Drummondvillois d`origine camerounaise

Transcrição

Drummondvillois d`origine camerounaise
7352-442
Le Manoir Trent,
centre de diffusion
du patrimoine à
jesuisDrummondvillois
Simon Yana
d’origine camerounaise
«Ma famille s’est formée à distance, mais j’ai
finalement réussi à les faire venir ici», relatet-il. Sa détermination à atteindre ses objectifs
l’aura aidé à s’armer de patience durant toutes ces années.
Simon Yana entouré de sa conjointe, Rose Biyong, et de ses enfants : Grace-Manuela, Dimitri et Jules Alain.
«Au Cameroun, on partage plus rapidement et plus largement. On s’ouvre davantage», observe celui qui n’est jamais retourné
en Afrique depuis qu’il habite dans la région.
Il espère bien y retourner un jour, lorsque les
moyens financiers le lui permettront. En effet, vivre loin de sa famille n’est pas de tout
repos. «On doit tout faire soi-même. On se
en Europe et en Afrique pour constater qu’il
y a moins de tracasseries bureaucratiques»,
fait-il remarquer. D’après lui, les Québécois
attaquent les problèmes de façon pragmatique. «Ils font ce qui réussit d’abord, souligne-t-il. En Europe, on privilégie l’analyse
avant l’action.»
Communautés culturelles. Un travail étroitement lié à sa formation universitaire. Pour
lui, il est évident que les employeurs ont tout
à gagner d’utiliser les compétences des immigrants. «Il faut que le milieu s’ouvre et qu’il
donne sa chance aux nouveaux arrivants»,
est-il convaincu.
Après son établissement dans la terre d’accueil, quelle est la démarche prioritaire à suivre
par un réfugié au cours de la 1ère année ?
a) Suivre un cours de français
b) Trouver un emploi
c) Aller chercher les gens de son pays d’origine
7383-442
« La région du Centre-du-Québec
active en immigration ? Oui !
Mais comment ? »
7278-439
PAGE 16 | JEUDI 20 OCTOBRE 2011 | L’IMPACT DE DRUMMONDVILLE
UNE VIE DE FAMILLE À DISTANCE
En attendant son statut de résident permanent, il est par la suite retourné au Cameroun, où il a retrouvé son épouse, qui lui
a donné deux garçons, nés en 1996 puis en
2000. Entretemps, M. Yana a dû faire le sacrifice de laisser son nid familial pour s’installer de nouveau dans la métropole québécoise. Cette fois, l’Université de Montréal
l’avait embauché comme chargé de cours.
L’AMITIÉ SE VIT DIFFÉREMMENT
En matière de relation, cet immigrant
constate que l’amitié se vit différemment ici.
«Le milieu est accueillant. Les gens sont chaleureux, mais ont l’habitude de garder une
certaine distance dans les relations. Ils vont
attendre de trouver des points en commun
avant d’engager la conversation», exprime le
sociologue.
Depuis déjà quelques années, la région du Centre-du-Québec
accueille des personnes venues de partout dans le monde.
Mais savez-vous que l’immigration est un enjeu québécois?
Pourquoi? Et bien pour contrer la dénatalité mais aussi pour
relancer son économie par l’apport des personnes aux compétences dont le Québec a besoin. Sans eux, le Québec et la région du
Centre-du-Québec auraient des problèmes encore plus importants
à relever : perte du français, manque de main-d’oeuvre dans les
entreprises, absence de certains profils de compétences, etc.
M. Yana a vécu son premier séjour au
Québec, en 1995, alors qu’il avait été recruté
par l’Université de Montréal comme chercheur postdoctoral. Ce détenteur d’une maîtrise en sociologie à l’Université de Yaoundé,
au Cameroun, ainsi que d’une maîtrise et
d’un doctorat en démographie à l’Université
catholique de Louvain, en Belgique, a alors
vécu dans la métropole québécoise pendant
deux ans. La province l’a aussitôt séduit, notamment grâce à la qualité de l’accueil qu’il
a reçue. «J’ai senti qu’on reconnaissait mes
capacités et qu’on me réservait un traitement
égalitaire. J’ai aussi bien apprécié la qualité
de vie qu’on retrouve ici», souligne M. Yana.
PRIVILÉGIÉ
Lorsqu’il se compare aux nouveaux arrivants qui ne réussissent pas à se faire reconnaître leurs acquis professionnels, M. Yana se
trouve vraiment privilégié. «J’ai un parcours
atypique!», s’exclame-t-il. Récemment, il a
commencé un nouvel emploi comme analyste au ministère de l’Immigration et des
Les réfugiés pris en charge par l’État peuvent suivre gratuitement des cours de langue française (la francisation). L’apprentissage de la
langue est une priorité, elle est indispensable pour favoriser l’intégration à la société québécoise. Les cours de francisation ne sont pas
obligatoires, mais fortement suggérés.
Le Camerounais, Simon Yana, a
adopté Drummondville, en novembre
2002, après avoir été embauché comme conseiller à l’évaluation à l’Office
des personnes handicapées du Québec
(OPHQ). Depuis, il en a fait son milieu
de vie.
Son emploi à l’OPHQ l’a finalement
conduit à plier bagage pour s’établir à Drummondville, une ville qu’il n’a pas quittée depuis. La position géographique, le faible coût
de la vie et la tranquillité qu’il retrouve dans
la municipalité sont autant de raisons qui le
motivent à rester. «Je me suis adapté assez
vite», commente-t-il. Celui qui est devenu
papa d’une petite fille, en 2007, apprécie aussi le milieu drummondvillois pour ses commodités dans l’éducation des enfants.
retrouve souvent pris entre le travail et les
activités des enfants. En Afrique, il y a toujours un neveu, une nièce qui peut nous
donner un coup de main. Ici, on n’a pas de
réseau», raconte ce fils d’infirmier. Outre l’aspect humain, M. Yana apprécie vraiment
la simplicité dans les structures administratives des gouvernements. «Il faut avoir vécu
La région du Centre-du-Québec est ouverte à l’immigration et
travaille en concertation avec le milieu en ce qui touche le
support aux entreprises (offre de formation aux entreprises, aide
à la gestion de la diversité interculturelle, aide sur les statuts,
offre de stages d’étudiants étrangers). Ces actions ont comme
but : de rendre plus compétitives et plus innovantes nos entreprises, d’améliorer la créativité et la productivité, de diminuer
le taux d’absentéisme et de garantir la survie de nos milieux!
Car pour que nos milieux perdurent, il nous faut des gens, des
citoyens qui investissent et qui s’investissent dans nos
communautés!
Pour en savoir plus : http://www.centreduquebec.ca/integration.html
Permis du québec
Riviera Maya / Mexique
Iberostar Quetzal 4*1/2
1 499 $ par adulte
à partir de 699 $ par enfant
Départ 2 mars 2012
Sur la plage de Playacar
Croisières
accompagnées
4565, Boul. Saint-Joseph,
Drummondville
Relâche scolaire
819 478-4567
Croisière / 3 mars 2012
Caraïbes du Sud / Carnival Valor
8 nuits À partir de 1 595 $
Cabine très limitées
22 janvier / Caraïbes du Sud / RCCL /
Adventure of the sea / 7 nuits / À partir de 1 575 $
11 février / Caraïbes de l’Est / Celebrity / Eclipse /
7 nuits / À partir de 1 599 $
15 avril / Canal de Panama / Norwegian Pearl /
18 jours / À partir de 2 899 $
Las Vegas et spectacle de
Céline Dion inclus 2012
17 jan./1 399 $*
04 mars/1 298 $*
*4 jours/par adulte
16 septembre / Méditérannée /
Carnival Breezes / 12 nuits/
À partir de 3 479 $
ipez
Partic re
à not
l
annue
tirage
n
00 $ e
de 2 0 ficatcerti
eadituion*s
caVod
ir con
ce
n
en age
7417-442
VOL AT206 À DESTINATION DE DRUMMONDVILLE
Vendredi soir, terminal des arrivées à l’aéroport international Pierre-Eliott Trudeau.
Le vol AT206 a atterri il y a trois heures
déjà, mais… rien. Drôle de plan, je dois
trouver et reconnaître deux personnes
dont je n’ai jamais vu le visage, dont je
connais à peine le nom. Au fil des mois
et des dizaines de courriels échangés, je
m’étais pourtant faite une image bien précise… Mais au milieu de cette fourmilière
Mes seuls indicateurs : je les sais jeunes,
mariés, modernes, et assurément audacieux. Il le faut bien pour quitter famille,
amis et tous ses repères pour s’installer
dans un pays qui vous est totalement inconnu. Mais encore davantage, ils ne troquent pas seulement le soleil, les palmiers
et la mer pour ce pays d’hiver, mais ont
décidé, contrairement à la quasi-totalité des immigrants de ne pas poser pied
à Montréal, ne serait-ce qu’une soirée.
Audacieux je disais! Partir de son pays natal, faire 7000 km pour avoir comme destination finale et ultime Drummondville.
Les voilà, finalement, visages épuisés,
mais aussi soulagés. Après 10 heures de
vols, 24 heures de voyage, plusieurs transferts, des retards, trop de douaniers et un
accueil interminable d’immigration Canada, on doit finir par douter d’avoir fait
le bon choix : ça aurait été moins compli-
qué de rester à la maison… Si cela n’avait
été des cinq ans de délais pour en arriver
là. Cinq ans à remplir des papiers, fournir
des preuves, passer des entrevues, répondre à des questions. Cinq ans pour avoir
le droit de poser pieds sur le sol québécois,
avec sa vie paquetée dans deux valises.
Les principaux bagages sont ses propres
attentes, projets et espoirs, car sur cela,
personne ne peut vous faire payer un excédent de poids.
Cinq ans de démarches pour en arriver
là. Là, un vendredi soir frisquet et pluvieux à l’aéroport Pierre-Elliot Trudeau,
où une inconnue du Regroupement Interculturel vous attend avec votre nom écrit
maladroitement en arabe sur une pancarte. Cette personne est la seule que vous
connaissez au pays, et encore, ce n’est
que virtuellement à travers des courriels.
Dans ces messages, beaucoup d’échanges, de questions, sur la vie au Québec,
sur les spécificités régionales, sur celles de
Drummondville. On parle de perspectives
d’emplois, de logement, de coût de la vie,
de services, d’activités, de la population locale. On parle des mentalités, des valeurs,
UN MONDE, UNE FAMILLE
Une collaboration spéciale de
Johanna Ruiz- Agente de développement des activités socioculturelles
N’y a-t-il plus grand réconfort que de
faire partie d’une belle grande famille
au sein de laquelle on peut partager et
être soi-même. Le Regroupement interculturel est fier d’avoir su bâtir, avec des
personnes venues du monde entier, ce
type de famille qui, bien que très hétérogène, n’en demeure pas moins unie. Audelà des obligations et des tracas quotidiens, nous réussissons à nous retrouver
régulièrement lors d’activités qui sont à
tout coup enrichissantes et plaisantes.
QUELQUES ACTIVITÉS ESTIVALES
Cet été, deux autobus pleins de 90 personnes enthousiastes ont pu se rendre au Zoo de
Granby retrouver la biodiversité de leur pays
d’origine et profiter des joies de l’Amazoo en
temps de canicule. Quelques semaines plus
tard, ce fût au tour de Saint-Jean-sur-Richelieu d’accueillir 40 Drummondvillois de toutes origines dans le cadre de l’International
des Montgolfières. Il y a aussi les Voltigeurs
de Drummondville qui ont démontré une
énorme générosité en offrant la chance à 50
immigrants de découvrir un pan important
de notre culture, soit notre passion pour le
hockey. Un grand merci!
NOS ACTIVITÉS PERMANENTES
L’objectif de ces activités est évidemment de
se retrouver, mais aussi de s’assurer que nos
clients se familiarisent et se sentent à l’aise
dans leur nouveau pays, dans leur nouvelle
ville. Le contact avec la population locale est
partie intégrante de ce processus et c’est pourquoi plusieurs de nos activités exigent la parité entre Québécois et de nouveaux arrivants.
C’est le cas dans nos échanges culinaires, où,
l’instant d’une soirée, se retrouvent des gens
de tous les continents qui en profitent pour
partager un plat typique de leur pays. Une
ambiance et un délice qui n’a rien à envier à
aucun grand restaurant.
La même logique s’applique aux rencontres
linguistiques qui permettent à la fois d’améliorer le niveau de français des nouveaux arrivants, mais aussi aux Québécois d’approfondir leurs connaissances ou d’apprendre
quelques rudiments d’espagnol, d’anglais,
voire même d’arabe!
on parle de la vie. Au fil des discussions,
au gré de la collecte d’information, la décision a été prise, cette nouvelle vie débutera
à Drummondville, hamdoullah!
On en a tant parlé, mais maintenant, c’est
réel. Nous sommes vendredi soir, nous sommes à l’aéroport PET. Il fait nuit. Il fait froid.
Et il est maintenant temps de la vivre cette
aventure, ce nouveau projet de vie. «Mais,
Madame Romy, par où on commence?» Excellente question! À suivre!
JE M’APPELLE HERNANDO
LOPEZ, ORIGINAIRE DE
LA COLOMBIE.
« À Drummondville depuis
2003, j’ai fait en 2008 un
DEP en transport par camion
avec l’appui d’Accès-travail
et d’Emploi-Québec. Depuis
août 2009, je suis conducteur
d’autobus à Drummondville. »
Finalement, nous misons aussi
sur notre nouveau programme
de jumelage qui cherche à
réunir des personnes, des familles, qui ont souvent beaucoup plus en commun que
de choses qui les différencient. C’est à la fois un outil
d’intégration fort intéressant
pour nos clients, mais aussi
très enrichissant pour les
Québécois qui, en faisant
découvrir leur pays, leur
ville et leur culture, se redécouvrent aussi eux-mêmes!
ET VOUS?
Le vivre ensemble peut être
simple, il suffit parfois seulement de faire un pas vers
l’autre. Alors que vous soyez
simplement curieux, ayez envie
de participer à l’une de ces activités ou aimeriez vous impliquer
davantage, il suffit de nous contacter pour plus
d’informations. Le RID serait très heureux de
vous compter au sein de sa grande famille. Bienvenue, bienvenido, welcome, marhaba !
boutique-cadeaux º savonnerie artisanale º soins corporels
139-A, rue Heriot, Drummondville
w w w. h i s t o i r e d e b u l l e s . c o m
BIENTÔT........ PREMIER ANNIVERSAIRE
Donc sur présentation
de ce coupon, obtenez 10%
du 19 octobre au 5 novembre 2011.
Sur présentation de ce coupon
obtenez
10%
Valide du 19 octobre au 5 novembre 2011.
PAGE 17 | JEUDI 20 OCTOBRE 2011 | L’IMPACT DE DRUMMONDVILLE
À chaque mois, cette chronique
propose d’explorer une facette relative à la régionalisation de l’immigration. De façon simple et humaine, nous vous raconterons les défis,
les objectifs et les enjeux relatifs à
l’arrivée de ces personnes venues des
quatre coins du monde pour habiter,
vivre et travailler à Drummondville.
Aujourd’hui, les premiers instants
de la nouvelle vie d’un jeune couple
directement arrivé de son pays d’origine.
humaine, grouillante, bruyante, au milieu de ces centaines de retrouvailles, mon
imagination, mon intuition et ma petite
pancarte ne me semblaient plus d’une
grande aide.
7416-442
Collaboration spéciale de Romy Schlegel
– Agente de régionalisation au Regroupement
interculturel de Drummondville

Documentos relacionados

Le Nicaragua

Le Nicaragua de plantes médicinales. On les déguste au bord de l’eau, dans un des hamacs du centre d’accueil où la conversation s’engage facilement avec les femmes de la communauté, fières d’avoir développé leu...

Leia mais

France Tunisie 23 octobre 2007

France Tunisie 23 octobre 2007 manière à n’importe quelle autre langue que le français. En somme, et il faut insister avant d’examiner le dossier linguistique proprement dit, cette pratique des échanges n’aura pas été anodine – ...

Leia mais