Les différents programmes de l’Institut National d’Action Sociale (INAS)fX`U_XagaXUaàV\Xedh¹z haX cTeg\X \aà`X WXf cXefbaaXf \agXeebZXf WTaf _T mbaX XageX $ Xg & T_bef dh¹\_f VbeeXfcbaWXag z ha UXfb\a aba fTg\fYT\g WhaX ZebffX cTeg\X WX _T cbch_Tg\ba XageX &( Xg )#! ?X cebZeT``X WTcch\ fbV\T_W\eXVgC4F7Xgfhegbhg_T\WXT_\`XagT\eXCF4fbag_Xfc_hfWX`TaWff\Za\àVTg\iX`Xagc_hfcTe _XfcXefbaaXf[TaW\VTcXf(+z*#WXageXX__XfdhXcTe_XfThgeXfcXefbaaXfVXdh\\__hfgeXU\Xa_Xf problématiques de subsistance auxquelles sont confrontées la grande majorité d’entre-elles. 4h WX_zWXfVTegfgef\`cbegTagXageX_Xa\iXThWXUXfb\aXkce\`Xg_Xa\iXThW¹hg\_\fTg\baWV_Te\_ est frappant de constater ici le manque de connaissance des habitants de la zone sur les services de l’INAS existants!F\_XCF4XfgVbaahcTe%#WXfcXefbaaXf\agXeebZXffTafW\fg\aVg\baWX[TaW\VTc_Xf quatre autres programmes sociaux de l’INAS ne le sont que par 1 personne sur 10, ce qui est relativement faible pour des programmes d’envergure nationale, qui pour certains ont plus de dix ans d’existence. De plus, on remarque un écart de connaissance très important entre les hommes et les femmes pour chacun de ces programmes. 55 Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux b) Les obstacles à l'accès aux services et programmes sociaux En analyse univariée, tous les items sont perçus comme des obstacles modérément plus importants par _XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfdhXcTe_XfThgeXfcXefbaaXf!?TW\YàVh_gzgeXf_XVg\baa+$zbUgXa\e WX_¹\aYbe`Tg\bafhe_XfcebZeT``XfXk\fgTagf*%XgzgeXU\XaeXhcTe_XfgeTiT\__XheffbV\Thk)# fbag_Xfce\aV\cThkbUfgTV_XfibdhfWXiTag_XfcebU_`Tg\dhXfWX`bU\_\g'(! Obstacles pour: 8geXUaàV\T\eXWXfcebZeT``XffbV\Thk Avoir des infos sur les programmes d'action sociale existants Etre bien accueilli par les professionnels Se déplacer de la maison au programme Non. PSH *&* )&+ '(& &$, PSH p +$# *%# (,, '') 0,06 0,03 0,01 0,02 Bien qu’elles soient considérées comme l’un des 6 groupes prioritaires des programmes sociaux de l’INAS (au même titre que les femmes, les personnes âgées, les personnes malades, les enfants en situation de vulnérabilité…), les personnes handicapées déclarent éprouver de nombreuses W\YßVh_gfzgeXeXgXahXf cbheUaßV\XeWXfW\fcbf\g\YfWXcebgXVg\bafbV\T_XXk\fgTagf!8aXYYXgfX_ba_XfV[\YYeXfbYàV\X_felles aX eXcefXagT\Xag dhX && WXf $* %+' UaßV\T\eXf WX _º<A4F Th a\iXTh aTg\baT_ Xa %##,, soit fXh_X`Xag(),cXefbaaXf!FX_ba_¹<A4FWX@Tchgb6\WTWX&$*cXefbaaXf[TaW\VTcXfTheT\Xagg\aV_hXf cette même année dans le programme PSA et le PASD aurait permis la distribution de 11 chaises roulantes Xg$cT\eXWXUdh\__XXa%##,VXdh\XfgeX_Tg\iX`Xag\af\Za\àTagTheXZTeWWX_Tcbch_Tg\bagbgT_XWX_T ville. L’INAS a fait le choix pertinent d’une approche intégrée dans ses différents programmes d’assistance sociale, mais dans la réalité ceux-ci ne parviennent pas à atteindre les personnes handicapées de manière transversale. En _¹TUfXaVXWXeXffbheVXfàaTaV\eXffhYàfTagXf`T\ffhegbhg d’un cadre méthodologique et organisationnel adapté, elles aXUaàV\XagdhXgebccXhWXfeVXagfcebZefWXfcb_\g\dhXf de protection sociale enregistrés au niveau nationale 7. Les W\YßVh_gfWºTVVfz_\aYbe`Tg\bafhe_XfcebZeT``Xf existants sont très importantes, que ce soit pour les personnes handicapées ou bien le reste de la population (64 Xg *%! 6X_T fX`U_X Xkc_\dhXe _Xf VTegf gef f\Za\àVTg\Yf constatés entre le niveau de besoin des programmes et le niveau de connaissance de la part des habitants interrogés. L’INAS semble avoir pris la mesure de ce problème puisqu’elle fbaZX z \agZeXe WTaf fT cebV[T\aX fgeTgZ\X c_he\TaahX__X le renforcement des mécanismes de divulgation des cebZeT``Xf Xk\fgTagf z WXfg\aTg\ba WXf Vb``haThgf locales. Une attention toute particulière doit être portée ThkcXefbaaXfTlTaghaXWàV\XaVXfXafbe\X__Xcbhedh¹X__Xf puissent également être informées de leurs droits en matière de protection sociale. 7VeXga+("%##,cbegTagTccebUTg\baWheZ_X`XagWhfbhf flfg`XFVhe\gfbV\T_XWXUTfX. 7 56 Chapitre 3 I"4VVfThkThgeXfglcXfWXfXei\VXf-fcbegVh_gheX_b\f\efgeTafcbegfTVVXff\U\_\g TA\iXThXkce\`WXVbaaT\ffTaVXWXUXfb\aXgWºhg\_\fTg\baWXffXei\VXf En fonction du HandicapType de service CONNAISSANCE PSH Non-PSH BESOIN PSH Non-PSH UTILISATION PSH Non-PSH Activités culturelles ou sportives %% Activités de loisirs $' $* + Service de transport (' )# ', CONNAISSANCE Femmes Hommes BESOIN Femmes Hommes UTILISATION Femmes Hommes $* %& ' En fonction du GenreType de service Activités culturelles ou sportives $) %, $) %( Activités de loisirs $' $* Service de transport (' )# & ) $# ) ', La pratique d’activités sportives et culturellesfX`U_XcXhecTaWhXWTaf_TmbaXch\fdhXfXh_Xf'WXf cXefbaaXf\agXeebZXfWV_TeXagcTeg\V\cXeeZh_\eX`XagzWXf`Ta\YXfgTg\bafWXVXglcXfTafW\YYeXaVX f\Za\àVTg\iXXageX_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfXg_XfThgeXf!8aeXiTaV[X\_Xk\fgXhaXYbegXW\fVe\`\aTg\ba liée au genre dans l’accès aux activités culturelles et sportives, puisque les femmes sont 2 fois moins ab`UeXhfXfdhX_Xf[b``XfzlceXaWeXcTeg!$*WXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfXaXkce\`XagVXcXaWTag_X UXfb\aVXdh\g`b\ZaXWX_XheW\YàVh_gzgebhiXeWXfecbafXfTWTcgXfWTafVXWb`T\aX! 7X_T``X`Ta\eXfXh_Xf+WXfcXefbaaXfYedhXagXaghaXTffbV\Tg\bacebcbfTagWXfTVg\i\gfWX loisirs, sans différence entre les personnes handicapées et les autres personnes. Les femmes semblent WTiTagTZXceTg\dhXeVXglcXW¹TVg\i\gdhX_Xf[b``Xf!CTe`\_XfcXefbaaXfdh\aXahg\_\fXagcTf$$Xa Xkce\`Xag_XUXfb\aWbag&+aXaVbaaT\ffXagcTf! ',WXfcXefbaaXfW\fXaghg\_\fXeha service de transports, sans différence entre les personnes handicapées Xg _Xf ThgeXf cXefbaaXf! CTe`\ VXhk dh\ aXa hg\_\fXag cTf &( Xa Xkce\`Xag _X UXfb\a Wbag &% aXa connaissent pas. 57 Conditions d’accès aux services sanitaires et sociaux b) Les obstacles à l'accès aux autres types de services En analyse univariée, tous les items sont perçus comme des obstacles bien plus importants par les cXefbaaXf[TaW\VTcXfdhXcTe_XfThgeXfcXefbaaXf-_XfVbageT\agXfVbab`\dhXfWX('z**_X`TadhX W¹\aYeTfgehVgheXfW\fcba\U_Xf*)_X`TadhXW¹\aYbe`Tg\ba(#T\af\dhX_X`TadhXW¹TVVXff\U\_\g c[lf\dhXWTaf_¹XfcTVXchU_\VWX%(z(#bhThWb`\V\_X$'!! Non. PSH PSH p Payer les activités culturelles et sportives )%) **( 0,001 Trouver les installations permettant une pratique culturelle et sportive )&) *)) 0,004 Payer les transports publics %+# ('+ <0,001 Avoir des infos sur les événements culturels et sportifs &,' (## 0,02 Accéder aux transports en commun %*( '&% <0,001 Accéder et se déplacer dans les bâtiments du service public )* &%( <0,001 Circuler dans les espaces public (rues, chemins...) (( %)* <0,001 4__XeWX_T`T\fbaz_TeegWXgeTafcbeg (# %') <0,001 Se déplacer dans sa maison $* $&( <0,001 Obstacles pour: Les pratiques culturelles et sportives ne sont pas véritablement démocratisées en raison du manque d’infrastructures disponibles dans ces nouveaux quartiers d’habitation (terrains de football, gymnase, cinéma…) et du coût jugé élevé des manifestations proposées. Le sport peut être un formidable moyen ludique de rééducation et d’épanouissement individuel, facilitant la rencontre et la mise en relation avec l’environnement extérieur. Mais malheureusement, de nombreuses personnes handicapées limitent leur \`c_\VTg\ba WTaf VXf TVg\i\gf cTe `TadhX WX VbaàTaVX Xa _Xhef VTcTV\gf bh cTe `TadhX W¹Xfg\`X WX soi. Le manque d’accessibilité des infrastructures, le coût élevé du matériel sportif adapté (ballons avec ZeX_bgV[T\fXfebh_TagXfWXUTf^Xg UT__®T\af\dhX_TW\YàVh_gz\agZeXeWXfZebhcXffcbeg\YfbhVh_gheX_f Vbafg\ghXagW¹ThgeXfYeX\af\`cbegTagfz_TcTeg\V\cTg\baWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfWTafVXWb`T\aX! La question du transport est particulièrement critique pour l’ensemble des habitants de la zone Xa eT\fba WX gTe\Yf ]hZf _Xif WX i[\Vh_Xf \aVbaYbegTU_Xf W¹\agXeVbaaXVg\baf W\YàV\_Xf bh XaVbeX WX WXffXegXffcbeTW\dhXfWTaf_XfdhTeg\Xef_Xfc_hf_b\Zaf!4VXfW\YàVh_gff¹T]bhgXagcbhe_XfcXefbaaXf [TaW\VTcXfWXfVbageT\agXfc_hfYbegXfTha\iXThWXfVbgf((VbageX%+XgfhegbhgWX_¹TVVXff\U\_\g c[lf\dhXWTafWXfgeTafcbegfXaVb``haZaeT_X`XagUbaWfXggeb\gf'&VbageX%*!?TVTegXWX personne handicapée délivrée par l’ADEMO permet en théorie d’emprunter les transports publics (TPM) gratuitement. Mais les quartiers périphériques sont en grande majorité desservis par des transporteurs privés individuels - chapas et machibombos XgVXfWXea\XefTcc_\dhXag_XhefcebceXfeZ_XfWXgTe\àVTg\ba et d’accueil, faisant d’ailleurs souvent payer le double du prix pour les personnes handicapées accompagnées ou bien en chaise roulante. 58 Chapitre Le système d’acteurs locaux 4 I/ Les associations de personnes handicapées 61 II/ Les fournisseurs de services sanitaires et sociaux 65 III/ Les pouvoirs publics locaux : services déconcentrés de l’Etat et collectivités territoriales 69 59 Le système d’acteurs locaux ?XYbaVg\baaX`XagWXffXei\VXffTa\gT\eXfXgfbV\ThkfXWàa\gZaeT_X`XagXaYbaVg\baWXfeX_Tg\bafXg \agXeTVg\bafXageXgeb\fYT`\__XfW¹TVgXhef-_XfhfTZXefcXefbaaXf[TaW\VTcXfeXcefXagXfWTafVXVTWeX par les APH), les fournisseurs de services et les pouvoirs publics. Suivant la logique du schéma triangulaire V\ WXffbhfabhfT__bafcebVWXeWTafVXWXea\XeV[Tc\geXz_¹TaT_lfXWXVXf&ce\aV\cThkZebhcXfW¹TVgXhef dh\Vb`cbfXag_Xflfg`XWXffXei\VXfz@TchgbXg@Tgb_T! POUVOIRS PUBLICS Niveau central-Wàa\g_Xfcb_\g\dhXfXg_Xfflfg`Xf Niveau local: Applique les politiques, met en place les systèmes, relaie les besoins Régule, provisionne, évalue Evalue les besoins, Garanti l’accès Demande, plaidoyer USAGERS (personnes en situation de handicap, dont les \agegffbageXcefXagf par les APH) Offre de service Prestation du service Choix, utilisation, évaluation de la qualité FOURNISSEURS DE SERVICE (publics et privés) Dans un schéma équilibré, les usagers sont clients et idéalement co-élaborateurs du service car ils peuvent/doivent jouer un rôle actifWTaf_TWàa\g\baWXfce\be\gf_¹iT_hTg\baeZh_\eXWXffXei\VXf! Ceci passe par des mécanismes consultatifs, mais aussi par des actions de plaidoyer et de monitoring des politiques publiques et de leur application, actions généralement menées par la voie des APH. Toute amélioration de la qualité de la chaîne de services passe par une stimulation de la demande des usagers, de `Ta\eXzXkXeVXehaXceXff\baVbafgTagXfhe_XfYbhea\ffXhefWXfXei\VXXg_XfThgbe\gf_bVT_Xf!8aXYYXg un système de contrôle imposé par le haut sans aucune demande de la base ne peut pas se maintenir dans _XgX`cf7háb%##+! Les fournisseurs de services répondent de manière directe aux besoins des usagers et doivent Ybhea\e WXf fXei\VXf WX dhT_\g UTff fhe haX TccebV[X cXefbaaT_\fX. Qu’il s’agisse de structures ZbhiXeaX`XagT_XfabaZbhiXeaX`XagT_XfUaib_XfzUhg_hVeTg\YbhzUhgaba_hVeTg\Y\_fWb\iXagTZ\e WTaf_XVTWeXWàa\cTe_XfThgbe\gf_bVT_Xf"aTg\baT_XfXgeXfcXVgXe_Xfabe`XfXgce\aV\cXfWXdhT_\g Wàa\f! 8aàa_Xfcbhib\efchU_\VfdhXVXfb\gTha\iXThVXageT_bh_bVT_fbagXaV[TeZXWX_TWßa\g\baWXf politiques publiques et des mécanismes liés aux réglementations des services sanitaires et sociaux. 4VXg\geX\_fWàa\ffXag_XfZeTaWXfbe\XagTg\bafXgYbhea\ffXagbhbeZTa\fXag_XfeXffbheVXfàaTaV\eXf nécessaires pour garantir la disponibilité des services. Cette élaboration des politiques et des systèmes doit se baser sur une évaluation régulière des besoins des personnes en situation de handicap, et sur les droits fondamentaux reconnus par les textes nationaux et internationaux. Les politiques et les systèmes doivent notamment garantir l’accessibilité et la qualité des services. 60 Chapitre 4 I/ Les associations de personnes handicapées (APH) <_Xk\fgXzVX]bhe$+TffbV\Tg\bafWXcXefbaaXf[TaW\VTcXfTVg\iXffhe_XfgXee\gb\eXfWX@TchgbXg@Tgb_T (cf. liste Annexe 1). Souvent d’envergure nationale, elles ont émergé au cours des vingt dernières années Xa&iTZhXffhVVXff\iXf?TceX`\eXiTZhX$,+, $,,(Yg_TVbafdhXaVXW\eXVgXWhcebVXffhfWX_T_\UeT_\fTg\bacb_\g\dhX engagée au Mozambique au tournant des années 1990 (progression des libertés publiques avec notamment la reconnaissance de la liberté d’association). ?XfWXhkiTZhXffh\iTagXf$,,( %##&Xg%##& %##+efh_geXagc_hggWXfV\ff\baffheiXahXfThà_ WhgX`cfThfX\aW¹TffbV\Tg\bafW]zXk\fgTagXfThZeWXfW\iXeZXaVXfbhU\XaWXfbccbegha\gfWX àaTaVX`XagTiTaVXfcTe_XfUT\__XhefWXYbaWfTccX_fzcebcbf\g\baYbaWfW¹Tcch\Thk\a\g\Tg\iXf® etc). a) Des capacités opérationnelles limitées ?Xf4C;bceTagz@TchgbXg@Tgb_TWiX_bccXagce\aV\cT_X`Xag_XhefTVg\i\gfWTaf_XfV[T`cfWX_T ceb`bg\baXgcebgXVg\baWXfWeb\gfWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf&&WX_TfTag$+WX_TYbe`Tg\ba $(Whfcbeg$$bhU\XaXaVbeXWX_¹WhVTg\ba$$Vb``Xabhfcbhibaf_Xib\efhe_XZeTc[\dhX V\ WXffbhf- 2% 3% Activités économiques 11% 18% Éducation Formation 15% Sport Culture Promotion et protection des Droits 11% 33% Santé Autre 8% ?Tc_hcTegWXfTffbV\Tg\bafeXaVbageXfThVbhefWXabgeXXadhgXW\fXagcebhiXeWXeX__XfW\YàVh_gfz `XggeXXa³hieX_XhefTVg\i\gfXaeT\fbaWX`blXaf`Tge\X_f\afhYàfTagfWXàaTaVX`XagffcbeTW\dhXf et instables. Ce phénomène est aggravé par la présence de plusieurs associations sur des « créneaux » et des activités similaires, ce qui génère bien souvent une forte concurrence dans l’accès aux fonds disponibles, que ce soit localement, ou bien via les agences de coopération internationale. 6XfTffbV\Tg\baffX`U_XagZT_X`XagfbhYYe\eW¹ha`TadhXWXeXffbheVXf[h`T\aXfdhT_\àXfXaVXdh\ VbaVXeaXabgT``Xag_Tc_Ta\àVTg\bafgeTgZ\dhX_¹_TUbeTg\baWXceb]Xgf_TeXV[XeV[XWXàaTaVX`Xagf ou bien encore la gestion du cycle de projet. Le faible niveau de formation des membres des associations, notamment des cadres intermédiaires, limite fortement les capacités de lobbying du mouvement sur la scène nationale, que ce soit auprès de l’opinion publique, des autorités locales ou bien des fournisseurs de service. 61 Le système d’acteurs locaux UHaWßV\gWX`bU\_\fTg\baXgWXeXcefXagTg\i\g $(WXVXfTffbV\Tg\baffbagVbafg\ghXfWXcXefbaaXf[TaW\VTcXf_Xf&ThgeXfgTagWXfTffbV\Tg\bafpour _XfcXefbaaXf[TaW\VTcXf!Gbhf_XfglcXfWXWàV\XaVXfbageXcefXagXfThfX\aWh`bhiX`XagWXf4C; ``Xf\_TWàV\XaVX`bgXheeXfgXceWb`\aTagXWXiTag_TWàV\XaVXThW\g\iXi\fhX__XXg\agX__XVghX__X Vb``X_X`bageX_XfV[`Tfh\iTag+# *# )# (# '# &# %# $# # Visuel Auditif Moteur Intellectuel Autres Le nombre total d’adhérents de ces 18 associations se situerait aux alentours de 30 000 dans tout le pays, dont une grande partie dans la région de Maputo, leur base historique. Ce chiffre reste relativement approximatif puisque la plupart des APH ne tiennent pas de registres actualisés de leurs adhérents et que VXfWXea\XeffbagcXhfbhiXagz]bheWX_XhefVbg\fTg\bafgThkWXcT\X`XagWXfVbg\fTg\bafU\XafbhiXag \aYe\Xhez%(!7Xc_hfWXhkTffbV\Tg\baf478@BXg478@<@BWV_TeXageXZebhcXezX__XffXh_Xf%"& WXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfTYà_\XfTha\iXThaTg\baT_!8aàaXaeT\fbaWX`blXaf[h`T\afXg`Tge\X_f limités (véhicules, matériel de communication), _Xf4C;cebhiXagWXeX__XfW\YßVh_gfzTggX\aWeX_Xf personnes handicapées vivant dans les zones les plus reculées de l’agglomération. Il y a un véritable WßV\gWXeXcefXagTg\i\gpuisque notre enquête a montré qu’une minorité de personnes [TaW\VTcXfVbaaT\ffT\ghaX4C;)XgdhXfXh_Xf%(XagT\g`X`UeX!?XfYX``Xf[TaW\VTcXffbag également largement sous-représentées au sein des associations - pour rappel, les hommes sont entre 2,1 et 2,4 fois plus fréquemment membres d’une APH que les femmes - tout comme dans les conseils de W\eXVg\bach\fdhXfXh_f&$WXfcbfgXffbagbVVhcfcTeWXfYX``Xf!6X_TXfgcTeg\Vh_\eX`XagfheceXaTag lorsque l’on sait qu’il y a davantage de femmes que d’hommes handicapés. c) Un manque de renouvellement des cadres et de gouvernance interne @T_Ze_Xf`\__\XefW¹TW[eXagfeXiXaW\dhfzgeTiXef_XcTlfXgc_hffcV\àdhX`Xag_¹TZZ_b`eTg\baWX Maputo-Matola, on constate que ce sont toujours les mêmes individus qui incarnent le mouvement des 4C; Th a\iXTh VXageT_! F\ _¹ba Wab`UeX bYàV\X__X`Xag Xai\eba $(# VTWeXf cbhe _T c_hcTeg Uaib_Xf _T WlaT`\dhX WXf TffbV\Tg\baf eXcbfX TiTag gbhg fhe _X _XTWXef[\c WX dhX_dhXf àZheXf V[Te\f`Tg\dhXf présentes dans les différents séminaires, réunions et formations organisées localement. Le renouvellement des cadres est particulièrement problématique et il n’est pas rare de constater que les fondateurs d’une TffbV\Tg\ba fX `T\ag\XaaXag z WXf cbfgXf WX W\eXVg\ba cTeYb\f c_hf W¹haX dh\amT\aX W¹TaaXf Tcef _T naissance de l’association, en l’absence de pratiques de gouvernance permettant l’alternance. 62 Chapitre 4 d) Une dynamique de coordination assoupie 17 de ces associations sont réunies au sein du FAMOD, plateforme nationale de coordination du mouvement WXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf Wbag _X `TaWTg i\fX z ceb`bhib\e _Xf Web\gf WXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf z geTiXef_XcTlf!6baYebag_h\ Thff\zha`TadhXWX`blXafàaTaV\Xef`Tge\X_fXg[h`T\afle FAMOD cebhiX WXf W\YßVh_gf z ie\gTU_X`Xag XkXeVXe fba e_X WX c_T\WblXe Xg WX eXcefXagTg\ba Wh mouvement sur la scène nationale et locale. 8a _¹TUfXaVX W¹haX c_TgXYbe`X fhYàfT``Xag YWeTge\VX la dynamique de coordination interassociations demeure relativement faible, comme le montre la carte du réseau des APH que nous avons modélisé. CERCI AMMD CINFORTECNICA AMDV CODEFAM ADEMIMO AJODEMO RAVIM ADESU FAMOD ADPDM ADPPDCM ADEMO NLHUVUKU Com. Paralímpico ASUMO ACRIDEME ACAMO AMOFAS @T_Ze_TcefXaVXWX(z)TffbV\Tg\bafXacbf\g\baWX¬a³hWf\agXe`W\T\eXfbaeX`TedhXdhX_Xf liens existants entre les APH sont particulièrement distendus et souvent unidirectionnels, ce qui témoigne d’un réseau peu dense et peu dynamique. Les APH y apparaissent à des niveaux d’intégration fort W\iXefVXegT\aXfTffbV\Tg\bafWV_TeTagXageXgXa\eWXf_\Xafc_hfbh`b\afYedhXagfTiXVWºThgeXf TffbV\Tg\baf WºThgeXf fX eXgebhiTag cTeg\Vh_\eX`Xag \fb_Xf fTaf ThVha _\Xa TiXV _X eXfgX Wh mouvement en dehors de la médiation du FAMODbaeXgebhiXVXfTffbV\Tg\bafz_Tce\c[e\XWhefXTh! <_a¹XfgcTfgbaaTagWXVbafgTgXe_TYT\U_XVTcTV\gWh`bhiX`XagzYT\eXXagXaWeXfTib\kfhe_Xc_Ta aTg\baT_bh_bVT_VTeTh WX_zWXfWTgXfVb```beTg\iXfVb``X_X&WVX`UeX]bheaX\agXeaTg\baT_X des personnes handicapées), les espaces de coordination, mais surtout de coproduction entre associations demeurent relativement rares. 63 Le système d’acteurs locaux Les interactions du réseau des APH avec l’extérieur sont également relativement disparates, que ce soit avec les fournisseurs de services mais surtout avec les collectivités territoriales (autárquias locais) qui ne sont presque jamais sollicités dans les différentes activités mises en œuvre. Les APH se cantonnent U\XafbhiXagzhaXcbf\g\baW¹\agXe`W\T\eXXageX_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfXg_XffXei\VXfWX_¹8gTgfTaf chercher la construction de voies nouvelles avec des acteurs tierces sur le plan local. e) Des potentialités et des forces existantes Les associations de personnes handicapées présentent néanmoins de nombreuses potentialités pour venir appuyer les dynamiques de développement local. Historiquement implantées dans l’agglomération de Maputo, elles jouissent tout d’abord une très bonne connaissance du territoire. Militant depuis de nombreuses années au sein de la société civile, les représentants des APH connaissent également bien le fonctionnement des institutions locales, surtout des services de l’Etat. ?Xhe_Z\g\`\gTgeVX``XagVbaYbegXcTe_Tab`\aTg\baWh@bmT`U\dhXz_TggXWX_T97?C`T\f aussi par la création récente du Conseil National du Handicap, associant étroitement pouvoirs publics et fbV\gV\i\_X!6XWXea\XeWXieT\gcXe`XggeXThk4C;WXcTeg\V\cXeWTiTagTZXz_¹_TUbeTg\baXgTh`ba\gbe\aZ des politiques publiques national en faveur des personnes handicapées. Les membres des associations pourront apporter dans ce cadre une expertise concrète aux autres acteurs du territoire. Étant bien souvent eux-mêmes en situation de handicap, ils possèdent une bonne connaissance de problématiques les touchant eux-mêmes individuellement, et peuvent donc proposer des solutions adaptées. 64 Chapitre 4 II/ Les fournisseurs de services sanitaires et sociaux AbgeXXadhgXTcXe`\fW¹\WXag\àXehagbgT_WX$'&fXei\VXffTa\gT\eXfXgfbV\ThkWTaf_TmbaXghW\XfX ecTeg\ffTagWX_T`Ta\eXfh\iTagXActivités sportives Activités culturelles et artistiques Crèches et garderies Sport Centres d’accueil pour enfants et vulnérables Culture 9% Centres de transit Programmes d’appui aux Programmes cXefbaaXfi\iTagTiXV_XI<;" de services F<74 Santé 23% sociaux 19% Formations professionnelles Programmes d’apprentissage Micro crédit Activités génératrices de revenus Accompagnement à l’emploi Formation et Emploi 17% Education 32% FTagce\`T\eX Médecine traditionnelle Pharmacies Dépistage et traitement du ;<I"F<74 FTag`XagT_X Médecine physique et réadaptation Fournisseurs d’aides techniques Enseignement primaire Enseignement secondaire Education spécialisée Alphabétisation pour adultes Un total de 2.564 personnes travaillent au sein de ces différents services, qu’ils soient salariés ou Uaib_XfWbag$!*$'gXV[a\V\XafcebYXffXhef\aàe`\Xef`WXV\afWhVTgXhefVbbeWbaaTgXhefWXceb]Xg® +(#cXefbaaX_WXfhccbegZTeWXfcXefbaaX_W¹XageXg\XaV[ThYYXhef!!!! a) Une offre de service saturée et centralisée à Maputo ?Tc_hcTegWXffXei\VXffTa\gT\eXfXgfbV\Thk\WXag\ßfThVbhefWhW\TZabfg\V_bVT_fbag\`c_Tagf dans la ville de Maputo *& VbageX fXh_X`Xag %* z @Tgb_T! 6Xg VTeg Xfg ei_TgXhe WX YbegXf disparités d’équipement en infrastructures de base entre les deux municipalités voisines. Ces différences impactent fortement les conditions d’utilisation des services puisqu’ils sont globalement beaucoup plus saturés dans les quartiers de Matola que dans ceux de Maputo (notamment les écoles et les centres de santé). Cet engorgement est renforcé par le manque de professionnels disponibles, et notamment de cXefbaaX_dhT_\à$z%`WXV\affXh_X`XagXa`blXaaXcTeha\gWXfTagcTeXkX`c_XVXdh\YTibe\fX la multiplicité des tâches, une faible productivité du travail et un accueil défaillant des usagers. De plus, les services disponibles dans les 9 quartiers d’implémentation du projet sont exclusivement des services ordinaires. L’ensemble des services spécialisés se trouve en dehors de la zone, principalement WTaf_XVXageXWX@TchgbVXdh\T`aX_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfzfXWc_TVXebU_\ZTgb\eX`Xag_befdh¹X__Xf ont besoin de consulter un ophtalmologue, de suivre une session de réhabilitation physique, de scolariser leurs enfants dans une école spéciale ou dans une classe inclusive…etc. Cela n’est pas sans poser problème lorsque l’on connait les W\YßVh_gfWX`bU\_\gWX_Tce\c[e\XiXef_XVXageX i\__XTiXVWXfgX`cfWX transport d’au moins 1h30. 65 Le système d’acteurs locaux U7XffXei\VXffbhiXageVXagfhaXgXaWTaVXcebZeXff\iXz_Tce\iTg\fTg\ba Il y a cependant une réelle volonté de rattrapage et d’expansion des infrastructures ordinaires dans ces quartiers puisque l’on constate que 2/3 des services existants y ont été créés sur la seule période 2000-2010. Ces créations concernent avant tout les centres de santé, les écoles primaires et secondaires, _Xfc[Te`TV\XfXg_XfVeV[XfVbaVb`\gT``Xagz_¹Xkc_bf\baWhgeTiT\_Y`\a\aWTaf_Ti\__X!7Xab`UeXhk autres services devraient voir le jour dans les années qui viennent pour faire face à la forte croissance de _ºTZZ_b`eTg\baabgT``XagWTaf_XfdhTeg\XefWºXkcTaf\baVb``X>[baZb_bgXAW_TiX_TbhXaVbeX Zimpeto. CTeT___X`XagzVXggXWlaT`\dhXWXeTggeTcTZXbaVbafgTgXune tendance progressive à la privatisation des nouveaux services sanitaires et sociaux créésWXch\fhaXW\mT\aXW¹TaaXf!F\fXh_X`Xag&+WXf services étaient privés en 2000, la situation s’est exactement inversée au cours de la dernière décennie Xg\_feXcefXagXagWfbe`T\f)%WX_¹XafX`U_XVbageX&+cbhe_XchU_\V!Be_XcTffTZXW¹haXZXfg\ba chU_\dhXzhaflfg`Xce\izVTeTVgeX_hVeTg\YbhabaXageTaX\ai\gTU_X`Xag une augmentation des e\fdhXfWºXkV_hf\baßaTaV\eXWXfhfTZXefWXVXffXei\VXfXgXacTeg\Vh_\XeVX__XWXfZebhcXf_Xfc_hf vulnérables comme les personnes handicapées. Elle doit nécessairement s’accompagner de la mise en place, en parallèle, de mécanisme de soutien garantissant l’accès des groupes les plus fragiles aux services. c) Un système de services peu inclusif 4_befdhX_Tc_hcTegWXffXei\VXfi\f\gf,#WV_TeXeXVXib\ecTeYb\fWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfbhU\Xa aXcTfib\eW¹\aVbaia\XagzXaTVVhX\__\e_XVTfV[Tag_XffXei\VXfWX_TmbaXfbagZ_bUT_X`XagcXehf comme très peu inclusifs par les personnes handicapées interrogées au cours de notre enquête. Comme nous l’avons vu précédemment, l’accessibilité physique des services est perçue comme un problème prioritaire pour de nombreuses personnes handicapées. Alors qu’environ un tiers des fournisseurs WXfXei\VXfXfg\`XagdhX_Xhef_bVThkfbagc[lf\dhX`XagTVVXff\U_XfThkcXefbaaXfz`bU\_\geWh\gX\_f fbagU\Xa`b\afz_¹geXXYYXVg\iX`XagWTaf_TeT_\gVb``X_X`bageX_XgTU_XThfh\iTag- Circulation intérieure sans entrave Personnel formé à la prise en charge de PSH Services Effectif total Accès extérieur accessible Santé 33 %' '% & & &) Education 46 %+ && $& * %) Formation professionnelle et Emploi 24 && (+ + $& %( Services et Programmes sociaux 27 $( '' $( # %% Sport et Culture 13 # + %& # # TOTAL 143 23% 39% 11% 5% 25% 66 Toilettes Information accessibles accessible Chapitre 4 ?XcXefbaaX_XfgZT_X`XagcXhYbe`z_Tce\fXXaVb`cgXWXfUXfb\affcV\ßdhXfWXfcXefbaaXf handicapées ch\fdhX fXh_ $"' WXf fgehVgheXf \agXeebZXf WV_TeXag Tib\e Wh cXefbaaX_ fhYàfT``Xag sensibilisé et compétent pour accueillir convenablement les personnes handicapées dans leurs services. Il n’y a par exemple aucun agent de santé et seulement une poignée de professeurs formés en langue des f\ZaXfWTafgbhgX_Ti\__XWX@Tchgb!AbgbafaTa`b\afdhX+)WXfeXfcbafTU_XfWXfXei\VXf\agXeebZf fbh[T\gXeT\Xag dhX _Xhe cXefbaaX_ ch\ffX UaàV\Xe W¹TVg\baf WX Ybe`Tg\ba Tàa W¹T`_\beXe _T ce\fX Xa charge des personnes handicapées et de rendre ainsi leurs services plus inclusifs. 8aàaf\%"&WXffXei\VXfi\f\gfWV_TeXaggeXZeTgh\gf_XfhfTZXefWb\iXagXaeT_\gU\XafbhiXagWUbhefXe de l’argent pour l’achat d’uniformes ou de matériel dans les écoles, pour les pourboires des gardes…etc. CTe`\ _Xf fXei\VXf cTlTagf ), W\fXag aTa`b\af bYYe\e WXf conditions d’utilisation préférentielles aux usagers les plus vulnérables (personnes âgées, femmes seules, enfants vulnérables, personnes [TaW\VTcXf® - XkX`cg\ba WX cT\X`Xag gTe\àVTg\ba TiTagTZXhfX VbaW\g\baf W¹hg\_\fTg\ba fcV\àdhXf [beT\eXfT`aTZfà_XfW¹TggXagXeWh\gXf®@T\fYTVXz_TW\YàVh_gW¹bUgXa\ehaXTggXfgTg\baWXcThieXg bh U\Xa z YT\eX eXVbaaTgeX _T VTegX WX cXefbaaX [TaW\VTcX cbhe cbhib\e UaàV\Xe WX VXf VbaW\g\baf ceYeXag\X__Xf_XfhfTZXef_Xfc_hfih_aeTU_Xfàa\ffXagcTefXef\ZaXezcTlXe_XfVbgfWX`TaWf®bh U\XazaXYedhXagXe_XffXei\VXfdh¹XaWXea\XeeXffbeg! d) Des relations principalement sectorielles et verticales A la lecture de la carte du réseau des fournisseurs de services, nous distinguons visuellement 3 sousXafX`U_XffgehVgheT_X`XagVb[f\YfWXf¬TeV[\cX_feX_Tg\iX`XagThgbab`Xf_XfhafWXfThgeXfLe premier ensemble agrège des structures de santé dans un nuage particulièrement dense et homogène (a), Le second sous-ensemble réunit presque exclusivement des structures d’éducation, principalement des écoles primaires et secondaires (b), 8aàahageb\f\`XTZZ_b`eTg[lUe\WXWXffgehVgheXfW¹WhVTg\baXgWXffXei\VXffbV\Thkce\aV\cT_X`Xag WXfVeV[Xf`bageTagcTe_z``XhaXVXegT\aX\agXeVbaaXk\baXageXVXfWXhkfXVgXhefc). Santé (c) Éducation Formation et Emploi Services sociaux (b) (a) Sport et Culture 67 Le système d’acteurs locaux Les 2 autres secteurs étudiés lors de l’enquête (formation professionnelle et emploi, sport et culture) TccTeT\ffXagdhTagzXhkeX_Tg\iX`XagW\ff`\afg`b\ZaTagW¹haXVb[f\bac_hfW\YYhfXXgVb`U_Xag _Xf\agXefg\VXfWXVXefXThW¹TVgXhef!AbgbafXaàadhXVXegT\afWXfYbhea\ffXhefWXfXei\VXfeXfgXagdhTag zXhkcTeYT\gX`Xag\fb_fa¹XageXgXaTagTh`b`XagWX_¹XadhgXThVha_\XaTiXVW¹ThgeXfYbhea\ffXhefWh efXTh_bVT_Xa[ThgzZThV[XWX_TVTegX! Nous pouvons en conclure que les relations entre les fournisseurs de service de la zone s’organisent structurellement selon des logiques sectorielles et verticales- _Xf fgehVgheXf WX fTag \agXeTZ\ffXag principalement entre-elles et dans un mouvement top-down (hôpital central vers hôpital général, puis vers VXageXWXfTag_bVT_®XgVcTeXkX`c_X!<_a¹Xk\fgXdhXgebccXhWXáhkXageXTVgXhefWXfXVgXhefW\fg\aVgf cXe`XggTagW¹bYYe\eThkhfTZXefWXVXffXei\VXfWXfcTffXeX__XfXYàVTVXfcbhegeXbe\XagfVbaiXaTU_X`Xag en considérant la globalité de leurs besoins et en leur adressant des réponses sur-mesure en complémentarité avec d’autres acteurs de la zone. On constate généralement que les situations de précarité et d’exclusion naissent de la dégradation conjointe des conditions sanitaires et des conditions d’existence des individus, sans qu’il soit toujours possible de déterminer si la santé et le social se dégradent ou se renforcent mutuellement. 4àa WX Ue\fXe VX VXeV_X i\V\Xhk \_ cTeTg \`ceTg\Y WX YTibe\fXe haX c_hf ZeTaWX \agXeVbaaXk\ba XageX _Xf W\YYeXagfTVgXheffTa\gT\eXfXgfbV\ThkWX`Ta\eXzWXaf\àXe_X`T\__TZXWhefXTh e) Des mécanismes de coordination et de référencement effectifs Cependant, en dépit de la forte segmentation du réseau des fournisseurs de service, on observe une ce`\aXaVXWXf_\XafWXeYeXaVX`XagXgWXVbbeW\aTg\bafhe_XfV[TaZXfWXaTgheXgXV[a\dhX bh ßaTaV\eX. Ce constat est particulièrement vrai dans le champ de la santé, où les mécanismes de référencement entre les différents échelons du dispositif sanitaire jouent un rôle primordial dans le fonctionnement de la chaîne de soin. Il y a donc vraisemblablement ici les prémices d’une culture de sans doute appelé a être stimulé plus largement. Type de lien entre les fournisseurs de services de la zone Effectif total '( 19 136 190 390 Appui technique/ formation 4cch\àaTaV\Xe"`Tge\X_ Référencement de patients / clients Echange d'information/ coordination d'activités Total Pourcentage $$(' '+* &'+* '+*% $#### Intensité moyenne des liens (1 à 3) 2,29 %(& 2,21 %&( %&' 4h WX_zWXf_\Xafdh¹\_fcXhiXagXageXgXa\eXageXXhkles services locaux s’appuient également fortement fhe_XffXVegT\eXfWXdhTeg\Xe_befdhº\_fV[XeV[XagzVb``ha\dhXeWXf\aYbe`Tg\baffcV\ßdhXfiXef la communautéWUhgW¹haXVT`cTZaXWXiTVV\aTg\babhiXegheXWXf\afVe\cg\bafz_¹Vb_X_TaVX`Xag W¹haZebhcXW¹T_c[TUg\fTg\ba®!'$WXffgehVgheXfW\fXagT\af\\aYbe`Xe_Tcbch_Tg\bafhe_XffXei\VXf dh¹\_fcebcbfXagThgeTiXefWXfYbaVg\baaT\eXfWX_TW`\a\fgeTg\ba_bVT_XVbageXfXh_X`Xag+zgeTiXefWh réseau des professionnels de l'action sanitaire et sociale par exemple. Cela témoigne de la prééminence du secrétariat de quartier comme interface de communication à l’échelle locale et en trompe-l’œil de _º\afhYßfTaVXWXfàhkXk\fgTagXageXcebYXff\baaX_f. 68 Chapitre 4 III/ Les pouvoirs publics locaux : services déconcentrés de l’Etat et collectivités territorialess ?befdhX _¹ba ibdhX _Xf cbhib\ef chU_\Vf _bVThk Xk\fgTagf z @Tchgb Xg @Tgb_T ba W\fg\aZhX V_T\eX`Xag WXhk glcXf W¹TVgXhef \ffhf gbhf _Xf WXhk Wh cebVXffhf WX WVXageT_\fTg\ba TVghX__X`Xag z _¹³hieX Th @bmT`U\dhX - _Xf fXei\VXf WVbaVXagef WX _¹8gTg Orgãos locais do Estado - OLE) et les collectivités territoriales (Autárquias locais - AL). Les services déconcentrés de l’EtatecbaWXagzhaX_bZ\dhXWXdéconcentration administrative, V¹Xfg z W\eX ha cebVXffhf WTaf _XdhX_ _¹8gTg a¹TUTaWbaaX cTf WX Vb`cgXaVXf `T\f b \_ `Xg WXf `blXafWXcebk\`\gWX`Ta\eXzeTccebV[Xe_¹TVg\baTW`\a\fgeTg\iXWXfTW`\a\fgef!6XcebVXffhfi\fX zT`_\beXe_¹XYàVTV\gWX_¹TVg\baWX_¹ugTgXaW_ZTagVXegT\aXfTgge\Uhg\bafWX_¹V[X_baTW`\a\fgeTg\Y central aux fonctionnaires locaux. Cette catégorie regroupe les différentes directions provinciales et distritales de la femme et de l’action sociale, de la santé, de l’éducation, de la culture… chargées d’administrer le territoire de Maputo et Matola au plus proche des citoyens. Les collectivités territoriales ont été créées dans une optique de décentralisation territoriale, qui i\fX z Tgge\UhXe Thk Vb__XVg\i\gf _bVT_Xf WXf Vb`cgXaVXf cebceXf W\fg\aVgXf WX VX__Xf WX _¹ugTg z YT\eX _\eX _Xhef Thgbe\gf cTe _T cbch_Tg\ba WX `Ta\eX z TffheXe ha `X\__Xhe dh\_\UeX WXf cbhib\ef fhe_¹XafX`U_XWhgXee\gb\eX!6XggXWVXageT_\fTg\bagXee\gbe\T_Xi\fXT\af\zeTccebV[Xe_XcebVXffhfWX décision des citoyens, favorisant l’émergence d’une démocratie de proximité. Cette catégorie regroupe _Xf@ha\V\cT_\gfWX@TchgbXgWX@Tgb_TT\af\dhX_XhefW\YYeXagffXei\VXf-fXei\VX`ha\V\cT_W¹TVg\ba sociale, service municipal de la santé, service municipal de l’éducation et de la culture…etc. 69 Le système d’acteurs locaux MATOLA Services déconcentrés Collectivité territoriale Etat Ministério da Mulher e da Acção Social Direcção Nacional do INAS Province Direcção da Mulher e da Acção Social da Provincia de Maputo Delegação do INAS da Provincia de Maputo Direcção de Saúde da Provincia de Maputo Direcção de Educação e Cultura da Provincia de Maputo Direcção da Juventude e Desportos da Provincia de Maputo District Conselho Municipal da Matola Gabinete do Gênero e Empoderamento da Mulher e Acção Social do Municipio de Matola Vereação da Cultura, Juventude e Desportos do Municipio da Matola Niveau central Service municipal Serviço de Saúde, Mulher e Acção Social da Cidade de Matola Poste administratif Posto Administrativo de Infulene Quartier Khongolote, T3, Ndlavela MAPUTO Services déconcentrés Etat Province Collectivité territoriale Ministério da Mulher e da Acção Social Direcção Nacional do INAS Conselho Municipal de Maputo Direcção da Mulher e da Acção Social da Cidade de Maputo Delegação do INAS da Cidade de Maputo Direcção de Saúde da Cidade de Maputo Direcção da Educação e Cultura da Cidade de Maputo Direcção da Juventude e Desportos da Cidade de Maputo Niveau central Vereação de Saúde e Acção Social do Municipio de Maputo Vereação de Educação, Cultura e Desporto do Municipio de Maputo District IXeXT}b"4W`\a\fgeT}bWb7\fge\gb@ha\V\cT_a( Direcção Distrital da Mulher e Acção Social Wb7\fge\gb@ha\V\cT_a( Quartier Jorge Dimitrov, Malhazine, Zimpeto, Magoanine A, B, C 70 Service municipal Quartier Chapitre 4 a) Un processus de décentralisation encore poussif mais cependant effectif ?TceX`\eXc[TfXWXWVXageT_\fTg\bagXee\gbe\T_Xdh\TVbaWh\gz_TVeTg\baWXf`ha\V\cT_\gfWX@Tchgb XgWX@Tgb_Ta¹TgT`beVXTh@bmT`U\dhXdh¹zcTeg\eWX$,,*8. Elle a ensuite été suivie d’une phase de WVbaVXageTg\baTW`\a\fgeTg\iXàkTag_XfceebZTg\iXfWXffXei\VXfWVbaVXagefWX_¹8gTgThkW\YYeXagf échelons de l’administration (province, district, poste administratif, quartier)9zcTeg\eWX%##&!6XfWXhk processus distincts, mais développés concomitamment, sont donc relativement récents et inachevés sur le territoire. Cette situation transitoire génère une certaine confusion dans la répartition des compétences et des prérogatives entre les différents échelons administratifs et territoriaux. 7Xc_hfT_befdhX_XfW\fge\Vgf_TUbeXag_Xhefbhg\_fWXc_Ta\àVTg\ba10 selon une logique principalement bottom-up_XW\fge\VgVbafg\ghTag_Tc\XeeXTaZh_T\eXWhWiX_bccX`Xag_bVT__XfàaTaVX`Xagffh\iXag eux plutôt un cheminement top-down de l’administration centrale vers les échelons locaux, ce qui créé haXVXegT\aXWVbaaXVg\baXageX_Tc_Ta\ßVTg\baXg_TUhWZg\fTg\baWXfTVg\baf. Sans affectation de eXffbheVXfVbeeXfcbaWTagXf\_WX`XheXhaXYbegX\aVXeg\ghWXfhe_TVTcTV\gWXfc_TafW¹TVg\baf_bVThkz être effectivement mis en œuvre. On observe également des W\YßVh_gf WX flaV[eba\fTg\ba Xg WX VbbeW\aTg\ba XageX _Xf geTafYXegf WX eXfcbafTU\_\gf Xg _Xf geTafYXegf WX eXffbheVXf ßaTaV\eXf depuis l’Etat central vers les services déconcentrés ou bien vers les collectivités territoriales (des responsabilités sont parfois attribués sans que ne soient allouées les responsabilités correspondantes, voire l’inverse…). Cependant, malgré ces W\YàVh_gf le transfert de gestion de certains unités sanitaires et sociales de base commence à se mettre en œuvre11, tout du moins du côté de Maputo. Ainsi, le 1er janvier 2010, l’ensemble du système WhVTg\Yce\`T\eX]hfdh¹z_T*`XV_TffX$#'Vb_XfXg_XfeXffbheVXfTYYeXagXfbagggeTafYefiXef_X Service de l’Education, de la Culture et des Sports de la Municipalité de Maputo. 21 centres de santé sur les %+dhXVb`cgXag_Ti\__XfbagZT_X`XagcTffffbhfZXfg\ba`ha\V\cT_Xz_T``XWTgX!BaTff\fgXWbaVz une montée en puissance progressive du rôle des Municipalités dans les affaires sanitaires et sociales, bien qu’elle ne s’accompagne pas d’objectif clairs en terme d’amélioration de la qualité des services publics. b) Une gouvernance urbaine complexe Comme nous avons pu le voir sur le schéma précédent, la structuration organique des municipalités diffère fortement d’une collectivité territoriale à l’autre. Par exemple, la santé et l’action sociale sont eXZebhcXfThfX\aW¹ha``XfXei\VXz@TchgbgTaW\fdh¹\_ffbagfcTefWTafWXffXei\VXf`ha\V\cThk W\fg\aVgf z @Tgb_T! 6XggX fgehVgheTg\ba z Zb`ge\X iTe\TU_X Vb`c_\dhX _T `\fX Xa VbeeXfcbaWTaVX WXf interlocuteurs des deux municipalités dans le champ de l’action sanitaire et sociale. La répartition des compétences entre les OLE et les AL n’apparaît pas non plus toujours clairement aux yeux des acteurs de terrain et des populations . Sans parler du fait que certaines entités soient placées sous la double tutelle d’un service déconcentré de l’Etat et de la Municipalité, ce qui ne favorise absolument pas la _\f\U\_\gWXfe_XfWXV[TVhaXk-cbfgXTW`\a\fgeTg\YWX<aYh_XaXTW`\a\fgeTg\baWh7\fge\Vg(fXVegT\eXf WXdhTeg\Xef!6XgXaV[XigeX`Xag\afg\ghg\baaX_XaVbheTZX_XfTVgXhef_bVThkzce\i\_Z\XeWXfstratégies individuelles d’opportunité à des logiques de concertation collective, en l’absence de relations clairement organisées et structurées entre les différentes entités déconcentrées et décentralisées. 8 Loi de municipalisation 2/97. ?b\+"%##&7VeXg$$"%##(Xg7VeXg)"%##)! 10 Plan économique et social de District (PESOD). 11 En application du Décret 33/2006. 9 71 Le système d’acteurs locaux ?X VbagXkgX XaVbeX `bhiTag WX _T WVXageT_\fTg\ba T]bhg z ha WbhU_X WVbhcTZX TW`\a\fgeTg\Y Wh territoire (Cidade/Provincia et Municipio de Maputo/Matola) rendent la gouvernance urbaine locale particulièrement complexe, notamment dans le champ sanitaire et social. Tandis que l’agglomération de Maputo et Matola se transforme en un ensemble urbain de plus en plus homogène, dont les dynamiques sociales et urbaines s’interpénètrent de façon croissante, il apparaît urgent d’adopter une approche globale cbheefbhWeX_XfW\YàVh_gfWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf! c) Des capacités opérationnelles grevées par le manque de ressources 7X`Ta\eXZaeT_XbaVbafgTgXdhX_XfVTcTV\gfWXfB?8XgWXf4?z`XggeXXa³hieX_Xf_b\fXgc_Taf W¹TVg\baW]zXk\fgTagfTha\iXThaTg\baT_fbageX_Tg\iX`Xag_\`\gXfXaeT\fbaW¹hamanque patent de eXffbheVXfßaTaV\eXfXg`Tge\X__XfcbheWiX_bccXe_XhefTVg\i\gf. Les services municipaux d’action sociale ne comptent par exemple qu’une dizaine de personnes pour mettre en œuvre des programmes WXfg\aXfzc_hf\Xhef`\__\XefWXcXefbaaXfXaf\ghTg\baWXih_aeTU\_\g!<_a¹lTcTeXkX`c_Xdh¹hafXh_ cXe`TaXagWX_¹<A4FWTafV[TVhaWXf'&dhTeg\XefWX@TchgbV[TdhXdhTeg\XecXhgVb`ceXaWeX]hfdh¹z $####[TU\gTagfV[TeZWXYT\eX_Xfh\i\fbV\T_WXVXagT\aXfWXcXefbaaXffTaf`blXaf_bZ\fg\dhXfzfT W\fcbf\g\ba!7TafVXfVbaW\g\baf_XgeTiT\_fbV\T_àa\gcTea¹geXdh¹hacebVXffhfTW`\a\fgeTg\YWXgeTafYXeg de ressources sans aucune dimension d’accompagnement social personnalisé en raison du manque de temps et de moyens. DhX VX fb\g cbhe YTibe\fXe _¹WhVTg\ba \aV_hf\iX bh U\Xa cbhe Tcc_\dhXe _Xf W\fcbf\g\baf eX_Tg\iXf z l’accessibilité physique des bâtiments, le `TadhX WX eXffbheVXf [h`T\aXf fhYßfT``Xag dhT_\ßXf techniquement pénalise également grandement les pouvoirs publics. d) Des programmes sociaux appelés à monter en puissance De manière plus favorable, on constate une dynamique de développement et de renforcement des dispositifs d’action sociale existants, que ce soit sur le plan national - avec notamment la nouvelle Loi fhe_TcebgXVg\bafbV\T_XWXUTfX bhU\Xafhe_Xc_Ta_bVT_ zgeTiXef_TVeTg\baeVXagXWXfXei\VXfW¹TVg\ba sociale au niveau des Municipalités de Maputo et Matola. Bien que les collectivités territoriales privilégient pour le moment une approche plutôt caritative de l’action sociale (panier alimentaire, don de matériel, don de vêtements…), et que leurs initiatives soient en grande partie déconnectées des actions menées par les services de l’INAS, ces initiatives semblent aller dans le sens d’une meilleure prise en compte des populations vulnérables. CTe`\ VXf cbch_Tg\baf ih_aeTU_Xf _Xf personnes handicapées sont considérées comme groupe prioritaires par la plupart des dispositifs d’assistance sociale développés par les différentes entités, que ce soit du côté des services déconcentrés de l’Etat ou bien des collectivités décentralisées. Cependant, en raison WX_XheW\YàVh_gzVb``ha\dhXeiXef_XhechU_\V V\U_X `T\f Thff\ WX eXffbheVXf àaTaV\eXf Xg matérielles limitées, ces programmes peinent pour _X`b`XagzTggX\aWeX_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXf de manière satisfaisante. 72 Chapitre 4 e) Les secrétaires de quartier en position d’intermédiation entre usagers et services Les secrétaires de quartier constituent généralement le tout premier recours pour la population locale _befdh¹TccTeTghaUXfb\aWTaf_TYT`\__XfVb_Te\fXehaXaYTagfb\ZaXehacTeXag`T_TWXUaàV\XeWX prestations sociales…) et ce sont donc souvent eux qui fXV[TeZXagWXeXVXib\eTaT_lfXeXgVTaT_\fXe_T demande sociale de leurs administrés vers les services existant localement. En ce sens, l’administration _bVT_XXfgha\agXe_bVhgXhe V_zcTeg\eWhdhX_Wb\iXagf¹_TUbeXe_XffgeTgZ\XfW¹TVVb`cTZaX`XagfbV\T_ des personnes handicapées. Les secrétaires de quartier remplissent également la fonction de pivot, de nœud d’intermédiation entre les différentes services sanitaires et sociaux. Sur la carte ci-dessous, nous avons fait apparaître les nœuds correspondant aux secrétariat de quartiers au milieu du réseau des fournisseurs de services sanitaires et sociaux. On voit combien leur présence est fortement structurante pour le réseau local, incontournables courroies de transmission permettant l’articulation de la chaîne de service et les échanges intersectoriels, notamment dans le champ de l’éducation et des services sociaux. Santé Éducation Formation et Emploi Services sociaux Sport et Culture Secrétaires de quartier 5\Xadh¹XYàVTVXVTe[\fgbe\dhX`XagXgVh_gheX__X`XaggefTaVeVXflfg`Xge\TaZh_T\eXha\ffTaghfTZXef et fournisseurs de services par l’intermédiaire des secrétaires de quartier présente toutefois certaines _\`\gXfLes personnels des secrétariats de quartier ne sont pas toujours bien formés aux techniques du travail social et peuvent éprouver WXfW\YßVh_gfzTaT_lfXeVbeeXVgX`Xag_XfWX`TaWXfdh\_XhefbagTWeXffXf, fhegbhg_befdhXVX__Xf V\fbagVb`c_XkXfXgfcV\àdhXfVb``XWTaf_XVTfWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXf. Il n’ont bien souvent qu’une vision parcellaire de l’éventail de services existants dans leur quartier ou dans les quartiers avoisinants en raison d’un manque d’accès à l’information, ce qui limite leur VTcTV\gzbe\XagXe_XhefTW`\a\fgefiXef_XffgehVgheXfTccebce\Xfz_XhefUXfb\af. La situation de gatekeeper qu’ils occupent à l’intersection de la demande sociale et de l’offre de service peut amener le développement de logiques clientélistes avec leurs administrés. En effet, c_hf_XfeXffbheVXffbageTeXfc_hf_Xf\aW\i\Whfbag\agegzVbafgeh\eXWXfeTccbegfWXV_\Xag_XTiXV le détenteur du pouvoir au niveau local pour faciliter la satisfaction immédiate de leurs besoins de base (Badie, 1992). 73 74 Discussion Recommandations pour les acteurs du territoire I/ Par axes d’intervention 77 II/ Par secteurs d’intervention 81 75 Recommandations pour les acteurs du territoire 9TVXz_TYT\U_XffXWXf`VTa\f`XfWXVbaVXegTg\ba_bVT_X\_fX`U_XWfbe`T\f\aVbagbheaTU_XW¹Xai\fTZXe le développement de stratégies volontaristes en faveur des personnes handicapées dans l’agglomération WX@Tchgb @Tgb_T!4h WX_zWX_¹bc\a\bachU_\dhXXgWX_TfbV\gXaZaeT__¹XafX`U_XWXfTVgXhefWh gXee\gb\eXfbagTccX_fzfX`bU\_\fXei\ZbheXhfX`XagThgbheWXVXggXcebU_`Tg\dhX- Entreprises du secteur privé Fournisseurs de services publics et privés Bailleurs de fonds nationaux et internationaux Services de l’Etat (Centraux et déconcentrés) ONG Internationales d’appui PERSONNES HANDICAPÉES Collectivités territoriales (Municipalités) Médias APH Autres associations et groupes de la société civile 76 Milieu académique et universitaire Discussion A partir des suggestions recueillies auprès différents acteurs rencontrés au cours de ce diagnostic, nous _\iebaf\V\haXafX`U_XWXeXVb``TaWTg\bafXgWXcebcbf\g\bafWX`Ta\eXzYTibe\fXe_TflaXeZ\XXg_T convergence des initiatives entreprises sur le territoire. I/ Par axes d’intervention Axe 1 Sensibiliser et informer sur les droits des personnes handicapées Informer les personnes handicapées sur leurs droits fondamentaux, notamment dans le champ de l’accès aux services, en prenant appui sur la Convention des Nations Unies relative aux Droits des personnes handicapées. FXaf\U\_\fXe _¹bc\a\ba chU_\dhX Tàa WX YT\eX évoluer le regard porté sur les personnes handicapées, en s’appuyant notamment sur les médias et les APH. Informer les personnes handicapées sur les programmes de l'INAS existants, ainsi que sur la nouvelle loi de protection sociale basique, au travers des APH. Informer les professionnels de l’action sanitaire et sociale sur les services disponibles sur le territoire, par exemple par la diffusion d’annuaires de services. FXaf\U\_\fXe_XfcTeXagfz_TaVXff\gWXfVb_Te\fXe_XhefXaYTagf[TaW\VTcfXace\be\gWTaf_Xflfg`X ordinaire inclusif. FXaf\U\_\fXeXgYbe`Xe_XfgXV[a\V\XafWhZa\XV\i\_z_Tce\fXXaVb`cgXWX_¹TVVXff\U\_\gc[lf\dhX_bef de la conception de bâtiments neufs, suivant les principes du dessin universel. FXaf\U\_\fXe_XfXageXce\fXfWhfXVgXhece\iz_¹X`UThV[XWXcXefbaaXf[TaW\VTcXf! FXaf\U\_\fXe_XfXageXce\fXfWhfXVgXhece\iz_T`_\beTg\baWX_TVVXff\U\_\gWXf_\XhkWXgeTiT\_Xgz l’ergonomie des postes de travail. 7\YYhfXeXgXae\V[\e_XfTib\eXk\fgTagfhe_TdhXfg\baWh;TaW\VTcTh@bmT`U\dhXXgc_hffcV\àdhX`Xag en milieu urbain, par la production d’études et de rapport associant étroitement les APH, le milieu universitaire et l’INE. Axe 2 Mettre en œuvre et améliorer le cadre législatif existant 4cc_\dhXe_XfgXkgXfXg_b\fXk\fgTagfabgT``XagVXhkZTeTag\ffTag- la gratuité des médicaments et des soins de santé pour les personnes handicapées les plus vulnérables dans les unités de santé et dans les pharmacies publiques - l’exemption de frais de scolarité pour les enfants handicapés issus de familles modestes - l’embauche de personnes handicapées dans le secteur public 4`c_\àXe_XWc_b\X`XagWX_WhVTg\ba\aV_hf\iXce\be\gT\eX`XagWTaf_XfXVbaWT\eXXg_Xfhce\Xhe! 77 Recommandations pour les acteurs du territoire Accélérer la mise en place du Conseil National du Handicap ainsi que l’élaboration du PNAD II (2011%#$(! <afgTheXeWXf`VTa\f`Xf\aV\gTg\YfTiTagTZXfàfVThkbhVbXeV\g\YfdhbgTf`\a\`h`TàaWXYTibe\fXe l'embauche de personnes handicapées dans les secteurs publics et privés. 4cc_\dhXe_XVTWeXgXV[a\dhXXg_Z\f_Tg\YXk\fgTagTàaWXeXaWeXTVVXff\U_X- les bâtiments publics (administrations, hôpitaux, infrastructures sportives…), - les bâtiments accueillant du public (banques, magasins, musées…), - les transports publics (chapas, machibombos…), - l’espace public (rues, trottoirs, parcs…). 6_Te\àXe_XfVbaW\g\bafW¹Tgge\Uhg\baXg_XfWeb\gfTYYeXagfz_TVTegXWXcXefbaaX[TaW\VTcXZeTgh\g des transports publics, des médicaments, des évènements culturels…). 6_Te\àXe_TecTeg\g\baWXfVb`cgXaVXfXageXB?8Xg4?WTaf_XcebVXffhfWXWVXageT_\fTg\baz_³hieX notamment dans les secteurs en lien avec le développement sanitaire et social. 4cchlXe_XcebVXffhfWXeTg\àVTg\bacTe_8gTg`bmT`U\VT\aWX_T6baiXag\baWXfATg\bafHa\XfeX_Tg\iX aux Droits des personnes handicapées. Axe 3 Rendre le système de services sanitaires et sociaux plus inclusif 9be`Xe_XfcebYXff\baaX_fWXffXei\VXffTa\gT\eXfXgfbV\Thkz_¹TVVhX\_Xgz_Tce\fXXaV[TeZXWXcXefbaaXf handicapées (professeurs, agents de santé, éducateurs sportifs, formateurs…). Améliorer l'accessibilité physique des services sanitaires et sociaux selon les principes du dessin universel (construction de rampes d’accès, aménagement de la mobilité intérieure, adaptation des toilettes…) pour leur permettre d'accueillir des usagers handicapés dans une approche inclusive. Renforcer l’accessibilité de l’information pour les personnes handicapées au sein des services (Braille, ThW\b c\VgbZeT``Xf `h_g\ _TaZTZX®! Tàa WX _¹TWTcgXe Thk W\YYeXagXf \aVTcTV\gf T\af\ dh¹Thk caractéristiques linguistiques des usagers. Favoriser le développement de services de support permettant d’assurer un lien entre les services ordinaires et les services spécialisés (services de transport adapté, services de traduction en langue WXff\ZaXfbh5eT\__XfXei\VXfW¹T`aTZX`XagWX_bZX`XagfTiXVabgT``Xag- la création sur le territoire d’un service support d’Information, d’Orientation et d’Accompagnement Social (SIOAS) composé d’équipes mixtes société civile, communauté, travailleurs sociaux de l’administration locale _¹Tcch\zWXffXei\VXffhccbegWXfg\afc_hffcV\àdhX`XagThkYX``Xf[TaW\VTcXfWTiTagTZX exclues du système des services sanitaire et sociaux (cours d’alphabétisation, garderies pour les enfants, groupes de parole et d’entre- aide….) 9T\eXVbaiXeZXe_Xf`g[bWb_bZ\XfXg_Xfbhg\_fhg\_\ffcbhe\WXag\àXeXgTVVb`cTZaXe_XfcXefbaaXfXa situation de handicap. Prendre appui sur les secrétariats de quartier pour déployer une stratégie de communication sociale XYàVTVXz_¹V[X_ba_bVT_XgcbheTeg\Vh_XebYYeXXgWX`TaWXWXfXei\VX! Renforcer les échanges de pratique entre professionnels des services ordinaires et spécialisés. 7àa\eTiXV_XfhfTZXefhaX6[TegXWXDhT_\gWXffXei\VXffcV\T_\ffcXe`XggTag_Xhe\agZeTg\baWTaf le système commun. Fg\`h_Xe_TWX`TaWXWXfhfTZXefWX`Ta\eXzYT\eXWX_¹T`_\beTg\baWX_TdhT_\gWXffXei\VXfcebcbff une revendication politique des citoyens. 78 Discussion Axe 4 Placer le Handicap au cœur de stratégies concertées de développement local Favoriser une approche transversale pour intégrer systématiquement les personnes handicapées parmi les groupes prioritaires des projets et programmes économiques et sociaux mis en œuvre par les différentes institutions du territoire. Renforcer les capacités des services d’action sociale des Municipalités de Maputo et Matola, pour une meilleure prise en compte des personnes handicapées. 6_Te\àXe_Xf`VTa\f`XfWXVbbeW\aTg\baXageX_XffXei\VXf sociaux des OLE, des AL et de la société civile au niveau opérationnel. <agXaf\àXeXgW\iXef\àXe_XfáhkW¹V[TaZXXageXfXei\VXf XageX _Xf @ha\V\cT_\gf Xg _¹<A4F Tàa WX ZaeXe Wh VTc\gT_fbV\T_fhe_Xc_Ta_bVT_-eYeXaVX`XagW¹hfTZXef échange de pratique, échange d’information… Adopter une approche trans-territoriale dans la ecbafX Thk Xa]Xhk _bVThk Tàa WX WcTffXe _X découpage administratif entre Maputo et Matola et aborder l’agglomération dans sa globalité. 6eXe ha 9beh` WX 6baVXegTg\ba z @Tchgb Xg @Tgb_T associant la société civile organisée, les pouvoirs publics locaux et les fournisseurs de services, pour instaurer un W\T_bZhXcXe`TaXagz_¹V[X__XWhgXee\gb\eX! Elaborer et mettre en œuvre un plan d’action Handicap inclusif au niveau local, sous l’impulsion du Forum de concertation, avec des objectifs annuels précis par thématiques, des acteurs responsables et des budgets V_T\eX`Xag\WXag\àf! Développer et expérimenter un système de labellisation WXf U{g\`Xagf Xg fXei\VXf \aV_hf\Yf z _¹V[X__X WX l’agglomération (système unique de pictogrammes dans les services publics, les hôtels, les restaurants, les parcs, les bâtiments accueillant du public, les gares…). 79 Recommandations pour les acteurs du territoire Axe 5 Suivre et évaluer EXaYbeVXe_XfVTcTV\gfWXc_T\WblXeWh94@B7XgWXf4C;cbheiX\__Xez_\`c_`XagTg\baWXfgXkgXf existants et alerter l’opinion publique sur les conditions des personnes handicapées. 6eXe WXf \aW\VTgXhef fcV\àdhXf WX fh\i\ ;TaW\VTc Xg eXaYbeVXe _Xf VTcTV\gf WXf TVgXhef _bVThk @ha\V\cT_\gf<A4F4C;®zXYYXVghXe_X`ba\gbe\aZWXfcebZeT``XffbV\Thk`\fXa³hieX! Contrôler l’application des normes d’accessibilité pour toutes les nouvelles constructions publiques ou bien accueillant du public. Contrôler la mise en œuvre effective de la Stratégie pour les Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (2009-2013) adoptée en septembre 2009. Prendre appui sur le Conseil National du Handicap pour réaliser le monitoring et l'évaluation des politiques publiques nationales et locales en faveur des personnes handicapées. IX\__Xez_¹Tcc_\VTg\baWXfW\fcbf\g\bafVbaVXeaTagfcV\àdhX`Xag_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXfWTaf_X PEN III (2010-2014). Capitaliser les bonnes pratiques et les rendre visibles auprès des acteurs de la zone. 80 Discussion II/ Par secteurs d’intervention Santé Sensibiliser les personnes handicapées sur leurs droits en termes de fTagXaf¹TcchlTagabgT``Xagfhe_¹Teg\V_X%(WX_T6baiXag\baXg sur les textes existants au niveau national. Améliorer l’accessibilité physique des unités de santé. Améliorer l'accessibilité de l'information dans les unités de santé, notamment les messages de sensibilisation et de prévention. 9be`Xe_XfcebYXff\baaX_fWX_TfTagz_TVVhX\_Xg_Tce\fXXaV[TeZX des personnes handicapées. Améliorer l'accès aux médicaments et aux soins de santé pour les personnes handicapées dans les unités de santé et dans les c[Te`TV\XfchU_\dhXf-ZeTgh\gWXf`W\VT`XagfXgWXffb\afce\be\g WTaf_Xfà_XfWTggXagXWXfcbfgXfWXfTagi\f\gXfzWb`\V\_Xcbhe_Xf cXefbaaXfz`bU\_\geWh\gX!!! Faciliter l'accès aux aides tecniques compensation et aux pièces de rechange (création d'un atelier de fabrication et de maintenance de matériel de compensation par exemple). 7iX_bccXeWXffgeTgZ\XffcV\àdhXfcbhe_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXf en matière de lutte contre le VIH/SIDA. Améliorer les dispositifs de détection et de prévention du Handicap dans les unités de santé. 4`c_\àXe_XefXThWXfTagTha\iXTh_bVT_cbheecbaWeXz_TWX`TaWXWXfb\afabgT``XagWTaf_Xf quartiers d’expansion. Éducation Sensibiliser les personnes handicapées sur leurs droits en termes d’éducation, en s’appuyant notamment sur l’article 24 de la Convention et sur les textes existants au niveau national. FXaf\U\_\fXe _Xf cTeXagf z _T aVXff\g WX fVb_Te\fXe leurs enfants handicapés, si possible dans le système ordinaire. Former les professeurs pour qu'ils soient en capacité de recevoir des enfants handicapés dans leurs classes. Améliorer l'accessibilité physique des écoles et universités pour leur permettre d'accueillir des élèves handicapées CebWh\eXXg`XggeXzW\fcbf\g\baWh`Tge\X_W\WTVg\dhX adapté aux différents types d’incapacité. Exempter de frais de scolarité les enfants handicapés issus de familles modestes. Accélérer le déploiement de l'éducation inclusive, notamment dans le secondaire et le supérieur. Développer un service de traducteurs en langue des signe au sein du Ministère de l’Éducation 81 Recommandations pour les acteurs du territoire Formation professionnelle Améliorer l'accessibilité physique des centres de formation professionnelle. Adapter les cursus et les méthodologies de formation aux nécessités des personnes handicapées. 9Tibe\fXe_TVVfWXfcXefbaaXf[TaW\VTcXfThflfg`XWXYbe`Tg\bacebYXff\baaX__XXgW\iXef\àXe_Xf orientations possibles. Renforcer le lien entre le système de formation et le secteur privé pour favoriser les débouchés postformations, notamment par le développement de dispositifs de stages en entreprise. Emploi Sensibiliser les personnes handicapées sur leurs droits en termes de travail et d’emploi, en s’appuyant notamment sur l’article 27 de la Convention et sur les textes existants au niveau national. 4aT_lfXe_X`TeV[WX_¹X`c_b\z@TchgbXg@Tgb_TTàaW¹ghW\Xe_¹TWdhTg\baXageX_XfUXfb\afWXf entreprises et la force de travail disponible chez les personnes handicapées. @XggeXXac_TVXhaXUbhefXWX`c_b\_bVT_XTàaWXYTibe\fXe_¹\agXeTVg\baXageX_XfbYYeXfXg_XfWX`TaWXf d’emploi pour les personnes handicapées, en lien avec le Ministère du Travail et l’INEFP. Favoriser l'embauche de personnes handicapées dans les entreprises et administrations des secteurs chU_\VfXgce\ifcTeXkX`c_XXa\afgTheTagWXf`VTa\f`Xf\aV\gTg\YfTiTagTZXfàfVThkbhVbXeV\g\Yf (quotas minimum). FXaf\U\_\fXe_XfXVgXhece\iz_T`_\beTg\baWX_TVVXff\U\_\gXgWX_¹XeZbab`\XWTaf_XageXce\fX! Services et Programmes sociaux Sensibiliser les personnes handicapées sur leurs droits en termes de protection sociale, en s’appuyant notamment sur l’article 29 de la Convention et sur les textes existants au niveau national. ETYàe`Xe_T ce\fX Xa Vb`cgX WXf cXefbaaXf [TaW\VTcXf Vb``X ZebhcX ce\be\gT\eX WXf fXei\VXfXg programmes sociaux. Informer les personnes handicapées sur les dispositifs de protection sociale existants, et notamment sur le nouvelle loi de protection sociale basique en s'appuyant sur les APH. Renforcer les capacités des techniciens de l’INAS au niveau local, du district et des provinces pour une meilleure prise en compte Xg ha TVVb`cTZaX`Xag c_hf XYàVTVX WXf personnes handicapées dans les programmes sociaux. Renforcer les capacités des services d’action sociale des Municipalités de Maputo et Matola, pour une meilleure prise en compte des personnes handicapées. Améliorer l’accessibilité physique des unités fbV\T_XfXk\fgTagXfz@TchgbXg@Tgb_T! 82 Discussion Sport et Culture FXaf\U\_\fXe_XfcXefbaaXf[TaW\VTcXffhe_XhefWeb\gfXagXe`XfWXcTeg\V\cTg\baz_Ti\XVh_gheX__XXg récréative, aux loisirs et aux sports, en s’appuyant notamment sur l’article 30 de la Convention et sur les textes existants au niveau national. Promouvoir la pratique d'activités physiques auprès des personnes handicapées et de leurs familles. Faciliter le prêt ou l'achat de matériel permettant la pratique d'activités sportives adaptées. Former des éducateurs sportifs dans le champ du sport adapté. Améliorer l'accessibilité physique des infrastructures sportives dans les deux villes (stades, gymnases...). Appuyer la formation de clubs et d'associations sportives adaptées. FXaf\U\_\fXe_XZeTaWchU_\VThkTVg\i\gfWXfcbegTWTcgTàaWXfhfV\gXehaeX_V[TaZX`XagWXeXZTeW sur les capacités des personnes handicapées Faciliter la production et la programmation d'œuvres impliquant des artistes handicapées. 4`_\beXe_¹TVVXff\U\_\gc[lf\dhXWXf\aYeTfgehVgheXfVh_gheX__XfXk\fgTagXf-V\a`Tg[{geXfVXageXf culturels… 83 Bibliographie ALEJANDRO (V.A.), NORMAN (A.G.), @TahT_<agebWhVgbe\bT_4aT_\fXWXEXWXfFbV\T_Xf@Xk\Vb%##(! BADIE (B.), L’État Importé, Collection l’Espace du politique, Paris, Fayard, 1992. BAKER (J.), Rural-urban Dynamics in Francophone Africa, Uppsala, Nordiska Afrikainstitute, 1997. BANFIELD (E.), G[X@beT_5Tf\fbYT5TV^jTeWFbV\XglAXj Lbe^9eXXCeXff$,(+! CLARK (L.), Network Mapping as a Diagnostic Tool Manual, La Paz, Centro Internacional de Agricultura Tropical, 2006. DUFLO (E.), 8kce\XaVXFV\XaVXXg?hggXVbageX_TCThieXg, Paris, Collège de France/Fayard, 2009. EIDE (A), KAMALERI (Y), Living Conditions among People with Disabilities in Mozambique, Oslo, SINTEF, 2009. 8?J4A4!CbiXeglTaW7\fTU\_\gl-4FheiXlbYg[X?\gXeTgheXJTf[\aZgba76Jbe_W5Ta^$,,,! Fundação para o Desenvolvimento da Comunidade, 6\i\_FbV\Xgl\a@bmT`U\dhX 2007, Maputo, 2008. Governo de Moçambique, C_TabATV\baT_WX4V}bWTÇeXTWT7XàV\aV\T, Maputo, 2006. :EBF;@!78?A<AAB6!G8F?<H68!BH8E:;<4!9beCebgXVg\baTaWCeb`bg\ba-The Design and <`c_X`XagTg\babY8YYXVg\iXFTYXglAXgfJbe_W5Ta^JTf[\aZgba%##+! Handicap International, Document d’Orientation pour une Politique de Développement Local Inclusif, Lyon, 2008. Handicap International-Christian Blind Mission, Disability in Development: Experiences in Inclusive Practices, Lyon/Bensheim, 2006. LACHARTRE (B.), 8a]XhkHeUT\afTh@bmT`U\dhX-WX?bheXab@TedhXfz@Tchgb, Paris, Karthala, 2000. MAGODE (J.), Cbhib\efXgEfXThkFbV\ThkTh@bmT`U\dhXCTe\f6baaT\ffTaVXXgFTib\ef%##(! Ministério da Administração Estatal, Folha Informativa dos Municipios II, Maputo, 2002. Ministério da Mulher e Coordenação da Acção Social, Responsabilidades do Estado Moçambicano em EX_T}bzCXffbTCbegTWbeTWX7XàV\aV\T, Maputo, 2000. Ministério da Mulher e Coordenação da Acção Social, Cb_g\VT cTeT T CXffbT CbegTWbeT WX 7XàV\aV\T, Maputo, 2000. Ministério do Plano e Finanças, CXeà_ Cebi\aV\T_ WX CbUeXmT X 7XfXaib_i\`Xagb ;h`Tab- @ha\Vc\b WX Maputo, Maputo, 2000. MERCKLÉ (P.), FbV\b_bZ\XWXfEfXThkFbV\Thk, Collection Repères, Paris, La Découverte/ Syros, 2006. FXVeXgTe\TWbWT7VTWT4Ye\VTaTWXCXffbTfCbegTWbeXfWX7XàV\aV\TF\ghT}bWT7XàV\aV\T9f\VTX` Moçambique, Cidade do Cabo, 2008. SERRA (C.), 4gg[X6ebffebTWf4FghWlbYFbV\T_CeXVTe\bhfaXff\aG[eXXGbjaf\a@bmT`U\dhX, Dakar, %##(! 84 TABELAS E ILUSTRAÇÕES ANNEXE 1 - Liste des Associations de personnes handicapées rencontrées Associations de personnes handicapées Représentant ACAMO Associação de Cegos e Amblíopes de Moçambique José Diquissone ACRIDEME 4ffbV\T}bWXcT\fXT`\ZbfWX6e\TaTf7XàV\agXf@XagT\f Berta Biose ADEMIMO 4ffbV\T}bWX7XàV\agXf@\_\gTeXfXCTeT`\_\gTeXfWX Moçambique I\eZ\_\b8iTe\fgbJTaX_T ADEMO 4ffbV\T}bWbf7XàV\XagXf@bT`U\VTabf Ricardo Moresse ADESU 4ffbV\T}bWbf7XàV\agXfWb8af\abFhcXe\be Elias José David ADPPDCM ADPPDPM Associação de Desporto da Pessoa Portadora de 7XàV\aV\TWT6\WTWXWX@Tchgb 4ffbV\T}b7Xfcbeg\iTcTeTCXffbTfVb`7XàV\aV\TWT Provincia de Maputo Raimundo Manuel Patrocinio Alberto Chave Ngoma AJODEMO 4ffbV\T}bWbf=biXaf7XàV\agXfWX@bT`U\dhX Cantol Alexandre Pondja AMDV 4ffbV\T}b@bT`U\VTaTWbf7XàV\XagXfI\fhT\f José Alvaro Macou AMMD AMOFAS ASUMO CERCI CINFORTECNICA CODDEFAM Associação Moçambicana de Mulheres portadoras de 7XàV\aV\T Associação Moçambicana dos Familiares e Amigos dos Surdos Associação dos Surdos Moçambicanos Cooperativa para a Educação e a Reabilitação de Cidadões Inadaptados 4ffbV\T}bWX=biXafGVa\VbfCbegTWbeXfWX7XàV\XaV\T de Moçambique 6b`\gWX7XYXfTWbf7XàV\agXfWTf9beTf4e`TWTfWX Moçambique Eufemia Amela Marilia Filomena Amade Agostinho Foliche Nelson Beete Sergio Manuel Simone Tomas Chigamane CPM Comité Paralimpico de Moçambique Jorge Miguel Bai Bai NLHUVUKU Grupo teatral João Magaia RAVIM Rede para Assistência as Vitimas de Minas ?h\fF\_iXfgeXJT`hffX FAMOD 9beh`WTf4ffbV\TXf@bT`U\VTaTfWX7XàV\XagXf Ricardo Moresse 86 Annexes Année de création GlcXWXWßV\XaVXWXfTffbV\f $,,( Visuelle 1994 Intellectuelle 1992 Visuelle / Auditive /Moteur /Intellectuelle 1989 Visuelle / Auditive /Moteur /Intellectuelle $,,( Intellectuelle 2007 Visuelle / Auditive /Moteur /Intellectuelle 2003 Visuelle / Auditive / Moteur $,,( Moteur 2003 Visuelle / Moteur 2007 Moteur $,,( Auditive 1999 Auditive 2002 Auditive / Moteur / Intellectuelle %##( Visuelle / Auditive /Moteur /Intellectuelle 2002 Visuelle / Auditive /Moteur /Intellectuelle 2008 Visuelle / Auditive /Moteur /Intellectuelle 1997 Moteur %##( Moteur 1998 Réseau national des APH 87 ANNEXE 2 - Listes des Services de l’Etat et des Collectivités territoriales rencontrés Service de l'Etat NATIONAL MAPUTO Representant Ministério da Mulher e da Acção Social S.Excia Ministra Iolanda Maria Cintura Direcção Nacional do Instituto Nacional de Acção Social Directora nacional Lúcia Bernardete Pedro Maivosse Direcção da Mulher e da Acção Social da Cidade de Maputo Directora provincial Angelina Paulo Lubrino Delegação do INAS da Cidade de Maputo Delegada provincial Cilda Antonio Cossa Direcção de Saúde da Cidade de Maputo Director provincial António Paulino Rodrigues Direcção da Educação e Cultura da Cidade de Maputo Director provincial Gedião João Jamo Direcção da Juventude e Desportos da Cidade de Maputo Director provincial Antonio Alberto Munguambe Direcção Distrital da Mulher e Acção Social Wb7\fge\gb@ha\V\cT_a( Directora distrital Ana Eduardo C. Invõa Direcção da Mulher e da Acção Social da Provincia de Maputo Director provincial Luciano José Delegação do INAS da Provincia de Maputo Delegado provincial Geraldo Abilio Bazo Direcção de Saúde da Provincia de Maputo Directora provincial Cremilda Alice da Silva PROVINCE Direcção de Educação e Cultura da Provincia Director provincial DE MAPUTO de Maputo Lucas Paulo Fernando Direcção da Juventude e Desportos da Provincia de Maputo Directora provincial 4aT4_UXeg\aTJTgX Serviço de Saúde, Mulher e Acção Social da Cidade de Matola Directora Celeste Moreira Collectivite's territoriales Vereação de Saúde e Acção Social do Municipio de Maputo Representant Vereador Alexandre Munguambe Vereador Simião Mucavele Vereação / Administração do Distrito @ha\V\cT_a( Vereador Lourenzo Duarte Mabanga Gabinete do Genero, Empoderamento da Mulher e Acção Social do Municipio Directora Florencia Muianga MUNICIPALITÉ Vereação de Educação, Cultura e Desporto DE MAPUTO do Municipio de Maputo MUNICIPALITÉ Vereação da Cultura, Juventude e Desportos DA MATOLA Vereador do Municipio da Matola Posto Administrativo de Infulene Chefe do posto 88 José Bento Coffe Manuel Ouana Annexes ANNEXE 3 - Liste des Fournisseurs de services sanitaires et sociaux rencontrés SANTÉ Fournisseurs de services sanitaires et sociaux Statut Quartier Associação dos alvanários de Moçambique Privé %(WX=ha[b 7\eXV}b7\fge\gT_WT@h_[XeX4V}bFbV\T_Wb7\fge\gb@ha\V\cT_a( Public %(WX=ha[b4 Centro ortopédico - A.F. Abegão Lda Privé Alto-Maé Centro de saúde de Bagamoyo Public Bagamoyo Centro de saúde de Bagamoyo Public Bagamoyo Cooperativa para a educação e a reabilitação de cidadões inadaptados Privé Baixa 7XcTegT`XagbWX`XW\V\aTàf\VTXeXTU\_\gT}bWb;bfc\gT_6XageT_ Public Central Centro ortopédico do Hospital Central Public Central Serviços de oftamológia do hospital central Public Central Centro de saúde Licuacuanine Privé Khongolote Centro de saúde de Khongolote Public Khongolote Centro de saúde de Denise Irmãos Privé Khongolote Farmácia Khongolote Privé Khongolote Farmacia Licuacuanine Privé Khongolote Centro de saúde de Magoanine A Public Magoanine A Associação dos Medicos Tradicionais de Moçambique Privé Magoanine A Centro de saúde Kungaya Privé Magoanine B Posto de saúde Magoanine Tendas Public Magoanine C Posto de saúde Magoanine Tendas Public Magoanine C 6XagebWX`XW\V\aTàf\VTXeXTU\_\gT}bI\^[X_T Privé Malhangalene Centro de reabilitação infantil de Malhangalene Public Malhangalene Centro de saúde Tinashe Privé Malhazine Farmacia de Malhazine Privé Malhazine Farmacia Aloe Vera Privé Malhazine Centro de saúde de Ndlavela Public Ndlavela Farmâcia Stefane Privé Ndlavela Posto de saúde de T3 Public T3 CINFORTECNICA Privé Urbanização Ministerio Arco- Iris Privé Zimpeto Centro de Saúde de Zimpeto Public Zimpeto Centro de saúde Moyo Privé Zimpeto Farmacia Zabdiel Privé Zimpeto Hospital psiquiatrico de Infulene Public Zimpeto 89 ANNEXE 3 - Liste des Fournisseurs de services sanitaires et sociaux rencontrés Fournisseurs de services sanitaires et sociaux EDUCATION Statut Quartier Escola comunitária 1° de Maio Privé 1° de Maio Associação de cegos e ambliopes de Moçambique Privé Alto Maé 8fVb_Tce\`Te\TVb`c_XgT<aYh_XaX5XaàVT Public Bagamoyo Escola de educação especial nº 1 Public Bairro Central Escola primária completa Especial n°2 Public Bairro Central CERCI Privé Baixa 4ffbV\T}b`bT`U\VTaTWbfWXàV\agXfi\fhT\f Privé Hulene B Escola primaria completa 1 de Junho Public Jorge Dimitrov Escola primaria completa São Francisco Xavier Privé Jorge Dimitrov Escola comunitária Jorge Dimitrov Public Jorge Dimitrov Escola primaria Unidade 29 Public Jorge Dimitrov Escola Primária do 2° grau de Mubukwane Public Jorge Dimitrov Escola primaria Unidade 29 Public Jorge Dimitrov Escola primaria completa São Francisco Xavier Privé Jorge Dimitrov Escola comunitária Missão Yoido Public Khongolote Escola primeira completa de Khongolote Public Khongolote Escola comunitária Missão Yoido Public Khongolote Escola comunitária Hitahlula Privé Khongolote Escola primaria 19 de Outubro Public Magoanine A Colégio Ilia Privé Magoanine A Centro de alfabetização da Igreja Evangélica da Salvação de Moçambique Privé Magoanine A Escola primaria completa de Magoanine A Public Magoanine A Escola secundaria de Magoanine A Public Magoanine A Centro de alfabetização de adultos da Igreja Assembleia de Deus Privé Magoanine A Centro de alfabetização e educação de adultos Public Magoanine A Centro de alfabetização da Igreja Evangélica da Salvação de Moçambique Privé Magoanine A Escola primaria de Magoanine B Public Magoanine B Escola primaria Artur Hussene Canana Public Magoanine C Escola primária completa 10 de Janeiro Public Magoanine C Centro de recursos de Magoanine C Privé Magoanine C Escola comunitária da ADEMO Privé Malhangalene Escola primária completa de Malhazine Public Malhazine Escola secundária de Malhazine Public Malhazine Escola primária completa Samora Machel Public Ndlavela Escola primária completa de Ndlavela Public Ndlavela Escola secundária 3 de Maio Privé Ndlavela Escola primária completa Unidade T3 Public T3 Escola primária Nossa Senhora do Livramento Public T3 Escola comunitária Nossa Senhora do Livramento Privé T3 Escola comunitária Nossa Senhora do Livramento Privé T3 Escola primaria completa de Zimpeto Public Zimpeto Escola primaria completa Ingrid Chawner Public Zimpeto Ministerio Arco- Iris Privé Zimpeto 90 Annexe Fournisseurs de services sanitaires et sociaux EDUCATION Quartier 8fVb_Tce\`Te\TVb`c_XgTJ\elT`h Public Zimpeto Escola secundaria Quisse Mavota Public Zimpeto 8fVb_Tce\`Te\TVb`c_XgTJ\elT`h Public Zimpeto ACAMO Privé Alto Maé <afg\ghgbATV\baT_WX8`ceXZbX9be`T}bCebàff\baT_5T\eeb6XageT_ Public Bairro Central <afg\ghgbATV\baT_WX8`ceXZbX9be`T}bCebàff\baT_5T\eeb6XageT_ Public Bairro Central 6XagebWXYbe`T}bcebàff\baT_WXX_XgebgXVa\TWb<A89C Public FPLM Associação comunitária Tintswalo Privé Jorge Dimitrov 6T\kT6b`ha\gye\TWX@\VebàaTaTfWX@Tchgb AbegX Privé Jorge Dimitrov <afg\ghgbATV\baT_Wb8`ceXZbX9be`T}bCebàff\baT_@TV[TiT Public Machava Colégio Ilia Privé Magoanine A Associação dos Medicos Tradicionais de Moçambique Privé Magoanine A Centro de alfabetização de adultos da Igreja Assembleia de Deus FORMATION Associação das Mulheres Jovens Vítimas das Cheias de 2000 PROFESSIONNELLE Centro de recursos de Magoanine C ET Associação cultural Muhodjo EMPLOI SERVICES ET PROGRAMMES SOCIAUX Statut Privé Magoanine A Privé Magoanine C Privé Magoanine C Privé Magoanine C Escola comunitária da ADEMO Privé Malhangalene Associação de crédito Josina Machel Privé T3 CINFORTECNICA Privé Urbanização Centro juvenil Ingrid Chawner Privé Zimpeto Associação Reconstruindo a Esperança Privé Zimpeto Ministerio Arco- Iris Privé Zimpeto Escola secundaria Quisse Mavota Public Zimpeto Associação Reconstruindo a Esperança Privé Zimpeto Associação Nthananu Privé Zimpeto Associação Agro-Pecuária de Golhosa Privé Zimpeto Associação Agro-Pecuária de Golhosa Privé Zimpeto Associação das escolinhas Privé Jorge Dimitrov Escola primaria completa São Francisco Xavier Privé Jorge Dimitrov Centro infantil Sol de Khongolote Privé Khongolote Escola comunitária Missão Yoido Public Khongolote Colégio Ilia Privé Magoanine A Centro de alfabetização da Igreja Evangélica da Salvação de Moçambique Privé Magoanine A Escolinha Anjo Azul Privé Magoanine B 8fVb_\a[TFTVe\àV\bWT@}X Privé Magoanine B Escolinha Cantinho da Borboleta Privé Magoanine B Escolinha Magoanine B Privé Magoanine B Escolinha Glim-Glim Privé Magoanine B Centro infantil Casa da Familia Privé Magoanine C Centro de recursos de Magoanine C Privé Magoanine C Associação cultural Muhodjo Privé Magoanine C 91 Annexes ANEXO 3 - Liste des Fournisseurs de services sanitaires et sociaux rencontrés Fournisseurs de services sanitaires et sociaux SERVICES ET PROGRAMMES SOCIAUX SPORT ET CULTURE Statut Quartier Centro de trânsito de Malhangalene Public Malhangalene Escolinha Santa Baquita Privé Malhazine Associação Yinguisseta Privé Malhazine Associação Yinguisseta Privé Malhazine Escolinha Alegria Privé Ndlavela Escolinha Nova Privé Ndlavela Centro infantil Funda Privé Ndlavela Escola comunitária Arco-Iris Privé Ndlavela Centro infantil Villas Privé Ndlavela Centro infantil Flor da Paz Public T3 Obra Dom Orion Privé Zimpeto Associação de activistas de educação para a sociedade Privé Zimpeto Associação de activistas de educação para a sociedade Privé Zimpeto Futebol Clube de Chindjerere Privé Jorge Dimitrov Associação comunitária Tintswalo Privé Jorge Dimitrov Associação comunitária Tintswalo Privé Jorge Dimitrov Futebol clube de Khongolote Privé Khongolote Comissão desportiva Privé Magoanine C Grupo cultural Ngalanga Privé Magoanine C Grupo cultural Muthimba Privé Magoanine C Centro comunitário aberto de Magoanine C Public Magoanine C Associação cultural Muhodjo Privé Magoanine C Selmas Ballet Privé Malhangalene Selmas Ballet Privé Malhangalene Selmas Ballet Privé Malhangalene Raizes Futebol Clube Privé Ndlavela 92 RAVIM - RÉSEAU D'ASSISTANCE AUX VICTIMES DE MINES 4i!@\_TZeX@TUbgXa¥+(% 5T\eebWT@T_[TaZT_XaX@Tchgb Tel: 21 417 859 E-mail: [email protected] HANDICAP INTERNATIONAL MOZAMBIQUE 4i!4Zbfg\a[bAXgba¥',E"6 5T\eebWTCb_TaT6\`Xagb5@Tchgb Tel/Fax: 21 486 298/21 486 302 E-mail: [email protected] Website: www.handicap-international.org