Le Diabète Définition

Transcrição

Le Diabète Définition
Le diagnostic de diabète répond à une définition clinico-biologique : soit une
glycémie veineuse aléatoire supérieure à 2 g /l et des signes cliniques
(amaigrissement, soif intense, fatigue..), soit une glycémie veineuse à jeun
supérieure à 1.26g/l à deux reprises.
Il existe deux principales formes de diabète :

Le diabète de type 1, insulino dépendant, est aussi appelé diabète maigre.
Il survient chez les personnes jeunes et est secondaire à une carence
absolue en insuline. Il
Le Diabète
Définition
concerne 6% des diabétiques. C’est une maladie
particulièrement complexe à gérer, nécessitant un apprentissage de la part
du patient lui permettant d’adapter pluri quotidiennement les injections
d’insuline.

Le diabète de type 2 est aussi appelé diabète non insulino dépendant ou
gras. Il associe, en proportion variable, déficit de la sécrétion de l’insuline
et résistance à l’action de l’insuline et représente plus de 90% de
l’ensemble des diabétiques. Il apparaît principalement après 45 ans. Si son
traitement est le plus souvent médicamenteux par voie orale, les injections
d’insuline sont nécessairement dans certaines situations.
L’OMS qualifie le diabète de fléau épidémique mondial. Sa fréquence est en
augmentation constante en raison de 2 facteurs principaux : le vieillissement de la
population et l’évolution des modes de vie (alimentation et sédentarité).
Le diabète touche actuellement 52 000 auvergnats.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
1
Déterminants de santé
Généralités
Depuis 1988, la prévalence du diabète a été multipliée par 2. En 2007, elle est
de 3.95% (France entière, tous régimes) et est estimée à 4,5% de la population
à l’horizon 2016 1. Il existe un sur-risque masculin à partir de 40 ans. En 2007,
près d’un homme sur cinq est diabétique à 75 ans 1.
Le Diabète
Etat des connaissances
La population diabétique est en moyenne peu aisée financièrement 2. (Source de
comparaison : Enquête revenus fiscaux et sociaux 2006 de l’Insee). Il est
aujourd’hui établi que la précarité chez le diabétique s’associe à une prévalence
plus élevée de complications et à une aggravation des facteurs de risque cardiovasculaires 3.
Le diabète de type 2 est découvert lors d’un dépistage pour 67% des personnes
diabétiques, pour 18% à l’occasion de symptômes évocateurs et pour 15% à
l’occasion de la découverte d’une complication 2. Il peut en effet évoluer pendant
plusieurs années sans aucun symptôme.
Association aux autres facteurs de risque cardio-vasculaires
L’étude ENTRED décrit l’association aux autres facteurs de risque cardiovasculaires des diabétiques de type 2 en 2007 (France métropolitaine) 2 :

39%
Surpoids

41%
Obésité

49%
HTA

18%
Hypercholestérolémie : LDL cholestérol > 1.3g/l

13%
Tabac
Au total, le risque vasculaire des personnes diabétiques de type 2, bien qu’en
diminution, reste élevé en 2007. Par rapport aux définitions établies dans les
recommandations de la Haute autorité de santé

59% ont un risque très élevé

26% un risque élevé

14% un risque modéré

seulement 1% un risque vasculaire faible
2
:
En France, la moitié des diabétiques décèdent de complications cardiovasculaires 4.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
2
Complications

20,8% Complication coronariennes

19,0% Insuffisance rénale

0,4% Dialyse ou greffe rénale

7,9% Rétinopathie diabétique

3,9% Perte de la vue d’un œil

2,3% Mal perforant plantaire
En 2007 en France, ces complications ont occasionné plus de 9 000 amputations,
Le Diabète
L’étude ANTRED 2007 fournit les prévalences des complications du diabète de
type 22 :
plus de 12 000 hospitalisations pour infarctus du myocarde et près de 3 000
nouveaux cas d’insuffisance rénale terminale5.
Prise en charge des patients diabétiques de type 2
D’importantes améliorations de la qualité du suivi médical ont été observées
entre 2001 et 2007. Cependant en 2007, alors que 56% des diabétiques de type
2 ont un traitement correspondant aux objectifs glycémiques de la Haute
Autorité en Santé (HAS), 44% pourraient bénéficier de l’escalade thérapeutique
recommandée si le mauvais contrôle glycémique persiste 2.
Ces dernières années, la panoplie d’antidiabétiques oraux s’est considérablement
élargie : aux traitements traditionnels (metformine, inhibiteurs des alpha
glucosidases, sulfamides–glinides), ce sont ajoutés de nouvelles molécules
(glitazones et potentialisateurs de l’action du GLP-1) qui ont fait évoluer
rapidement le schéma thérapeutique. Il est aujourd’hui d’usage de proposer audelà de la monothérapie l’utilisation d’antidiabétiques oraux se potentialisant
entre
eux,
en
utilisant
une
bi
ou
trithérapie
puis
des
combinaisons
antidiabétiques oraux-insuline.
Si la pathologie est bien connue et fait l’objet de recommandations de prise en
charge bien établies, il reste que plusieurs études ont mis en évidence des
insuffisances
dans
la
prise
en
charge
des
patients
diabétiques 2.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
3
Prestation remboursée en
Prestation remboursée
par la HAS
ambulatoire en 2007
en ambulatoire en 2
ans
9 consultations ou visites
4 dosages d’hémoglobine glyquée
44% ont bénéficié de 3
dosages
1 consultation ophtalmologique
50%
1 bilan dentaire
38%
1 bilan lipidique
76%
1 bilan biologique rénal
83% dosage créatininémie
28% dosage albuminurie
71%
86%
Le Diabète
Suivi annuel recommandé
44% dosage
albuminurie
1 bilan électrocardiogramme
39%
57%
En prenant en compte les séjours hospitaliers, on estime que 45% des
diabétiques de type 2 ont eu un ECG ou une consultation de cardiologie et 36%
un dosage d’albuminurie dans l’année 2.
De plus, 39% des patients diabétiques de moins de 65 ans ont une hémoglobine
gliquée (HbA1c, marqueur de l’équilibre glycémique) insuffisamment contrôlée et
supérieure à 7%. Cela les expose à un risque élevé de complications vasculaires
compte tenu de leur longue espérance de vie. Des améliorations thérapeutiques
sont encore nécessaires2.
Alors que le recours au diabétologue est recommandé par la HAS en cas de
déséquilibre persistant, de survenue de complications ou de passage à l’insuline,
en 2007 87% des malades diabétiques sont suivis par les seuls médecins
généralistes sans recours au diabétologue2.
Enjeux économiques
Le remboursement annuel moyen au titre de l’affection longue durée diabète est
estimé en 2007 à 7116 € pour le régime général de l’Assurance maladie6.
L’hospitalisation représente environ 46% des montants remboursés.
Les montants remboursés aux diabétiques auvergnats ont été comparés aux
montants remboursés à l’ensemble de la population. Cette comparaison
s’exprime sous la forme d’un ratio avec au numérateur le montant moyen
remboursé par personne diabétique et au dénominateur le montant moyen
remboursé par personne dans l’ensemble de la population protégée. Les ratios
ont été calculés, pour la région, par poste de dépenses (Tableau I) 7.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
4
Tableau I : Ratio du montant moyen remboursé par personne diabétique insulino
traitée (DIT) (type 1 et type 2 sous insuline) et non insulino traitée (DNIT) (type
Honoraires
Pharmacie
Biologie
Soins inf.
Matériel
Transport
Autres
Ambulatoire
Hospit.
Total
population générale, en 2004.
DIT
1,8
3,4
3,1
17,2
14,1
4,9
1,7
4,5
3,2
3,9
DNIT
1,3
1,9
2,0
1,4
2,1
1,2
0,9
1,6
1,0
1,3
Le Diabète
2 sous médicaments par voie orale) sur le montant moyen remboursé dans la
Leviers reconnus d’intervention
Diagnostiquer le plus tôt possible
Aux Etats-Unis, des études ont montré que le délai moyen entre la découverte
biologique et le diagnostic clinique de diabète de type 2 est de 10 années. Dans
ces conditions, les complications vasculaires commencent à se développer avant
que le diagnostic de diabète de type 2 n’ait été porté, expliquant en grande
partie la morbidité considérable de cette affection8.
En France, parmi les 18-74 ans, environ 20 % des personnes diabétiques ne
seraient pas diagnostiquées. Mais cette proportion diminue fortement avec l’âge
passant de 30 % chez les 30-54 ans à 13 % chez les 55-74 ans5.
Les recommandations proposent de doser la glycémie veineuse tous les trois ans
à partir de l’âge de 45 ans. Les contrôles peuvent être rapprochés ou plus
précoces si la personne présente des facteurs de risque de diabète de type 2 :
apparentée au premier degré de sujets diabétiques, migrants, population
précaire, femme ayant présenté un diabète gestationnel ou ayant accouché d’un
enfant
macrosome,
sujets
obèses,
dyslipidémiques,
hypertendus,
9
hyperglycémique à jeun .
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
5
Lutter contre le surpoids
développement du diabète de type 2 (DT2). Ainsi dans la cohorte de la
Nurses’Health Study (68907 femmes sans antécédent de diabète suivies pendant
16 ans), le risque relatif de développer un DT2 est multiplié par 16,7 pour les
femmes obèses et sédentaires, par 10,7 pour les femmes obèses ayant une
activité physique régulière et par 2,08 pour les femmes minces et sédentaires.
Le groupe témoin est constitué de femmes de poids normal (Indice de Masse
Corporelle, IMC<25 kg/m2) et ayant une activité physique régulière. Pour
chaque niveau d’IMC, une activité physique plus élevée est associée à un risque
Le Diabète
L’obésité et la sédentarité contribuent indépendamment l’une de l’autre au
moindre de développer un DT210.
Lutter contre la sédentarité
 Effet préventif de l’activité physique régulière sur la survenue d’un
diabète de type 2 pour les personnes à risque métabolique élevé :
Les cinq grandes études de prévention du DT2 par des modifications du mode de
vie, ont montré que l’activité physique est efficace pour prévenir la survenue
d’un DT2 chez des sujets à risques métaboliques élevés (intolérants au glucose).
Elle est diminuée de 50% en moyenne (28% à 67%) dans les groupes
intervention (activité physique supervisée ± diététique), par rapport aux groupes
contrôles (conseils d’activité physique)
11 à 15
. L’analyse de la cohorte finlandaise
a montré de plus que l’effet de l’activité physique est indépendant de la
diététique ou de l’IMC : marcher au moins 2,5h par semaine diminue le risque de
DT2 de prés de 65%. L’efficacité porte à la fois sur l’activité physique d’intensité
modérée à intense (marche rapide, natation, vélo, jogging, jeu de balle) mais
aussi sur l’activité physique de faible intensité (marche ou vélo à allure faible,
jardinage.)
Ces résultats suggèrent que les populations à risques métaboliques élevés,
sédentaire et le plus souvent obèses, c’est plus le temps ou l’énergie totale
dépensée pour l’activité physique qui compte que l’intensité à laquelle cette
activité physique et réalisée16.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
6
 Effet de l’activité physique régulière sur l’équilibre glycémique des DT2 :
Deux méta-analyses récentes démontrent que l’activité physique régulière chez
(diminution moyenne de l’HbA1c de 0,6 à 0,8%). Cette amélioration est obtenue
sans perte de poids17,
18
. La pratique régulière d’une activité physique
s’accompagne par contre d’une diminution de la graisse viscérale et, en règle
générale, d’une amélioration du profil lipidique19,
rapporté
de
complications
liées
au
diabète
20
. Enfin aucune étude n’a
(et
en
particulier
aucune
hypoglycémie n’a été signalée) dans le groupe exercice.
 Quelles activités physiques ?
Le Diabète
le DT2 s’accompagne d’une amélioration significative de l’équilibre glycémique
Les recommandations internationales concernant la prévention et le traitement
du DT2 sont 30 min de marche au moins 5 fois par semaine
20,21.
Améliorer la prise en charge du diabétique
Le contrôle glycémique des malades diabétiques est fondamental. Selon l’étude
de cohorte britannique « United Kingdom Prospective Diabetes Study », une
baisse de 0,9% de l’hémoglobine glyquée sur 10 ans est associée à une
diminution du risque de survenue ou d’aggravation de la rétinopathie de 25% et
d’infarctus du myocarde de 16%. La diminution des chiffres tensionnels chez les
diabétiques de type 2 hypertendus (TA ≥ 160-90 mm Hg ou ≥ 150-85 mm Hg si
les patients étaient traités pour leur hypertension artérielle) permet de diminuer
de manière plus importante encore le risque de complications vasculaires
22
.
Le diabète est une pathologie chronique et à ce titre, les patients peuvent
bénéficier d’une éducation thérapeutique. L’article 84 de la loi Hôpital Patients
Santé du 21 juillet 2009 en présente les dispositions générales : l’éducation
thérapeutique s’inscrit dans le parcours de soins du patient. Elle a pour objectif
de rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion aux traitements
prescrits et en améliorant sa qualité de vie23.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
7
Réglementaires
La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a fixé comme
objectif d’assurer une surveillance conforme aux recommandations de bonnes
pratiques émises par l’ALFEDIAM, l’AFSSAPS et l’ANAES pour 80% des
diabétiques en 2008, ainsi que de diminuer la fréquence et la gravité des
complications du diabète et notamment les complications cardio-vasculaires24.
L’avenant 12 du 14 décembre 2006 de la convention des médecins : « Les
Le Diabète
Les textes de références
parties signataires conviennent de la nécessité d’engager progressivement les
médecins traitants dans des programmes de prévention, en priorité sur les
thèmes suivants : les risques cardio-vasculaires, en premier lieu le diabète ».
Depuis mars 2009, le contrat d’amélioration des pratiques individuelles (CAPI)
des médecins traitants comporte 4 objectifs spécifiques de qualité de la prise en
charge du diabète : réalisation de 3 ou 4 dosages d’HbA1c et d’un fond d’œil par
an, traitement concomitant des antihypertenseurs avec des statines associé ou
non avec de l’aspirine à faible dose
25
.
La convention nationale des pédicures podologues du 24 décembre 2007 permet
le remboursement des soins de prévention des lésions des pieds à risque de
grade 2 et 3 pour le patient diabétique.
Promotion de la journée mondiale du diabète chaque année, le 14 novembre
(résolution de l’ONU du 20 décembre 2006).
Scientifiques
Des recommandations de la HAS portent sur les traitements médicamenteux du
diabète de type 217.
La HAS a édité 3 guides à destination des patients et 3 à destination des
médecins sur le diabète de type 1 chez l’adulte, le diabète de type 1 chez
l’enfant et l’adolescent ainsi que sur le diabète de type 2.
L’association de langue française pour l’étude du diabète et des maladies
métaboliques (ALFEDIAM requalifiée : Société Francophone du Diabète) a publié
de multiples recommandations sur la prise en charge du patient diabétique
associé
ou
non
aux
autres
facteurs
de
risque
cardio-vasculaires.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
8
Zoom sur l’Auvergne
346 décès chaque année
en moyenne pour
diabète en cause
15 400
principale de décès
Le nombre de diabétiques
traités en Auvergne est
22 500
953 décès chaque année
estimé*à 52 000
en moyenne pour
diabète en cause
8 100
5 600
associée de décès
Le Diabète
Estimation* du nombre de diabétiques traités en
Auvergne en 2007
Sources : Inserm CépiDc – Période
2004-2006, InVs
* Estimation à partir de la population 2007 et des données du Régime général
Sources : Insee, estimation au 14 mai 2009, InVs BEH n°43 Novembre 2008
Taux comparatif* de mortalité pour diabète sucré
(cause principale) par département et par sexe Période 2003-2005
Puy de Dôme
http://www.invs.sante.fr/surveillance/di
abete/mortalite/D%C3%A9partements/
DEPT.0406_Eff.html
Une surmortalité est
enregistrée par rapport à
la France métropolitaine
et cela dans les 4
Haute Loire
départements d’Auvergne.
Cantal
* Le taux comparatif de mortalité ou
Allier
Auvergne
France
0
5
10
H omme
15
20
Femme
25
30
Pour 100 000 hts
Source : Inserm CépiDc (www.cepidc.vesinet.inserm.fr)
Exploitation Obresa
taux standardisé direct est le taux que
l’on observerait dans la région si elle
avait la même structure par âge que la
population de référence. Les taux
comparatifs éliminent les effets de
structure par âge et autorisent les
comparaisons entre les deux périodes,
entre les deux sexes et entre les
régions françaises.
Taux brut de prévalence du diabète traité
Auvergne Régime général - Année 2007
Puy de Dôm e
* Estimation à partir de la population 2007
Sources : Insee, estimation au 14 mai 2009,
InVs BEH n°43 Novembre 2008
3,6
Haute Loire
3,7
Cantal
L’âge moyen des
diabétiques traités est de
66,0 ans en Auvergne
contre 64,9 ans en France
métropolitaine
3,8
Allier
4,5
Auvergne
3,9
France
3,6
0
1
2
3
4
5
Pour 100 personnes
Source : Régime général de l’Assurance maladie - InVS BEH n°43
Novembre 2008
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
9
Taux standardisés de prévalence du diabète traité par département en 2007
(régime général de l’assurance maladie, France)
Taux standardisés (%) de
prévalence du diabète traité
Auvergne : 3,7
Cantal: 3,5
Haute-Loire: 3,8
Puy de dôme : 3,7
Sources : Régime général de l’Assurance maladieInVS BEH n°43 Novembre 2008
Le Diabète
France métropolitaine: 3,85
Taux standardisés d'admissions en ALD-diabète, sur la période 2000-2006,
par localisation géographique
Source : CNAMTS, Msa, RSI, InVS, http://www.invs.santé.fr/surveillance/diabete/default.htm
3 778 nouvelles admissions en affection de longue durée pour le diabète
de type 1 ou 2 en 2006 en Auvergne (178 135 en France métropolitaine)
Taux brut d’incidence : Auvergne 282,8 pour 100 000 hts
France métropolitaine : 290,1 pour 100 000 hts
Sources : CNAMTS, MSA, RSI
2 895 séjours** hospitaliers en
moyenne chaque année pour
diabète sucré en Auvergne :
 1 434 séjours pour les hommes
 1 461pour les femmes
Taux brut d’hospitalisation: 2,16‰
Sources : Insee, DREES, DHOS, Atih (base PMSI
MCO)
** plusieurs séjours pour une personne
149 pédicures-podologues en
Auvergne en 2008 - densité de 11,2
pour 100 000 hts
(France métropolitaine : 18,03 pour 100 000 hts)
23 endocrinologues en Auvergne en
2008 – densité de 1,72 pour
100 000 hts
(France métropolitaine : 2,50 pour 100 000 hts)
Sources : DRASS, Adéli au 1er janvier 2008 –
professionnels exerçant à titre libéral ou salarié
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
10
Les actions de prévention développées en auvergne
Promoteur
Finalité de l’action
Antériorité
cible
Réseau Vihy Diabète
Mise en place d’une éducation thérapeutique structurée et
coordonnée pour les patients diabétiques de type 1 et de type 2
permettant ainsi un meilleur suivi d’un point de vue clinique et
para-clinique.
2002
Population
diabétique de type 1
et 2
Association Réseau
pour mieux vivre son
Diabète en HauteLoire
Mise en place d’une éducation thérapeutique structurée et
coordonnée pour les patients diabétiques de type 1 et de type 2
permettant ainsi un meilleur suivi d’un point de vue clinique et
para-clinique.
2007
Réseau Cantal
Diabète
Mise en place d’une éducation thérapeutique structurée et
coordonnée pour les patients diabétiques de type 1 et de type 2
permettant ainsi un meilleur suivi d’un point de vue clinique et
para-clinique.
2007
Nombre de
bénéficiaires
par an
2008 : 283
Source de
Territoire
financement
Allier
FIQCS
Haute-Loire
et zones
limitrophes
(Langogne,
Coucouron)
FIQCS
Cantal
FIQCS
2009 : 338
patients
Population
diabétique de type 1
et 2
2008 : 63
Population
diabétique de type 1
et 2
2008 : 20
2009 : 120
2009 : 70
CHU de ClermontFd, service de
diabétologie
Unité d’éducation thérapeutique en diabétologie : elle
propose aux patients diabétiques d’apprendre à adapter leur
traitement, à comprendre les signes d’urgence de la maladie, ainsi
que les premiers signes de complications qu’elle peut engendrer et
à mettre en place les mesures prédictives.
2009
Patients diabétiques
de type 1 et de type 2
mal équilibrés
Environ 300
pour 10
mois
Auvergne
CHU
CHU de ClermontFd, service médecine
du sport et
explorations
fonctionnelles
« Activité physique et pathologies chroniques » : Assurer une
prise en charge encadrée et supervisée au CHU pendant 4 mois et
maintenir de l’activité physique à domicile, à un seuil inférieur au
niveau d’activité physique au CHU mais permettant le maintien
des acquis métaboliques.
2007
Patients (ex :
diabétiques type 2)
dont l’activité physique
fait partie de la prise en
charge thérapeutique.
2008 : 15
personnes
diabétiques
(DT2)
Auvergne
CHU-GRSPDRJS
Association
DIABET’63
« Activités physiques » : Organisation de programmes d’activité
physique adaptée, destinés aux patients diabétiques de type 1 et 2.
Ces programmes de réhabilitation à l’effort durent 10 semaines à
raison de 2 séances hebdomadaires de 1h30.
2007
Puy-deDôme
GRSP
Population
diabétique de type 1
et 2
Le Diabète
Caractéristique de la
2009 : 25
DT2
2009 : 120
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
11
Promoteur
Association
DIABET’63
en partenariat avec
l’AFD
CPAM 63
Finalité de l’action
« Dynamisation qualité de vie diabète » :
Antériorité
la cible
2008
Tous les diabétiques
et leur entourage
Accompagnement des personnes diabétiques (mise en place de
groupes de paroles, d’entretiens personnalisés) par des bénévoles
« patients experts » formés, dans le cadre d’un dispositif d’entraide
collectif et individuel de patient à patient pour améliorer la qualité de
vie.
« SOPHIA » : Service d’accompagnement de l’Assurance maladie,
individuel, libre et gratuit destiné aux personnes diabétiques prises
en charge dans le cadre d’une ALD.
2008
CPAM 15
« Diabétiques, la santé de vos pieds est essentielle » :
Sensibilisation des diabétiques sur l’importance de l’hygiène et des
soins spécifiques à porter aux pieds en leur offrant notamment la
possibilité de bénéficier d’un examen préventif chez le pédicure.
Dans le Puy-deDôme :
« Dépistage des complications du liées au diabète » :
1)
Information et prévention des risques liés au diabète par des
PS mobilisés et le réseau ARVD 43.
2)
Dépistage du diabète par glycémie.
3)
Promotion des examens préventifs pédicures : mise en place
d’un système de prise en charge pour une consultation de
préventive de pédicurie pour les diabétiques en grade 0 et 1
ciblés par le médecin traitant.
Source de
Territoire
financement
Puy-de-Dôme
FNPEIS
Puy-de-Dôme
FNPEIS
Cantal
FNPEIS
Haute-Loire
FNPEIS
2009 : 65
3 827 soit
27.24%
au 31/12/09
18 ans, assurés au
régime général pris en
charge à 100%
2008
Diabétiques (grade 0
et 1 de complication
du pied) assurés au
régime général
Ciblé par requête CPAM, chaque diabétique reçoit une invitation à
se rendre chez le pédicure podologue de son choix quel que soit le
grade de sa maladie.
CPAM 43
bénéficiaires
par an
14047 diabétiques de
type 1 et 2 (au
31/12/09), de plus de
En relais avec les recommandations du médecin traitant
« SOPHIA » propose des conseils et des informations adaptés à la
situation de chaque personne, pour les aider à améliorer leur qualité
de vie et à les rendre plus acteurs de leur santé.
Nombre de
Le Diabète
Caractéristique de
pris en charge
au 31/12/09,
sur 3900
invitations
diffusées.
2009
1) Assurés
diabétiques de type 2
ciblés par le MT.
1) 25 pers
rencontrées
2) Tout public
2) 106 pers
touchées
3) Assurés
diabétiques
(grade 0 et 1 de
complication du pied
3) 69 pris en
charge au
31/12/09
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
12
Promoteur
RSI
Nombre de
bénéficiaires
Source de
Finalité de l’action
Antériorité
la cible
« Pied diabétique et podologue » : Mise en place d’une prise en
charge coordonnée comprenant bilan podologique approfondi,
soin et éducation du patient à tous les diabétiques de grade 0 et 1.
2008
Diabétiques de type
1 et 2 assurés au RSI
952 gradés au
31/12/09 sur 3
075 sollicités
Auvergne
« ETP
RSI~Diabète » :
Expérimentation
d’éducation
thérapeutique auprès du patient diabétique assuré RSI, invité à se
rendre chez son médecin traitant prescripteur des cycles d’ETP
dispensées par les professionnels des 3 réseaux diabète de la région.
2009
Diabétiques de type
2 assurés au RSI
103 inclus au
31/12/09 sur 1
418 invités (à
se rendre chez
MT)
Allier, Cantal
et Haute-Loire
« Campagne de dépistage du diabète continue sur 3 mois
dans les officines de pharmacie » :
2008
par an
Territoire
financement
Budget
médecine
préventive
CNRSI
RSI
Conseil régional de
l’ordre des
pharmaciens
Le programme consiste à proposer aux pharmacies du département
de l’Allier d’effectuer un dépistage précoce au sein de leurs
officines.
Les pharmacies volontaires s’engagent sur la durée du programme
sur le respect des recommandations en matière de ciblage de la
population, d’orientation des patients en cas d’anomalie glycémique
et sur l’évaluation.
Patients dont l’âge
est > ou = à 45 ans
avec 1 facteur de
risque (surpoids,
HTA, anomalie du
profil lipidique,
habitudes
alimentaires, mode
de vie).
Budget
médecine
préventive
CNRSI
Expérimentati
on sur
arrondissemen
t de Moulins.
Le Diabète
Caractéristique de
FNPEIS
Généralisation
prévue dans
l’Allier
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
13
Bibliographie
KUSNIK–JOINVILLE O, WEILL A, RICORDEAU P, ALLEMAND H : Diabète
traité en France en 2007 : un taux de prévalence proche de 4% et des
disparités
géographiques
croissantes.
Bulletin
épidémiologique
hebdomadaire. INVS ; 12/11/2008.
2
ENTRED
2007-2010
personnes
(échantillon
diabétiques)
national
témoin
représentatif
des
http://www.invs.sante.fr/publicationsentred
/entred_2007_2010/resultats_metropole_principaux.htm ; 2009/.
3
Le Diabète
1
RAMENTOL M, AUCLAIR C, GERBAUD L, ROBU E, DESBIEZ F, THIEBLOT P,
TAUVERON I : Screening for deprivation using Epices score : a new tool
to detect patients at hight risk of diabetic complications. Diabetes Care
2009, 52, S 406.
4
GILBERT JC, SAFAR M : Risque vasculaire cardiaque et cérébral, 33
questions et 7 ordonnances. Abrégés MASSON ; 69-78 ; 2006.
5
Dossiers thématique sur le diabète de l’INVS
http://www.invs.sante.fr/surveillance/diabete ; octobre 2009
6
Chiffres et repères, édition 2008.CNAMTS
http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/Chiffres_Reperes2
008.pdf.
7
Coût du diabète Service Médical d’Auvergne ;
Service systèmes d’information, statistiques et méthodes. Analyses stat ;
2005- n°1.
8
DONAHUE R, ORCHARD T. Diabetes melieus and macrovascular
complications. Diabetes Care 1992; 15: 1141-1155.
9
World health organisation. Screening for type 2 diabetes: report of WHO
and international diabetes federation meeting jeneva, WHO publications
2003; 48 pages.
10 Rana JS, Li TY, Manson JE and Hu FB. Adiposity compared with physical
inactivity and risk of type 2 diabetes in women. Diabetes Care 30: 53-58,
2007.
11 Tuomilehto J, Lindstrom J, Eriksson JG, Valle TT, Hamalainen H, IlanneParikka P, Keinanen-Kiukaanniemi S, Laakso M, Louheranta A, Rastas M,
Salminen V and Uusitupa M. Prevention of type 2 diabetes mellitus by
changes in lifestyle among subjects with impaired glucose tolerance. N
Engl J Med 344: 1343-1350, 2001.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
14
13 Knowler WC, Barrett-Connor E, Fowler SE, Hamman RF, Lachin JM,
Walker EA and Nathan DM. Reduction in the incidence of type 2 diabetes
with lifestyle intervention or metformin. N Engl J Med 346: 393-403,
2002.
14 Ramachandran A, Snehalatha C, Mary S, Mukesh B, Bhaskar AD and Vijay
V. The Indian Diabetes Prevention Programme shows that lifestyle
Le Diabète
12 Pan XR, Li GW, Hu YH, Wang JX, Yang WY, An ZX, Hu ZX, Lin J, Xiao JZ,
Cao HB, Liu PA, Jiang XG, Jiang YY, Wang JP, Zheng H, Zhang H, Bennett
PH and Howard BV. Effects of diet and exercise in preventing NIDDM in
people with impaired glucose tolerance. The Da Qing IGT and Diabetes
Study. Diabetes Care 20: 537-544, 1997.
modification and metformin prevent type 2 diabetes in Asian Indian
subjects with impaired glucose tolerance (IDPP-1). Diabetologia 49: 289297, 2006.
15 Kosaka K, Noda M and Kuzuya T. Prevention of type 2 diabetes by
lifestyle intervention: a Japanese trial in IGT males. Diabetes Res Clin
Pract 67: 152-162, 2005.
16 Laaksonen DE, Lindstrom J, Lakka TA, Eriksson JG, Niskanen L, Wikstrom
K, Aunola S, Keinanen-Kiukaanniemi S, Laakso M, Valle TT, IlanneParikka P, Louheranta A, Hamalainen H, Rastas M, Salminen V, Cepaitis
Z, Hakumaki M, Kaikkonen H, Harkonen P, Sundvall J, Tuomilehto J and
Uusitupa M. Physical activity in the prevention of type 2 diabetes: the
Finnish diabetes prevention study. Diabetes 54: 158-165, 2005.
17 Thomas DE, Elliott EJ and Naughton GA. Exercise for type 2 diabetes
mellitus. Cochrane Database Syst Rev 3: CD002968, 2006.
18 Snowling NJ and Hopkins WG. Effects of different modes of exercise
training on glucose control and risk factors for complications in type 2
diabetic patients: a meta-analysis. Diabetes Care 29: 2518-2527, 2006.
19 Expertise collective INSERM. Activité physique. Contextes et effets sur la
santé. P.1-811. 2008. Les Editions INSERM.
20 Duclos M and Gautier JF. Activité physique et diabète de type 2. Médecine
des maladies Métaboliques: 3 (1): 31-38, 2009.
21 Haskell WL, Lee IM, Pate RR, Powell KE, Blair SN, Franklin BA, Macera CA,
Heath GW, Thompson PD and Bauman A. Physical activity and public
health: updated recommendation for adults from the American College of
Sports Medicine and the American Heart Association. Med Sci Sports
Exerc 39: 1423-1434, 2007.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
15
22 Traitement médicamenteux du diabète de type 2 Recommandation de
bonne
pratique.
Argumentaire.
AFSSAPS.HAS ;
novembre
2006.
te_2006.pdf.
23 Loi n°2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative
aux patients, à la santé et aux territoires.
24 Loi n°2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique.
25 Décision du 9 mars 2009 de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance
Maladie relative à la création d’un type d’amélioration des pratiques à
Le Diabète
http://www.has.sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/argum_diabe
destination des médecins libéraux conventionnés. Ministère de la santé et
des sports. Journal Officiel. Texte 34 sur 89 ; 21 avril 2009.
26 Recommandations de la HAS
http://www.has.sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/recos_diabet
e_2006.pdf
Cette fiche a été réalisée à l'initiative du
Comité de Pilotage du programme Maladies Cardio-vasculaires
du PRSP Auvergne
Ont contribué à l'élaboration du contenu :
Professeurs Philippe Thiéblot et Igor Tauveron – CHU, service endocrinologie, maladies
métaboliques.
Professeur Martine Duclos – CHU, service médecine du sport et explorations
fonctionnelles.
Dr Marie-Ange Grondin – CHU, service de santé publique
Sylvie Maquinghen et Marie-Reine Fradet – OBRESA.
Dr Marie-Françoise André - Service du Contrôle Médical Auvergne.
Bertrand Coudert et Valérie Baud – URCAM.
Dr Jean Jacques Veillard – URML.
Marie-Françoise Léonce – Association DIABET’63.
Juliette Nicolle – Association Auvergne Promotion Santé.
A contribué à la mise en forme :
Véronique Aulas – Société Next Média.
Marie-Laure Pialle – Service du Contrôle Médical Auvergne.
COPIL PRSP MCV – CHU service endocrinologie, maladie métaboliques – 17/12/09
16

Documentos relacionados

Brochure Libreville 2014

Brochure Libreville 2014 D’ici 2030, elles seront 552 millions, soit la 7ème cause de décès à travers le monde. 80% des décès causés par le diabète surviennent dans des pays pauvres et en voie de développement La majorité ...

Leia mais