Le magazine du Conseil général - Val-de

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Le magazine du Conseil général - Val-de
Le magazine du Conseil général
n° 272 / Octobre 2010
Le VAL-DE-MARNE, plus qu'un département, un service public.
ARC EXPRESS ET GRAND PARIS / PAGES 14-15
Le métro en Val-de-Marne :
à vous la parole !
© Pellicam
Les débats publics sur le projet Arc Express et sur le réseau de transport du
Grand Paris débutent ce mois. L’avis des habitants sera déterminant pour faire
aboutir le projet Orbival.
Pages 24 à 29
CULTURE
© Didier Adam
© Alain Bachellier
DOSSIER
L’action du Département
au cœur des quartiers.
Le MAC/VAL,
cinq ans déjà !
Pages 36-37
SOMMAIRE DU N°272 – OCTOBRE 2010
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
CONSTRUIRE
LE VAL-DE-MARNE
L’ÉVÉNEMENT pages 4-5
L’ENTRETIEN pages 18-19
Les Assises
de la vie associative
Avec Alexandre Boyer, conducteur SNCF,
cheminot de la gare de triage de
Villeneuve-Saint-Georges.
ÉDITORIAL
BOUGER EN
VAL-DE-MARNE
Débats publics Arc Express / Réseau de transport du Grand Paris
Donner votre avis pour construire
votre avenir !
© D. Adam
Aux collèges Matisse (Choisy-le-Roi) et
Condorcet (Maisons-Alfort) qui ont été remis
à neuf pour la rentrée scolaire. Découverte.
ILS FONT LE VAL-DE-MARNE
pages 22-23
G SD Click, groupe de rap, Alfortville.
G Simon Speiser, champion d’Europe junior
de ju-jitsu, Villecresnes.
G Ange Sevestre, pâtissier-chocolatiertraiteur, Créteil.
À L’AFFICHE pages 36 à 41
Souvenirs, Souvenirs
Le MAC/VAL fête ses cinq ans
avec deux belles expositions sur la
mémoire. L’occasion de questionner
le temps qui passe et ce besoin
d’être ensemble à le célébrer.
DOSSIER pages 24 à 29
SPORTS pages 42-43
Au fil des années, le tournoi
international de football des 16 ans
est devenu un rendez-vous
incontournable pour déceler de
nouveaux talents.
© A. Bachellier
© J. Moulin
Les 16 ans veulent
assurer la relève
L’ACTUALITÉ pages 6 à 17
Renouvellement urbain, solidarité,
insertion, éducation… le Conseil général
conjugue ses actions dans les quartiers les
plus défavorisés. Dans un contexte national
incertain, la politique de la ville vise à lutter
contre les inégalités, en soutenant les
initiatives des habitants.
• Petite enfance
• Collèges
• Coopération internationale
• Environnement
• Les chantiers près de chez vous
© SIAAP
Politique de la ville :
le Département au cœur
des quartiers
DÉCOUVERTE pages 44-45
Retour aux sources
DÉBATTRE
EN VAL-DE-MARNE
C’EST VOUS QUI LE DITES
EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL
MÉMOIRE page 46
La Manufacture des œillets a fermé ses portes
dans les années 1990. Acquise récemment
par la Ville d’Ivry, elle va devenir le lieu de
résidence du théâtre des Quartiers.
page 31
La commission permanente du 23 août.
VU PAR… page 47
page 30
Forum, courrier, avis. Vous avez la parole.
© D. Adam
Le Syndicat interdépartemental pour
l’assainissement de l’agglomération
parisienne (SIAAP) fête ses 40 ans.
Quelques clefs pour comprendre
ses missions.
TRIBUNES pages 32 à 35
Les groupes politiques du Conseil général
donnent leurs points de vue.
Tous les Val-de-Marnais sont conviés cet automne à participer aux débats publics organisés sur les
projets de transport Arc Express et du réseau du Grand Paris.
Cela peut sembler complexe, obscur, voire confus à nombre de nos concitoyens : deux projets, deux débats,
de nombreuses réunions...
Pourtant avec ces débats publics, dont l’objet est de recueillir l’avis de tous, c’est l’avenir du Val-de-Marne
qui se joue.
Ces deux projets de transports collectifs proposent de réaliser une
rocade de métro rapide reliant l’est à l’ouest du Val-de-Marne, pour
offrir de bonnes conditions de déplacement aux Val-de-Marnais.
Les deux tracés envisagés pour cette rocade se recoupent en Val-deMarne et recouvrent celui que nous avons élaboré depuis 2006 avec
tous les maires concernés dans le cadre du projet de métro Orbival.
De plus, le prolongement de la ligne 14 du métro viendrait relier Orly
à Paris tout en desservant l’ouest du département. Ce sont des points
très positifs.
Je souhaite que vous puissiez être nombreux à donner votre avis sur
ces projets.
Je souhaite aussi et surtout que vous soyez nombreux à venir exprimer
l’urgence que ces investissements soient réalisés au plus vite, que
vous soyez nombreux à demander que les premiers travaux soient
engagés dans les plus brefs délais et démarrent dans notre département.
Pour cela, il reste maintenant une question essentielle à préciser :
leur financement, car ces investissements indispensables coûtent cher.
S’agissant d’Arc Express, la Région et les départements se sont engagés
à financer ce projet dans le cadre du plan de mobilisation pour les
transports d’Île-de-France.
Christian Favier, avec Jacques J.P. Martin,
Celui-ci comprend également la modernisation des lignes existantes et
conseiller général, secrétaire général d’Orbival et
Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional,
notamment des lignes RER aujourd’hui saturées. Nous attendons et
lors de l’inauguration « Orbival expose ses
exigeons de l’État, qui avait exprimé son intention de contribuer au
stations » au MAC/VAL, en juin 2010.
financement de ce plan, qu’il confirme sa participation.
S’agissant des projets portés par l’État dans le cadre du réseau de transport du Grand Paris, un grand flou
règne sur les moyens qui pourraient y être consacrés. Les ambitions affichées par le président de la
République ne sont pas pour l’instant confirmées par l’inscription des crédits nécessaires.
J’estime pour ma part que les acteurs économiques, qui bénéficieront à plein de ces infrastructures nouvelles,
doivent être mobilisés pour participer à leur financement.
Je vous appelle donc à être nombreux à participer aux différentes réunions publiques qui vont être organisées
ces prochaines semaines en Val-de-Marne dans le cadre de ces deux débats publics pour y exprimer votre avis,
vos attentes et vos exigences.
Par votre implication, vous contribuerez ainsi à construire un avenir concret pour le Val-de-Marne, un
avenir qui vous ressemble et vous rassemble.
© M. Aumercier
REPORTAGE pages 20-21
Le 18 octobre, le Conseil général invite
l’ensemble des acteurs du monde associatif
à une rencontre, à l’hôtel du département.
CHRISTIAN FAVIER
Président du Conseil général du Val-de-Marne
Secrétaire général adjoint de l’Assemblée des départements de France
La commande : rentrée scolaire des
élèves du collège Condorcet
(Maisons-Alfort), remis entièrement
à neuf. Par Didier Adam.
Journal imprimé sur
AGENDA
VALDE
MARNE
LE MAGAZINE
DU CONSEIL GÉNÉRAL
2
CONNAISSANCE DU VAL-DE-MARNE, LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL-DE-MARNE, n°272, octobre 2010. Hôtel du département, 94011 Créteil Cedex.
Tél. : 39 94. Courriel : [email protected]. Internet : www.cg94.fr. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Frédéric Houx. DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION :
Alain Germain. RÉDACTEUR EN CHEF : Alain Jégou ([email protected]). RÉDACTION : Jean-Pierre Delahaye, Francine Déverines ([email protected]),
Gladys Lepasteur ([email protected]), Ali Aït-Salah ([email protected]), Laura Podoroski ([email protected]), Sarah Sudre ([email protected]). Avec la
collaboration de Claude Bardavid, Stéphane Le Puill. SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Anthony Larchet ([email protected]) SECRÉTARIAT : Joëlle Béroule
([email protected]). RESPONSABLE PÔLE PHOTO : Alain Bachellier ([email protected]). PHOTOTHÈQUE : Joëlle Javiot. INTERNET : Marie Dujardin
([email protected]) et [email protected]. VAL-INFO 94 : [email protected] CRÉATION-RÉALISATION : Pellicam Productions (01 49 08 01 61).
IMPRESSION : Grenier (01 46 15 83 00). DISTRIBUTION : Adrexo. TIRAGE : 581 000 exemplaires. ISSN : 1963 - 2614.
9
oct.
COLLÈGE
WILLY-RONIS
Le collège Musselburgh
devient collège Willy-Ronis
10 h
À Champigny-sur-Marne
11
oct.
SÉANCE PUBLIQUE
DU CONSEIL GÉNÉRAL
15 h
Hôtel du département
À Créteil
13
oct.
LES ASSISES
POUR L’EMPLOI
Maison des syndicats
Michel-Germa
À Créteil
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
3
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
L’ÉVÉNEMENT
Vie associative
Trois heures
pour s’écouter
et débattre
Le 18 octobre, le Conseil général
invite les associations val-de-marnaises
à une rencontre. Il s’agit de créer un
moment fort d’écoute et d’échange
avec l’ensemble des acteurs du monde
associatif. Organisée en soirée à l’hôtel
du département, l’initiative sera précédée de la projection d’un film montrant
l’importance et la diversité de la vie
associative en Val-de-Marne, et l’action
du Conseil général dans ce domaine.
Ce rendez-vous sera l’occasion pour le
Département de réaffirmer son soutien
à un secteur essentiel et en plein essor.
Le Val-de-Marne compte en effet plus
de 14 000 structures associatives locales,
départementales, nationales, et même
internationales, regroupant près de
300 000 adhérents. Elles agissent dans des champs aussi
divers que la culture,
le sport, le social, les
quartiers, le soutien
scolaire, l’insertion…
C’est un levier important de démocratie
et d’apprentissage
de la citoyenneté. Les
associations constituent
un rempart de lien social
et du mieux vivre ensemble,
particulièrement dans la situation
actuelle de crise et d’accroissement des
inégalités.
Elles représentent également un
poids économique : 1 900 d’entre elles
sont des employeurs (soit 14 %), dont
69 % emploient un à neuf salariés,
29 % de 10 à 99 et 2 % comptent plus
de 100 salariés.
Malgré un contexte financier difficile
pour les collectivités (suppression notamment de la taxe professionnelle) et une
réforme territoriale qui fait peser des
incertitudes sur l’avenir, le Conseil
général a décidé de maintenir un haut
niveau d’intervention. L’État, de son
côté, se désengage du monde associatif,
14 000
associations
300 000
© J. Moulin
adhérents
4
comme l’illustre la baisse de 11,2 % en
2009 de son budget Jeunesse et Sport.
Depuis de nombreuses années, le
Département, aux côtés des autres
collectivités locales, a tissé un partenariat fructueux. Celui-ci prend des
formes diverses : participation à
des initiatives départementales, comme
la fête des Solidarités ou le festival
Un Notre Monde, aides à l’emploi, mise
à disposition d’équipements sportifs…
Chaque année, le Conseil général
consacre un budget d’environ 30 millions d’euros en subventions aux associations, dont la moitié en fonctionnement.
Quelque 1 500 associations réparties dans
21 domaines d’activités en bénéficient.
À cela s’ajoute, depuis 2006, l’action de
Proj’aide, centre de ressources du Conseil
général dédié à la vie associative.
Formations, soutiens et conseils techniques, en trois ans et demi d’existence,
près de 800 porteurs de projet ou bénévoles associatifs en ont bénéficié.
Afin de préparer cette rencontre, un
groupe d’une vingtaine d’associations
de dimensions diverses et représentant
neuf secteurs d’activités s’est rassemblé
fin juin et mi-septembre à l’invitation
de Pascal Savoldelli, vice-président du
Conseil général chargé de la Vie associative. Ces échanges ont permis de dégager
plusieurs thématiques : les modes de
financement innovants, la question de
l’engagement bénévole, et le partage
des savoir-faire. Pour le Conseil général,
il s’agira, à l’issue de ces trois heures, de
fédérer des initiatives communes dans les
mois à venir afin de créer une nouvelle
dynamique.
Ali Aït-Salah
Pour en savoir plus
Rencontre entre les associations val-demarnaises, le 18 octobre de 18 h à 21 h,
à l’hôtel du département. Renseignements
auprès de Proj’aide : 01 49 56 85 30.
www.cg94.fr
www.projaide.cg94.fr
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
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L’ACTUALITÉ
L’ACTUALITÉ
RSA
Comment accompagner au mieux les
Val-de-Marnais allocataires du revenu de
solidarité active (RSA) ? C’est tout l’objet
des nouvelles journées d’information et
d’orientation, organisées dans les
espaces départementaux des Solidarités
(EDS). Un ou deux jours (selon les EDS)
pour permettre aux nouveaux
bénéficiaires (conviés à y participer par
courrier) de rencontrer en un seul et
même lieu l’ensemble des partenaires
locaux de l’insertion sociale et
professionnelle : services départementaux,
Caisse d’allocations familiales, Pôle
emploi, centres communaux d’action
sociale... Le moment idéal pour répondre
à toutes les questions qu’ils peuvent se
poser sur ce dispositif encore mal connu,
plus d’un an après sa mise en place.
Ces rencontres sont également
Ici, à la crèche/PMI Dolet, les travaux de rénovation et de
restructuration ont nécessité 1,17 million d’euros.
l’occasion de faire le point sur leurs droits
en matière de santé, de logement,
d’aides, etc. Chaque situation est alors
évaluée, conjointement avec la personne
concernée, afin de choisir la structure
référente la plus à même de
l’accompagner dans ses démarches.
Pour le Département, qui remplit un rôle
majeur en matière d’orientation,
cette mutualisation des compétences
a avant tout pour but d’élaborer un
accompagnement personnalisé au
bénéfice des allocataires val-de-marnais.
De tous les allocataires. G. L.
Pour en savoir plus
Rendez-vous dans votre espace
départemental des Solidarités ou sur
www.cg94.fr
© J. Moulin
© A. Bachellier
Objectifs : information et orientation
L’espace départemental des Solidarités
de Vitry-sur-Seine.
BÂTIMENTS DÉPARTEMENTAUX
Des chantiers à la pelle
LIEU DE VIE / MAISON DE L’HISTOIRE ET DU PATRIMOINE / CHAMPIGNY / 18 SEPT.
Jusqu’à la mi novembre, les Archives départementales proposent, avec l’exposition « Femmes au fil de l’eau : du quotidien aux loisirs »,
de revisiter la gestion féminine de l’approvisionnement en eau, le quotidien des lavoirs et la question de l’hygiène associée aux soins
du corps, de l’Ancien Régime aux années 1960. Renseignements : 01 41 79 27 90 ou http://archives.cg94.fr.
Fin de chantier à la crèche Crébillon
de Vincennes.
C’est un boulot monstre qui a été abattu
ici en quelques mois. Près de 15 ans après
la rénovation des façades, l’heure était à
la restructuration de ce bâtiment de quatre étages, datant de 1968. Assortis à une
habile redistribution des locaux, 60 m2
ont pu être récupérés sur le sous-sol.
« Extraordinaire », se réjouit la directrice,
ravie d’avoir gagné des salles annexes.
Côté extérieur, la pose de panneaux
solaires a dû se faire avec l’assentiment
des architectes des Bâtiments de France,
indispensable dans cette zone comprise
dans le périmètre du château de Vincennes.
Coût total de l’opération : 1,325 million
d’euros.
À la crèche/PMI Dolet, à Alfortville,
ça sent aussi la rentrée. Les trois sections de
la crèche ont été entièrement réaménagées
(770 000 euros) : salles de change placées
face aux salles de vie, création d’espaces
polyvalents, de « change parents »… Mais
6
c’est surtout du côté de la PMI qu’a été
opéré l’essentiel de la restructuration
(400 000 euros), destinée à améliorer
accueil du public et conditions de travail
des agents. Le chantier a enfin permis
d’intervenir sur les réseaux, d’améliorer
l’accessibilité et les qualités énergétiques
du bâtiment, et d’en rénover les
installations techniques.
Crèche Charcot à Fresnes. C’est
l’un des projets de construction neuve.
Désormais, la crèche et la PMI sont reliées
par le sous-sol qui regroupe les services
communs. Privilégié, l’éclairage naturel
a résolument été placé au cœur des
circulations. « On tente de créer des espaces
accueillants et gais, de leur insuffler un peu de
poésie, pour qu’ils stimulent l’imagination »,
résume Alain Neymarc, l’architecte. Un
effort particulier a en outre été apporté pour
limiter les nuisances du chantier, améliorer
les performances thermiques du bâtiment
et la qualité des matériaux. Livraison prévue
au printemps 2011 (4,6 millions euros).
Chaque année, le Conseil général mène
une politique d’investissement volontaire
dans les bâtiments départementaux, et
notamment dans ceux dédiés à la petite
enfance (10 millions d’euros en 2010).
Une enveloppe conséquente malgré les
difficultés budgétaires qui touchent les
collectivités territoriales, confrontées à la
réforme institutionnelle. L’occasion de
rappeler, pour Christian Favier, président
du Conseil général, « l’utilité de cet échelon
de proximité qu’est le Département, indispensable pour répondre aux besoins des
habitants ».
Gladys Lepasteur
© D. Adam
Traditionnelle visite des crèches et PMI en travaux en cette fin d’été. De la simple
rénovation à la restructuration totale, des chantiers départementaux qui sont réalisés
tout au long de l’année.
C’est aussi…
Relogement de la PMI à Bonneuil
(235 620 euros) dû aux restructurations
de la PMI et de la crèche Allende
(3,5 millions d’euros).
Crèche des Maisons-Rouges
à Fontenay : rénovation et
aménagements ponctuels
(128 300 euros).
VITE DIT…
Santé bucco-dentaire. La 10e journée de la santé
publique dentaire, organisée par le Conseil général
en partenariat avec la Société française des acteurs
de la santé publique bucco-dentaire, se tiendra le
4 novembre de 9 h à 17 h à l’hôtel du département,
à Créteil. Inscriptions avant le 24 octobre au
01 56 72 70 08 ou [email protected].
Infos sur www.cg94.fr ou www.aspbd.fr
« Adolescents : sociétés et pratiques
interprofessionnelles ». La conférence d’ouverture
du diplôme interuniversitaire (promotion 2010/2011)
se tiendra le 8 octobre, sous l’égide des universités
de Paris-Sud et Caen-Basse-Normandie, ainsi que
du pôle ressources de la maison de l’Adolescent
du Val-de-Marne. Auditorium du MAC/VAL, place de la
Libération, à Vitry. À partir de 9 h. Entrée libre.
L’institut Gustave-Roussy recherche des
volontaires (40 ans minimum, fumeurs depuis
au moins 20 ans, buvant régulièrement de l’alcool)
pour mener à bien une étude nationale, intitulée
DepistORL, relative au dépistage des cancers de la
bouche, de la gorge et de l’œsophage.
Plus d’infos : www.depistorl.org
ou 0 800 100 450.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
7
L’ACTUALITÉ
L’ACTUALITÉ
INTERNATIONAL
Coopération avec le Niger
La rentrée
des jeunes élus
Une mission technique avec la
communauté urbaine de Zinder,
au Niger, a lieu du 8 au 17 octobre.
Cette rencontre entre les techniciens
départementaux et leurs homologues
nigériens a pour objectif d’observer
sur le terrain les actions de
coopération, initiées il y a trois ans,
dans deux domaines.
Tout d’abord, l’eau et l’assainissement.
Des réalisations franco-nigériennes en
la matière sont désormais visibles dans
l’ancienne capitale : mise en place d’un
système d’assainissement de tout un
quartier, sécurisation d’un puits,
construction de latrines dans les écoles
et rénovation de 80 bornes « fontaines ».
Ensuite, l’éducation, et plus
particulièrement le secondaire,
avec la dotation de mobiliers et de
manuels scolaires locaux, et la
formation des enseignants à l’utilisation
de ces manuels.
La réalisation de projets en amène
d’autres. Les initiatives se poursuivent
dans le domaine de l’éducation et la
mise en place d’un système de gestion
des déchets est envisagée.
Depuis cinq ans, le Conseil général est
en lien avec le Niger, ce qui en fait
la plus récente coopération
décentralisée*. L. P.
* Le Département coopère également avec la Palestine,
le Vietnam, le Salvador et l’Afrique du Sud.
© D. Adam
© D. R.
C’est la seconde année de mandat
pour les 212 conseillers généraux
collégiens élus au sein de 101 collèges
publics et 5 collèges privés du
Val-de-Marne. Durant leur première année
d’apprentissage de la citoyenneté,
ces jeunes élus, formés à leur rôle de
représentant des collégiens, ont tenté
de déterminer des moyens de
communication appropriés dans leur
établissement et de définir leur thème
de travail. La deuxième partie du mandat
devrait concrétiser le projet de chaque
commission. Leur rentrée débute en
octobre par une réunion en commission
locale, lieu d’échange et de réflexion
autour de leurs thématiques*. Une
rencontre avec les experts départementaux
de chaque service est prévue. Au fil des
réunions, les représentants de collège vont
approfondir leur thème de travail pour
présenter, en février, des propositions
d’actions à l’assemblée départementale.
Des idées se dégagent déjà, la commission
qui s’intéresse à la question du handicap
réfléchit notamment à un parcours de
sensibilisation aux handicaps. Suivra
le temps de la conduite de projet. L. P.
FÊTE DES SOLIDARITÉS
Inscriptions ouvertes
Début des inscriptions pour les Val-de-Marnais bénéficiaires
du chèque solidarité. Par correspondance uniquement.
Et de 25 ! Le 11 décembre prochain, Seule obligation : s’inscrire au préalable.
se déroulera la nouvelle édition de la Et là, l’édition 2010 innove. Désormais,
fête des Solidarités, initiative devenue, au plus besoin de se déplacer. Téléchargeable
fil des ans, partie intégrante du calendrier sur le site du Conseil général, le formudépartemental. Dans chacun des 31 théâ- laire d’inscription, également disponible
tres, gymnases et
dans les espaces
Le formulaire d’inscription doit être départementaux
autres bâtiments
renvoyé au Conseil général avant le
qui accueillent
des Solidarités ou
30 novembre. »
l’événement, les
au 39 94, devra
habitants sont, ce jour-là, invités à venir être renvoyé avant le 30 novembre*,
faire rimer échange avec partage. Un accompagné de la photocopie de l’avis
moment attendu donc, peut-être davan- d’imposition 2009. Les Val-de-Marnais,
tage en cette année 2010, déclarée « année déjà bénéficiaires l’année dernière de
européenne de la lutte contre l’exclusion l’aide financière départementale, recesociale et la pauvreté ».
vront, quant à eux, le document directeComme chaque année, les Val-de-Marnais ment à domicile.
non imposables sur le revenu peuvent
Gladys Lepasteur
recevoir un chèque de solidarité (30, 45
* À l’adresse suivante : fête des Solidarités 2010, conseil général
ou 60 euros - en fonction de la composi- du Val-de-Marne. 94054 Créteil cedex.
tion familiale), témoignage concret du
soutien de la collectivité. En 2009, 67 500
Pour en savoir plus
d’entre eux en ont bénéficié (pour un
39 94 ou www.cg94.fr
montant total de 2,5 millions euros).
* Commission 1 : le bien-être au collège. Com. 2 : la protection
de l’enfance contre toute forme de violence. Com. 3 : la diversité
culturelle à travers la découverte culinaire. Com. 4 : la solidarité
internationale. Com. 5 : l’entraide. Com. 6 : les inégalités et
la question du handicap.
8
Soutien aux projets associatifs.
Le 23 août, le Conseil général a attribué 65 950 euros
pour soutenir 65 projets associatifs en direction des
habitants des quartiers d’habitat social du département.
Parmi les projets subventionnés : fête des quartiers sud
(Villejuif), fête des milles couleurs (Villiers)… L’épicerie
sociale Épi de Son de Sucy-en-Brie a reçu 5 000 euros
en investissement.
DÉPARTEMENTS
Une proposition de loi sur le
financement des allocations
de solidarité
Fin août, le bureau de l’Assemblée
des départements de France (ADF) a
validé à l’unanimité le processus de
dépôt d’une proposition de loi posant
« les principes d’un rééquilibrage
du financement des trois allocations
individuelles de solidarité (APA, PCH,
RSA) ». Celle-ci prévoit que l’État
assume la compensation des charges
de ces prestations de solidarité
nationale. Cette démarche
(Val-de-Marne, n°268, mai 2010) repose
sur un état des lieux partagé par tous les
présidents de conseils généraux.
Ces trois allocations, relevant de la
solidarité nationale et gérées par les
départements, pâtissent des
compensations financières insuffisantes
de l’État. Pour ne prendre que l’exemple
du Val-de-Marne, lorsque le Département
dépense 100 euros pour ces allocations,
l’État ne rembourse que 79,38 euros !
En huit ans, cela représente une dette
considérable (256 millions d’euros).
Rien que pour 2010, cela fera 70 millions
d’euros de manque à gagner. Cette
situation menace l’équilibre financier
de ces collectivités. À court terme,
elles ne seront plus en mesure
d’assurer le financement de ces aides.
D’où la volonté de l’ADF de réaffirmer
leur caractère national. Si certains
aspects de cette proposition de loi
doivent encore être finalisés,
l’ADF a rencontré en septembre
les présidents de groupes
parlementaires des deux assemblées,
dans le but de les sensibiliser à la
situation financière dramatique
des départements et de les convaincre
de la nécessité de soutenir cette
démarche. A. J.
Découvrir une nouvelle coulée verte
© Caroline Potez-Delpuech
Les élections des représentants de parents
d’élèves au conseil d’administration des 104 collèges
publics ont lieu les 15 et 16 octobre. Les parents élus
assurent un rôle de médiation à la demande de tout parent
d’élève auprès des autres membres de la communauté
éducative. Le 19 novembre, à 18 h 30,Alain Desmarest,
vice-président du Conseil général chargé de l’Éducation,
les rencontrera à l’hôtel du département.
Le 6 avril, au siège de l’ADF, six présidents de conseils généraux, dont Christian Favier, annonçaient leur
intention de contraindre l’État à assumer le financement des allocations de solidarité.
ENVIRONNEMENT
VITE DIT…
Conseil général et CNRS, partenaires de la
recherche. Dans le cadre de la valorisation de la
recherche sur le territoire, une présentation grand public
a lieu le 19 octobre après-midi à l’hôtel du département.
Au programme : focus sur le campus de Villejuif par
l’historien du CNRS, Denis Guthleben, pause-café à
l’expo « Quoi de neuf dans le passé ? » et débat « Le
territoire au service de la Recherche ». http://www.cnrs.fr
© Baptiste Maurin
COLLÈGES
L’aménagement de la coulée verte de
l’interconnexion des lignes TGV est
lancé. Cette promenade longera les
voies des TGV sur 112 hectares. Elle
s’étendra de la base de loisirs de Créteil
à la forêt Notre-Dame, à Santeny,
sur 20 km et concernera les communes
de Créteil, Valenton, Limeil, Yerres, Villecresnes, Marolles, Santeny, Mandres.
Cet important projet, associant le
Département et la Région, sera proposé
à l’avis des populations au début de
l’année prochaine. Cependant,
dès ce mois-ci, les Val-de-Marnais
sont invités à venir le découvrir au
travers d’une visite et de trois rencontres
avec les élus sur le site. Le 2 octobre
(de 10 h à 12 h), une promenade sur le
tracé de la coulée verte sera organisée.
Un autocar, mis à disposition du public,
s’arrêtera au rond-point de la Saussaye
à Santeny (9 h), puis à Limeil,
(rue d’Auvergne, 9 h 30) et enfin à 10 h
sur le parking de la base de loisirs de
Créteil. Le 9 octobre, rendez-vous à
Villecresnes pour une rencontre sur site
de 15 h à 17 h, puis le 16 à Limeil dans
le quartier Saint-Martin, et enfin le 23
à Créteil. En ouverture de chaque
rencontre, des animations nature seront
proposées. A. J.
Syndicat mixte d’étude et de réalisation
(SMER) de la coulée verte : 01 43 99 82 58
ou 01 72 69 51 60 ou www.cg94.fr
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
9
L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Vous êtes riverains ou usagers
!
Les chantiers près de chez vous
Bâtiments départementaux, voirie, environnement, pistes cyclables… de nombreux chantiers sont en cours
ou démarrent, pour améliorer les déplacements et le cadre de vie des Val-de-Marnais. Le point complet sur
www.cg94.fr, rubrique Info-travaux.
CACHAN
VITRY-SUR-SEINE
Voirie-Transports
Bâtiment départemental
Avenue Carnot (RD 157), places de la Gare et du Marché.
Foyer de l’enfance Le Relais.
Amélioration des performances
énergétiques du premier bâtiment avant la
rénovation du second prévue en 2011.
Création d’un caniveau technique.
Fin de la première phase des travaux
courant octobre 2010.
Coût : 650 000 euros.
Voirie
Environnement
Boulevard de Stalingrad (Rd 145).
Réaménagement du boulevard, le chantier
concernant le tronçon entre le carrefour
Aristide-Briand et le boulevard Gabriel-Péri.
Il s’agit d’améliorer la sécurité et les
conditions de déplacement, en privilégiant
les circulations douces et le cadre de vie.
Création de deux fois une voie de circulation,
d’une piste cyclable bidirectionnelle et d’un
bassin de rétention, élargissement des
trottoirs pour l’accessibilité des personnes à
mobilité réduite, réorganisation et
augmentation du stationnement, plantation
de 298 platanes.
Démarrés mi-septembre, ces travaux devraient
durer quatre mois.
Coût : 42,5 millions d’euros, dont 11 millions
pour cette tranche. Il est financé par le Conseil
général, avec une participation de la Région.
Boulevard de Créteil (RD 118) entre la rue
Louis-Braille et le carrefour des Deux-Lions.
Le Département renouvelle l’alignement de
platanes situé sur le boulevard de Créteil.
Cette intervention, réalisée en coordination
avec les services municipaux, a aussi pour
objectif de limiter le stationnement
anarchique.
Le projet prévoit davantage de places de
parking.
Le chantier démarre ce mois-ci pour une
durée de deux mois.
Coût : 100 000 euros, financé par le Conseil
général.
INFOS TRAVAUX
L’actualité des chantiers réalisés par le Département
SUCY-EN-BRIE
Piste cyclable
Route de la Queue-en-Brie (RD 136), entre le
collège du parc et la rue des Tilleuls ;
rue de Boissy (RD 233), entre le lycée
Christophe-Colomb et la rue de Sucy.
Aménagement d’une piste cyclable sur
trottoir dans chaque sens de circulation.
Cet aménagement s’inscrit dans le cadre
de la politique environnementale de
développement de la mobilité urbaine,
engagée par le Conseil général.
Démarrés en septembre, les travaux devraient
s’achever en novembre.
Coût : 560 000 euros, financé par le
Conseil général et la Région.
© M. Aumercier
de la gare, place du Marché, seront déplacés.
Ces travaux s’inscrivent dans le cadre de
l’aménagement d’un pôle d’échanges
multimodal autour de la gare du RER B
Arcueil-Cachan.
Le chantier a démarré en juillet pour une
durée de dix mois.
Coût : 3,4 millions d’euros, financé
par le Conseil général, la communauté
d’agglomération du Val de Bièvre,
la Région, le Syndicat des transports
d’Île-de-France et la Ratp.
© J. Moulin
© M. Aumercier
création de passages piétons surélevés, mise
en accessibilité des trottoirs et des traversées
piétonnes pour les personnes à mobilité
réduite.
Les arrêts de bus des lignes 162 et 187 au sud
SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS
© M. Aumercier
Réaménagement complet des voies avec la
CHAMPIGNY-SUR-MARNE
© M. Aumercier
L’HAŸ-LES-ROSES
Voirie-Transports
Rue Dispan et avenue de Général-de-Gaulle (RD 148).
Requalification de la voie : mise aux normes des
arrêts de bus, rénovation de l’éclairage public et
renouvellement des plantations.
Réorganisation du plan de circulation en
centre-ville, avec l’insertion d’un couloir bus/vélos
dans le sens Créteil - Bourg-la-Reine.
La fin des travaux est prévue en mai 2011.
Coût : 2,5 millions d’euros financé par le Conseil
général, la Région, l’État (au titre du plan Espoir
banlieues), la RATP, le Syndicat des transports
d’Île-de-France et la Ville.
VILLENEUVE-SAINT-GEORGES
Voirie-Transports
Rues Pasteur, Francis-Martin et Anatole-France.
Réaménagement de la voie pour faciliter le passage des
bus de la ligne J1-J2.
© M. Aumercier
Élargissement des trottoirs au profit des piétons et des
vélos.
Réorganisation du stationnement.
Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du réaménagement
total de la ligne de bus J1-J 2 reliant les RER D et A.
Le chantier a démarré début septembre pour une durée de
© M. Aumercier
21 mois.
10
Coût : 5,3 millions d’euros, financé par le Conseil général,
la Région, le Syndicat des transports d’Île-de-France et une
subvention d’un million d’euros dans le cadre du plan
Espoir banlieues.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
11
L’ACTUALITÉ
CANCER CAMPUS
Activité physique et
cancer, c’est possible
© M. Aumercier
Peut-on toujours pratiquer une activité
sportive en étant atteint d’un cancer ? À cette
importante question, l’association Cancer
Campus tentera d’apporter son expertise, le
9 octobre, à l’institut de cancérologie
Gustave-Roussy (IGR), à Villejuif. Organisé
en partenariat avec l’IGR, la Ligue contre le
cancer, la Ville de Villejuif, la Fédération
sportive et gymnique du travail (FSGT) et
l’association Cancer et Arts martiaux, le
colloque « Activité physique & cancer :
c’est possible ! » entend informer sur les
bienfaits de la pratique physique lorsque l’on
est malade. En effet, la plupart des études*
montre qu’une augmentation modérée de
l’activité physique est associée à une
diminution des risques de rechute. Durant
toute cette journée, des conférences et des
ateliers viseront à montrer qu’il est possible
de pratiquer une activité physique après un
cancer ou en cours de traitement. Ils
sensibiliseront les professionnels de santé,
les responsables sportifs sur la dimension
préventive et curative. Enfin, ce colloque
s’adresse aussi aux élus pour les inciter à
mettre en place une politique de promotion
dans ce domaine. A. J.
DÉPLACEMENTS
Des Assises pour l’emploi
Le 13 octobre prochain se tiendront, à Créteil, les Assises pour l’emploi, une nouvelle étape
dans l’élaboration du nouveau plan départemental pour l’emploi (PDE).
Engagée depuis des mois, la co-construction du nouveau plan départemental
pour l’emploi, conduite avec tous les
acteurs départementaux concernés, avance
et prend corps. Le 13 octobre prochain, ce
processus d’élaboration, démarré le 12 mars
dernier en présence de près de 300 partenaires du Conseil général, sera marqué par
une étape importante avec la tenue des
Assises pour l’emploi. Entre les mois de
mars et de mai, six ateliers se sont tenus, au
cours desquels les participants ont pu dialoguer, échanger et faire des propositions.
« Un véritable laboratoire d’idées pour
construire le nouveau PDE », selon Catherine
Paul-Hardouin, déléguée générale à l’Emploi et à l’Insertion. « Des dizaines d’idées ont
émergé de ces réunions et seront, bien entendu,
étudiées, présentées et discutées, mais toutes ne
feront pas partie du futur PDE. »
Ces Assises constituent un temps fort dans
l’élaboration du nouveau plan départemental. Elles permettront à tous les acteurs, une
nouvelle fois, d’échanger et de débattre,
mais surtout de mettre en cohérence l’ensemble des actions et des problématiques
spécifiques émanant des ateliers autour
des trois grands axes du nouveau plan. Les
participants aux trois tables rondes aborderont des thèmes essentiels pour l’avenir :
« Le Val-de-Marne : un territoire à fort potentiel pour l’emploi » ; « Un réseau d’acteurs
dynamiques et solidaires : atout majeur du
Val-de-Marne » ; « Une finalité commune :
agir au service de l’emploi de tous les Valde-Marnais ». Au lendemain de cette mani-
festation, le travail se poursuivra pour
affiner les propositions. Le nouveau PDE
sera adopté en séance du Conseil général,
le 14 décembre prochain. Présidées par
Christian Favier, président du Conseil
général, et en présence de nombreux élus
du département du Val-de-Marne et de la
Région Île-de-France, les Assises, animées
par Philippe Frémeaux, directeur de la
rédaction d’Alternatives économiques, accueilleront comme grand témoin Claudy
Lebreton, président de l’Assemblée des
départements de France. Claude Bardavid
Pour en savoir plus
www.cg94.fr/assises-emploi
Délégation générale à l’Emploi et
à l’Insertion : 01 49 56 53 32.
12
Un carrefour pour l’emploi aura lieu le 7 octobre, au
pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne. Les participants
pourront consulter des offres d’emploi et seront mis en
relation avec les entreprises. Ouvert aux adultes et
jeunes en recherche d’emploi, aux salariés en
recherche de nouvelles opportunités, aux porteurs de
projets de création d’entreprise. 70 exposants environ.
www.carrefourdelemploi.com ou 01 49 77 29 52.
Parallèlement à sa coopération décentralisée
avec la Ville de Johannesburg, le Conseil général
a reçu, les 16 et 17 septembre, une délégation
de Sud-Africains venue échanger sur la question
de l’intégration des migrants. Cette délégation a
rencontré des services départementaux et Chantal
Bourvic, conseillère générale chargée des Relations et
de la Solidarité internationales.
* Voir notamment le 2e rapport d’experts scientifiques « Food,
nutrition, physical activity and the préventions of cancer : the
global perspective » du World Cancer Research Fund (WCRF).
Pour en savoir plus
Inscriptions obligatoires sur
www.cancer-campus.com
Tél. : 01 42 11 64 89.
* Janusz-Korczak à Limeil-Brévannes, Paul-Bert à Cachan, Jean-Macé
à Fontenay-sous-Bois, Romain-Rolland à Ivry-sur-Seine, Nicolas-deStael à Maisons-Alfort, Simone-Veil à Mandres-les-Roses, Le Parc à
Sucy-en-Brie, Issaurat à Créteil, La Cerisaie à Charenton, FrançoiseGiroud à Vincennes, Rol-Tanguy à Champigny-sur-Marne.
RENDEZ-VOUS DE LA BIÈVRE EN VAL-DE-MARNE
La renaissance de la Bièvre,
pour laquelle de nombreuses
associations se sont mobilisées,
fera l’objet d’une consultation
organisée par le Conseil général,
afin de recueillir l’avis des
habitants sur les projets.
Cette renaissance se fera par
la réouverture de deux tronçons
pilotes, de 600 mètres chacun,
à Arcueil/Gentilly et
É
à L’Haÿ-les-Roses.
Des cafés-citoyens seront
proposés à Arcueil au gymnase
Jean-Pierre-Ducasse (56, avenue
Raspail) le 20 octobre de 14 h à
17 h et le 23 octobre de 10 h à
13 h ; à L’Haÿ-les-Roses,
au collège Pierre-de-Ronsard
(22, av. Flouquet), le 6 novembre
de 10 h à 13 h.
YVELINES
Sei
ne
PARIS
GENTILLY
ARCUEIL
HAUTS-DE-SEINE
Marne
ine
Deux forums de l’emploi se déroulent ce mois-ci.
Le 12 octobre, au Plessis-Trévise, un forum réunira
35 partenaires et exposants à l’espace Paul-Valérie.
Renseignements : www.leplessistrevise.fr
ou 01 49 62 25 25. Le second forum se tiendra le
14 octobre à Bonneuil avec 70 exposants dont
50 entreprises au gymnase Eugénie-Cotton.
www.ville-bonneuil.fr ou 01 41 94 10 40.
propres à chaque collège. Des
aménagements permettront d’améliorer la
sécurité aux abords des établissements :
chaussées, trottoirs, mise aux normes des
arrêts de bus, traversées… En fonction
des lieux, les actions de sensibilisation
mises en place mettront l’accent sur la
sécurité des piétons, la pratique de la
marche, l’usage du vélo et des transports
collectifs.
Ce plan est inscrit dans le projet éducatif
du Département. Il devrait être étendu à
d’autres collèges dans les prochaines
années. Ali Aït-Salah
Se
VITE DIT…
Depuis septembre, le Conseil général
expérimente son plan de déplacements
des collégiens dans onze établissements*
du département. Pour celui-ci, lancé en
2007 en partenariat avec la Région et
l’Agence de développement et de maîtrise
de l’énergie, Gilles Delbos, conseiller
général délégué aux Circulations a reçu
le 1er prix des Trophées vélo 2008 (notre
photo), décernés par l’Association des
maires de France. L’objectif est de
développer l’éco-mobilité des collégiens,
en favorisant les trajets alternatifs à la
voiture, source de nombreuses nuisances.
Les onze sites ont été choisis pour la
diversité de leur tissu urbain, l’ancienneté
des bâtiments et la répartition spatiale.
Un diagnostic détaillé des pratiques de
mobilité a permis de définir les enjeux
CACHAN
Biè
n
vre
GUYANCOURT
BOURGLAREINE
JOUYEN-JOSAS
BUC
L’HAŸLES-ROSES
BIÈVRES
ANTONY
SACLAY
VERRIÈRESLE-BUISSON
FRESNES
VAL-DE-MARNE
Étang de Saclay
MASSY
ESSONNE
© D. R.
INSERTION PROFESSIONNELLE
© S. Chambert
Aller au collège autrement
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
13
L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT
L’ACTUALITÉ
MÉDIAS
ARC EXPRESS / GRAND PARIS
le 3 septembre
Le métro en Val-de-Marne : à vous la parole !
contribution écrite par le biais du
cahier d’acteur. Ce document est un
exposé argumenté consistant en des
remarques, des expertises, des contrepropositions portant sur le projet soumis au débat. Orbival a remis un
cahier d’acteur dans le cadre de
chaque projet.
Les Val-de-Marnais ont enfin la
parole.
© D. R.
Que vous habitiez le Val-de-Marne,
que vous veniez travailler dans le
département, votre avis est important.
La mobilisation de tous les soutiens
d’Orbival sera déterminante pour faire
aboutir le projet.
Ces réunions publiques vous permettront de réaffirmer :
• l’urgence de réaliser le métro du sudest francilien dans les meilleurs délais,
afin de rééquilibrer le développement
de l’Île-de-France et de désaturer le
réseau actuel ;
• la nécessité de desservir tous les territoires et toutes les populations, en
assurant une correspondance avec
toutes les lignes de métro, RER et
tramway ;
La création d’une rocade de métro complète autour de Paris est au cœur de l’actualité. Elle est
portée par deux projets soumis au débat public, auxquels Orbival a apporté, sur le tronçon
val-de-marnais, une contribution majeure, consensuelle et populaire. Dans le cadre de cette
importante consultation, quelques explications.
Annoncés le mois dernier, les débats
publics sur le projet Arc Express et sur le
réseau de transport du Grand Paris auront
lieu conjointement du 30 septembre
2010 au 31 janvier 2011.
Les deux projets - Arc Express, rocade
de métro rapide autour de la capitale,
et le réseau de transport du Grand Paris,
double boucle de métro - incluent la
rocade Orbival, initiée par l’association
du même nom et le Conseil général.
Le tracé du projet val-de-marnais s’inscrit dans l’arc sud - prioritaire - d’Arc
Express, et dans la ligne Rouge, l’un
des trois axes de métro du projet
Grand Paris.
14
Qu’est-ce qu’un débat public ?
Un débat public est une concertation
organisée avec les citoyens, dans le
cadre d’un projet de construction d’infrastructures entraînant une modification importante de l’environnement
quotidien. Cette disposition réglementaire s’adresse à tous et représente une
étape importante d’information et
d’échange qui permet à chacun, grâce
à des réunions publiques et des outils
de communication, de connaître et de
donner son avis sur un projet.
La Commission nationale du débat
public (CNDP) a validé deux dossiers
portant sur le projet de métro en rocade
autour de Paris. Elle a créé deux Commissions particulières du débat public
(CPDP) qui organisent et coordonnent
les débats publics :
• Arc Express, porté par la Région, le
Syndicat des transports d’Île-de-France
(STIF) et les collectivités territoriales ;
• le réseau de transport public du
Grand Paris, inscrit dans le projet de
la société du Grand Paris et porté par
l’État.
Comment apporter sa
contribution ?
Dans le cadre d’un débat public, toute
personne morale peut apporter sa
• l’exigence de réduire les émissions
de CO2 grâce à un métro de nouvelle
génération.
Ce sera un atout pour concrétiser le
métro en Val-de-Marne qui n’a jamais
été aussi proche de sa phase de réalisation. Le tracé d’Orbival est partie intégrante des deux projets soumis au
débat public.
D’autant que l’association vient de faire
de nouvelles propositions, chiffres de
fréquentation à l’appui, en suggérant
la création d’une ligne partant de
Champigny vers la Seine-Saint-Denis
en passant par Val de Fontenay (voir
carte ci-contre).
À l’issue de cette phase de concertation,
le tracé et le nombre de stations seront
arrêtés. Le démarrage des travaux devrait
être lancé en 2012-2013 pour une mise
en service à l’horizon 2017-2018. A. J.
Pour en savoir plus
http://www.debatpublic-reseaugrandparis.org
http://www.debatpublicarcexpress.org
http://www.cg94.fr
http://www.orbival.fr
CALENDRIER DES DÉBATS PUBLICS
30 septembre, réunion d’ouverture
commune Arc Express / Réseau de transport
du Grand Paris, 20 h, palais des Congrès,
Paris, amphithéâtre bleu.
20 octobre, 20 h, université de Créteil :
réunion générale commune réseau de
transport du Grand Paris / Arc Express.
4 novembre, 20 h, Saint-Maur, salle des
fêtes : réunion sur Arc Express.
4 novembre, 20 h, Arcueil / Cachan :
réunion sur le Grand Paris.
8 novembre, 20 h, Nogent-sur-Marne, salle
Charles-de-Gaulle / Espace Val-de-Beauté :
réunion sur Arc Express.
8 novembre, 20 h, Les Ardoines à
Vitry-sur-Seine : réunion sur le Grand Paris.
10 novembre, 20 h, Champigny-sur-Marne,
gymnase Tabanelli : réunion commune
Arc Express / Réseau de transport du
Grand Paris.
16 novembre, 20 h, Vitry-sur-Seine,
hôtel de ville.
25 novembre, 20 h, Arcueil, espace
Jean-Vilar : réunion sur Arc Express.
25 novembre, 20 h, Vert-de-Maison à
Alfortville : réunion sur le Grand Paris.
7 décembre, 20 h, Villejuif : réunion
commune Arc Express / Réseau de
transport du Grand Paris.
14 décembre, 20 h, Villiers-sur-Marne :
réunion sur le Grand Paris.
18 janvier, 20 h, Maisons-Alfort :
réunion sur le Grand Paris.
18 janvier, 20 h, Kremlin-Bicêtre :
réunion sur le Grand Paris.
27 janvier, 20 h, Créteil, conservatoire
Marcel-Dadi : synthèse arc sud :
réunion sur Arc Express.
31 janvier, réunion commune de clôture
réseau de transport du Grand Paris /
Arc Express, 20 h, Paris.
Priorité aux collèges malgré les
contraintes budgétaires
Pour cette nouvelle rentrée scolaire,
le Conseil général livre deux collèges reconstruits
selon les critères des « bâtiments intelligents » :
Henri-Matisse à Choisy-le-Roi et Condorcet à
Maisons-Alfort. En 2010, le Département a prévu
de consacrer 76 millions d’euros à la construction,
l’entretien et aux grosses réparations des collèges
(contre 83 millions en 2008), soit 33 % de
l’investissement départemental. Ce taux d’effort
sera maintenu sur la durée du plan pluriannuel
2010-2015.
le 5 août
71 000 bénéficiaires de l’opération
Imagine R
Sur l’année scolaire 2009-2010, près de
71 000 collégiens, lycéens et étudiants de moins
de 26 ans résidant en Val-de-Marne ont bénéficié
du remboursement de 50 % du coût de leur carte
de transport Imagine R par le Conseil général.
Cette action en faveur de la mobilité des jeunes
atteint ici son plus haut niveau depuis son
lancement en 2004. Pour le Département, cela
représente cette année une dépense de 12 millions
d’euros. Une subvention supplémentaire a aussi été
attribuée aux collégiens et lycéens boursiers.
le 25 août
Quatre collèges sur cinq rénovés cet été
Pour les collèges, l’été est la saison des travaux.
Cette année, 80 établissements sur les 104 que
compte le Val-de-Marne étaient en chantier,
70 entreprises mobilisées. Le Conseil général a
déboursé 68 millions d’euros pour ces travaux.
En 2010, une partie de cette manne financière
a été consacrée aux économies d’énergie :
7 millions d’euros pour remettre aux normes de
vieux collèges énergivores.
T
le 9 septembre
Le 19/20 édition Île-de-France
Les élèves du collège Rabelais de Vitry-sur-Seine
sont en congés forcés suite à un incendie qui a
détruit une partie des cuisines et des ateliers
destinés aux apprentis. Interview d’Alain Desmarest,
vice-président du Département en charge des
Collèges.
le 13 septembre
Le collège de Champigny renommé
Willy-Ronis
Exit le collège Musselburgh, bonjour le collège
Willy-Ronis. L’établissement change de nom au
profit du photographe humaniste, disparu il y a un
an. En son hommage, le Conseil général a équipé
le collège d’un labo photo.
Potinsenfantins.blogspot.com le 5 septembre
Un livre de bienvenue
En voilà une bonne initiative ! Le conseil général du
Val-de-Marne, depuis il est vrai 20 ans, offre aux
nouveau-nés du département un album. Un joli
cadeau de bienvenue aussi dans le monde de
l’édition jeunesse. Un album qui permettra à
l’enfant de découvrir en famille le monde des
illustrations et des mots.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
15
RETOUR EN IMAGES
23 août / Rungis
Comme près de 2,5 millions de Français,
des milliers de Val-de-Marnais ont battu le
pavé à l’appel de leurs organisations
syndicales, entre la place de la République
et la place de la Nation, pour défendre leur
droit à la retraite à 60 ans. Beaucoup de
salariés des services publics départementaux
ont manifesté aux côtés de leurs collègues des
villes et des entreprises du secteur privé du
département. Une mobilisation appelée à se
poursuivre, alors que le projet de réforme du
gouvernement soumis au Parlement devrait
être voté vers la mi-octobre.
© J. Moulin
© J. Paisley
Visite par Christian Favier, président
du Conseil général, accompagné
par Gilles Delbos, conseiller général
délégué chargé des Circulations
et des Infrastructures routières,
du service départemental de la
Coordination, de l’Exploitation et
de la Sécurité routière, à Rungis.
C’est ici que douze techniciens
départementaux contrôlent la plupart
des feux tricolores du département.
Plus de 500 carrefours y sont
analysés. Un nouveau système
informatique permettra, d’ici cinq ans,
d’en gérer 300 de plus.
7 septembre / Paris
24 août / Val-de-Marne
8 septembre / Créteil
Un rassemblement avec le
dispositif départemental SOS
Rentrée, devant le rectorat, s’est
déroulé pour appuyer la volonté
de trouver des solutions pour les
274 jeunes Val-de-Marnais qui
sont toujours sans affectation
scolaire. « Le but est que tous
les dossiers avancent et que
tous les jeunes aillent en cours.
Le savoir est un droit », a déclaré
à cette occasion Gilles Saint-Gal,
vice-président du Conseil général
chargé de la Jeunesse.
Ce rassemblement était soutenu
par la fédération de parents
d’élèves (FCPE) et des syndicats
d’enseignants. SOS Rentrée,
numéro vert (gratuit) :
0 800 24 94 94.
© J. Paisley
© A. Bachellier
©
Élus et agents départementaux ont effectué
une visite des chantiers d’été dans
les collèges. La journée a commencé par
la découverte du plus gros chantier de collège
en cours : la reconstruction du collège
Saint-Exupéry à Fresnes et s’est poursuivie
dans sept sites à travers le département.
Durant l’été, ce ne sont pas moins de
80 collèges sur les 104 du Val-de-Marne qui
ont bénéficié de travaux (bâti, espaces verts,
nouvelles technologies, nouveau mobilier…).
Ici, le collège Daniel-Fery, à Limeil-Brévannes.
18 et 19 septembre /
© D. Adam
29 août / Vitry-sur-Seine
16
La traditionnelle Fête des moissons
au parc départemental des Lilas
a été l’occasion d’inaugurer le
prolongement des grands mails,
nouvel espace avec une jolie vue
sur la vallée de la Seine.
Cette dernière tranche du parc
des Lilas, achevée en juin, a été
inaugurée par Christian Favier,
Alain Blavat, vice-président
du Conseil général chargé de
l’Environnement et des
Espaces verts, Jacques Perreux,
vice-président chargé de l’Eau
et du Développement durable.
À l’occasion des Journées européennes du
patrimoine, le Conseil général a ouvert en
grand les portes de dix de ses sites.
De nombreux Val-de-Marnais ont eu le loisir
de découvrir, notamment, un espace
d’insertion, une station anticrue, la maison
de l’Histoire et du Patrimoine (Champigny),
le nouvel espace d’aventures archéologiques
du parc des Hautes-Bruyères (notre photo),
le service départemental d’Archéologie (Villejuif)
ou encore le MAC/VAL à Vitry et la Roseraie
à L’Haÿ-les-Roses. Des lieux très divers,
montrant ainsi l’étendue des interventions du
Département. Cette 27e édition des Journées
européennes du Patrimoine a, une nouvelle
fois, connu un véritable succès populaire.
© S. Chambert
Val-de-Marne
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
17
Alexandre Boyer, conducteur SNCF, cheminot de la gare de triage de Villeneuve-Saint-Georges
« Le fret ferroviaire,
alternative à la route,
doit être d’intérêt général »
Le projet de la SNCF d’abandonner l’essentiel du transport des marchandises
par lotissement (wagon isolé) et de fermer de nombreux triages en France
menace celui de Villeneuve-Saint-Georges. Un collectif pluraliste
pour la sauvegarde et le développement du triage sur ce site s’est créé.
Rencontre avec l’un de ses animateurs.
Fin 2008, la SNCF lançait le plan
« Swing » (service de wagon isolé de
nouvelle génération) avec l’objectif
de « restaurer, moderniser et
développer le wagon isolé* ».
Aujourd’hui, elle juge ce service
« ruineux et inefficace ».
Comment en est-on arrivé là ?
Alexandre Boyer : En dix ans, la SNCF
18 euros de coûts externes pour 1 000
tonnes/km transportées contre 80 pour
le transport routier.
a fermé 500 gares de fret, des kilomètres
de lignes, augmenté les tarifs et supprimé
10 000 emplois dans le secteur du fret.
Elle a réduit l’appareil de production
et donc les possibilités de services. En
2011, elle prévoit trois gares de triages
au plan national, alors qu’on en
comptait plus de trente dans les années
1980. La direction de la SNCF, depuis
1970, a fait le choix historique de
privilégier le trafic de voyageurs au
détriment du transport de marchandises.
mais, actuellement, le transport de
marchandises est le parent pauvre de
la SNCF. Aujourd’hui, la SNCF propose
de mettre en place des TGV fret ou
des autoroutes ferroviaires. Or, ces
nouveaux services restent à la marge.
Le TGV fret représente 160 tonnes transportées par train contre 2 000 tonnes
pour un train de marchandises. De
plus, les petites entreprises ont des
besoins de fret modestes. Il faut leur
proposer des solutions ferroviaires et
non pas se replier sur les grosses industries. En ce sens le wagon isolé leur
était utile. C’est une véritable alternative à la route. Il doit être déclaré
d’intérêt général et subventionné. Il
représente 40 % du fret SNCF. Si on
transfère ce volume au secteur routier,
cela fera au moins 1,5 million de camions
supplémentaires dès 2010-2011.
du Grenelle de l’environnement mais
elle sacrifie le wagon isolé. Les concurrents de la SNCF dans le domaine du fret
ferroviaire se sont positionnés sur les
trains massifs d’entreprise à entreprise.
18
Alexandre Boyer en 4 dates
1981 :
2000 :
2001 :
2006 :
naissance à Châlons-sur-Saône
entrée à la SNCF, conducteur
de manœuvres
adhésion à la CGT
conducteur de lignes
La SNCF, aujourd’hui, est donc la seule
à pouvoir offrir une alternative au tout
routier avec cette technique. Mais la
concurrence avec les transporteurs
routiers est inégale. Les coûts externes
générés par les camions - comme par
exemple les embouteillages, la pollution ou le bruit - ne sont pas pris en
compte. Le transport ferroviaire génère
© J. Melin
La gare de triage de Villeneuve-Saint-Georges traite près de 1 000 wagons par jour et
pourrait monter jusqu’à 2 000. La SNCF veut réduire l’activité à 600 wagons répartis sur les
sites de Villeneuve-Triage et Le Bourget.
Un comité de soutien pluraliste
pour la sauvegarde et le
développement du triage à
Villeneuve-Saint-Georges s’est
formé. Où en êtes-vous ?
A. B. : La direction de l’entreprise
publique est très embarrassée du
soutien apporté aux 400 cheminots
de Villeneuve-Saint-Georges. Le comité
de soutien, créé à l’initiative de Marc
Thiberville, conseiller général, rassemble
aujourd’hui des centaines de personnes,
élus, syndicalistes et citoyens. Son action
vise à la fois à lancer un débat national
sur le plan fret de la SNCF, contesté
partout et par tous, mais aussi à développer le transport de marchandises en
Val-de-Marne. Nous ne sommes pas
seuls, d’autres comités ont été créés
autour des gares de triage de Portes-lèsValence, Miramas, Somain… Nous
allons vers une action nationale.
Propos recueillis par Stéphane Le Puill
* Cette technique consiste à composer des trains à
partir de wagons provenant de divers chargeurs
(ou entreprises) ou des groupes de wagons, qui sont
assemblés pour former des trains dans les gares
de triage.
© J. Melin
C’est encore la logique du tout
TGV qui domine ?
A. B. : Dans les faits, oui. La SNCF parle
Fallait-il vraiment garder toutes
les gares et les lignes, alors que le
visage de la France industrielle a
considérablement changé ?
A. B. : Il faut bien évidemment évoluer
© J. Melin
CONSTRUIRE LE VAL-DE-MARNE
L’ENTRETIEN
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
19
© D. Adam
© J. Paisley
© A. Bachellier
© D. Adam
© D. Adam
© A. Bachellier
REPORTAGE
Jocelyne Cazaux, professeur d’anglais au collège Condorcet.
LÉGENDES
COLLÈGES
2
Matisse et Condorcet
rouvrent leurs portes
Lundi 6 septembre, les élèves de 3e du collège Antoine-Condorcet à Maisons-Alfort
et ceux de 4e du collège Henri-Matisse à Choisy-Le-Roi ont fait leur prérentrée dans
leur établissement, entièrement remis à neuf. Reportage.
9 h 30, rue de Vénus, Maisons-Alfort.
Emploi du temps, lecture du règlement
intérieur et visite du collège sont au
programme de cette matinée. Équipés
d’un plan de l’établissement, les élèves de
3e partent à la découverte de leurs
nouveaux locaux, guidés par leur
professeur principal. Les réactions ne
tardent pas : « J’aime bien les nouvelles
couleurs. Le vert pomme, c’est plus gai » confie
Lucie. Les yeux grands ouverts, Pierre,
lui, est attiré par les puits de lumière
donnant sur les jardins botaniques : « Ça
fait frais. C’est la première fois que je vois ça
dans un collège. » Les enseignants, qui ont
connu l’établissement avant les travaux,
accueillent ces changements avec enthousiasme. « Maintenant, on a des stores roulants,
donc on aura moins chaud » souligne
Josseline Cazaux, la professeur d’anglais.
20
Les bâtiments ont gardé leur authenticité
tout en étant plus fonctionnels. »
« Les bâtiments ont gardé leur authenticité tout
en étant plus fonctionnels » précise-t-elle. Et
le mariage des deux n’était pas sans
difficulté puisque le groupe scolaire est
inscrit aux Monuments historiques. Les
anciens locaux, situés dans le bâtiment B,
intègrent des contraintes techniques
importantes. Une extension du collège
a donc été faite avec la création du
bâtiment A, ajout contemporain qui
laisse place à des salles modernes
intégrant les besoins spécifiques des
classes d’informatique, de sciences, de
musique et d’arts plastiques. Enseignant
cette dernière matière, Sophie Cloquet
donne ses impressions : « Les plus de ma
nouvelle salle sont le volume, la luminosité et
le côté paisible, puisqu’elle se situe en hauteur,
perchée à l’écart des autres. » L’établissement
a presque doublé de volume. On le constate
aisément à l’heure de la cantine, le
réfectoire étant désormais assez grand
pour accueillir les 160 demi-pensionnaires.
13 h 30,rue Paul-Carle,Choisy-le-Roi.
Sur le parvis de l’entrée, déplacé et plus
sécurisé, Loubia et Emna, en 4e B, sont
unanimes sur les avantages de leur
nouveau collège : « Les salles sont plus
grandes, mieux équipées, plus lumineuses mais
ce qu’on préfère, c’est la salle de sport ! » Avec
un gymnase de 600 m2, les élèves peuvent
pratiquer le handball, le volley, le basket
et même… l’escalade ! Pour des économies
d’énergie, la salle de sport, comme toutes
les classes de l’établissement, dispose d’un
détecteur de mouvements qui déclenche
une lumière lorsque quelqu’un arrive.
Doté de 82 ordinateurs, fournis par
le Conseil général, le collège met à
disposition des enseignants une salle
d’informatique de 26 ordinateurs, adaptée
pour y faire cours. Anne-Marie Martin,
professeur en lettres modernes, compte
bien en profiter : « Cela change du livre et
du cahier, c’est plus interactif et c’est leur monde.
Un véritable échange s’instaure entre les élèves
et moi car ils s’y connaissent davantage
en informatique. Ils sont plus volontaires et
cela se voit car je n’ai pas de copie blanche. »
La rénovation de ce collège est une
conception architecturale 100 % Conseil
général. Les travaux ont été faits en
concertation avec les enseignants.
Pour Jean-Christophe David, professeur
d’éducation musicale et chant choral,
la classe de ses rêves n’est pas loin :
« L’architecte m’a demandé mes besoins et
j’avoue que le résultat est plus que satisfaisant.
Estrade pour le chant choral, panneaux
acoustiques, rideaux de scène, quatre ordinateurs
pour des écoutes de musique, chaises avec
tablettes, local pour ranger les instruments…
je suis comblé et très impatient de commencer
l’année. » Autre matière, autres besoins
pour Anthony Thébault, enseignant en
physique-chimie : « La disposition des plans
de travail, en forme de U, optimise l’espace et
rend les manipulations plus visibles. » La
rentrée s’annonce sous les meilleurs
auspices.
5
4
1
3
6
1 Les collégiens de Condorcet empruntent le nouveau parvis de l’entrée, à l’angle des rues
Venus et Danielle-Casanova, tout près du gymnase municipal. 2 Dictionnaires, romans,
bandes dessinées, ordinateurs… le nouveau centre de documentation et d’information (CDI)
du collège Matisse est un lieu à la fois de détente et de travail. 3 Rideau rouge, estrade,
panneaux acoustiques… effet studio dans la salle de musique du collège Matisse.
4 Système de récupération d’eau de pluie pour les sanitaires collectifs, régulation de
chauffage salle par salle afin de ne pas chauffer inutilement des classes vides… au collège
Matisse, modernité rime avec économies d’énergie. 5 Cours de botanique et de géologie
grandeur nature dans ce jardin pédagogique de l’établissement Condorcet. 6 Les élèves
de Condorcet découvrent, lors de la visite avec leur professeur, les nouveaux locaux où
ils vont passer l’année scolaire.
REPÈRES
Collège Henri-Matisse à Choisy-Le-Roi
• Coût : 22,3 millions d’euros.
• Début des travaux : 2008.
• Spécificité : le Conseil général est
à la fois maître d’ouvrage et maître
d’œuvre. Un travail de concertation
s’est établi avec les riverains,
les enseignants, les élèves avant,
pendant et après les travaux.
• Style architectural : construction
du début du XXe siècle. Le seul témoin
du passé est le bâtiment Noblet, édifié
en 1909, dont la façade et la structure
sont conservées. Architecte du projet :
Goran Starcevic, chargé d’opération.
Collège Antoine-Condorcet
à Maisons-Alfort
• Coût : 23 millions d’euros.
Subvention de la DRAC :
0,85 million d’euros.
• Début des travaux : 2008.
• Spécificité : bâtiment inscrit aux
Monuments historiques depuis 1992.
Les travaux ont été suivis de près par
l’architecte en chef des Monuments
historiques.
• Style architectural : mouvement
hygiéniste des années 1930.
Laura Podoroski
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
21
ILS FONT LE VAL-DE-MARNE
SIMON SPEISER, CHAMPION D’EUROPE JUNIOR DE JU-JITSU,
VILLECRESNES
Après cinq années de travail et de persévérance, la SD Click
sort son premier album, Soldats du bloc.
SD CLICK, GROUPE DE RAP, ALFORTVILLE
« Plus qu’un groupe,
nous sommes une famille »
Déjà enfants, les huit membres de la SD Click improvisaient des concerts de rap au cœur
de la cité des Alouettes, à Alfortville. Aujourd’hui, ils représentent le département avec leur
« street album », Soldats du bloc, actuellement dans les bacs.
Aux Alouettes à Alfortville,
à 13-14 ans, les jeunes de la
génération 1980 s’inspiraient d’IAM, Snoop Dogg
ou de la Fonky Family pour
rapper à leur façon. « On se connaissait tous,
mais on rappait chacun de notre côté »
explique Lefty, un des membres de la SD
Click. En effet, amis depuis la maternelle,
c’est seulement en 2003 que S-PI, Lefty,
Kenomac, Garba et Ricci décident de créer
leur propre groupe. Études abandonnées
ou terminées, l’équipe se consacre au rap.
Avec l’arrivée de Sonny Bram’s, Sa’Bronx
et du petit dernier Boyser, S-PI est
convaincu que la SD Click promet de
grandes choses dans le rap français. Selon
Boyser, majeur depuis peu : « Quand tu
grandis dans une cité, tu es obligé de côtoyer
22
le rap. Moi, je veux en faire mon métier »
explique-t-il. Plus qu’un groupe, la SD
Click est devenue une famille : « On s’est
tous tatoué “SD Click” sur la peau » raconte
Garba. C’est à la sueur de leur front que les
membres du groupe se sont fait connaître.
Ils ont lutté corps et âmes pour se trouver
un label, un studio et s’insérer dans le
milieu musical.
La sortie en mars de leur premier street
album, Soldats du bloc, est le résultat de
cinq années de travail et de persévérance.
C’est une grande fierté pour ces jeunes
rappeurs. « On nous a mis beaucoup de
bâtons dans les roues mais on n’a jamais lâché
l’affaire. On pensait fort à Cock-6* », explique
avec émotion S-PI. Dans leur album,
c’est avec honneur qu’ils représentent le
Val-de-Marne. « Le 9-4, c’est notre identité, on
se doit de la défendre » affirme Lefty. « Le rap
est le seul moyen d’exprimer nos opinions. »
D’ailleurs, la chanson Ils veulent détruire
nos tours se veut un appel au secours, une
preuve d’attachement mais aussi un
coup de gueule face au devenir des
Alouettes, « le quartier de notre enfance »,
souligne S-PI. Au final, la SD Click fait
preuve d’originalité. « On a la particularité
d’être une plateforme d’artistes solo de 18 à
29 ans. Ainsi, dans le groupe, chacun
représente son univers et ses origines »
confirme S-PI. Aujourd’hui, la SD Click
se prépare pour un deuxième album
et un éventuel concert. Les petits soldats
d’Alfortville n’ont pas fini de faire
parler d’eux. Sarah Sudre
www.dojo-villecresnois.fr
© C. B.
Ne vous fiez pas à son
au dojo villecresnois. Et, marchant sur
franc sourire et à ses yeux
les traces de son professeur, « mon
rieurs. Sur un tatami,
maître », il s’oriente à 16 ans vers le
Simon Speiser troque sa
ju-jitsu. Aujourd’hui, toute sa vie
bouille de minot villecresnois pour
tourne autour de ce sport de combat.
celle d’un combattant intraitable.
Après son titre obtenu chez les
Il vient d’en faire la preuve lors des
juniors, il est passé senior. « Mon
derniers championnats d’Europe de
objectif est de me faire ma place, me
ju-jitsu. À 20 ans, il est monté sur la
remettre rapidement dans le bain
plus haute marche du podium et ne
grâce aux entraînements et de penser
compte pas s’arrêter en si bon
sérieusement au titre mondial. »
Quant à son avenir professionnel,
chemin. « Le ju-jitsu est un sport
il le prépare assidûment dans les
de combat qui se pratique en kimono
salles de sports de Villecresnes et de
et ceinture, comme le judo,
Vincennes, à l’INSEP. « Je prépare
explique le jeune champion.
un brevet d’État pour être
Pour nous protéger, nous
enfilons des mitaines –
professeur de judo. J’ai validé
des petits gants – et des
plusieurs matières cette année et
protège-tibias. Comme au
normalement en 2011, je serai
karaté, nous avons le
prof de judo. » En
droit de mettre des
attendant, dans le
coups de poing et
cadre de sa
des coups de pied
formation, Simon,
circulaires, mais
ceinture noire
uniquement en
1er dan, assure
tous les cours de
touchant, il
judo dans son club,
est interdit
véritable pépinière
de porter le
de champions.
coup. Quand
La tête sur les
les deux
épaules, Simon
combattants sont
Speiser, dans la vie
au corps à corps, il est
de tous les jours, est
interdit de frapper, et là les
un garçon tranquille
règles s’apparentent à
qui croque la vie
celles du judo. »
à pleines dents.
Vous l’aurez
« Mais attention,
compris, il s’agit
prévient-il, si
de déséquilibrer son
quelqu’un me
adversaire et de
cherche des
l’immobiliser sur le
noises, je ne
dos ou sur le
partirai pas à
ventre. C’est en
baby-judo, dès
reculons ! »
C. B.
l’âge de 4 ans,
que Simon a
Dojo
enfilé son
Steve Bouttier,
premier
rue de Cerçay,
à Villecresnes.
kimono,
© C. Petit
© J. Moulin
Il a tout d’un grand
ANGE SEVESTRE, PÂTISSIERCHOCOLATIER-TRAITEUR, CRÉTEIL
Une ange gardienne
du goût
Croisée de crème fraîche et de
Bordeaux » comme elle aime à le
dire, elle ne pouvait travailler que
dans l’alimentaire. Ange Sevestre
forme avec son mari un harmonieux tandem,
mariant salé et sucré. Lors de la prochaine
Semaine du goût, qui se déroulera du 11 au
17 octobre, la présidente de l’association des
commerçants et artisans de Créteil-village,
fera connaître, une fois encore, tout le savoirfaire et la passion qui animent ces éducateurs
de goût. Lauréate du prix Goût et Santé, Ange
Sevestre et son équipe de Douceurs d’Ange se
sont engagés dans une démarche alliant plaisir
et équilibre alimentaire. En collaboration avec
Cancer Campus, cinq artisans (un poissonnier,
un boucher, un fromager, un boulanger et Ange
Sevestre) vont se mobiliser à nouveau, lors de
la Semaine du goût, pour offrir aux malades de
l’institut Gustave-Roussy, à Villejuif, un buffet.
« Il était important de trouver des recettes qui
allaient réveiller le palais car ces patients, en
période de chimio, ont une perte du goût.
Nous avons apporté les plats, monté le buffet,
et expliqué aux malades comment les réaliser.»
Cette expérience, tentée l’an dernier avec
succès, sera reconduite cette année, le
14 octobre. Et parce que les enfants ne sont
pas épargnés par la maladie, un « goûter de
rêve » leur sera proposé dans l’après-midi.
« C’est un véritable moment de bonheur qui
sera partagé par tous. »
C. B.
www.douceursdange.com
www.cancer-campus.com
* Cock-6 était l’un des membres de la SD Click.
Il est décédé en 2007.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
23
DOSSIER / POLITIQUE DE LA VILLE
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© A. Bachellier
© J. Moulin
© A. Bachellier
h
par Ali Aït-Sala
Dossier réalisé
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Le Conseil géné
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les équipements
Renouvellement urbain, solidarité, insertion, éducation, petite enfance… le Conseil
général conjugue ses actions au cœur des quartiers les plus défavorisés. Dans un
contexte national incertain, cette politique de la ville vise à lutter contre les inégalités
sociales et territoriales, en soutenant les initiatives des habitants.
© A. Bachellier
L
24
a politique de la ville est une
action volontaire du Département depuis de nombreuses années. Signataire
des premiers contrats de ville
en 1999 avec l’État, le Conseil général en
a fait depuis un axe fort de ses interventions en direction des quartiers les plus
en difficulté. Cette action territorialisée
n’est pas une compétence explicite du
Département. Elle s’appuie à la fois sur
ses champs obligatoires d’intervention
en matière d’action sociale, de protection maternelle et infantile, de collèges,
ou de voirie… et sur son choix volontaire d’un développement durable et
solidaire du département (aménagements, transports publics, environnement, petite enfance, personnes
âgées…). Le Conseil général a décidé de
poursuivre cette mission nécessaire
compte tenu des besoins grandissants
et de son expertise sur le terrain.
Au service départemental de la Politique de la ville, cette action se traduit
par la mise en œuvre de deux dispositifs de soutien concret aux quartiers
socialement les plus défavorisés. C’est
l’encouragement des initiatives de
proximité au travers de subventions
aux associations œuvrant dans les
quartiers d’habitat social et prioritaire.
Il s’agit de soutenir des initiatives locales
visant à impliquer les habitants. Cela
permet en outre au Conseil général de
tisser des liens directs et continus avec
de petites associations de quartier (pages
26 et 27).
Le Conseil général a participé également,
auprès des communes et des intercommunalités, au financement jusqu’à
50 % d’équipements publics au cœur
des quartiers (maison de la justice et
du droit, centres sociaux, centres socioculturels, espaces culturels, espaces
sportifs, marchés…). Ce soutien aux
équipements de proximité s’est traduit
par un investissement de 1,7 million
d’euros en 2010 et de 10 millions
depuis 2002 (page 29).
Depuis 2006, s’y ajoute l’engagement
de la collectivité pour le renouvellement
urbain de 18 quartiers prioritaires, aux
côtés de l’Agence nationale pour la
rénovation urbaine (ANRU) et de l’État.
Cette décision, qui vise à améliorer
durablement l’habitat, le cadre et la
qualité de vie des habitants, s’accompagne d’actions pour développer le
mieux vivre ensemble (page 28).
Ces actions du Département s’appuient
sur un partenariat à la fois public
(villes, Région, État, intercommunalités,
ANRU…) et privé (associations, employeurs…) pour répondre aux enjeux
nationaux des politiques publiques,
dans un contexte de crise et d’accroissement de la pauvreté.
Or, aujourd’hui, l’avenir de la politique
de la ville de l’État reste très incertain,
le Premier ministre ayant annoncé fin
mai le renvoi à 2011 d’une relance
très attendue de l’action en direction
des quartiers en difficulté, au grand
dam de nombreux élus locaux (pages
26 et 27). « Pour notre part, il est hors
de question d’attendre et de tergiverser,
alors que les besoins sont là », prévient Luc
Carvounas, vice-président du Conseil
général chargé de la Politique de la ville
(page 27). Quartier de la Vache-Noire, à Arcueil.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
25
DOSSIER / POLITIQUE DE LA VILLE
Brigitte Heimroth / Chef de projet politique de la ville, Fontenay-sous-Bois
© J. Moulin
Parmi les actions du Conseil général pour lutter contre les inégalités territoriales et
favoriser le développement local, le soutien aux initiatives de proximité concerne des
milliers d’habitants de nombreux quartiers.
26
Dans le cadre de sa politique de la ville,
le Département a, d’emblée, orienté son
action en direction des quartiers socialement les plus défavorisés. Au travers du
dispositif d’encouragement aux initiatives de proximité, il a décidé de soutenir
les associations et porteurs de projets qui
agissent au cœur de ces quartiers. Aides
aux familles et à la parentalité, soutien
scolaire, alphabétisation et apprentissage
linguistique… chaque année, entre 150 et
200 projets sont subventionnés pour un
montant de 245 000 euros.
Cette action est menée hors du périmètre
des contrats urbains de cohésion sociale
(CUCS) dont la compétence est du ressort
de l’État. « Elle obéit à un choix volontaire du
Conseil général d’intervenir en fonction des indicateurs socio-économiques et des objectifs de
développement équilibré du département »,
explique Marc Nectar, responsable du
service Politique de la ville et Vie associative du Conseil général.
Ce dispositif permet de soutenir le tissu
associatif des quartiers, vecteur de lien
social et de mobilisation des habitants.
Exemple au quartier du Mont-Mesly, à
Créteil : l’association d’animation SaintMichel, qui fête ses dix ans, rassemble de
150 à 200 adhérents autour d’ateliers de
maîtrise du français et d’apprentissage
des gestes et démarches de la vie quotidienne (documents administratifs, utili-
© D. R.
française, Saint-Maur
« Nous agissons pour l’insertion des
femmes migrantes par la langue française
depuis 20 ans. Environ 80 femmes de
25 nationalités, venant de la cité du
pont de Créteil et de plusieurs autres
quartiers de Saint-Maur, de Créteil et
Champigny, fréquentent notre atelier
sociolinguistique et participent à
différentes sorties culturelles. Nous
avons un partenariat depuis trois ans
avec le Conseil général pour des actions
sur la santé (prévention du cancer du sein),
et pour l’insertion sociale et professionnelle. » Association Créer avec langue française.
11, avenue Joffre, Saint-Maur. Tél. : 01 55 96 00 17.
Georgette Bertrand / Présidente de l’association d’animation
Saint-Michel, quartier Mont-Mesly, Créteil
LA POLITIQUE DE LA VILLE EN QUESTIONS
• Qu’est-ce que la politique de la ville ?
C’est une compétence de l’État. Il s’agit, à
travers des dispositifs contractuels entre
l’État et les collectivités locales (villes et
intercommunalités), de mener une action
territorialisée prioritaire en faveur des
quartiers socialement en difficulté.
• La politique de la ville en danger ?
L’association des maires Ville et Banlieue,
qui regroupe des élus de différentes
sensibilités, redoute que la réforme des
collectivités locales ne signe la fin de la
politique de la ville. Le projet de réforme
contraint les villes à financer une part
importante – 30 % au minimum – des projets
sur leur territoire et interdit le cumul avec des
subventions venant du Département et de la
Région. « Pour les communes les plus
pauvres, plus aucun projet, hors programme
de rénovation urbaine, ne pourra être lancé
dans les quartiers socialement défavorisés »,
dénonçait l’association dans un communiqué
du 17 septembre.
Pour en savoir plus :
www.ville-et-banlieue.fr
Luc Carvounas / Vice-président du
Conseil général chargé de la Politique de la ville
Véronique Delce / Présidente de l’association Créer avec la langue
© A. A-S.
Cité des Mordacs,
à Champigny :
comme dans
de nombreux
quartiers, le
Conseil général
soutient les
initiatives des
habitants et des
associations.
sation des automates ou des transports
en commun, recherche d’emploi…).
« Dans le contexte actuel, ces actions sont de
plus en plus tournées vers un objectif d’insertion sociale et professionnelle », explique
Georgette Bertrand, sa présidente. Fêtes,
concerts, repas festifs et sorties culturelles
sont programmés pour rompre l’isolement, développer la solidarité et le mieux
vivre ensemble.
Entre 2002 et 2008, ce sont 901 projets
associatifs de ce type qui ont été subventionnés par le Conseil général pour un
montant de 2,8 millions d’euros. Cela
permet de valoriser les initiatives des
habitants et la mixité mais aussi d’impulser des partenariats locaux avec les
services départementaux (espaces des
solidarités, crèches…), municipaux et
les établissements scolaires (écoles,
collèges…). Une démarche d’autant plus
nécessaire au moment où la tenue des
engagements de l’État en matière de
politique de la ville et de développement
des services publics est incertaine (voir
encadré). Pour le Conseil général, il s’agira,
dans les années à venir, de poursuivre et
renforcer cette action en lien avec ses
interventions dans le domaine de l’insertion, l’emploi, l’éducation (projet éducatif),
et de la promotion du rôle des femmes et
des jeunes dans les quartiers. « Notre association a été créée par les
habitants, il y a dix ans. Il s’agissait de
répondre à un besoin d’animation du
quartier et de cours d’alphabétisation.
Aujourd’hui, nous accueillons entre
150 et 200 personnes, essentiellement
des femmes, avec 40 bénévoles et
une chargée de mission pour de
l’écoute, de l’information, de l’aide aux
démarches administratives, mais aussi
des ateliers pour maîtriser le français,
comprendre et suivre la scolarité de son
enfant ou encore utiliser les transports en commun.
De plus en plus, notre action s’oriente vers l’accompagnement à la
recherche d’emploi, en partenariat avec le centre social du quartier, et
un passeport insertion pour les femmes. » Association d’animation Saint-Michel. 4, rue René-Arcos, Créteil.
Tél. : 01 43 99 11 65.
« Innover et rendre les
habitants acteurs
© A. A-S.
Un appui aux initiatives des habitants
© A. A-S.
QUARTIERS
« Je suis responsable de la politique de
la ville depuis 2000. À l’époque, les
premiers contrats villes-État
s’appuyaient sur des structures et des
partenaires solides, avec une visibilité
sur sept ans. En 2007, les contrats
urbains de cohésion sociale ont été
limités à trois ans et sans véritable
co-élaboration de l’État. Les quartiers
ciblés comme prioritaires sont passés
de cinq à trois dans notre ville alors que les
difficultés se sont accrues. Depuis 2009, nous
naviguons à vue. Il y a un désengagement physique de l’État. Les
CUCS ont été reconduits pour un an seulement. Si ça n’a pas craqué,
c’est en raison du tissu associatif important. Il est fortement soutenu
pas le Conseil général, notamment dans le quartier des Larris qui a
connu un renouvellement urbain important.» « Notre légitimité à intervenir sur ce sujet
repose sur des bases fortes dans le cadre
d’une politique volontaire pour nos quartiers.
Le Département œuvre en faveur d’un
aménagement équilibré, harmonieux de tous
les territoires en agissant quotidiennement
pour réduire les inégalités sociales ou
spatiales. Ainsi, en s’appuyant sur des actions
propres à notre collectivité mais également sur
des partenariats multiples, notre ambition est
d’accompagner les évolutions et mutations de
nos quartiers et rendre acteurs toutes les
personnes y habitant.
Pour moi, dans le contexte national actuel
où aucune décision gouvernementale n’a été
prise sur l’avenir de la politique de la ville,
il est hors de question d’attendre et de
tergiverser alors que les besoins sont là.
Nous travaillons donc avec l’ensemble
des services départementaux afin d’adapter
nos réponses aux demandes actuelles,
d’accompagner les grands projets de
renouvellement urbain de notre Département,
de proposer un centre de ressources
départemental, véritable lieu pour la diffusion
de l’information et la qualification des acteurs.
La politique de la ville, nous en faisons
tous les jours et partout : il nous reste encore
à le faire savoir ! J’ai donc souhaité qu’une
réflexion soit menée pour renforcer notre
communication sur ce sujet, notamment
au travers d’un « label » que chacun pourra
identifier.
Le Département sera donc novateur en
matière de politique de la ville. » Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
27
DOSSIER / POLITIQUE DE LA VILLE
INVESTISSEMENT
© A. Deschamps
Soutien aux équipements
dans les quartiers
Au-delà du bâti, le développement
des quartiers
Le renouvellement urbain, domaine dans lequel le Conseil général est l’un des
premiers et rares départements à s’être engagé depuis 2006, concerne à la fois
l’amélioration de l’habitat mais aussi le développement social et économique de
18 quartiers prioritaires en Val-de-Marne.
Au travers de la signature d’une
convention avec l’Agence nationale pour
la rénovation urbaine (ANRU) et l’État, le
Conseil général a souhaité s’engager
fortement dans le renouvellement des
quartiers les plus en difficulté. Il s’agit de
permettre l’aménagement, le désenclavement et le maintien de la mixité sociale de
ces quartiers. L’objectif est d’obtenir un
rattrapage territorial et une amélioration
durable des conditions de vie. Pour cela,
le Conseil général a engagé une enveloppe
de 120 millions d’euros jusqu’en 2011,
aux côtés des 480 millions de l’État. Cette
intervention concerne la reconstruction,
la réhabilitation et la résidentialisation de
quelque 40 000 logements sociaux. Elle
s’accompagne d’aménagements visant
l’amélioration du cadre de vie (espaces et
équipements publics, transports, circulations douces…). Pour cela, un investissement de 206 millions d’euros a été ajouté
par le Département. Exemple dans le
grand ensemble d’Orly où cet investissement a permis de maintenir les commerces de proximité - désormais situés en
bas des nouveaux immeubles - et de créer
ou restructurer des équipements publics
28
au cœur du quartier (forum de quartier,
poste, centre de loisirs…). À ce jour,
96 millions d’euros de cette enveloppe
ont été engagés.
Au-delà du bâti, le Conseil général a
également souhaité que les opérations
ANRU soient un levier de développement
économique et d’insertion professionnelle. Un coup de pouce d’autant plus
important que la situation de l’emploi
s’est considérablement dégradée avec la
crise. Le taux de chômage, aux environs
de 10 % au niveau national, peut atteindre
jusqu’à 30 % des actifs, particulièrement
les jeunes, dans certains quartiers.
Ainsi, chaque ville concernée par la
convention ANRU a dû s’engager à
respecter une charte locale d’insertion.
Celle-ci prévoit de réserver aux publics
en difficulté au minimum 5 % du total
des heures travaillées dans le cadre des
travaux réalisés. Cela concerne également
10 % des embauches, directes ou indirectes, qui doivent être réservés à ces
publics, dans le cadre de la gestion
urbaine de proximité (GUP) et des équipements financés par l’ANRU.
Il s’agit ainsi de soutenir des projets
citoyens en favorisant l’implication et la
prise de responsabilité des habitants.
Cette démarche est inscrite au cœur de
l’engagement départemental dans les
opérations de renouvellement urbain.
Les projets et leur évolution doivent en
effet faire l’objet d’une concertation avec
les habitants. REPÈRES
16 opérations engagées
18 quartiers prioritaires sont concernés
par la convention tripartite ANRU-ÉtatDépartement.
15 sont d’ores et déjà engagées, dont le
« grand ensemble d’Orly » qui est en voie
d’achèvement, et une autre, « Les Mordacs
à Champigny », est en phase opérationnelle
bien avancée.
Une 16e convention territoriale Ville-ANRU
doit être signée pour le quartier Petit-PréSablière de Créteil, fin septembre.
Plus de 98 % des crédits prévus à l’origine par
l’ANRU et l’État sont aujourd’hui consommés.
© J. Moulin
En plus des
120 millions d’euros
engagés, le Conseil
général a ajouté
206 millions
pour favoriser le
développement
local et le mieux
vivre ensemble.
Terrain multisports à Alfortville, l’un des 70 équipements de proximité cofinancés
par le Conseil général.
INNOVATION
Un centre départemental de ressources
Afin de renforcer et redynamiser la
politique de la ville sur le Val-de-Marne,
le Conseil général souhaite impulser la
création d’un centre de ressources.
L’objectif est de contribuer à la qualification collective des différents acteurs.
Cet outil, qui se veut partagé, s’adressera
à tous : chefs de projets, agents des services de l’État et des collectivités territoriales, agents d’organismes publics, élus
locaux et responsables associatifs.
L’idée essentielle est de répondre aux
questions et problèmes qui se posent
dans les territoires dits sensibles, pour
rendre plus lisibles et efficaces les poli-
tiques publiques qui y sont menées. Ce
centre de ressources doit permettre une
confrontation des pratiques innovantes
dans le département et de bâtir une
culture commune. Pour cela, plusieurs
actions et instruments peuvent être mis en
place : séminaires, rencontres, échanges et
analyses d’expériences, documentation…
Mis en œuvre dans 18 territoires en
France dont quatre en Île-de-France, cet
outil a pour objectif de jouer un rôle complémentaire spécifique pour les quartiers
prioritaires, aux côtés de Proj’aide, autre
centre départemental dédié à la vie associative et aux projets citoyens. © J. Moulin
RÉNOVATION URBAINE
Depuis 2000, le Conseil général s’est
engagé dans le financement de 70 équipements de proximité dans les quartiers
d’habitat social. Cela représente un programme pluriannuel d’investissement
d’un montant total d’environ 15 millions
d’euros. Cela s’inscrit dans le cadre d’une
politique affirmée de la collectivité de
contribuer au développement durable et
équilibré du territoire. Quelque 50 équipements et structures, tels que des maisons de quartiers, maisons de la justice et
des droits, terrains multisports, équipements culturels… ont d’ores et déjà vu le
jour. Ils constituent un rattrapage important pour de nombreux quartiers socialement défavorisés et participent à un
renforcement de l’implantation des
services publics. Ces interventions
concernent également le développement
économique, comme c’est le cas pour la
réalisation du marché couvert du quartier du Bois-L’Abbé à Champigny-surMarne. La collectivité y a participé à
hauteur de 293 136 euros. Dans un quartier en plein renouvellement urbain, c’est
un équipement essentiel pour la vie
quotidienne des habitants. Ce dispositif
départemental de soutien se poursuivra
dans les années à venir avec la réalisation de 20 nouveaux équipements de
proximité dans les quartiers de 25 communes du département. Illustrant cet
effort, un budget d’investissement de
1,7 million d’euros a été inscrit pour la
seule année 2010. Vers un nouveau lieu qui permettra aux
différents acteurs d’échanger sur la vie dans
leur quartier.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
29
DÉBATTRE EN VAL-DE-MARNE
EN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRAL
C’EST VOUS QUI LE DITES
Cette page est la vôtre…
Vous avez un point de vue sur le
département, un avis ou une critique sur
un article, une suggestion, une envie de
répondre à un courrier d’un autre lecteur.
Alors, n’hésitez pas, “c’est vous qui le dites”.
Contactez-nous, soit par courriel à
[email protected], soit par courrier :
Val-de-Marne, magazine du Conseil général,
hôtel du département, 94011 Créteil Cedex.
Si vous ne recevez pas notre magazine
Val-de-Marne, vous pouvez nous l’indiquer
en remplissant le formulaire mis à cet effet
sur www.cg94.fr/ValdeMarne.
Vous pouvez également contacter
Jean-Jacques Suzanne au 01 43 99 71 48 ou
par mail à [email protected]
Comment bien être
au parfum ?
En consultant un journal, j’ai vu que René Lacaille
donnait un concert au sein de votre superbe roseraie.
Ce fut un réel plaisir. Le groupe sud africain qui
suivait était également remarquable. J’habite dans
le Val-de-Marne (Maisons-Alfort) et je n’avais jamais
entendu qu’il y avait des concerts organisés au sein
de votre Roseraie. Avez-vous une newsletter ou
une base ou vous pouvez avertir de toutes les
manifestations (concerts...) ? Je ne voudrais pas
rater les spectacles l’année prochaine.
Patricia P. / Maisons-Alfort
Nous sommes ravis que la programmation
de cette année vous ait interpellée et satisfaite.
Pour vous informer sur les concerts annuels de
Parfums de Musiques, vous pouvez consulter
régulièrement le site du Conseil général ou
celui de la Roseraie (www.cg94.fr
ou www.roseraieduvaldemarne.fr).
Vous pouvez aussi vous abonner à sa
newsletter en envoyant un mail à l’adresse
suivante : [email protected]
COMMISSION PERMANENTE DU 23 AOÛT
Aides pour l’insertion et l’emploi
Nous venons de recevoir en cadeau de naissance de notre enfant
le magnifique livre Saisons. Nous tenions à vous en remercier.
C’est une très belle initiative et j’espère qu’elle pourra perdurer.
Cécile P (et Simon!) / @Villejuif
Super-jardiniers
Stop Pub !
J’ai le plaisir d’aller régulièrement au parc
des Cormailles à Ivry-sur-Seine. C’est une merveille
de l’avoir en centre-ville. Je tenais à vous signaler
une idée originale des jardiniers qui ont laissé à
certains endroits des herbes folles. Les pelouses
ne sont pas complètement tondues, cela donne
un effet nature et évite la rigidité des pelouses rases.
Merci pour cette originalité et à tous les jardiniers qui,
toute l’année, sont présents pour nous.
Je viens de recevoir le magazine du Conseil
général dans ma boîte aux lettres et je vous en
remercie. Deux dépliants publicitaires étaient glissés
entre ses pages. Je trouve normal de financer
(par l’impôt) la publication et la distribution du
magazine du Conseil général, mais je ne supporte
pas de payer pour la distribution de publicités. Je vous
remercie de transmettre ma protestation à qui de droit.
Françoise G. / Ivry-sur-Seine
30
Max P / @ Vincennes
Merci de votre courrier et de nous faire part des
problèmes récurrents de distribution. Comme
nous l’avons déjà écrit : contrôler la distribution
d’un magazine édité à 600 000 exemplaires
n’est pas chose évidente. C’est en ce sens que
votre intervention est importante. Nous avons
transmis, comme vous le souhaitiez, votre juste
« protestation à qui de droit ».
La rédaction
© A. Bachellier
Joli cadeau
Durant la période estivale, l’assemblée départementale fait relâche.
C’est la commission permanente qui assure la continuité du travail
entre chaque session et délibère dans de nombreux domaines.
Retour sur celle qui s’est tenue le 23 août.
Lors de la commission permanente
du 23 août, 79 rapports portant sur de
nombreux domaines d’activités ont été
soumis à l’avis des conseillers généraux.
Parmi eux, deux rapports concernant
le soutien du Département aux actions
en matière d’insertion et d’emploi.
Le premier porte sur les subventions
du Conseil général aux plans locaux
pour l’insertion et l’emploi (PLIE) du
Val-de-Marne pour l’année 2010. En
effet, depuis de nombreuses années, le
Département accorde 144 000 euros de
subvention à trois PLIE val-de-marnais :
Choisy-le-Roi/Orly/Villeneuve-le-Roi,
Plaine-Centrale-Initiatives, Ivry-sur-Seine/
Vitry-sur-Seine.
Un PLIE est un dispositif associatif, dont
le but est d’aider les personnes en grande
difficulté sociale et professionnelle à
s’insérer dans le monde du travail. Les
sources de financement proviennent
notamment des collectivités territoriales,
de l’État et de la Communauté européenne avec le Fonds social européen
(FSE). Cependant, l’État ne cesse de se
désengager financièrement des PLIE,
pourtant principaux outils d’insertion
professionnelle des publics très éloignés
de l’emploi. Dans le même temps, le
FSE a réduit fortement sa participation
au financement de ces structures, passant
de 3/4 de leur budget à 2/3 maintenant.
Ce phénomène, conjugué aux retards
de versements des subventions du FSE,
fait que les PLIE ne peuvent plus compter
que sur les collectivités territoriales,
comme le Conseil général, pour tenter
de maintenir un équilibre budgétaire,
déjà précaire. Avec la mise en œuvre du
RSA et dans le cadre de la refonte du
dispositif départemental d’insertion, le
Conseil général a décidé de mener une
réflexion, afin de redéfinir son partenariat avec ces organismes sur des
objectifs renouvelés. Cette réflexion
porte notamment sur la contribution
active des PLIE à la construction du
dispositif départemental d’insertion et
à l’accompagnement des bénéficiaires
du RSA, mais aussi sur le montage
d’actions en matière sociolinguistique et
de découverte des métiers. Lors de cette
commission permanente, les élus départementaux ont reconduit leur soutien
financier à la même hauteur que les
années précédentes. Dans le même
temps, le Conseil général ne souhaite
pas aller au-delà de sa stricte compétence en matière d’insertion sociale
et professionnelle et suppléer à la
responsabilité de l’État dans le domaine
de l’accès direct à l’emploi. En ce qui
concerne le second rapport de la commission permanente, les élus départementaux ont décidé d’attribuer des
subventions à cinq associations intervenant en faveur des bénéficiaires du
RSA. Ainsi, 80 000 euros ont été attribués
aux Restos du Cœur, 33 000 euros à
l’Association de bienfaisance d’aide
sociale et banque alimentaire (ABASBA),
30 000 euros à la Croix-Rouge, 83 000 euros
au Secours Populaire et 29 000 euros
au Secours Catholique. A. J.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
31
TRIBUNES
Groupe Gauche citoyenne
Groupe Majorité présidentielle
Le Val-de-Marne, une solidarité
indispensable pour les jeunes !
Le Grand Paris, d’une
agglomération à une
métropole
L’Organisation internationale
du travail vient d’attirer l’attention
sur la « génération perdue »
des jeunes chômeurs en Europe
dont la proportion est passée
en deux ans de 11,9 % à 13 %.
En France, deux jeunes actifs
sur dix sont au chômage.
© M. Aumercier
Métro du Grand Paris, Paris Métropole, relier la capitale au Havre,
développement polycentrique… les termes qui accompagnent le
concept de Grand Paris laissent parfois les Franciliens perplexes.
Quelques explications.
Coût des études, difficulté à trouver
un logement ou un travail, réforme
des retraites qui les pénalise lourdement... pour nos jeunes, tout n’est pas
rose !
Ainsi, les frais universitaires obligatoires ont augmenté plus vite que
l’inflation : frais d’inscription +2,4 %,
coût du restaurant universitaire +3,4 %.
Pourtant, le préambule de la Constitution dispose que « ... l’organisation de
l’enseignement public gratuit et laïque à
tous les degrés est un devoir de l’État ». Nous
sommes très loin de la gratuité !
Côté logement, l’annonce cet été de
la suppression du cumul de la demipart fiscale et de l’aide au logement
(APL) a tétanisé les familles. Devant
l’impopularité de cette mesure, le gouvernement a fait marche arrière.
Gauche citoyenne met en garde
contre les contrats de location qui
incluent souvent « de nombreuses clauses
illicites ou abusives »(1).
En 2009, la hausse du chômage a
concerné toutes les tranches d’âge –
un emploi sur 100 perdu en France
métropolitaine – mais elle a pénalisé
plus encore les 18-24 ans, surtout les
moins diplômés(2). Le constat en zone
urbaine sensible est pire : un jeune
sur quatre est au chômage contre un
sur huit dans les autres quartiers
d’une même agglomération(3).
32
Les jeunes, surreprésentés dans les
contrats précaires, servent tristement
de variables d’ajustement aux entreprises. C’est inacceptable et ce n’est
pas le dernier plan d’aide à l’emploi
des jeunes de Nicolas Sarkozy qui a
fait évoluer les choses !
Pôle emploi, dont les moyens sont
insuffisants, est perçu comme un
« accélérateur de démotivation ».
Le RSA jeunes ? Si 160 000 jeunes sont
potentiellement concernés, le ministère de la Jeunesse et des Solidarités
actives mise sur « 15 000 à 20 000
jeunes bénéficiaires d’ici la fin de l’année
civile » soit 10 % seulement. Nous
serons vigilants à ce que cette mesure,
qui ne cible que les jeunes de moins
de 25 ans ayant déjà eu une activité
professionnelle, ne devienne pas
un tremplin vers des emplois plus
précaires encore.
L’immense mobilisation des jeunes
dans les manifestations de septembre
prouve qu’ils refusent d’être une génération sacrifiée par un système politique et économique au service de
la finance. La majorité de gauche et
écologique soutient cette génération
pleine de ressources et d’espoir.
En 2009, le Département a consulté
les jeunes val-de-marnais pour mieux
cerner leurs difficultés et leurs attentes.
2 485 jeunes ont répondu. Cela a
permis d’affiner les actions fortes déjà
menées.
Parmi les mesures en faveur des
jeunes : le plan départemental pour
l’emploi, le Conseil général des collégiens, qui promeut la démocratie
participative, l’aide au logement avec
Loca Pass, les résidences sociales pour
jeunes travailleurs, un budget éducation et collège important pour garantir un environnement propice à la
réussite scolaire, le remboursement à
50 % de la carte Imagine R, l’aide à la
demi-pension ou encore le dispositif
SOS Rentrée.
2010 est l’année internationale de la
Jeunesse. Le thème est « Dialogue et
compréhension mutuelle » .
En Val-de-Marne, nous nous efforçons
autant que possible d’entendre les
jeunes et de les accompagner dans
leur quotidien. Dialogue et compréhension mutuelle structurent déjà
chacune de nos actions.
Gauche citoyenne
(1) Rapport « Constatation de l’enquête meublé
étudiant » de la direction générale de la Concurrence,
de la Consommation et de la Répression des fraudes.
(2) Voir publication n°50 de juillet 2010 de la DARES,
la direction des études économique du ministère
du Travail.
(3) selon l’observatoire national des zones urbaines
sensibles (ZUS).
L’expression “Grand Paris” devrait être
un concept fédérateur dont l’idée serait
d’appréhender notre territoire comme
une métropole et non plus seulement
comme une agglomération de collectivités indépendantes les unes des autres
autour de Paris, « ville monde ». Le président de la République a souhaité lancer
ce chantier dès le début de son mandat.
Il en a défini les grandes orientations lors
de son discours du 29 avril 2009 au
palais de Chaillot à l’occasion de l’exposition du Grand Paris des architectes.
Plusieurs structures se veulent complémentaires entre elles, chacune avec
sa propre légitimité ; elles sont appelées
à jouer leur rôle pour ce grand projet.
Le président de la République a lancé,
dès 2007, la consultation de dix cabinets
d’architectes, français et étrangers qui
ont donné chacun leur vision du Grand
Paris en présentant des propositions
novatrices, telles que relier la métropole
au Havre, construire de nouvelles tours
aux portes de la capitale, une vision écohabitat de nos ensembles urbains, des
transports plus adaptés à nos déplacements…
En même temps, le chef de l’État a créé
un secrétariat d’État à la région capitale qui a, d’une part, après consultation des élus locaux, présenté un projet
de nouveau réseau de transport public
sous la forme d’un métro automatique
en double boucle, le “grand huit”, autour
de la capitale et reliant à la fois les secteurs urbanisés existants et les principaux pôles stratégiques de la région.
D’autre part, a été votée une loi créant la
Société du Grand Paris, qui sera le maître
d’ouvrage de ce nouveau métro et de la
valorisation des territoires desservis en
collaboration avec les élus locaux à travers
des contrats locaux de développement. Le but étant de multiplier les
pôles d’attractivité économiques, sociaux,
culturels autour de Paris vers laquelle
tout converge actuellement. Il s’agit
aussi d’offrir une desserte de transports
en commun à des zones urbaines encore
trop isolées. Parallèlement, le Conseil
régional propose le réseau Arc Express,
qui privilégie, lui, une desserte généralement plus proche de Paris, à travers la
petite couronne dans l’objectif de répondre aux attentes actuelles et futures des
habitants de la banlieue.
Ces deux projets de transports sont soumis d’octobre à janvier à débat public.
De nombreuses réunions sur tout le
territoire sont prévues et le site
www.debatpublic.fr permettra, je l’espère, d’arriver en final, à un projet
unique et réaliste.
Dans le Val-de-Marne, le tracé est similaire dans les deux projets car inspiré
par les travaux d’Orbival, association
d’élus val-de-marnais de tous bords politiques que nous avons créée, avec le président du Conseil général. Elle a reçu le
soutien de près de 60 000 Val-de-Marnais.
Grâce à un travail opiniâtre et une mobilisation sans précédent, cette coopération permet à notre département d’en
récolter les fruits et de revendiquer le
premier tronçon du futur réseau.
Outre le projet de transport, le concept
de Grand Paris a poussé également les
collectivités territoriales à communiquer
et travailler entre elles. Les maires,
proches des habitants et maîtrisant le
mieux les enjeux locaux pour leurs
administrés, ont créé avec les présidents
des conseils généraux, dont celui de
Paris, et le président du Conseil régional,
le syndicat mixte d’étude Paris Métropole.
© D. R.
TRIBUNES
Jacques J. P. Martin
Conseiller général
Maire de Nogent-sur-Marne
Président du groupe Majorité présidentielle
Secrétaire général d’Orbival
Celui-ci, réunissant désormais une
grande majorité des maires, présidents
de communauté d’agglomération ou
communauté de communes de la métropole, de droite et de gauche, est devenu
le représentant officiel des collectivités
territoriales dans les instances du Grand
Paris et un acteur incontournable.
Ainsi, Paris Métropole siège au Conseil
d’administration de l’Atelier international du Grand Paris (AIGP), organisme en charge de programmer le développement à moyen et long termes du
Grand Paris et dans lequel collaborent
aussi les dix cabinets d’architectes et a
pris rang comme interlocuteur privilégié
de la Société du Grand Paris.
Pour notre métropole, l’heure de la
concrétisation est venue. Ces différentes
instances complémentaires les unes des
autres, vont permettre, sans créer de
nouvelles structures administratives, de
combler un manque de coordination et
de concertation historique à l’échelle de
l’agglomération parisienne. Génératrices
d’études et de consensus, indépendantes,
ces nouvelles instances dans lesquelles la
transversalité est de règle, permettent
des modes d’action nouveaux, efficaces
et pragmatiques, nécessaires à l’avenir
de notre région capitale.
« Le Grand Paris cessera d’être une agglomération pour devenir une métropole quand on ne
parlera plus de banlieues, quand il n’y aura
plus de zones urbaines sensibles, quand le destin de chacun ne sera plus déterminé par le
quartier où il habite, quand l’adresse cessera
d’être un facteur de discrimination sociale…
cette nouvelle page de l’histoire de Paris, nul
ne peut l’écrire seul. Nous devons l’écrire tous
ensemble, avec le gouvernement, avec tous les
élus d’Île-de-France et tous les Franciliens… »
Nicolas Sarkozy, 29/09/2009.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
33
TRIBUNES
Groupe communiste
Groupe des élus socialistes et républicains
Au racisme et à la
xénophobie, répondons
liberté, égalité, fraternité
pour tous !
Une réforme injuste et inefficace !
© D. R.
Quand 95 % du financement de nos retraites repose sur les classes populaires et moyennes,
nous affirmons que cette réforme est injuste ! Quand la pénibilité au travail n’est pas reconnue,
nous affirmons que cette réforme est injuste !
Alors que les frontières sont levées dans l’espace de l’Union européenne,
prônant la libre circulation des marchandises et des capitaux, les lois à
l’encontre des migrants se font chaque fois plus sévères. Dans notre
pays, la conception même de la nation portée par la droite au pouvoir
faisant de l’étranger un bouc émissaire, responsable de tous les maux,
choque au regard du pacte républicain.
Le discours sécuritaire croissant,
les nouvelles dispositions législatives et réglementaires cherchent
à « assigner » à résidence des
hommes et des femmes parce
qu’ils sont pauvres, allant jusqu’à
inscrire l’inégalité entre les
hommes selon leur origine ou
leur statut administratif.
Cette politique présidentielle
accentue les discriminations et
l’exclusion et en arrive à renier
les droits et les libertés des
hommes et des femmes migrants
sous prétexte qu’ils viennent de
pays pauvres… les stigmatisant
toujours plus.
Les préjugés, les idées reçues et
les représentations erronées sur
l’immigration ne peuvent pas
nous laisser sans réagir devant
la fuite en avant xénophobe et
sécuritaire à laquelle se livre le
pouvoir en place. Car ce sont les
principes fondateurs de notre
vision de l’homme, de notre
34
société et du pacte républicain liberté, égalité, fraternité - qui
sont mis à mal.
Nous, élus communistes du
Conseil général, nous défendons
l’idée que le choix du lieu de résidence et de libre circulation est
un élément fondamental de la
liberté humaine. Au sein du
Conseil général, nous militons
pour la construction d’un monde
plus juste et plus fraternel.
Les actions de coopération que
nous menons se construisent
avant tout dans le partage des
connaissances, l’échange des
savoir-faire, des cultures et à travers des projets qui sont sources
d’enrichissements réciproques et
d’innovations au bénéfice des
populations.
C’est dans cet esprit que le Conseil
général a accueilli, les 16 et 17
septembre, une délégation de
la Ville de Johannesbourg en
Afrique du Sud, composée de trois
Chantal Bourvic
Conseillère générale déléguée,
chargée des Relations et de la
Solidarité internationales, de la
Coopération décentralisée et de
l’Action en faveur de la paix
professionnels du développement
communautaire, de l’aide sociale.
Les échanges ont porté sur les
politiques locales favorisant l’intégration des migrants, montrant
une fois de plus que nous avons
beaucoup à apprendre de nos
partenaires et de l’ouverture à
l’autre.
L’immigration n’est pas massive,
elle n’est pas non plus majoritairement clandestine. Elle n’est ni
prolifique, ni misérable et pas
davantage insaisissable. Elle reste
encore largement à découvrir,
à comprendre et surtout pas à
stigmatiser.
Le projet de loi sur la réforme
Réform
des retraites, débattu en ce
moment même au Parlement
accentue les inégalités plutôt
qu’il ne les résorbe.
En effet, le gouvernement fait
payer les conséquences de la
crise financière aux couches
les plus fragiles et aux classes
moyennes de l’ensemble du
pays et du Val-de-Marne, tandis
qu’il maintient dans le même
temps le bouclier fiscal des plus
riches et remet en cause le principe de solidarité qui est l’un
des fondements de notre République.
Une solidarité qui ne trouve
plus sa place lorsque l’on fait
payer à la jeunesse les conséquences de la crise et des spéculations financières. Le fonds de
réserve pour les retraites, instauré par le gouvernement Jospin, était destiné aux jeunes
générations d’actifs. Depuis
2002, la droite refuse de l’alimenter ; et pire il l’a ponctionné menant une politique à
courte vue.
Le gouvernement fait fi, dans ce
projet, de la pénibilité au travail
et balaye toute solidarité entre
les salariés. Le leitmotiv sera
« travailler plus, plus longtemps, pour gagner moins » !
Une réforme injuste lorsque l’on
sait que les femmes représentent
déjà les deux-tiers des 600 000
personnes touchant le minimum vieillesse (qui demeure
inférieur au seuil de pauvreté).
Le montant moyen des retraites
pour les femmes s’élève à 822 euros
contre 1,455 euro pour les
hommes, soit une différence de
56 %. Cette réforme pour les
femmes, qui représentent 60 %
de la population de notre département, amplifie considérablement les inégalités de genre : du
fait d’interruptions dans leur
carrière beaucoup de femmes
devaient attendre 65 ans pour
toucher une retraite à taux plein
sans décote, elles attendront
désormais l’âge de 67 ans.
À ce projet de casse sociale, les
élus socialistes et républicains
opposent un autre projet de
réforme juste et ambitieux.
Il repose sur quatre grands
objectifs :
1. Garantir le niveau de vie des
retraités.
2. Une réforme juste, reposant
sur des efforts partagés avec
une mise à contribution de
tous les revenus. Une véritable prise en compte de la
pénibilité et qui permet la
réduction des inégalités de
revenus entre les hommes et
les femmes.
3. Une réforme durable. Nous
devons garantir un financement qui pérennise notre système de retraite par répartition, sans qu’il soit besoin de
le remettre sans cesse en
cause. C’est pourquoi il est
nécessaire et juste de mettre à
contribution les revenus du
capital mais également de
prévoir une augmentation
modérée et étalée dans le
temps des cotisations patronales et salariales. Le fonds de
réserve pour les retraites doit,
à nouveau, être alimenté.
4. Permettre davantage de choix
individuels dans le cadre de
garanties collectives. Garantir à toutes et à tous des droits
clairs et permettre à chacune
et chacun de maîtriser sa vie
dans un cadre solidaire et
protecteur. Nous proposons
ainsi une retraite universelle
et personnalisée.
Enfin, le droit à la retraite à
60 ans doit être rétabli pour
ceux qui ont atteint leur
durée de cotisation et pour
assurer une liberté de choix
pour tous les Français.
Le groupe des élus socialistes
et républicains
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
35
© Joséphine de Bère
© Marc Domage
Souvenirs, souvenirs
3
5
4
7
6
1Une exposition qui interroge l’oubli et la mémoire,
dont la photographie est un médium privilégié :
Fin de représentation de Renaud Auguste-Dormeuil.
2 Pas de fête sans boule à facette : Mirror Ball de Haygarth
Stuart, sphère en alu composée de rétroviseurs brisés.
3 Une façon de marquer le temps : tous les ans,
Valérie Favre ajoute une toile à sa série Balls and Tunnels.
Ici, une de ces cinq toiles exposées au MAC/VAL correspondant
aux années d’ouverture du musée.
4 Une exposition qui interroge aussi l’envers de la fête
et de la commémoration, avec notamment cette injonction
paradoxale de Claude Lévêque (Dansez !).
Comme si le plaisir se décrétait…
5 Autre lieu commun de la fête, un Feu d’artifice
de Claude Closky. Sauf que l’artifice consiste ici
en une animation de pixels. L’illusion est parfaite.
6 Une formidable occasion de redécouvrir sous un jour
nouveau des œuvres qui ont fait le succès de l’exposition
inaugurale du musée. Ici : L’Ivrogne de Gilles Barbier.
7 Grand témoin de l’histoire du MAC/VAL, artiste fondateur
de la collection, il est l’invité de l’exposition « Nevermore » :
Pierre Buraglio dans son atelier de Maisons-Alfort,
devant ses variations sur le rocher du zoo de Vincennes.
nouvelles expositions présentées ce mois-ci,
vont nous y replonger. Pour fêter cet anniversaire, les commissaires d’exposition,
Alexia Fabre et Frank Lamy, ont filé
ensemble la métaphore de la mémoire et
du temps qui passe : un grand classique de
l’histoire de l’art, et la question humaine
par excellence. Les titres des expositions
sont explicites. Celui de la collection permanente renvoie à un des plus beaux
poèmes saturniens de Verlaine, Souvenir,
souvenir, que me veux-tu ? ; celui de l’exposition temporaire à un célèbre album de
David Bowie qui résonne comme une
invitation à la danse, entre mélancolie et
résistance : danser tant qu’il est temps.
À l’origine du projet, le désir d’Alexia
Fabre de revenir aux ensembles historiques qui fondent la collection, et notamment aux lumino-cinétiques (Morellet,
Julio Le Parc…) qui posent la question de
la rémanence rétinienne, de la lumière et
de l’ombre, de l’absence et de la trace…
Donc de la mémoire et de l’oubli. À partir
de là, se souvenir des belles choses, c’était
forcément revenir aux œuvres qui ont
marqué l’ouverture du musée (le Varini
du hall, L’Ivrogne de Barbier, le Monument
de Boltanski, L’Orage d’Ange Leccia, le
Soulages…), croiser celles surgies depuis
(les Ombres de Shilpa Gupta, l’éclair
d’Ardouvin, les néons de Claude Lévêque,
le container de Cognée…) et pour ouvrir
le regard, les faire dialoguer avec d’autres
récemment acquises ou encore jamais
vues : le grand mur brûlé de Jaccard, les
gravures de Cyprien Gaillard, les Fins de
représentation d’Auguste-Dormeuil, les
mers d’Agnès Varda, le beau dyptique
d’Halida Bourghriet… ou la dernière
œuvre de Thierry Kuntzel, magnifique
d’humanité. L’espace d’exposition temporaire prolonge à sa manière le sujet
avec une quarantaine d’artistes internationaux choisis parmi les invités des cinq
dernières années. Mais tandis que des
œuvres soulignent le passage inexorable
du temps (Les 600 horloges de Darren
Halmont, Les verres vides de Peter Dreher,
les crânes étoilés de Douglas Gordon…)
d’autres questionnent les lieux communs
de sa célébration (la fête foraine de Vincent
Olinet, les repas de famille de Hans Op
de Beeck, l’arbre de Noël de Philippe
Parreno…), cherchant ce qui se cache
derrière les paillettes et les clichés. « Il y aura,
énumère Frank Lamy, des feux d’artifices,
des bougies et des cadeaux, des anniversaires
de toutes sortes, de la musique, une auto tamponneuse solitaire, des étoiles, des trous noirs, une boule
à facette, des souvenirs… ». Bref, tout ce qui
nous console du temps qui passe, et nous
précipite impatients vers la suite…
Francine Déverines
Pour en savoir plus
Le 22 octobre : entrée libre et vernissage
en présence de nombreux artistes.
Les expositions : « Nevermore /
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? »,
4e parcours dans la collection
permanente ; « Let’s Dance »,
une quarantaine dans l’espace
d’exposition temporaire.
Entrée gratuite le 1er dimanche de
chaque mois. Tout le programme
du musée d’art contemporain sur
www.macval.fr ou au 01 43 91 64 20.
Plus d’infos sur www.cg94.fr
© D. R.
2
1
18 novembre 2005, l’art contemporain déplace les foules à Vitry. Les Val-deMarnais sont venus en famille inaugurer
leur musée. Plus de 5 000 personnes en
un week-end. La presse nationale et internationale est au rendez-vous. L’ouverture
du premier - et seul encore à ce jour musée d’art contemporain en banlieue
fait événement. La construction achevée,
un autre chantier s’est aussitôt ouvert,
celui de la rencontre la plus large, la plus
inventive possible avec les œuvres. La
collection se dévoile dans de grandes
expositions thématiques (le voyage,
l’individu face à la société, le corps et ses
représentations…). Le dialogue rebondit
dans l’espace d’exposition temporaire
avec Jacques Monory, Claude Lévêque,
Boltanski, les effervescentes Zones de
productivité, un tour dans les étoiles avec
« Stardust », et ainsi de suite jusqu’à cette
dernière expo sur l’amour, qui nous a
littéralement emballés.
Le MAC/VAL a cinq ans cet automne. Une
demie décennie, c’est très jeune, trois fois
rien rapporté à l’échelle temporelle d’un
musée. Et pourtant, que d’images cette histoire a déjà inscrites dans nos mémoires.
« Nevermore » et « Let’s dance », les deux
© Adagp, Paris 2 010
Le MAC/VAL fête ses cinq ans ce mois-ci avec deux belles
expositions sur la mémoire. L’occasion de questionner le
temps qui passe, et ce besoin d’être ensemble à le célébrer.
LÉGENDES
36
© Adagp Paris 2010
© Stuart Haygarth.
© Auguste-Dormeuil
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
Un musée / ouvert à tous
Au service du public
Le public est sûrement la plus belle
œuvre du MAC/VAL. Tout est fait pour qu’il
se sente chez lui et accompagné dans sa
découverte. Ateliers, rencontres avec les
artistes, débats, vidéos, parcours libres
ou avec conférenciers, visites inventées,
gustatives, gestuelles, sonores, tactiles…
Autour des expos, il se passe toujours
quelque chose, notamment pour les enfants
et les jeunes. Un programme d’activités est
d’ailleurs proposé aux enseignants et aux
élèves, de la maternelle à l’université.
Premiers rendez-vous en famille :
les 6 et 20 octobre, le « vidéo-club »
d’Agnès Varda ;
les 23 octobre et 6 novembre, des « visites
gustatives » qui s’adressent à nos sens ;
le 23 octobre, rencontre avec Philippe Favier
pour son Grand Livre, l’Apocalypse de
Tournon ;
le 24 octobre, « visite inventée »
des compagnons du MAC/VAL (artistes,
critiques d’art, philosophes…) ;
du 27 au 29 octobre, atelier proposé aux
enfants par le photographe Guillaume Pallat ;
du 2 au 7 novembre, atelier avec la
chorégraphe Bianca Li.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
37
Festi’Val-de-Marne
Centre chorégraphique national
Belle défense de l’indépendance
De la boxe à la danse
AGENDA
La Rue Ketanou.
38
THÉÂTRE/
DANSE
Frasq
2e Rencontre de la performance.
Plus de 45 rendez-vous avec plus
de 45 artistes dans neuf lieux et
structures associées en Île-deFrance pendant trois semaines.
Du 2 au 24 octobre,
vernissage le 9 octobre
au Générateur à Gentilly.
Tél. : 01 44 52 80 80 et
www.frasq.com
Le journal d’Aurore
La vie et ses petits bonheurs
dans une sonate à deux voix :
le père, Patrick Roegiers, et sa fille
Aurore Roegiers, auteur et actrice,
écrivain et interprète, tous deux
Saint-Mauriens.
Du 8 au 17 octobre
au théâtre de Saint-Maur.
Tél. : 01 48 89 99 10.
La Vieille et la Bête
Ilka Schönbein est une marionnettiste
à part. Mi-fée mi-sorcière, cette
artiste allemande est capable
de toutes les métamorphoses.
Devenant tour à tour jeune ballerine,
L’édition 2010 aura bien lieu ! Le
Conseil général, en difficulté comme
nombre de collectivités territoriales,
ayant été contraint de réduire la
subvention, on se faisait du souci pour
la JIMI, Journée des initiatives musicales indépendantes, petite dernière du
Festi’Val-de-Marne, accueillie jusque-là
sous les chapiteaux à Choisy. C’est tout
un pan du festival, consacré aux musiques
indépendantes et aux publics « jeunes »,
qui risquait de disparaître. Dur à imaginer quand on sait à quel énorme
besoin d’infos, d’échanges et de rencontres, la JIMI, en à peine trois éditions,
avait su répondre. Avec 160 exposants
et plus de 2 000 visiteurs chaque année,
elle s’était installée dans le paysage,
comme le rendez-vous incontournable
de la création indépendante. Heureusement, le travail très constructif mené
par le Conseil général et le directeur du
festival, Jean-Claude Barens, aura permis
de préserver la JIMI. Et Champigny
ne s’y est pas trompé, qui prend le relais
vieille femme ou petit âne en mal
d’amour, elle plonge le public dans
un univers magique et effrayant.
Les 14 et 15 octobre au
théâtre Romain-Rolland de
Villejuif. Tél. : 01 49 58 17 00.
La Nuit des rois
Une version joyeusement juvénile
de la plus somptueuse des
comédies de Shakespeare où le
chassé-croisé des désirs et le
trouble des sens provoquent
des situations rocambolesques.
Le14 octobre au théâtre
Debussy de Maisons-Alfort.
Tél. : 01 41 79 17 20.
Pas Perdus
Quatre étranges personnages
tout de blanc vêtus, acrobates et
musiciens, qui se chamaillent en
grommelant, se disputent en
silence, mais s’aiment et ne sont
rien les uns sans les autres. Un
spectacle de cirque mélangeant
théâtre, menuiserie et tendresse.
Compagnie Les Argonautes.
À partir de 8 ans.
Le 15 octobre au théâtre
André-Malraux de ChevillyLarue. Tél. : 01 41 80 69 69.
cette année des chapiteaux, en l’accueillant au centre Gérard-Philipe. Une centaine de labels, tourneurs, collectifs,
réseaux, éditeurs… ont annoncé leur
venue. Au programme, beaucoup de
questions en débat (l’efficacité des
dispositifs, la légitimité des squats, les
plateformes des fédérations de labels
indépendants…), mais aussi des expositions, un « battle » de fresques, des espaces
d’écoutes et, bien sûr, deux scènes où
l’on attend le samedi, Framix, Curry
and Coco, Speed Caravan, La Canaille,
les Ramoneurs de Menhirs, The Inspector
Cluzo, High Tone. Et une belle carte
blanche le dimanche au Label Ladilafé,
avec les concerts de La Rue Ketanou,
Casey, Florent Vintrignier et Ilene
Barnes.
Après Agwa, où il partageait
sa danse avec des danseurs de favelas
brésiliennes, Mourad Merzouki retrouve
la grande scène
de la maison
des arts
de Créteil
avec une
Francine Déverines
Pour en savoir plus
4e Journée des initiatives musicales
indépendantes :
les 9 et 10 octobre à la salle
Gérard-Philipe, à Champigny.
Tél. : 01 48 80 96 28
24e Festi’Val-de-Marne
jusqu’au 17 octobre.
Tél. : 01 45 15 07 07 et
www.festivaldemarne.org
Confidences à Allah
Un témoignage direct et cru sur
l’oppression des femmes, le portrait
d’une jeune fille insoumise et résolue
à exister par elle-même. Seule en
scène, Alice Belaïdi est la révélation
féminine des Molières 2010 dans
ce solo mis en scène par Gérard
Gélas, tiré du roman de Saphia.
Le 19 octobre
au centre des bords de Marne
du Perreux. Tél. : 01 43 24 54 28.
Ficelle d’encre
Un spectacle poétique du
chorégraphe Sébastien Lefrançois,
au croisement du hip-hop et du
cirque, de la France et du Maroc,
et dix interprètes, d’une fraîcheur
et d’une virtuosité épatantes.
Coup de cœur du festival Suresnes
Cité Danse 2010.
Le 21 octobre
au théâtre de Cachan.
Tél. : 01 45 47 72 41.
Bill T. Jones
En confrontant art, biographie,
histoire, théâtre, danse, textes,
images et musique, le chorégraphe
célèbre le bicentenaire de la
naissance du président Abraham
Lincoln, fervent militant pour le droit
des Noirs. Titre de la pièce :
C’est notre espoir le plus sincère...
Et notre prière la plus ardente.
Du 21 au 23 octobre à la
maison des arts de Créteil.
Tél. : 01 45 13 19 19.
Boumkœur
Yazad et Grézy, deux jeunes gens
d’une cité ordinaire, qui décident
de raconter les histoires
quotidiennes de leur quartier.
L’un ramène les faits, l’autre les
couche sur le papier dans un
langage direct et poignant…
Adaptation à la scène du 1er roman
de Rachid Djaïdani.
Le 22 octobre à l’espace
Langevin de Choisy.
Tél. : 01 48 90 89 79.
Le Mariage forcé
Sganarelle vieillissant est prêt de se
marier. Mais face à la légèreté de
sa future épouse, il se met soudain
à douter et commence alors une
folle journée. Molière mis en scène
par Jean-Hervé Appéré.
Le 22 octobre au Sud-Est
Théâtre de Villeneuve-SaintGeorges. Tél. : 01 43 89 54 39.
© Adrien Labit
© D. R.
4e édition de la JIMI : concerts, rencontres, documentaires et débats sont
au cœur de cet événement consacré aux musiques indépendantes avec,
en clôture, La Rue Ketanou, Casey, Georges Sound et Ilene Barnes.
Courteline
Histoire de Boubouroche, cocu
tous les jours à l’heure de la
manille… Une distribution
exceptionnelle (Lorànt Deutsch,
Marie-Julie Baup, Urbain Cancelier,
Gérard Maro) dans une mise en
scène de Nicolas Briançon.
Le 22 octobre
au pôle culturel d’Alfortville.
Tél. : 01 58 73 29 18.
Nietzsche / La mâchoire
vous parle / Celan
Théâtre, performance, exposition
proposée par Diane Scott avec
Claude Bernhardt, Philippe Cousin,
Damien Houssier, Stéphane
Vonthron et Jessy Ducatillon. Avec,
entre autres, l’aide du Centquatre.
Du 29 au 31 Octobre
à Anis-Gras à Arcueil.
Tél. : 01 49 12 03 29.
L’Ombre orchestre
Un musicien lunaire et muet, Xavier
Mortimer, dont l’ombre se
démultiplie pour former une fanfare.
Irréel et drôle.
Le 16 octobre
au centre Jean-Vilar de
Champigny. Tél. : 01 48 85 41 20.
nouvelle création, Boxe Boxe. Venu à la
danse par le cirque et les arts martiaux,
l’actuel directeur du Centre
chorégraphique national du Val-deMarne avait déjà fait un retour à
ses origines circassiennes dans
Terrain vague, en 2006. Dans
cette nouvelle pièce, le
chorégraphe pour qui « la boxe,
c’est déjà de la danse », les explore
toutes les deux à leur lumière
réciproque. L’une est assimilée
à la brutalité, à la violence, l’autre
à la légèreté, au plaisir, mais leurs
pratiques sont beaucoup plus proches
qu’il n’y paraît. « À chaque élément de la
boxe correspond une dimension de l’art
chorégraphique, remarque Merzouki.
Du ring à la scène, du gong au lever de rideau,
de l’arbitre au regard des critiques, les
similitudes sont nombreuses » et beaucoup
de sensations s’y mêlent : excitation,
peur, plénitude, alliance subtile de
maîtrise et de lâcher prise...
La bataille avec soi-même est aussi
une rencontre avec l’autre, les huit
danseurs-boxeurs s’y confronteront
aussi avec les musiciens du quatuor
à cordes Debussy. F. D.
© Agence Philippe Prost
À L’AFFICHE
Centre de développement
chorégraphique
La Briqueterie met la
danse en chantier
C’est parti. Ce mois-ci s’ouvrent pour une
durée de 18 mois les travaux de la Briqueterie de
Gournay, à Vitry-sur-Seine. Le Centre de
développement chorégraphique (CDC) du Val-deMarne pourrait y emménager à l’automne 2012.
Timing respecté, puisque cet équipement est
inscrit au contrat État-Région 2007-2013. La pose
de la première pierre aura lieu le 14 octobre, en
présence de tous les acteurs du projet, le ministère
de la Culture, la Région, la Ville et, bien sûr, le
Conseil général, à l’origine du projet. Très attendu
des artistes, professionnels de la danse, partenaires
du Val-de-Marne et au-delà, ce chantier ouvrira des
espaces nouveaux à la danse, tout en redonnant
vie à un fleuron du patrimoine industriel. Nous y
reviendrons dans notre journal de novembre. F. D.
Plus d’infos auprès du CDC. Tél. : 01 46 86 70 70.
www.danse94.com et www.cg94.fr
Boxe Boxe, du 12 au 16 octobre à la maison des arts à Créteil. Tél. : 01 45 13 19 19.
Ouverture des Théâtrales
Charles-Dullin
« El tiot Victor », surnommé
Motobécane, sillonne les routes
de Picardie sur sa mobylette bleue.
Amandine, huit ans, surgit sur sa
route, et bouleverse sa vie. Adapté
par Catherine Maignan et Bernard
Crombey, du roman Le Ravisseur
de Paul Savatier, c’est un des plus
beaux spectacles de la saison qui
ouvre les Théâtrales Charles-Dullin.
Le 5 novembre,
Motobécane au Théâtre
Paul-Éluard de Choisy-le-Roi.
Tél. : 01 48 90 89 79.
Du 5 novembre au 12 décembre,
Théâtrales Charles-Dullin
dans 18 villes :
www.lestheatrales.com
MUSIQUE/
CHANSON
Afrique du Sud
Des voix sublimes, des
percussions pour soigner les
âmes, Dizu Plaatjies revient
avec tous ses musicienschanteurs-danseurs.
Le 8 octobre
au théâtre Antoine-Vitez d’Ivry.
Tél. : 01 46 70 21 55.
Récital Franz Liszt
Hommage d’un pianiste,
Roustem Saïtkoulov, au
compositeur Franz Liszt, le plus
grand pianiste de son temps, dont
on fêtera le bicentenaire en 2011.
Le 10 octobre
à l’Orangerie de Sucy.
Tél. : 01 45 90 25 12.
L’Odyssée
de l’accordéon 2010
Un spectacle musical pour
découvrir autrement l’univers
de l’accordéon, avec la présence
de 30 artistes renommés, différents
styles musicaux (jazz, classique,
musette, électro, contemporain,
slam...) et une émission de radio
pour fil conducteur. Une initiative
soutenue par le Comité
départemental du tourisme.
Les 16 et 17 octobre au
pavillon Baltard de Nogent.
www.odyssee-accordeon.com
et www.tourisme-valdemarne.com.
Jazz en tête
En partenariat avec l’Adiam 94,
l’école municipale de musique
de Bry-sur-Marne propose,
du 2 au 22 octobre, un
programme « jazz » de concerts,
stages et expositions.
Avec, en clôture, quatre œuvres
du pianiste Héri Paredes et
du hautboïste Jean-Luc Fillon.
Le 22 octobre,
concert de clôture à la salle
Daguerre de Bry.
Inscriptions pour les stages
avant le 30 septembre au
01 45 16 68 09.
O Carmen
Louis, un jeune ténor,
rêve de chanter Carmen.
On lui propose le rôle de Don José,
ou plutôt de sa doublure…
Un opéra clownesque mis en
scène par Nicolas Vial
(L’incroyable compagnie).
Le 22 octobre
au centre Aragon-Triolet d’Orly.
Tél. : 01 48 52 40 85.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
39
À L’AFFICHE
ADEL HAKIM
Carte blanche À
LLOUX
ET ÉLISABETH CHAIEURS DU THÉÂTRE DES QUARTIERS D’IVRY
E ET DIRECT
METTEURS EN SCÈN
Théâtre
Théâtre
Le meilleur de
l’actualité
documentaire
« Des îles dans le courant »
La belle illusion
© M. Aumercier
© Emmanuelle Demoris
Une
centaine de
films sont
à l’affiche des
14es Écrans
documentaires,
festival axé
sur la création
documentaire,
soutenu par le
Mafrouza, d’Emmanuelle Demoris.
Conseil général.
Au programme, une compétition avec quatre prix en
jeu, des rencontres, des découvertes, des portraits de
cinéastes, des séances scolaires, des débats, une
exploration des liens avec
le théâtre, la danse ou la musique… On retiendra
les rétrospectives consacrées à Pierre Creton et
Peter Liechti, le cycle Mafrouza d’Emmanuelle Demoris
sur un bidonville d’Alexandrie, et pour les 25 ans
de l’association Son et Image, la projection de
Correspondances de Laurence Petit-Jouvet sur
des femmes de la diaspora malienne. F. D.
« Qui nous dira le sens secret des choses ?
Qui peut prévoir la courbe d’un mot une fois
lancé ? » interroge Virginia Woolf dans
Les Vagues. Dix ans après ce livre, elle
s’avancera dans une rivière, les poches
lestées de pierres, pour se noyer.
Dans la sélection
d’auteurs contemporains de
sa programmation, le Centre
dramatique national a,
subrepticement, glissé Roméo
et Juliette, Le Misanthrope et
L’Illusion comique. Soit :
Shakespeare, Molière,
Corneille, des « classiques »
peut-être, mais surtout trois
subversifs qui
« ruent et
crachent leur
colère » contre l’hypocrisie,
les préjugés et les privilèges,
histoire de nous tenir
éveillés face aux gardiens
de l’ordre qui entendent
gouverner nos sociétés et nos
désirs. Premier tir : L’Illusion
comique de Corneille. C’est
une grande pièce, étrange,
baroque, extravagante, un
« joyau » nous dit Élisabeth
Chailloux, qui la met en
scène, entourée d’une
troupe de comédiens
virtuoses. De quoi s’agit-il ?
Rien de moins que d’amener
un père à accepter la liberté
de son fils, et Corneille
y met tout son art.
Il faut voir ça. F. D.
Les 14 et 15 octobre
à la Scène-Watteau
à Nogent.
Tél. : 01 48 72 94 94.
Du 6 novembre
au 3 décembre
au théâtre
Antoine-Vitez à Ivry.
Tél. : 01 46 70 21 55.
Du 8 au 19 octobre au Studio-Théâtre
de Vitry. Tél. : 01 46 81 75 50.
AGENDA
© Bellamy
Les Écrans documentaires, du 29 octobre au 7 novembre,
à Arcueil (01 41 24 25 50) et Gentilly (01 41 24 27 10).
Programme complet sur www.lesecransdocumentaires.org
Il y a un mystère Virginia Woolf, et c’est
celui, insaisissable, que chacun porte
au profond de lui et qu’à travers ses
personnages elle tenta d’approcher, non
par leurs pensées mais par le flux des
sensations et émotions qui les traverse.
« Ce pourraient être des îlots de lumière, des
îles dans le courant que j’essaie de représenter,
la vie elle-même qui s’écoule », écrit-elle.
Philosophe de formation, venue au
théâtre par la lumière (elle a créé pour
Chéreau, Rancillac, Gallota, Diverrès…)
Marie-Christine Soma ne pouvait
qu’être attirée par cet univers.
Au Théâtre-Studio de Vitry, dont elle
est artiste associée, elle présente son
adaptation des Vagues. Le roman
déroule, sur le mode du monologue
intérieur, la vie, de l’enfance à la vieillesse, de six personnages - douze comédiens dans la mise en scène de MarieChristine Soma, car, précise-t-elle,
« nous ne sommes jamais un, précis, défini,
déterminé, dans le moment présent mais
ouvert, multiple, contradictoire et toujours
en deçà ou au-delà de ce moment ».
Dans le flux et reflux du temps. F. D.
EN FAMILLE
La Mer en pointillés
Un petit bonhomme vivant à l’Est
et rêvant de voir la mer, enfourche
son vélo et part vers l’Ouest la
rejoindre. C’est avec des bouts de
fil de fer tordus et dans une langue
étrange qu’il raconte aux enfants
son rêve, son épopée cycliste,
ses rencontres… et son échec.
Un spectacle d’une infinie
tendresse pour lequel le Bouffou
théâtre a reçu le Molière Jeune
Public en 2007.
Le 16 octobre à l’espace
Malraux au Kremlin-Bicêtre.
Tél. : 01 49 60 62 16.
« Chère Lili… »
« Votre dernier poème était très joli,
dommage de l’avoir abandonné.
Si vous le terminez, auriez-vous la
gentillesse de me le faire parvenir…
» Ainsi débute une bien étrange
correspondance entre deux jeunes
filles qui partagent leurs espoirs,
leurs inquiétudes et leurs rêves.
Les 16 et 17 octobre au
théâtre de l’Abbaye de SaintMaur. Tél. : 01 55 12 11 80.
40
Rêves de Pierre
Aux rythmes d’instruments
traditionnels, cette fresque
sensorielle éveille le regard des
tout-petits au minéral et au
végétal, par la compagnie
du Porte-Voix.
À partir de six mois.
Le 20 octobre à l’espace
Jean-Vilar d’Arcueil.
Tél. : 01 46 15 09 93.
Circa
Retour aux fondamentaux de
l’acrobatie avec cette attachante
compagnie australienne, aux
antipodes du monde des paillettes,
et qui enthousiasme le monde
entier à guichet fermé.
Le 5 novembre
au théâtre de l’Arc-en-ciel à
Rungis. Tél. : 01 45 60 79 05.
Le 6 novembre
à l’espace Alain-Poher à Ablon.
Tél. : 01 45 97 53 11.
Jusqu’au 10 octobre
à L’Haÿ-les-Roses.
Tél. : 01 46 15 78 78.
Le 16 octobre rencontre avec
Gilles Verdet, auteur de polar.
Tél. : 01 41 24 27 10.
www.mediatheque.mairiechampigny94.fr
BONNE IDÉE
12e Salon
des métiers d’art
Poésie et satellite
La mine, le travail des champs,
la pêche, les Halles, l’usine, les
grands chantiers… les mondes
oubliés de Claude Dityvon, l’un des
grands maîtres de la photographie
contemporaine et l’un des
fondateurs de l’agence Viva.
Du 14 octobre au 30 janvier
à la maison de la photographie
Robert-Doisneau de Gentilly.
Tél. : 01 55 01 04 84.
L’ébénisterie, un métier d’art
Dans le cadre de l’exposition
« Arts d’artisans, 30 créateurs
en Val de Bièvre », les amis de
l’écomusée proposent une
visite-conférence sur l’ébénisterie
par Pierre Boirat, enseignant en
ébénisterie à l’école Boulle et
Sandrine Ferracci, tapissierébeniste.
Le 8 octobre,
visite-conférence « ébénisterie ».
Jusqu’au 13 février, exposition
à l’écomusée de Fresnes.
Tél. : 01 41 24 32 24.
Pas de quartier
Salon international
du livre et des arts
Ils se sont rencontrés sur les
routes, transportent leur univers
sur leur dos, à la recherche de rien
sauf des histoires fantastiques
qu’ils se racontent chacun avec
son langage. Compagnie Les
Frères Kazamaroffs.
Une manifestation sous le signe
du 50e anniversaire des
indépendances africaines,
présidée par Alain Mabanckou,
avec 150 écrivains et artistes :
Laurent Gounelle, Jean Métellus,
Dominique Fernandez…
Soixante-neuf exposants, des
démonstrations, animations,
pièces uniques à acquérir et un
colloque présidé par Catherine
Dumas, auteur du rapport 2009
sur les métiers d’art. Une initiative
de la communauté de communes
du Plateau Briard, avec le soutien
entre autres du Comité
départemental du tourisme et du
conseil général du Val-de-Marne.
Les 15, 16 et 17 octobre
à Villecresnes.
Tél. : 01 45 10 38 24.
Polar, les précurseurs
Avec Arsène Lupin, Rouletabille,
Fantômas, les collections de
l’après-guerre, l’apparition du
néo-polar et l’émergence du
roman noir, un siècle de polar
revisité par cette exposition.
Jusqu’au 23 octobre
exposition à la médiathèque
de Gentilly.
Dans le cadre de la Journée
européenne de poésie, la Bip/Val
présente le dernier volet de son
projet « Triptych : Poetry-IdentityCoexistence », en multidiffusion par
satellite, simultanément à Paris,
Nicosie, Athènes et Stockholm.
Lectures, discussions et carte
blanche au festival de poésie
de Charleville-Mézières :
« Poésie is not dead ».
Le 30 octobre aux Voûtes
(19, rue des Frigos) à Paris.
Tél. : 01 49 59 88 00.
EXPOSITION
Léopold Sédar Senghor :
le poète-président
Cinquantenaire des
Indépendances africaines :
exposition, films, débats, art
africain et lectures de poèmes.
Du 28 septembre 30 octobre
à la bibliothèque André-Malraux
de Champigny.
Claude Dityvon
Les 20 ans de la MACC
Pour ses 20 ans, la maison d’art
contemporain Chaillioux invite
20 artistes choisis parmi tous ceux
qui l’ont accompagnée durant
toutes ces années. Une sélection
confiée à l’historien et critique d’art
Pierre Wat.
Jusqu’au 30 octobre
à la maison d’art contemporain
Chaillioux de Fresnes.
Tél. : 01 46 68 58 31.
Plus d’infos sur
www.cg94.fr
« Théâtre dans la Cité »
© D. Adam
Festival
Adel Hakim et Élisabeth Chailloux à la Manufacture des œillets.
« Exception culturelle. Même si
elle semble déjà appartenir un peu
au passé, tant la culture est
menacée par la politique
gouvernementale actuelle, cette
formule conserve encore du sens.
La France est un des rares pays
au monde à maintenir un niveau
culturel intense et à avoir résorbé
bon nombre de déserts culturels
de son territoire.
Pour être réelle, démocratique,
ambitieuse et efficace, la culture
ne peut être de masse, elle doit être
de proximité. Or le théâtre est,
par nature, un art de proximité.
Sans cette faculté à côtoyer les
gens, à vivre et travailler au milieu
de la Cité, à être physiquement
en contact avec les spectateurs et,
par voie de conséquence, à être
fugace, éphémère, le théâtre ne
peut exister. Aucune captation
télévisuelle, aucun enregistrement
ne peut remplacer la spécificité
de la représentation en tant
qu’acte unique, irreproductible.
Le Théâtre des Quartiers d’Ivry
existe depuis 1972. Sur cette
longue période, des liens se sont
tissés avec les habitants de la ville.
Par la volonté des artistes qui ont
séjourné, travaillé, créé ici :
Antoine Vitez, Philippe Adrien,
Catherine Dasté, dont nous
sommes les successeurs et
poursuivons des objectifs
similaires. Par la volonté politique
de la municipalité, du conseil
général du Val-de-Marne et du
ministère de la Culture qui
financent et soutiennent la
structure. Mais avant tout par la
présence incessante, curieuse,
exigeante, enthousiaste, critique,
des spectateurs qui, au fil des
saisons, aiguisent leur regard et
leurs connaissances.
La création de spectacles est
la mission essentielle.
Mais l’école - éducation populaire,
initiation du spectateur - joue
un rôle primordial dans
l’implantation du théâtre à Ivry.
Avec l’atelier théâtral d’Ivry,
ce sont 180 amateurs - enfants,
adolescents et adultes qui viennent se frotter toutes les
semaines à la pratique théâtrale,
encadrés par des metteurs en
scène professionnels.
Cette activité parallèle de création
et de formation, inscrite
localement et dans la durée,
a créé une espèce de télépathie
entre ceux qui fabriquent le
théâtre et ceux qui le fréquentent.
Et même avec ceux qui n’y
viennent pas !
Nul n’ignore à Ivry, même
ceux qui n’y sont jamais allés,
que le théâtre existe, qu’une
fabrique est là, fabrique à
spectacles, fabrique à penser,
à rêver, à inventer, fabrique à
interpréter et à comprendre
le monde. »
Adel Hakim et Élisabeth Chailloux
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
41
SPORT
Paris-Levallois s’élève
à Alfortville
© D. R.
Grâce à sa victoire contre Hyères-Toulon (86-77), Paris-Levallois
a remporté la 22e édition du tournoi Jacky-Schoeffler à Alfortville.
Victorieux le vendredi de l’Élan Chalon, défait le samedi par les
Belges du Belgacom de Liège (73-78), l’équipe francilienne a offert
le dimanche un magnifique spectacle face à une forte opposition
varoise. Une prestation qui a enchanté les nombreux spectateurs
du palais des sports d’Alfortville.
Football
Gilles Baudu :
« Alfortville emprunte
le National »
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
BASKET
Le tournoi a acquis une grande notoriété. Il est aujourd’hui
devenu une référence au plan international.
FOOTBALL
Les 16 ans
veulent assurer la relève
Au fil des années, le tournoi international de football des 16 ans, sous le
patronage du conseil général du Val-de-Marne, est devenu un rendez-vous
incontournable pour déceler de nouveaux talents.
La douzième édition de ce tournoi
sera-t-elle un test pour mesurer l’attachement à ce jeu de tous les amoureux
du football ? Après la déroute française
subie par les pros lors du dernier Mondial, le football amateur s’inquiète.
Va-t-il payer les pots cassés alors qu’il
représente la bagatelle de 2,1 millions
de licenciés ? En tout état de cause, ce
tournoi réunira de jeunes sportifs,
impatients de montrer leur talent,
d’honorer leur premier maillot tricolore, et rejoindre la sélection qui
gagna ce tournoi et devint championne d’Europe des moins de 17 ans.
Cette équipe comptait dans ses rangs
Ben Arfa, Benzema et Ménez, tous
trois internationaux et évoluant aujourd’hui dans de grands clubs européens.
« Ce tournoi est un révélateur, affirme
Thierry Mercier, président du district
42
de football du Val-de-Marne. L’équipe
des 19 ans est devenue, cet été, championne
d’Europe. Elle comprenait douze joueurs
ayant participé à notre tournoi en 2007.
À l’époque, ils avaient terminé deuxièmes. »
L’an dernier, près de 8 000 spectateurs
s’étaient pressés, lors des trois journées, pour découvrir les différentes
sélections nationales et les futurs
grands joueurs. Ce tournoi a acquis
une notoriété internationale grâce la
qualité de son organisation. Il constitue
désormais une référence. « Chaque année,
explique le président Mercier, nous
sommes contraints de refuser la participation de certaines nations, car nous ne
pouvons accepter toutes les demandes. Mis à
part l’Océanie, tous les continents y ont
été invités. » Rappelons que l’entrée au
stade est gratuite et la présence de
nombreux Val-de-Marnais, pour renouer
avec l’enthousiasme de la jeunesse et
encourager les éducateurs, est vivement souhaitée.
Claude Bardavid
Pour en savoir plus
Mardi 26 octobre
Limeil-Brévannes (stade Paul-VaillantCouturier)
14 h : Portugal / Norvège Vitry (stade
Gabriel-Péri)
16 h : France / Pays-Bas
Jeudi 28 octobre
Sucy-en-Brie (parc omnisports)
14 h : Pays-Bas / Portugal
Maisons-Alfort (stade Auguste-Delaune)
16 h : France / Norvège
Samedi 30 octobre
Bonneuil-sur-Marne (complexe sportif
Léo-Lagrange)
14 h : Pays-Bas / Norvège
16 h : France / Portugal
www.cg94.fr
http://districtvaldemarne.fff.fr
Quelle est la situation du club depuis le
démarrage de la saison ?
Gilles Baudu : Après quatre matches disputés, notre
position est à peu près conforme à ce que nous pouvions espérer… ou craindre. Nous avons démarré la
compétition par une victoire, de quoi nous encourager tous. Par la suite, hélas, nous avons perdu deux
rencontres sur le terrain où nous évoluons, au parc
des sports de Marville à La Courneuve, en attendant
d’évoluer à Sarcelles. Notre terrain au parc interdépartemental des sports n’était plus homologué. J’aurais
bien voulu qu’on évolue sur le stade Duvauchelle à
Créteil, mais cela n’a pas pu se faire. Par ailleurs,
ayant été promu tardivement, le 15 juillet, cela a
posé des problèmes d’organisation avec certains
joueurs, engagés avec d’autres clubs.
Cette accession en National vous crée de
nouveaux besoins ?
G. B. : Bien sûr ! À commencer par des besoins financiers, même si nous avons toujours pu faire avec des
budgets restreints. Heureusement que depuis trois
ans, nous bénéficions de l’aide du conseil général du
Val-de-Marne, depuis notre arrivée en CFA 2, comme
d’ailleurs tous les clubs val-de-marnais qui participent à des championnats nationaux. Mais avec la
conjoncture et les difficultés rencontrées par les
conseils généraux, il y a diminution des aides.
Dans ce cadre, quels sont vos atouts ?
G. B. : Ce sont les mêmes depuis 18 ans, depuis que
je suis président du club : nous faisons preuve de
beaucoup de bonne volonté et d’un réel engagement
quotidien. C’est aussi un état d’esprit généré par le
club qui - au-delà des seniors qui font parler d’eux permet à de nombreux enfants de jouer grâce à la
gratuité des licences. Depuis 18 ans, les enfants ne
payent pas de cotisation chez nous. Une autre fierté
est d’avoir permis l’éclosion de joueurs qui
aujourd’hui évoluent dans de grands clubs français
ou européens, comme Michael Pereira.
Propos recueillis par Claude Bardavid
Pour en savoir plus
http://www.uja-foot.fr
© J. Paisley
© J. Paisley
Gilles Baudu est un président de club heureux.
L’UJA Alfortville football est montée cette année
en National et espère, sinon jouer les troublefêtes, tenir au moins son rang.
EN BREF
COURSE À PIED
Le 3 octobre, le Sporting club athlétique
de Bry-sur-Marne (SCAB) organise les
11es Foulées bryardes au parc des sports
des Maisons-Rouges. Plusieurs courses
pour cette traditionnelle épreuve. Dès 10 h,
place au 6,1 km et au 10 km. Dans la foulée,
à 11 h 30, ce sera le lancement des courses
jeunes ouvertes aux parents et à leurs
enfants. À noter que les Foulées bryades
sont inscrites dans le challenge du
Val-de-Marne catégorie B challenge
interentreprises et interassociations.
Renseignements :
01 41 77 73 57, 06 03 02 92 83 ou
[email protected].
COURSE EN VILLE
C’est le 10 octobre que se déroulera la
23e Corrida de Villejuif. Chaque année, cette
épreuve de course en ville rassemble
plusieurs milliers d’adeptes de tous âges.
Trois parcours vous seront proposés : 10 km
(départ à 10 h) ; 5 km (la populaire, départ
11 h 20) et 2 km pour les jeunes (départ 14 h,
inscription gratuite). De multiples animations
rythmeront la journée. Renseignements :
06 10 85 29 41 ou http://asfivillejuif.free.fr
TRIATHLON
La section Triathlon du Red Star club
de Champigny organise le « Vétakids »
dans le parc du Tremblay à Champigny
le 24 octobre. Cette épreuve de duathlon
(enchaînement course à pied/vélo) est
destinée aux jeunes adhérents, nés entre
1991 et 2002, des clubs de triathlon
de la région parisienne. Elle fait partie
du « Challenge jeunes 2e division
d’Île-de-France », qui compte 15 clubs.
200 concurrents environ sont attendus.
Renseignements :
01 48 85 59 93 ou www.rscc.org
TENNIS
La commission féminine de la Ligue de
tennis du Val-de-Marne organise, le
17 octobre, une journée de promotion du
tennis féminin. Il s’agira d’une journée rien
que pour les Val-de-Marnaises - de la
débutante à la plus expérimentée (licenciée
ou non licenciée) - avec des animations
sportives sur les courts. Des animations
extra-sportives seront également
organisées en plein air sous la forme d’un
village avec massages, exposition de bijoux,
dégustations, tombola gratuite avec de
nombreux lots à gagner… L’entrée est
gratuite. Chaque Val-de-Marnaise peut venir
accompagnée d’une amie. Renseignements
auprès de Fabien Timbert au 01 43 39 85 68.
SPORTS EN VAL-DE-MARNE SUR CG94.FR
Si vous souhaitez vous renseigner sur les
lieux de pratiques sportives en Val-deMarne, sur les actions du Conseil général
en ce domaine, connaître l’actualité sportive
val-de-marnaise ou bien encore consulter
le guide des aides du Conseil général,
une seule adresse : www.cg94.fr, rubrique
sport. Une mine de renseignements à votre
disposition.
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
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© siaap
© siaap
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
© siaap
DÉCOUVERTE
© siaap
Seine-Amont, l’une des cinq usines d’épuration du SIAAP, se situe à Valenton. C’est l’usine clef de l’assainissement du sud-est francilien.
Assainissement
Seine aval
Seine centre
Seine
La Briche
Val d’Oise
Seine Morée
(en 2012)
Seine Grésillons
Clichy
Seine-Saint-Denis
Hauts-de-Seine
Paris
Marne aval
e
seconde. « Notre objectif est la préservation de
l’écosystème de la Seine et la Marne », explique
Olivier Rousselot. « Cette eau, une fois traitée, n’est ni potable, ni autorisée à la baignade.
Mais elle permet de maintenir un équilibre
environnemental de telle sorte que, par la suite,
elle puisse être pompée et retraitée pour devenir
potable. » Le meilleur indicateur est le
poisson : en 1970, il n’y avait que trois
espèces dans la Seine. Actuellement, on
en recense trente-deux. Les départements
font partie intégrante de ce syndicat public,
dont les élus siègent au conseil d’administration, présidé par Maurice Ouzoulias,
conseiller général du Val-de-Marne. Dans
le processus d’acheminement des eaux
usées à l’usine, les départements interviennent : la direction des services de
in
produite par jour par près de 8,5 millions de
Franciliens, pour leur usage domestique et industriel », précise-t-il. Créée en 1970, cette
entente entre départements était la meilleure façon pour que l’eau s’écoule de
façon gravitaire et qu’elle rejoigne les
fleuves et rivières le plus simplement.
Aujourd’hui, cinq stations d’épuration
traitent les eaux usées. La première, en
taille et en âge, se trouve à Achères (78)
et la deuxième en Val-de-Marne, à Valenton. Cette dernière, nommée usine SeineAmont, a été construite en 1987 pour désengorger celle de Seine-Aval, dans les
Yvelines. La quasi-totalité de l’eau des Valde-Marnais est dépolluée par cette usine
d’épuration qui gère, en période de pointe,
la quantité astronomique de 21 m3 par
Se
Machine à laver, toilettes, vaisselle,
douche… mais où va l’eau une fois utilisée ? Ce n’est pas forcément une question
que l’on se pose mais vu la quantité d’eau
que nous utilisons par jour (en moyenne
137 litres par personne), il faut bien que
celle-ci soit épurée avant d’être rejetée
dans les rivières. Et c’est le rôle du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne
(SIAAP), dont c’est le 40e anniversaire cette
année. « Le Siaap transporte et dépollue toutes
les eaux usées et une partie des eaux pluviales
produites, entre autres, par Paris, les Hauts-deSeine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne »,
résume Olivier Rousselot, directeur adjoint
développement et prospective. « En tout,
cela représente 2,5 millions de m3 d’eau usée
l’Environnement et de l’Assainissement
(DSEA) du Conseil général du Val-deMarne gère la collecte et le transport des
eaux usées et pluviales. « Cela représente
plus de 900 km de réseaux entretenus par
le service exploitation-maintenance, composé
de 130 personnes », souligne Sophie Giacomazzi, directrice adjointe chargée de la
gestion des patrimoines du Département.
Les stations de pompage, de vannage qui
orientent les flux et les stations anticrues
qui permettent de s’isoler des rivières sont
sous la responsabilité du Conseil général.
Enfin, le SIAAP est l’un des 78 signataires
du plan bleu du Val-de-Marne, engagement fort des acteurs de l’eau sur le territoire. Adopté en 2009 par l’assemblée
départementale, il comporte une charte
de l’eau, dix objectifs et 94 actions liées
notamment à la reconquête de la qualité
de l’eau.
Oise
Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne
(SIAAP) fête cette année ses 40 ans. Quelques clefs pour comprendre les missions de
ce service public dans le circuit de l’eau.
© siaap
Retour aux sources
Charenton
Laura Podoroski
Yvelines
Marne
Seine amont
POUR ALLER PLUS LOIN
ine
Se
Bièvre
de l’Arsenal ou Opéra. Pour plus d’infos :
www.siaap.fr/expo-chiottissime/
Visites des usines du SIAAP
Les usines Seine-Aval à Achères (78) et SeineCentre à Colombes (92) se visitent. Des circuits
pédagogiques et scénographiques autour
d’animations et de projections sonores
pour informer les visiteurs sur les sources de
pollutions de l’eau, découvrir le parcours des
eaux usées depuis les habitations jusqu’aux
usines d’épuration, leur traitement et enfin
leur retour au fleuve, sont organisés. Visites
gratuites à partir de 16 ans. Réservations au
01 53 56 07 20.
Visites des bassins de rétention pour
les collégiens
Dans le cadre de l’action pédagogique
du festival de l’Oh !, la direction des services
de l’Environnement et de l’Assainissement
ouvre les portes de bassins de rétention
(Sucy-en-Brie, Arcueil, Chevilly-Larue…) et de
l’égout-école départemental (Maisons-Alfort)
aux collégiens val-de-marnais. D’octobre à
avril, ces visites leur permettent de découvrir la
gestion des eaux pluviales et usées en milieu
urbain. Des agents de la DSEA y sensibilisent
les élèves via des ateliers, expositions, films et
moments d’échanges sur le service public de
l’Assainissement et la richesse de leur métier.
Renseignements : 01 49 56 86 24.
Essonne
USINES DE DÉPOLLUTION
USINES DE PRÉTRAITEMENT
ÉMISSAIRES
BASSINS DE STOCKAGE
TUNNELS RÉSERVOIRS
44
© siaap
Expo photo sur les toilettes
À l’occasion de ses 40 ans, le SIAAP présente
« Chiottissime ! », une exposition photos
sur les toilettes dans le monde. Jusqu’au
20 octobre, 46 photos grand format, à ciel
ouvert et en accès libre prennent place,
avec humour, sur le boulevard de la Bastille.
De Robert Doisneau à Ève Arnold, en passant
par d’illustres inconnus, chaque regard délivre
un message. Métro Bastille, sorties Jardins
Val-de-Marne
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
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MÉMOIRE
La commande : Plus de 50 000 collégiens val-de-marnais ont fait leur rentrée scolaire. Chaque année,
le Conseil général réalise des travaux de grosses réparations dans les collèges publics. 80 établissements,
sur les 104 que compte le département, ont été concernés en 2010, tel que le collège Condorcet de
Maisons-Alfort (notre photo), entièrement remis à neuf.
VU PAR…
PAR DIDIER ADAM
1894-2010
© J. M. Treuil
© Archives municipales d’Ivry-sur-Seine
Manufacture des œillets
De la plume au théâtre
Avec ses briques rouges, ses poutrelles métalliques et ses larges vitres, la Manufacture est l'un des plus beaux édifices industriels
du Val-de-Marne. Elle va devenir un lieu de création théâtrale avec l’installation du théâtre des Quartiers/Centre dramatique national.
La Manufacture des œillets
a fermé ses portes dans les
années 1990. Acquise récemment
par la Ville d’Ivry, elle deviendra
le lieu de résidence du théâtre
des Quartiers.
En plein cœur d’Ivry, ce bâtiment
de briques rouges, avec poutrelles
métalliques et larges vitres, ne passe
pas inaperçu. La Manufacture des œillets est un des plus beaux fleurons de
l’architecture industrielle de la cité.
La halle longue de 76 mètres, large de
26 mètres avec une hauteur de 19 mètres,
après une odyssée industrielle de plusieurs dizaines d’années consacrée à la
46
fabrication de porte-plume, de plumes
et d’encriers, puis d’œillets métalliques
destinés à la chaussure, aux corsets et à
des équipements militaires, a retrouvé
une nouvelle jeunesse à partir de 1995.
Acquise en 1989 par la société CMED,
elle ouvre ses portes au grand public
après une belle restauration et offre à
voir des spectacles et des expositions de
peinture. Ce lieu de rencontre avec la
création a permis à Patrice Chéreau
de monter la pièce de Bernard-Marie
Koltès Dans la solitude des champs de coton,
avec sur scène Patrice Chéreau lui-même
et Pascal Gréggory. Outre les étudiants
de l’École professionnelle supérieure
d’arts graphiques et d’architecture, le
théâtre du Châtelet vient y faire ses
répétitions. On est bien loin du temps
où le père Guillaume Bac s’installait
à Ivry en 1894 pour monter son entreprise de plumes avant qu’un trust américain spécialisé dans la chaussure, la
United Shoe Machinery Company, ne
jette son dévolu sur le lieu. Il faudra
attendre 1978, les lois antitrust et son
déclin financier pour que l’USM jette
l’éponge. Rachetée, la Manufacture fermera définitivement ses portes en 1990.
Décidée à redonner un souffle au lieu,
et permettre à la création théâtrale de
s’épanouir, la municipalité d’Ivry a
acquis le lieu et en 2013, le théâtre des
Quartiers / Centre dramatique national
s’y installera.
Claude Bardavid
Le magazine du Conseil général / Numéro 272 / Octobre 2010
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