livret Abu-Hassan théâtre - Circonscription d`Herblay
Transcrição
livret Abu-Hassan théâtre - Circonscription d`Herblay
LIVRET ET PISTES PEDAGOGIQUES Traduction du livret, commentaire et pistes pédagogiques par Annick Deyris, CPEM Les passages à chanter ainsi que les accompagnements piano sont téléchargeables sur le site de l’inspection d’Herblay, rubrique Abou Hassan. Le vocabulaire en bleu souligné est expliqué dans le lexique joint au dossier. Le CD de référence est Abu Hassan, Deutsche Harmonia Mundi, direction Bruno Weil. Le livret est issu d’un livre manuscrit de souffleur, Frankfort am Main. ***** Plage 1 Ouvertüre / Ouverture L’ouverture annonce le contenu de l’opéra. On peut donc lancer quelques suppositions : l’opéra sera-t-il triste, aura-t-il une fin malheureuse ? Quels sentiments les différents mouvements de ce morceau peuvent-ils évoquer ? On peut garder précieusement les hypothèses des enfants et en reparler lorsque l’étude de l’opéra sera terminée. Il sera alors plus facile d’imaginer des réponses losrque l’histoire sera connue de tous. Voici une trame d’écoute et quelques propositions d’interprétation : Le tempo est rapide, les instruments jouent beaucoup de notes, très rapidement. L’introduction aux cordes laisse la place à l’orchestre qui à 0’14 se déchaîne en un grand fortissimo. Les timbales et les cymbales ponctuent fréquemment la musique. On repère clairement la flûte et les violons qui jouent dans les aigus. Cet ensemble confère une ambiance joyeuse et triomphale. A 0’58, un passage plus calme laisse les bois s’exprimer (flûte, hautbois, basson). A 1’30, les vents évoquent une comptine ; quelques notes disctinctes sont répétées, la même phrase musicale est répétée plusieurs fois. Elles évoquent la naïveté, le jeu enfantin. A 1’49, le jeu rapide des violons évoquent plutôt la ruse. A 1’59, la même phrase musicale reprise plusieurs fois successivement et simultanément évoque peut-être les divers rebondissements de l’action. Notez la mise en avant du basson à la fin de ce passage ; cet instrument sera effecivement très utilisé au cours de l’opéra. A 2’35, le passage donné à 0’14 est en partie repris suivi de la petite « comptine » ; la conclusion de tout l’orchestre est longue et toujours triomphale, brillante grâce aux timbres des cymbales et du triangle. Annick Deyris, CPEM *****Plage 2 Erzähler Am Hofe eines Kalifen und seiner Gemahlin Zobeide lebte Abu-Hassan zusammen mit Fatime, vordem eine Sklavin, die ihm von Herrscherpaar als Frau zur Seite gestellt worden war. Abu Hassan stand in hoher Gunst des Herrscherpaars und führte so eine lange Zeit ein unbesorgtes und verschwenderisches Leben. Um ihre Ausgaben hatten Abu Hassan und Fatime sich nie gekümmert, doch waren sie bedeutend, und die Summe der Schulden bald ungeheuer. Conteur A la cour d’un calife et de sa femme Zobeide vivait Abou-Hassan avec Fatime, ancienne esclave qui lui avait été donnée pour femme par le couple royal. Abu Hassan avait les faveurs du couple royal et coulait depuis longtemps une vie fasteuse et sans soucis. Abou Hassan et Fatime ne s’étaient jamais soucié de leurs dépenses, ils vivaient généreusement et le montant de leurs dettes était colossal. *****Plage 3 Szene 1 Abu Hassans Zimmer im Palst des Kalifen. Auf der einen Seite une Tür, die zu einem Kabinet führt, oberhalb derselben eine vergitterte Öffnung, auf der andren Seite ein Fenster. Im Hintergrunde zwei Divan. Nr. 1 - Duett ABU HASSAN Liebes Weibchen, reiche Wein. FATIME Weder weissen noch roten, Mahomet, Mahomet hat es verboten! ABU HASSAN Drum schenk ihn heimlich ein, gib Sorbet! FATIME Ha! Du willst Wasser? ABU HASSAN Nein, das Wasser ist mein Tod! Fische, Konfitüren, FATIME Scène 1 La maison d’Abou Hassan dans le palais du calife. Sur un côté une porte qui ouvre sur un cabinet audessus duquel on aperçoit une ouverture grillagée. De l’autre côté, une fenêtre. Au fond, deux canapés. Nr. 1 - Duo ABOU HASSAN Ma petite femme chérie, du bon vin. FATIME ni blanc ni rouge, Mahomet, Mahomet l’a interdit! ABOU HASSAN Verse le moi secrètement, donne-moi un sorbet! FATIME Ha! Tu veux de l’eau ? ABOU HASSAN Non, l’eau c’est ma mort! du poisson, de la confiture, FATIME Cette première scène nous fait rencontrer deux personnages. Comment s’appellent-ils ? Quelle est la tessiture de chaque chanteur ? (soprano et ténor) Quel lien les unit ? Quel indice vous le dit ? (mari et femme) Qu’apprend-on sur eux ? (ils sont très pauvres) Comment est la musique qui accompagne ? (très gaie ; malgré les circonstances, le ton est à la complicité, à la plaisanterie). Comme dans l’ouverture le tempo est rapide. Combien de fois les deux personnages Annick Deyris, CPEM Prasser! ABU HASSAN ein Pastetchen, FATIME Hier ist Brot! FATIME, ABU HASSAN Kann sich da der Geist erheben? Lohnet sich's der Müh' zu leben? Stille Zeugen meiner Not, Brot und Wasser, Brot und Wasser, usw. FATIME Ich will dir ein Liedchen singen: Mit Auroren erstem Strahl, ABU HASSAN Zur Verzweiflung wird's mich bringen! FATIME Nein, es stillt des Hungers Qual! ABU HASSAN Liebes Weibchen, reiche Wein, Liebes Weibchen, reiche Wein. FATIME Weder weissen noch roten, Mahomet, Mahomet hat es verboten. FATIME, ABU HASSAN Kann sich da der Geist erheben? Lohnet sich's der Müh' zu leben? Stille Zeugen meiner Not, Brot und Wasser, Brot und Wasser, usw. Noceur! ABOU HASSAN un petit pâté, FATIME Voici du pain! FATIME, ABOU HASSAN L’esprit peut-il s’élever ? Cela vaut-il la peine de vivre? Voici les témoins silencieux de ma pauvreté : le pain et l’eau, le pain et l’eau, etc. FATIME Je vais te chanter une petite chanson: Aux premières lueurs de l’aube… ABOU HASSAN Cela va me conduire au désespoir! FATIME Non, cela appaise le supplice de la faim! ABOU HASSAN Ma petite femme chérie, du bon vin, Ma petite femme chérie, du bon vin, FATIME Ni blanc ni rouge, Mahomet, Mahomet l’a interdit. FATIME, ABOU HASSAN L’esprit peut-il ici s’élever ? Cela vaut-il la peine de vivre? Voici les témoins silencieux de ma pauvreté : le pain et l’eau, le pain et l’eau, etc. chantent-ils ensemble ? Prononcent-ils les mêmes paroles ? Chantent-ils la même mélodie ? Piste pédagogique Commencer à faire le portrait des deux personnages ; quel est le rapport entre les deux (mari et femme, le mari se conduit comme un enfant et sa femme comme une mère ; complicité, amour…) Chercher les détails qui le montrent. Annick Deyris, CPEM *****Plage 4 Dialog Dialogue parlé ABU HASSAN Ach, eine herrliche Mahlzeit! Trokenes Brot und Wasser! Aber so geht es den Männern, deren Weiber besser auf den Parnaß, als in der Küche Bescheid wissen! FATIME Allerliebst ! Der Herr Gemahl praßt und praßt. Ich schweige aus Zärtlichkeit und ehelicher Treue, und womit dankest du mir beides? Es gibt Leute, die jeden Augenblick bereit sind, mir alle ihre Reichthümer zu Füssen zu legen. ABOU HASSAN Ah, un repas magnifique! du pain sec et de l’eau! Voilà à quoi sont condamnés les hommes, dont les femmes préfèrent jouer les poètes plutôt que de s’y connaître en cuisine! FATIME Charmant ! Monsieur mon mari mène grand train. Je préfère me taire sur la tendresse et la fidélité conjugale et sur la façon dont tu m’en remercies! Il y a des gens qui seraient prêts instantanément à me donner toutes leurs richesses et se jeter à mes pieds! ABOU HASSAN Des richesses ? Se jeter à tes pieds ? Une Fatime en or ! Laisse cela arriver ! Ils ne resteront pas longtemps à tes pieds. Mais qui est la crapule qui veut te rendre infidèle ; et qui est l’homme courageux qui veut te payer de façon aussi royale ? FATIME Omar ABOU HASSAN Le banquier du calife? FATIME Et ton créancier ABOU HASSAN Impossible ! Comment peut-il préférer une femme mariée à de l’argent ? FATIME Si tu ne me crois pas, tu croiras peut-être cette lettre. ABOU HASSAN (lisant la lettre) « Très belle Fatime ! Mon cœur bat pour toi ! Eteins le feu de cet amour et tout ce que je possède sera à toi… » FATIME Tu doutes toujours ? ABOU HASSAN ABU HASSAN Reichthümer? Dir zu füßen? Goldene Fatime! Laß es geschehen! Sie sollen nicht lange liegen. Aber wer ist des Schurke, der dich mit untreu machen; und wer der brave Mann, der dich so königlich bezahlen will? FATIME Omar ABU HASSAN Des Kalifen Wechsler? FATIME Und dein Glaübiger ABU HASSAN Nicht möglich! Wie könnte er ein Weib mehr lieben, als das Geld? FATIME Wenn du mirnicht glaubt, so glaube diesem Brief. ABU HASSAN (liest) “Schönste Fatime! Mein Herz lodert in Liebe gegen dich! Lösche die Flamme, und dein ist alles, was ich besitze…” FATIME Zweifest du noch? Annick Deyris, CPEM ABU HASSAN Was hast du ihm antworten lassen? FATIME Daß ich ihn haße, verabscheue, und wenn er nocheinmal seinen unverschämten Antrag…, ich die Gemahlin des Kalifen… ABU HASSAN Nimm’s mir nicht übel, du hätttest ihn ein wenig an der Nase herumführen sollen. FATIME Soll ich meine Ehre verkaufen? ABU HASSAN Nicht doch. Um durch ein wenig Klugheit daraus Gold zu machen. FATIME Sprichst du im Ernst? ABU HASSAN Hilf mir, Verluste zu ersetzen. Pause des Nachdenkens Entschließe dich, auf der Stelle zu sterben FATIME Bist-du bei Sinnen ? ABU HASSAN Und du machst mich zum glücklichsten Mann. FATIME Sterben sol lich? ABU HASSAN Und dich selbst zur glücklichsten Frau FATIME Welche Zumuthung! ABU HASSAN Verlang ich den, daß du dir einen Dolch in die Brust stoßen sollst? Nur die Maske des Todes sollst du dir vornehmen, ich hoffe die Mumerei wird dir ertragreich sein. FATIME Ein Komedientod? Das ist ein anderes! ABU HASSAN Aber unser spaß wird erst vollkommen, und hilft unsern Umständen um so Et que lui as-tu répondu ? FATIME Que je le hais, que je le déteste et que s’il me fait à nouveau des avances… j’en informerai la femme du calife… ABOU HASSAN Ne m’en veux pas, mais tu devrais profiter de la situation. FATIME Dois-je vendre mon honneur? ABOU HASSAN Bien sûr que non. Avec un peu d’intelligence, tu pourrais gagner de l’or. FATIME Parles-tu sérieusement ? ABOU HASSAN Aide-moi à rembourser mes pertes. Pause pendant qu’il réfléchit Décide de mourir ici tout de suite. FATIME Tu es fou ! ABOU HASSAN Et tu fais de moi le plus heureux des hommes… FATIME Je dois mourir? ABOU HASSAN …Et toi, la plus heureuse des femmes FATIME C’est plus que je ne peux en supporter! ABOU HASSAN Est-ce que j’exige que tu t’enfonces un poignard dans la poitrine? Tu dois seulement mimer la mort ; j’espère que la supercherie sera profitable. FATIME Une mort de comédie! C’est différent ! ABOU HASSAN Mais notre plaisanterie sera parfaite, et tiendra parfaitement debout si nous mourrons tous les deux ; et parce qu’habituellement c’est la femme qui enterre le Annick Deyris, CPEM gewisser auf, wenn wir beide sterben; und weil gewöhnlich die Frau den Mann begräbt, will ich den Anfang machen. FATIME Noch begreif ich nicht… ABU HASSAN So heule und schreye etwas mehr und raufe dir die hare aus. Oder stelle dich wenigstens so. FATIME Warum nicht gar? ABU HASSAN Zobeide, wenn sir deinen Jammer vernimmt wird dir eine Summe Geldes zu den Beträbnißkosten, und ein Stük Brokat zum Leichengewand für mich schenken. FATIME Wie es Sitte ist. ABU HASSAN Sobald du mit deiner Beute zurückkommst, spiele ich dieselbe Rolle bei dem Kalifen, und hoffe ihn nicht weniger freigebig zu finden, als du seine Gemahlin. FATIME Bringt ihren Anzug in Unordnung Na, dann Adjeu mein todter Herr! ab ABU HASSAN Zu einem besseren Leben mari, je veux commencer. FATIME Je ne comprends rien… ABOU HASSAN Eh bien, hurle, crie et arrache-toi les cheveux. Ou au moins fais semblant. FATIME Pourquoi pas du tout ? ABOU HASSAN Zobeide, quand elle entendra tes lamentations, t’enverra une somme d’argent pour les frais de mon enterrement et un morceau de brocard pour mon linceul. FATIME Comme c’est la coutume. ABOU HASSAN Dès que tu seras revenue avec le butin, je jouerai le même rôle auprès du calife et j’espère qu’il ne sera pas moins généreux que sa femme. FATIME Mettant ses vêtements en désordre Alors, adieu mon défunt mari! Elle sort ABOU HASSAN A une meilleure vie! Piste pédagogique : Lire cette scène individuellement ou collectivement. En quoi est-elle importante? Quelle stratégie adopte le couple? D’après vous à quoi leur sert-il de « mourir » ? Quels passages sont comiques ? Pourquoi ? Annick Deyris, CPEM **** Plage 5 Szene 2 Nr. 2 – Recitativ und Arie Abu Hassan allein Scène 2 Nr. 2 – Récitatif et Air Abou Hassan, seul ABU HASSAN Was dann zu machen? Um mit Geschmack die kleinen goldnen Schelme in aIle Welt zu senden? Ich gebe Gastereien mit Liedern und mit Tänzen. ABOU HASSAN Que faire maintenant, Pour partager mes petits sous d’or avec tout le monde ? Je vais donner des fêtes avec des chants et des danses. Die erste Stelle nimmt mein Weibchen ein, mit Blumen will ich sie bekränzen, sie soll an meiner Seite glänzen, und Königin des Festes seyn. Je vais d’abord prendre ma petite femme dans mes bras, je veux la couronner avec des fleurs, elle doit resplendir à mon côté et être la reine de la fête. A 0’45, la musique devient plus lente et douce lorsqu’Abu Hassan évoque amoureusement sa femme. Les cuivres évoquent la royauté. He! Sklave! Chierwein! doch streue Rosen drein, und mit den Purpurlippen soll erst Fatime nippen, so! jetzt den Becher her! He! Esclave! Du vin! Parsème ce lieu de roses et Fatime aux lèvres vermeilles, le dégustera en premier ! Allez ! Apporte un gobelet! A 1’23, la musique s’adoucit à nouveau car Abu Hassan évoque encore sa femme. Auf unser Wohlseyn, Liebe, Ach, daß es stets so bliebe! trink ich diß Gläschen leer. Je bois ces petits verres vides à notre bien-être, Chérie, afin que celui-ci demeure toujours. A 0’24, le rythme musical évoque une danse. Annick Deyris, CPEM Doch heute muss man singen, drum laßt die Lauten bringen, eilt, eilt in schnellem Lauf! Durch trinken, tingen, tanzen, löst man die Dissonanzen des Lebens wieder auf. Aujourd’hui nous devons chanter, qu’on apporte les luths, vite, vite, dépêchez-vous ! Grâce aux boissons, aux chants et aux danses, disparaissent les difficultés de la vie. A 2’03, les notes et les syllabes sont piquées (détachées) Oh Fatime! meine Traute, die so zärtlich zu mir spricht, glaube mir, der Ton der Laute mahlet meine Liebe nicht. Ewig, ewig, ewig dir ergeben, freut das Herz der Fesseln sich, Ach! Für dich nur will ich leben, und auch sterben nur für dich. Oh Fatime! meine Traute, die so zärtlich zu mir spricht, glaub'mir, der Ton der Laute mahlet meine Liebe nicht. Oh Fatime! Ma chérie, qui me parle si tendrement, crois-moi, le son du luth n’efface pas mon amour. Eternelle, éternelle, te rendre éternelle, réjouit surtout mon cœur. Ah! Je ne veux vivre que pour toi, et je veux aussi mourir pour toi. Oh Fatime! Ma chérie, qui me parle si tendrement, crois-moi, le son du luth n’efface pas mon amour. A 2’30, Abou Hassan s’adresse tendrement à sa femme. L’introduction au basson solo est très douce. Umschwebt nun mein Liebchen in flüchtigen Tänzen, Ihr Holden mit Blumen den Schlaf zu bekränzen. Schön! Bravo! Vortrefflich. Sie nahet sich schon, und schalkhaft reicht sie mir ein Küsschen zum Lohn. Laisse-toi emporter maintenant ma bien-aimée par les danses rapides, leurs grâces couronneront de fleurs ton sommeil. Joli! Bravo! Excellent. Elle approche déjà, et me donne, narquoise, un petit baiser en récompense. A 4’31, le tempo rapide reprend. Annick Deyris, CPEM Doch, sollte mein Plänchen scheitern? Et si mon petit plan échouait? A 5’05, le doute s’installe, le basson accompagne cette inquiétude très passagère ! Was kümmert's mich und sie? mit Liedern und Tänzen, mit Blumen sich kränzen, als Königin glänzen, Bravo! Herrlich! Ja vortrefflich! En quoi cela nous regarde, elle et moi? Avec les poèmes et les danses, se couronner avec les fleurs, briller comme une reine, Joli! Bravo! Oui, excellent. Le rêve reprend de plus belle et se termine en apothéose, tout l’orchestre accompagne fortissimo la joie d’Abou Hassan. Piste pédagogique : -Cette aria est longue et extrêment variée sur le plan musical. Que raconte-t-elle ? (ce que fera Abou Hassan lorsqu’il sera riche). -Il est possible pour les élèves de repérer à l’oreille les changements de mouvements musicaux puis, grâce à la traduction, de vérifier qu’il y a parallèlement changement d’idée. Apprécier alors la façon dont la musique est tout à fait en accord avec les pensées qui assaillent Abou Hassan. -des dessins peuvent être effectués, illustrant et structurant de manière visuelle chaque passage de cette aria. Plage 6 Man hört Geräusch vor der Thür OMAR Abu Hassan? ABU HASSAN Wer ist draußen? On frappe à la porte OMAR Abou Hassan ? ABOU HASSAN Qui est là ? Szene 3 Abu Hassan, Omarerscheint an der Spitze von Abu Hassan Glaübigern. Scène 3 Abou Hassan, Omar apparaissant à la tête d’un groupe de créanciers d’Abu Hassan. ABOU HASSAN Oh Malheur, Malheur! Pourquoi ce damné type vient-il me réveiller au beau milieu de mon doux rêve ! OMAR Tu me reconnais? ABOU HASSAN Omar! OMAR Veux-tu payer? Nous avons decide de ne plus attendre. ABU HASSAN O weh! O weh! Daß auch gerade jezt der verdammte Kerl mich aus meinem schönen Traume weken mußte! OMAR Du kennst mir doch? ABU HASSAN Omar! OMAR Willst du bezahlen? Wir sind entschloßen, nicht länger zu warten. Annick Deyris, CPEM ABU HASSAN Mein Weib ist so eben zu Zobeide gegangen, um bei ihr eine Summe Geldes zu erheben; sobald sie zurück kommt, geh ich in gleicher Absicht zum Kalifen. OMAR Das sind leere Ausflüchte! ABU HASSAN Es ist nicht schön, daß du an der Wahrheit meiner Worte zweifelst; wenn gleich Fatime… OMAR Aufmerkend Fatime? Was glaubt denn diese? ABU HASSAN Noch heute deine Großgemuth und Güte lobte. OMAR Ja, großgemuthig bin ich, oder kann es wenigsten seyn. ABU HASSAN So beweis es nun. OMAR Deine Glaübiger wollen nicht warten. ABU HASSAN Fatime läßt dich bitten. OMAR Wirklich? Was kann ich thun? ABU HASSAN Alles! OMAR Was verlangst du den? ABU HASSAN Aufschub. ABOU HASSAN Ma femme est partie chez Zobeide pour lui demander de l’argent. Dès qu’elle sera de retour, j’irai voir le calife avec la même intention. OMAR Ce sont des prétextes fallacieux ! ABOU HASSAN Ce n’est pas bien de douter de la véracité de mes mots ; quand Fatime ellemême… OMAR Dressant l’oreille Fatime? Que croit-elle donc ? ABOU HASSAN …encore aujourd’hui louait ton courage et ta bonté. OMAR Oui je suis courageux, en tout cas je peux au moins l’être. ABOU HASSAN Alors prouve-le tout de suite. OMAR Tes créanciers ne veulent pas attendre ! ABOU HASSAN Fatime te demande quelque chose. OMAR Vraiment ? Que puis-je faire ? ABOU HASSAN Tout ! OMAR Qu’entends-tu par là ? ABOU HASSAN Un délai. Annick Deyris, CPEM ***** Plage 7 Nr. 3 – Chor der Glaübiger Nr. 3 – Choeur des créanciers CHOR Geld! Geld! Geld! ich will nicht länger harren, sonst sind wir die Narren am Ende geprellt. ABU HASSAN Geduld noch einen Tag! CHOR CHOEUR Nein, nein, nein, der Wechsel ist verfallen, und ich muss nun vor Allen zuerst bezahlet sein. ABU HASSAN Ja, das ist eben die verdammte Schwierigkeit, dass ich alle nicht zuerst befriedigen kann. Omar, barmherzigster aller Wechsler, lege du dich ins Mittel. OMAR Dir zu lieb nicht, wohl aber Fatimen. Die arme Frau dauert mich. ABU HASSAN Lass es nicht beim blossen Mitleiden bewenden. CHOEUR Des sous, des sous, des sous ! je ne veux pas attendre plus longtemps, Bientôt nous serons les imbéciles qui finalement se seront fait escroqués. ABOU HASSAN Ayez pitié, donnez-nous encore un jour! CHOEUR Non, non, non, le prêt est arrivé à échéance et je dois être payé maintenant et devant tous. ABOU HASSAN Oui, la grosse difficulté est que je ne peux rembourser chacun. Omar, toi le plus charitable des créanciers, ne voudrais-tu pas avancer ce que je dois ? OMAR Je ne le ferai pas pour toi mais pour Fatime. La pauvre femme me fait pitié. ABOU HASSAN Ta sympathie seule risque de ne pas nous aider vraiment. OMAR aux créanciers J’accède à votre demande, êtes-vous contents ? OMAR zu den Glaübigern So will ich eure Forderungen tilgen. Seid ihr zufrieden? CHOR Ja, ja, ja! OMAR zu Abu Hassan Di bist doch auch zufrieden? ABU HASSAN Ja, ja, ja! Und du? CHŒUR Oui, oui, oui ! OMAR à Habou Hassan Et toi, es-tu content aussi ? ABOU HASSAN Oui, oui, oui ! Et toi ? C’est un chœur d’hommes (ténors et basses). Il scande les mots importants : Geld/l’argent. Le début est caractérisé par un départ différé des basses renforçant le texte « sonst sind wir wie » Bientôt nous serons… Observez le jeu de la question un peu naïve dans cette circonstance et qui prévaut de la farce, « êtes-vous content ? ». Observez aussi les réponses. Trois fois « Oui » dits différemment selon les personnages. Remarquez que la violence des créanciers est apaisée et que leur « oui » est très discret, presque hésitant. Annick Deyris, CPEM OMAR Ja, ja, ja! Ich bin wohl zufrieden. Doch nicht auf lang geschieden, Bald bin ich wieder da. ABU HASSAN Ihr Schurken reist in Frieden! Euch hab ich längst genieden, Wenn ich von fern euch sah. CHOR Wir sind es wohl zufrieden, Und so sind wir geschieden Vergesst nun, was geschah. OMAR Oui, oui, oui ! Je suis très content. à part Mais pas pour longtemps. Je serai bientôt de retour. ABU HASSAN à part Allez en paix, crapules voilà longtemps que je vous évitais lorsque je vous apercevais de loin. CHOEUR Nous sommes tout à fait satisfaits, oublions ce qui s’est passé, nous sommes quittes, oublions ce qui s’est passé. Omar et les créanciers sortent Qu’est-ce qui est chanté sur cette plage 7 ? (ce sont les paroles du chœur qui sont chantées alors que les personnages, eux, parlent.) Omar und die Glaübiger ab Piste pédagogique : -Lister des émotions possibles (peur, tristesse, colère etc.) S’amuser à dire le Oui, oui, oui en fonction de l’émotion choisie. Jouer ces « oui, oui, oui » les uns après les autres pour constituer une chaîne sonore drôle. - Qu’est-ce qui est du domaine de la farce, qu’est-ce qui est drôle dans cette scène ? Pourquoi Omar accepte-t-il d’aider Abou Hassan ? Plage 8 Szene 4 Scène 4 ABU HASSAN, allein Dank sey den grossen Profeten. Sie schienen grosse Lust zu haben, mich in den Schuldenthurm einzuquartieren. Nein, nein, meine Freiheit geht mir über alles. ABU HASSAN, seul Le grand prophète soit remercié. Ils semblaient prendre plaisir à m’emprisonner dans les dettes. Non, non, ma liberté est bien plus importante. Annick Deyris, CPEM Plage 9 Szene 5 Scène 5 FATIME Eure Dienerin, mein lieber Leichman ! Hier sind die kosten eures Begräbnisses, und es kommt nur auf Euch an, ob sie ihrem Zwecke gemäss verwendet werden sollen. ABU HASSAN Noch nicht, erts musst du erfahren, wie mirs inzwischen erging. Omar war hier. FATIME O weh! ABU HASSAN Mit dem ganzen Schwarm unserer Glaübiger. FATIME Und du? ABU HASSAN Ich bezahlte FATIME Ohne Geld? ABU HASSAN Allerdings. Ich sagte dem Wucherer, du liessest ihn bitten. FATIME Da wirts du schön angekommen sein. ABU HASSAN Herrlich ! Gerade berichtigt der alte Sünder alle meine Schulden. FATIME Da bist du aus dem Regen in die Traufe gekommen. ABU HASSAN Im schlimmsten Fall bezahlen wir den Schleicher von unsern BegräbnisKosten. Jetzt erzähle deine Geschichte. FATIME Zobeide hatte mein Jammern schon von ferne vernommen. Was ist dir begegnet, fragte sir mich? Ach! Des arme Abu Hassan ist nicht mehr, ist tod! Tod! FATIME Votre servante, cher défunt ! Voici le prix de votre enterrement et c’est vous qui choisissez si vous voulez le dépenser pour ce qui était prévu. ABU HASSAN Pas encore, d’abord tu dois savoir ce qui m’est arrivé. Omar était là. FATIME Oh zut! ABU HASSAN Avec la troupe de nos créanciers. FATIME Et toi ? ABU HASSAN J’ai payé ! FATIME Sans argent ? ABU HASSAN En effet. J’ai dit aux usuriers que tu leur demandais de l’aide. FATIME Tu t’en es bien sorti. ABOU HASSAN Magnifiquement ! Le vieux pécheur a réglé toutes mes dettes. FATIME Tu es maintenant à l’abri. ABOU HASSAN Dans le plus mauvais cas, nous payons le sournois avec le prix de notre enterrement. Maintenant raconte ton histoire. FATIME Zobeide avait entendu de loin mes lamentations. Que t’arrive-t-il, me demanda-telle. Ah ! le pauvre Abou Hassan n’est plus, il est mort ! mort ! Annick Deyris, CPEM ABU HASSAN Und was erwiederte sie? FATIME Die Sultainin fuhr mich an: Unglückliche! Ich bin gewiss, du hast den besten aller Männer zu Tode geärgert. ABU HASSAN Da siehst du nun, was du an mir besitzest. Ob deine Leichnenrede bei dem Kalifen eben so ruhwohll ausfallen wird? FATIME Du wirst verlässig nicht halb so viel Betrübniss für mich zeigen, als ich bei Zobeiden für dich, wenngleich dein Verlust zehnmal grosser ist, als der meinige. ABU HASSAN Wo ist der Witwer, der nicht von ganzen Herzen weint wenn er damit einen Beutel Gold und ein Stück Brokat, das doppelt so viel wert ist, verdienen kann? FATIME Wahrfärlig, du bist ein zärlicher Gemahl. Ich wollte, ich hätte meine vergossene Thränen wieder. ABOU HASSAN Et quelle fut sa réaction ? FATIME Le Sultane me lança : malheureuse! Je suis certaine, que tu as ennuyé le meilleur de tous les hommes jusqu’à le faire mourir. ABU HASSAN Tu vois maintenant que c’est toi qui me possèdes. J’aimerais savoir si ton cadavre va déclencher une telle réaction de la part du calife ! FATIME Tu te montreras non à moitié mais totalement submergé par le chagrin, comme moi pour toi devant Zobeide, bien que ta perte soit dix fois plus grande que la mienne. ABOU HASSAN Quel est le veuf qui ne pleurerait pas de tout son coeur alors qu’il peut gagner un sac d’or et une pièce de broquart qui vaut le double ? FATIME Vraiment, tu es un tendre époux. J’aimerais faire revenir mes plus grosses larmes pour toi. *****Plage 10 Nr. 4 - Duett Nr. 4 - Duo ABU HASSAN Thränen, Thränen sollst du nicht vergießen, du geliebtes treues Herz, dir das Leben zu versüßen, theil' ich willig jeden Schmerz. FATIME Thränen sind der Thau der Liebe, unter welchem sie gedeiht, und die Wasser edler Triebe Treue und Beständigkeit. ABU HASSAN ABOU HASSAN Des larmes, des larmes, tu ne dois pas en verser toi, mon cœur aimé et fidèle, pour que la vie te semble moins amère, je veux partager chacune de tes douleurs. FATIME Les larmes sont la rosée de l'amour par laquelle la vie s’épanouit, et devient la source des instincts nobles, la fidélité et la constance. ABOU HASSAN A 0’30, la montée et la descente de la voix illustrent l’épanouissement Annick Deyris, CPEM Prüf' dies Herz! FATIME Es ist bewähret. ABU HASSAN Banne Arwohn und Verdacht. FATIME Wenn es keine Falschheit nähret, bleibt es sorglos unbewacht. Examine ton cœur ! FATIME Il a fait ses preuves. ABOU HASSAN Bannis la défiance et le soupçon. FATIME Quand aucune duperie n’est nourrie on peut rester serein et sans souci. FATIME, ABU HASSAN Umgaukelt von Liebe und Treue umfasse voll fröhlichem Muth, mein Liebchen ich tagtäglich auf’s Neu mit ewig verjüngender Glut. FATIME, ABOU HASSAN Ebloui par l’amour et la fidélité, je t’enlace mon/ma chéri(e), jour après jour, empli d’une joyeuse confiance, dans une ardeur éternelle et vivifiante. ABU HASSAN Tränen, Tränen sollst du nicht vergiessen, du geliebtes, treues Herz. FATIME, ABU HASSAN Dir das Leben zu versüssen, teil' ich willig jeden Schmerz. ABOU HASSAN Des larmes, des larmes, tu ne dois pas en verser toi, mon cœur aimé et fidèle. FATIME, ABOU HASSAN Pour que la vie te semble moins amère, je veux partager chacune de tes douleurs. A partir de 2’20, les deux personnages jouent avec le texte : tantôt chacun dit une partie de la phrase, tantôt ils la chantent ensemble. Ils allongent parfois certains mots par des vocalises (plusieurs notes sur la même syllabe). Umgaukelt van Liebe und Treue umfasse voll fröhlichen Muth, mein Liebchen ich täglich auf's Neue mit ewig verjüngender Glut. Ebloui par l’amour et la fidélité, je t’enlace mon/ma chéri(e), jour après jour, empli d’une joyeuse confiance, dans une ardeur éternelle et vivifiante. A 4’31, Abou Hassan reprend les paroles du début de cette plage. La suite de cette déclaration amoureuse est également reprise par Fatime. Les cors accompagnent peu à peu davantage les paroles et leur confèrent un sentiment de vérité. La phrase est reprise par les deux personnages et répétées plusieurs fois. Cette phrase est essentielle. A 1’49, le ton change, on passe dans un mouvement allegro giocoso (joyeusement rapide) qui épouse les sentiments exprimés. Piste pédagogique En quoi cette scène est-elle importante ? Est-ce que les deux personnages sont sincères? S’aiment-ils au point de s’offrir une confiance à toute épreuve ? C’est ce qu’ils s’avouent en tout cas. Annick Deyris, CPEM Plage 11 Dialog Récitatif FATIME Aber laß uns jetzt nicht länger Zeit mit Tändeleyen verlieren. Der Kalif muß die Nachricht von meinem Tode bekommen, ehe er von Zobeiden den deinigen erfährt. ABU HASSAN Ich werde mich hüten nicht gar zu traurig zu scheinen. ab FATIME Ne perdons pas de temps avec le badinage. Le calife doit recevoir la nouvelle de ma mort, avant qu’il n’apprenne la tienne par Zobeide. ABOU HASSAN Je vais me garder de paraître trop triste. Il sort Plage 12 Szene 6 FATIME allein Geh nur, löser Spötter ! Den Mann verlieren, heißt seine Freiheit gewinnen, und doch fordert man ganze Thränenbäche von einer Wittwe. Scène 6 FATIME seule Va maintenant, espiègle bavard! Perdre son mari c’est gagner sa liberté et pourtant on exige d’une veuve un torrent de larmes. Annick Deyris, CPEM Plage 13 Nr. 5 - Arie Nr. 5 - Aria FATIME Wird Philomele trauern, Dem Käficht kaum entschlüpft, Wenn sie im Duft der Rosen Von Zweig zu Zweigen hüpft? Scheu blickt sie nach dem Fenster, Nach dem verlaßnen Haus, Und strömt dann ihre Freude In Dankgesängen aus. Und hebt die kleinen Flügel Und schwimmet nun aufs neu Im wolkenlosen Äther, Und jauchzt, und fühlt sich frei. FATIME Le rossignol pleure-t-il Alors qu’à peine échappé de sa cage, dans le parfum des roses, il sautille de branche en branche ? Il jette un timide regard vers la fenêtre, vers la maison abandonnée, et laisse sa joie éclater dans un chant de remerciement. Il déploie ses petites ailes et maintenant nage de nouveau dans l'éther sans nuages, il triomphe et se sent libre. L’image fait allusion à Philomèle qui fut changée, dans la mythologie grecque en rossignol. La musique ressemble à une ritournelle. La mélodie est simple et se compose de deux parties pratiquement identiques. Chanter cette partie (voir partition ci-après, la voix proposée est plus grave et donc plus accessible aux enfants. Les mp3 voix et piano, voix seule et piano seul, transposés sont à télécharger sur le site de l’Inspection d’Herblay.) Doch Abu Hassan, ohne dich Was wäre mir das Leben? Du Trauter nur beseligst mich, Nur du kannst mich erheben. Ich fühle mich beglückt und frei In deiner sanften Ketten, Aus dieser süßen Sklaverei Soll nur der Tod mich retten. Vraiment Abu Hassan, que serait ma vie sans toi? Toi, qui m’es si proche, tu me combles, toi seul peut m’élever; Je me sens emplie de joie et libre dans tes chaînes légères, hors de ton doux esclavage seule la mort pourrait me sauver. A 1’14, Fatime poursuit son discours, cette fois il n’est plus imagé, pourtant seule, elle s’adresse directement à Abou Hassan. Son chant devient très complexe, il comporte de nombreux mélismes (les syllabes des mots sont répétées plusieurs fois sur des notes rapides) ; Fatime montre ainsi son amour très fort pour son mari. Annick Deyris, CPEM A chanter Plage 14 Dialog Dialogue OMAR Der sich unter der Thüre umgesehen, tritt vor, so bald et überzeugt ist, daß Fatime allein ist. Verzeih, schöne Fatime, ich suche deinen Mann. FATIME Er ist beim Kalifen. OMAR Nun, so will ich zu einer gelegeneren Zeit wieder einsprechen Scheint abgehen zu wollen Denn aus deinem Munde habe ich doch nichts als Kränkungen zu erwarten. FATIME Ich dich kränken? Du verkennst mich, Omar. OMAR Hab ich mirs doch gleich gedacht, mit dem Verklagen bei Zobeiden, das war nur so figürlich. He, he, he! Gelt, ich habs errathen? FATIME Du hast in meiner Seele gelesen. OMAR ja, lesen kann ich. FATIME mit Beziehung Und schreiben OMAR Und rechnen FATIME Hast du dich noch nie verrechnet? OMAR OMAR qui s’avance à la porte, regarde en arrière et entre lorsqu’il est sûr que Fatime est seule. Pardonne-moi, belle Fatime, je cherche ton mari. FATIME Il est chez le calife. OMAR Dans ce cas, je reviendrai à un autre moment. Il fait mine de repartir Car je n’ai à attendre de ta bouche que des reproches. FATIME Des reproches ? Tu ne me connais pas, Omar. OMAR J’ai pensé que tes lamentations auprès de Zobeide étaient feintes. Hé, hé, hé ! Est-ce que je me trompe ? FATIME Tu as lu dans mon âme. OMAR Oui, je peux lire en effet. FATIME en effet Et (tu peux) écrire. OMAR Et compter FATIME Et tu ne t’es jamais trompé ? OMAR Jamais ! Je vérifie toujours. Observer comment à ce moment Fatime se moque d’Omar et comment il ne s’en aperçoit pas. Annick Deyris, CPEM Nie! Ich mache über alles die Probe. FATIME Mein Mann ist nicht so vorsichtig. Es wird mir bang ums Herz, wenn ich an das Heer unserer Glaübiger denke. OMAR Nur einer noch. Er steht dir gegenüber, aber in keiner feindlicher Absicht. FATIME Erkläre dich deutlicher. FATIME Mon mari n’est pas si avisé (que toi). Ca me donne un coup au cœur quand je pense à l’armée de nos créanciers. OMAR Un seul seulement, maintenant. Il se trouve devant toi mais sans intention hostile. FATIME Explique-toi clairement. *****Plage 15 Nr. 6 - Duett N° 6 - Duetto OMAR Zieht ein Paquet Schuldbriefe aus dem Busen Siehst du diese grosse Menge, theils von Wechseln, teils von Scheinen, du vermissest auch nicht Einen, auch nicht einen. Alle! Alle! Alle sind nun mein, alle sind nun mein! FATIME Wer entreisst uns dem Gedränge? Wird sich unser Schicksal wenden? OMAR Tire de sa chemise un paquet de lettres de créance Tu vois ce gros paquet, d’un côté les lettres de change* et de l’autre les billets à ordre**, tu n’en récupéreras aucun, non aucun. Tous! Tous! Tous sont maintenant à moi, Tous sont maintenant à moi ! FATIME Qui peut nous sortir de cette situation ? Notre destin peut-il changer ? Ach! ich fühl's in deinen Händen, stehet unser Glück allein! OMAR Siehst du diese grosse Menge, theils von Wechseln, teils von Scheinen, Ah! Je sens que dans tes mains, notre fortune se trouve bien seule! OMAR Tu vois ce gros paquet, d’un côté les lettres de change et de l’autre les billets à ordre Tous! Tous! Tous sont maintenant à moi Alle! Alle! Alle sind nun mein * promesses de payer à une échéance donnée **reconnaissances de dettes Comment chante Omar ? c’est une mélodie gaie ; les notes sont détachées, appuyant ainsi sur les mots, notamment sur alle/tous et permettant à Omar de bien faire comprendre à Fatime sa généreuse proposition ; l’accompagnement des cordes est très discret. La réponse de Fatime : que veut dire « notre fortune se trouve seule dans tes mains » ? A 0’32, les deux phrases sont chantées en même temps alors qu’elles traduisent des pensées différentes. Les rythmes sont diiférents, très lié pour Fatime et haché pour Omar. Chacun parle pour soi et ne prend pas en compte le discours de l’autre. Annick Deyris, CPEM Fasse Muth! FATIME Ich will mich fassen. OMAR Liebst du mich? FATIME Ich kann nicht hassen. OMAR Rede frei. FATIME Oft trügt der Schein. OMAR Unverblümt! FATIME Als ob sie verlegen wäre Nein, ja, nein, ja, nein, nein! Bei sie: Schon glaubt er, ich sey gefangen, Und geglückt sein schlauer Plan. Zu ihm: Mich verräth die Glut der Wangen Die ich nicht verbergen kann. OMAR bei ihmselbst: Ha, das Närrchen ist gefangen, und geglückt mein schlauer Plan, zu ihr: Ach mein Sehnen, mein Verlangen zeigt dies Tiktak deutlich an! Du liebst mich, du liebst mich, mein Schwätzchen! FATIME Ich lieben? Ich lieben? Ich lieben? Nein! Nein! Prends courage! FATIME Je vais en prendre. OMAR M’aimes-tu? FATIME Je ne peux te haïr. OMAR Parle librement. FATIME Les apparences sont souvent trompeuses. OMAR Parle sans détour! FATIME Comme si elle était gênée Non, oui, non, oui, non, non! A part : Il croit déjà que je suis prise et que son plan rusé a marché. A lui : Le rouge de mes joues que je ne peux cacher, me trahit. OMAR à part : Ah, la petite imbécile est prise, et mon plan astucieux a réussi, A elle : Ah, le tic-tac de mon cœur me signale distinctement [que] mon rêve, mon désir [se réalisent !] Tu m’aimes, tu m’aimes, mon petit trésor ! FATIME Moi t’aimer? Moi t’aimer? Moi t’aimer? Non! Non ! A 0’54, un petit intermède joué par les violons mettent en évidence le dialogue comique sui suit. La réponse de Fatime est le point culminant de l’échange. A 1’23, De nouveau le dialogue se résume en deux discours individuels superposés. On comprend bien ainsi le jeu et le dessein de chacun. Repérer, vers 1’50, le « tic tac » chanté de façon très régulière sous le discours de Fatime. La phrase d’Omar qui n’est pas une question est chantée avec passion. La réponse de Fatime est aussi passionnée mais dans le sens inverse. Le risque est grand de déclencher la colère Annick Deyris, CPEM d’Omar. L’intensité de la musique augmente crescendo sur ce pasage. OMAR O räume mir hier nur ein Plätzchen, ein winziges Plätzchen nur ein. FATIME Ich weiss nicht, mir wird so beklommen, so ängstlich! OMAR Befolg' meinen Rath, ein Küsschen zur Stärkung genommen, das Mittel ist wahrlich probat. FATIME Und meinst du, dann würd' ich genesen? OMAR Von Geld und von Gütern entblösst kannst du dir die Wechselchen lösen! FATIME Die Wechsel? OMAR Legt sie auf dem Tisch Sie sind schon gelöst. FATIME und OMAR O wie schön er/sie ist gefangen Und mißlungen/gelungen ist sein/mein Plan OMAR Oh, accorde-moi juste une petite place juste une toute petite place [dans ton cœur]. FATIME Je ne sais pas, Je deviens si anxieuse, si inquiète! OMAR Suis mon conseil : reprendre des forces avec un petit baiser c’est un moyen vraiment éprouvé. FATIME Et tu penses que cela me guérirait? OMAR Libérée de l’argent et des biens tu peux même résoudre le problème des petites lettres de change. FATIME Les lettres de change? OMAR les posant sur la table Elles sont déjà annulées. FATIME et OMAR Oh, comme il/elle est bien attrapé(e) Son/mon plan a raté/réussi Alter Thor, verblaßte/verblühte Wangen Ziehen nimmer Herzen an/ Auch die Rosen deiner Wangen Ziehen aller Herzen an Vieux fou, les joues pâles/fanées N’attirent jamais les cœurs Mais les roses de tes joues attirent tous les coeurs A 2’05, Omar change de ton, la musique passe brusquement à piano. Cette fois il passe dans la supplication douce. Le dialogue qui suit précise les attentes d’Omar qui tente le tout pour le tout au point d’annuler les dettes de Fatime et de son mari. Repérer la dernière phrase d’Omar « sie sind schon gelöst » qui descend jusqu’à sur une note très grave sur un tempo extrêment ralenti ; la musique illustre bien la détermination d’Omar à céder pour obtenir l’amour de Fatime. A partir de 2’52, le tempo devient à nouveau très rapide. Chacun se déchaîne pensant avoir trompé l’autre. La mélodie hachée d’Omar le classe dans la catégorie des nigauds et le chant mélodieux de Fatime montre que son plan a réussi. Les paroles sont sensiblement identiques, les mots qui diffèrent changent le sens. Repérer l’originalité de ce passage qui comprend un solo de violon se déchaînant dans Annick Deyris, CPEM un défilé de notes très rapides, suivant la voix de Fatime. Le duo devient pratiquement un terzetto et c’est l’instrument qui a « le dernier mot » ! Plage 16 CONTEUR Omar espérait un tendre petit moment d’amour et avait rendu tous les hommages à la belle Fatime. Mais quand il commença à s'approcher tendrement de sa Belle, elle s’écria... FATIME Durch des Fenster blickend O weh'mir! Mein Mann OMAR Hilf, Allah, hilf und rette mich! FATIME Schnell in dieß Cabinet! Omar schlüpft in das Kabinet, Fatime schließt hinter ihm zu, und zieht den Schlüssel ab FATIME Regardant par la fenêtre Oh ciel! Mon mari ! OMAR Allah à l’aide, aide-moi, sauve-moi! FATIME Vite, ici, dans le cabinet ! Omar se glisse dans le cabinet, Fatime boucle la porte derrière lui et retire la clé. ERZÄLHER CONTEUR So war Omar gefangen. Auch Abu Hassan hatte vom Kalifen ein schönes Stück Geld für die Beerdigung seiner lieben Gattin erhalten. Glücklich kam er in sein Haus. C’est ainsi que fut attrapé Omar.De son côté Abu Hassan avait reçu du calife une belle pièce d'argent pour l'enterrement de sa chère épouse. Il rentrait heureux dans sa maison. Annick Deyris, CPEM Plage 17 Szene 8 Fatime dazu Abu Hassan. Omar im Kabinet. Scène 8 Fatime puis Abou Hassan. Omar dans le cabinet. ABU HASSAN Da schau, wie reich bei mir die Beute war! ABOU HASSAN Regarde donc, comme le butin est beau! FATIME vor sich Verlaß dich darauf, deine Liebersgluth soll gedämpft warden. Abu Hassan tritt ein Bist du schon wieder zurück? Leise zu ihm Des Vogel ist gefangen ABU HASSAN laut Welcher Vogel? FATIME Leise, indem sie auf das Kabinet deutet Omar Haut Wo ist das Stück Brokat, und der Beutel? Leise Dort liegen deine Verschreibung. ABU HASSAN Leise Herrlich! Laut Hier sind beide. Leise Der muß Blut schwitzen! Laut Wo ist der Schlüssel? FATIME pour elle Compte là-dessus, ta passion doit être calmée. Ce dialogue peut être écouté avec les enfants car il comporte des jeux sur l’intensité des voix qui passent du fort au très bas. Sans comprendre les paroles (ou pour peu qu’on les ait lues avant) on comprend tout à fait ce qui se passe et on imagnie le jeu de scène. Cette scène peut être jouée de façon théâtrale par les élèves. Abou Hassan entre. Tu es déjà de retour ? Tout bas L’oiseau est dans la cage. ABOU HASSAN Tout haut Quel oiseau? FATIME Tout bas montrant le cabinet Omar Tout haut Où sont le morceau de brocard et la bourse ? Tout bas Tes papiers de dette sont là-bas. ABOU HASSAN Tout bas Excellent ! Tout haut, montrant le cabinet Ils sont là tous les deux. Tout bas Il doit transpirer du sang ! Tout haut Où est la clé ? Annick Deyris, CPEM FATIME Im Ton der Verlegenheit Der… Schlüssel ? ABU HASSAN Ja, zum Kabinet ! Mach auf ! FATIME Sur un ton embarrassé La… clé ? ABOU HASSAN Oui, la clé du cabinet ! Ouvre-le ! Plage 18 Nr. 7 - Terzett Nr. 7 - Trio FATIME Ich such' und such' in allen Ecken, wo ist denn das vertrackte Ding? ABU HASSAN Ich sah ihn noch im Schlosse stecken, eh' ich zu dem Kalifen ging. OMAR Oben, an der vergitterten öfnung der Thür. O weh! nun wird er bald entdecken, dass ich hier im Netze hing. ABU HASSAN Und wär ich noch so kalten Blutes, so schlich sich doch ein Argwohn ein. FATIME Glaub' mir, ich bin getrosten Mutes, denn mein Gewissen fühl' ich rein. FATIME und ABU HASSAN Er weiss sich nicht vor Angst zu fassen und fleht umsonst den Himmel an, nie wird er mehr sich blicken lassen, wenn er entrinnen kann. OMAR Ich weiss mich nicht vor Angst zu fassen O Mahomet, dich fleh ich an, wirst du mich ohne Hilfe lassen, FATIME Je cherche, je cherche dans tous les coins, Où est cette chose compliquée? ABOU HASSAN Je l’ai encore vue dans la serrure avant d’aller chez le calife. OMAR En haut, à la fenêtre grillagée de la porte. Oh malheur! Il va bientôt découvrir que je suis pris dans les filets. ABOU HASSAN Et même s’il me reste un peu de sang froid, un soupçon s’est pourtant glissé en moi. FATIME Crois-moi, j’ai confiance Car j’ai ma conscience pour moi. FATIME et ABOU HASSAN Il ne sait pas se calmer devant la peur et implore gratuitement le ciel ; Il ne pourra jamais plus se montrer, même s’il peut s’échapper. OMAR Je ne sais pas me calmer devant la peur ; Oh Mahomet, je t’implore, Vas-tu me laisser sans aide Fatime puis Abou Hassan chantent chacun leur phrase puis la répètent et Omar se joint à eux pour ajouter son inquiétude. La situation est vraiment comique. Le tempo est rapide et les mélodies vives. A 0’25, Abou Hassan insiste un peu en se montrant jaloux et Fatime feint de comprendre le doute de son mari. Ceci bien sûr augmente la terreur d’Omar. A 0’40, les paroles sont à nouveau pratiquement identiques pour les trois compères. Analyser les différences et les similitudes. Noter les rimes identiques en allemand qui aident à l’harmonie sonore de l’ensemble. Le tempo est rapide. L’inquiétude d’Omar est traduite par de nombreuses notes supplémentaires par rapport aux deux autres Annick Deyris, CPEM so ist es heut um mich gethan. ABU HASSAN Im Kabinette war wohl ein Buhler von dir verstecket, gleich her den Schlüssel, daß ich ihn strafe, daß ich ihn morde, daß schnell das zürnende Aug' ihn entdeckt. FATIME nach einigen Besinnen. Welche Vermuthung wird in der Seele plötzlich geweckt! Du hast den Schlüssel vom Cabinett vorhin, ich wette, zu dir gesteckt. ABU HASSAN Wenn du noch zögerst, spreng' ich gewaltsam Riegel und Tür! FATIME Jegliche Falte hab' ich durchsuchet, aber der Schlüssel, glaub' mir, auf Ehre findet ... Sie lässt hier wie von ohngefähr, den Schlüssel auf den Boden fallen. ABU HASSAN Sieh' hier! OMAR Weh mir! C’en est fait de moi. ABOU HASSAN Tu as caché un prétendant dans le cabinet ; Donne-moi tout de suite la clé que je le punisse, que je l'assassine, que vite mon œil irrité le découvre. FATIME Après réflexion. Quel doute s’est soudain réveillé dans ton âme! Tu as pris la clé du Cabinet tantôt et je parie que c’est toi qui l’a fourrée quelque part. ABOU HASSAN Si tu hésites encore, j’enfonce le verrou et la porte! FATIME J'ai fouillé chaque pli mais je ne trouve pas la clé, crois-moi, sur mon honneur... A ce moment elle laisse soudain tomber la clé sur le sol. ABOU HASSAN La voilà! OMAR Pauvre de moi! voix. (voir piste pédagogique ci-dessous) A 1’22, Abou Hassan relance la terreur d’Omar en débutant ce moment par le terme « cabinet », claironné sans presqu’aucun accompagnement musical. Cette fois les menaces deviennent radicales. Le dialogue est très contrasté entre la colère d’Abou Hassan qui chante fortissimo avec des syllabes très détachées et le chant très lié et calme de Fatime La voix de Fatime est doublée par les bois (clarinette et basson) A 2’20, écouter la ressemblance des expressions des deux hommes « Sieh hier » et « Weh mir » qui s’enchaînent, l’un sur un intervalle majeur, l’autre sur un intervalle mineur qui confirment l’état d’esprit de chacun Annick Deyris, CPEM FATIME und ABU HASSAN Er ist/Du bist verloren! Kommt er/Komm ich hinein, Er hat/Ich hab ihm/dir den Tod geschworen und nichts soll ihn befrein, kommt er/komm ich hinein. OMAR Ich bin verloren, kommt er herein! er hat mir den Tod geschworen, soll ich um Hülfe schry'n? soll ich um Hülfe schreyn? FATIME et ABOU HASSAN Il est/Tu es perdu, Il entre/ J’entre, Il a/J’ai juré sa/ta mort et rien ne le va le retenir, Il entre/j’entre. OMAR je suis perdu, il entre ! Il m’a juré la mort Dois-je appeler au secours ? Dois-je appeler au secours ? Les trois personnages terminent ce passage en apothéose, en unissant à nouveau leur voix. Ils chantent fortissimo et sur un tempo rapide (più allegro). La musique épouse alors le caractère dramatique de la situation, en tout cas pour Omar. Piste pédagogique : Apprendre à repérer des indices sur une partition. Les extraits sont proposés aux pages suivantes. Extrait n°1 Sur la réduction voix-piano de la partition reproduite ci-dessous, chaque portée est assignée à un instrument ou à une voix -colorier la portée de Fatime en rose, d’Abou Hassan en vert, d’Omar en bleu. Leur nom est indiqué juste au-dessus. -Colorier en orange les deux portées du piano (rassemblées par une accolade) ; celle du dessus est pour la main droite, celle du dessous pour la main gauche. -Observer une portée : combien de lignes a-t-elle ? (5) ; -Chaque portée débute par une clé qui permet de lire les notes qui vont suivre. Quelle clé est utilisée pour les voix ? (clé se sol permet de noter des notes aiguës, clé de fa pour soprano et ténor qui pour la basse qui permet de noter des notes graves. Quelles clés sont utilisées pour le piano ? (Clés de sol et de fa) Extrait n°2 Comparer le nombre de notes chantées par Omar et par les deux autres personnages, retrouvez les paroles du livret. Certains mots ou parties de phrases sont-ils répétés ? Ecouter à nouveau le passage sur le CD en suivant la partition. Annick Deyris, CPEM Extrait n°1 Extrait n°1 solution Portée de Fatime en clé de sol Portée d’Hassan en clé de sol Portée d’Omar en clé de fa Système de deux portées pour le piano, signifié par une accolade Toutes ces portées se déroulent et se lisent en même temps. On peut donc constater que c’est Hassan qui commence à chanter, suivi de Fatime et enfin d’Omar. Certaines notes sont chantées en même temps. Le piano, lui joue tout le temps. Sur le CD, l’orchestre jouera donc tout le temps également. Dans la suite du terzetto, le prénom des personnages n’est plus indiqué mais l’ordre des voix reste le même : la plus aiguë en haut à la plus grave en bas (ici : soprano, ténor, basse) ; le système du piano reste sous les voix. Extrait n°2 Annick Deyris, CPEM Plage 19 FATIME Ist am Schluß des Terzetts an das Fenster gegangen, spricht das folgene schnell, ängstlich Der Oberkämmerling Mesrur eilt unser Wohnunug zu. ABU HASSAN Entfernt sich eilig von der Thür, die er zu öfnen im Begriff war. Geschwind, leg dich auf de Divan, die Füße gegen Mekka gekehrt. Jezt will ich dich mit Brokat bedecken Thut es So! nun mag er kommen. Er sezt sich mit trauriger geberde zu Fatimens Haupte, indem er sich mit dem Schnupftuch von Zeit zu Zeit die Augen troknet. FATIME Est allée à la fenêtre à la fin du trio et annonce Pourquoi le drame pressenti lors de la scène anxieusement ce qui suit : précédente n’arrive-t-il pas ? Le chef du sérail Mesrur vient vers notre maison. ABU HASSAN S’éloignant rapidement de la porte qu’il s’apprêtait à ouvrir. Vite, allonge-toi sur le divan, les pieds vers La Meque. Je vais te recouvrir du brocart. Tout est prêt Maintenant il peut entrer. Il s’assoit avec une mine triste près de la tête de Fatime et s’essuie les yeux de temps en temps avec un grand mouchoir. Plage 20 Szene 9 Scène 9 CONTEUR Abu Hassan hatte ein ordentliches Wirrwarr verursacht, aber dem Kalifen seinerseits vom Tod Fatimes berichtete. Der eilte nämlich zu seiner Gattin Zobeide, fand diese aber tief berührt vom Schmerz über den Tod Abu Hassan, den Fatime selbst ihr gerade hintertragen hatte. Darüber geriet das Herrscherpaar in Streit. Um die Sache zu entscheiden und um den wahren Sachverhalt zu ergünden, wurde der Oberbeschnittene Mesrur deschickt. Und zur Bestärrkung schloss das Herrscherpaar eine Wette. Mesrur fand indes Fatime inmitten ihres Zimmers auf dem Divan liegend; und Abu Hassan saß zu ihrem Haupte und beklagte die Verstorbene. Mesrur eilte zurück zum Kalifen. CONTEUR Abou Hassan allait semer une belle confusion. Il alla de son côté informer le calife de la mort de Fatime. Celui-ci se précipita alors chez sa femme Zobeide qu’il trouva profondément touchée par la mort d’Abou Hassan que Fatime elle-même lui avait annoncée. Le couple des souverains eurent une violente discussionr. Afin d’éclaircir les choses et d’obtenir la vérité, ils envoyèrent le chef des eunuques. De plus ils firent un pari. Mesrur trouva Fatime étendue sur un divan dans sa chambre et Abou Hassan assis près de sa chère femme, déplorant sa mort. Mesrur se dépêcha de porter la nouvelle au calife. Annick Deyris, CPEM Plage 21 Szene 10 Fatime, dazu Abu Hassan Omar im Kabinet Scène 10 Fatime, puis Abu Hassan Omar im Kabinet FATIME Richtet sich auf, sobald Mesrur gegangen ist Ist er fort? ABU HASSAN Über alle Berge, dem Kalifen die frohe Nachricht mitzutheilen. FATIME Empfindlisch, indem sie vom Divan herabsteigt. Froh? ABU HASSAN Ich meyne nur, wegen der Wette. FATIME Wir sind beyde noch nicht aus der Klemme, denn Zobeide wird sich mit der Aussage Mesrurs zufährlig nicht begnügen. ABU HASSAN Ist während dieser Rede einigemal nach dem Fenster gegangen, und bleibt plözlich bei demselben stehen. Da haben wirs! Eilig, mache dich fertig! Legt sich auf den Divan. FATIME Was gibts? ABU HASSAN Zemrud, die Amme! Bedecke mich mit dem Goldstoff. FATIME Se redressant dès le départ de Mesrur Il est parti ? ABOU HASSAN Oui, il est parti porter la bonne nouvelle au calife Noter les rebondissements de l’action. FATIME Inquiète, en relevant du divan La bonne nouvelle ? ABOU HASSAN Je pense, oui, à cause du pari. FATIME Nous ne sommes pas sortis du pétrin car Zobeide ne se contentera pas de la déclaration de Mesrur ! ABOU HASSAN Il marche, pendant ces propos, devant la fenêtre et s’immobilise soudain devant elle. Nous y sommes ! Dépêche-toi et tiens-toi prête ! Il se couche sur le divan. FATIME Que se passe-t-il ? ABOU HASSAN Zemrud la nourrice ! Recouvre-moi de l’étoffe dorée ! Annick Deyris, CPEM Plage 22 Nr. 8 - Arie Aria n°8 FATIME FATIME Hier liegt, welch' martervolles Los, Ici git celui que le sort a martyrisé, das Liebste was ich habe. celui que j’avais de plus cher. Scharrt ihr es in der Erde Schoss, Quand vous creuserez au sein de la terre, so tragt auch mich zu Grabe! Portez-moi aussi à la tombe! Ach freudig hätte ich dem Tod Ah, comme je serais heureuse für dich mich hingegeben, De m’abandonner à la mort pour toi, doch nach des Schicksals Machtgebot mais c’est la loi du destin, stirbst du und ich muss leben! tu meurs et je dois vivre ! Piste pédagogique : Trouvez des adjectifs, des expressions qualifiant cet air écouté dans un premier temps sans les paroles. Une introduction un peu inhabituelle débute ce morceau. Quels instruments reconnait-on ? (clarinette et basson notamment) Fatime entame un chant très triste, soutenue par les instruments graves surtout, qui connotent la douleur. Cette aria est surprenante dans la mesure où le personnage a chanté jusque là dans un registre plus léger. Plage 23 Szene 11 Scène 11 ERZÄHLER Zemrud, die Amme, fand Abu Hassan da liegend und Fatima in Tränen aufgelöst, also alles genau anders herum, als von Mesrur berichtet. Sie eilte zurück, um ihre Herrin Zobeide aus ihrer Unruhe zu befreien, worein sie unselige Mesrur mit seiner vermeintlichen Lügen versetz hatte. LE CONTEUR Zemrud, la nourrice, trouva Abou Hassan gisant là et Fatime inconsolable, exactement à l’inverse de ce qu’avait décrit Mesrur. Elle se dépêcha de rentrer auprès de sa maîtresse Zobeide pour atténuer le tourment que le funeste Mesrur avait déclenché avec son apparent mensonge. Plage 24 Szene 12 Abu Hassan, Dazu Fatime. Omar im Kabinet FATIME Unter uns, hassan, ich fange an zu wünschen, du wärst wirklich todt, denn ich lasse mich gar nicht gern auf einer Lüge ertappen. Scène 12 Abu Hassan, Dazu Fatime. Omar im Kabinet FATIME Entre nous, Hassan, je voudrais que tu sois réellement mort car je n’ai pas du tout envie de me faire prendre pour un mensonge. Annick Deyris, CPEM Plage 25 Nr. 9 Terzett und Chor Nr. 9 Terzetto et choeur FATIME et OMAR Ängstlich klopft es mir im Herzen, wie wird sich das Schicksal wenden? Wie? Die Gefahr von uns zu wenden, kann ein Wunder nur allein. ABU HASSAN Zwar klopft es mir ein wenig im Herzen, doch wird es so übel nicht enden, von sich die gefahren zu wenden, vermag die Klugheit nur allein. FATIME Du kannst scherzen? ABU HASSAN Allerdings! FATIME In dieser Lage! Wie wird's gehen? ABU HASSAN Dumme Frage, dumme Frage, das erfährt man hinterdrein. Marsch in der Ferne, das Herannahen des Kalifen und seines Gefolgen andeutend. FATIME et OMAR Mon cœur bat la chamade, quel tournant va prendre le destin ? Seul un miracle peut nous écarter du danger. ABOU HASSAN Certes, mon cœur bat avec un peu d’inquiétude, mais cela ne finira pas mal ; notre bon sens seul peut nous aider à nous écarter du danger. FATIME Tu veux plaisanter? ABOU HASSAN En effet! FATIME Dans cette situation! Comment va-t-on s’en sortir? ABOU HASSAN Question idiote, question idiote, On verra ça plus tard. On entend au loin le bruit de pas qui indique l’approche du calife et de sa suite. Ce passage à trois voix fait chanter Omar et Fatime sur les mêmes paroles dites en même temps. La crainte de la suite des évènements les étreint tous les deux et les paralyse. Abou Hassan, lui, continue à réfléchir et reste optimiste. Comment est construit ce début de terzetto ? (Son chant s’installe d’abord, rattrapé par celui des deux autres qui chantent en même temps, sur le même rythme. Les contrebasses égrennent des notes piquées qui évoquent le battement des cœurs alors que le choix de leur tessiture grave évoque l’inquiétude.) Pour découvrir cela, voir piste pédagogique cidessous. A 0’26, seule Fatime entend ce que dit Abou Hassan. Quels instruments le compositeur a-t-il choisis pour illustrer l’arrivée de la cour ? (les cors et les cymbales). Les cors, graves et puissants évoquent le danger. Annick Deyris, CPEM FATIME Ach wie ist mir so beklommen! ABU HASSAN So war mir eh' ich entschlief ... FATIME Aufhörschend Hörst du nicht? ABU HASSAN O weh, sie kommen. FATIME Zobeide! ABU HASSAN Der Kalif! ALLE DREI O weh, sie kommen! Angst und Schrecken lähmt die Glieder, Wie entrinn' ich dieser Not? FATIME Ah comme je suis inquiète! ABOU HASSAN C’est à mon tour de rendre le dernier soupir... FATIME Dressant l’oreille Tu n’entends pas? ABOU HASSAN Oh oui, ils arrivent. FATIME Zobeide! ABOU HASSAN Le calife! TOUS LES TROIS Oh oui, ils arrivent! La peur et l’effroi paralysent mes membres, Comment puis-je échapper à cette détresse ? Le moment est crucial, on apprend que le calife et sa femme arrivent en même temps. Qu’en déduit-on ? (ils ont découvert la supercherie et viennent sans doute arrêter le couple et le mettre en prison. Quelle phrase indique qu’Abou Hassan a construit son plan pour échapper à la condamnation. (« so war mir… ») A 1’11, les trois personnages chantent à nouveau ensemble, plutôt dans le grave de leur tessiture. Noter le « wie » (comment ?) chanté trois fois, successivement par les trois voix qui met en relief l’inquiétude de chacun à se sortir de la situation. Les voix suivent exactement le même rythme, la peur étreint chacun de la même façon. Ce sont les cors qui concluent le dernier échange pour le moins étonnant. Annick Deyris, CPEM ABU HASSAN Hurtig, hurtig, leg' dich nieder, FATIME Schon zur Hälfte bin ich tot! ABU HASSAN Du erwachst im Morgenrot bald zum neuen Leben wieder. FATIME Hätt' ich früher das bedacht. Legt sich auf den Divan ABU HASSAN, OMAR Stille, stille ABU HASSAN Hat sich auf den andern Divan gelegt Gute Nacht! FATIME, OMAR Gute Nacht! ABOU HASSAN Vite, vite allonge-toi FATIME Je suis déjà à moitié morte! ABOU HASSAN Tu vas bientôt accéder, Au lever du soleil, à une nouvelle vie. FATIME Si j’avais pu y penser plus tôt. Elle s’allonge sur le divan. ABOU HASSAN, OMAR Du calme, du calme ABOU HASSAN S’allongeant sur l’autre divan Bonne nuit ! FATIME, OMAR Bonne nuit ! Que demande Abou Hassan à Fatime ? On n’en sait pas plus que Fatime sur le plan d’Abou Hassan. Celle-ci lui fait totalement confiance et obéit à ses ordres. Noter le comique Bonne nuit d’Omar qui, mort de peur, suit le couple. Pistes pédagogiques : 1. Dans la partition suivante du début du terzetto, transcrite pour piano et voix : -Colorier en bleu les voix de Fatime et Omar puis en rose celle d’Abou Hassan. Comparer le rythme identique des voix « bleues » (même type de notes (croches, noires, blanches qui indiquent la durée de chaque note). En déduire que le rythme est le même. Essayer de le repérer ensuite à l’écoute. -Repérer le décalage entre les deux groupes (rose et bleu) sur la partition puis à l’écoute. -La partition de piano est composée de deux portées réunies par une accolade. Colorier en vert la deuxième portée du piano, celle qui est en clé de fa et qui reprend l’accompagnement des contrebasses : observer les noires qui accompagnent très régulièrement tout ce passage et représentent l’accompagnement des instruments graves de l’orchestre. 2. Quel plan Abou Hassan peut-il avoir trouvé ? A vous de chercher des solutions possibles pour tirer Hassan et sa femme du mauvais pas dans lequel ils se sont mis. Annick Deyris, CPEM Plage 25 (suite) Szene 13 Vorige, Das Gefolge des Kalifen und Zobeidens Scène 13 Les précédents, la suite du calife et de Zobeide Es stellt sich auf beiden Seiten, daß die Divans sichtbar bleiben. CHOEUR VON DES KALIFEN GEFOLGE Öffnet ehrfurchtsvoll die Pforten, werfet tief in Staub euch hin, denn es naht sich diesem Orte Harun und die Sultanin. La cohorte se place de chaque côté de la scène et laisse voir les deux divans. CHŒUR DE LA SUITE DU CALIFE Ouvre les portes et sois plein de respect, Jette-toi à terre dans la poussière, car s'approchent en cet endroit Harun le Calife et la Sultane. Nach geendigtem Chore erscheinen. Le calife et sa femme apparaissent à la fin du chant du chœur. Szene 14 Der Kalif, Zobeide, Mesrur und Zemrud Beim Eintritt des Kalifen stürzen alle von dem Gefolge auf die Knie. Mesrur zeigt dem Kalifen den Divan auf welchem Fatime, Zemrud Zobeiden denjenigen, auf welchem Abu Hassan liegt. Beide gehen rasch darauf zu. Scène 14 Le calife, Zobeide, Mesrur et Zemrud A l’entrée du calife, toute l’assemblée se met à genou. Mesrur montre au calife le divan sur lequel repose Fatime et Zemrud, de même, montre le divan où repose Abou Hassan. Tous deux s’approchent rapidement des divans. A 1’53, l’orchestre continue crescendo signifiant l’entrée imminente de la suite du calife. Celle-ci pénètre dans la maison. Le chant commence fortissimo, impressionnant, accompagné notamment par les timbales et les cymbales. Que demande-t-elle ? Le calife représente l’autorité à laquelle on doit se soumettre. Observer que les voix chantent dans un registre très grave lorsqu’elles parlent de la poussière et du sol.Elles remontent ensuite vers leurs registres habituels pour annoncer l’arrivée du sultan et de sa femme. L’orchestre joue fortissimo à grand renfort de timables, cymbales et cuivres, à la manière d’une fanfare militaire. Annick Deyris, CPEM Plage 26 ERZÄHLER Das Herrscherpaar fand die Sache höchst verwickelt. « Bin ich denn mit Unwahrheit berichtet worden? » fragte der Kalif. “Habe ich die wette verloren?” rätselte seine Gattin Zobeide. Es gab ein anderes Mittel, als selber an Ort und Stelle nachzusehen, auf wessen Seite die Wahrheit ist und wer denn nun gestorben sei. Die glänzende Gesellschaft wurde sehr überrascht von dem Anblick des traurigen Schauspiels, das sich ihren Augen darbot: Abu Hassan und seine Frau, mitten im Zimmer liegend, jeder mit seinem Stücke Brokat bedeck, und alle beide tot. Jetzt entstand ein Streit darüber, wer den nun zuerst gestorben sei, beschworen doch beide, der Kalif und Zobeide, die Wette gewonnen zu haben, da ihnen berichtet worden war, wie Abu Hassan und Fatime jeder noch lebend in Trauer über dem toten Gatten gesehen wurde. Die Wahrheit war nicht zu ermitteln, und der Kalif sprach: „Ich schwöre bei dem großen Propheten, tausend Goldstücke wollte ich demjenigen geben lassen, der mir sagen könnte, wer von beiden zuerst gestorben ist, Abu Hassan oder seine Frau.“ Bei diesen Worten richtete sich Abu Hassan auf. ABU HASSAN Richtet sich auf Beherrscher der Glaübigen, ich bitte um die tausend Goldstücke, denn ich bin zuerst gestorben. ERZÄHLER Und auf Zobeidens Zuruf erhob sich Fatime. Der Kalif forderte eine Erklärung, wie die beiden auf dieses sonderbare Mittel vefallen seien. LE CONTEUR Le couple royal trouva la chose très compliquée. « Aije été trompé par un mensonge ? se demandait le calife. « Ai-je perdu le pari ? » s’interrogeait sa femme Zobeide. Il y avait un autre moyen de savoir ici même de quel côté était la vérité et qui était maintenant mort. Toute la brillante société était très surprise à la vue du triste spectacle qui s’étalait devant leurs yeux : Abou Hassan et sa femme, allongés au milieu de la pièce, chacun sous sa pièce de brocart et tous deux morts. Une dispute éclata au sujet de qui était mort en premier ; ils jurèrent tous les deux, le calife et Zobeide, qu’ils avaient gagné le pari car, comme on leur avait rapporté, Abou Hassan et Fatime avait été vu chacun vivant auprès de son conjoint mort. Ce texte raconte la fin de l’histoire. Après l’avoir lu, dire ce que vous en pensez. Quel est le comique de la situation ? (le calife et sa femme évaluent-ils les faits avec juste raison ? qu’est-ce qui est le plus important pour eux? (leur pari). Pourquoi ne punissent-ils pas Abou Hassan et sa femme ? A votre avis, la sentence pour Omar est-elle juste ? Observer le contraste entre le faste et l’autorité que suggère l’arrivée du couple royal et le dénouement plutôt bon enfant de la situation. La vérité n’étant toujours pas découverte, le calife prit la parole : « Je jure par le Grand Prophète, que j’offre mille pièces d’or à celui qui pourra me dire qui, de ces deux-là, est mort le premier : Abou Hassan ou sa femme. » A ces mots, Abou Hassan se redressa. ABOU HASSAN Se redresse Commandeur des croyants, je te demande les mille pièces d’or car je suis mort le premier. LE CONTEUR A l’appel de Zobeide, Fatime se leva. Le calife demanda une explication pour savoir comment les deux en étaient venus à cette curieuse idée. Annick Deyris, CPEM ABU HASSAN Beherrscher der Glaübigen, wir waren zu verschwenderisch und mußten zu Wucherern unsere Zuflucht nehmen; aber auch diese wollten uns nichts mehr borgen, so blieb uns am Ende zur Mahlzeit nur noch trocknes Brod und Wasser. ERZÄHLER Der Kalif und seine Gemahlin verstanden. „Auf diese Weise, sprach er, wolltet ihr uns von eurer Noth unterrichten. Nur, wie es Abu Hassan möglich gewesen sein mochte, die vielen Wechsel einzulösen, beanspruchte er noch zu wissen. ABU HASSAN Herr! Sie sind nicht eingelöst. Einer des Gläubigen, der mich verfolgte, hat sie an sich gebracht, und setzte sie als Preis für die gegenliebe meiner Frau aus. Öffnet das Kabinet und zieht Omar heraus. Nämlich Omar, dein Wechsler. OMAR Dem Kalifen zu Füßen fallend O Herrscher des Gläubigen! Ich bin Dein niedrigster Sklave! ERZÄHLER, DER KALIF „Elender! Du wagst es, den Frieden des Palastes zu stören? Dank es mein Gnade, daß ich dich nicht mit dem Tode bestrafe. Fort! Aus meinen Augen!“ Zu Abu Hassan aber sprach der Kalif: „ Dir will ich versprochenen tausend Goldstücke auszahlen lassen für die Freude, die ich darüber habe, daß ihr nicht gestorben seid.“ Und Zobeide sprach zu Fatimen ein Gleiches. Und beide erhielten sich noch lange in dem Gunst des herrscherpaares. OMAR Schleicht ehrfurchtsvoll ab ABOU HASSAN Commandeur des croyants, nous gaspillions trop et devions recourir à des prêteurs mais ceux-ci ne voulaient plus nous prêter et ainsi ne nous restait-il plus pour nourriture que du pain sec et de l’eau. LE CONTEUR Le calife et son épouse comprirent. « de cette manière, dit-il, vous vouliez sortir de votre misère. Seulement comment aurait-il été possible de rembourser les nombreux créanciers ? demanda-t-il encore pour savoir. ABOU HASSAN Sire ! ils ne sont pas remboursés. L’un des créanciers qui me poursuivait, s’est proposé d’évaluer la créance au prix de l’amour de ma femme. Il ouvre le cabinet et en fait sortir Omar En effet, Omar, ton banquier. OMAR Tombant aux pieds du calife O commandeur des croyants, je suis ton plus humble esclave. LE CONTEUR, le Calife „Misérable! Tu oses troubler la paix du palais? Tu peux remercier ma Grandeur car je ne te punis pas de mort. Ouste! Hors de ma vue!“ Le calife s’adressa ensuite à Abou Hassan: „je vais te donner les mille pièces d’or promises pour la joie que j’ai à vous trouver tous deux vivants. » Et Zobeide parla un peu à Fatime. Et tous deux jouirent encore longtemps de la bienveillance du couple royal. OMAR S‘éclipse furtivement Annick Deyris, CPEM ABU HASSAN Bin ich nicht der klügste von allen Todten? Ich starb einzig und allein nur um zu leben. ABOU HASSAN Ne suis-je pas le plus intelligent des morts? Je suis mort pour une seule et unique raison: vivre ! Plage 27 N° 10 SCHLUSSCHOR Heil ist dem Haus beschieden Dem der Kalif sich naht Und das mit Zobeiden Des Herrschers Fuß betrat. CHOEUR FINAL Heureuse est la modeste maison Que le calife approcha Et que, avec Zobeide, le pied royal foula. Le dernier morceau conclut l’opéra de façon très brève, sous la forme d’une sorte de morale. Le chœur et l’orchestre proclament ensemble (fortissimo) la joie d’une fin joyeuse et approuvent ainsi la clémence du couple royal. Annick Deyris, CPEM