et un journal en 7 pages
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et un journal en 7 pages
BRÉSIL 25 avril - 9 mai 2013 Jeudi 25 avril 8:30, billets en poche depuis à peine 6 jours, RV gare du Nord, milieu de quai ! Dépose bagages Roissy & 10:55, vamos. Survol de la pointe du Raz, courte escale londonienne. Puis avion vide : 3 fauteuils par personne ! Cool, dodo. 10h plus tard, survol des immenses faubourgs carrelés et enluminés de Rio, 20:55. On change 50 $, environ 100 reals. Cousin Daniel et son père Antonio sont là. Bouffée d'air tropical en sortant. Antonio nous conduit, assez mutique. Daniel parle anglais, rigolo, enjoué. 20', appart avec Alice, la mère, soixantaine dynamique et rondouillarde, qui prépare à manger. Antonio met TV5, "Jacquot de Nantes". Soupe, jambon, bananes au caramel, glace vanille. Le tout arrosé de Guarana, soda avec sucre ou zéro. Le Brésilien semble manger bcp et boire peu d'eau... Fatigués, dodo. Vendredi 26 8h, petit déj au coin de notre rue Felix da Cunha et de l'avenue de Bonfim, avec Alice et Antonia, sa sœur, dans une boulangerie-café-épicerie, tout le monde debout et présentoirs sucré-salé-charcuterie-jus de fruits. Taxi à 4, on monte dans le bureau d'Antonia, agence de voyage dans un couloir de bureaux anonymes. On a bêtement laissé nos CB et nos passeports à la casa, donc pas de billets de bus pour Ouro Preto, la prochaine escapade, vers le nord... Église de Candelaria, coincée au milieu de la grande avenue du Pdt Vargas. Ballade dans le centro. Achat puce SIM Tim, mais sans PP, pas de crédit, et sans PP, pas de change ! La journée va être longue et maigre... On entre dans un immeuble au culot, pour attraper un ascenseur et voir la ville d'en haut. 2' de jolie vue et on se fait, très gentiment, jeter. Cathédrale Saint-Sébastien, gigantesque pyramide tronquée à 12 faces, avec d'immenses vitraux en croix, 60 m. de haut ! A proximité, antiquaires alignés dans des petites maisons anciennes, bordant les buildings du quartier des affaires. Moment de désorientation intense : ah oui, le soleil indique le nord ! Finalement, Sandra persévère : poste, Banco do Brasil, Citybank, et à Behar, ouf, on change 100$. Resto buffet au poids. On attrape un ferry, 20' jusqu'à Niteroi. Bus vers la soucoupe blanche du musée d'art contemporain ? Non, à pied. 15' et petite plage urbaine, gamins plongeant et seniors, hommes et femmes, jouant aux cartes. Buvette, on s'arrête, 1 bière, 2 bières, Antarctica avec son logo aux 2 pingouins. Je pousse seul jusqu'à apercevoir le MAC. Retour buvette, déjà le soleil descend, vite, marche rapide jusqu'au ferry. On appelle Daniel, sans succès. Bière dans la petite rua do Ouvidor, pleine de monde, sortie des bureaux. Je suis un peu stressé... On achète un gâteau pour la casa, et métro pour Sao Francisco Xavier. Sieste à la maison, dîner feijoa-nouilles-omelette avec Alice "si t'en reprends pas, c'est que t'aimes pas !". Retour de Daniel. Il s'est fait braquer à 13h dans son bus, flingue sur le ventre : pognon et GSM ! Alice demande des détails... sur son nouveau GSM (que Daniel, en bon geek, a illico renouvelé) ! Le Brésil ordinaire ?! Couchés à 22h. Samedi Levés tranquille à 8h30. Petite lessive à la main, et dèj au coin. Daniel arrive, on passe dans un magasin animalier voir le cousin Fernando, assez indifférent à Sandra. Taxi pour aller au tramway du grand Christ du Corcovado. Appels pour réserver 2 places dans le bus pour Ouro Preto, sans succès. Funiculaire, 2h d'attente, Daniel discute, volubile. Montée à travers la jungle, vues sur favelas. En haut, sublime panorama, et touristes les bras en croix, mimétiques. Descente, taxi vers le resto d'Anna, mère de Fernando -il est en train de manger là, et repartira dans les minutes qui suivent. Retrouvailles émues avec l'oncle Modeste -très diminué et visiblement touché de revoir Sandra-, sa femme Dils et leur fille Anna-Carolina, que Sandra avait vue il y a 20 ans. Grande tablée chaleureuse malgré quelques blancs. Bcp de plats, trop, doggy bags en partant. A 7 dans la 207 du copain d'A-C, déposés à la gare routière, pour prendre billets d'autocar pour Ouro Preto. Retour maison en bus, fleurs pour Alicia. On ressort avec Daniel et sa cousine Joanna, taxi direction centre commercial où on retrouve la copine de Daniel, Caroline, et sa mère Régina. Régina parle français, vit un amour inespéré avec un Niçois, retraité comme elle, qu'elle compte rejoindre bientôt. Plus tard, Daniel corrigera, un peu réprobateur : ils sont tous les deux chômeurs. On boit 2 bières au milieu d'un hall bruyant, qui se vide peu à peu... Daniel se relèvera dans 4 heures amener sa copine infirmière au bus, qui part faire sa journée de travail hebdomadaire à 5h de route. Dimanche Déj au coin habituel, thé et viennoiserie sucrée ou jambon-fromage. Difficile d'éviter qu'Alice paie. 10h, on passe devant l'église de Sao Francisco Xavier : messe, on s'arrête. Dans l'allée,voitures à vendre... On continue à pied jusqu'au stade de Maracana, fermé, en travaux pour la Coupe du monde de foot 2014 (et les Jeux de 2016). Taxi pour la Feira nordestina. Enserrés entre deux courbes de béton ajourées, plein de stands de babioles et de bouffe. 2 grandes scènes, vides à cette heure. Les soirs de week-end, c'est un endroit très festif. Café, Sandra tape la discuss avec la patronne. Retour taxi, supermarché. On passe prendre Daniel à la casa, il nous change 800 reals. Métro direction Copacabana. Kebab locaux mangés sur le sable, Sandra se baigne. Au bout de la plage, le fort, à la tombée de la nuit. On pousse jusqu'à Ipanema, 1eres caïpirinhas. On rentre en métro. Sacs direction gare routière, départ 22h30 en bus de luxe (semi-leito). Très confortable, jambes encore à l'étroit, et clim' comme toujours abusive : ce serait si dommage de se priver ! ½ somnifère. J'ai limite froid. Lundi 5h30, Ouro Preto. Descente infernale sur le pavé d'époque, pousada Ciclo do Ouro. Chambre à 40 plutôt que 60, sieste. Ballade vers banque, no change : un petit monsieur nous accoste et, tranquilles dans une entrée d'immeuble, nous change à un bon taux euros et dollars... Resto kilo, Maximus. Café wifi. Sandra va faire de l'internet, j’attrape un bus vers Mariana, arrêt Minas da Passagem, anciennes mines d'or. Impressionnante descente en wagonnet au bout d'un câble. Nombreuses et vastes galeries, bcp sont interdites. Point d'eau limpide. Retour, bière. La ville est déserte, on dîne d'une caldo verde. Mardi Généreux petit déj à la pousada. Églises et musées sont ouverts. Sao Francisco Assis. Marché aux sculptures en pierre de savon, très utilisée dans la région. Musée des Sciences et techniques de l'école des Mines, superbes collection de minéraux. Vers 14h, dèj d'un plat du jour en étage, déjà dépeuplé. Sandra est au net, je visite la casa dos Contos. Puis balade ensemble sur la route de Mariana. Des écoliers dans leur t-shirt uniforme visitent la caserne des pompiers et manient la lance à incendie. Beau panorama sur la ville vallonnée. Museu da Inconfidencia, à la gloire des 1ers révoltés de l'exploitation portugaise. Muséographie soignée. Église ND do Carmo sous les derniers rayons de soleil. Passage chez le coiffeur : barba à la maquina et raccord roustaflettes. On descend récupérer nos sacs, on regrimpe dans le centre. Petits achats, taxi à 15 reals, l'arnaque, pour rejoindre la gare routière, et piquenique. Bus à 22h pour Rio. Mercredi 5h du matin à la gare routière, un café sur le pouce et on attrape à 5h30 un bus direct pour Paraty. Arrivée 10h. Pousada Miramar, petites chambres désertes au bout d'une allée de gazon. Balade dans quartier colonial, gros pavés disjoints et belles couleurs au murs. Boutiques très touristiques et restos assez chers. Café sur le gazon près du petit port. Jetée en bois bordée de bateaux, pour touristes plus que pour la pêche, dans des eaux un peu saumâtres. Déjeuner en terrasse de Sabor de la terra, resto au kilo de la ville côté moins touristique. Balade vers le nord, je demande le chemin de la plage du fort à 2 anglaises qui ont loué une baraque au bord de l'eau, elles savent pas. On s'enfonce dans un chemin côtier junglesque qui disparaît peu à peu... En remontant un peu, on tombe sur la route du fort -on y monte. Groupe d'écoliers en visite. La Praia do forte est en contrebas, plage sans sable : des rochers énormes qui plongent doucement dans l'eau. Deux gars successivement s'éloignent à la nage, loin ; un seul revient. Lecture sur le roc et sous un ciel grisâtre, on se baignera pas. Au crépuscule, bière sur les éternelles chaises en plastique d'une échoppe de la plage à l'entrée de la ville. Déambulation dans le village, et resto Netto : poisson en tranche et légumes, le tout à l'eau, assez bon, arrosé d'un verre de vin brésilien, très moyen. Jeudi Café + salgados à la gare routière, bus pour la Cachoeira do tobogao. Arrivés avec 2 touristes bien blanches qui s'allongent sur les rochers, on va prendre un café à la buvette. Glissade sur le cul sur les gigantesques rochers où l'eau coule tranquillement ; balade en amont pendant que Sandra bouquine, une famille de singes grimpe sur un arbre. Baignade. Surfista ! 2 gars prennent leur élan et surfent sur le roc. Très à l'aise, finissant à toute berzingue dans l'eau à 1 mètre d'un rocher, impressionnant. Retour à Paraty, déj près de la gare, restokilo. On se renseigne sur les balades en bateau autour de Paraty. Rebus, vers Trindad et ses plages. Bus à la peine dans les montées, raides. Descendons au début d'une très longue plage, plantée de rochers. Quelques surfeurs, des promeneurs, pas le désert. Le temps s'est couvert, on marche, on se pose. Au bout de la plage, un unique et ultime rayon de soleil avant qu'il ne disparaisse derrière les montagnes, je cours à l'eau. Près d'une des bicoques, douche inespérée, et bière Skol plus loin ; la nuit tombe. Bus de 18h, arrêt supermarché à l'entrée de Paraty ; vin, œufs, oignons, tomates, et pique-nique du lendemain. Cuisine sur la gazinière dehors devant la chambre, le vin est sucré -pas top. Vendredi Café, et bus, re-vers Trindad, jusqu'aux plages suivantes. Délicieux jus de mangue sur la très belle praia do Meio, qui se remplit peu à peu de touristes, de familles. On traverse un ruisseau idyllique, une butte de jungle très photogénique. Ici comme ailleurs, il n'y a pas ou très peu de plastiques et d'emballages abandonnés ; l'environnement semble être une notion présente et précieuse aux yeux des Brésiliens. Baignade praia da Cachadaco dans des rouleaux puissants, voire flippants. Bronzing, pique-nique, bronzing. Deux surfeurs viennent se rouler un joint à côté de nous ; l'un d'eux me félicitera lorsqu'en partant, j'emporterai notre sac poubelle... Escapade en solitaire et maillot de bain au-delà d'une autre butte, pour joindre une piscine naturelle, eau de mer cernée de haut rochers. Retour, douche sous un filet d'eau coulant d'un tuyau accroché à une branche, bière Itaipava à la buvette, et bus de 17h, bondé. Debout, encore pieds nus, le sol en tôle gaufrée est chaud ; il devient carrément brûlant dans les côtes (!) -je remets mes sandales... retour à la pousada, apéro sur la "terrasse", le vin sucré passe mieux, on débusque notre hôte pour payer nos 3 nuits (180 reals) ; on n'aura vraiment vu personne dans cette pousada. Déambulation, au bout des pistes de l'aérodrome, buvette autour d'une place circulaire. Soupe maison, seniors musiciens et chanteurs enchaînent les chansons -et les bières. Le son m'évoque étrangement plus l'Espagne que le Brésil... Sur le retour, stop au pâtissier ambulant, 3 parts de gâteaux différents. Samedi 8h50, bus pour Angra dos Reis, et embarcadère pour Ilha Grande. Grosse chaleur, comme jamais encore. Longue traversée, 1h50 dans un bateau à l'ancienne. Arrivés, on sillonne les ruelles pour trouver un resto : déjeuner au kilo. Marche le long du littoral jusque Aquario Hostel, au bord de l'eau, 130 reals la nuit. Sieste dans la chambre à l'étage, et baignade aux abords. Le soir, repérages dans le village des circuits snorkeling, on réserve un demi-tour de l'île. Caïpirinhas costaudes à côté de l'église où ça chante. Re-caï. Dîner pas loin, serveur français, routard. Dimanche Réveillé à 7h, photo soleil levant, et footing autour de la baie. Mal au genou au retour... Petit déj à l'hôtel, marche jusqu'au village, location palmes, courses pour pique-nique, et embarquement 10h30 dans un bateau rapide, 2 x 200 CV au cul. Snorkeling à Lagoa Verde, quelques nuages commencent à s'amonceler. Plusieurs spots, dont une épave d'hélico à 8 mètres de fond. Je ne trouve plus mes lunettes de soleil... 15h, déj à l'enseada Estrelas à côté d'une propriété privée, et café au resto spécial touristes en croisère. Encore 2 haltes et on accoste à Vila do Abraao. Caipirinha comme hier, et on commande 2 crêpes, qu'on attend sagement en sirotant une bière, mais qu'on oublie de nous servir. Finalement servies, mangées, on rentre aussitôt, crevés. Lundi 3 h. du mat, le vent se lève et la nuit tourne à la tempête. L'air s'engouffre dans la chambre par rafales à travers la fenêtre disjointe, dehors des voiles claquent, les arbres s'agitent. On dort peu. Au matin, pas d'électricité et, dans la chambre, on a les pieds dans l'eau ! Une branche s'est abattue en travers de l'escalier. Sous le ciel bas et sombre, on décide avec l'accord du patron de l'hôtel, d'écourter le séjour et de rentrer cet après-midi à Rio. On libère la chambre, Sandra va faire un peu d'internet en ville, et je fais une ballade sur le chemin en direction de cette plage où nous n'irons donc pas, Lopès Mendès, réputée la plus belle du Brésil -sauf aujourd'hui... Mon genou gauche, endolori, ne regrette rien. Je photographie les petits amas de branchages et de feuilles assemblés par les bourrasques de la nuit. De retour à l'hôtel, je dégote un café. Le bateau passe nous prendre, on débarque 1 petite heure après à Conceição de Jacareí, où on grimpe dans des minibus, pour 2h de route. Débarqués à Rio station Gloria, après avoir laissé un couple franco-brésilien sympa dans les rues de Santa Teresa. On marche jusque Largo do Machado, pour trouver un sympathique bar de marché, mais qui sera fermé. Bière dans un échoppe, la nuit tombe, on retrouve Daniel au métro. On rentre à la maison, pour ressortir au restaurant avec Alice et Antonio : le père de Sandra invite, via les $ qu'il lui a confiés. En route vers leur churrasqueria préférée : voiturier, accueillis par un portier -exténué-, grande salle plutôt déserte -c'est lundi-, buffet à volonté et serveurs qui viennent présenter diverses viandes rôties à plusieurs reprises... Cher, et sans âme. Motivés pour échapper au resto japonais que Daniel nous a vanté. Long et joli tour dans Rio by night. Couchés tard. Mardi Petit déj avec Alice, et Antonio qui va nous conduire aujourd'hui. On dépose Alice, et direction le Pao d'Azucar. Impossible de se garer, finalement Antonio nous attend en bas. Encore une vue extraordinaire, on surplombe les avions en phase d'atterrissage à Santos-Dumont, au cœur de la ville. Expo sur les pionniers du téléphérique, 100 ans plus tôt, symbole d'un Brésil moderne. On repart en voiture par Copacabana et Ipanema jusqu'à Sao Conrado. Au bord de la plage, Antonio nous offre à boire une noix de coco décapitée, pleine d'un jus glacé et léger, et on mange un hamburger en regardant les deltas et parapentes qui atterrissent là. On poursuit vers Barra da Tijuca, j'achète à un feu rouge un sachet de bonbons au café qu'un gars dépose sur les rétroviseurs. On monte au Parc national da Tijuca. Halte à la cascade Taunay, et circuit sur une route tortueuse et sombre sous cette jungle dense. Au retour, on retrouve Alice, direction le supermarché où Antonio travaillait (et s'ennuyait) la semaine dernière. Alice y place quelques caisses de vins portugais qu'elle distribue à Rio, c'est son boulot. Le soir, on va avec Daniel boire un verre à Santa Teresa, au vieux bar do Gomez ou Armazem San Thiago, incontournable selon nos guides, mais que Daniel ignore. En arrivant, on croise le couple rencontré la veille dans le minibus, qui s'en va. Sandra fait des emplettes à la friperie du coin. Retour en taxi, car le quartier est peu sûr. Mercredi 8 mai Café au coin avec Antonio, sans qu'il prenne sa voiture -ouf ! Malgré son insistance à nous accompagner, on prend le métro jusque la gare ferroviaire (uniquement desserte locale) Central do Brasil -peu conforme au souvenir que j'en ai du film de Walter Salles. On marche jusqu'au Behar pour changer les dernier dollars de Sandra. A Carioca, métro jusque Gloria, et montée vers Santa Teresa. Jus de fruits sur le trottoir d'un petit café au coin d'une rue, et balade au Parque das Ruinas. Superbe point de vue sur toute la ville, avec la favela juchée la colline en face, enchevêtrement de briques rouges et de cuves bleues qui se détache sur les grands immeubles blancs de la ville riche plus loin. Visite du musée de Chacara do Céu, belle demeure d'un riche amateur d'art. On continue la balade à la recherche d'un resto sympa. Rue Almirante Alexandrino, je regarde le menu d'une bicoque qui surplombe la ville, quand j'entends des crépitements, suivis d'un cri de Sandra "Mon passeport !". Je me retourne et vois un jeune black lui arracher son sac. Je m'élance vers lui, un portable tombe du sac, c'est toujours ça qu'on récupérera ! Un second sbire a déjà regagné une voiture garée là. Je continue de l'approcher sans m'avancer trop, aux aguets quant aux dangers qu'il représente. Il a cependant dépassé le niveau de leur véhicule ; soudain, il lâche le sac, et s'engouffre dans la voiture, qui s'éloigne immédiatement. Tout s'est passé très vite, Sandra n'a pas été touchée par leur bouzin électrique, il n'y a aucune perte : on est stupéfaits ! 10 minutes plus tôt, on se disait qu'on avait du mal à imaginer qu'on se fasse braquer dans ce quartier paisible et charmant... Des voisins présents ont assisté à toute la scène (ainsi qu'une caméra urbaine ?), et nous encouragent à porter plainte ; on cherche ¼ d'h. le poste de police, se retournant à chaque voiture, les sens en alerte, voire mode alarme ! Un flic nous demande ce qu'on fait là, puisqu'il n'y a aucun préjudice ; il prend nos coordonnées et l'adresse de l'agression. On descend manger en face du bar do Gomez, un café et on prend un taxi pour redescendra à Lapa. Antonio se met en route pour nous rejoindre, on fait un rapide crochet par l'escalier Selaron, tout en mosaïques de toute origine. Des flics à gros flingues sont postés en bas et haut... Antonio arrive -on ne dira rien à nos hôtes de nos péripéties-, on retrouve Alice et en route vers l'immense pont qui traverse toute la baie, vue splendide qu'ils tenaient à nous faire découvrir. A Niteroi, embouteillages et demi-tour afin de ne pas se mettre en retard. Passage au supermarché du coin pour acheter cachaça et autres, je m'éclipse pour trouver des fleurs ou autre chose, et des cartes à envoyer. Pas de cartes, des fleurs, je rentre. On fait nos sacs, et Alice une salade de fruits. Elle nous offre des cadeaux : un t-shirt plutôt bien, et un cadre en bois pour mettre la photo du repas au resto d'Anna, qu'Antonia a offerte à Sandra -moins contente... mais on reste ébahi par leur sens de l'hospitalité. Douche, et direction l’aéroport, on prend Daniel en chemin. 1 h de trafic dense. Ils attendront qu'on ait fait la queue et enregistré nos bagages pour nous quitter. On embarque dans un avion bondé, Sandra négocie ferme pour échanger nos places afin qu'on soit ensemble. 22h50, on décolle, un ½ Donormyl et le voyage jusqu'à Londres se fera sans trop de mal... Escale à Heathrow de 14h à 18h, pas de zone fumeurs pour la plèbe dans ce temple carcérocommercial. A Paris, fin de journée dans un ciel clair, Christophe vient nous chercher, avec Victoria, à Roissy, direction Belleville. On fume une clope sur l'allée centrale, avec la sensation diffuse que les pressions parisiennes reviennent doucement, au galop. Christophe me dépose à la Fourche.