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Mise en page 1
Fédération Internationale des Universités Catholiques
Federación Internacional de Universidades Católicas
International Federation of Catholic Universities
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE :
ENTRE TRADITION ET RÉNOVATION
LA UNIVERSIDAD CATÓLICA:
ENTRE LA TRADICIÓN Y LA RENOVACIÓN
THE CATHOLIC UNIVERSITY:
BETWEEN TRADITION AND RENEWAL
UNIVERSIDADE CATÓLICA:
ENTRE A TRADIÇÃO E A RENOVAÇÃO
Dr. Evilázio Francisco Borges Teixeira
Dr. Jorge Luis Nicolas Audy
2006
© Centre de Coordination de la Recherche de la FIUC
21, rue d’Assas, 75270 Paris Cedex 06, France
Le Centre de Coordination de la Recherche
Pr Mgr Guy-Réal Thivierge
Directeur
Soc. Pedro Nel Medina Varón
Coordinateur scientifique
M. Damien Deneuville
Assistant de Recherche
Mlle Montserrat Alom Bartrolí
Responsable de projets
ISBN : 2-911048-55-5
Traitement de Texte
M. Damien Deneuville
M. Loïc Roche
Relecture
Mlle Montserrat Alom Bartrolí
M. Damien Deneuville
M. Loïc Roche
Composition
M. Loïc ROCHE
Le contenu de cette publication est de la responsabilité
exclusive des auteurs et n’engage pas celle de la FIUC
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Sommaire
Contents
Indice
Súmario
Présentation des Cahiers du Centre ...................
Université catholique : entre tradition et rénovation............
page 7
page 9
Presentacíon de los Cuadernos del Centro..........
page 37
La universidad católica: entre la tradición y la renovación........page 39
Presentation of the Journal of the Center ...........
The Catholic University: between Tradition and Renewal...
page 67
page 69
Apresentação dos Cadernos do Centro ...............
Universidade católica: entre a tradição e a renovação ...
page 97
page 99
5
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Présentation
La création d’une collection de Cahiers du Centre de Coordination
de la Recherche de la FIUC s’insère dans une politique d’ouverture et
de partage des activités de notre institution avec un public universitaire élargi. L’originalité de cette collection réside dans son cadre
flexible, sans périodicité fixe, et respectueux des rythmes de nos projets. Son format souple et pratique veut rendre sa lecture agréable.
Les Cahiers veulent offrir à leurs lecteurs des réflexions, des orientations, des points de vue, qui visent à enrichir le dialogue universitaire dans ses dimensions culturelle, sociale et académique. Cette collection, qui trouve sa place au sein des autres publications du Centre,
réaffirme le rôle primordial de la recherche dans la mission universitaire, au service du progrès de la connaissance, de la justice et du
mieux-être de nos sociétés (Sciat Vt Serviat).
Le Centre souhaite ainsi mettre en lumière le travail de recherche
réalisé avec ses universités partenaires, là où le croisement des savoirs
et des compétences permet de jeter des passerelles entre la culture
scientifique et l’Humanisme chrétien, dans une vision dynamique,
complexe et plurielle des problématiques actuelles.
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Résumé du texte
Ce troisième numéro des Cahiers du Centre de Coordination de la
Recherche présente un ensemble de réflexions issues de la Pontificia
Universidade Católica do Rio Grande do Sul, portant sur la rénovation
de l’université. Les auteurs y analysent la tension créatrice existant
entre la tradition et la rénovation des universités, nous conduisant au
cœur de la problématique de la «transmission». Il est reconnu que ces
aspirations ont un impact sur la mission de l’université catholique, sur
la recherche d’un point d’équilibre entre une vision humaniste, chrétienne et catholique et les exigences de la modernité en termes de formation professionnelle, d’innovation et d’esprit d’entreprise. A partir
de la sociologie, les deux auteurs suggèrent une définition de l’université entreprenante comme institution active opérant des changements
dans sa structure. En même temps, l’université doit assumer pleinement les fonctions inhérentes à la gestion du savoir, c’est-à-dire sa
création, son stockage, sa disponibilité et son transfert. Dans ce
contexte et face à la marchandisation du savoir, les auteurs soulignent
le fait que l’université catholique doit adopter une stratégie adaptée lui
permettant de tendre vers la création d’une société non violente et non
oppressive, constituée par des individus inspirés par l’amour de l’humanité et guidés par la sagesse et le bon sens.
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Université catholique : entre tradition et rénovation
les enjeux de la construction
d’une université entreprenante
Dr Evilázio Francisco Borges Teixeira
Dr Jorge Luis Nicolas Audy
Le Frère Mariste Evilazio Francisco Borges Teixeira est aujourd’hui ViceRecteur de la Pontificia Universidad Catolica do Rio Grande do Sul
(PUCRS). Il a été professeur de philosophie et de théologie à la PUCRS. Il
est Docteur ès théologie et ès philosophie. Ses deux thèses furent soutenues
respectivement à la Pontificia Università Gregoriana (Rome) et à la
Pontificia Università Santo Tomaso d’Aquino (Rome). Il fut Directeur du
Centre Pastoral de la PUCRS de 2002 à 2004.
Le Dr. Jorge Luis Nicolas Audy est Vice-Recteur à la Recherche et aux études Post-Graduées de la PUCRS, il est Professeur titulaire de la Faculté
d’Informatique et responsable du programme de Post-Doctorat en sciences
de l’informatique de la PUCRS. Diplômé en analyse de systèmes de la
PUCRS, il s’est par la suite spécialisé dans la gestion des arts et technologie multimédia à la PUC de Rio et a ensuite travaillé pour IBM. Il est
Docteur en systèmes de l’information de l’UFRGS (Universidade Federal do
Rio Grande do Sul).
L’enseignement supérieur en Occident a été, depuis ses origines, le
produit et le co-producteur de son époque. Une sorte de territoire de
désirs et de bonnes intentions. L’université naît presque spontanément
au sein de l’Église. Ses prémices, par exemple, remontent à une époque où la religion dominait l’ensemble des relations sociales. Riche
d’une tradition millénaire, elle veut faire comprendre, comme son
nom universitas l’indique, la convergence de ses éléments vers
l’unité, c’est-à-dire le rassemblement des chercheurs, des intellectuels
9
du savoir. Au XVème siècle, l’université se transforme en centre de formation professionnelle au service de l’État, qui lui donne aussi le
munus d’enseigner. Entre les XVIIIème et XIXème siècles, l’enseignement était vu comme un processus formateur des élites du pouvoir et
des fonctionnaires des États nationaux naissants. La figure emblématique de ce modèle est Napoléon, avec sa conception totalitaire qui
impliquait jusqu’à la «domestication des âmes» 1. A partir du milieu
du XIXème siècle, alors qu’apparaissaient les fameuses théories du
capital humain, des fonctions économiques furent attribuées à l’enseignement. Il est dorénavant associé au développement économique et
social. La société formule de nouvelles attentes : elle demande aux
universités de devenir des agents directs du développement technique
et scientifique mais aussi économique et social. Ces nouvelles attentes engendrent pour les universités de nouveaux défis, celui en particulier de répondre aux exigences des temps nouveaux en se rénovant,
mais en conservant et en préservant leur tradition.
Cet article a pour but d’analyser ces nouvelles demandes de rénovation des universités, et de réfléchir à leur impact sur la mission des
universités catholiques, sur leur recherche d’un point d’équilibre entre
une vision humaniste, chrétienne et catholique et les exigences de la
modernité en termes de formation professionnelle, d’innovation et
d’esprit d’entreprise.
Dans cette optique, la deuxième partie de cet article aborde les tensions qu’entraîne ce besoin de rénovation, avec en toile de fond, la
mondialisation et la marchandisation de l’enseignement. La troisième
partie présente les notions et enjeux principaux qui sont associés à
l’idée d’université entreprenante. La quatrième partie analyse le rôle
des universités catholiques dans ce nouveau contexte. Pour finir, la cinquième partie développe une réflexion sur ce thème, en cherchant un
point d’équilibre entre les mouvements de rénovation et de tradition
qui agitent les universités catholiques en ce début de XXIème siècle.
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1. Mondialisation : conséquences et enjeux pour les universités
Les universités se trouvent confrontées à une série de tensions et
d’avenirs possibles. Une combinaison de forces et de phénomènes provenant de fronts divers, influent sur la dynamique universitaire. Parmi
eux, le phénomène complexe de la mondialisation qui, à différents
titres, et non seulement économiques, menace et déstabilise les systèmes nationaux d’enseignement supérieur, en entraînant un processus
de marchandisation qui affecte et déséquilibre la majorité des institutions supérieures tant dans leurs finalités et leurs objectifs que dans
leur offre éducative et leur mode de fonctionnement. Il ne s’agit pas
d’un changement pur et simple mais d’une MUTATION. Sa genèse est
le fruit des différentes révolutions, dans les divers domaines du savoir,
que l’humanité a connues durant ces dernières décennies : révolution
de l’information ; révolution biogénétique ; évolution du rapport capital/travail. Ce nouveau monde n’est pas abouti, il est en construction,
d’où la nécessité de redéfinir notre place. La grande mutation se
trouve dans les raisons du vivre ensemble. Les relations sont objectivées, elles tendent vers l’individualisme extrême. Les liens se sont
donc dénoués.
Il est alors urgent de proposer une nouvelle orientation éducative et
pédagogique capable de donner une âme à la mondialisation, une mondialisation qui aurait en quelque sorte un visage humain 2. L’avenir des
universités tiendra, pour cette raison, à leur capacité à apporter à une
société hétérogène et exigeante une réponse adaptée sur la formation
de ses citoyens qui, pour leur part, réclament un système universitaire
de qualité ainsi que le droit à l’égalité des chances. Mais l’avenir des
universités dépendra aussi de leur décision de ne pas abandonner l’une
de leurs missions substantielles qui consiste à être le forum où une
nation se développe culturellement en intégrant dans la formation de
sa jeunesse des valeurs et des orientations éthiques.
Le début du XXIème siècle a amené avec lui la reformulation d’une
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aspiration ancienne qui veut que les grands problèmes économiques,
politiques et culturels des sociétés contemporaines puissent trouver
une solution grâce à l’éducation, et en particulier grâce aux institutions d’enseignement supérieur. Par ailleurs, cette aspiration est peutêtre l’un des grands paradoxes du monde contemporain et tient peutêtre aussi justement à ce qu’en ces temps de mondialisation de la
quasi-totalité des choses, l’éducation demeure la dernière utopie, la
dernière certitude ou le dernier projet de réforme culturelle, éthique et
civique des sociétés. On dit que la première moitié du XXIème siècle
sera, comparativement au siècle dernier, difficile, inquiétante et plus
ouverte. Emmanuel Wallerstein 3, un sociologue de renom, affirme que
les systèmes historiques ont une durée de vie déterminée et que le système mondial, généralement défini comme libéral, est entré dans une
crise sans issue. La période de transition que nous vivons actuellement, et que nous allons vivre un certain temps encore, sera une époque perturbée, incertaine et créative durant laquelle la lutte pour une
meilleure société se poursuivra. Cet auteur pense que nous sommes
perdus dans une forêt sombre et n’avons pas d’indications suffisantes
sur la direction qu’il nous faut suivre. Nous avons un besoin urgent
d’en discuter ensemble, et ce à une échelle véritablement mondiale.
Dans cette discussion, il n’est pas possible de séparer le savoir, l’éthique, le rôle moralisateur de tout système éducatif de la politique.
2. L’université entreprenante
Pour ce qui est de leur mission, Henry Etzkowitz 4 montrait déjà
que les universités avaient subi deux grandes révolutions depuis leur
création, au XIème siècle, en Europe. Leur mission reposait alors sur la
transmission du savoir par les enseignants aux élèves et était centrée
sur l’enseignement. La première révolution de l’université survient
quand, à la fin du XVIIème siècle, aux États-Unis, la recherche devient
une seconde mission de l’université, une mission qui s’ajoute à ses
activités d’enseignement 5. Dans de nombreuses universités, on subit
encore les conséquences de cette première révolution et ses contre-
12
coups continuent de provoquer des tensions entre les activités de
recherche et d’enseignement. Alors que cette première révolution était
encore en cours, il s’en produisit une deuxième, au début de la
seconde moitié du XXème siècle. Suite à des expériences menées dans
des universités comme le MIT, Stanford, Harvard, surgit l’idée d’une
université entreprenante qui, en plus de l’enseignement et de la
recherche, se donne une nouvelle mission orientée vers le développement économique et social.
La seconde révolution de l’université donna naissance à la notion
d’université entreprenante, que d’aucuns appellent université innovatrice 6. Ces deux termes sont souvent utilisés comme des synonymes,
parce que l’appellation université innovatrice génère moins de résistance au sein du monde universitaire et permet d’échapper à certaines
connotations négatives auxquelles de nombreux universitaires associent le terme d’esprit d’entreprise.
H. Etzkowitz 7 définit une université entreprenante comme celle
qui a la capacité de déterminer la direction stratégique à suivre, en se
fixant des objectifs académiques clairs et en transformant le savoir
généré au sein de l’université en valeur économique et sociale. Il
pense que l’université dispose d’un environnement propice à l’innovation, de par sa concentration en savoirs et en capital intellectuel, où les
étudiants représentent un vivier de chefs d’entreprise potentiels.
Burton Clark 8 définit l’université entreprenante comme une institution active qui opère des changements dans sa structure et dans sa
manière de réagir face aux attentes internes et externes. B. Clark
considère que le terme d’université entreprenante met en valeur, avec
plus de force et plus de clarté, l’obligation d’agir et d’avoir une vision
qui conduise à des changements quant au positionnement de ces institutions.
Nous allons maintenant présenter quelques unes des notions perti-
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nentes que l’on associe à l’idée d’université entreprenante, comme
celles d’esprit d’entreprise, de créativité et d’innovation. La notion
d’esprit d’entreprise apparaît au XVIIIème siècle, dans le contexte de la
Révolution industrielle. Mais c’est Schumpeter 9, au XIXème siècle, qui
la consolida et associa clairement esprit d’entreprise et innovation.
Ces dernières années, des auteurs comme B. Clark et H. Etzkowitz ont
fréquemment utilisé le terme d’esprit d’entreprise pour parler du
milieu universitaire, quand ils défendent que l’idée d’université entreprenante est le résultat des attentes de la société et de la recherche
d’une pérennisation de ces institutions.
Dans ce sens, l’esprit d’entreprise est lié à la solution habile et innovatrice de problèmes du quotidien et au développement de nouvelles
opportunités d’évolution professionnelle et sociale (création de nouvelles entreprises, création d’emplois et de revenus, développement et
application de nouvelles technologies, recherche constante d’une productivité et d’une compétitivité plus grandes, d’une meilleure qualité
de vie, de plus de culture et de savoir). Pour ce qui est du marché du
travail des diplômés de niveau supérieur, on remarque que les meilleures opportunités professionnelles sont de plus en plus liées à des activités autonomes, pour lesquelles le principal pré-requis est la compétence alliée à des savoir-faire et des comportements entreprenants.
La notion d’esprit d’entreprise est directement liée à la créativité et
à l’innovation. Nous sommes créatifs quand nous faisons quelque
chose de nouveau ou de différent de ce qui se faisait jusqu’alors.
Quand cette nouveauté se rapporte au passé lui-même, nous pouvons
parler de changement. Quand cette nouveauté se rapporte à nos
concurrents, on parle de différentiation. Quand cette nouveauté se
rapporte à tout ce qui existe, on parle d’innovation. La créativité est
donc à la genèse du changement (production d’idées, nouvelle
vision), mais elle se rapporte aussi à l’action (faire en sorte que les
choses se fassent, produire). En d’autres termes, elle requiert, en plus
des connaissances (pour penser et développer de nouvelles idées), une
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capacité et une attitude proactive face à la réalité.
L’innovation est une notion profondément rattachée à la science et
à la recherche scientifique et technologique. Les avancées de la
science se sont toujours traduites par des évolutions significatives des
forces productives. On peut concevoir la technologie comme un
ensemble de connaissances scientifiques et empiriques, de savoirfaire, d’expériences et d’organisations requises pour produire, distribuer, commercialiser et utiliser des biens et des services. En tant
qu’activité, la technologie implique la recherche d’applications pratiques pour les connaissances déjà existantes. Nous pouvons finalement
considérer l’innovation comme la conséquence d’une évolution technologique touchant un produit ou un procédé, une évolution qui intervient dans un cadre précis (une organisation, un pays, la société, le
marché, etc.). Pour qu’elle voie le jour, une innovation doit répondre
à une attente sociale, à l’existence d’un savoir-faire (scientifique et
technologique) et de ressources (humaines, matérielles, financières)
qui la rendent possible.
Les réseaux d’innovation ont besoin de nouveaux mécanismes institutionnels pour répondre aux nouvelles attentes de la société. Les centres de transferts de technologie, les parcs scientifiques et technologiques et les pépinières d’entreprises en sont des exemples notoires dans
le domaine de la science et de la technologie. Le rôle des universités en
tant que centres générateurs de savoir est, à ce titre, fondamental. Il y
a donc une énorme différence entre intégrer une pépinière d’entreprises à caractère technologique au sein d’une université et se trouver
dans une structure traditionnelle. Il est de même très différent d’être
situé dans un parc ou un pôle technologique (comme le Tecnopuc au
Brésil, le parc technologique de l’université de Louvain en Belgique ou
la Silicon Valley aux Etats-Unis) et dans les quartiers d’affaires des villes où se trouvent ces réseaux d’innovation (Porto Alegre au Brésil,
Louvain en Belgique ou San Francisco aux Etats-Unis).
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3. Les défis de la rénovation de l’université
Ces dernières décennies ont entraîné de profonds changements au
sein des universités qui se sont ouvertes aux attentes de la société, en
élargissant leurs interactions avec les entreprises, le gouvernement et
les institutions, en créant des réseaux d’innovation et des start-up. La
nouvelle mission orientée vers le développement économique et
social de la société s’est accompagnée d’une série de controverses, en
particulier au sein de l’université même.
H. Etzkowitz 10 met en évidence les aspects suivants :
Des controverses sur l’esprit d’entreprise au sein de l’université :
dans la mesure où les projets qui intégrent des acteurs de l’institution
augmentent, les problèmes liés à des conflits d’intérêt augmentent eux
aussi. L’apparition de ces conflits d’intérêt est un symptôme du fait
que l’évolution est en cours, car ils n’apparaissent que lorsque les
relations commencent à s’intensifier et deviennent plus complexes, à
l’exemple des réseaux d’innovation et du processus d’interaction
UEG (Universidade Estadual de Goiás) ;
Une séparation et une intégration : cela convient à assimiler l’idée
que les conflits d’intérêts peuvent découler d’intérêts antagoniques, ce
qui signifie que ces intérêts contraires peuvent être en eux-mêmes légitimes. L’attitude recherchée n’est donc pas d’interdire le conflit d’intérêt mais de réguler et de contrôler les intérêts légitimes qui s’opposent ;
Une convergence des intérêts : dans une optique intégrée, la
recherche et la commercialisation des résultats de la recherche doivent
être combinées dans un seul et même modèle qui vise à éviter des problèmes liés au processus de commercialisation du savoir généré.
B. Clark 11, pour sa part, met en évidence cinq éléments qui posent
des questions critiques sur le processus de changement :
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Une définition claire et nette des orientations à suivre : l’une des
plus grandes difficultés du changement concerne les structures de
gestion inadaptées et incapables de mettre en œuvre les changements
nécessaires. Il faut déterminer de façon claire et nette les orientations
qui doivent être validées tant par l’administration centrale que par les
différentes composantes de l’université, en cherchant à concilier les
nouvelles valeurs gestionnaires et les valeurs universitaires traditionnelles ;
Un développement périphérique étendu : étant donné les structures
actuelles, il est impossible de faire face aux nouvelles demandes. Un
écart de plus en plus grand se fait jour entre les attentes de la société
et la capacité à y répondre. Le développement de nouvelles structures
et de mécanismes institutionnels qui permettent de répondre de
manière satisfaisante à ces nouvelles attentes (centres de recherche
interdisciplinaire, réseaux d’innovation, etc.) doit être encouragé ;
Une diversification des sources de financement : les sources de
financement doivent être élargies, pour pérenniser autant la recherche
que l’université même ;
La stimulation des universitaires : le principal facteur de changement tient à l’acceptation du processus par les différentes composantes de l’université et par tous ses collaborateurs qui doivent être
encouragés à intégrer le processus de transformation ;
Le développement d’une culture entrepreneuriale intégrée : créer
une culture intégrée, représentée par une vision commune, est un élément essentiel pour la mise en œuvre du changement, car il génère
une perspective institutionnelle.
4. L’université catholique face à ce nouveau contexte
On constate que ces dernières années le développement des
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nations se caractérise par d’extraordinaires et rapides transformations.
De telles transformations sont liées aux avancées toujours plus rapides de la science et de la technologie et au comportement des marchés. Face à ces nouveaux défis, il est urgent de définir une nouvelle
culture au sein des entreprises, des universités et des gouvernements,
rendant ainsi possible une action de plus en plus compétitive.
Ces nouvelles données exigent une redéfinition des organisations
universitaires et des institutions vouées à l’enseignement technologique. Le rapprochement entre l’université, l’entreprise et la société
(entendez par là l’administration publique : l’État, les municipalités,
le pouvoir législatif, etc.), devient urgent, afin de permettre une meilleure articulation entre tous ceux qui participent activement au développement des pays et la recherche de modèles performants de coopération et de partenariat visant à éliminer les disparités spatiales et
sociales existantes.
Il revient donc à l’université d’assumer pleinement les fonctions
inhérentes à la gestion du savoir : sa création, son stockage, sa disponibilité et son transfert. Pour que la pensée et le savoir se transforment
en action, le milieu universitaire a besoin de s’allier et de collaborer
avec des instances et des acteurs divers. Nous pourrons ainsi poursuivre l’objectif de faire que le monde de l’enseignement supérieur participe à un projet global de développement humain durable ou encore
de concevoir les universités comme des vecteurs essentiels d’interconnexion de l’espace global. La lutte contre l’Organisation Mondiale du
Commerce, ou contre les différents accords de libre échange, qui
cherchent à ce que les biens et les services universitaires, tout comme
les biens et les services de nature technique et scientifique, soient traités comme des «marchandises» lors des négociations et que leur mise
à disposition réponde aux règles du marché, est fondamentale
aujourd’hui. Il faut pour cela défendre le caractère de «bien public»
de la production technique et scientifique et des services universitaires, comme le mentionne l’UNESCO dans sa Déclaration mondiale
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sur l’enseignement supérieur pour XXIème siècle 12 et d’autres documents de ce même organisme.
À une époque de mondialisation où la connexité entre nations provoque de brusques changements d’orientations, de politiques publiques et économiques, il devient indispensable de comprendre le rôle
du développement local, et toujours durable comme l’exige la société
de l’information et du savoir.
En ce qui concerne l’Église, une partie essentielle de son travail, à
travers ses universités, c’est le dialogue des cultures, surtout des cultures de notre temps. Et ce dialogue n’est autre que le dialogue produit par et pour l’être humain. En tant que catholique, l’université
assume donc son identité en exprimant son inspiration chrétienne.
Cette inspiration n’étant pas seulement celle de ses dirigeants mais
celle aussi des orientations qu’elle défend devant l’ensemble de la
communauté. Elle exige un engagement institutionnel au service et au
sein de la société et, par conséquent, sa compréhension de la vie.
La conférence mondiale sur l’enseignement supérieur qui a eu lieu
à Paris en 1998, rappelle que la mission des institutions d’enseignement supérieur consiste à éduquer, à former et à mener des recherches
et d’une certaine manière à participer au développement durable et à
l’amélioration de la société comme un tout. Elles espèrent promouvoir, générer et diffuser du savoir au moyen de la recherche et, grâce
à leur activité d’extension à la communauté, offrir une aide importante
aux sociétés dans leur développement culturel, social et économique
en encourageant et en développant la recherche scientifique et technologique ainsi que les études universitaires dans les sciences sociales et humaines et l’activité curative des arts.
La valeur de l’enseignement supérieur doit être mesurée à l’aune
de l’ajustement entre ce que la société attend des institutions et ce
qu’elles réalisent. Il faut pour cela des critères éthiques, de l’impartia-
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lité politique, de la capacité critique et, parallèlement une meilleure
articulation avec les problèmes de la société et du monde du travail,
qui reposent sur des orientations, des objectifs et des besoins sociaux,
y compris sur le respect des cultures et de la protection de l’environnement. L’enseignement supérieur doit se mettre encore plus au service de la société, en particulier grâce à ses activités orientées vers
l’éradication de la pauvreté, de l’intolérance, de la violence, de l’analphabétisme, de la faim, de la détérioration de l’environnement et des
maladies. Il doit aborder ces problèmes et ces questions dans une
perspective interdisciplinaire et transdisciplinaire. L’enseignement
supérieur doit enfin tendre vers la création d’une nouvelle société non
violente et non oppressive, constituée par des individus très motivés,
intègres, inspirés par l’amour de l’humanité et guidés par la sagesse et
le bon sens. L’Église, grâce à son expérience millénaire d’expert en
humanité, pour reprendre les termes du Pape Paul VI, devient alors
l’interlocutrice idéale en assumant un rôle important dans le dialogue
avec les autres institutions qui intègrent le grand réseau social que
nous appelons la société.
La rencontre entre la proposition de l’Évangile et la pluralité des
connaissances, exprimées dans l’immensité des champs du savoir qui
se multiplient avec l’avancée des découvertes scientifiques et technologiques, exige de dépasser les relations égoïstes d’une vision purement économique et de s’engager moralement pour une vie digne et
pleine qui existe sur la planète toute entière, afin de construire un
monde meilleur.
En ce qui concerne les universités catholiques, on peut entrevoir au
moins trois grands défis qui s’entremêlent : éducation intégrale, université en pastorale et mission et marché.
L’éducation intégrale de la personne humaine implique d’éduquer
en tenant compte des dimensions physique, affective, cognitive, communautaire, éthique et transcendantale. L’éducation est ainsi comprise
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comme un processus d’humanisation qui modifie totalement l’être
humain, une éducation qui embrasse l’homme dans toutes ses dimensions. Non seulement sa dimension intellectuelle mais aussi éthique
ainsi que la formation de sa personnalité. Non seulement l’individu,
replié sur lui-même, mais la personne, qui dans une anthropologie
chrétienne est ouverte au monde, à l’autre, à soi et à la transcendance.
Dans cette perspective, nous avons une université orientée vers l’éducation de l’esprit, vers une réflexion sur le sujet, sur l’être humain
ouvert à la réalité et interpellé par l’altérité. Au sein de l’université
catholique, l’éducation intégrale réunit savoir pratique et savoir philosophique, recherchant ainsi l’excellence académique à travers une
réflexion critique et une action transformatrice du champ social. Nous
parlons d’un savoir engagé. Les préalables d’une éducation intégrale
reposent sur l’existence de vérités universelles et trouvent leur origine
dans les fondements d’un humanisme social-chrétien. Ils entrent donc
en conflit direct avec le modèle d’éducation tournée vers l’action et
l’efficacité 13. Comment intégrer dans un même cursus, sur une courte
durée, les contenus d’une formation humaniste et une avalanche d’informations techniques ?
A partir de cette notion d’humanisme social-chrétien, présente en
tant que valeur de référence des universités catholiques, cette éducation intégrale de l’université peut converger vers une dimension pastorale. Pour certains, le discours pastoral peut paraître quelque peu
pieux et étranger à l’université. Dans le contexte d’une université
catholique, la dimension pastorale est toutefois essentielle. C’est le
point de jonction entre l’humain, le social et le chrétien 14. Mais
contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la pastorale à l’université ne se réduit pas à un groupe d’animateurs, aux célébrations, aux
sacrements, etc. Elle n’est pas non plus de la seule responsabilité d’un
secteur dénommé «pastorale» ou «aumônerie». L’université, dans son
ensemble, doit faire l’expérience de la dimension pastorale. Nous
pouvons donc parler d’une université en pastorale dont tous les membres — personnel, enseignants, étudiants et encadrement administra-
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tif — sont partenaires et responsables de la construction d’un savoir
en termes d’humanisme social-chrétien, un savoir qui fortifie les relations au sein d’une société plus fraternelle et plus solidaire, plus développée dans son champ social et technologique.
En termes idéologiques, l’université catholique est consciente de
sa mission. Elle apparaît dans les documents qu’elle produit, elle est
présente dans les discussions et les projets relatifs à des questions qui
touchent à l’identité. Il reste cependant la difficulté de faire de cette
valeur de référence une réalité. Face aux exigences du marché, l’université ne sait pas très bien quelle direction suivre : former à la vie ou
au marché ? La vie est-elle devenue une marchandise ? D’après Inácio
Neutzeling 15, c’est certainement là l’un des défis majeurs de l’université, qui veut à la fois briller par son excellence académique et être
chrétienne et catholique. Une crise entre sa mission et le marché. «La
logique actuelle du marché est réductrice, compétitive, exclusive,
contraire à la logique humaniste des origines de l’université, qui prétend être humainement holistique, solidaire, inclusive. […] c’est l’impossibilité de concilier la pureté de l’idéal et la cruauté du réel.» 16.
C’est cette ambiguïté latente qui perturbe les universitaires les plus
attentifs. Nous avons alors, pour le moins, deux modèles d’université :
celles du blason — les universités historiques ou traditionnelles —
actrices d’un enseignement complexe qui discute les divers domaines
du savoir, le sens, la connaissance, l’aura, la tradition et celles du
logotype — les nouvelles universités qui, en tant qu’institutions, tiennent compte de la demande de formation pour le marché du travail, ne
s’engageant que formellement dans le savoir, oeuvrent dans des
domaines professionnels et discutent non pas l’universel mais le particulier 17.
Le problème le plus complexe, dans la situation actuelle, est peutêtre la confrontation avec le marché qui, de par son dynamisme exacerbé, globalise toutes les réalités. D’abord, la marchandisation a fait
de l’enseignement un produit, d’où le fait que l’université soit deve-
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nue une entreprise, les administrateurs des commerçants, les éducateurs des prestataires de services et les étudiants des consommateursclients. Face à cette crise d’identité, l’université cherche une issue.
Comme nous l’avons déjà dit, les institutions catholiques sont à la
recherche de leurs racines en réaffirmant la confessionnalité et le charisme, même si elles choisissent parfois, pour ce faire, des voies différentes. La tension entre mission et marché est constante et insurmontable bien qu’il soit possible de la gérer.
Jean-Paul II dit que l’université catholique, comme toute autre université, est immergée dans la société humaine. Parce qu’elle est au
service de l’Église, elle est appelée, au niveau qui est le sien, à être un
instrument de plus en plus performant de progrès culturel, tant au
niveau des personnes que de la société. Ses activités de recherche,
intègreront donc l’étude des graves problèmes contemporains tels que
la dignité de la vie humaine, la promotion de la justice pour tous, la
qualité de la vie personnelle et familiale, la protection de la nature, la
recherche de la paix et de la stabilité politique, la répartition équitable
des richesses du monde et un nouvel ordre économique et politique,
qui soit le plus utile à la communauté humaine nationale et internationale. La recherche universitaire devra être orientée vers l’étude en
profondeur des racines et des causes des graves problèmes de notre
temps, et porter une attention spéciale à leurs dimensions éthiques et
religieuses. (Jean-Paul II : Ex Corde Ecclesiae, §32).
L’université ne cherche pas seulement à produire des professionnels mais à former intégralement des hommes et des femmes capables
de mener leur activité professionnelle tout en recherchant une véritable excellence humaine, personnelle et professionnelle. L’université
devrait avant tout être une famille où les étudiants et les enseignants
se sentiraient chez eux. L’éducateur est là pour les étudiants. C’est
pourquoi, pour qu’il y ait éducation, il faut qu’un dialogue franc, cordial et amical soit à la base de toute la structure éducative.
L’enseignant est une présence plus qu’une parole. C’est un éducateur
23
qui vit parmi les jeunes, en somme : c’est un chrétien qui aime, pense,
vit, réalise et aspire à la plénitude, à la paix, à la transcendance et à la
félicité absolue. Il est ouvert, joyeux, serviable, dynamique, critique,
amical, rénovateur, innovateur, compétent, studieux et, avant tout, profondément fraternel.
C’est pourquoi la formation intégrale doit être la priorité spécifique de toute université catholique. Une telle formation consiste à
développer et à éveiller les capacités et les richesses des personnes les
plus profondes, le meilleur qu’elles portent en elles :
- la capacité à penser par soi même, sans être assujetti aux modes
ou aux courants imposés ;
- la capacité à reconnaître les valeurs humaines qui sont en jeu
dans chacune de nos actions ;
- la capacité à être solidaires et sensibles et à aider les personnes
qui nous sont proches et en particulier celles qui ont besoin de
nous ;
- la capacité à admirer et à respecter le monde, la vie et tout ce qui
est humain ;
- la capacité, surtout, à nous interroger et à trouver une réponse à
la question qui touche au sens et à la valeur ultime de ce que nous
vivons, de l’humanité à laquelle nous appartenons et du monde
que nous habitons.
Sommes-nous pleinement conscients de ce que nous faisons ? De
ce qui nous pousse à le faire ? De ce pour quoi nous le faisons ?
Nous voulons que l’évangélisation favorise le dialogue entre la foi
et la science de sorte que la vérité, une valeur évangélique par excel-
24
lence, soit le fondement décisif d’une nouvelle culture.
La pastorale universitaire n’est pas, pour les universités catholiques, une activité secondaire ou optionnelle. C’est en réalité une fonction principale qui, avec l’enseignement, la recherche et le lien social,
constitue sa raison d’être.
Jean-Paul II nous dit qu’une foi qui se placerait à la marge de tout
ce qui est humain et donc de tout ce qui est culture serait une foi qui
ne rendrait pas compte de la plénitude que la parole de Dieu manifeste
et révèle, une foi décapitée ou pire encore une foi qui s’autodétruit
peu à peu. (Jean-Paul II, Ex Corde Ecclesiae, § 44).
Voilà pourquoi une pastorale universitaire s’inscrit dans sa réalité
concrète et se laisse donc questionner par les réalités sociales émergentes. Tous ceux qui s’occupent de la pastorale universitaire invitent
les enseignants, les étudiants et le personnel administratif à être plus
conscients de leur responsabilité envers ceux qui souffrent physiquement et moralement. A l’exemple du Christ, ils doivent être particulièrement attentifs aux plus pauvres et à ceux qui souffrent de l’injustice économique, sociale, culturelle et religieuse. (Jean-Paul II, Ex
Corde Ecclesiae, § 40).
La question qui se pose est justement la suivante : l’université estelle prête à entreprendre une conversion institutionnelle capable d’initier un véritable mouvement d’évangélisation qui s’adresse à la communauté universitaire toute entière ? Face à cette question, il revient à
chacun de nous et à l’université en tant qu’institution de créer ou de
fortifier des groupes ou des communautés de personnes, étudiants,
enseignants, personnel administratif qui s’engagent, en s’évangélisant
eux-mêmes, dans la construction d’une solidarité toujours plus réelle.
Une pastorale au sein de l’université ne peut évidemment pas,
comme toute autre pastorale, se limiter à un engagement social. Elle
25
doit aussi développer les dimensions personnelle et eschatologiques
de la foi qui intéressent particulièrement le monde universitaire.
L’université catholique est aujourd’hui appelée à être un lieu où
l’Église se présente comme éducatrice et offre une chance réelle au
jeune de faire un choix de vie qui lui permette de trouver une réponse
à sa propre vie et qui, à chaque instant, l’appelle à s’engager vis-à-vis
du pauvre.
L’université doit ouvrir des horizons pour que les jeunes assument
eux-mêmes leur propre engagement. En étant les acteurs de leur propre évangélisation et en évangélisant les autres jeunes, ils inventeront
une méthode propre à chaque réalité, découvriront une spiritualité
incarnée et feront la synthèse entre la foi et la vie, moteur et facteur
d’unité avec l’Église.
Il ne s’agit pas d’abolir les identités confessionnelles, ni d’accepter une espèce de tout-se-vaut religieux. Il faut sortir de notre monde,
prêt, structuré, organisé, défini. Sortir et non refuser. Etre prêt à
«écouter» l’«autre» qui est en nous et qui refuse les certitudes, enrichir notre travail avec des éléments solides, en inventant une espèce
d’herméneutique continue. Il revient surtout à la pastorale universitaire d’éviter que ne se produise une scission entre le monde systémique et le monde vécu. Mais si le monde vécu se transformait en
monde systémique, fermé sur lui-même, ce serait pire encore. Et il est,
enfin, essentiel d’avoir des choses à dire. Imposer ce à quoi l’on croit,
ce n’est heureusement plus possible. Tomber dans le mimétisme, dans
la concorde à tout prix, c’est une tentation 18.
5. Conclusions : une réflexion sur le sujet
L’entreprise entreprenante est un concept indissociable du trinôme
science-technologie-innovation. Ce qui est nouveau dans cette
manière d’aborder le sujet, c’est le fait d’ajouter l’innovation comme
26
élément indissociable de la science et de la technologie. C’est pourquoi la possibilité, identifiée par Burton Clark 19, d’utiliser comme
synonyme le terme d’université innovatrice, fait sens. En effet, elle
met justement en lumière une dimension typiquement universitaire et
qui entraîne, parallèlement, un changement profond dans la façon traditionnelle de considérer la science et la technologie.
En ajoutant ce facteur innovation, nous mettons l’accent sur trois
aspects fondamentaux : l’interaction avec la société (pour identifier
ses attentes), avec les entreprises (car c’est dans ce type de structures
que naît l’innovation) et avec le gouvernement (en tant que facilitateur
du processus). En d’autres termes, innovation signifie R&D (recherche et développement) mais aussi transfert de technologie. La qualité
cesse ainsi d’être le seul critère d’évaluation des universités, il y en a
désormais un autre tout aussi important, la pertinence. Ce qui revient
à dire que, dans cette nouvelle configuration, la qualité est une condition nécessaire, mais non suffisante pour évaluer les universités.
Le processus d’innovation au sein de l’université comprend les étapes suivantes :
- l’organisation de la recherche dans l’université : la focalisation
sur les attentes de la société, la création de centres de recherche
interdisciplinaire, la création de mécanismes de développement
de la recherche mis en place par de multiples entités (le gouvernement, les entreprises, les institutions) ;
- la promotion de l’innovation : stimuler des domaines de recherche prioritaires, allouer les ressources de la recherche de manière
planifiée, créer des mécanismes d’incitation à la recherche (une
politique de protection de la propriété intellectuelle du savoir
généré, des règles de participation aux résultats économiques à
venir, etc.) ;
27
- La protection de la propriété intellectuelle : enregistrer et protéger effectivement le savoir généré par les universitaires ;
- Le transfert de technologie : transférer vers la société les résultats
obtenus, en ayant pour objectif la création de richesses grâce à
des entreprises qui produiraient les biens et les services qui en
découleraient et à des mesures politiques qui permettraient aussi
à des universitaires de devenir des chefs d’entreprise capables de
créer de nouvelles entreprises et de nouvelles opportunités.
L’université en elle-même est potentiellement un lieu d’innovation.
Pour développer ce potentiel, il faut mettre l’accent sur l’importance
de l’institutionnalisation de cette nouvelle vision de l’université, ainsi
que des mécanismes institutionnels qui la rendent possible. La seule
volonté de certains dirigeants ne suffit pas. Des politiques institutionnelles (dans les domaines du transfert de technologie, des conflits
d’intérêt, des projets de recherche avec des entreprises, etc.) et le
développement de réseaux d’innovation (comme des agences de transfert de technologie, une agence d’éthique en recherche, des parcs
technologiques, des pépinières d’entreprises, etc.) sont importants
pour créer les conditions nécessaires à l’existence d’un climat propice
à l’innovation et à l’esprit d’entreprise. Une vision stratégique claire
et partagée par l’ensemble de l’institution est le point de départ du
processus de transformation et de rénovation du monde universitaire.
L’un des défis les plus importants concerne le problème des
conflits d’intérêt qui découlent d’une plus grande interaction avec la
société. Cette extension est attendue et désirée car elle prouve que le
processus de changement est en cours. Mais ce processus doit être
conduit comme il se doit.
Des modèles opposés impliquent une séparation totale des activités universitaires (création de savoir) et des affaires (commercialisation du savoir généré), comme le modèle adopté par plusieurs univer-
28
sités américaines, allemandes et israéliennes et un modèle qui cherche
à intégrer les activités de recherche et des affaires dans une même
vision institutionnelle. Dans le premier cas, l’intérêt économique est
séparé de l’intérêt de recherche grâce à la création de mécanismes institutionnels qui délimitent ces deux activités. La solution la plus adaptée à chacune des institutions doit tenir compte de sa culture et de la
société qui l’entoure.
D’autres défis importants sont liés au maintien de l’intégrité de
l’université, partie prenante de la gestion de la propriété intellectuelle
et des résultats de la recherche dans le but d’assurer sa viabilité financière : la satisfaction des chercheurs dans la réalisation de leurs activités au sein d’un environnement orienté vers l’enseignement et la
recherche, la gestion des risques tout au long de ce changement et
l’insertion des domaines des humanités dans le processus des changements, soit directement par le rapprochement avec les entreprises, soit
indirectement en tant que domaine d’étude et de recherche.
Mais le grand défi, le plus important, pour les institutions catholiques d’enseignement supérieur, est lié à la préservation, dans ce nouveau contexte, de leur mission chrétienne et catholique, c'est-à-dire, la
formation de la personne dans sa totalité et la transcendance. Eduquer
implique une attitude d’écoute pour entendre la clameur qui vient de
l’autre. Faire connaître Jésus-Christ, son Église et le salut qui est la
finalité de l’homme. Montrer à l’étudiant le chemin à suivre.
Reconduire les défis : l’encourager à atteindre un idéal supérieur qui
lui fera dépasser ses défauts et chercher à former une personnalité
bien orientée avant qu’il ne soit trop tard. Notre raison d’être est de
toujours faire le bien. Toujours traiter les élèves avec douceur et fermeté à l’exemple du Christ. Former le cœur : développer les qualités
ou les vertus positives qui mènent au perfectionnement et à l’autoréalisation de sa propre vie, en semant dans le cœur des jeunes l’amour
du savoir, de la solidarité et l’espérance.
29
Il est important d’inculquer de bons principes pour la pratique de
la vertu et la poursuite de l’exemple du Christ. «Vivre la vie dans la
joie». Une bonne formation va de pair avec une solide formation religieuse. A ce titre, il est important de pousser le jeune vers la recherche de la vérité. Les actes viennent du cœur, qu’ils soient bons ou
mauvais. L’autocontrôle de soi est important pour ne pas aller contre
sa conscience. Former le cœur d’une personne, c’est former à la charité. La pratique de la charité chrétienne forme à la tranquillité et la
«pratique du bien apporte une félicité profonde».
La transcendance et le transcendant constituent ainsi l’essence de
l’existence humaine. L’essentiel n’est pas la durée mais la plénitude du
sens. La transcendance est la recherche de la réussite de la rencontre.
La vie de tout être humain doit être envisagée comme une rencontre,
l’enseignement aussi et la vie de la personne doit être un effort pour
atteindre l’inaccessible c’est-à-dire la rencontre avec le mystérieux.
Finalement, les universités oeuvrent aujourd’hui dans un contexte
complexe et incertain, où de nouvelles interfaces avec la société sont
de mise pour essayer de saisir ses attentes et ses besoins, et où il leur
faut assumer un nouveau rôle dans le processus de développement.
Dans la recherche de cet équilibre entre les attentes et la capacité à y
répondre, la flexibilité et la capacité d’adaptation sont des données
importantes ; c’est la préservation des valeurs et des principes qui fondent et justifient l’action des universités catholiques qui est fondamentale. Quelques universités catholiques (l’Université Catholique de
Louvain-la-Neuve en Belgique, la Pontificia Universidad Católica de
Santiago au Chili et la Pontificia Universidade Católica do Rio
Grande do Sul au Brésil), se sont engagées dans des processus de
transformation de ce type, avec des résultats prometteurs qui peuvent
servir de modèle à d’autres Institutions.
Cet équilibre entre la tradition (représentée par ses valeurs humanistes et ses principes chrétiens et catholiques) et la rénovation (repré-
30
sentée par les nouvelles demandes de la société et les exigences de la
modernité, en terme de formation professionnelle) c’est le différentiel
que les meilleures universités du futur construisent aujourd’hui. Cet
équilibre doit préserver, au sein des universités, leur capacité de
réflexion et d’autocritique, qui rend possible un ajustement continu
aux demandes de la société, sans pour autant renoncer à leurs valeurs
et à leurs principes.
31
Notes
J. DREZE – J. DEBELLE, Concepções da universidade, Fortaleza,
Universidade Federal do Ceará, 1983, pp. 84-86. Parmi les différents modèles qui sont nés de et sous l’influence qu’ils exercèrent, Lyotard met en évidence le modèle napoléonien, qui formait exclusivement au service de l’État.
La réinvention de l’université se fera à Berlin, sous le mot d’ordre de “liberté
d’enseigner, liberté d’apprendre”. Le modèle allemand cherchait à allier la
recherche scientifique à l’érudition à tonalité humaniste. Le modèle anglais,
quant à lui, privilégiait la formation morale, la formation du caractère – il
formait les Lords. Le modèle nord-américain a réuni ces deux modèles, en
articulant enseignement et recherche sous la houlette du capitalisme. C’est le
modèle qui propose la plus grande variété de desseins ; J.-F. LYOTARD, O
pós-moderno, éd. José Olympio, Rio de Janeiro, 1986.
2
Il faut consulter le document de travail réalisé par la Congrégation pour
l’Education Catholique Catholique – Fédération Internationale des
Universités Catholiques, Mondialisation et Enseignement Supérieur
Catholique, 2004, 33 pp.
3
E. WALLERSTEIN, Conocer el mundo, saber el mundo: el fin de lo aprendido. Una ciencia social para el siglo XXI, Universidad Nacional Autónoma
de México (UNAM), México, 2001.
4
H. ETZKOWITZ, “The Norm of Entrepreneurial Science: Cognitive Effects
of New University-Industry Linkages”, in Research Policy, n° 27, 1998, pp.
823-833.
5
C. JENKS e D. RIESMAN, The Academic Revolution, éd. Doubleday,
Garden City, 1968.
6
B. CLARK, Creating Entrepreneurial Universities, éd. IAU Press –
Elsevier Science Ltda, Oxford, 2003.
7
H. ETZKOWITZ, “Research Groups as “Quasi-Firms”: the Invention of
Entrepreneurial University”, in Research Policy, n° 32, 2003, pp. 109-121.
8
B. CLARK, Creating Entrepreneurial Universities. éd. IAU Press –
Elsevier Science Ltda, Oxford, 2003.
9
J. SCHUMPETER, Teoria do desenvolvimento económico: uma investigação sobre lucros, capital, crédito, juro e ciclo econômico, ed. Nova Cultural,
São Paulo, 1992.
10
H. ETZKOWITZ, op. cit., pp. 109-121.
1
32
H. ETZKOWITZ, op. cit., pp. 109-121.
UNESCO, Déclaration mondiale sur l’enseignement supérieur pour le
XXIème siècle : visions et actions, document approuvé lors de la Conférence
Mondiale sur l’Education Supérieure, convoquée par l’UNESCO, Paris, 5-9
octobre 1998.
13
M. AQUINO, A condição humana e a educação integral – Uma visão filosófica, éd. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas (Abesc),
Porto Alegre, 2001.
14
I. NEUTZLING, A condição humana e a educação integral – Uma visão
econômica, éd. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas
(Abesc), Porto Alegre, 2001.
15
I. NEUTZLING, A condição humana e a educação integral – Uma visão
econômica, ed. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas
(Abesc), Porto Alegre, 2001.
16
L. C. SUSIN, Pastoral da universidade e universidade em pastoral: um
novo paradigma, éd. Champagnat, Curitiba, 2003, p. 81 e 84.
17
C. R. SILVÉRIO DE ALMEIDA, O brasão e o logotipo: um estudo das
novas universidades na cidade de São Paulo, éd. Vozes, Petrópolis, 2001, p.
215.
18
L. R. BENEDETTI, “Entre pastoral e administração: dilema da universidade católica”, in Revista Eclesiástica Brasileira (REB), fasc. 251, julho
2003, pp. 570-581.
19
B. CLARK, “Sustaining Change in Universities: Continuities in Case
Studies and Concepts”, in Tertiary Education and Management, n° 9, 2003,
pp. 99-116.
11
12
33
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filosófica, éd. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas
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Emmanuel WALLERSTEIN, Conocer el mundo, saber el mundo: el fin de lo
aprendido. Una ciencia social para el siglo XXI, Universidad Nacional
Autónoma de México (UNAM), México, 2001.
36
Presentación
La creación de una colección de Cuadernos del Centro
Coordinador de la Investigación de la FIUC, se inscribe en una política de apertura y de participación de las actividades de nuestra institución a un público universitario más amplio. La originalidad de esta
colección reside en su marco flexible, sin periodicidad fija, que sigue
y respeta el ritmo de nuestros proyectos. Su formato, su presentación
y su diseño ágil permitirán, sin duda, una agradable lectura.
Los cuadernos desean ofrecer a sus lectores elementos de
reflexión, orientaciones y puntos de vista que pretenden enriquecer el
diálogo universitario en su dimensión cultural, social y académica.
Esta colección, que encuentra su lugar en el seno de las otras publicaciones del Centro, reafirma, a su manera, el rol primordial de la investigación en la misión universitaria, al servicio del progreso del conocimiento, de la justicia y del bienestar de nuestras sociedades (Sciat Vt
Serviat).
El Centro desea así sacar a la luz el trabajo de investigación que
realiza con sus universidades socias, donde la confluencia de saberes
y de competencias permite construir puentes entre la cultura científica
y el Humanismo Cristiano, en una visión dinámica, compleja y plural
de las problemáticas actuales.
37
Resumen del contenido
Este tercer número de los Cuadernos del Centro Coordinador de la
Investigación presenta un conjunto de reflexiones originadas en la
Pontificia Universidade Católica do Rio Grande do Sul, acerca de la
renovación de la universidad. Los autores analizan la tensión creadora
que existe entre la tradición y la renovación de las universidades, llevándonos al corazón de la problemática de la “transmisión”. Se reconoce que estas aspiraciones tienen un impacto en la misión de la universidad católica, en la búsqueda de un equilibrio entre una visión
humanista, cristiana y católica, y las exigencias de la modernidad en
términos de formación profesional, de innovación y de espíritu de
empresa. A partir de la sociología, ambos autores sugieren una definición de la universidad emprendedora como institución activa que
opera cambios en su estructura. Al mismo tiempo, la universidad debe
asumir plenamente las funciones inherentes a la gestión del saber, es
decir, su producción, su almacenamiento, su disponibilidad y su circulación. En este contexto y frente a la mercantilización del saber, los
autores subrayan el hecho de que la universidad católica debe adoptar
una estrategia adaptada que le permita orientarse hacia la construcción de una sociedad que no sea ni violenta ni opresiva, constituida
por individuos inspirados por el amor a la humanidad y guiados por la
sabiduría y el sentido común.
38
La universidad católica:
entre la tradición y la renovación
Los desafíos de la construcción
de una universidad emprendedora
Dr. Evilázio Francisco Borges Teixeira
Dr. Jorge Luis Nicolas Audy
El hermano marista Evilázio Francisco Borges Teixeira es, en la actualidad,
Vicerrector de la Pontificia Universidade Católica do Rio Grande do Sul
(PUCRS). Fue, con anterioridad, profesor de Filosofía y Teología de la
PUCRS. Posee un doctorado en Teología y Filosofía. Sostuvo sus dos tesis en
la Pontificia Università Gregoriana (Roma) y en la Pontificia Università
Santo Tommaso d’Aquino (Roma). Fue director del Centro Pastoral de la
PUCRS de 2002 a 2004.
Dr. Jorge Luis Nicolas Audy, Pro-Rector de Investigación y Postgrado de la
PUCRS, es profesor titular de la Facultad de Informática y jefe del programa
de Postdoctorado en Informática de la PUCRS. Con una licenciatura en
Análisis de Sistemas de la PUCRS, se especializó en la Gestión de las Artes
y la Tecnología Multimedia en la PUC de Río y, posteriormente, trabajó para
IBM. Posee un doctorado en Sistemas de la Información de la IUFRGS
(Universidade Federal do Rio Grande do Sul).
La educación superior en Occidente fue desde sus comienzos producto y coproductora de su época. Una especie de territorio de buenos
deseos y de buenas intenciones. La universidad nace en el seno de la
Iglesia de forma casi espontánea. Sus orígenes, por ejemplo, se
remontan a una época en que la religión dominaba en todas las esferas de las relaciones sociales. Como una tradición milenaria, como su
39
propio nombre indica, universitas, pretende dar a entender la convergencia de elementos en la unidad, significa la reunión de los estudiosos, intelectuales del saber. En el siglo XV, la universidad se transforma en centro de formación profesional al servicio del Estado,
dando también a éste el munus de enseñar. Durante los períodos comprendidos entre los siglos XVIII y XIX, la educación estaba considerada como un proceso formador de las élites de poder y de los funcionarios de los nacientes Estados nacionales. La figura emblemática de
este modelo es la de Napoleón, con una concepción totalitaria que
implicaba asimismo la «domesticación de las almas» 1. A partir de la
mitad del siglo XX, con las conocidas teorías del capital humano, se
atribuyó funciones económicas a la educación. La educación fue asociada al desarrollo social y económico. La sociedad presenta a la universidad nuevas demandas, que actúan como agentes directos del desarrollo económico y social, además del técnico y científico. Estas
nuevas demandas crean nuevos desafíos a las universidades: éstas
atienden las exigencias de renovación de los nuevos tiempos, aunque
manteniendo y preservando su tradición.
Este artículo tiene como objetivo analizar estas nuevas demandas
de renovación de las universidades, reflexionando sobre sus impactos
en la misión de las universidades católicas, en la búsqueda de equilibrio entre la visión humanista, cristiana y católica, y sobre las exigencias de modernidad, concerniente a la formación profesional, la innovación y el emprendedorismo.
En este sentido, el punto dos de este artículo aborda las tensiones
de esta necesidad de renovación, teniendo como telón de fondo la globalización y la mercantilización de la educación. En el punto tres, presentamos los principales conceptos y desafíos asociados a una universidad emprendedora. En el punto cuatro, analizamos el papel de las
universidades católicas en este nuevo escenario. Por último, en el
punto cinco desarrollamos una reflexión sobre el tema, buscando un
equilibrio entre los movimientos de renovación y de tradición que des-
40
afían a las universidades católicas en este comienzo del siglo XXI.
1. Globalización: impactos y desafíos en las universidades
Las universidades se encuentran con una serie de tensiones y futuros posibles. Existe una combinación de fuerzas y procesos, procedentes de diferentes ámbitos que están impactando en la dinámica universitaria. Entre ellos figura el complejo proceso de la globalización, que
desde diferentes ángulos, y no sólo el económico, amenaza y desafía
a los sistemas nacionales de educación superior, desencadenando un
proceso de mercantilización que afecta y distorsiona a la mayoría de
las instituciones superiores, tanto en sus fines y propósitos como en
su oferta educativa y modo de actuar. La globalización trajo consigo
un cambio civilizacional. No se trata de un cambio puro y simple, sino
de MUTACIÓN. Su génesis es fruto de las diferentes revoluciones en
los diversos campos del saber por las que ha pasado la humanidad en
las últimas décadas: revolución de la información; revolución biogenética; cambio de la relación capital trabajo. Este nuevo mundo no
está acabado, está en construcción. De ahí la necesidad de relocalizarnos. La gran mutación está en las razones para vivir en común. Las
relaciones están objetivadas, encaminándose hacia el hiperindividualismo. Los vínculos sociales se han deshecho.
Aquí se sitúa la urgencia de encontrar una nueva orientación educativa y pedagógica capaz de dar un alma a la globalización, especialmente una globalización de rostro más humano 2. En este sentido, el
futuro de las universidades intervendrá en su capacidad de dar respuesta adecuada a una sociedad heterogénea y exigente en la formación de sus ciudadanos, que, a su vez, reclaman un sistema universitario de calidad, así como el derecho a la igualdad de oportunidades.
Y a esto debemos añadir aún que el futuro de las universidades dependerá de su opción por no abandonar una de sus misiones substanciales, como es la de ser la arena en donde se desarrolla culturalmente
una nación, incluyendo en la formación de su juventud valores y
41
directrices éticas.
El comienzo del siglo XXI trajo consigo la reiteración de una vieja
aspiración: la de que los complejos problemas económicos, políticos
y culturales de las sociedades contemporáneas puedan ser resueltos
por medio de la educación, y de manera especial por las instituciones
de educación superior. Por otra parte, tal vez esta aspiración constituya una de las grandes paradojas del mundo contemporáneo y
consiste justamente en que, en el tiempo de la globalización o de la
internacionalización de casi todas las cosas, la educación sigue siendo
como la última utopía, certeza o proyecto para la reforma cultural,
ética y cívica de las sociedades. Se dice que la primera mitad del siglo
XXI será más difícil, inquietante y más abierta en comparación con el
siglo pasado. Emmanuel Wallerstein 3, famoso científico social,
afirma que los sistemas históricos poseen una vida finita y que el sistema mundial -definido generalmente como liberal- entró en una crisis que no tiene salida. El período de transición que estamos viviendo
y viviremos será una época de perturbación, incertidumbres y creatividad en el que continuará la lucha por una sociedad buena. El autor
acredita que estamos vagando por una selva oscura y no tenemos suficiente claridad sobre adónde debemos ir. Necesitamos urgentemente
debatir esto entre todos, y este debate debe ser verdaderamente mundial. En este debate no es posible separar el conocimiento, la ética, el
papel moralizador de cualquier sistema educativo y la política.
2. La universidad emprendedora
Desde el punto de vista de su misión, ya señalaba Etzkowitz 4 que
las universidades habían pasado por dos grandes revoluciones desde
su creación en el siglo XI en Europa, centrada en la transmisión de
conocimientos desde los profesores a los alumnos, con su misión
enfocada a la enseñanza. La primera revolución en la universidad tuvo
lugar al final del siglo XVII en los Estados Unidos, añadiendo la
investigación como misión de la universidad, además de las activida-
42
des de enseñanza 5. Esta primera revolución sigue presentando todavía
sus consecuencias y desafíos, implicando tensiones entre las actividades de investigación y de enseñanza en muchas universidades. Aunque
esta primera revolución todavía esté en proceso de desarrollo, en la
segunda mitad del siglo XX empezó una segunda revolución. A partir
de experiencias desarrolladas en universidades como MIT, Stanford y
Harvard, surge el concepto de universidad emprendedora, que añade
una nueva misión, enfocada al desarrollo económico y social, además
de la enseñanza y la investigación. Esta nueva visión aproxima la universidad a las demandas de la sociedad donde se inserta y posiciona
la universidad como un importante vector de desarrollo económico y
social. Desde entonces, la universidad ha convivido con las tensiones
generadas por el nuevo contexto, involucrando en su misión de enseñanza (original), la investigación (primera revolución) y el desarrollo
económico y social (segunda revolución).
La segunda revolución en la universidad dio origen al concepto de
universidad emprendedora, a la que algunos autores llaman universidad innovadora 6. Estos términos se usan muchas veces como sinónimos, debido principalmente al hecho de que el término universidad
innovadora genera menos resistencia en la universidad, evitando algunas connotaciones negativas que muchos universitarios asocian al término emprendedorismo.
Etzkowitz 7 define la universidad emprendedora como la que está
dotada de capacidad para generar una dirección estratégica a seguir,
formula objetivos académicos claros y transforma el conocimiento
generado en la universidad en un valor económico y social. Considera
la universidad como un entorno propicio para la innovación, por la
concentración de conocimiento y de capital intelectual que se da en
ella, y donde los estudiantes constituyen una fuente de potenciales
emprendedores.
Clark 8 define la universidad emprendedora como una institución
43
activa que introduce cambios en su estructura y en el modo de responder a las demandas internas y externas. Burton Clark considera que el
término universidad emprendedora destaca con más énfasis y claridad
la necesidad de acciones y de una visión que lleve a cambios en la
posición de las instituciones.
A continuación vamos a presentar algunos conceptos relevantes
asociados a la visión de la universidad emprendedora, como emprendedorismo, creatividad e innovación. La idea de emprendedorismo
surge en el siglo XVIII, en el contexto de la Revolución industrial. Sin
embargo, fue Shumpeter 9, en el siglo XX, quien consolidó este
concepto y asoció de modo claro emprendedorismo a innovación. En
estos últimos años, autores como Burton Clark e Etzkowitz 10 han
usado con frecuencia el término emprendedorismo en el campo universitario, donde sostuvieron que la visión de una universidad
emprendedora es resultado de las demandas de la sociedad y de la
búsqueda de sostenibilidad de las instituciones.
En este sentido, el emprendedorismo está relacionado con la resolución de los problemas del día a día, de forma ágil e innovadora, y con
el desarrollo de nuevas oportunidades de crecimiento profesional y
social (creación de nuevas empresas, creación de empleo y renta, desarrollo y aplicación de nuevas tecnologías, búsqueda constante de
mayor productividad y competitividad, mejor calidad de vida, más cultura y conocimiento). Con relación al mercado de trabajo de los graduados de nivel superior se señala un ámbito donde las mejores oportunidades profesionales están cada vez más relacionadas con actividades profesionales autónomas, donde el requisito fundamental es la
competencia, acompañada de habilidades y actitudes emprendedoras.
El concepto de emprendedorismo está relacionado directamente con
la creatividad y la innovación. Somos creativos cuando hacemos algo
nuevo o diferente de lo que se venía haciendo. Cuando esta novedad es
algo relativo al propio pasado, podemos hablar de cambio. Cuando esta
44
novedad es relativa a nuestros competidores, podemos hablar de diferenciación. Cuando esta novedad es relativa a todo lo que existe, podemos hablar de innovación. La creatividad, por tanto, se encuentra en la
génesis del cambio, de la diferenciación y de la innovación. La creatividad tiene que ver con el pensamiento (generación de ideas, una nueva
visión), pero también tiene que ver con la acción (hacer acontecer las
cosas, producir). Dicho con otras palabras, requiere, además de conocimientos (para pensar y desarrollar nuevas ideas), capacidad realizadora y una actitud proactiva frente a la realidad.
La innovación es un concepto que va profundamente asociado a la
ciencia y a la investigación científica y tecnológica. Los avances en la
ciencia se reflejan siempre en cambios significativos en las fuerzas
productivas. La tecnología puede ser entendida como el conjunto de
conocimientos científicos y empíricos, habilidades, experiencias y
organización requeridas para producir, distribuir, comercializar y utilizar bienes y servicios. En cuanto actividad, la tecnología implica la
búsqueda de aplicaciones prácticas para los conocimientos ya existentes. Por último, podemos entender la innovación como el resultado de
un cambio tecnológico en un producto o proceso que se introduce en
un determinado contexto (en una organización, en un país, en la sociedad, en el mercado, etc.). Para ser viable, una innovación debe responder a una necesidad social, a la existencia de una capacidad científica
y tecnológica, y a la existencia de recursos que la hagan viable (humanos, materiales, financieros).
Los ámbitos de innovación necesitan nuevos mecanismos institucionales para atender a las nuevas demandas de la sociedad. Oficinas
de transferencia tecnológica, parques científicos & tecnológicos e
incubadoras de empresas son ejemplos destacados en el campo de la
ciencia y la tecnología. El papel de las universidades, en cuanto centros de generación de conocimiento es fundamental en este contexto.
Por esa razón existe una enorme diferencia entre estar en una incubadora de base tecnológica en una universidad o en un espacio de nego-
45
cios tradicional. Del mismo modo, es muy diferente estar en un parque o polo tecnológico (como el Tecnopuc en Brasil, el parque tecnológico de la universidad de Lovaina en Bélgica o el Valle del Silicio
en los Estados Unidos) o en espacios de negocios en la propia ciudad
donde se encuentran los ámbitos de innovación (Porto Alegre en
Brasil, Lovaina en Bélgica o San Francisco en los Estados Unidos).
3. Los desafíos de la renovación de la universidad
Los últimos decenios han implicado profundos cambios en las universidades que se abrieron a las demandas de la sociedad, ampliando
sus interacciones con empresas, gobierno e instituciones, creando
ámbitos de innovación y empresas nacientes. La nueva misión dirigida
al desarrollo económico y social de la sociedad estuvo acompañada
por una serie de controversias, especialmente en la propia universidad.
Etzkowitz 11 destaca los siguientes aspectos:
- controversias sobre el emprendedorismo en el área universitaria:
en la medida en que aumentan los proyectos con agentes de la
institución, también aumentan los problemas que implican
conflictos de intereses. Esta aparición de conflictos de intereses
es un síntoma de que está en marcha el proceso de cambio, pues
sólo aparece cuando las relaciones empiezan a intensificarse y a
volverse más complejas, ejemplo típico de ámbitos de innovación y del proceso de interacción UEG;
- separación e integración: implica una conciencia de que los
conflictos de interés pueden ser resultado de intereses opuestos,
lo cual significa que los intereses pueden ser independientemente legítimos. En este sentido, la postura no es la de prohibir
el conflicto de intereses, sino la de regular o mitigar los legítimos
intereses opuestos;
46
- confluencia de intereses: en un enfoque integrado, la investigación y la comercialización de los resultados de la investigación
deben estar combinadas en un único modelo, apuntando a evitar
problemas resultantes del proceso de comercialización del conocimiento generado.
Por otra parte, Clark señala cinco elementos que apuntan cuestiones críticas al proceso de cambio:
- una dirección fuerte y clara del camino a seguir: una de las mayores dificultades para el cambio es encontrarse con estructuras
administrativas inadecuadas y sin capacidad de conducir los cambios necesarios. Esto requiere una postura fuerte y clara de la
dirección a seguir, que debe ser incorporada (aceptada) tanto por
la administración central como por los diferentes departamentos
universitarios, buscando una conciliación entre los nuevos valores administrativos y los valores universitarios tradicionales;
- desarrollo periférico expandido: las actuales estructuras no consiguen responder de manera satisfactoria a las nuevas demandas,
generando una distancia cada vez mayor entre las demandas de la
sociedad y la capacidad de atenderlas. En este sentido, se debe
estimular el desarrollo de nuevas estructuras y mecanismos institucionales que permitan atender de manera satisfactoria estas
nuevas demandas (centros de investigación interdisciplinares,
ámbitos de innovación, etc.);
- diversificación de las fuentes de financiación: ampliar las fuentes de financiación, que sirva tanto para la sustentación de la
investigación como para la propia sustentación de la universidad;
- estimulación del personal académico: el principal factor de cambio reside en la aceptación del proceso por los departamentos de
la universidad y todos sus colaboradores, a los que se debe esti-
47
mular para que se incorporen al proceso de transformación;
- desarrollo de una cultura emprendedora integrada: crear una cultura integrada, representada por una visión compartida, es crítico
para el éxito del cambio, generando una perspectiva institucional.
4. La universidad católica frente al nuevo escenario
Se está constatando en los últimos años que el desarrollo de las
naciones se caracteriza por extraordinarias y rápidas transformaciones. Tales transformaciones tienen que ver con los avances siempre
crecientes de la ciencia y de la técnica, y del comportamiento de los
mercados. Frente a los nuevos desafíos urge una nueva cultura en las
empresas, universidades y gobiernos, que posibilite una actuación con
una creciente competitividad.
Los nuevos escenarios exigen un redimensionamiento de las organizaciones universitarias y de las instituciones dedicadas a la educación tecnológica. En consecuencia, la aproximación (universidad empresa - sociedad [entiéndase aquí administraciones públicas:
Estado, ayuntamientos, cámaras de concejales y diputados, etc.), se
hace urgente, en el sentido de hacer viable una mayor articulación de
los participantes activos en el desarrollo de los países y la búsqueda
de modelos de cooperación y de sociedad eficaces, en el sentido de la
búsqueda de la eliminación de las disparidades, espaciales y sociales,
observadas en ambos ambientes.
De este modo, la universidad puede asumir en plenitud las funciones inherentes a la gestión del conocimiento: la generación, el almacenamiento y su disponibilidad y transferencia. Para que el pensamiento y el conocimiento sobre una nueva institucionalidad se
conviertan en acción, el mundo de las universidades necesita alianzas
y colaboración con diferentes instancias y actores. De este modo
podremos continuar con la aspiración de hacer incidir el mundo de la
48
educación superior en un proyecto global de desarrollo humano sostenible, o bien de concebir las universidades como vectores centrales
de interconexión del espacio global. La lucha contra la Organización
Mundial del Comercio, o contra distintos acuerdos de libre comercio,
que pretenden negociar la aceptación de los bienes y servicios universitarios, así como los de naturaleza técnico-científica, como «mercancías» -para que se pueda disponer de ellos según las reglas del mercado- es fundamental en este momento. Para ello, es necesario mantener el carácter de «bien público» que tiene la producción tecnocientífica y los servicios universitarios, como señala la Unesco en su
Declaración mundial sobre la educación superior en el siglo XXI 12 y
otros documentos del mismo organismo.
En un tiempo de globalización, en el que de la conectividad de las
naciones resulta el cambio brusco de rumbos, de políticas públicas y
de escenarios económicos, se hace indispensable entender el papel del
desarrollo local, llevado a cabo siempre con las características de la
sostenibilidad, exigidas por la sociedad de la información y del conocimiento.
En lo que respecta a la Iglesia, una parte vital de su trabajo, a través de sus Universidades, es el dialogo con las culturas, sobre todo
con las culturas de nuestro tiempo. El trabajo es el fruto de todo
aquello que es producido por y para el hombre. Por consiguiente, en
cuanto católica, la universidad asume su identidad, expresando su inspiración cristiana, no sólo por sus dirigentes, sino por las orientaciones que asume ante la comunidad como un todo. Pide un compromiso
institucional al servicio de y en la sociedad y, consiguientemente, su
comprensión de la vida.
La conferencia mundial sobre la enseñanza superior, celebrada en
1998 (París), recuerda que la misión de las instituciones de enseñanza
superior es educar, formar y realizar investigaciones y contribuir, en
particular, al desarrollo sostenible y a la mejora de la sociedad como
49
un todo. Se espera promover, generar y difundir conocimiento por
medio de la investigación y, como parte de su actividad de extensión
en la comunidad, ofrecer una asesoría relevante para ayudar a las
sociedades en su desarrollo cultural, social y económico, promoviendo y desarrollando la investigación científica y tecnológica, así
como los estudios universitarios en el campo de las ciencias sociales
y humanas, y la actividad curativa en las artes.
La relevancia de la educación superior debe ser valorada en términos de ajuste entre lo que la sociedad espera de las instituciones y lo
que éstas realizan. Esto requiere patrones éticos, imparcialidad política, capacidad crítica y, al mismo tiempo, una mejor articulación con
los problemas de la sociedad y del mundo del trabajo, basados en las
orientaciones, objetivos y necesidades sociales, incluidos el respeto a
las culturas y la protección del medio ambiente. La educación superior debe reforzar su papel de servicio extensivo a la sociedad, especialmente a las actividades dirigidas a la eliminación de la pobreza, la
intolerancia, la violencia, el analfabetismo, el hambre, la deterioración del medio ambiente y las enfermedades, principalmente por
medio de una perspectiva interdisciplinaria y transdisciplinaria para el
análisis de los problemas y cuestiones planteadas. Por último, la educación superior debe anhelar a la creación de una nueva sociedad no
violenta y no opresiva, constituida por individuos altamente motivados e íntegros, inspirados por el amor a la humanidad y guiados por
la sabiduría y el sentido común. En este sentido, la Iglesia, con su
trayectoria milenaria como experta en humanidad, como decía Pablo
VI, se vuelve la interlocutora por excelencia, asumiendo un papel
relevante en el diálogo con las demás Instituciones que integran el
gran tejido social que llamamos sociedad.
El encuentro entre la propuesta del Evangelio y la pluralidad del
saber expresado en la inmensidad de los campos del conocimiento,
que se multiplican con el avance de los descubrimientos científicos y
tecnológicos, exige el desafío de superar las relaciones egoístas de lo
50
económico para comprometerse con la dimensión moral de una vida
digna y plena, existente en todos los ámbitos del planeta, en la
construcción de un mundo mejor.
En lo que respecta a las universidades católicas, podemos vislumbrar al menos tres grandes desafíos que se interrelacionan: educación
integral, universidad en pastoral, y misión y mercado.
La educación integral de la persona humana implica educar
tomando en consideración las dimensiones física, afectiva, cognitiva,
comunitaria, ético-valorativa y transcendental. En este sentido, la educación ha de ser entendida como un proceso de humanización que
modifique por completo al ser humano; una educación que abarca al
hombre con todas sus dimensiones. No sólo la intelectual, sino también la ética y la formación de la personalidad. No sólo al individuo,
cerrado sobre sí mismo, sino a la persona, que para la antropología
cristiana es alguien abierta al mundo, al otro, a sí misma y a lo transcendente. Desde esta perspectiva, tenemos una universidad vuelta a la
educación del espíritu, a una reflexión sobre el sujeto, el ser humano
abierto a la realidad e interpelado por la alteridad. En la universidad
católica, la educación integral une el saber práctico con el filosófico,
buscando la excelencia académica a través de una reflexión crítica y
una actuación transformadora en el campo social. Hablamos de un
saber comprometido. Los presupuestos de una educación integral
están basados en la existencia de verdades universales, parten de los
fundamentos de un humanismo social-cristiano. Así las cosas, entran
en confrontación directa con el modelo de educación encaminado al
desempeño de trabajo y a la eficacia 13. ¿Cómo incluir en un mismo
currículo, en un corto período de tiempo, los contenidos de una formación humanística y una avalancha de informaciones técnicas?
A partir de la idea del humanismo social-cristiano, presente en el
marco referencial de las universidades católicas, se puede converger
en una dimensión pastoral. Para algunos, el discurso pastoral puede
51
parecer algo piadoso y extraacadémico. Sin embargo, en el marco de
una universidad católica, es esencial la dimensión pastoral. Es el
enlace entre lo humano, lo social y lo cristiano 14. Con todo, al contrario de lo que cabría imaginar, la pastoral en la universidad no se restringe a un grupo de animadores, a las celebraciones, sacramentos,
etc. No es tampoco responsabilidad de apenas un sector denominado
«pastoral» o «capellanía». La universidad debe vivir como un todo la
dimensión pastoral. Podemos hablar así de una universidad en pastoral, donde todos los miembros -empleados, profesores, alumnos y
administración superior- están implicados y son responsables de generar la construcción de un conocimiento en términos de humanismo
social-cristiano, un saber que fortalezca las relaciones de una sociedad más fraterna y solidaria, desarrollada en los campos social y tecnológico.
En términos ideológicos, la universidad católica sabe cuál es su
misión. Está escrita en sus documentos, está presente en los debates y
proyectos que implican las cuestiones relativas a la identidad. Con
todo, la dificultad estriba en hacer operacional el marco referencial.
Ante las exigencias del mercado, la universidad no sabe exactamente
qué dirección seguir: ¿formar para la vida o para el mercado? ¿O será
que la vida se ha vuelto una mercancía? Al decir de Neutzeling 15, éste
es, ciertamente, uno de los mayores desafíos con el que puede enfrentarse una universidad, que, al mismo tiempo quiere destacar por su
excelencia académica y ser cristiana y católica. Se trata de la crisis
entre misión y mercado. «La lógica actual del mercado es reductora,
competitiva, excluyente, contraria a la lógica humanista de los orígenes de la universidad, que pretende ser humanamente holística, solidaria, inclusiva. [...] Se trata de la imposibilidad de conciliar la pureza
del ideal con la crudeza de lo real» 16. Es la ambigüedad latente que
perturba a los miembros más atentos de la universidad. Tenemos así,
por lo menos, dos modelos de universidad: las de blasón - las universidades históricas o tradicionales - practican una enseñanza compleja
que discute las distintas áreas del saber, el significado, el conoci-
52
miento, el aura, la tradición; y están las de logotipo, las nuevas universidades, con su papel de instituciones que absorben la demanda de
formación para el mercado de trabajo, implicándose con el saber sólo
con un compromiso formal. Actúan en áreas profesionales que no discuten lo universal, sino lo particular 17.
Tal vez la cuestión más compleja, en el contexto actual, sea la del
enfrentamiento con el mercado, con su dinamismo exacerbado globalizador de todas las realidades. En primer lugar, la mercantilización ha
convertido la educación en un producto, de tal forma que la universidad se ha vuelto empresa, los administradores comerciantes, los educadores prestadores de servicios y los estudiantes consumidores clientes. Una vez engendrada la crisis de identidad, la universidad procura una salida. Como ya hemos dicho, las instituciones católicas han
buscado sus raíces, reafirmando la confesionalidad y el carisma, aunque siguiendo a veces caminos divergentes en términos operacionales.
La tensión entre misión y mercado es constante e insuperable, aunque
puede ser administrada.
La universidad católica, ha dicho Juan Pablo II, como cualquier
otra Universidad, está inmersa en la sociedad humana. Para llevar a
cabo su servicio a la Iglesia está llamada -siempre en el ámbito de su
competencia- a ser instrumento cada vez más eficaz de progreso cultural tanto para las personas como para la sociedad. Sus actividades de
investigación incluirán, por tanto, el estudio de los graves problemas
contemporáneos, tales como, la dignidad de la vida humana, la promoción de la justicia para todos, la calidad de vida personal y familiar, la protección de la naturaleza, la búsqueda de la paz y de la estabilidad política, una distribución más equitativa de los recursos del
mundo y un nuevo ordenamiento económico y político que sirva
mejor a la comunidad humana a nivel nacional e internacional. La
investigación universitaria se deberá orientar a estudiar en profundidad las raíces y las causas de los graves problemas de nuestro tiempo,
prestando especial atención a sus dimensiones éticas y religiosas
53
(Juan Pablo II, Ex Corde Ecclesiae, § 32).
La universidad no pretende simplemente la producción de profesionales, sino la formación integral de hombres y mujeres que sean
capaces de desarrollar sus respectivas actividades profesionales dentro de los parámetros de una auténtica excelencia humana, personal y
profesional. La universidad debería ser antes que nada una familia en
la que los alumnos y los profesores se sintieran en casa. En ella el educador es alguien que está al servicio de los alumnos. Por eso, para que
haya educación es preciso que, en la raíz de toda estructura educacional, se establezca un diálogo franco, cordial y amigo. El profesor es
una presencia más que una palabra. Es educador viviendo entre los
jóvenes, en resumen: es un cristiano que ama, piensa, convive, realiza
y aspira a la plenitud, a la paz, a lo transcendente y a la felicidad completa. Es abierto, alegre, servicial, dinámico, crítico, amigo, renovado,
innovador, competente, estudioso y, encima de todo, profundamente
fraternal.
Por eso la formación integral debe constituir la prioridad específica de cualquier universidad católica. Esa formación consiste en desarrollar y despertar las capacidades y las riquezas más profundas de
las personas, lo mejor que llevan dentro de ellas:
- la capacidad de pensar por sí mismas, sin someterse a las
«modas» o corrientes impuestas;
- la capacidad de reconocer los valores humanos que están en
juego en cada una de nuestras acciones;
- la capacidad de hacernos solidarios, sensibles y colaboradores
con la gente que tenemos cerca y, especialmente, con los que nos
necesitan;
- la capacidad de admirar y respetar el mundo, la vida y todo lo que
54
es humano;
- y, sobre todo, la capacidad de preguntarnos y encontrar respuesta
a la pregunta acerca del sentido que tiene y cuál es el valor
último del que vivimos, de la humanidad a la que pertenecemos
y del mundo en que habitamos.
¿Tenemos plena conciencia de lo que hacemos? ¿Por qué lo hacemos? ¿Para qué lo hacemos? Queremos que la evangelización propicie
el diálogo entre fe y ciencia de tal modo que la verdad, valor evangélico
por excelencia, sea el fundamento decisivo de una nueva cultura.
La pastoral universitaria no es una actividad adjetiva u opcional
para las universidades católicas. Es verdaderamente una función substantiva que, junto con la docencia, la investigación y la vinculación,
constituyen su propio ser.
Una fe, nos dice el papa Juan Pablo II, que se colocara al margen
de todo lo que es humano, por lo tanto de todo lo que es cultura, sería
una fe que no refleja la plenitud de lo que la Palabra de Dios manifiesta y revela, una fe decapitada, peor todavía, una fe en proceso de
autoanulación (JUAN PABLO II, Ex Corde Ecclesiae, § 44).
Por eso, la pastoral universitaria está insertada dentro de su realidad concreta. Y, por consiguiente, se deja cuestionar por las realidades
sociales emergentes. Cuantos se ocupan de la pastoral universitaria
invitarán a los profesores y estudiantes a ser más conscientes de su
responsabilidad hacia aquellos que sufren física y espiritualmente.
Siguiendo el ejemplo de Cristo, se preocuparán especialmente de los
más pobres y de los que sufren a causa de las injusticias en el campo
económico, social, cultural y religioso (JUAN PABLO II, Ex Corde
Ecclesiae, § 40).
La cuestión que se plantea es ésta justamente: ¿Será capaz de pro-
55
porcionar la universidad católica una conversión institucional capaz
de desencadenar un proceso consistente de evangelización que
alcance a toda la comunidad universitaria? Ante esta cuestión a cada
uno de nosotros y a la misma universidad como institución le corresponde crear o fortalecer grupos o comunidades de personas (alumnos,
empleados, profesores) que se comprometan con la construcción de
una solidaridad cada vez más efectiva, evangelizando su propio
medio.
Evidentemente, la pastoral en la universidad, como cualquier otra
pastoral, no puede agotarse en el compromiso social. Debe desarrollar también las dimensiones personal y escatológica de la fe, por las
que la clase universitaria moderna muestra un interés particular.
La universidad católica está llamada a ser hoy un lugar donde la
Iglesia se ofrece como educadora, abriendo un espacio real para una
opción de vida destinada al (a la) joven, donde encuentre respuesta a
su vida y donde se sienta llamado(a) constantemente a comprometerse
con el pobre.
La universidad debe abrir posibilidades para que el compromiso de
los jóvenes sea asumido por ellos mismos. Así, siendo protagonistas
de su evangelización y evangelizando a otros jóvenes crearán un
método propio para cada realidad y una espiritualidad encarnada,
haciendo la síntesis entre la fe y la vida, como motor y elemento de
unidad con la Iglesia.
No se trata de abolir las identidades confesionales, ni de aceptar
una especie de todo-vale-religioso. Es preciso salir de nuestro mundo:
dispuesto, estructurado, organizado, definido. Salir, no recusar.
Disponerse para «escuchar» al «otro» que está en nosotros mismos y
que rechaza ciertamente subsidiar nuestro trabajo con elementos sólidos creando una especie de hermenéutica continuada. Sobre todo, la
pastoral universitaria debe impedir que sobrevenga una escisión entre
56
el mundo sistémico y el mundo vivido. Peor sería que el propio
mundo vivido se transformara en un mundo sistémico, cerrado sobre
sí mismo. Y por último, es fundamental tener algo que decir.
Afortunadamente, ya no es posible imponer lo que se cree. Es una tentación caer en el mimetismo, en los concordismos, de cualquier tipo
que sean 18.
5. Consideraciones finales: una reflexión sobre el tema
La universidad emprendedora es un concepto indisociable del trinomio ciencia-tecnología-innovación. Lo nuevo en esta aproximación
es el añadido de la innovación como indisociable de la ciencia y de la
tecnología. Por esta razón, la posibilidad señalada por Burton Clark 19
de usar como sinónimo el término de universidad innovadora tiene
sentido, pues procura un relieve adecuado a una dimensión típicamente universitaria y que, en nuestro tiempo, introduce una profunda
transformación en la visión tradicional de la ciencia y la tecnología.
Al incorporar el término innovación, estamos destacando tres
aspectos fundamentales: interacción con la sociedad (para la detección de las demandas), las empresas (pues es en este tipo de organización donde tiene lugar la innovación) y el gobierno (como facilitador
del proceso). Dicho con otras palabras, innovación significa I&D
(investigación y desarrollo) más transferencia de tecnología. En este
sentido, la calidad deja de ser un presupuesto único para la evaluación
de la universidad, y se incluye la relevancia como un punto de evaluación igualmente importante. O sea, en este nuevo contexto, la calidad
pasa a ser condición necesaria, pero ya no suficiente para la evaluación de la universidad.
El proceso de innovación en la universidad implica una serie de
etapas, tal como describimos a continuación:
- organización de la investigación en la universidad: foco en las
demandas de la sociedad, creación de centros de investigación
57
interdisciplinares, creación de mecanismos de desarrollo de la
investigación con múltiples fuentes de fomento (gobierno,
empresas, instituciones);
- fomento de la innovación: estimular áreas de investigación prioritarias, asignar los recursos de la investigación de forma planificada, crear mecanismos para incentivar la innovación (políticas
de protección de la propiedad intelectual del conocimiento generado, reglas para la participación en los futuros resultados económicos, etc.);
- protección de la propiedad intelectual: registrar y proteger de
manera efectiva los conocimientos generados por los profesores
en la Universidad;
- transferencia de la tecnología: transferir los resultados obtenidos
a la sociedad, apuntando a la generación de valor económico,
mediante empresas que produzcan los bienes o servicios resultantes, y de políticas que permitan asimismo a los profesores
transformarse en emprendedores, generando nuevas empresas y
oportunidades.
La universidad en sí misma es un ámbito de innovación en potencia. A fin de desarrollar este potencial, destacamos la importancia que
tiene la institucionalización de la nueva visión de la universidad, así
como de los mecanismos institucionales que la hacen viable. No basta
sólo con la voluntad de algunos dirigentes. Para crear las condiciones
del desarrollo de un clima dirigido a la innovación y al emprendedorismo, son importantes las políticas institucionales (en las áreas de la
transferencia de tecnología, conflictos de intereses, proyectos de
investigación con empresas, etc.) y el desarrollo de ámbitos de innovación (como oficinas de transferencia de tecnología, oficinas de ética
de la investigación, parques tecnológicos, incubadoras, redes de innovación, etc.). Una visión estratégica clara y compartida en la institu-
58
ción es el punto de partida para el proceso de transformación y renovación del ámbito académico.
Entre los grandes desafíos, uno de los principales es el relacionado
con la cuestión de los conflictos de intereses, resultantes de una mayor
interacción con la sociedad. Esta ampliación es algo esperado y deseado, pues demuestra que el proceso de cambio está en marcha. Sin
embargo, debe ser bien administrado.
Los modelos opuestos implican una separación total entre las actividades académicas (generación de conocimiento) y de negocio
(comercialización del conocimiento generado), como el modelo adoptado por diversas universidades americanas, alemanas e israelíes, y el
modelo que intenta integrar las actividades de investigación y de
negocios en torno a una misma visión institucional. En el primer
modelo el interés económico está separado del interés de la investigación, por la creación de mecanismos institucionales que median entre
ambas actividades. La solución más adecuada para cada institución
debe reflejar su cultura y la de la sociedad donde se inserta.
Otros desafíos relevantes implican el mantenimiento de la integridad de la universidad en cuanto interesada en generar ingresos con la
propiedad intelectual y el resultado de la investigación, con la mirada
puesta en la sostenibilidad; la satisfacción de los investigadores en la
realización de sus actividades en un ambiente dirigido a la enseñanza
y a la investigación; la constante gestión de los riesgos a lo largo del
proceso de cambios; y la inserción de las áreas humanísticas en el proceso de cambios, ya sea directamente en una aproximación con las
empresas, ya sea de manera indirecta como campo de estudio y de
investigación.
Sin embargo, el gran desafío, el mayor de todos, para las instituciones de enseñanza superior católicas, está relacionado con la preservación, en el nuevo ámbito, de su misión como cristiana y católica, la
59
formación de la persona en su integralidad y transcendencia. Educar
implica una actitud de escucha para captar el clamor que viene del
otro. Dar a conocer a Jesucristo y a su Iglesia, así como la salvación
que es el fin del hombre. Señalar al alumno el camino que debe seguir.
Reconducir los desafíos: estimular al alumno hacia un idealismo
superior, superando sus propios defectos, y procurar formar una personalidad bien orientada antes de que sea tarde. Nuestra razón de ser
es hacer siempre el bien. Tratar siempre a los alumnos con docilidad
y firmeza, siguiendo el ejemplo de Cristo. Formar el corazón: desarrollar las cualidades o virtudes positivas que llevan al perfeccionamiento y a la autorrealización de la propia vida, sembrando en el corazón de los jóvenes el amor al saber, a la solidaridad y a la esperanza.
Es importante imprimir buenos principios para la práctica de la
virtud y el seguimiento de Cristo. «Vivir la vida con alegría». Una
buena formación implica una sólida formación religiosa. En este sentido, es importante inspirar al joven en la búsqueda de la verdad. Las
acciones nacen del corazón tanto para el bien como para el mal. Es
importante el autodominio de la persona para no ir contra la propia
conciencia. Formar el corazón de una persona es formar la caridad. La
práctica de la caridad cristiana forma para la tranquilidad y la «práctica del bien trae consigo una profunda felicidad».
La transcendencia y lo transcendente constituyen así la esencia de
la existencia humana. Lo esencial no es la duración, sino la plenitud
de sentido. Transcendencia en cuanto salida de sí mismo, procurar lo
que está en la otra orilla y, de ese modo, conseguir un encuentro. La
vida de todo el ser humano como encuentro, educación como un
encuentro, vida de la persona como esfuerzo para el acceso a lo inaccesible. Encuentro con el misterio.
Por último, las universidades actúan hoy en un contexto de complejidad e incertidumbre, donde se exigen nuevas interfaces con la
sociedad, apuntando a captar sus necesidades y demandas, así como
60
un nuevo papel en el proceso de desarrollo (fuerzas de renovación).
En este balance entre la demanda y la capacidad de respuesta, tanto la
flexibilidad como la capacidad de adaptación son aspectos importantes, siendo fundamental la preservación de los valores y de los principios que fundamentan (y justifican) la acción de las universidades
católicas. Algunas universidades católicas (Universidad Católica de
Lovaina [Bélgica] y las PUCs de Santiago [Chile] y de Río Grande do
Sul [Brasil]) están implicadas en procesos de transformación en este
sentido, con resultados prometedores que pueden servir de modelo
para otras instituciones.
Este balance entre la tradición (representada por sus valores humanistas y sus principios cristianos y católicos) y la renovación (representada por la nuevas demandas de la sociedad y las exigencias de la
modernidad, en lo que se refiere a la formación profesional) es el diferencial que las mejores universidades del futuro están construyendo
hoy. Este balance debe preservar en las universidades su capacidad de
reflexión y de autocrítica, propiciando una continua alineación con las
demandas de la sociedad, sin perder sus valores y principios.
61
Notas
J. DREZE – J. DEBELLE, Concepções da universidade, Fortaleza,
Universidade Federal do Ceará, 1983, pp. 84-86. Dentro de los distintos
modelos que surgieron de y por la influencia que ejercieron, Lyotard destaca
el modelo napoleónico, que prácticamente se limitaba a formar a gente para
el servicio exclusivo del Estado. La reinvención de la universidad se producirá en Berlín, con el lema «libertad para enseñar, libertad para aprender». El
modelo alemán intentaba relacionar la investigación científica con la erudición en tono humanístico. El modelo inglés daba ya preferencia a la formación moral, a la formación del carácter -formaba a los Lores-. El modelo norteamericano unió estos dos modelos, articulando así la enseñanza y la investigación bajo la batuta del capitalismo. Es el modelo con mayor diversidad de
propósitos; J.-F. LYOTARD, O pós-moderno, ed. José Olympio, Rio de
Janeiro 1986 (trad. española: La condición posmoderna, Cátedra, Madrid
1989).
2
Vale la pena leer el documento de trabajo realizado por la Congregatio de
Institutione Catholica - Federación Internacional de Universidades Católicas,
Globalización y Enseñanza Superior Católica, 2004, 33p.
3
E. WALLERSTEIN, Conocer el mundo, saber el mundo: el fin de lo aprendido. Una ciencia social para el siglo XXI, Universidad Nacional Autónoma
de México (UNAM), México, 2001.
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6
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7
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8
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9
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1
62
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H. ETZKOWITZ, op. cit., pp. 109-121.
12
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Educación Superior, convocada por la UNESCO, París, 5-9 de octubre de
1998.
13
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14
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(Abesc), Porto Alegre, 2001.
15
I. NEUTZLING, A condição humana e a educação integral – Uma visão
econômica, ed. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas
(Abesc), Porto Alegre, 2001.
16
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17
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18
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19
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10
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fin de lo aprendido. Una ciencia social para el siglo XXI, Universidad
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66
Presentation
The creation of a collection of Journals of the Center for the
Coordination of Research of the IFCU responds to a policy of openness and of sharing the activities of our institution with a larger university public. The originality of this collection lays in its flexible
frame, without a fixed periodicity, and respectful of the rhythm of our
projects. Its light format is meant to be practical and appealing.
The Journals aim at providing their readers with elements of
reflection, orientations, and viewpoints that should enrich the university dialogue within its cultural, social and academic dimensions. This
collection, which finds its own place amongst the other publications
of the Center, reaffirms the vital role that research plays in the university mission, at the service of the progress of knowledge, justice and
the well-being of our societies (Sciat Vt Serviat).
The Center wishes thus to bring to light the research work carried
out with its partner universities, thanks to which the crossroads of
knowledge and of competences allow for building bridges between
scientific culture and Christian Humanism, in a dynamic, complex
and plural vision of today’s main issues of concern.
67
Summary of the Content
The third issue of the Journal of the Center for Coordination of
Research presents the reflection originated at Pontificia Universidade
Católica do Rio Grande do Sul, on the renewal of the university. The
authors analyse the creative tension that exists between university tradition and renewal, bringing us to the heart of the matter of “transmission”. It is acknowledged that these aspirations have an impact on the
mission of the Catholic university, on the search for a balance between
a humanistic, Christian and Catholic vision, and the requirements of
modernity in terms of vocational training, innovation and spirit of
enterprise. From a sociological viewpoint, both authors provide a
definition of an enterprising university as an active institution that
operates changes in its structure. At the same time, university must
fully assume the duties inherent to knowledge management, that is, its
production, its stocking, its availability and its transfer. In this context
and in the face of the merchandisation of knowledge, the authors highlight the fact that the Catholic university should adopt a well-adapted
strategy allowing for the building of a non-violent and non-oppressive
society, composed of persons inspired by the love of humanity and
guided by wisdom and common sense.
68
The Catholic University:
between Tradition and Renewal
The Challenges of Building
an Enterprising University
Dr. Evilázio Francisco Borges Teixeira
Dr. Jorge Luis Nicolas Audy
The Marist Brother Evilazio Francisco Borges Teixeira is today the ViceRector of the Pontificia Universidad Catolica do Rio Grande do Sul
(PUCRS). He was formerly Professor of Philosophy and Theology at PUCRS.
He holds a Ph D. inTheology and Philosophy. He orally defended his two theses at the Pontificia Università Gregoriana (Rome) and at the Pontificia
Università Santo Tommaso d’Aquino (Rome). He was Director of the
Pastoral Centre of the PUCRS from 2002 to 2004.
Dr. Jorge Luis Nicolas Audy is Pro-Rector in Research and Post-Graduate of
the PUCRS, he is Titular Professor of the Faculty of Computer Sciences and
Head of the Post-Doc Programme in Computer Sciences at the PUCRS. With
a degree in Systems Analysis from the PUCRS, he went on to specialise in
Arts and Multimedia Technology Management at the PUC in Rio and later
worked for IBM. He holds a Ph.D. in Information Systems from the lUFRGS
(Universidade Federal do Rio Grande do Sul).
Since its origins, higher education in the West has been the product
and co-producer of its day and age - a kind of mixture of desires and
good intentions. The university came into being almost spontaneously
inside the Church. Its beginnings, for example, date back to an age in
which religion dominated all social relationships. Fortified by an ageold tradition and as its name universitas indicates, it aims to demonstrate the convergence of its elements towards unity, that is, the brin69
ging together of researchers and the intellectuals of knowledge. In the
15th century, the university became a vocational training centre at the
service of the State, which also assigned it the munus (official function) of teaching. Between the 18th and 19th centuries, teaching was
viewed as a training process of the elites of authority and of the civil
servants of the emerging national States. The emblematic figure of
this model was Napoleon, with his totalitarian conception which went
as far as the “domestication of minds” 1. From the middle of 19th century onwards, with the emergence of the famous theories of human
capital, teaching was assigned economic functions. It was henceforth
associated with economic and social development. Society formulated
new expectations: it asked universities to become direct agents not
only of technical and scientific development but also of economic and
social development. For the universities, these new expectations generated new challenges, in particular that of meeting the demands of the
new times by renewing themselves, but while at the same time maintaining and preserving their tradition.
The purpose of this article is to analyse these new demands for the
renewal of universities and to study their impact on the mission of the
Catholic universities, their search for the right balance between a
humanistic, Christian and Catholic vision and the requirements of
modernity in terms of vocational training, innovation and the spirit of
enterprise.
In this perspective, the second part of this article deals with the
tensions involved in this need for renewal, with as a background, the
globalisation and merchandisation of education. The third part presents the main concepts and challenges that are associated with the
idea of the enterprising university. The fourth part analyses the role of
the Catholic universities in this new context. In conclusion, the fifth
part develops reflection on this topic, by seeking a happy medium between the movements of renewal and tradition which are stirring
Catholic universities at this beginning of the 21st century.
70
1. Globalisation: Repercussions and Challenges for the Universities
Universities are confronted with a series of possible tensions and
futures. A combination of forces and phenomena from different sides
influences university dynamics. They include the complex phenomenon of globalisation which, in different capacities and not only economic ones, threatens and destabilises the national systems of higher
education, by bringing about a process of merchandisation which
affects and unbalances the majority of higher education institutions,
not only in their goals and objectives but also in their educational offer
and their modus operandi. It is not a question of a pure and simple
change but of a TRANSFORMATION. Its genesis is the product of
the different revolutions in the various fields of knowledge experienced by humanity over these past few decades: the revolution of information; biogenetic revolution; evolution of the capital/work ratio. This
new world has not been completed, it is in the making, hence the need
for redefining our place. The great transformation can be found in the
reasons for living together. Relationships are objectified, they tend
towards extreme individualism. The links have thus loosened.
It is therefore urgent to propose new educational and teaching guidelines which would be able to give a soul to globalisation, so that this
would have some kind of a human face 2. The future of universities
will, for this reason, depend on their capacity to give a heterogeneous
and demanding society a suitable answer concerning the training of its
citizens who, for their part, are calling for a quality university system
as well as the right to equal opportunities. But the future of universities will also depend on their decision not to abandon one their major
missions which is to be the forum where a nation develops culturally
while including values and ethical guidelines in the training of its
young people.
The beginning of the 21st century has given rise to the reformulation of an old aspiration which would like the major economic, politi-
71
cal and cultural problems of contemporary societies to find a solution
through education, and in particular, through the higher education institutions. Furthermore, this aspiration is perhaps one of the great paradoxes of the contemporary world and perhaps, quite rightly, stems
from the fact that in these times of globalisation of almost everything,
education remains the last Utopia, the final certainty or the final project of cultural, ethical and civic reform of societies. It is said that the
first half of the 21st century, compared to the last century, will be difficult, disquieting and more open. Emmanuel Wallerstein 3, - a renowned sociologist, states that historical systems have a given lifespan and
that the world system, generally defined as liberal, has entered a crisis with no way out. The transitional period that we are currently experiencing, and that we will continue to experience for a certain time,
will be a disturbed, uncertain and creative time during which the fight
for a better society will continue. This author thinks that we are lost in
a dark forest and do not have sufficient indications on the direction
that we must take. There is an urgent need for us to discuss this together and on a truly world scale. In this discussion, it is not possible to
separate knowledge, ethics and the moralising role of every political
education system.
2. The Enterprising University
As far as their mission is concerned, Henry Etzkowitz 4 already showed that universities had undergone two great revolutions since their
creation in the 11th century, in Europe. Their mission depended then
on the transmission of knowledge by teachers to pupils and was centred on teaching. The first revolution of the university occurred when,
at the end of the 17th century in the United States, research became a
second mission of the university, a mission which was added to its teaching activities 5. In many universities, the repercussions of this first
revolution could still be felt and its side effects continued to cause tensions between research activities and teaching. Whilst this first revolution was still under way, a second revolution took place at the begin-
72
ning of second half of the 20th century. Following experiments carried
out in universities such as MIT, Stanford, Harvard, the idea emerged
of an enterprising university which, in addition to teaching and
research, assigned itself a new mission directed towards economic and
social development.
The second revolution of the university gave rise to the concept of
enterprising university, which some people call innovative university 6.
These two terms are often used as synonyms, because the term of innovative university generates less resistance in the university world and
makes it possible to avoid certain negative connotations with which
many academics associate the term of spirit of enterprise or entrepreneurship.
H. Etzkowitz 7 defines an enterprising university as one which has
the capacity to determine the strategic direction to be followed, by
assigning itself clear academic objectives and by transforming the
knowledge generated within the university into an economic and
social value. It considers that the university has an environment that is
favourable to innovation, given its concentration in knowledge and
intellectual capital, where the students represent a breeding ground of
potential heads of companies.
Burton Clark 8 defines the enterprising university as an active institution seeking to carry out changes in its structure and in its way of
reacting to internal and external demands. B. Clark considers that the
term of enterprising university more forcefully and clearly optimises
the obligation to act and to have a vision which leads to changes in the
positioning of these institutions.
We will now present some of the relevant concepts which are associated with the idea of an enterprising university, such as the spirit of
enterprise or entrepreneurship, creativity and innovation. The concept
of spirit of enterprise or entrepreneurship appeared in the 18th century,
73
in the context of the Industrial Revolution. But it was Schumpeter 9, in
the 19th century, who consolidated it and clearly associated spirit of
enterprise or entrepreneurship and innovation. These last few years,
authors such as B Clark and H. Etzkowitz frequently used the term of
spirit of enterprise or entrepreneurship to speak of the university
world, when they defend that the idea of an enterprising university is
the result of the expectations of society and the quest for a perpetuation of these institutions.
In this sense, the spirit of enterprise or entrepreneurship is linked
to the skilful and innovating resolution of everyday problems and to
the development of new professional and social opportunities for
development (creation of new companies, creation of jobs and
income, development and application of new technologies, the
constant quest for greater productivity and competitiveness and for a
better quality of life, more culture and knowledge). As regards the
labour market for higher education graduates, it can be observed that
the best professional opportunities are increasingly related to autonomous activities, for which the main prerequisite is competence combined with know-how and enterprising behaviour.
The concept of spirit of enterprise or entrepreneurship is directly
linked with creativity and innovation. We are creative when we do
something new or different from what was done before. When this «
something new » refers to the past, we can talk about change. When it
refers to our competitors, we speak of differentiation. When it refers
to everything that exists, we talk about innovation. Creativity is thus
at the origin of change (production of ideas, new vision), but it also
refers to the action (enabling things to be done, to produce). In other
terms, in addition to knowledge, (to think and develop new ideas), it
calls for a capacity and a proactive attitude with regard to reality.
Innovation is a concept deeply rooted in science and scientific and
technological research. Breakthroughs in science have always resulted
74
in significant evolutions of productive forces. Technology can be
conceived as an aggregate of scientific and empirical knowledge,
know-how, experiences and organisational methods necessary for producing, distributing, marketing and using goods and services. As an
activity, technology involves the quest for the practical applications of
already existing knowledge. We can finally consider innovation as the
consequence of a technological evolution of a product or a process, an
evolution which takes place within a precise framework (an organisation, a country, society, the market, etc). To enable it to reach fruition,
an innovation must respond to a social expectation, the existence of
know-how (scientific and technological) and resources (human, material, financial) which make it possible.
Innovation networks require new institutional mechanisms to meet
the new demands of society. Technology transfer centres, scientific
and technological parks and enterprise zones are outstanding examples of this in the field of science and technology. The role of universities as centres generating knowledge is, consequently, fundamental.
There is thus an enormous difference between being in an enterprise
zone of a technological nature in a university and being in a traditional structure. Similarly, it is very different to be located in a park or a
technological pole (like Tecnopuc in Brazil, the technological park of
Louvain University in Belgium or Silicon Valley in the United States)
and in the business districts of the cities where these innovation networks are to be found (Porto Alegre in Brazil, Louvain in Belgium or
San Francisco in the United States).
3. The Challenges of Renewing the University
These last decades have brought about in-depth changes in the universities which have opened up to the expectations of society in
increasing their interactions with companies, the government and institutions, by creating innovation networks and start-ups. The new mission directed towards the economic and social development of society
75
has been accompanied by a series of controversies, particularly within
the university itself.
H. Etzkowitz 10 highlights the following aspects:
- Controversies on the spirit of enterprise or entrepreneurship in
the university: insofar as the projects which include practitioners
belonging to the institution increase, the problems related to
conflicts of interest also increase. The appearance of these
conflicts of interest is a symptom of the fact that the evolution is
under way because they only appear when relationships start to
intensify and become more complex, such as the innovation networks and the process of interaction at the UEG (Universidade
Estadual de Goiás);
- A separation and integration: this assimilates the idea that
conflicts of interests can arise from antagonistic interests, which
means that these contrary interests can be, in themselves, legitimate. The desired attitude is therefore not to prevent the conflict
of interests but to regulate and control the legitimate interests
which are opposed;
- A convergence of interests: from an integrated perspective, the
research and commercialisation of the results of research must
be combined in a single model which aims at avoiding problems
related to the process of commercialising the knowledge generated.
B. Clark 11, for his part, identifies five elements which raise critical
questions on the process of change:
- A clear definition of the guidelines to be followed: one of the
greatest difficulties of change concerns unsuitable management
structures which are unable to implement the necessary changes.
76
It is necessary to clearly determine the guidelines which must be
validated both by the central administration and the different
components of the university by seeking to reconcile the new
management values with traditional university values;
- A broad peripheral development: given the present structures, it
is impossible meet the new demands. An increasingly large gap
is emerging between the expectations of society and the capacity
to respond to these. It is necessary to foster the development of
new structures and institutional mechanisms which would make
it possible to respond satisfactorily to these new expectations
(interdisciplinary research centres, innovation networks, etc.);
- The diversification of funding sources: funding sources should be
increased to perpetuate both research and the university itself;
- The stimulation of academics: the main factor of change is based
on the acceptance of the process by the university’s different
components and by all its collaborators who should be encouraged to participate in the transformation process;
- The development of an integrated enterprising or entrepreneurial
culture: creating an integrated culture, represented by a joint
vision, is an essential element for the implementation of change
as it generates an institutional perspective.
4. The Catholic University in this New Context
It can be noted that over the last few years the development of
nations is characterised by extraordinary and rapid transformations.
Such transformations are linked to the increasingly rapid progress of
science and technology and to the behaviour of the markets. Given
these new challenges, it is urgent to define a new culture within companies, universities and governments thus making increasingly com-
77
petitive action possible.
These new factors call for a redefinition of the organisation of universities and institutions devoted to technological education. The rapprochement between the university, the company and society (here we
should understand the public administration: the State, municipalities,
the legislative power, etc.) is becoming urgent, in order to enable
improved coordination between all those who take an active part in the
development of countries and the establishment of efficient models of
cooperation and partnership aimed at eliminating the existing spatial
and social disparities.
It therefore up to the university to fully assume the duties inherent
to the management of knowledge: its creation, its stocking, its availability and its transfer. To enable thought and knowledge to be transformed into action, the academic world must join forces and collaborate
with various bodies and practitioners. We will thus be able to pursue
the objective of ensuring that the world of higher education will participate in a global project of sustainable human development or again
to conceive universities as essential vectors of interconnection of a global ambit. It is of fundamental importance today to combat the World
Trade Organisation or the various free exchange agreements, which are
seeking to ensure that university goods and services, just like the goods
and services of a technical and scientific nature, are treated like “merchandise” at the time of negotiations and that their provision corresponds to the rules of the market. It is necessary, for this reason, to
defend the character of « public property » of technical and scientific
production and university services, as UNESCO stated in its “World
Declaration on Higher Education for the 21st Century” 12 and in other
documents of the same body.
In an age of globalisation when connectivity between nations causes abrupt changes of guidelines and public and economic policies, it
is becoming essential to understand the role of local development,
78
which must always be sustainable as called for by the information and
knowledge society.
The World Conference on Higher Education which took place in
Paris, in 1998, recalled that the mission of higher education institutions consists of educating, training and undertaking research and, in
a certain way, of participating in the sustainable development and the
improvement of society as a whole. They hope to promote, generate
and disseminate knowledge by means of research and, through their
activity of extension to the community, offer considerable aid to societies in their cultural, social and economic development while at the
same time encouraging and developing scientific and technological
research as well as university education in the social and human sciences and the creative activity of the arts.
The value of higher education must be measured according to the
adjustment to be made between what society expects of institutions
and what they deliver. This calls for ethical criteria, political impartiality, critical capacity and, in parallel, better coordination with the problems of society and the world of the work, which depend on social
guidelines, objectives and needs, including the respect of cultures and
environmental protection. Higher education must be placed even more
at the service of society, particularly through its activities directed
towards the eradication of poverty, intolerance, violence, illiteracy,
hunger, the deterioration of the environment and diseases. It must
tackle these problems and these questions from an interdisciplinary
and trans-disciplinary perspective. Higher education must finally
strive towards the creation of a new non-violent and non-oppressive
society, composed of highly motivated persons, inspired by the love of
humanity and guided by wisdom and common sense. The Church,
through her age-old experience as an expert in humanity, to use the
term of Pope Paul VI, thus becomes the ideal interlocutor by assuming
an important role in the dialogue with other institutions which make
up the great social network that we call society.
79
The encounter between the Gospel proposal and the plurality of
knowledge, expressed in the immensity of the fields of knowledge
which are increasing with the progress of scientific and technological
discoveries, calls for transcending the selfish relationships of a purely
economic vision and a moral commitment to ensuring that a worthy
and full life will exist on the planet as a whole, in order to build a better world.
As far as Catholic universities are concerned, we can envisage at
least three major challenges which are interlinked: integral education,
the university with a pastoral action and mission and market.
The integral education of the human person means educating by
taking the physical, emotional, cognitive, community, ethical and
transcendental dimensions into account. Education is thus understood
as a process of humanisation which totally modifies the human person, an education which embraces man in all his dimensions, not only
in his intellectual but also his ethical dimension, as well as the training
of his personality; not only the individual, withdrawn into himself, but
the person, who in a Christian anthropology is open to the world, the
other, oneself and transcendence. In this perspective, we have a university directed towards the education of the mind, towards a reflection on the subject and on the human person receptive to reality and
challenged by otherness. In the Catholic university, integral education
combines practical and philosophical knowledge, thus seeking academic excellence through a critical reflection and a transforming action
on the social field. We talk about a committed knowledge. The prerequisites of an integral education are based on the existence of universal truths and find their origin in the bases of a Social-Christian humanism. They thus enter into direct conflict with the model of education
turned towards action and effectiveness 13. How is it possible to include
in the same degree course, over a short period, the contents of a humanistic formation and an avalanche of technical information?
80
Based on this idea of Social-Christian humanism, present as a
value of reference of Catholic universities, this integral education of
the university can converge towards a pastoral dimension. For some,
the pastoral discourse can appear to be somewhat pious and foreign to
the university. In the context of a Catholic university, the pastoral
dimension is nevertheless essential. It is the meeting point between
the human, the social and the Christian 14. But contrary to what could
be imagined, pastoral action at the university is not reduced to a group
of organisers, the celebration of offices, the sacraments, etc. Neither
is it the sole responsibility of a sector called “pastoral action” or “chaplaincy”. The university, as a whole, must experience the pastoral
dimension. We can thus talk about a university with a pastoral action
in which all the members - staff, teachers, students and administrative
officials - are partners and responsible for the building of a knowledge
in terms of Social-Christian humanism, a knowledge which strengthens relationships within a more fraternal and more interdependent
society, more developed in its social and technological fields.
In ideological terms, the catholic university is conscious of its mission. It appears in the documents that it produces, it is present in the
discussions and the projects relating to questions which concern identity. There remains, however, the difficulty of making this value of
reference a reality. Given market demands, the university is not clearly
aware of which direction to follow: training for life or the market? Has
life become a commodity? According to Inácio Neutzeling 15, this is
certainly one of the major challenges of the university, which desires,
at the same time, to shine by its academic excellence and to be
Christian and Catholic - a crisis between its mission and the market.
“The current logic of the market is of a reducing, competitive, exclusive nature, contrary to the humanistic logic of the origins of the university, which claims to be humanly holistic, solidarity-based, inclusive [... ]; it is the impossibility of reconciling the purity of the ideal
with the cruel reality” 16. It is this latent ambiguity which perturbs the
most attentive academics. We thus have, at the very least, two models of
81
university: those of the coat of arms - the historical or traditional universities - practitioners of a complex teaching which discusses the
various fields of knowledge, the meaning, knowledge itself, the aura,
the tradition, and those of the logotype -- the new universities which, as
institutions, take into account the request for training for the labour market, only formally engaging in dispensing knowledge, work in professional fields and do not discuss the universal but the particular 17.
The most complex problem, in the current situation, is perhaps the
confrontation with the market which, given its exacerbated dynamism,
globalises all realities. First of all, merchandisation has made teaching
a product hence the fact that the university has become a company, the
administrators trades people, the teachers service providers and the
students consumer-customers. In the face of this crisis of identity, the
university is seeking a way out. As we have already said, the Catholic
institutions are seeking their roots by reaffirming denominationalism
and charisma, even if they sometimes choose different ways of doing
this. The tension between mission and market is constant and insurmountable even though it is possible to manage it.
John Paul II said that the Catholic University, as any other university, is immersed in human society. Because it is at the service of the
Church, it is called on to become an ever more effective instrument of
cultural progress for individuals as well as for society. Included
among its research activities, therefore, will be a study of serious
contemporary problems in areas such as the dignity of human life, the
promotion of justice for all, the quality of personal and family life, the
protection of nature, the search for peace and political stability, a more
just sharing in the world's resources, and a new economic and political order that will better serve the human community at a national and
international level. University research will seek to discover the roots
and causes of the serious problems of our time, paying special attention to their ethical and religious dimensions. (JOHN PAUL II: Ex
Corde Ecclesiae, §32).
82
The university does not simply try to produce professionals but to
fully train men and women able to carry out their professional occupations while seeking a true human, personal and professional excellence. The university should, above all, be a family where students and
teachers would feel at home. The teacher is there for the students. This
is why, to carry out education, it is necessary to have an honest, cordial and friendly dialogue at the basis of every educational structure.
The teacher is a presence more than a word. All in all, the teacher is
an educator who lives amongst the young people: he or she is a
Christian who loves, thinks, lives, realises and aspires to plenitude,
peace, transcendence and absolute happiness. He or she is open,
happy, obliging, dynamic, critical, friendly, renewing, innovating,
competent, studious and, above all, deeply fraternal.
This is why integral training must be the specific priority of every
Catholic university. Such training consists of developing and awakening the most in-depth capacities and inner wealth of persons, the very
best that they carry within themselves:
- The capacity to think for oneself, without being subjected to
imposed forms or trends;
- The capacity to recognise the human values that are at stake in
each of our actions;
- The capacity to show solidarity, be receptive and help the people
who are close to us and in particular those who need us;
- The capacity to admire and respect the world, life and everything
that is human;
- The capacity, especially, to question ourselves and find an answer
to the question which concerns the meaning and the ultimate
value of what we live, of the human race to which we belong and
83
of the world in which we live.
Are we fully aware of what we do? Of what makes us do it? Of the
reason why we do it?
We want evangelisation to foster the dialogue between faith and
science so that truth, a Gospel value par excellence, will be the decisive basis of a new culture.
Pastoral action in the university, for Catholic Universities, is not a
secondary or optional activity. It is in reality a principal function
which, along with teaching, research and the social link, is its reason
for being.
John Paul II stated that a faith that places itself on the margin of
what is human, of what is therefore culture, would be a faith unfaithful to the fullness of what the Word of God manifests and reveals, a
decapitated faith, worse still, a faith in the process of self-annihilation.
(JOHN PAUL II, Ex Corde Ecclesiae, § 44).
This is why university pastoral action forms part of a practical reality and is therefore in a position to be questioned by emerging social
realities. Those involved in pastoral ministry will encourage teachers
and students to become more aware of their responsibility towards
those who are suffering physically or spiritually. Following the example of Christ, they will be particularly attentive to the poorest and to
those who suffer economic, social, cultural or religious injustice.
(JEAN PAUL II, Ex Corde Ecclesiae, § 40).
The question which is raised is precisely the following: is the university ready to offer an institutional conversion that is able to initiate
a true movement of evangelisation addressed to the whole university
community? With regard to this question, it is up to each and every
one of us and the university as an institution to create or strengthen
84
groups or communities of people, students, teachers and administrative staff who are involved, by evangelising themselves, in building a
solidarity that is increasingly more real.
Like any other pastoral action, pastoral action within the university
obviously cannot be limited to a social commitment. It must also
develop personal and scatological dimensions of the faith which interest the academic world in particular.
The Catholic university today is called upon to be a place where
the Church is presented as an educator and offers a real chance to
young people to choose a lifestyle which enables them to find a response to their own lives and which, at every moment, invites them to
involve themselves with the poor.
The university must open horizons so that young people assume
their own commitment themselves. In being the practitioners of their
own evangelisation and by evangelising other young people, they will
invent a method that is specific to each situation, discover a personified spirituality and harmonise faith and life, the generator and factor
of unity with the Church.
It is not a case of abolishing denominational identities or of accepting a kind of religious equality. We must leave our ready, structured,
organised and defined world. Leave and not refuse. Be ready “to listen to” the “other” who is in us and who refuses certainties and enrich
our work with solid elements, by inventing a kind of continuous hermeneutics. It is above all up to academic pastoral action to avoid a
scission between the systemic world and the real world. But if the real
world were to be transformed into a systemic world, closed in on
itself, it would be even worse. And finally, it is essential to have things
to say. To impose what one believes, is luckily no longer possible.
Adopting imitation and harmony at all costs is a temptation 18.
85
5. Final Considerations: a Reflection on the Subject
The enterprising undertaking is an integral concept of the trinomial science-technology-innovation. What is new in this way of dealing with the subject is the fact of adding innovation as an integral element of science and technology. This is why the possibility, identified
by Burton Clark 19, of using the term of innovative university as a
synonym makes sense. It precisely highlights a typically university
dimension and one which involves, at the same time, a major change
in the traditional way of considering science and technology.
By adding this factor of innovation, we lay emphasis on three fundamental aspects: interaction with society (to identify its expectations), with companies (because it is in this type of structure that innovation is born) and with the government (as a facilitator of the process). In other words, innovation means R&D (research and development) but also technology transfer. Quality thus ceases to be the only
criterion of evaluating universities; there is now another which is just
as important, namely relevance. This comes down to saying that, in
this new configuration, quality is a necessary condition but is not sufficient for evaluating universities.
The innovation process in the university comprises the following
stages:
- The organisation of research in the university: focusing on the
expectations of society, the creation of interdisciplinary research
centres and the creation of research development mechanisms
set up by multiple bodies (the government, companies, institutions);
- The promotion of innovation: stimulating priority fields of
research, allocating resources for research in a methodical way,
creating mechanisms to boost research (a protection policy of the
86
intellectual property of the knowledge generated, rules of participation in the future economic results, etc.);
- The protection of intellectual property: registering and effectively
protecting the knowledge generated by academics;
- Technology transfer: transferring to society the results obtained,
with the objective of creating wealth through companies which
would produce the goods and services resulting from this and
with political measures which would also make it possible for
academics to become heads of companies, able to create new
companies and new opportunities.
The university in itself is potentially a place of innovation. To
develop this potential, it is necessary to stress the importance of the
institutionalisation of this new vision of the university, as well as of
the institutional mechanisms which make it possible. The determination of certain leaders alone is not enough. Institutional policies (in
the fields of technology transfer, conflicts of interest, research projects with companies, etc.) and the development of innovation networks (such as technology transfer agencies, an agency of ethics in
research, technological parks, enterprise zones etc.) are important for
creating the conditions necessary for the existence of a favourable climate for innovation and the spirit of enterprise. A clear strategic
vision, shared by the whole of the institution is the starting point of
the process of transformation and renewal of the university world.
One of the most important challenges concerns the problem of
conflicts of interest which result from a greater interaction with
society. This extension is awaited and desired because it proves that
the process of change is under way. But this process must be carried
out properly.
Contrary models imply a total separation of university activities
87
(creation of knowledge) and business (commercialisation of generated
knowledge), such as the model adopted by several American, German
and Israeli universities and a model which endeavours to include
research and business activities in the same institutional vision. In the
first case, economic interest is separated from the interest of research
through the creation of institutional mechanisms which determine
these two activities. The solution most adapted to each institution
must take into account its culture and the society which surrounds it.
Other important challenges are related to maintaining the integrity
of the university, which is an active party in the management of intellectual property and the results of research in order to ensure its financial viability: the satisfaction of researchers in carrying out their activities in an environment directed towards teaching and research, risk
management throughout this period of change and the integration of
the fields of humanities in the process of changes, either directly by a
rappprochement with companies, or indirectly as a field of study and
research.
But the major challenge, the most important, for the Catholic
higher education institutions, is linked, in this new context, to safeguarding their Christian and Catholic mission, that is, the training of
the person in his or her totality and transcendence. Educating calls for
an attitude of listening in order to hear the clamour which comes from
the other; making known Jesus Christ, his Church and salvation which
is the goal of man; showing the pupil the path to be followed;
Renewing the challenges: encouraging the pupil towards a higher
idealism which will make him transcend his defects and seek to form
a well-guided personality before it is not too late. Our raison for being
is always to do good. To always treat the pupils with gentleness and
firmness just like Christ. To train the heart: to develop the positive
qualities or virtues which lead to perfecting and being responsible for
his or her own life by sowing in the hearts of young people the love of
knowledge, solidarity and hope.
88
It is important to inculcate the right principles for the practice of
virtue and the continuation of the example of Christ: “Living life in
joy”. An appropriate training goes hand in hand with a solid religious
training. For this reason, it is important to encourage the young person to seek the truth. Acts come from the heart, whether they are good
or bad. Self-control is important so as not to go against one’s
conscience. Training the heart of a person is training for charity. The
practice of Christian charity means training for peace and the « practice of the good brings deep happiness ».
Transcendence and transcending are thus the essence of human
life. Essence is not continuum but the plenitude of the meaning.
Transcendence is seeking the success of the encounter. The life of
every human being must be considered as an encounter, teaching also
and the life of the person must be an effort to reach the inaccessible,
namely the encounter with the mystery.
Finally, the universities work today in a complex and uncertain
context, where new interfaces with society are the order of the day so
as to try and grasp its expectations and its needs, and where they
should assume a new role in the development process. In this balance
between expectations and the capacity to respond to them, flexibility
and the capacity to adapt are important factors as is the safeguarding
of the values and principles which found and justify the action of
Catholic universities which is fundamental. Some Catholic universities (the Catholic University of Louvain in Belgium, the PUC of
Santiago in Chile and Rio Grande do Sul in Brazil) are engaged in
transformation processes of this type, with promising results which
can serve as a model for other Institutions.
This balance between tradition (represented by its humanistic
values and its Christian and Catholic principles) and renewal (represented by the new demands of society and the requirements of modernity, in terms of vocational training) is the differential that the best
89
universities of the future are building today. This balance must preserve, within the universities, their capacity for reflection and self-criticism, which makes a continuous adjustment to the demands of
society possible, without renouncing their values and their principles.
90
Notes
J. DREZE – J. DEBELLE, Concepções da universidade, Fortaleza,
Universidade Federal do Ceará, 1983, pp. 84-86. Among the various models
which were born from and under the influence that they exerted, Lyotard
highlights the Napoleonic model which trained people exclusively to serve
the State. The reinvention of the university was carried out in Berlin, under
the slogan of "freedom to teach, freedom to learn". The German model
sought to combine scientific research with erudition with a humanistic face.
The English model, for its part, gave priority to moral and character training
- it educated the Lords. The North-American model combined these two
models, in integrating teaching and research under the sign of capitalism. It
is this model which proposes the largest variety of projects.J-F. LYOTARD,
O pós-moderno, ed. José Olympio, Rio de Janeiro, 1986.
2
It is necessary to consult the working document produced by the
Congregation of Catholic Institutions – International Federation of Catholic
Universities, Globalisation and Catholic Higher Education, 2004, 33 pp.
3
E. WALLERSTEIN, Conocer el mundo, saber el mundo: el fin de lo aprendido. Una ciencia social para el siglo XXI, Universidad Nacional Autónoma
de México (UNAM), Mexico, 2001.
4
H. ETZKOWITZ, “The Norm of Entrepreneurial Science: Cognitive Effects
of New University-Industry Linkages”, in Research Policy, N° 27, 1998, pp.
823-833.
5
C. JENKS and D. RIESMAN, The Academic Revolution, Doubleday Press,
Garden City, 1968.
6
B. CLARK, Creating Entrepreneurial Universities, IAU Press – Elsevier
Science Ltda, Oxford, 2003.
7
H. ETZKOWITZ, “Research Groups as “Quasi-Firms”: the Invention of the
Entrepreneurial University”, in Research Policy, N° 32, 2003, pp. 109-121.
8
B. CLARK, Creating Entrepreneurial Universities. IAU Press – Elsevier
Science Ltda, Oxford, 2003.
9
J. SCHUMPETER, Teoria do desenvolvimento económico: uma investigação sobre lucros, capital, crédito, juro e ciclo econômico, ed. Nova Cultural,
São Paulo, 1992.
10
H. ETZKOWITZ, op. cit., pp. 109-121.
11
H. ETZKOWITZ, op. cit., pp. 109-121.
1
91
12
UNESCO, World Declaration on Higher Education for the 21st Century:
Vision and Action, document approved by the World Conference on Higher
Education convened by UNESCO, Paris, 5-9 October 1998.
13
M. AQUINO, A condição humana e a educação integral – Uma visão filosófica, ed. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas (Abesc),
Porto Alegre, 2001.
14
I. NEUTZLING, A condição humana e a educação integral – Uma visão
econômica, ed. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas
(Abesc), Porto Alegre, 2001.
15
I. NEUTZLING, A condição humana e a educação integral – Uma visão
econômica, ed. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas
(Abesc), Porto Alegre, 2001.
16
L. C. SUSIN, Pastoral da universidade e universidade em pastoral: um
novo paradigma, ed. Champagnat, Curitiba, 2003, p. 81 e 84.
17
C. R. SILVÉRIO DE ALMEIDA, O brasão e o logotipo: um estudo das
novas universidades na cidade de São Paulo, ed. Vozes, Petrópolis, 2001, p.
215.
18
L. R. BENEDETTI, “Entre pastoral e administração: dilema da universidade católica”, in Revista Eclesiástica Brasileira (REB), N°. 251, July 2003,
pp. 570-581.
19
B. CLARK, “Sustaining Change in Universities: Continuities in Case
Studies and Concepts”, in Tertiary Education and Management, N° 9, 2003,
pp. 99-116.
92
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filosófica, ed. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas
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Vision and Action, document approved during the World Conference on
94
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Emmanuel WALLERSTEIN, Conocer el mundo, saber el mundo: el fin de lo
aprendido. Una ciencia social para el siglo XXI, Universidad Nacional
Autónoma de México (UNAM), México, 2001.
95
96
Apresentação
A criação duma colecção de Cadernos do Centro Coordenador da
Investigação da FIUC participa de uma política de abertura e de compartilhação das actividades da nossa instituição com um público académico dilatado. A originalidade da colecção reside no seu quadro
flexível, sem periodicidade fixa, e respeitoso dos ritmos dos nossos
projectos. O seu formato mole e prático pretende tornar que a sua leitura agradável.
Os Cadernos querem oferecer aos seus leitores reflexões, orientações, pontos de vista, que visam enriquecer o diálogo universitário nas
suas vertentes cultural, social e académica. Esta colecção, que vai
integrar as demais publicações do Centro, reafirma o papel essencial
da investigação na sua missão universitária, ao serviço do progresso
do conhecimento, da justiça e do bem-estar das nossas sociedades
(Sciat Vt Serviat).
O Centro deseja deste modo salientar o trabalho de investigação
realizado com as universidades parceiras, onde o cruzar dos saberes e
das competências permite lançar pontes entre a cultura científica e o
Humanismo cristão, numa visão dinâmica, complexa e plural das problemátiacas actuais.
97
Resumo do texto
O terceiro número dos Cahiers du Centre de Coordnation de la
Recherche apresenta un conjunto de considerações provenientes da
Pontifícia Universidade Católica do Rio Grande do Sul, relativas à
renovação da universidade. Os autores analisam aqui a tensão criadora
que existe entre tradição e renovação das universidades, levando-nos
ao centro da problemática da « transmissão ». É sabido que estas aspirações produzem impacto na missão da universidade católica, na
busca de um ponto de equilíbrio entre uma visão humanista, cristã e
católica e as exigências da modernidade en termos de formação profissional, inovação e empreendorismo. Partindo da sociologia, os dois
autores sugerem uma definição da universidade empreendedora
enquanto instituição activa que reforma a própria estrutura.
Paralelamente, a universidade deve assumir plenamente as funções
inerentes à gestão do saber, isto é, o seu depósito, a sua disponibilidade e a sua transferência. Neste cenário e frente à mercadorização do
saber, os autores salientam o facto que a universidade católica deve
adoptar uma estratégia adaptada permitindo-lhe aspirar à criação de
uma sociedade não violenta e não opressiva, constituída por indivíduos inspirados pelo amor à humanidade e guiados pela sabedoria e
pelo bom senso.
98
Universidade católica:
entre a tradição e a renovação
Os desafios da construção
de uma universidad empreendedora
Dr. Evilázio Francisco Borges Teixeira
Dr. Jorge Luis Nicolas Audy
Evilázio Teixeira é irmão Marista, bacharel e licenciado em Filosofia, Teologia
e Mestre em Filosofia pela Pontifícia Universidade Católica do Rio Grande do
Sul (PUCRS). É Mestre e Doutor em Teologia pela Pontificia Università
Gregoriana (Roma) e Doutor em Filosofia pela Pontificia Università Santo
Tommaso d'Aquino (Roma). Foi professor de Filosofia e Teologia da PUCRS,
diretor do Centro de Pastoral da PUCRS (2002-2004) e atualmente é ViceReitor da mesma Universidade. Dentre as suas obras publicadas no Brasil,
destacamos: O gemido de Jô, gemido do povo, Paulinas 1997; Educação do
homem segundo Platão, Paulus 1999; Imago Trinitatis. Deus Sabedoria e
Felicidade, EDPUCRS, 2003, A Fragilidade da Razão: Pensiero debole e niilismo hermenêutico em Gianni Vattimo, EDIPUCRS 2005; Aventura PósModerna, Paulus 2005.
Jorge Luis Nicolas Audy é Pró-Reitor de Pesquisa e Pós-Graduação da
PUCRS (Pontifícia Universidade Católica do Rio Grande do Sul). Professor
Titular da Faculdade de Informática e do Programa de Pós-Graduação em
Ciência da Computação da PUCRS. Primeiro e Segundo Graus no Colégio
Marista Nossa Senhora do Rosário. Graduação em Análise de Sistemas pela
PUCRS.Especialização em Gestão de Artes e Tecnologia Multimídia pela IBM
e PUC-Rio. Doutor e Mestre em Sistemas de Informação pela UFRGS
(Universidade Federal do Rio Grande do Sul). Ex-Diretor da Agência de
Gestão Tecnológica e do Parque Tecnológico da PUCRS (TECNOPUC). Autor
de diversos artigos em revistas e eventos nacionais e internacionais nas áreas
de Sistemas de Informação e Engenharia de Software. Associado a ACM, PMI
(Project Management Institute, atual Diretor do Capitulo do RS, Brasil), AIS
(Association for Information Systems), SBC (Sociedade Brasileira de
Computação) e SBPC (Sociedade Brasileira para progresso da Ciência).
99
A educação superior no Ocidente foi desde o seu princípio produto
e co-produtora de sua época. Uma espécie de território dos bons desejos e das boas intenções. A universidade nasce no seio da Igreja de
forma quase espontânea. Seus primórdios, por exemplo, remontam a
uma época em que a religião dominava todas as esferas das relações
sociais. Com uma tradição milenar, como o próprio nome expressa
universitas, quer dar a entender a convergência de elementos à unidade, quer dizer, a reunião dos estudiosos, intelectuais do saber. No
século XV, a universidade se transforma em centro de formação profissional a serviço do Estado, dando a esse também o munus de ensinar. Durante os períodos entre os séculos XVIII e XIX, a educação era
vista como um processo formador das elites de poder e dos funcionários dos Estados nacionais nascentes. A figura emblemática desse
modelo é aquela de Napoleão, com uma concepção totalitária que
implicava até mesmo na “domesticação das alma” 1. A partir da
metade do século XX atribui-se funções econômicas à educação com
as conhecidas teorias do capital humano. A educação vem associada
ao desenvolvimento social e econômico. Novas demandas são apresentadas pela sociedade para as universidades: atuarem como agentes
diretos do desenvolvimento econômico e social, além do técnico e
científico. Estas novas demandas geram novos desafios às universidades: atenderem às exigências dos novos tempos por renovação, porém
mantendo e preservando sua tradição.
Este artigo tem por objetivo analisar estas novas demandas por
renovação das universidades, refletindo sobre os impactos na missão
das universidades católoicas, na busca do equilíbrio entre visão humanista, cristã e católica, e as exigências da modernidade, em termos de
formação profissional, inovação e empreendedorismo.
Neste sentido, o item dois deste artigo aborda as tensões desta
necessidade de renovação, tendo como pano de fundo a globalização
e a mercantilização da educação. No item três, se apresenta os principais conceitos e desafios associados à universidade empreendedora. O
100
item quatro analisa o papel das universidades católicas neste novo
cenário. Finalmente, o item cinco desenvolve uma reflexão sobre o
tema, buscando um equilíbrio entre os movimentos de renovação e da
tradição que desafiam as universidades católicas neste inicio de
século XXI.
1. Globalização: impactos e desafios nas universidades
As universidades se encontram com uma série de tensões e futuros
possíveis. Existe uma combinação de forças e processos, provenientes
de diversos âmbitos que estão impactando a dinâmica universitária.
Entre elas o complexo processo de globalização – que desde diversos
ângulos, e não somente o econômico, ameaça e desafia os sistemas
nacionais de educação superior, desencadeando um processo de mercantilização que afeta e distorce a maioria das instituições superiores,
tanto em seus fins e propósitos como em sua oferta educativa e forma
de operação. A globalização trouxe consigo uma mutação civilizacional. Não se trata de mudança pura e simples, mas MUTAÇÃO. Sua
Gênesis é fruto das diversas revoluções nas diversas áreas do saber
pelas quais a humanidade passou nas últimas décadas: revolução da
informação; revolução biogenética; a mudança da relação capital trabalho. Esse novo mundo não está pronto, está em construção. Daí a
necessidade de nos relocalizarmos. A grande mutação está nas razões
do viver comum. As relações estão objetivadas, indo para o hiper-individualismo. Os laços sociais se desfizeram.
Aqui se coloca a urgência de uma nova orientação educativa e
pedagógica capaz de dar alma à globalização, de modo especial, uma
globalização de rosto mais humano 2. Neste sentido, o futuro das universidades jogará na sua capacidade em dar a resposta adequada a
uma sociedade heterogênea e exigente na formação de seus cidadãos,
que, por sua vez, reclamam um sistema universitário de qualidade,
bem como o direito a igualdade de oportunidades. E ainda, o futuro
das universidades dependerá da sua opção em não abandonar uma de
101
suas missões substanciais, qual seja, aquela de ser a arena onde se desenvolve culturalmente uma nação, incluindo na formação de sua
juventude valores e diretrizes éticas.
O início do século XXI trouxe consigo a reiteração de uma velha
aspiração: a de que os complexos problemas econômicos, políticos e
culturais das sociedades contemporâneas podem ser resolvidos através da educação, e de modo especial pelas instituições de educação
superior. Por outro lado, talvez esta aspiração seja um dos grandes
paradoxos do mundo contemporâneo e consista justamente em que,
nos tempos da globalização ou da internacionalização de quase todas
as coisas, a educação permaneça como a última utopia, certeza ou
projeto para a reforma cultural, ética e cívica das sociedades. Afirmase que a primeira metade do século XXI será mais difícil, inquietante
e mais aberta com relação ao século passado. Emmanuel Wallerstein 3,
renomado cientista social, afirma que os sistemas históricos possuem
vida finita e que o sistema mundial – definido comumente como liberal entrou numa crise que não tem saída. O período de transição que
estamos vivendo e viveremos será uma época de perturbação, incertezas e criatividade onde continuará a luta por uma boa sociedade. O
autor acredita que estamos vagando por uma selva escura e não temos
suficiente claridade acerca de para onde devemos ir. Necessitamos
urgentemente discutir isto entre todos, e esta discussão deve ser verdadeiramente mundial. Nesta discussão não é possível separar o
conhecimento, a ética, o papel moralizador de qualquer sistema educativo e a política.
2. A universidade empreendora
Do ponto de vista de sua missão, Henry Etzkowitz 4 já identificava
que as universidades haviam passado por duas grandes revoluções
desde a sua criação no século XI na Europa, centrada na transmissão
de conhecimentos dos professores para os alunos, com sua missão
focada no ensino. A primeira revolução na academia ocorre no final
102
do século XVII nos Estados Unidos, agregando a pesquisa como missão da universidade, além das atividades de ensino 5. Esta primeira
revolução ainda apresenta suas conseqüências e desafios, envolvendo
tensões entre as atividades de pesquisa e de ensino em muitas universidades. Embora esta primeira revolução ainda esteja em processo de
desenvolvimento, uma segunda revolução teve início na segunda
metade do século XX. A partir de experiências em universidades
como MIT, Stanford e Harvard, surge o conceito de universidade
empreendedora, que agrega uma nova missão, voltada ao desenvolvimento econômico e social, além do ensino e pesquisa. Esta nova visão
aproxima a universidade das demandas da sociedade onde está inserida e posiciona a academia como um importante vetor do desenvolvimento econômico e social. Desde então, a academia tem convivido
com as tensões geradas pelo novo ambiente, envolvendo a sua missão
de ensino (original), pesquisa (primeira revolução) e desenvolvimento
econômico e social (segunda revolução).
A segunda revolução na academia deu origem ao conceito de universidade empreendedora, que alguns autores chamam de universidade inovadora 6. Muitas vezes estes termos são usados como sinônimos, principalmente devido ao fato de que o termo universidade inovadora gera menos resistência na academia, evitando algumas conotações negativas que muitos acadêmicos associam ao termo empreendedorismo.
Henry Etzkowitz 7 define a universidade empreendedora como
tendo a capacidade de gerar uma direção estratégica a seguir, formulando objetivos acadêmicos claros e transformando o conhecimento
gerado na universidade em um valor econômico e social. Considera a
universidade um ambiente propício à inovação, pela concentração de
conhecimento e de capital intelectual, onde os estudantes são uma
fonte de potencial empreendedores.
Burton Clark 8 define a universidade empreendedora como sendo
103
uma instituição ativa que faz mudanças na sua estrutura e no modo de
reagir às demandas internas e externas. Burton Clark considera que o
termo universidade empreendedora destaca com mais ênfase e clareza
a necessidade de ações e de uma visão que leve à mudanças na postura das instituições.
A seguir são apresentados alguns conceitos relevantes associados
à visão de universidade empreendedora, tais como empreendedorismo, criatividade, e inovação. A idéia de empreendedorismo surge
no século XVIII, no contexto da Revolução Industrial. Mas foi
Shumpeter 9, no século XIX, que consolidou este conceito e associou
claramente empreendedorismo à inovação.
Nos últimos anos, autores como B. Clark e H. Etzkowitz têm usado
o termo empreendedorismo com freqüência na área acadêmica, onde
sustentam que a visão de uma universidade empreendedora é resultado das demandas da sociedade e da procura de sustentabilidade das
instituições.
Neste sentido, o empreendedorismo está relacionado à resolução
de problemas do dia-a-dia, de forma ágil e inovadora, e ao desenvolvimento de novas oportunidades de crescimento profissional e social
(geração de novas empresas, geração de emprego e renda, desenvolvimento e aplicação de novas tecnologias, busca constante de maior produtividade e competitividade, melhor qualidade de vida, mais cultura
e conhecimento). Com relação ao mercado de trabalho dos egressos
de nível superior identifica-se um ambiente onde as melhores oportunidades profissionais estão cada vez mais relacionadas a atividades
profissionais autônomas, onde o requisito fundamental é a competência, acompanhada de habilidades e atitudes empreendedoras.
O conceito de empreendedorismo está diretamente relacionado
com criatividade e inovação. Somos criativos quando fazemos algo
novo ou diferente do que vinha sendo feito. Quando este novo é algo
104
relativo ao próprio passado, podemos chamar de mudança. Quando
este novo é relativo aos nossos concorrentes, podemos chamar de
diferenciação. Quando este novo é relativo ao todo existente, podemos
chamar de inovação. A criatividade, portanto, é a gênese da mudança,
da diferenciação e da inovação. E criatividade tem a ver com pensamento (geração de idéias, uma nova visão), mas tem também a ver
com ação (fazer as coisas acontecerem, produzir). Em outras palavras,
requer, além de conhecimentos (para pensar e desenvolver novas
idéias), capacidade realizadora e uma atitude pró-ativa frente à realidade.
A inovação é um conceito profundamente associado à ciência e à
pesquisa científica e tecnológica. Os avanços na ciência sempre se
refletiram em mudanças significativas nas forças produtivas. A tecnologia pode ser entendida como o conjunto dos conhecimentos científicos e empíricos, habilidades, experiências e organização requeridas
para produzir, distribuir, comercializar e utilizar bens e serviços.
Enquanto atividade, a tecnologia envolve a busca de aplicações práticas para os conhecimentos já existentes. Finalmente, podemos entender a inovação como decorrente de uma mudança tecnológica em um
produto ou processo que se introduz em um determinado contexto
(em uma organização, um país, na sociedade, no mercado, etc.). Para
viabilizar-se, uma inovação deve responder a uma necessidade social,
à existência de uma capacidade científica e tecnológica, e à existência
de recursos que a viabilizem (humanos, materiais, financeiros).
Os ambientes de inovação necessitam de novos mecanismos institucionais para atender as novas demandas da sociedade. Escritórios de
transferência de tecnologia, parques científicos & tecnológicos e
incubadoras de empresas são exemplos destacados na área de ciência
e tecnologia. O papel das universidades, enquanto centros de geração
de conhecimento é fundamental neste contexto. Por esta razão existe
uma enorme diferença entre estar em uma incubadora de base tecnológica em uma universidade ou em um espaço de negócios tradicio-
105
nal. Da mesma forma, é muito diferente estar em um parque tecnológico ou pólo tecnológico (como o Tecnopuc no Brasil, o parque tecnológico da universidade de Louvain na Bélgica ou o Vale do Silício
nos Estados Unidos) ou em espaços de negócios na própria cidade
onde se encontram os ambientes de inovação (Porto Alegre no Brasil,
Louvain na Bélgica ou São Francisco nos Estados Unidos).
3. Os desafios da renovação da universidade
As últimas décadas envolveram profundas mudanças nas universidades que se abriram para as demandas da sociedade, ampliando suas
interações com empresas, governo e instituições, criando ambientes
de inovação e empresas nascentes. A nova missão voltada ao desenvolvimento econômico e social da sociedade foi acompanhada por
uma série de controvérsias, em especial na própria universidade.
Etzkowitz 10 destaca os seguintes aspectos:
- controvérsias sobre empreendedorismo na área acadêmica: na
medida em que os projetos com atores da instituição aumentam,
os problemas envolvendo conflitos de interesses também aumentam. Esta emergência de conflitos de interesses é um sintoma de
que o processo de mudança está em curso, pois somente surge
quando as relações começam a se intensificar e a se tornarem
mais complexas, exemplo típico de ambientes de inovação e do
processo de interação UEG;
- separação e integração: envolve uma consciência de que os
conflitos de interesse podem ser decorrentes de interesses conflitantes, o que significa que os interesses podem ser independentemente legítimos. Neste sentido, a postura envolvida não é a de
proibir o conflito de interesses, mas a de regular e mitigar os legítimos interesses conflitantes;
106
- confluência de interesses: em uma abordagem integrada, a pesquisa e a comercialização dos resultados da pesquisa devem ser
combinadas em um único modelo, visando evitar problemas
decorrentes do processo de comercialização do conhecimento
gerado.
Por outro lado, B. Clark 11 identifica cinco elementos que endereçam questões críticas do processo de mudança:
- uma direção forte e clara do caminho a seguir: uma das maiores
dificuldades para a mudança envolve estruturas gerenciais inadequadas e sem capacidade de conduzir as mudanças necessárias.
Isto requer uma postura forte e clara da direção a seguir, que deve
ser incorporada (aceita) tanto pela administração central como
pelos diversos departamentos acadêmicos, buscando uma conciliação entre os novos valores gerenciais com os valores acadêmicos tradicionais;
- desenvolvimento periférico expandido: frente às novas demandas, as atuais estruturas não conseguem responder satisfatoriamente, gerando uma distância cada vez maior entre as demandas
da sociedade e a capacidade de atendê-las. Neste sentido, deve
ser estimulado o desenvolvimento de novas estruturas e mecanismos institucionais que permitam atender satisfatoriamente estas
novas demandas (centros de pesquisa interdisciplinares, ambientes de inovação, etc.);
- diversificação das fontes de financiamento: amplias as fontes de
financiamento, quer seja para a sustentabilidade da pesquisa
como para a própria sustentabilidade da universidade;
- estimulação dos acadêmicos: o principal fator de mudança reside
na aceitação do processo pelos departamentos da Universidade e
todos os seus colaboradores, que devem ser estimulados a se
107
incorporar no processo de transformação;
- desenvolvimento de uma cultura empreendedora integrada: criar
uma cultura integrada, representada por uma visão compartilhada, é crítico para o sucesso da mudança, gerando uma perspectiva institucional.
4. A universidade católica frente ao novo cenário
Constata-se nos últimos anos que o desenvolvimento das nações
vem caracterizado por extraordinárias e rápidas transformações. Tais
transformações têm a ver com os avanços sempre crescente da ciência
e da técnica, e do comportamento dos mercados. Frente aos novos
desafios urge uma nova cultura nas empresas, universidades e governos, que possibilite uma atuação com competitividade crescente.
Os novos cenários exigem um redimensionamento das organizações universitárias e das instituições voltadas para a educação tecnológica. A aproximação, portanto, (universidade – empresa - sociedade
(entenda-se aqui administrações públicas: Estado, prefeituras, câmeras de vereadores e deputados, etc.), torna-se urgente, no sentido de
viabilizar uma maior articulação dos participantes ativos no desenvolvimento dos países e a busca por modelos eficazes de cooperação e de
parceria, no sentido de busca da eliminação das disparidades espaciais
e sociais observadas em ambos os ambientes.
Assim, cabe a universidade assumir em plenitude as funções inerentes à gestão do conhecimento: a geração, o armazenamento e a sua
disponibilidade e transferência. Para que o pensamento e o conhecimento sobre uma nova institucionalidade se convertam em ação, o
mundo das universidades necessita de alianças e de colaboração com
diversas instâncias e atores. Deste modo podemos continuar com a
aspiração de fazer incidir o mundo da educação superior num projeto
global de desenvolvimento humano durável ou bem de conceber as
108
universidades como vetores centrais de interconexão do espaço global. A luta contra a Organização Mundial de Comércio, ou contra distintos acordos de livre comércio, que pretendem negociar a aceitação
dos bens e serviços universitários, assim como de natureza técnicocientífica como “mercadorias” – a disposição segundo regras do mercado – é fundamental neste momento. É necessário, para tanto, sustentar o caráter de “bem público” que tem a produção técno-científica
e os serviços universitários, como assinala a Unesco em sua
“Declaração mundial sobre a educação superior no século XXI” 12 e
outros documentos do mesmo organismo.
Numa época de globalização, em que da conectividade das nações
resulta a brusca mudança de rumos, de políticas públicas e de cenários econômicos, faz-se indispensável entender o papel do desenvolvimento local, sempre realizado com as características de sustentabilidade, exigidas pela sociedade da informação e do conhecimento.
No que diz respeito à Igreja, parte vital do trabalho, através de suas
universidades, é o diálogo com as culturas, sobretudo de nosso tempo.
Este, por sua vez, nada mais é do que o produzido pelo e para o ser
humano.
Portanto, enquanto católica, a universidade assume sua identidade,
expressando sua inspiração cristã, não apenas de seus dirigentes, mas
das orientações que assume diante da comunidade como um todo.
Demanda um empenho institucional ao serviço da e na sociedade e
conseqüentemente sua compreensão da vida.
A conferência mundial sobre o ensino superior, ocorrida em 1998
(Paris), recorda que a missão das instituições do ensino superior é de
educar, formar e realizar pesquisas e de forma particular contribuir
para o desenvolvimento sustentável e o melhoramento da sociedade
como um todo. Espera-se promover, gerar e difundir conhecimento
por meio da pesquisa e, como parte de sua atividade de extensão à
109
comunidade, oferecer assessorias relevantes para ajudar as sociedades
em seu desenvolvimento cultural, social e econômico, promovendo e
desenvolvendo a pesquisa científica e tecnológica, assim como os
estudos acadêmicos nas ciências sociais e humanas e a atividade curativa nas artes.
A relevância da educação superior deve ser avaliada em termos do
ajuste entre o que a sociedade espera das instituições e o que elas realizam. Isto requer padrões éticos, imparcialidade política, capacidade
crítica e, ao mesmo tempo, articulação melhor com os problemas da
sociedade e do mundo do trabalho, com base em orientações, objetivos e necessidades sociais, incluindo o respeito às culturas e à proteção do meio ambiente. A educação superior deve reforçar o seu papel
de serviços extensivo à sociedade, especialmente as atividades voltadas para a eliminação da pobreza, intolerância, violência, analfabetismo, fome, deterioração do meio ambiente e enfermidades, principalmente por meio de uma perspectiva interdisciplinar e transdisciplinar para análise dos problemas e questões levantadas. Finalmente, a
educação superior deve almejar a criação de uma nova sociedade nãoviolenta e não-opressiva, constituindo-se de indivíduos altamente
motivados e íntegros, inspirados pelo amor à humanidade e guiados
pela sabedoria e o bom senso. Neste sentido, a Igreja, com sua trajetória milenar como perita em humanidade, no dizer do Papa Paulo VI
torna-se a interlocutora por excelência, assumindo um papel relevante
no diálogo com as demais Instituições que integram a grande teia
social que chamamos sociedade.
O encontro entre a proposta do Evangelho e a pluralidade do saber
expresso na imensidade dos campos do conhecimento, que se multiplicam com o avanço das descobertas científicas e tecnológicas, exige
o desafio de superar as relações egoístas do econômico para o compromisso com a dimensão moral de uma vida digna e plena, existente
em todos os âmbitos do planeta, na construção de um mundo melhor.
110
No que diz respeito às universidades católicas, pode-se vislumbrar
ao menos três grandes desafios que se inter-relacionam: educação
integral, universidade em pastoral e missão e mercado.
A educação integral da pessoa humana implica em educar levandose em consideração as dimensões física, afetiva, cognitiva, comunitária, ético-valorativa e transcendental. Neste sentido a educação vem
entendida como um processo de humanização que modifique inteiramente o ser humano; uma educação que abranja o homem em todas as
suas dimensões. Não somente a intelectual, mas também, o ético e a
formação da personalidade. Não somente o indivíduo, fechado sobre
si mesmo, mas a pessoa, que dentro de uma antropologia cristã é
alguém aberta ao mundo, ao outro, a si mesma e ao transcendente.
Sob essa perspectiva, temos uma universidade voltada para a educação do espírito, para uma reflexão sobre o sujeito, o ser humano
aberto à realidade e interpelado pela alteridade. Na universidade católica, a educação integral une o saber prático ao filosófico, buscando a
excelência acadêmica através de uma reflexão crítica e atuação transformadora no campo social. Falamos de um saber engajado. Os pressupostos de uma educação integral estão alicerçados na existência de
verdades universais, partem dos fundamentos de um humanismo
social-cristão. Sendo assim, entram em confronto direto com o
modelo de educação voltado para o desempenho e eficácia 13. Como
contemplar num mesmo currículo, num curto espaço de tempo,
conteúdos de uma formação humanística e uma avalanche de informações técnicas?
A partir da idéia do humanismo social-cristão, presente no marco
referencial das universidades católicas pode convergir para uma
dimensão pastoral. Para alguns, o discurso pastoral pode parecer algo
piedoso e extra-acadêmico. Porém, no contexto de uma universidade
católica, a dimensão pastoral é essencial. É o enlace do humano, do
social e do cristão 14. Mas ao contrário do que se poderia imaginar, a
pastoral na universidade não se restringe a um grupo de animadores,
111
às celebrações, sacramentos, etc. Também não é responsabilidade de
apenas um setor denominado “pastoral” ou “capelania”. A universidade como um todo deve vivenciar a dimensão pastoral. Podemos
então falar em uma universidade em pastoral, onde todos os membros
– funcionários, professores, alunos e administração superior – estão
envolvidos e são responsáveis por gerar a construção de um conhecimento em termos de humanismo social-cristão, um saber que fortaleça as relações de uma sociedade mais fraterna e solidária, desenvolvida nos campos social e tecnológico.
Em termos ideológicos, a universidade católica sabe qual é a sua
missão. Está escrito em seus documentos, está presente nas discussões
e projetos que envolvem questões relativas à identidade. Contudo, a
dificuldade está em tornar o marco referencial em operacional. Diante
das exigências do mercado, a universidade não sabe exatamente que
direção seguir: formar para a vida ou para o mercado? Ou será que a
vida se tornou mercadoria? Nas palavras de Neutzeling 15, esse é certamente um dos maiores desafios para uma universidade, que ao
mesmo tempo quer primar pela excelência acadêmica e ser cristã e
católica. É a crise entre missão e mercado. “A atual lógica do mercado
é redutora, competitiva, excludente, contrária à lógica humanista das
origens da universidade, que pretende ser humanamente holística,
solidária, inclusiva.[...] é a impossibilidade de conciliar a pureza do
ideal com a crueza do real” 16. É a ambigüidade latente que perturba os
membros mais atentos da academia. Temos então, ao menos dois
modelos de universidade: a do brasão – aquelas universidades históricas ou tradicionais – atuam num ensino complexo que discute as
várias áreas do saber, o significado, o conhecimento, a aura, a tradição e aquela do logotipo – as novas universidades, em seu papel de
instituições que absorvem a demanda por formação para o mercado de
trabalho, envolvem-se com o saber apenas como compromisso formal. Atuam em áreas profissionais que não discutem o universal, mas
o particular 17.
112
Talvez a questão mais complexa, no atual contexto, seja a do
enfrentamento do mercado com seu dinamismo exacerbado de globalizador de todas as realidades. Primeiramente, a mercantilização tornou a educação um produto, de tal forma que a universidade se tornou
empresa, os administradores comerciantes, os educadores prestadores
de serviço e os estudantes consumidores – clientes. Gerada a crise de
identidade, a universidade procura uma saída. Como já foi dito, as instituições católicas têm buscado suas raízes, reafirmando a confessionalidade e o carisma, porém, seguindo às vezes por caminhos divergentes em termos operacionais. A tensão entre missão e mercado é
constante e insuperável, embora possa ser administrada.
A universidade católica, diz João Paulo II, como qualquer outra
universidade está imersa na sociedade humana. Para levar a cabo seu
serviço à Igreja, está chamada sempre no âmbito de sua competência,
a ser instrumento cada vez mais eficaz de progresso cultural, tanto
para as pessoas, como para a sociedade. As suas atividades de pesquisa, portanto, incluirão o estudo dos graves problemas contemporâneos, como a dignidade da vida humana, a promoção da justiça para
todos, a qualidade de vida pessoal e familiar, a proteção da natureza,
a procura da paz e da estabilidade política, a repartição equânime das
riquezas do mundo e uma nova ordem econômica e política, que sirva
melhor à comunidade humana nacional e internacional. A pesquisa
universitária será dirigida a estudar em profundidade as raízes e as
causas dos graves problemas do nosso tempo, reservando atenção
especial às suas dimensões éticas e religiosas. (JÕAO PAULO II: Ex
Corde Ecclesiae, § 32).
A universidade não pretende simplesmente a produção de profissionais, senão a formação integral de homens e mulheres que sejam
capazes de desenvolver suas respectivas atividades profissionais dentro de parâmetros de autêntica excelência humana, pessoal e profissional. Antes de tudo a academia deveria ser uma família em que alunos e professores se sentissem em casa. Nela o educador é alguém que
113
está para os alunos. Por isso que para haver educação é preciso que o
diálogo franco, cordial e amigo esteja na raiz de toda a estrutura educacional. O professor é uma presença mais do que uma palavra. É
educador vivendo entre os jovens, em resumo: é um cristão que ama,
pensa, convive, realiza e aspira à plenitude, à paz, ao transcendente e
à completa felicidade. É aberto, alegre, serviçal, dinâmico, crítico,
amigo, renovado, inovador, competente, estudioso, e, acima de tudo,
profundamente fraternal.
Por isto a formação integral deve consistir na prioridade específica
de qualquer universidade católica. Tal formação consiste em desenvolver e despertar as capacidades e riquezas mais profundas das pessoas, o melhor que levam dentro de si:
- a capacidade de pensar por si mesmos, sem sujeitar-se a “modas”
ou correntes impostas;
- a capacidade de reconhecer os valores humanos que estão em
jogo em cada uma de nossas ações;
- a capacidade de fazermo-nos solidários, sensíveis e colaboradores com a gente que temos perto e especialmente com quem
necessita de nós;
- a capacidade de admirar e respeitar o mundo, a vida e tudo o que
é humano;
- sobretudo, a capacidade de perguntarmos e encontrar resposta à
pergunta a cerca de que sentido tem e qual é o valor último do
que vivemos, da humanidade a que pertencemos e do mundo em
que habitamos.
Temos plena consciência do que fazemos? Por que o fazemos?
Para que o fazemos?
114
Queremos que a evangelização propicie o diálogo entre fé e ciência de tal maneira que a verdade, valor evangélico por excelência, seja
o fundamento decisivo de uma nova cultura.
A pastoral universitária não é uma atividade adjetiva, ou opcional
para as universidades católicas. É na verdade uma função substantiva
que junto com a docência, a investigação e a vinculação constituem
seu ser próprio.
Uma fé nos diz o papa João Paulo II, que se coloque à margem de
tudo o que é humano, e, portanto, de tudo o que é cultura, seria uma
fé que não reflete a plenitude do que a palavra de Deus manifesta e
revela, uma fé decapitada, pior ainda, uma fé em processo de autoanulação. (JÕAO PAULO II, Ex Corde Ecclesiae, § 44).
Por isso que uma pastoral universitária está inserida dentro de sua
realidade concreta. E, portanto, deixa-se questionar pelas realidades
sociais emergentes. Quantos se ocupam da pastoral universitária
convidam os professores, estudantes e funcionários a serem mais
conscientes de sua responsabilidade para com aqueles que sofrem
física e espiritualmente. Seguindo o exemplo de Cristo, deve estar particularmente atentos aos mais pobres e a quem sofre injustiça no
campo econômico, social, cultural e religioso. (JÕAO PAULO II, Ex
Corde Ecclesiae, § 40).
A questão que se coloca é justamente esta: a universidade será
capaz de proporcionar uma conversão institucional capaz de desencadear um processo consistente de evangelização que atinja toda a
comunidade acadêmica? Diante dessa questão cabe a cada um de nós
e a universidade enquanto instituição criar ou fortalecer grupos ou
comunidades com pessoas: (alunos, funcionários, professores) que se
comprometam na construção de uma solidariedade sempre mais efetiva, evangelizando o seu próprio meio.
115
Evidentemente, uma pastoral na universidade, como qualquer pastoral, não pode se exaurir no compromisso social. Ela precisa desenvolver também, as dimensões pessoal e escatológica da fé, para as
quais a classe universitária moderna mostra particular interesse.
A universidade católica é chamada a ser hoje, um lugar onde a
Igreja se oferece como educadora, abrindo espaço real para uma
opção de vida para o (a) jovem, onde ele(a) encontre resposta para sua
vida e onde ele(a) seja constantemente chamado(a) a se comprometer
com o pobre.
A universidade deve abrir possibilidades para que o engajamento
dos jovens seja assumido por eles mesmos. Assim, sendo protagonistas de sua evangelização e evangelizando os outros jovens criarão um
método próprio para cada realidade e uma espiritualidade encarnada,
fazendo a síntese fé e vida, como motor e elemento de unidade com a
Igreja.
Não se trata de abolir as identidades confessionais, nem de aceitar
uma espécie de vale-tudo-religioso. É preciso sair de nosso mundo:
pronto, estruturado, organizado, definido. Sair, não recusar. Dispor-se
para “ouvir” o “outro” que está em nós mesmos e que recusa certezas
subsidiar nosso trabalho com elementos sólidos criando uma espécie
de hermenêutica continuada. Sobretudo, cabe a pastoral na universidade impedir que ocorra uma cisão entre mundo sistêmico e mundo
vivido. Pior seria se o próprio mundo vivido se transformasse num
mundo sistêmico, fechado sobre si mesmo. E por fim: Ter o que dizer
é fundamental. Impor o que se crê: felizmente não é mais possível.
Cair no mimetismo, nos concordismos, de qualquer tipo: é tentação. 18
5. Considerações finais: uma reflexão sobre o tema
A universidade empreendedora é um conceito indissociável do trinômio ciência-tecnologia-inovação. O novo nesta abordagem é a agre-
116
gação da inovação como indissociável da ciência e da tecnologia. Por
esta razão, a possibilidade identificada por Burton Clark 19 de usar-se
como sinônimo o termo universidade inovadora faz sentido, pois
lança um destaque adequado a uma dimensão tipicamente acadêmica
e que, ao mesmo tempo, traz uma profunda transformação na visão
tradicional de ciência e tecnologia.
Ao incorporar o termo inovação, estamos destacando três aspectos
fundamentais: interação com a sociedade (para a identificação das
demandas), empresas (pois é neste tipo de organização que a inovação
ocorre) e governo (como facilitador do processo). Em outras palavras,
inovação significa P&D (pesquisa e desenvolvimento) mais transferência de tecnologia. Neste sentido, qualidade deixa de ser um pressuposto único para a avaliação da universidade e incluí-se relevância
como um item de avaliação igualmente importante. Ou seja, neste
novo ambiente, qualidade passa a ser condição necessária, porém não
mais suficiente para a avaliação da universidade.
O processo de inovação na universidade envolve uma série de etapas, conforme descrito a seguir:
- organização da pesquisa na universidade: foco nas demandas da
sociedade, criação de centros de pesquisa interdisciplinares, criação de mecanismos de desenvolvimento de pesquisa com múltiplas fontes de fomento (governo, empresas, instituições);
- fomento à inovação: estimular áreas de pesquisas prioritárias,
alocarem os recursos de pesquisa de forma planejada, criar
mecanismos de incentivo à inovação (políticas de proteção da
propriedade intelectual do conhecimento gerado, regras para
participação nos resultados econômicos futuros, etc.);
- proteção da propriedade intelectual: registrar e proteger efetivamente os conhecimentos gerados pelos acadêmicos na
117
Universidade;
- transferência da tecnologia: transferir os resultados obtidos para a
sociedade, visando a geração de valor econômico, por meio de
empresas que produzam os bens ou serviços decorrentes e de políticas que permitam também que os acadêmicos se transformem
em empreendedores, gerando novas empresas e oportunidades.
A universidade em si é um ambiente de inovação em potencial.
Para desenvolver este potencial destaca-se a importância da institucionalização da nova visão de universidade, bem como de mecanismos
institucionais que a viabilizem. Não basta somente a vontade de
alguns dirigentes. Políticas institucionais (nas áreas de transferência
de tecnologia, conflitos de interesse, projetos de pesquisa com empresas, etc.) e o desenvolvimento de ambientes de inovação (como escritórios de transferência de tecnologia, escritório de ética em pesquisa,
parques tecnológicos, incubadoras, redes de inovação, etc.) são importantes para criar as condições para o desenvolvimento de um clima
voltado à inovação e ao empreendedorismo. Uma visão estratégica
clara e compartilhada na instituição é o ponto de partida para o processo de transformação e renovação do ambiente acadêmico.
Entre os grandes desafios, um dos principais diz respeito à questão dos conflitos de interesse, decorrentes de uma maior interação
com a sociedade. Esta ampliação é esperada e desejada, pois demonstra que o processo de mudança está em curso. Mas deve ser bem
gerenciado.
Modelos opostos envolvem uma separação total das atividades acadêmicas (geração de conhecimento) e de negócio (comercialização do
conhecimento gerado), como o modelo adotado por diversas universidades americanas, alemãs e israelenses e um modelo que busca integrar
as atividades de pesquisa e de negócios sobre uma mesma visão institucional. No primeiro modelo o interesse econômico é separado do inte-
118
resse de pesquisa, pela criação de mecanismos institucionais que
mediam as duas atividades. A solução mais adequada para cada instituição deve refletir sua cultura e da sociedade onde está inserida.
Outros desafios relevantes envolvem a manutenção da integridade
da universidade enquanto interessada em gerar receita com propriedade intelectual e o resultado da pesquisa, com foco na sustentabilidade; a satisfação dos pesquisadores na realização de suas atividades
em ambiente voltado ao ensino e pesquisa; a constante gestão dos riscos ao longo do processo de mudanças; e a inserção das áreas de
humanidades no processo de mudanças, seja diretamente na aproximação com as empresas, seja indiretamente, como campo de estudo e
pesquisa.
Mas o grande desafio, o maior deles, para as instituições de ensino
superior católicas, está relacionado com a preservação, no novo
ambiente, de sua missão enquanto cristã e católica, a formação da pessoa em sua integralidade e a transcendência. Educar implica numa atitude de escuta para escutar o clamor que vem do outro. Dar a conhecer Jesus Cristo e sua Igreja e salvação que é o fim do homem.
Apontar ao aluno o caminho que ele deve seguir. Reconduzir os desafios: estimular o aluno a um idealismo superior, superando os próprios defeitos e procurar formar uma personalidade bem orientada
antes que seja tarde. Nossa razão de ser é sempre fazer o bem. Tratar
os alunos sempre com docilidade e firmeza a exemplo de Cristo.
Formar o coração: desenvolver as qualidades ou virtudes positivas que
leva ao aperfeiçoamento e a auto-realização da própria vida semeando
no coração de jovens o amor ao saber, à solidariedade e a esperança.
É importante imprimir bons princípios para prática da virtude e o
seguimento de Cristo. “Viver a vida com alegria”. Uma boa formação
implica numa sólida formação religiosa. Neste sentido é importante
inspirar o jovem na busca da verdade. Os atos nascem do coração
tanto para o bem como para o mal. É importante o autodomínio da
119
pessoa para não ir contra a consciência. Formar o coração de uma pessoa é formar a caridade. A prática da caridade cristã forma à tranqüilidade e a “prática do bem traz uma profunda felicidade”.
A transcendência e o transcendente constitui assim, a essência da
existência humana. O essencial não é a duração e sim a plenitude de
sentido. Transcendência enquanto saída de si mesmo, procurar o que
fica na outra margem e, dessa forma, conseguir um encontro. A vida
de todo o ser humano como encontro, educação como um encontro,
vida da pessoa como esforço para o acesso ao inacessível. Encontro
com o mistério.
Finalmente, hoje as universidades atuam em um contexto de complexidade e incerteza, onde são exigidas novas interfaces com a sociedade, visando capturar suas necessidades e demandas, bem como um
novo papel no processo de desenvolvimento (forças de renovação).
Neste balanço entre demanda e capacidade de resposta, a flexibilidade
e a capacidade de adaptação são aspectos importantes, sendo fundamental a preservação dos valores e dos princípios que fundamentam
(e justificam) a ação das universidades católicas. Algumas universidades católicas (Universidade Católica de Louvain, Bélgica e as PUCs
de Santiago, Chile e do Rio Grande do Sul, Brasil) estão empenhadas
em processos de transformação neste sentido, com resultados promissores e que podem servir de modelo para outras Instituições.
Este balanço entre a tradição (representada por seus valores humanistas e princípios cristãos e católicos) e a renovação (representada
pelas novas demandas da sociedade e as exigências da modernidade,
em termos de formação profissional) é o diferencial que as melhores
universidades do futuro estão construindo hoje. Este balanço deve
preservar nas universidades sua capacidade de reflexão e de auto-crítica, propiciando um contínuo alinhamento com as demandas da
sociedade, sem a perda de seus valores e princípios.
120
Notas
J. DREZE – J. DEBELLE, Concepções da universidade, Fortaleza,
Universidade Federal do Ceará, 1983, pp. 84-86. Dentro os vários modelos
que surgiram de e pela influência que exerceram, Lyotard destaca o modelo
Napoleônico, que formava apenas para o serviço exclusivo do Estado. A reinvenção da universidade se dará em Berlim, com o lema “liberdade para ensinar, liberdade para aprender”. O modelo alemão buscava relacionar a pesquisa científica à erudição em tom humanístico. Já o modelo inglês privilegiava a formação moral, do caráter – formava os Lords. O modelo norte-americano uniu esses dois modelos, articulando ensino e pesquisa sob a batuta do
capitalismo. É o modelo com maior diversidade de propósitos; J.-F. LYOTARD, O pós-moderno, ed. José Olympio, Rio de Janeiro, 1986.
2
Vale a pena o documento de trabalho realizado pela Congregatio de
Institutione Catholica – Federação Internacional das Universidades
Católicas, Globalização e Ensino Superior Católico, 2004, 33 pp.
3
E. WALLERSTEIN, Conocer el mundo, saber el mundo: el fin de lo aprendido. Una ciencia social para el siglo XXI, Universidad Nacional Autónoma
de México (UNAM), México, 2001.
4
H. ETZKOWITZ, “The Norm of Entrepreneurial Science: Cognitive Effects
of New University-Industry Linkages”, in Research Policy, n° 27, 1998, pp.
823-833.
5
C. JENKS e D. RIESMAN, The Academic Revolution, ed. Doubleday,
Garden City, 1968.
6
B. CLARK, Creating Entrepreneurial Universities, ed. IAU Press – Elsevier
Science Ltda, Oxford, 2003.
7
H. ETZKOWITZ, “Research Groups as “Quasi-Firms”: the Invention of
Entrepreneurial University”, in Research Policy, n° 32, 2003, pp. 109-121.
8
C. BURTON, Creating Entrepreneurial Universities. ed. IAU Press –
Elsevier Science Ltda, Oxford, 2003.
9
J. SCHUMPETER, Teoria do desenvolvimento económico: uma investigação sobre lucros, capital, crédito, juro e ciclo econômico, ed. Nova Cultural,
São Paulo, 1992.
10
H. ETZKOWITZ, op. cit., pp. 109-121.
11
H. ETZKOWITZ, op. cit, pp. 109-121.
12
UNESCO, Declaración mundial sobre la educación superior en el siglo
1
121
XXI: visión y acción, documento aprobado en la Conferencia Mundial sobre
Educación Superior, convocada por la UNESCO, Paris, 5-9 de octubre de
1998.
13
M. AQUINO, A condição humana e a educação integral – Uma visão filosófica, ed. Associação Brasileira de Escolas Superiores Católicas (Abesc),
Porto Alegre, 2001.
14
I. NEUTZLING, A condição humana e a educação integral – Uma visão
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Gómez
Vol. 2 / 2005
Panorama da cidadania - Citizenship Today - État des lieux de
la citoyenneté - Panorama de la ciudadanía, Prof. Mendo
Castro Henriquez
Vol. 3 / 2006
Universidade católica: entre a tradição e a renovação - The
Catholic University: between Tradition and Renewal Université catholique : entre tradition et rénovation - La universidad católica: entre la tradición y la renovación, Dr. Evilázio
Francisco Borges Teixeira / Dr. Jorge Luis Nicolas Audy
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