Urgences hospitalières, stérilisation et obésité

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Urgences hospitalières, stérilisation et obésité
Editorial
Vol. 18 No. 5 2007
Urgences hospitalières,
stérilisation et obésité
Michaël Hofer, Lausanne
L’été semble propice à l’éclosion des procédures de consultation. Adoptons-nous
les habitudes de certains pays où les sujets difficiles passent juste avant ou pendant les grandes vacances? Malgré les
absences échelonnées des uns et des
autres, nous avons pu faire entendre la voix
de la pé­diatrie pour 3 sujets d’actualité pour
lesquels nous avons été consultés.
Une attestation de formation
complémentaire en médecine
d’urgence hospitalière
La Société Suisse de Médecine d’Urgence
et de Secours (SSMUS) a mis en consultation un projet d’attestation qui concerne la
médecine d’urgence hospitalière adulte et
pédiatrique. Ce projet s’inspire de l’exemple
des pays qui nous entourent, où de telles
attestations sont proposées, et a pour but
de faire reconnaître les compétences pour
les responsables des services d’urgences.
Cette démarche, même si nous en comprenons la raison, a suscité une vive opposition de la part du comité et des groupes
d’intérêts concernés. Les urgences sont
une compétence centrale («Kerngebiet»)
du pédiatre et représentent une part importante de l’activité hospitalière pédiatrique.
L’introduction d’une nouvelle attestation
dans ce domaine nécessite un débat de fond
au sein de la SSP, ainsi qu’avec nos partenaires de la fPmh, qui sont aussi directement concernés. Les services d’urgence
pédiatriques de Suisse offrent des soins de
qualités spécifiques et adaptés pour nos
jeunes patients et ils doivent rester sous
la responsabilité de pédiatres pour garantir
cette qualité dans le futur.
Or, que constatons-nous avec le projet qui
nous est soumis? Il a été élaboré par un
groupe auquel ne participait aucun représentant de la SSP, qui n’a été consultée
que dans la phase finale du projet. La période de consultation n’était que de deux
mois, dont un pendant les vacances d’été.
Comment est-il possible d’avoir un débat
de fond constructif dans ces conditions? En
conséquence, le comité a transmis à la SSMUS notre opposition à la création de cette
attestation de formation complémentaire.
Nous l’avons motivé avec les arguments
suivants:
● Le responsable d’un service d’urgences
pédiatrique doit avoir une formation
complète dans l’une des 3 spécialités
pédiatriques.
● En pédiatrie, la majorité des urgences
sont banales et les urgences vitales
rares. Les critères de classification des
centres de formation doivent en tenir
compte et ne pas être basé sur un consensus de médecins d’adultes, comme
proposé dans le projet.
● La problématique des services de pédiatrie en périphérie où les médecins
responsables doivent acquérir des compétences dans plusieurs spécialités doit
être tenu en compte pour la longueur de
la formation nécessaire.
● Comme il s’agit d’une compétence centrale de la pédiatrie, une large consultation au sein de la SSP et de ses partenaires de la fPmh est indispensable.
Suite à notre réponse, la SSMUS a retiré
toute mention de l’enfant et de l’adolescent
de son projet et un groupe de travail pédiatrique sera créé pour réfléchir à une
attestation pédiatrique pour la médecine
d’urgence hospitalière.
De nouvelles mesures
concernant la stérilisation
dans le cabinet médical
Nous avons été consultés par la division des
dispositifs médicaux de Swissmedic sur un
guide concernant le «retraitement des dispositifs médicaux stériles». Ces nouvelles
recommandations entraîneront des coûts
supplémentaires et nécessitent une pièce
séparée dans le cabinet pour la stérilisation.
En conséquence, ces nouvelles recommandations risquent de rendre impossible la
pratique de la stérilisation dans les cabinets
médicaux. Dans notre réponse, nous avons
bien mis ces points en évidence, tout en
mettant en lumière les difficultés liées à
cette nouvelle réglementation. Nous avons
bien précisé que nous ne mettions pas en
cause l’amélioration de la sécurité pour le
patient. Mais le risque de contamination
par des prions est-il réel dans le cadre du
cabinet? Ne s’agit-il pas ici de mesures
coûteuses qui n’amènent aucune amélioration de la sécurité? Le mieux étant parfois
l’ennemi du bien, ne devrait-on pas se demander si des mesures sont justifiées avant
d’imposer de nouvelles recommandations
contraignantes?
Un programme national de
prévention: alimentation, activité
physique et santé (2008–2012)
Il s’agit d’un programme élaboré sur demande du Conseil Fédéral en vue de lutter sur
le long terme contre «l’épidémie d’obésité».
Dans notre réponse, nous avons salué le
fait que les médecins de premier recours,
et en particulier les pédiatres, soient appelés à jouer un rôle dans ce programme
et confirmé que nous le soutenions. Nous
demandons de le mettre en pratique pour
les enfants de tous âges, en particulier de
faire en sorte que l’obligation légale concernant les heures d’éducation physique
soit appliquée partout. Nous proposons
également que la SSP puisse jouer un rôle
dans l’implémentation de ces mesures
Pendant ce temps, notre demande de prise
en charge du traitement de l’obésité par
l’assurance de base avance seulement à
petits pas. Le principe de rembourser les
traitements multidisciplinaires en groupes
a été acquis, mais pas les traitements individuels. Nous venons d’écrire à nouveau
à l’OFSP pour souligner la nécessité de
rembourser les soins pour tous les enfants
obèses et non seulement pour les quelques
patients qui pourraient avoir accès à des
traitements en groupes. Il est temps que la
discrimination entre l’adulte et l’enfant pour
les soins de l’obésité disparaisse.
Comme vous le voyez, nous avons bien du
travail pour défendre notre médecine de
qualité pour l’enfant et l’adolescent.
Editorial
Vol. 18 No. 5 2007
Notfälle im Spital, Sterilisation
und Adipositas
Michael Hofer, Lausanne
Übersetzung: Franziska Engler Gigon, Montreux
Im Sommer scheinen Vernehmlassungsverfahren besonders gut zu gedeihen! Übernehmen wir die Gewohnheit gewisser Länder,
schwierige Themen kurz vor oder sogar
während der Sommerpause auf den Tisch
zu legen? Trotz gestaffelter Abwesenheiten
der Vorstandsmitglieder konnten wir uns zu
3 Themen äussern, die uns zur Vernehmlassung vorgelegt wurden.
Ein zusätzlicher Ausbildungs­
ausweis für Notfallmedizin im
Spitalbereich
Die Schweizerische Gesellschaft für Notfalls- und Rettungsmedizin (SGNOR) hat
einen Ausbildungsausweis betreffend Notfallmedizin im Spitalbereich für Erwachsene
und Kinder in Vernehmlassung geschickt.
Dieses Projekt basiert auf dem Beispiel
einiger unserer Nachbarländer, die solche
Ausweise ausgearbeitet haben und hat zum
Ziel, die spezifischen Kompetenzen der
Leiter von Notfallzentren anzuerkennen.
Auch wenn wir die Gründe dieses Vorgehens
verstehen, hat es doch einen energischen
Widerstand im Vorstand und in den betroffenen Interessengruppen hervorgerufen.
Notfälle sind ein Kerngebiet der Pädiatrie
und stellen einen wichtigen Teil des pädiatrischen Klinikalltags dar. Die Einführung
eines neuen Ausbildungsausweises in diesem Gebiet muss grundlegend innerhalb der
SGP diskutiert und auch unseren Partnern
der fPmh unterbreitet werden; auch sie sind
direkt betroffen. Die pädiatrischen Notfalldienste der Schweiz bieten spezifische,
qualitativ hoch stehende und dem Kind
angepasste Leistungen und müssen auch in
Zukunft von Pädiatern geleitet werden. Nur
so können wir diese Qualität auch in Zukunft
garantieren.
Doch was finden wir in dem uns vorgelegten
Projekt? Die Arbeitsgruppe kam ohne Pädiater aus, die SGP wurde erst in der Endphase
des Projekts angesprochen. Der Zeitraum
der Vernehmlassung? Zwei Monate, einer
davon während der Sommerferien. Wie
kann man bei diesen Bedingungen eine
grundlegende, konstruktive Debatte führen?
Dementsprechend hat der Vorstand sich
ablehnend zu der Einführung eines solchen
Ausweises geäussert und dies auch der
SGNOR so weitergeleitet. Wir haben unsere
Ablehnung wie folgend begründet:
● Der Leiter eines pädiatrischen Notfalldienstes muss eine abgeschlossene
Ausbildung in einer der 3 pädiatrischen
Facharztrichtungen vorweisen können.
● Die meisten pädiatrischen Notfälle sind
Bagatellen, lebensbedrohliche Situationen sind im Vergleich zur Erwachsenenmedizin selten. Die Klassifikationskriterien der pädiatrischen Zentren müssen dieser Tatsache Rechnung tragen,
man kann nicht einfach den Konsens der
Erwachsenenmedizin übernehmen, wie
dies im Projekt vorgesehen ist.
● Die Problematik der peripheren Kinderkliniken, deren Leiter sich in mehreren
Disziplinen weiterbilden müssen und
dadurch lange Ausbildungszeiten benötigen, muss berücksichtigt werden.
● Da es sich um ein Kerngebiet der Päd­
iatrie handelt, ist eine Basisdiskussion
innerhalb der SGP und ihrer Partnergesellschaften der fPmh notwendig.
Aufgrund unserer Antwort hat die SGNOR
Kinder und Jugendliche aus dem Projekt ausgeklammert. Eine pädiatrische Arbeitsgruppe soll gegründet werden um abzuwägen,
welche Form von Ausweis der pädiatrischen
Notfallmedizin im Spital gerecht wird.
Neue Anordnungen der
Sterilisation in der Praxis
Die Abteilung Medizinprodukte der Swissmedic hat eine Vernehmlassung betreffend
neuer Richtlinien zur «Sterilisation in Arztund Zahnarztpraxen» in Umlauf gesetzt.
Die neuen Empfehlungen werden mit erheblichen zusätzlichen Kosten verbunden
sein, und verlangen zudem einen speziellen
zusätzlichen Raum in der Praxis für die Sterilisation. Diese neuen Bestimmungen drohen
folglich das Sterilisieren in der eigenen Praxis zu verunmöglichen. In unserer Antwort
haben wir diese Punkte unterstrichen und
die Schwierigkeiten der Umsetzung dieser neuen Regelungen ausgeleuchtet. Wir
haben betont, dass uns Verbesserungen
der Patientensicherheit wichtig sind. Doch
besteht in der Praxis die reelle Gefahr einer
Prionen-Kontamination? Handelt es sich
hier nicht um sehr teure Massnahmen,
die keine nennenswerten Vorteile für den
Patienten bringen? Sollte man nicht zuerst
genau überprüfen, ob diese Massnahmen
wirklich gerechtfertigt sind, bevor man den
Arztpraxen solch einschränkende Regelungen auferlegen will?
Ein nationales Präventionspro­
gramm: Ernährung, Bewegung
und Gesundheit (2008–2012)
Dieses Programm wurde im Auftrag des
Bundesrates erstellt und hat zum Ziel, langfristig gegen die «Übergewichtsepidemie»
anzukämpfen. In unserer Antwort haben wir
die Tatsache begrüsst, dass in diesem Programm den Hausärzten und besonders auch
den Kinderärzten eine wichtige Rolle zugeteilt wird und auch unsere Unterstützung
zugesichert. Weiter aber verlangen wir, dass
die Umsetzung des Programms Kindern jeden Alters gerecht wird, zum Beispiel, dass
die gesetzliche Verpflichtung obligatorischer
Turnstunden überall durchgesetzt wird. Weiter schlagen wir vor, dass die SGP bei der
Umsetzung des Programms miteinbezogen
wird.
Währenddessen gehen unsere Verhandlungen betreffend der Kostenübernahme
der Behandlung übergewichtiger Kinder
durch die Krankenkassen nur schrittweise
vorwärts. Multidisziplinäre Gruppenbehandlungen sind akzeptiert worden, nicht aber
die individuelle Betreuung. Wir haben kürzlich erneut das BAG angeschrieben mit der
Aufforderung, die Behandlung aller übergewichtigen Kinder zu vergüten und nicht nur
jener wenigen Kinder, die Zugang zu einer
Gruppentherapie haben können. Es ist an
der Zeit mit der Diskriminierung von Kindern
gegenüber Erwachsenen aufzuräumen.
Wie Ihr seht, haben wir mehr als genug
Arbeit bei der Verteidigung einer qualitativ
hochstehenden Kinder- und Jugendmedizin.