livret Abu-Hassan théâtre - Circonscription d`Herblay

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livret Abu-Hassan théâtre - Circonscription d`Herblay
LIVRET ET PISTES PEDAGOGIQUES
Traduction du livret, commentaire et pistes pédagogiques
par Annick Deyris, CPEM
Les passages à chanter ainsi que les accompagnements piano sont téléchargeables sur le site de l’inspection d’Herblay, rubrique Abou Hassan.
Le vocabulaire en bleu souligné est expliqué dans le lexique joint au dossier.
Le CD de référence est Abu Hassan, Deutsche Harmonia Mundi, direction Bruno Weil. Le livret est issu d’un livre manuscrit de souffleur, Frankfort am Main.
***** Plage 1
Ouvertüre / Ouverture
L’ouverture annonce le contenu de l’opéra. On peut donc lancer quelques suppositions : l’opéra sera-t-il triste, aura-t-il une fin malheureuse ? Quels sentiments
les différents mouvements de ce morceau peuvent-ils évoquer ?
On peut garder précieusement les hypothèses des enfants et en reparler lorsque l’étude de l’opéra sera terminée. Il sera alors plus facile d’imaginer des réponses
losrque l’histoire sera connue de tous.
Voici une trame d’écoute et quelques propositions d’interprétation :
Le tempo est rapide, les instruments jouent beaucoup de notes, très rapidement. L’introduction aux cordes laisse la place à l’orchestre qui à 0’14 se déchaîne en
un grand fortissimo. Les timbales et les cymbales ponctuent fréquemment la musique. On repère clairement la flûte et les violons qui jouent dans les aigus. Cet
ensemble confère une ambiance joyeuse et triomphale.
A 0’58, un passage plus calme laisse les bois s’exprimer (flûte, hautbois, basson). A 1’30, les vents évoquent une comptine ; quelques notes disctinctes sont
répétées, la même phrase musicale est répétée plusieurs fois. Elles évoquent la naïveté, le jeu enfantin.
A 1’49, le jeu rapide des violons évoquent plutôt la ruse.
A 1’59, la même phrase musicale reprise plusieurs fois successivement et simultanément évoque peut-être les divers rebondissements de l’action. Notez la mise
en avant du basson à la fin de ce passage ; cet instrument sera effecivement très utilisé au cours de l’opéra.
A 2’35, le passage donné à 0’14 est en partie repris suivi de la petite « comptine » ; la conclusion de tout l’orchestre est longue et toujours triomphale, brillante
grâce aux timbres des cymbales et du triangle.
Annick Deyris, CPEM
*****Plage 2
Erzähler
Am Hofe eines Kalifen und seiner Gemahlin Zobeide
lebte Abu-Hassan zusammen mit Fatime, vordem eine
Sklavin, die ihm von Herrscherpaar als Frau zur Seite
gestellt worden war. Abu Hassan stand in hoher Gunst
des Herrscherpaars und führte so eine lange Zeit ein
unbesorgtes und verschwenderisches Leben. Um ihre
Ausgaben hatten Abu Hassan und Fatime sich nie
gekümmert, doch waren sie bedeutend, und die
Summe der Schulden bald ungeheuer.
Conteur
A la cour d’un calife et de sa femme Zobeide vivait
Abou-Hassan avec Fatime, ancienne esclave qui lui
avait été donnée pour femme par le couple royal. Abu
Hassan avait les faveurs du couple royal et coulait
depuis longtemps une vie fasteuse et sans soucis.
Abou Hassan et Fatime ne s’étaient jamais soucié de
leurs dépenses, ils vivaient généreusement et le
montant de leurs dettes était colossal.
*****Plage 3
Szene 1
Abu Hassans Zimmer im Palst des Kalifen. Auf der
einen Seite une Tür, die zu einem Kabinet führt,
oberhalb derselben eine vergitterte Öffnung, auf der
andren Seite ein Fenster. Im Hintergrunde zwei
Divan.
Nr. 1 - Duett
ABU HASSAN
Liebes Weibchen, reiche Wein.
FATIME
Weder weissen noch roten,
Mahomet, Mahomet hat es verboten!
ABU HASSAN
Drum schenk ihn heimlich ein, gib Sorbet!
FATIME
Ha! Du willst Wasser?
ABU HASSAN
Nein, das Wasser ist mein Tod!
Fische, Konfitüren,
FATIME
Scène 1
La maison d’Abou Hassan dans le palais du calife.
Sur un côté une porte qui ouvre sur un cabinet audessus duquel on aperçoit une ouverture grillagée.
De l’autre côté, une fenêtre. Au fond, deux canapés.
Nr. 1 - Duo
ABOU HASSAN
Ma petite femme chérie, du bon vin.
FATIME
ni blanc ni rouge,
Mahomet, Mahomet l’a interdit!
ABOU HASSAN
Verse le moi secrètement, donne-moi un sorbet!
FATIME
Ha! Tu veux de l’eau ?
ABOU HASSAN
Non, l’eau c’est ma mort!
du poisson, de la confiture,
FATIME
Cette première scène nous fait rencontrer deux
personnages.
Comment s’appellent-ils ? Quelle est la
tessiture de chaque chanteur ? (soprano et
ténor)
Quel lien les unit ? Quel indice vous le dit ?
(mari et femme)
Qu’apprend-on sur eux ? (ils sont très pauvres)
Comment est la musique qui accompagne ?
(très gaie ; malgré les circonstances, le ton est à
la complicité, à la plaisanterie). Comme dans
l’ouverture le tempo est rapide.
Combien de fois les deux personnages
Annick Deyris, CPEM
Prasser!
ABU HASSAN
ein Pastetchen,
FATIME
Hier ist Brot!
FATIME, ABU HASSAN
Kann sich da der Geist erheben?
Lohnet sich's der Müh' zu leben?
Stille Zeugen meiner Not,
Brot und Wasser,
Brot und Wasser, usw.
FATIME
Ich will dir ein Liedchen singen:
Mit Auroren erstem Strahl,
ABU HASSAN
Zur Verzweiflung wird's mich bringen!
FATIME
Nein, es stillt des Hungers Qual!
ABU HASSAN
Liebes Weibchen, reiche Wein,
Liebes Weibchen, reiche Wein.
FATIME
Weder weissen noch roten,
Mahomet, Mahomet hat es verboten.
FATIME, ABU HASSAN
Kann sich da der Geist erheben?
Lohnet sich's der Müh' zu leben?
Stille Zeugen meiner Not,
Brot und Wasser,
Brot und Wasser, usw.
Noceur!
ABOU HASSAN
un petit pâté,
FATIME
Voici du pain!
FATIME, ABOU HASSAN
L’esprit peut-il s’élever ?
Cela vaut-il la peine de vivre?
Voici les témoins silencieux de ma pauvreté :
le pain et l’eau,
le pain et l’eau, etc.
FATIME
Je vais te chanter une petite chanson:
Aux premières lueurs de l’aube…
ABOU HASSAN
Cela va me conduire au désespoir!
FATIME
Non, cela appaise le supplice de la faim!
ABOU HASSAN
Ma petite femme chérie, du bon vin,
Ma petite femme chérie, du bon vin,
FATIME
Ni blanc ni rouge,
Mahomet, Mahomet l’a interdit.
FATIME, ABOU HASSAN
L’esprit peut-il ici s’élever ?
Cela vaut-il la peine de vivre?
Voici les témoins silencieux de ma pauvreté :
le pain et l’eau,
le pain et l’eau, etc.
chantent-ils ensemble ? Prononcent-ils les
mêmes paroles ? Chantent-ils la même
mélodie ?
Piste pédagogique
Commencer à faire le portrait des deux personnages ; quel est le rapport entre les deux (mari et femme, le mari se conduit comme un enfant et sa femme comme
une mère ; complicité, amour…) Chercher les détails qui le montrent.
Annick Deyris, CPEM
*****Plage 4
Dialog
Dialogue parlé
ABU HASSAN
Ach, eine herrliche Mahlzeit!
Trokenes Brot und Wasser!
Aber so geht es den Männern,
deren Weiber besser auf den Parnaß,
als in der Küche Bescheid wissen!
FATIME
Allerliebst ! Der Herr Gemahl praßt
und praßt. Ich schweige aus Zärtlichkeit und ehelicher Treue, und womit
dankest du mir beides? Es gibt Leute, die jeden Augenblick bereit sind, mir
alle ihre Reichthümer zu Füssen zu legen.
ABOU HASSAN
Ah, un repas magnifique!
du pain sec et de l’eau!
Voilà à quoi sont condamnés les hommes,
dont les femmes préfèrent jouer les poètes
plutôt que de s’y connaître en cuisine!
FATIME
Charmant ! Monsieur mon mari mène grand train.
Je préfère me taire sur la tendresse et la fidélité conjugale et sur la façon dont tu
m’en remercies!
Il y a des gens qui seraient prêts instantanément
à me donner toutes leurs richesses et se jeter à mes pieds!
ABOU HASSAN
Des richesses ? Se jeter à tes pieds ? Une Fatime en or ! Laisse cela arriver ! Ils ne
resteront pas longtemps à tes pieds. Mais qui est la crapule qui veut te rendre
infidèle ; et qui est l’homme courageux qui veut te payer de façon aussi royale ?
FATIME
Omar
ABOU HASSAN
Le banquier du calife?
FATIME
Et ton créancier
ABOU HASSAN
Impossible ! Comment peut-il préférer une femme mariée à de l’argent ?
FATIME
Si tu ne me crois pas, tu croiras peut-être cette lettre.
ABOU HASSAN (lisant la lettre)
« Très belle Fatime ! Mon cœur bat pour toi ! Eteins le feu de cet amour et tout ce
que je possède sera à toi… »
FATIME
Tu doutes toujours ?
ABOU HASSAN
ABU HASSAN
Reichthümer? Dir zu füßen? Goldene Fatime! Laß es geschehen! Sie sollen
nicht lange liegen. Aber wer ist des Schurke, der dich mit untreu machen;
und wer der brave Mann, der dich so königlich bezahlen will?
FATIME
Omar
ABU HASSAN
Des Kalifen Wechsler?
FATIME
Und dein Glaübiger
ABU HASSAN
Nicht möglich! Wie könnte er ein Weib mehr lieben, als das Geld?
FATIME
Wenn du mirnicht glaubt, so glaube diesem Brief.
ABU HASSAN (liest)
“Schönste Fatime! Mein Herz lodert in Liebe gegen dich! Lösche die
Flamme, und dein ist alles, was ich besitze…”
FATIME
Zweifest du noch?
Annick Deyris, CPEM
ABU HASSAN
Was hast du ihm antworten lassen?
FATIME
Daß ich ihn haße, verabscheue, und wenn er nocheinmal seinen
unverschämten Antrag…, ich die Gemahlin des Kalifen…
ABU HASSAN
Nimm’s mir nicht übel, du hätttest ihn ein wenig an der Nase herumführen
sollen.
FATIME
Soll ich meine Ehre verkaufen?
ABU HASSAN
Nicht doch. Um durch ein wenig Klugheit daraus Gold zu machen.
FATIME
Sprichst du im Ernst?
ABU HASSAN
Hilf mir, Verluste zu ersetzen.
Pause des Nachdenkens
Entschließe dich, auf der Stelle zu sterben
FATIME
Bist-du bei Sinnen ?
ABU HASSAN
Und du machst mich zum glücklichsten Mann.
FATIME
Sterben sol lich?
ABU HASSAN
Und dich selbst zur glücklichsten Frau
FATIME
Welche Zumuthung!
ABU HASSAN
Verlang ich den, daß du dir einen Dolch in die Brust stoßen sollst? Nur die
Maske des Todes sollst du dir vornehmen, ich hoffe die Mumerei wird dir
ertragreich sein.
FATIME
Ein Komedientod? Das ist ein anderes!
ABU HASSAN
Aber unser spaß wird erst vollkommen, und hilft unsern Umständen um so
Et que lui as-tu répondu ?
FATIME
Que je le hais, que je le déteste et que s’il me fait à nouveau des avances… j’en
informerai la femme du calife…
ABOU HASSAN
Ne m’en veux pas, mais tu devrais profiter de la situation.
FATIME
Dois-je vendre mon honneur?
ABOU HASSAN
Bien sûr que non. Avec un peu d’intelligence, tu pourrais gagner de l’or.
FATIME
Parles-tu sérieusement ?
ABOU HASSAN
Aide-moi à rembourser mes pertes.
Pause pendant qu’il réfléchit
Décide de mourir ici tout de suite.
FATIME
Tu es fou !
ABOU HASSAN
Et tu fais de moi le plus heureux des hommes…
FATIME
Je dois mourir?
ABOU HASSAN
…Et toi, la plus heureuse des femmes
FATIME
C’est plus que je ne peux en supporter!
ABOU HASSAN
Est-ce que j’exige que tu t’enfonces un poignard dans la poitrine? Tu dois
seulement mimer la mort ; j’espère que la supercherie sera profitable.
FATIME
Une mort de comédie! C’est différent !
ABOU HASSAN
Mais notre plaisanterie sera parfaite, et tiendra parfaitement debout si nous
mourrons tous les deux ; et parce qu’habituellement c’est la femme qui enterre le
Annick Deyris, CPEM
gewisser auf, wenn wir beide sterben; und weil gewöhnlich die Frau den
Mann begräbt, will ich den Anfang machen.
FATIME
Noch begreif ich nicht…
ABU HASSAN
So heule und schreye etwas mehr und raufe dir die hare aus. Oder stelle dich
wenigstens so.
FATIME
Warum nicht gar?
ABU HASSAN
Zobeide, wenn sir deinen Jammer vernimmt wird dir eine Summe Geldes zu
den Beträbnißkosten, und ein Stük Brokat zum Leichengewand für mich
schenken.
FATIME
Wie es Sitte ist.
ABU HASSAN
Sobald du mit deiner Beute zurückkommst, spiele ich dieselbe Rolle bei dem
Kalifen, und hoffe ihn nicht weniger freigebig zu finden, als du seine
Gemahlin.
FATIME
Bringt ihren Anzug in Unordnung
Na, dann Adjeu mein todter Herr!
ab
ABU HASSAN
Zu einem besseren Leben
mari, je veux commencer.
FATIME
Je ne comprends rien…
ABOU HASSAN
Eh bien, hurle, crie et arrache-toi les cheveux. Ou au moins fais semblant.
FATIME
Pourquoi pas du tout ?
ABOU HASSAN
Zobeide, quand elle entendra tes lamentations, t’enverra une somme d’argent pour
les frais de mon enterrement et un morceau de brocard pour mon linceul.
FATIME
Comme c’est la coutume.
ABOU HASSAN
Dès que tu seras revenue avec le butin, je jouerai le même rôle auprès du calife et
j’espère qu’il ne sera pas moins généreux que sa femme.
FATIME
Mettant ses vêtements en désordre
Alors, adieu mon défunt mari!
Elle sort
ABOU HASSAN
A une meilleure vie!
Piste pédagogique :
Lire cette scène individuellement ou collectivement.
En quoi est-elle importante? Quelle stratégie adopte le couple? D’après vous à quoi leur sert-il de « mourir » ?
Quels passages sont comiques ? Pourquoi ?
Annick Deyris, CPEM
**** Plage 5
Szene 2
Nr. 2 – Recitativ und Arie Abu Hassan allein
Scène 2
Nr. 2 – Récitatif et Air Abou Hassan, seul
ABU HASSAN
Was dann zu machen?
Um mit Geschmack die kleinen goldnen Schelme
in aIle Welt zu senden?
Ich gebe Gastereien mit Liedern und mit Tänzen.
ABOU HASSAN
Que faire maintenant,
Pour partager mes petits sous d’or avec tout le
monde ?
Je vais donner des fêtes avec des chants et des
danses.
Die erste Stelle nimmt mein Weibchen ein,
mit Blumen will ich sie bekränzen,
sie soll an meiner Seite glänzen,
und Königin des Festes seyn.
Je vais d’abord prendre ma petite femme dans mes
bras, je veux la couronner avec des fleurs,
elle doit resplendir à mon côté
et être la reine de la fête.
A 0’45, la musique devient plus lente et douce
lorsqu’Abu Hassan évoque amoureusement sa
femme. Les cuivres évoquent la royauté.
He! Sklave! Chierwein!
doch streue Rosen drein,
und mit den Purpurlippen
soll erst Fatime nippen,
so! jetzt den Becher her!
He! Esclave! Du vin!
Parsème ce lieu de roses
et Fatime aux lèvres vermeilles,
le dégustera en premier !
Allez ! Apporte un gobelet!
A 1’23, la musique s’adoucit à nouveau car
Abu Hassan évoque encore sa femme.
Auf unser Wohlseyn, Liebe,
Ach, daß es stets so bliebe!
trink ich diß Gläschen leer.
Je bois ces petits verres vides
à notre bien-être, Chérie,
afin que celui-ci demeure toujours.
A 0’24, le rythme musical évoque une danse.
Annick Deyris, CPEM
Doch heute muss man singen,
drum laßt die Lauten bringen,
eilt, eilt in schnellem Lauf!
Durch trinken, tingen, tanzen,
löst man die Dissonanzen
des Lebens wieder auf.
Aujourd’hui nous devons chanter,
qu’on apporte les luths,
vite, vite, dépêchez-vous !
Grâce aux boissons, aux chants et aux danses,
disparaissent les difficultés
de la vie.
A 2’03, les notes et les syllabes sont piquées
(détachées)
Oh Fatime! meine Traute,
die so zärtlich zu mir spricht,
glaube mir, der Ton der Laute
mahlet meine Liebe nicht.
Ewig, ewig, ewig dir ergeben,
freut das Herz der Fesseln sich,
Ach! Für dich nur will ich leben,
und auch sterben nur für dich.
Oh Fatime! meine Traute,
die so zärtlich zu mir spricht,
glaub'mir, der Ton der Laute
mahlet meine Liebe nicht.
Oh Fatime! Ma chérie,
qui me parle si tendrement,
crois-moi, le son du luth
n’efface pas mon amour.
Eternelle, éternelle, te rendre éternelle,
réjouit surtout mon cœur.
Ah! Je ne veux vivre que pour toi,
et je veux aussi mourir pour toi.
Oh Fatime! Ma chérie,
qui me parle si tendrement,
crois-moi, le son du luth
n’efface pas mon amour.
A 2’30, Abou Hassan s’adresse tendrement à sa
femme. L’introduction au basson solo est très
douce.
Umschwebt nun mein Liebchen
in flüchtigen Tänzen,
Ihr Holden mit Blumen
den Schlaf zu bekränzen.
Schön! Bravo! Vortrefflich.
Sie nahet sich schon,
und schalkhaft reicht sie mir
ein Küsschen zum Lohn.
Laisse-toi emporter maintenant ma bien-aimée
par les danses rapides,
leurs grâces
couronneront de fleurs ton sommeil.
Joli! Bravo! Excellent.
Elle approche déjà,
et me donne, narquoise,
un petit baiser en récompense.
A 4’31, le tempo rapide reprend.
Annick Deyris, CPEM
Doch, sollte mein Plänchen scheitern?
Et si mon petit plan échouait?
A 5’05, le doute s’installe, le basson
accompagne cette inquiétude très passagère !
Was kümmert's mich und sie?
mit Liedern und Tänzen,
mit Blumen sich kränzen,
als Königin glänzen,
Bravo! Herrlich! Ja vortrefflich!
En quoi cela nous regarde, elle et moi?
Avec les poèmes et les danses,
se couronner avec les fleurs,
briller comme une reine,
Joli! Bravo! Oui, excellent.
Le rêve reprend de plus belle et se termine en
apothéose, tout l’orchestre accompagne
fortissimo la joie d’Abou Hassan.
Piste pédagogique :
-Cette aria est longue et extrêment variée sur le plan musical. Que raconte-t-elle ? (ce que fera Abou Hassan lorsqu’il sera riche).
-Il est possible pour les élèves de repérer à l’oreille les changements de mouvements musicaux puis, grâce à la traduction, de vérifier qu’il y a parallèlement
changement d’idée. Apprécier alors la façon dont la musique est tout à fait en accord avec les pensées qui assaillent Abou Hassan.
-des dessins peuvent être effectués, illustrant et structurant de manière visuelle chaque passage de cette aria.
Plage 6
Man hört Geräusch vor der Thür
OMAR
Abu Hassan?
ABU HASSAN
Wer ist draußen?
On frappe à la porte
OMAR
Abou Hassan ?
ABOU HASSAN
Qui est là ?
Szene 3
Abu Hassan, Omarerscheint an der Spitze von Abu Hassan Glaübigern.
Scène 3
Abou Hassan, Omar apparaissant à la tête d’un groupe de créanciers
d’Abu Hassan.
ABOU HASSAN
Oh Malheur, Malheur! Pourquoi ce damné type vient-il me réveiller au
beau milieu de mon doux rêve !
OMAR
Tu me reconnais?
ABOU HASSAN
Omar!
OMAR
Veux-tu payer?
Nous avons decide de ne plus attendre.
ABU HASSAN
O weh! O weh! Daß auch gerade jezt der verdammte Kerl mich aus meinem
schönen Traume weken mußte!
OMAR
Du kennst mir doch?
ABU HASSAN
Omar!
OMAR
Willst du bezahlen?
Wir sind entschloßen, nicht länger zu warten.
Annick Deyris, CPEM
ABU HASSAN
Mein Weib ist so eben zu Zobeide gegangen, um bei ihr eine Summe Geldes zu
erheben; sobald sie zurück kommt, geh ich in gleicher Absicht zum Kalifen.
OMAR
Das sind leere Ausflüchte!
ABU HASSAN
Es ist nicht schön, daß du an der Wahrheit meiner Worte zweifelst; wenn gleich
Fatime…
OMAR
Aufmerkend
Fatime? Was glaubt denn diese?
ABU HASSAN
Noch heute deine Großgemuth und Güte lobte.
OMAR
Ja, großgemuthig bin ich, oder kann es wenigsten seyn.
ABU HASSAN
So beweis es nun.
OMAR
Deine Glaübiger wollen nicht warten.
ABU HASSAN
Fatime läßt dich bitten.
OMAR
Wirklich? Was kann ich thun?
ABU HASSAN
Alles!
OMAR
Was verlangst du den?
ABU HASSAN
Aufschub.
ABOU HASSAN
Ma femme est partie chez Zobeide pour lui demander de l’argent. Dès
qu’elle sera de retour, j’irai voir le calife avec la même intention.
OMAR
Ce sont des prétextes fallacieux !
ABOU HASSAN
Ce n’est pas bien de douter de la véracité de mes mots ; quand Fatime ellemême…
OMAR
Dressant l’oreille
Fatime? Que croit-elle donc ?
ABOU HASSAN
…encore aujourd’hui louait ton courage et ta bonté.
OMAR
Oui je suis courageux, en tout cas je peux au moins l’être.
ABOU HASSAN
Alors prouve-le tout de suite.
OMAR
Tes créanciers ne veulent pas attendre !
ABOU HASSAN
Fatime te demande quelque chose.
OMAR
Vraiment ? Que puis-je faire ?
ABOU HASSAN
Tout !
OMAR
Qu’entends-tu par là ?
ABOU HASSAN
Un délai.
Annick Deyris, CPEM
***** Plage 7
Nr. 3 – Chor der Glaübiger
Nr. 3 – Choeur des créanciers
CHOR
Geld! Geld! Geld!
ich will nicht länger harren,
sonst sind wir die Narren
am Ende geprellt.
ABU HASSAN
Geduld noch einen Tag!
CHOR CHOEUR
Nein, nein, nein,
der Wechsel ist verfallen,
und ich muss nun vor Allen
zuerst bezahlet sein.
ABU HASSAN
Ja, das ist eben die verdammte Schwierigkeit, dass ich
alle nicht zuerst befriedigen kann. Omar,
barmherzigster aller Wechsler, lege du dich ins Mittel.
OMAR
Dir zu lieb nicht, wohl aber Fatimen. Die arme Frau
dauert mich.
ABU HASSAN
Lass es nicht beim blossen Mitleiden bewenden.
CHOEUR
Des sous, des sous, des sous !
je ne veux pas attendre plus longtemps,
Bientôt nous serons les imbéciles
qui finalement se seront fait escroqués.
ABOU HASSAN
Ayez pitié, donnez-nous encore un jour!
CHOEUR
Non, non, non,
le prêt est arrivé à échéance
et je dois être payé
maintenant et devant tous.
ABOU HASSAN
Oui, la grosse difficulté est que je ne peux rembourser
chacun. Omar, toi le plus charitable des créanciers, ne
voudrais-tu pas avancer ce que je dois ?
OMAR
Je ne le ferai pas pour toi mais pour Fatime. La
pauvre femme me fait pitié.
ABOU HASSAN
Ta sympathie seule risque de ne pas nous aider
vraiment.
OMAR aux créanciers
J’accède à votre demande, êtes-vous contents ?
OMAR zu den Glaübigern
So will ich eure Forderungen tilgen. Seid ihr
zufrieden?
CHOR
Ja, ja, ja!
OMAR zu Abu Hassan
Di bist doch auch zufrieden?
ABU HASSAN
Ja, ja, ja!
Und du?
CHŒUR
Oui, oui, oui !
OMAR à Habou Hassan
Et toi, es-tu content aussi ?
ABOU HASSAN
Oui, oui, oui !
Et toi ?
C’est un chœur d’hommes (ténors et basses). Il
scande les mots importants : Geld/l’argent. Le
début est caractérisé par un départ différé des
basses renforçant le texte « sonst sind wir wie »
Bientôt nous serons…
Observez le jeu de la question un peu naïve
dans cette circonstance et qui prévaut de la
farce, « êtes-vous content ? ». Observez aussi
les réponses. Trois fois « Oui » dits
différemment selon les personnages.
Remarquez que la violence des créanciers est
apaisée et que leur « oui » est très discret,
presque hésitant.
Annick Deyris, CPEM
OMAR
Ja, ja, ja!
Ich bin wohl zufrieden.
Doch nicht auf lang geschieden,
Bald bin ich wieder da.
ABU HASSAN
Ihr Schurken reist in Frieden!
Euch hab ich längst genieden,
Wenn ich von fern euch sah.
CHOR
Wir sind es wohl zufrieden,
Und so sind wir geschieden
Vergesst nun, was geschah.
OMAR
Oui, oui, oui !
Je suis très content.
à part
Mais pas pour longtemps.
Je serai bientôt de retour.
ABU HASSAN à part
Allez en paix, crapules
voilà longtemps que je vous évitais
lorsque je vous apercevais de loin.
CHOEUR
Nous sommes tout à fait satisfaits,
oublions ce qui s’est passé,
nous sommes quittes,
oublions ce qui s’est passé.
Omar et les créanciers sortent
Qu’est-ce qui est chanté sur cette plage 7 ? (ce
sont les paroles du chœur qui sont chantées
alors que les personnages, eux, parlent.)
Omar und die Glaübiger ab
Piste pédagogique :
-Lister des émotions possibles (peur, tristesse, colère etc.) S’amuser à dire le Oui, oui, oui en fonction de l’émotion choisie. Jouer ces « oui, oui, oui » les uns
après les autres pour constituer une chaîne sonore drôle.
- Qu’est-ce qui est du domaine de la farce, qu’est-ce qui est drôle dans cette scène ? Pourquoi Omar accepte-t-il d’aider Abou Hassan ?
Plage 8
Szene 4
Scène 4
ABU HASSAN, allein
Dank sey den grossen Profeten. Sie schienen grosse
Lust zu haben, mich in den Schuldenthurm
einzuquartieren. Nein, nein, meine Freiheit geht mir
über alles.
ABU HASSAN, seul
Le grand prophète soit remercié. Ils semblaient
prendre plaisir à m’emprisonner dans les dettes. Non,
non, ma liberté est bien plus importante.
Annick Deyris, CPEM
Plage 9
Szene 5
Scène 5
FATIME
Eure Dienerin, mein lieber Leichman ! Hier sind die kosten eures
Begräbnisses, und es kommt nur auf Euch an, ob sie ihrem Zwecke gemäss
verwendet werden sollen.
ABU HASSAN
Noch nicht, erts musst du erfahren, wie mirs inzwischen erging. Omar war
hier.
FATIME
O weh!
ABU HASSAN
Mit dem ganzen Schwarm unserer Glaübiger.
FATIME
Und du?
ABU HASSAN
Ich bezahlte
FATIME
Ohne Geld?
ABU HASSAN
Allerdings. Ich sagte dem Wucherer, du liessest ihn bitten.
FATIME
Da wirts du schön angekommen sein.
ABU HASSAN
Herrlich ! Gerade berichtigt der alte Sünder alle meine Schulden.
FATIME
Da bist du aus dem Regen in die Traufe gekommen.
ABU HASSAN
Im schlimmsten Fall bezahlen wir den Schleicher von unsern
BegräbnisKosten. Jetzt erzähle deine Geschichte.
FATIME
Zobeide hatte mein Jammern schon von ferne vernommen. Was ist dir
begegnet, fragte sir mich? Ach! Des arme Abu Hassan ist nicht mehr, ist tod!
Tod!
FATIME
Votre servante, cher défunt ! Voici le prix de votre enterrement et c’est vous qui
choisissez si vous voulez le dépenser pour ce qui était prévu.
ABU HASSAN
Pas encore, d’abord tu dois savoir ce qui m’est arrivé. Omar était là.
FATIME
Oh zut!
ABU HASSAN
Avec la troupe de nos créanciers.
FATIME
Et toi ?
ABU HASSAN
J’ai payé !
FATIME
Sans argent ?
ABU HASSAN
En effet. J’ai dit aux usuriers que tu leur demandais de l’aide.
FATIME
Tu t’en es bien sorti.
ABOU HASSAN
Magnifiquement ! Le vieux pécheur a réglé toutes mes dettes.
FATIME
Tu es maintenant à l’abri.
ABOU HASSAN
Dans le plus mauvais cas, nous payons le sournois avec le prix de notre
enterrement. Maintenant raconte ton histoire.
FATIME
Zobeide avait entendu de loin mes lamentations. Que t’arrive-t-il, me demanda-telle. Ah ! le pauvre Abou Hassan n’est plus, il est mort ! mort !
Annick Deyris, CPEM
ABU HASSAN
Und was erwiederte sie?
FATIME
Die Sultainin fuhr mich an: Unglückliche! Ich bin gewiss, du hast den besten
aller Männer zu Tode geärgert.
ABU HASSAN
Da siehst du nun, was du an mir besitzest. Ob deine Leichnenrede bei dem
Kalifen eben so ruhwohll ausfallen wird?
FATIME
Du wirst verlässig nicht halb so viel Betrübniss für mich zeigen, als ich bei
Zobeiden für dich, wenngleich dein Verlust zehnmal grosser ist, als der
meinige.
ABU HASSAN
Wo ist der Witwer, der nicht von ganzen Herzen weint wenn er damit einen
Beutel Gold und ein Stück Brokat, das doppelt so viel wert ist, verdienen
kann?
FATIME
Wahrfärlig, du bist ein zärlicher Gemahl. Ich wollte, ich hätte meine
vergossene Thränen wieder.
ABOU HASSAN
Et quelle fut sa réaction ?
FATIME
Le Sultane me lança : malheureuse! Je suis certaine, que tu as ennuyé le meilleur
de tous les hommes jusqu’à le faire mourir.
ABU HASSAN
Tu vois maintenant que c’est toi qui me possèdes. J’aimerais savoir si ton
cadavre va déclencher une telle réaction de la part du calife !
FATIME
Tu te montreras non à moitié mais totalement submergé par le chagrin, comme
moi pour toi devant Zobeide, bien que ta perte soit dix fois plus grande que la
mienne.
ABOU HASSAN
Quel est le veuf qui ne pleurerait pas de tout son coeur alors qu’il peut gagner un
sac d’or et une pièce de broquart qui vaut le double ?
FATIME
Vraiment, tu es un tendre époux. J’aimerais faire revenir mes plus grosses larmes
pour toi.
*****Plage 10
Nr. 4 - Duett
Nr. 4 - Duo
ABU HASSAN
Thränen, Thränen sollst du nicht vergießen,
du geliebtes treues Herz,
dir das Leben zu versüßen,
theil' ich willig jeden Schmerz.
FATIME
Thränen sind der Thau der Liebe,
unter welchem sie gedeiht,
und die Wasser edler Triebe
Treue und Beständigkeit.
ABU HASSAN
ABOU HASSAN
Des larmes, des larmes, tu ne dois pas en verser
toi, mon cœur aimé et fidèle,
pour que la vie te semble moins amère,
je veux partager chacune de tes douleurs.
FATIME
Les larmes sont la rosée de l'amour
par laquelle la vie s’épanouit,
et devient la source des instincts nobles,
la fidélité et la constance.
ABOU HASSAN
A 0’30, la montée et la descente de la voix
illustrent l’épanouissement
Annick Deyris, CPEM
Prüf' dies Herz!
FATIME
Es ist bewähret.
ABU HASSAN
Banne Arwohn und Verdacht.
FATIME
Wenn es keine Falschheit nähret,
bleibt es sorglos unbewacht.
Examine ton cœur !
FATIME
Il a fait ses preuves.
ABOU HASSAN
Bannis la défiance et le soupçon.
FATIME
Quand aucune duperie n’est nourrie
on peut rester serein et sans souci.
FATIME, ABU HASSAN
Umgaukelt von Liebe und Treue
umfasse voll fröhlichem Muth,
mein Liebchen ich tagtäglich auf’s Neu
mit ewig verjüngender Glut.
FATIME, ABOU HASSAN
Ebloui par l’amour et la fidélité,
je t’enlace mon/ma chéri(e),
jour après jour, empli d’une joyeuse confiance,
dans une ardeur éternelle et vivifiante.
ABU HASSAN
Tränen, Tränen sollst du nicht vergiessen,
du geliebtes, treues Herz.
FATIME, ABU HASSAN
Dir das Leben zu versüssen,
teil' ich willig jeden Schmerz.
ABOU HASSAN
Des larmes, des larmes, tu ne dois pas en verser
toi, mon cœur aimé et fidèle.
FATIME, ABOU HASSAN
Pour que la vie te semble moins amère,
je veux partager chacune de tes douleurs.
A partir de 2’20, les deux personnages jouent
avec le texte : tantôt chacun dit une partie de la
phrase, tantôt ils la chantent ensemble. Ils
allongent parfois certains mots par des
vocalises (plusieurs notes sur la même syllabe).
Umgaukelt van Liebe und Treue
umfasse voll fröhlichen Muth,
mein Liebchen ich täglich
auf's Neue mit ewig verjüngender Glut.
Ebloui par l’amour et la fidélité,
je t’enlace mon/ma chéri(e),
jour après jour, empli d’une joyeuse confiance,
dans une ardeur éternelle et vivifiante.
A 4’31, Abou Hassan reprend les paroles du
début de cette plage.
La suite de cette déclaration amoureuse est
également reprise par Fatime.
Les cors accompagnent peu à peu davantage les
paroles et leur confèrent un sentiment de vérité.
La phrase est reprise par les deux personnages
et répétées plusieurs fois. Cette phrase est
essentielle.
A 1’49, le ton change, on passe dans un
mouvement allegro giocoso (joyeusement
rapide) qui épouse les sentiments exprimés.
Piste pédagogique
En quoi cette scène est-elle importante ? Est-ce que les deux personnages sont sincères? S’aiment-ils au point de s’offrir une confiance à toute épreuve ? C’est ce
qu’ils s’avouent en tout cas.
Annick Deyris, CPEM
Plage 11
Dialog
Récitatif
FATIME
Aber laß uns jetzt nicht länger Zeit mit Tändeleyen verlieren. Der Kalif muß
die Nachricht von meinem Tode bekommen, ehe er von Zobeiden den
deinigen erfährt.
ABU HASSAN
Ich werde mich hüten nicht gar zu traurig zu scheinen.
ab
FATIME
Ne perdons pas de temps avec le badinage. Le calife doit recevoir la nouvelle de
ma mort, avant qu’il n’apprenne la tienne par Zobeide.
ABOU HASSAN
Je vais me garder de paraître trop triste.
Il sort
Plage 12
Szene 6
FATIME allein
Geh nur, löser Spötter ! Den Mann verlieren, heißt seine Freiheit gewinnen,
und doch fordert man ganze Thränenbäche von einer Wittwe.
Scène 6
FATIME seule
Va maintenant, espiègle bavard! Perdre son mari c’est gagner sa liberté et
pourtant on exige d’une veuve un torrent de larmes.
Annick Deyris, CPEM
Plage 13
Nr. 5 - Arie
Nr. 5 - Aria
FATIME
Wird Philomele trauern,
Dem Käficht kaum entschlüpft,
Wenn sie im Duft der Rosen
Von Zweig zu Zweigen hüpft?
Scheu blickt sie nach dem Fenster,
Nach dem verlaßnen Haus,
Und strömt dann ihre Freude
In Dankgesängen aus.
Und hebt die kleinen Flügel
Und schwimmet nun aufs neu
Im wolkenlosen Äther,
Und jauchzt, und fühlt sich frei.
FATIME
Le rossignol pleure-t-il
Alors qu’à peine échappé de sa cage,
dans le parfum des roses,
il sautille de branche en branche ?
Il jette un timide regard vers la fenêtre,
vers la maison abandonnée,
et laisse sa joie éclater
dans un chant de remerciement.
Il déploie ses petites ailes
et maintenant nage de nouveau
dans l'éther sans nuages,
il triomphe et se sent libre.
L’image fait allusion à Philomèle qui fut
changée, dans la mythologie grecque en
rossignol.
La musique ressemble à une ritournelle. La
mélodie est simple et se compose de deux
parties pratiquement identiques.
Chanter cette partie (voir partition ci-après, la
voix proposée est plus grave et donc plus
accessible aux enfants.
Les mp3 voix et piano, voix seule et piano seul,
transposés sont à télécharger sur le site de
l’Inspection d’Herblay.)
Doch Abu Hassan, ohne dich
Was wäre mir das Leben?
Du Trauter nur beseligst mich,
Nur du kannst mich erheben.
Ich fühle mich beglückt und frei
In deiner sanften Ketten,
Aus dieser süßen Sklaverei
Soll nur der Tod mich retten.
Vraiment Abu Hassan,
que serait ma vie sans toi?
Toi, qui m’es si proche, tu me combles,
toi seul peut m’élever;
Je me sens emplie de joie et libre
dans tes chaînes légères,
hors de ton doux esclavage
seule la mort pourrait me sauver.
A 1’14, Fatime poursuit son discours, cette fois
il n’est plus imagé, pourtant seule, elle
s’adresse directement à Abou Hassan. Son
chant devient très complexe, il comporte de
nombreux mélismes (les syllabes des mots sont
répétées plusieurs fois sur des notes rapides) ;
Fatime montre ainsi son amour très fort pour
son mari.
Annick Deyris, CPEM
A chanter
Plage 14
Dialog
Dialogue
OMAR
Der sich unter der Thüre umgesehen, tritt vor, so bald
et überzeugt ist, daß Fatime allein ist.
Verzeih, schöne Fatime, ich suche deinen Mann.
FATIME
Er ist beim Kalifen.
OMAR
Nun, so will ich zu einer gelegeneren Zeit wieder
einsprechen
Scheint abgehen zu wollen
Denn aus deinem Munde habe ich doch nichts als
Kränkungen zu erwarten.
FATIME
Ich dich kränken? Du verkennst mich, Omar.
OMAR
Hab ich mirs doch gleich gedacht, mit dem Verklagen
bei Zobeiden, das war nur so figürlich. He, he, he!
Gelt, ich habs errathen?
FATIME
Du hast in meiner Seele gelesen.
OMAR
ja, lesen kann ich.
FATIME
mit Beziehung
Und schreiben
OMAR
Und rechnen
FATIME
Hast du dich noch nie verrechnet?
OMAR
OMAR
qui s’avance à la porte, regarde en arrière et entre
lorsqu’il est sûr que Fatime est seule.
Pardonne-moi, belle Fatime, je cherche ton mari.
FATIME
Il est chez le calife.
OMAR
Dans ce cas, je reviendrai à un autre moment.
Il fait mine de repartir
Car je n’ai à attendre de ta bouche
que des reproches.
FATIME
Des reproches ? Tu ne me connais pas, Omar.
OMAR
J’ai pensé que tes lamentations auprès de Zobeide
étaient feintes. Hé, hé, hé ! Est-ce que je me
trompe ?
FATIME
Tu as lu dans mon âme.
OMAR
Oui, je peux lire en effet.
FATIME
en effet
Et (tu peux) écrire.
OMAR
Et compter
FATIME
Et tu ne t’es jamais trompé ?
OMAR
Jamais ! Je vérifie toujours.
Observer comment à ce moment Fatime se
moque d’Omar et comment il ne s’en aperçoit
pas.
Annick Deyris, CPEM
Nie! Ich mache über alles die Probe.
FATIME
Mein Mann ist nicht so vorsichtig. Es wird mir bang
ums Herz, wenn ich an das Heer unserer Glaübiger
denke.
OMAR
Nur einer noch. Er steht dir gegenüber, aber in keiner
feindlicher Absicht.
FATIME
Erkläre dich deutlicher.
FATIME
Mon mari n’est pas si avisé (que toi). Ca me donne
un coup au cœur quand je pense à l’armée de nos
créanciers.
OMAR
Un seul seulement, maintenant. Il se trouve devant toi
mais sans intention hostile.
FATIME
Explique-toi clairement.
*****Plage 15
Nr. 6 - Duett
N° 6 - Duetto
OMAR
Zieht ein Paquet Schuldbriefe aus dem Busen
Siehst du diese grosse Menge,
theils von Wechseln, teils von Scheinen,
du vermissest auch nicht Einen,
auch nicht einen.
Alle! Alle! Alle sind nun mein,
alle sind nun mein!
FATIME
Wer entreisst uns dem Gedränge?
Wird sich unser Schicksal wenden?
OMAR
Tire de sa chemise un paquet de lettres de créance
Tu vois ce gros paquet,
d’un côté les lettres de change* et de l’autre les
billets à ordre**, tu n’en récupéreras aucun,
non aucun.
Tous! Tous! Tous sont maintenant à moi,
Tous sont maintenant à moi !
FATIME
Qui peut nous sortir de cette situation ?
Notre destin peut-il changer ?
Ach! ich fühl's in deinen Händen,
stehet unser Glück allein!
OMAR
Siehst du diese grosse Menge,
theils von Wechseln, teils von Scheinen,
Ah! Je sens que dans tes mains,
notre fortune se trouve bien seule!
OMAR
Tu vois ce gros paquet,
d’un côté les lettres de change et de l’autre les billets
à ordre
Tous! Tous! Tous sont maintenant à moi
Alle! Alle! Alle sind nun mein
* promesses de payer à une échéance donnée
**reconnaissances de dettes
Comment chante Omar ? c’est une mélodie
gaie ; les notes sont détachées, appuyant ainsi
sur les mots, notamment sur alle/tous et
permettant à Omar de bien faire comprendre à
Fatime sa généreuse proposition ;
l’accompagnement des cordes est très discret.
La réponse de Fatime : que veut dire « notre
fortune se trouve seule dans tes mains » ?
A 0’32, les deux phrases sont chantées en
même temps alors qu’elles traduisent des
pensées différentes. Les rythmes sont
diiférents, très lié pour Fatime et haché pour
Omar. Chacun parle pour soi et ne prend pas en
compte le discours de l’autre.
Annick Deyris, CPEM
Fasse Muth!
FATIME
Ich will mich fassen.
OMAR
Liebst du mich?
FATIME
Ich kann nicht hassen.
OMAR
Rede frei.
FATIME
Oft trügt der Schein.
OMAR
Unverblümt!
FATIME
Als ob sie verlegen wäre
Nein, ja, nein, ja, nein, nein!
Bei sie:
Schon glaubt er, ich sey gefangen,
Und geglückt sein schlauer Plan.
Zu ihm:
Mich verräth die Glut der Wangen
Die ich nicht verbergen kann.
OMAR
bei ihmselbst:
Ha, das Närrchen ist gefangen,
und geglückt mein schlauer Plan,
zu ihr:
Ach mein Sehnen, mein Verlangen zeigt
dies Tiktak deutlich an!
Du liebst mich, du liebst mich, mein Schwätzchen!
FATIME
Ich lieben? Ich lieben? Ich lieben?
Nein! Nein!
Prends courage!
FATIME
Je vais en prendre.
OMAR
M’aimes-tu?
FATIME
Je ne peux te haïr.
OMAR
Parle librement.
FATIME
Les apparences sont souvent trompeuses.
OMAR
Parle sans détour!
FATIME
Comme si elle était gênée
Non, oui, non, oui, non, non!
A part :
Il croit déjà que je suis prise
et que son plan rusé a marché.
A lui :
Le rouge de mes joues
que je ne peux cacher, me trahit.
OMAR
à part :
Ah, la petite imbécile est prise,
et mon plan astucieux a réussi,
A elle :
Ah, le tic-tac de mon cœur me signale
distinctement [que] mon rêve, mon désir [se
réalisent !]
Tu m’aimes, tu m’aimes, mon petit trésor !
FATIME
Moi t’aimer? Moi t’aimer? Moi t’aimer?
Non! Non !
A 0’54, un petit intermède joué par les violons
mettent en évidence le dialogue comique sui
suit.
La réponse de Fatime est le point culminant de
l’échange.
A 1’23, De nouveau le dialogue se résume en
deux discours individuels superposés. On
comprend bien ainsi le jeu et le dessein de
chacun.
Repérer, vers 1’50, le « tic tac » chanté de
façon très régulière sous le discours de Fatime.
La phrase d’Omar qui n’est pas une question
est chantée avec passion. La réponse de Fatime
est aussi passionnée mais dans le sens inverse.
Le risque est grand de déclencher la colère
Annick Deyris, CPEM
d’Omar. L’intensité de la musique augmente
crescendo sur ce pasage.
OMAR
O räume mir hier nur ein Plätzchen,
ein winziges Plätzchen nur ein.
FATIME
Ich weiss nicht,
mir wird so beklommen,
so ängstlich!
OMAR
Befolg' meinen Rath,
ein Küsschen zur Stärkung genommen,
das Mittel ist wahrlich probat.
FATIME
Und meinst du,
dann würd' ich genesen?
OMAR
Von Geld und von Gütern entblösst
kannst du dir die Wechselchen lösen!
FATIME
Die Wechsel?
OMAR
Legt sie auf dem Tisch
Sie sind schon gelöst.
FATIME und OMAR
O wie schön er/sie ist gefangen
Und mißlungen/gelungen ist sein/mein Plan
OMAR
Oh, accorde-moi juste une petite place
juste une toute petite place [dans ton cœur].
FATIME
Je ne sais pas,
Je deviens si anxieuse,
si inquiète!
OMAR
Suis mon conseil :
reprendre des forces avec un petit baiser
c’est un moyen vraiment éprouvé.
FATIME
Et tu penses
que cela me guérirait?
OMAR
Libérée de l’argent et des biens
tu peux même résoudre le problème des petites lettres
de change.
FATIME
Les lettres de change?
OMAR
les posant sur la table
Elles sont déjà annulées.
FATIME et OMAR
Oh, comme il/elle est bien attrapé(e)
Son/mon plan a raté/réussi
Alter Thor, verblaßte/verblühte Wangen
Ziehen nimmer Herzen an/
Auch die Rosen deiner Wangen
Ziehen aller Herzen an
Vieux fou, les joues pâles/fanées
N’attirent jamais les cœurs
Mais les roses de tes joues
attirent tous les coeurs
A 2’05, Omar change de ton, la musique passe
brusquement à piano. Cette fois il passe dans la
supplication douce.
Le dialogue qui suit précise les attentes d’Omar
qui tente le tout pour le tout au point d’annuler
les dettes de Fatime et de son mari.
Repérer la dernière phrase d’Omar « sie sind
schon gelöst » qui descend jusqu’à sur une note
très grave sur un tempo extrêment ralenti ; la
musique illustre bien la détermination d’Omar
à céder pour obtenir l’amour de Fatime.
A partir de 2’52, le tempo devient à nouveau
très rapide. Chacun se déchaîne pensant avoir
trompé l’autre. La mélodie hachée d’Omar le
classe dans la catégorie des nigauds et le chant
mélodieux de Fatime montre que son plan a
réussi. Les paroles sont sensiblement
identiques, les mots qui diffèrent changent le
sens.
Repérer l’originalité de ce passage qui
comprend un solo de violon se déchaînant dans
Annick Deyris, CPEM
un défilé de notes très rapides, suivant la voix
de Fatime. Le duo devient pratiquement un
terzetto et c’est l’instrument qui a « le dernier
mot » !
Plage 16
CONTEUR
Omar espérait un tendre petit moment d’amour
et avait rendu tous les hommages à la belle Fatime. Mais quand il commença à
s'approcher tendrement de sa Belle, elle s’écria...
FATIME
Durch des Fenster blickend
O weh'mir! Mein Mann
OMAR
Hilf, Allah, hilf und rette mich!
FATIME
Schnell in dieß Cabinet!
Omar schlüpft in das Kabinet, Fatime schließt hinter ihm zu, und zieht den
Schlüssel ab
FATIME
Regardant par la fenêtre
Oh ciel! Mon mari !
OMAR
Allah à l’aide, aide-moi, sauve-moi!
FATIME
Vite, ici, dans le cabinet !
Omar se glisse dans le cabinet, Fatime boucle la porte derrière lui et retire la
clé.
ERZÄLHER
CONTEUR
So war Omar gefangen. Auch Abu Hassan hatte vom Kalifen ein
schönes Stück Geld für die Beerdigung
seiner lieben Gattin erhalten.
Glücklich kam er in sein Haus.
C’est ainsi que fut attrapé Omar.De son côté Abu Hassan avait reçu du calife
une belle pièce d'argent pour l'enterrement
de sa chère épouse.
Il rentrait heureux dans sa maison.
Annick Deyris, CPEM
Plage 17
Szene 8
Fatime dazu Abu Hassan. Omar im Kabinet.
Scène 8
Fatime puis Abou Hassan. Omar dans le cabinet.
ABU HASSAN
Da schau,
wie reich bei mir die Beute war!
ABOU HASSAN
Regarde donc,
comme le butin est beau!
FATIME
vor sich
Verlaß dich darauf, deine Liebersgluth soll gedämpft
warden.
Abu Hassan tritt ein
Bist du schon wieder zurück?
Leise zu ihm
Des Vogel ist gefangen
ABU HASSAN
laut
Welcher Vogel?
FATIME
Leise, indem sie auf das Kabinet deutet
Omar
Haut
Wo ist das Stück Brokat, und der Beutel?
Leise
Dort liegen deine Verschreibung.
ABU HASSAN
Leise
Herrlich!
Laut
Hier sind beide.
Leise
Der muß Blut schwitzen!
Laut
Wo ist der Schlüssel?
FATIME
pour elle
Compte là-dessus, ta passion doit être calmée.
Ce dialogue peut être écouté avec les enfants
car il comporte des jeux sur l’intensité des voix
qui passent du fort au très bas. Sans
comprendre les paroles (ou pour peu qu’on les
ait lues avant) on comprend tout à fait ce qui se
passe et on imagnie le jeu de scène.
Cette scène peut être jouée de façon théâtrale
par les élèves.
Abou Hassan entre.
Tu es déjà de retour ?
Tout bas
L’oiseau est dans la cage.
ABOU HASSAN
Tout haut
Quel oiseau?
FATIME
Tout bas montrant le cabinet
Omar
Tout haut
Où sont le morceau de brocard et la bourse ?
Tout bas
Tes papiers de dette sont là-bas.
ABOU HASSAN
Tout bas
Excellent !
Tout haut, montrant le cabinet
Ils sont là tous les deux.
Tout bas
Il doit transpirer du sang !
Tout haut
Où est la clé ?
Annick Deyris, CPEM
FATIME
Im Ton der Verlegenheit
Der… Schlüssel ?
ABU HASSAN
Ja, zum Kabinet ! Mach auf !
FATIME
Sur un ton embarrassé
La… clé ?
ABOU HASSAN
Oui, la clé du cabinet ! Ouvre-le !
Plage 18
Nr. 7 - Terzett
Nr. 7 - Trio
FATIME
Ich such' und such' in allen Ecken,
wo ist denn das vertrackte Ding?
ABU HASSAN
Ich sah ihn noch im Schlosse stecken,
eh' ich zu dem Kalifen ging.
OMAR
Oben, an der vergitterten öfnung der Thür.
O weh! nun wird er bald entdecken,
dass ich hier im Netze hing.
ABU HASSAN
Und wär ich noch so kalten Blutes,
so schlich sich doch ein Argwohn ein.
FATIME
Glaub' mir, ich bin getrosten Mutes,
denn mein Gewissen fühl' ich rein.
FATIME und ABU HASSAN
Er weiss sich nicht vor Angst zu fassen
und fleht umsonst den Himmel an,
nie wird er mehr sich blicken lassen,
wenn er entrinnen kann.
OMAR
Ich weiss mich nicht vor Angst zu fassen
O Mahomet, dich fleh ich an,
wirst du mich ohne Hilfe lassen,
FATIME
Je cherche, je cherche dans tous les coins,
Où est cette chose compliquée?
ABOU HASSAN
Je l’ai encore vue dans la serrure
avant d’aller chez le calife.
OMAR
En haut, à la fenêtre grillagée de la porte.
Oh malheur! Il va bientôt découvrir
que je suis pris dans les filets.
ABOU HASSAN
Et même s’il me reste un peu de sang froid,
un soupçon s’est pourtant glissé en moi.
FATIME
Crois-moi, j’ai confiance
Car j’ai ma conscience pour moi.
FATIME et ABOU HASSAN
Il ne sait pas se calmer devant la peur
et implore gratuitement le ciel ;
Il ne pourra jamais plus se montrer,
même s’il peut s’échapper.
OMAR
Je ne sais pas me calmer devant la peur ;
Oh Mahomet, je t’implore,
Vas-tu me laisser sans aide
Fatime puis Abou Hassan chantent chacun leur
phrase puis la répètent et Omar se joint à eux
pour ajouter son inquiétude.
La situation est vraiment comique. Le tempo
est rapide et les mélodies vives.
A 0’25, Abou Hassan insiste un peu en se
montrant jaloux et Fatime feint de comprendre
le doute de son mari. Ceci bien sûr augmente la
terreur d’Omar.
A 0’40, les paroles sont à nouveau
pratiquement identiques pour les trois
compères. Analyser les différences et les
similitudes. Noter les rimes identiques en
allemand qui aident à l’harmonie sonore de
l’ensemble.
Le tempo est rapide. L’inquiétude d’Omar est
traduite
par
de
nombreuses
notes
supplémentaires par rapport aux deux autres
Annick Deyris, CPEM
so ist es heut um mich gethan.
ABU HASSAN
Im Kabinette war wohl ein Buhler
von dir verstecket,
gleich her den Schlüssel,
daß ich ihn strafe,
daß ich ihn morde,
daß schnell das zürnende Aug'
ihn entdeckt.
FATIME
nach einigen Besinnen.
Welche Vermuthung
wird in der Seele
plötzlich geweckt!
Du hast den Schlüssel
vom Cabinett
vorhin, ich wette,
zu dir gesteckt.
ABU HASSAN
Wenn du noch zögerst,
spreng' ich gewaltsam
Riegel und Tür!
FATIME
Jegliche Falte hab' ich durchsuchet,
aber der Schlüssel, glaub' mir,
auf Ehre findet ...
Sie lässt hier wie von ohngefähr, den Schlüssel auf
den Boden fallen.
ABU HASSAN
Sieh' hier!
OMAR
Weh mir!
C’en est fait de moi.
ABOU HASSAN
Tu as caché un prétendant
dans le cabinet ;
Donne-moi tout de suite la clé
que je le punisse,
que je l'assassine,
que vite mon œil irrité
le découvre.
FATIME
Après réflexion.
Quel doute
s’est soudain réveillé
dans ton âme!
Tu as pris la clé
du Cabinet tantôt
et je parie
que c’est toi qui l’a fourrée quelque part.
ABOU HASSAN
Si tu hésites encore,
j’enfonce
le verrou et la porte!
FATIME
J'ai fouillé chaque pli
mais je ne trouve pas la clé, crois-moi,
sur mon honneur...
A ce moment elle laisse soudain tomber la clé sur le
sol.
ABOU HASSAN
La voilà!
OMAR
Pauvre de moi!
voix. (voir piste pédagogique ci-dessous)
A 1’22, Abou Hassan relance la terreur d’Omar
en débutant ce moment par le terme
« cabinet », claironné sans presqu’aucun
accompagnement musical. Cette fois les
menaces deviennent radicales.
Le dialogue est très contrasté entre la colère
d’Abou Hassan qui chante fortissimo avec des
syllabes très détachées et le chant très lié et
calme de Fatime
La voix de Fatime est doublée par les bois
(clarinette et basson)
A 2’20, écouter la ressemblance des
expressions des deux hommes « Sieh hier » et
« Weh mir » qui s’enchaînent, l’un sur un
intervalle majeur, l’autre sur un intervalle
mineur qui confirment l’état d’esprit de chacun
Annick Deyris, CPEM
FATIME und ABU HASSAN
Er ist/Du bist verloren!
Kommt er/Komm ich hinein,
Er hat/Ich hab ihm/dir den Tod geschworen
und nichts soll ihn befrein,
kommt er/komm ich hinein.
OMAR
Ich bin verloren,
kommt er herein!
er hat mir den Tod geschworen,
soll ich um Hülfe schry'n?
soll ich um Hülfe schreyn?
FATIME et ABOU HASSAN
Il est/Tu es perdu,
Il entre/ J’entre,
Il a/J’ai juré sa/ta mort
et rien ne le va le retenir,
Il entre/j’entre.
OMAR
je suis perdu,
il entre !
Il m’a juré la mort
Dois-je appeler au secours ?
Dois-je appeler au secours ?
Les trois personnages terminent ce passage en
apothéose, en unissant à nouveau leur voix.
Ils chantent fortissimo et sur un tempo rapide
(più allegro). La musique épouse alors le
caractère dramatique de la situation, en tout cas
pour Omar.
Piste pédagogique :
Apprendre à repérer des indices sur une partition. Les extraits sont proposés aux pages suivantes.
Extrait n°1
Sur la réduction voix-piano de la partition reproduite ci-dessous, chaque portée est assignée à un instrument ou à une voix
-colorier la portée de Fatime en rose, d’Abou Hassan en vert, d’Omar en bleu. Leur nom est indiqué juste au-dessus.
-Colorier en orange les deux portées du piano (rassemblées par une accolade) ; celle du dessus est pour la main droite, celle du dessous pour la main gauche.
-Observer une portée : combien de lignes a-t-elle ? (5) ;
-Chaque portée débute par une clé qui permet de lire les notes qui vont suivre. Quelle clé est utilisée pour les voix ? (clé se sol
permet de noter des notes aiguës, clé de fa
pour soprano et ténor qui
pour la basse qui permet de noter des notes graves. Quelles clés sont utilisées pour le piano ? (Clés de sol et de fa)
Extrait n°2
Comparer le nombre de notes chantées par Omar et par les deux autres personnages, retrouvez les paroles du livret. Certains mots ou parties de phrases sont-ils
répétés ?
Ecouter à nouveau le passage sur le CD en suivant la partition.
Annick Deyris, CPEM
Extrait n°1
Extrait n°1 solution
Portée de Fatime
en clé de sol
Portée d’Hassan
en clé de sol
Portée d’Omar en
clé de fa
Système de deux
portées pour le
piano, signifié par
une accolade
Toutes ces portées se déroulent et se lisent en même temps. On peut donc constater que c’est Hassan qui
commence à chanter, suivi de Fatime et enfin d’Omar. Certaines notes sont chantées en même temps.
Le piano, lui joue tout le temps. Sur le CD, l’orchestre jouera donc tout le temps également.
Dans la suite du terzetto, le prénom des personnages n’est plus indiqué mais l’ordre des voix reste le même :
la plus aiguë en haut à la plus grave en bas (ici : soprano, ténor, basse) ; le système du piano reste sous les
voix.
Extrait n°2
Annick Deyris, CPEM
Plage 19
FATIME
Ist am Schluß des Terzetts an das Fenster gegangen,
spricht das folgene schnell, ängstlich
Der Oberkämmerling Mesrur eilt unser Wohnunug zu.
ABU HASSAN
Entfernt sich eilig von der Thür, die er zu öfnen im
Begriff war.
Geschwind, leg dich auf de Divan, die Füße gegen
Mekka gekehrt. Jezt will ich dich mit Brokat bedecken
Thut es
So! nun mag er kommen.
Er sezt sich mit trauriger geberde zu Fatimens Haupte,
indem er sich mit dem Schnupftuch von Zeit zu Zeit die
Augen troknet.
FATIME
Est allée à la fenêtre à la fin du trio et annonce Pourquoi le drame pressenti lors de la scène
anxieusement ce qui suit :
précédente n’arrive-t-il pas ?
Le chef du sérail Mesrur vient vers notre maison.
ABU HASSAN
S’éloignant rapidement de la porte qu’il s’apprêtait à
ouvrir.
Vite, allonge-toi sur le divan, les pieds vers La
Meque. Je vais te recouvrir du brocart.
Tout est prêt
Maintenant il peut entrer.
Il s’assoit avec une mine triste près de la tête de
Fatime et s’essuie les yeux de temps en temps avec
un grand mouchoir.
Plage 20
Szene 9
Scène 9
CONTEUR
Abu Hassan hatte ein ordentliches Wirrwarr verursacht, aber dem Kalifen
seinerseits vom Tod Fatimes berichtete. Der eilte nämlich zu seiner Gattin
Zobeide, fand diese aber tief berührt vom Schmerz über den Tod Abu Hassan,
den Fatime selbst ihr gerade hintertragen hatte. Darüber geriet das
Herrscherpaar in Streit.
Um die Sache zu entscheiden und um den wahren Sachverhalt zu ergünden,
wurde der Oberbeschnittene Mesrur deschickt. Und zur Bestärrkung schloss
das Herrscherpaar eine Wette.
Mesrur fand indes Fatime inmitten ihres Zimmers auf dem Divan liegend; und
Abu Hassan saß zu ihrem Haupte und beklagte die Verstorbene. Mesrur eilte
zurück zum Kalifen.
CONTEUR
Abou Hassan allait semer une belle confusion.
Il alla de son côté informer le calife de la mort de Fatime. Celui-ci se précipita
alors chez sa femme Zobeide qu’il trouva profondément touchée par la mort
d’Abou Hassan que Fatime elle-même lui avait annoncée. Le couple des
souverains eurent une violente discussionr.
Afin d’éclaircir les choses et d’obtenir la vérité, ils envoyèrent le chef des
eunuques. De plus ils firent un pari.
Mesrur trouva Fatime étendue sur un divan dans sa chambre et Abou Hassan
assis près de sa chère femme, déplorant sa mort. Mesrur se dépêcha de porter la
nouvelle au calife.
Annick Deyris, CPEM
Plage 21
Szene 10
Fatime, dazu Abu Hassan
Omar im Kabinet
Scène 10
Fatime, puis Abu Hassan
Omar im Kabinet
FATIME
Richtet sich auf, sobald Mesrur gegangen ist
Ist er fort?
ABU HASSAN
Über alle Berge, dem Kalifen die frohe Nachricht
mitzutheilen.
FATIME
Empfindlisch, indem sie vom Divan herabsteigt.
Froh?
ABU HASSAN
Ich meyne nur, wegen der Wette.
FATIME
Wir sind beyde noch nicht aus der Klemme, denn
Zobeide wird sich mit der Aussage Mesrurs zufährlig
nicht begnügen.
ABU HASSAN
Ist während dieser Rede einigemal nach dem Fenster
gegangen, und bleibt plözlich bei demselben stehen.
Da haben wirs! Eilig, mache dich fertig!
Legt sich auf den Divan.
FATIME
Was gibts?
ABU HASSAN
Zemrud, die Amme! Bedecke mich mit dem
Goldstoff.
FATIME
Se redressant dès le départ de Mesrur
Il est parti ?
ABOU HASSAN
Oui, il est parti porter la bonne nouvelle au calife
Noter les rebondissements de l’action.
FATIME
Inquiète, en relevant du divan
La bonne nouvelle ?
ABOU HASSAN
Je pense, oui, à cause du pari.
FATIME
Nous ne sommes pas sortis du pétrin car Zobeide ne
se contentera pas de la déclaration de Mesrur !
ABOU HASSAN
Il marche, pendant ces propos, devant la fenêtre et
s’immobilise soudain devant elle.
Nous y sommes ! Dépêche-toi et tiens-toi prête !
Il se couche sur le divan.
FATIME
Que se passe-t-il ?
ABOU HASSAN
Zemrud la nourrice ! Recouvre-moi de l’étoffe
dorée !
Annick Deyris, CPEM
Plage 22
Nr. 8 - Arie
Aria n°8
FATIME
FATIME
Hier liegt, welch' martervolles Los,
Ici git celui que le sort a martyrisé,
das Liebste was ich habe.
celui que j’avais de plus cher.
Scharrt ihr es in der Erde Schoss,
Quand vous creuserez au sein de la terre,
so tragt auch mich zu Grabe!
Portez-moi aussi à la tombe!
Ach freudig hätte ich dem Tod
Ah, comme je serais heureuse
für dich mich hingegeben,
De m’abandonner à la mort pour toi,
doch nach des Schicksals Machtgebot
mais c’est la loi du destin,
stirbst du und ich muss leben!
tu meurs et je dois vivre !
Piste pédagogique :
Trouvez des adjectifs, des expressions qualifiant cet air écouté dans un premier temps sans les paroles.
Une introduction un peu inhabituelle débute ce
morceau. Quels instruments reconnait-on ?
(clarinette et basson notamment)
Fatime entame un chant très triste, soutenue par
les instruments graves surtout, qui connotent la
douleur. Cette aria est surprenante dans la
mesure où le personnage a chanté jusque là
dans un registre plus léger.
Plage 23
Szene 11
Scène 11
ERZÄHLER
Zemrud, die Amme, fand Abu Hassan da liegend und Fatima in Tränen
aufgelöst, also alles genau anders herum, als von Mesrur berichtet. Sie eilte
zurück, um ihre Herrin Zobeide aus ihrer Unruhe zu befreien, worein sie
unselige Mesrur mit seiner vermeintlichen Lügen versetz hatte.
LE CONTEUR
Zemrud, la nourrice, trouva Abou Hassan gisant là et Fatime inconsolable,
exactement à l’inverse de ce qu’avait décrit Mesrur. Elle se dépêcha de rentrer
auprès de sa maîtresse Zobeide pour atténuer le tourment que le funeste
Mesrur avait déclenché avec son apparent mensonge.
Plage 24
Szene 12
Abu Hassan, Dazu Fatime. Omar im Kabinet
FATIME
Unter uns, hassan, ich fange an zu wünschen, du wärst wirklich todt, denn ich
lasse mich gar nicht gern auf einer Lüge ertappen.
Scène 12
Abu Hassan, Dazu Fatime. Omar im Kabinet
FATIME
Entre nous, Hassan, je voudrais que tu sois réellement mort car je n’ai pas du
tout envie de me faire prendre pour un mensonge.
Annick Deyris, CPEM
Plage 25
Nr. 9 Terzett und Chor
Nr. 9 Terzetto et choeur
FATIME et OMAR
Ängstlich klopft es mir im Herzen,
wie wird sich das Schicksal wenden? Wie?
Die Gefahr von uns zu wenden,
kann ein Wunder nur allein.
ABU HASSAN
Zwar klopft es mir ein wenig im Herzen,
doch wird es so übel nicht enden,
von sich die gefahren zu wenden,
vermag die Klugheit nur allein.
FATIME
Du kannst scherzen?
ABU HASSAN
Allerdings!
FATIME
In dieser Lage!
Wie wird's gehen?
ABU HASSAN
Dumme Frage, dumme Frage,
das erfährt man hinterdrein.
Marsch in der Ferne, das Herannahen des Kalifen und
seines Gefolgen andeutend.
FATIME et OMAR
Mon cœur bat la chamade,
quel tournant va prendre le destin ?
Seul un miracle peut
nous écarter du danger.
ABOU HASSAN
Certes, mon cœur bat avec un peu d’inquiétude,
mais cela ne finira pas mal ;
notre bon sens seul peut nous aider
à nous écarter du danger.
FATIME
Tu veux plaisanter?
ABOU HASSAN
En effet!
FATIME
Dans cette situation!
Comment va-t-on s’en sortir?
ABOU HASSAN
Question idiote, question idiote,
On verra ça plus tard.
On entend au loin le bruit de pas qui indique
l’approche du calife et de sa suite.
Ce passage à trois voix fait chanter Omar et
Fatime sur les mêmes paroles dites en même
temps. La crainte de la suite des évènements les
étreint tous les deux et les paralyse. Abou
Hassan, lui, continue à réfléchir et reste
optimiste. Comment est construit ce début de
terzetto ? (Son chant s’installe d’abord, rattrapé
par celui des deux autres qui chantent en même
temps, sur le même rythme. Les contrebasses
égrennent des notes piquées qui évoquent le
battement des cœurs alors que le choix de leur
tessiture grave évoque l’inquiétude.) Pour
découvrir cela, voir piste pédagogique cidessous.
A 0’26, seule Fatime entend ce que dit Abou
Hassan.
Quels instruments le compositeur a-t-il
choisis pour illustrer l’arrivée de la cour ? (les
cors et les cymbales). Les cors, graves et
puissants évoquent le danger.
Annick Deyris, CPEM
FATIME
Ach wie ist mir so beklommen!
ABU HASSAN
So war mir eh' ich entschlief ...
FATIME
Aufhörschend
Hörst du nicht?
ABU HASSAN
O weh, sie kommen.
FATIME
Zobeide!
ABU HASSAN
Der Kalif!
ALLE DREI
O weh, sie kommen!
Angst und Schrecken lähmt die Glieder,
Wie entrinn' ich dieser Not?
FATIME
Ah comme je suis inquiète!
ABOU HASSAN
C’est à mon tour de rendre le dernier soupir...
FATIME
Dressant l’oreille
Tu n’entends pas?
ABOU HASSAN
Oh oui, ils arrivent.
FATIME
Zobeide!
ABOU HASSAN
Le calife!
TOUS LES TROIS
Oh oui, ils arrivent!
La peur et l’effroi paralysent mes membres,
Comment puis-je échapper à cette détresse ?
Le moment est crucial, on apprend que le calife
et sa femme arrivent en même temps. Qu’en
déduit-on ? (ils ont découvert la supercherie et
viennent sans doute arrêter le couple et le
mettre en prison.
Quelle phrase indique qu’Abou Hassan a
construit son plan pour échapper à la
condamnation. (« so war mir… »)
A 1’11, les trois personnages chantent à
nouveau ensemble, plutôt dans le grave de leur
tessiture. Noter le « wie » (comment ?) chanté
trois fois, successivement par les trois voix qui
met en relief l’inquiétude de chacun à se sortir
de la situation. Les voix suivent exactement le
même rythme, la peur étreint chacun de la
même façon. Ce sont les cors qui concluent le
dernier échange pour le moins étonnant.
Annick Deyris, CPEM
ABU HASSAN
Hurtig, hurtig, leg' dich nieder,
FATIME
Schon zur Hälfte bin ich tot!
ABU HASSAN
Du erwachst im Morgenrot
bald zum neuen Leben wieder.
FATIME
Hätt' ich früher das bedacht.
Legt sich auf den Divan
ABU HASSAN, OMAR
Stille, stille
ABU HASSAN
Hat sich auf den andern Divan gelegt
Gute Nacht!
FATIME, OMAR
Gute Nacht!
ABOU HASSAN
Vite, vite allonge-toi
FATIME
Je suis déjà à moitié morte!
ABOU HASSAN
Tu vas bientôt accéder,
Au lever du soleil, à une nouvelle vie.
FATIME
Si j’avais pu y penser plus tôt.
Elle s’allonge sur le divan.
ABOU HASSAN, OMAR
Du calme, du calme
ABOU HASSAN
S’allongeant sur l’autre divan
Bonne nuit !
FATIME, OMAR
Bonne nuit !
Que demande Abou Hassan à Fatime ? On
n’en sait pas plus que Fatime sur le plan
d’Abou Hassan. Celle-ci lui fait totalement
confiance et obéit à ses ordres. Noter le
comique Bonne nuit d’Omar qui, mort de peur,
suit le couple.
Pistes pédagogiques :
1. Dans la partition suivante du début du terzetto, transcrite pour piano et voix :
-Colorier en bleu les voix de Fatime et Omar puis en rose celle d’Abou Hassan. Comparer le rythme identique des voix « bleues » (même type de notes (croches,
noires, blanches qui indiquent la durée de chaque note). En déduire que le rythme est le même. Essayer de le repérer ensuite à l’écoute.
-Repérer le décalage entre les deux groupes (rose et bleu) sur la partition puis à l’écoute.
-La partition de piano est composée de deux portées réunies par une accolade. Colorier en vert la deuxième portée du piano, celle qui est en clé de fa et qui
reprend l’accompagnement des contrebasses : observer les noires qui accompagnent très régulièrement tout ce passage et représentent l’accompagnement des
instruments graves de l’orchestre.
2. Quel plan Abou Hassan peut-il avoir trouvé ? A vous de chercher des solutions possibles pour tirer Hassan et sa femme du mauvais pas dans lequel ils se sont
mis.
Annick Deyris, CPEM
Plage 25 (suite)
Szene 13
Vorige, Das Gefolge des Kalifen und Zobeidens
Scène 13
Les précédents, la suite du calife et de Zobeide
Es stellt sich auf beiden Seiten, daß die Divans
sichtbar bleiben.
CHOEUR VON DES KALIFEN GEFOLGE
Öffnet ehrfurchtsvoll die Pforten,
werfet tief in Staub euch hin,
denn es naht sich diesem Orte
Harun und die Sultanin.
La cohorte se place de chaque côté de la scène et
laisse voir les deux divans.
CHŒUR DE LA SUITE DU CALIFE
Ouvre les portes et sois plein de respect,
Jette-toi à terre dans la poussière,
car s'approchent en cet endroit
Harun le Calife et la Sultane.
Nach geendigtem Chore erscheinen.
Le calife et sa femme apparaissent à la fin du chant
du chœur.
Szene 14
Der Kalif, Zobeide, Mesrur und Zemrud
Beim Eintritt des Kalifen stürzen alle von dem Gefolge
auf die Knie. Mesrur zeigt dem Kalifen den Divan auf
welchem Fatime, Zemrud Zobeiden denjenigen, auf
welchem Abu Hassan liegt. Beide gehen rasch darauf
zu.
Scène 14
Le calife, Zobeide, Mesrur et Zemrud
A l’entrée du calife, toute l’assemblée se met à
genou. Mesrur montre au calife le divan sur lequel
repose Fatime et Zemrud, de même, montre le divan
où repose Abou Hassan. Tous deux s’approchent
rapidement des divans.
A 1’53, l’orchestre continue crescendo
signifiant l’entrée imminente de la suite du
calife.
Celle-ci pénètre dans la maison. Le chant
commence fortissimo, impressionnant,
accompagné notamment par les timbales et les
cymbales. Que demande-t-elle ? Le calife
représente l’autorité à laquelle on doit se
soumettre.
Observer que les voix chantent dans un
registre très grave lorsqu’elles parlent de la
poussière et du sol.Elles remontent ensuite vers
leurs registres habituels pour annoncer l’arrivée
du sultan et de sa femme.
L’orchestre joue fortissimo à grand renfort de
timables, cymbales et cuivres, à la manière
d’une fanfare militaire.
Annick Deyris, CPEM
Plage 26
ERZÄHLER
Das Herrscherpaar fand die Sache höchst verwickelt.
« Bin ich denn mit Unwahrheit berichtet worden? »
fragte der Kalif. “Habe ich die wette verloren?”
rätselte seine Gattin Zobeide.
Es gab ein anderes Mittel, als selber an Ort und Stelle
nachzusehen, auf wessen Seite die Wahrheit ist und
wer denn nun gestorben sei. Die glänzende
Gesellschaft wurde sehr überrascht von dem Anblick
des traurigen Schauspiels, das sich ihren Augen
darbot: Abu Hassan und seine Frau, mitten im
Zimmer liegend, jeder mit seinem Stücke Brokat
bedeck, und alle beide tot.
Jetzt entstand ein Streit darüber, wer den nun zuerst
gestorben sei, beschworen doch beide, der Kalif und
Zobeide, die Wette gewonnen zu haben, da ihnen
berichtet worden war, wie Abu Hassan und Fatime
jeder noch lebend in Trauer über dem toten Gatten
gesehen wurde.
Die Wahrheit war nicht zu ermitteln, und der Kalif
sprach: „Ich schwöre bei dem großen Propheten,
tausend Goldstücke wollte ich demjenigen geben
lassen, der mir sagen könnte, wer von beiden zuerst
gestorben ist, Abu Hassan oder seine Frau.“
Bei diesen Worten richtete sich Abu Hassan auf.
ABU HASSAN
Richtet sich auf
Beherrscher der Glaübigen, ich bitte um die tausend
Goldstücke, denn ich bin zuerst gestorben.
ERZÄHLER
Und auf Zobeidens Zuruf erhob sich Fatime. Der
Kalif forderte eine Erklärung, wie die beiden auf
dieses sonderbare Mittel vefallen seien.
LE CONTEUR
Le couple royal trouva la chose très compliquée. « Aije été trompé par un mensonge ? se demandait le calife.
« Ai-je perdu le pari ? » s’interrogeait sa femme
Zobeide.
Il y avait un autre moyen de savoir ici même de quel
côté était la vérité et qui était maintenant mort. Toute la
brillante société était très surprise à la vue du triste
spectacle qui s’étalait devant leurs yeux : Abou Hassan
et sa femme, allongés au milieu de la pièce, chacun
sous sa pièce de brocart et tous deux morts.
Une dispute éclata au sujet de qui était mort en
premier ; ils jurèrent tous les deux, le calife et Zobeide,
qu’ils avaient gagné le pari car, comme on leur avait
rapporté, Abou Hassan et Fatime avait été vu chacun
vivant auprès de son conjoint mort.
Ce texte raconte la fin de l’histoire. Après
l’avoir lu, dire ce que vous en pensez.
Quel est le comique de la situation ? (le
calife et sa femme évaluent-ils les faits
avec juste raison ? qu’est-ce qui est le plus
important pour eux? (leur pari). Pourquoi
ne punissent-ils pas Abou Hassan et sa
femme ? A votre avis, la sentence pour
Omar est-elle juste ?
Observer le contraste entre le faste et
l’autorité que suggère l’arrivée du couple
royal et le dénouement plutôt bon enfant
de la situation.
La vérité n’étant toujours pas découverte, le calife prit
la parole : « Je jure par le Grand Prophète, que j’offre
mille pièces d’or à celui qui pourra me dire qui, de ces
deux-là, est mort le premier : Abou Hassan ou sa
femme. »
A ces mots, Abou Hassan se redressa.
ABOU HASSAN
Se redresse
Commandeur des croyants, je te demande les mille
pièces d’or car je suis mort le premier.
LE CONTEUR
A l’appel de Zobeide, Fatime se leva. Le calife
demanda une explication pour savoir comment les deux
en étaient venus à cette curieuse idée.
Annick Deyris, CPEM
ABU HASSAN
Beherrscher der Glaübigen, wir waren zu
verschwenderisch und mußten zu Wucherern unsere
Zuflucht nehmen; aber auch diese wollten uns nichts
mehr borgen, so blieb uns am Ende zur Mahlzeit nur
noch trocknes Brod und Wasser.
ERZÄHLER
Der Kalif und seine Gemahlin verstanden. „Auf diese
Weise, sprach er, wolltet ihr uns von eurer Noth
unterrichten. Nur, wie es Abu Hassan möglich
gewesen sein mochte, die vielen Wechsel einzulösen,
beanspruchte er noch zu wissen.
ABU HASSAN
Herr! Sie sind nicht eingelöst. Einer des Gläubigen,
der mich verfolgte, hat sie an sich gebracht, und
setzte sie als Preis für die gegenliebe meiner Frau aus.
Öffnet das Kabinet und zieht Omar heraus.
Nämlich Omar, dein Wechsler.
OMAR
Dem Kalifen zu Füßen fallend
O Herrscher des Gläubigen! Ich bin Dein niedrigster
Sklave!
ERZÄHLER, DER KALIF
„Elender! Du wagst es, den Frieden des Palastes zu
stören? Dank es mein Gnade, daß ich dich nicht mit
dem Tode bestrafe. Fort! Aus meinen Augen!“
Zu Abu Hassan aber sprach der Kalif: „ Dir will ich
versprochenen tausend Goldstücke auszahlen lassen
für die Freude, die ich darüber habe, daß ihr nicht
gestorben seid.“
Und Zobeide sprach zu Fatimen ein Gleiches.
Und beide erhielten sich noch lange in dem Gunst des
herrscherpaares.
OMAR
Schleicht ehrfurchtsvoll ab
ABOU HASSAN
Commandeur des croyants, nous gaspillions trop et
devions recourir à des prêteurs mais ceux-ci ne
voulaient plus nous prêter et ainsi ne nous restait-il plus
pour nourriture que du pain sec et de l’eau.
LE CONTEUR
Le calife et son épouse comprirent. « de cette manière,
dit-il, vous vouliez sortir de votre misère. Seulement
comment aurait-il été possible de rembourser les
nombreux créanciers ? demanda-t-il encore pour savoir.
ABOU HASSAN
Sire ! ils ne sont pas remboursés. L’un des créanciers
qui me poursuivait, s’est proposé d’évaluer la créance
au prix de l’amour de ma femme.
Il ouvre le cabinet et en fait sortir Omar
En effet, Omar, ton banquier.
OMAR
Tombant aux pieds du calife
O commandeur des croyants, je suis ton plus humble
esclave.
LE CONTEUR, le Calife
„Misérable! Tu oses troubler la paix du palais? Tu peux
remercier ma Grandeur car je ne te punis pas de mort.
Ouste! Hors de ma vue!“
Le calife s’adressa ensuite à Abou Hassan: „je vais te
donner les mille pièces d’or promises pour la joie que
j’ai à vous trouver tous deux vivants. »
Et Zobeide parla un peu à Fatime.
Et tous deux jouirent encore longtemps de la
bienveillance du couple royal.
OMAR
S‘éclipse furtivement
Annick Deyris, CPEM
ABU HASSAN
Bin ich nicht der klügste von allen Todten? Ich starb
einzig und allein nur um zu leben.
ABOU HASSAN
Ne suis-je pas le plus intelligent des morts? Je suis mort
pour une seule et unique raison: vivre !
Plage 27
N° 10 SCHLUSSCHOR
Heil ist dem Haus beschieden
Dem der Kalif sich naht
Und das mit Zobeiden
Des Herrschers Fuß betrat.
CHOEUR FINAL
Heureuse est la modeste maison
Que le calife approcha
Et que, avec Zobeide,
le pied royal foula.
Le dernier morceau conclut l’opéra de façon
très brève, sous la forme d’une sorte de
morale. Le chœur et l’orchestre proclament
ensemble (fortissimo) la joie d’une fin
joyeuse et approuvent ainsi la clémence du
couple royal.
Annick Deyris, CPEM

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